Etat des lieux de la distribution en Grande-Bretagne

Etat des lieux de la distribution en Grande-Bretagne
par Edward Fletcher, Soda Pictures
La Grande-Bretagne partage une langue avec les USA, il est donc très difficile en
Angleterre de sortir des films dans une langue autre que la langue anglaise.
Les 5 premiers distributeurs américains représentent 80% du marché, suivi par les grosses
coproductions anglo-américaines. Ensuite, 50 petits distributeurs (Artificial Eye, Soda
Pictures…) se partagent 3% du marché… Les Américains ont en outre de plus en plus
d’intérêts dans les sociétés anglaises : Redbus a été reprise, Optimum a été racheté,
Momentum a fusionné avec une société canadienne, Tartan s’est implanté aux EtatsUnis.
Une dizaine de ces petits distributeurs distribuent 10-15 films par an.
Il n’y a pas d’intégration verticale entre les distributeurs et les exploitants. Ce sont les
exploitants qui ont le pouvoir (notamment à cause de la très grande concentration
horizontale), le taux de location est de 25% pour le distributeur, soit le plus faible
d’Europe.
En 2005, il y a eu environ 450 films qui sont sortis sur les écrans, soit environ 12 par
semaine.
Mais les gens vont de moins en moins au cinéma, il y a de très bons services de location
de DVD à domicile (on commande un DVD, il nous arrive par la poste et on le renvoie) et
l’apparition de la VOD va dans le même sens. La promotion coûte très cher.
Rôle du UK Film Council
Le UK Film Council aide les films dits « specialized » - en Angleterre, on est soit
« blockbuster » soit « specialized »… - par le biais d’une aide aux dépenses en
promotion : cette aide prend la forme d’un prêt bonifié, remboursable sur la base des
bénéfices. Mais le problème est que même « Match Point » est considéré comme un film
specialized, ce qui laisse assez peu de place et de fonds aux « petits » distributeurs ».
Le UK Film Council a également permis la création d’un réseau de 200 salles équipées en
numérique grâce au Arts Film Alliance.