Étude du quartier Antigone de Montpellier et du mouvement du

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Étude du quartier Antigone de Montpellier et du mouvement du
Étude du quartier Antigone de Montpellier et du
mouvement du postmodernisme en architecture.
Artiste : Ricardo Bofill
Date :années 80
Ville : Montpellier
influences: postmodernisme, néoclassicisme, arts gréco-romain
Le postmodernisme s'est d'abord diffusé en architecture, en littérature et dans les arts figuratifs.
Ses premières manifestations remontent aux années 1960 et il semble s'achever vers la fin des
années 1980.
Le postmodernisme s’appuie notamment sur un retour au passé, à la tradition, à la citation
classique ou néo-classique, au collage, à la référence archéologique, avec un esprit de
dérision qui figure assez bien notre époque.
DESCRIPTION
« Antigone est un quartier de Montpellier conçu par l'architecte catalan Ricardo Bofill à
partir de 1977 sous l'impulsion du maire de Montpellier Georges Frêche.
La majorité des immeubles a été construite sur un style inspiré par l'architecture de la
Grèce antique selon le projet de l'architecte suivant un axe qui se veut faire écho à l'est à
celui qui a structuré la ville à l'ouest, avec la promenade du Peyrou et l'aqueduc des
Arceaux.
Le quartier se situe au sud-est du centre-ville l'Écusson, dans le « polygone » qui était
l'ancien champ de tir de la caserne Joffre. Il s'étend depuis le centre commercial du
Polygone jusqu'au Lez le long d'une perspective d'environ 900 mètres. Sur la rive gauche,
l'Hôtel de la région Languedoc-Roussillon également construit par Ricardo Bofill garde une
architecture proche de celle d'Antigone.
Le percement d'un immeuble de la place du Nombre d'Or a permis de créer une
perspective complète du Polygone au Conseil régional et de faciliter la circulation des
piétons qui peuvent au hasard de leur promenade contempler de nombreuses copies de
célèbres sculptures gréco-romaines, telles la Victoire de Samothrace, la Vénus
d'Arles, la Diane à la biche ou Zeus.
Antigone a été la première grande étape dans l'urbanisation du sud-est de la ville près du
Lez suivie par l’aménagement du quartier de Richter autour des UFR d'AES et des
Sciences économiques de l'université Montpellier 1 lui-même suivi vers l'est par le
complexe commercial et ludique d'Odysseum. »
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Antigone_%28Montpellier%29
Différents plans :
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Matériaux utilisés :
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Lignes de forces :
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Couleurs :
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Lumières :
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Perspectives :
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Inspiration antique :
• Les éléments à la manière gréco-romaine à Montpellier
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« En 1978, Ricardo Bofill construit le quartier Antigone à Montpellier. Le nom déjà n’est
pas innocent. Colonnes, frontons, arches reproduisent le modèle antique. On parlera
même au sujet de Bofill de « néoclassicisme ».
L’hôtel de région du quartier est exemplaire à cet égard. C’est un bâtiment aux allures
d’arc de triomphe, mais en verre… Devant, sur la place, une copie de la Victoire de
Samothrace… On pense à la Victoire qu’Yves Klein, en 1962, avait peinte en bleu
IKB. Le bleu, pour Bofill, ce serait le verre de l’arc, juste derrière la Victoire : du moderne
collé sur de l’antique.
Devant ces colonnes, ces frontons, ces arches, ces statues, on pense à l'art du pastiche.
Le pastiche architectural a une longue histoire. Par exemple, au moment de Versailles,
beaucoup de cours européennes y allèrent de leur réplique du château. Mais ce pastiche
en son sens large d’imitation d’un style n’est pas vraiment le pastiche postmoderne.
Quand l’Europe pastiche Versailles, elle ne pastiche pas un style périmé, mais elle imite le
style dominant du temps, quand bien même ce serait un style lui-même imité de l’antique.
Le postmodernisme, au contraire, pastiche du déjà passé, du dépassé, du périmé, ce que
le philosophe Frederic Jameson appelle des dead styles, des « styles morts ».
Quand Bofill parsème de colonnes antiques le quartier Antigone, ce n’est plus de
l’imitation, c’est réellement du pastiche, en tant qu’imitation d’un style mort, et reconnu
comme tel.
Le pastiche n’est cependant pas non plus exactement de la parodie : on n’exagère ni ne
simplifie le style que l’on pastiche, on l’imite proprement, mais on l’imite en tant que
dépassé.
Quand on parodie un style, on en grossit les traits, c’est la caricature en dessin. La fin est
souvent satirique. La fin du pastiche serait plutôt ironique : on ne sait plus très bien si l’on
rend un hommage, ou si l’on critique. On entend toujours deux voix dans un tel pastiche
sans que l’une ne l’emporte sur l’autre : la voix de l’artisan classique qui imite
scrupuleusement un modèle, la voix du critique moderne qui sait qu’il ne devrait pas le
faire, qui sait qu’il vit à la fin du XXe siècle, que le style international est passé par là, et
qu’il n’est plus temps, normalement, d’imiter un modèle antique. »
Vivien Bessi`eres. Antiquit´e et postmodernit´e : les intertextes gr´eco-latins dans les arts `a r´ecit
depuis les ann´ees soixante (fiction, th´eˆatre, cin´ema, s´erie t´el´evis´ee, bande dessin´ee). Literature.
Universit´e Toulouse le Mirail - Toulouse II, 2011. French. <NNT : 2011TOU20082>. <tel00663436>

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