Reine Marguerite Bayle

Transcription

Reine Marguerite Bayle
Reine Mar guer ite Ba yle
Au funambulisme des jours
S’il y eût racines ce sont celles de la mémoire, celle de « Bonne Maman Antoinette » qui
berça de son accent catalan la petite enfance, celle aussi des aquarelles de La Franqui, peintes
par Henry de Monfreid fréquenté au soir de sa vie, puis le hasard des rencontres avec le monde
des étangs et la certitude que battait là le cœur du monde. Avant il y eut les rêveries du
pensionnat de jeunes filles, puis les passions simultanées, impérieuses, pour les lettres et les
beaux-arts qui commandent aux allées et venues du parcours personnel. L’une mènera au
journalisme chez Bayard Presse, à la rédaction de Record puis de Phosphore, au théâtre aussi,
découvert dès la Sorbonne comme amateur, avant les cours de l’école de mime du Nouveau
Carré Silvia Montfort puis, plus tard, la création de sa propre compagnie, « Le Clownambule
théâtre ». La dernière, au fil des saisons, dans les interstices du temps, s’assouvira dans les
créations de la plasticienne tantôt modelant la terre, tantôt se mesurant à l’orgueil du marbre,
tantôt cherchant ses figures dans la masse du bois ou, plus récemment, des douelles de
tonneaux défaits.
La diversité apparente des cheminements trouve son dénominateur dans la curiosité et
l’importance décisive du principe de plaisir pour un esprit qui ne connaît ni la servitude, ni les
barrières artificielles. Ainsi le mime peut-il se transformer en clown, l’acteur en metteur en scène,
mais aussi en costumier, en monteur de décors, en créateur de masques ou de textes qui
donneront naissance à autant de pièces, autant de spectacles que tous les lieux et tous les
publics pourront recevoir et applaudir, émerveillés par le geste et la parole. D’un continent l’autre,
lectures et créations, parfois fruits de longues et patientes recherches, scandent cette aventure
singulière qui sait tirer profit des espaces les plus prestigieux comme les plus modestes, hors des
grands circuits officiels de la culture, dans le vagabondage du quotidien.
De là, sans doute, les échanges et les dons, à travers l’écoute des autres, au fil des
ateliers, de cours, des animations : partenaires, musiciens associés aux représentations, élèves
des écoles ou des conservatoires, adultes en stages de réinsertion, enfants et parents… Car
l’histoire est aussi celle d’un engagement permanent contre les injustices du monde à travers la
publication d’ouvrages pour la jeunesse évoquant ses cruautés, les enfants soldats, le ravage des
mines anti-personnel, l’oppression du Tibet ou le sort réservé aux indiens Guarani.
Demeure, centre de gravité, au cœur des Corbières, la maison de pierre de Reine
Marguerite Bayle, labyrinthique asile où se croisent, en permanence, les amis et les
multiples « filleuls » et protégés de la protéiforme créatrice, avec sa chaleureuse salle de théâtre,
la fantaisie de ses jardins, les voiles latines tendues dans ce vaisseau immobile en attente de
l’appel irrésistible de la mer toute proche et de la beauté du monde.
Littérature pour la jeunesse :
. Prich, l’enfant blessé, Paris, Syros Jeunesse, 1998.
. Souviens-toi, Akeza, Idem 1999
. Dolma la rebelle, Idem 2001.
. Les petits soldats, Idem, 2003.
. Mamie Fugue, Le Griffon Bleu 2007.
. Forêt mon amour, Belin 2009
Spectacles en tournée :
Clownambuleries, Yéti- y - es- tu ? ,Mamie et les Z’Hameçons.
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Site : www.reguy-arts.com