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L’ÉCHO DU SDIS25 #43 OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2015 L’ÉCHO DU SDIS 25 LA REVUE DU SERVICE DÉPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS DU DOUBS OPÉRATIONNEL Nouveaux outils d’ouverture de porte PAGE 3 VIE DU SDIS SAP : vers une harmonisation des politiques publiques PAGE 6 PORTRAIT Capitaine Roland Vuillemin PAGE 10 télécharger gratuitement l’application flashcode sur votre mobile WWW.SDIS25.FR DOSSIER Dragon 25 et HéliSmur : une coopération efficace au service des Francs-Comtois PAGES 7-9 EDITORIAL 2015 a été marquée par les évènements tragiques qui ont frappé la capitale en janvier et novembre, face auxquels les sapeurs-pompiers ont une nouvelle fois démontré leurs capacités de mobilisation et d’adaptation exceptionnelles. Les sapeurs-pompiers et les personnels du SDIS ont également été très éprouvés au niveau local par la disparition en service commandé du caporal Fanny SIMON le 20 septembre dernier. Dans ces moments difficiles, j’ai pu mesurer l’esprit de solidarité et d’entraide qui anime nos équipes, qui ont toujours fait preuve d’un dévouement exemplaire pour aider et soutenir leurs camarades et collègues, ainsi que les victimes, leurs proches et leurs familles. 2015, c’est aussi l’année du renouvellement partiel des membres du conseil d’administration, et de ma prise de fonction en qualité de présidente. Je mesure pleinement l’ampleur de la tâche et l’honneur qui m’est fait de présider le conseil d’administration d’un établissement public de cette importance. Les visites des centres, commencées dans le cadre de mes nouvelles fonctions, m’ont permis de rencontrer des femmes et des hommes dynamiques, passionnés et remarquablement investis au service de leurs concitoyens. À ces occasions, j’ai également eu la satisfaction d’être confrontée à un volontariat qui se porte bien, résultant du plan de développement mis en œuvre depuis quelques années, avec des effectifs en légère progression. L’investissement et l’abnégation dont tous les personnels font preuve m’obligent, et je m’attacherai, à ce que chacun dispose des ressources et des conditions d’exercice indispensables à ses missions et à la hauteur de l’investissement qu’il fournit. Merci à tous, sapeurs-pompiers volontaires, sapeurs-pompiers professionnels et personnels administratifs et techniques pour le travail exemplaire que vous fournissez tout au long de l’année, permettant ainsi à tous les habitants du Doubs de bénéficier d’un service public d’urgence de qualité. Sainte-Barbe départementale 4 décembre 2015 - Besançon. Plus de photos sur www.sdis25.fr 2 Enfin, je vous adresse tous mes vœux, ainsi qu’à vos familles qui vous soutiennent dans votre engagement civique. Christine Bouquin Présidente du Conseil Départemental Présidente du Conseil d’Administration du SDIS 25 LEXIQUE ADJSP : association départementale des jeunes sapeurs-pompiers ARS : agence régionale de santé CASDIS : conseil d’administration du SDIS AMU : aide médicale urgente CEAR : cellule d’assistance respiratoire CEPARI : centre d’entraînement au port de l’appareil respiratoire isolant CHRU : centre hospitalier régional universitaire CIS : centre d’incendie et de secours COS : commandant des opérations de secours CPI : centre de première intervention CS : centre de secours CRRA 15 :centre de réception et de régulation des appels au 15 CSP : centre de secours principal CSR : centre de secours renforcé CTA-CODIS : centre de traitement des alertes – centre opérationnel départemental d’incendie et de secours DGSCGC : direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises EPA : échelle pivotante automatique EPC : échelle pivotante à mouvements combinés FPT(GP)(L) : fourgon pompe-tonne (grande puissance) (léger) LDV : lance à débit variable LSPCC : lot de sauvetage et de protection contre les chutes OAG : officier d’astreinte groupement PRV : point de rassemblement des victimes Rega : hélicoptère suisse SAMU : service d’aide médicale urgente SAP : secours à personne SDE : sauvetage déblaiement SMUR : service mobile d’urgence et de réanimation SPP : sapeur-pompier professionnel SPV : sapeur-pompier volontaire SSSM : service de santé et de secours médical TIH : transport interhospitalier UDSP 25 : Union départementale des sapeurs-pompiers du Doubs VLCG : véhicule léger chef de groupe VLSM : véhicule de liaison et de secours médical VSAV : véhicule de secours et d’assistance aux victimes VTU : véhicule tous usages « L’écho du SDIS 25 » Publication interne du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) du Doubs – 10 chemin de la Clairière 25042 BESANCON CEDEX • Directrice de la publication : Christine BOUQUIN • Rédacteur en chef : Colonel René CELLIER • Comité éditorial : F. Bringout, P. Colard, M. Crépiat, O. Deschampt-Monot, C. Fournerot, S. Freidig, M. Guichard, E. Honor, M. Jehlen, R. Jeser, I. Kleinhans, FX. Lagré, N. Meyer, L. Touraisin • Ont participé à ce numéro : P. Boucon, G. Gilliot, W. Jouve, LE. Piller, D. Rouhier, G. Royer, F. Segura • Crédit photos : P. Brisebard, F. Comte, A. Fusis, JF. Grimm, W. Jouve, C. Martin, M-C. Renaudot, F. Rouhier, Sdis 25 • Conception-impression-routage : IME by Estimprim – 3 rue de l’Industrie – 25110 BAUME-LES-DAMES • Dépôt légal Décembre 2015 • Tirage à 4130 exemplaires Pour toute remarque ou suggestion, vous pouvez contacter le service communication du SDIS : [email protected], tél. 03 81 85 37 10. L’OPERATIONNEL ■ NOUVEAUX OUTILS D’OUVERTURE DE PORTE LE 8 AOÛT 2012, DEUX SAPEURS-POMPIERS DE BESANÇON SE TROUVENT PIÉGÉS DANS UN APPARTEMENT EN FEU SUITE AU DÉVELOPPEMENT D’UN PHÉNOMÈNE THERMIQUE. ISOLÉS DE LEURS COLLÈGUES CONFRONTÉS À UNE PORTE BLINDÉE, ILS SONT PRIS EN CHARGE PAR UN BINÔME DE SAUVETAGE QUI S’ENGAGE DEPUIS L’EPA. DÉTERMINATION DES BESOINS Les situations opérationnelles mettant en présence des portes sécurisées ou blindées sont de plus en plus fréquentes. Face aux difficultés rencontrées, un groupe de travail a été mis en place afin de doter les équipes de matériel spécifique. Le groupe s’est réuni de l’été 2013 à l’été 2015 afin de déterminer le besoin et de sélectionner les outils afin de mieux sécuriser les interventions. CHOIX DE DEUX OUTILS À l’issue de la procédure d’acquisition, deux outils ont été retenus. L’outil EFFRAC 5.11 de la société MPSEC est un outil à usage combiné : utilisé par 2 sapeurs-pompiers, il permet une action manuelle pour l’ouverture des portes. L’outil HR5 de la société Libervit est un outil hydraulique associé à une pompe manuelle qui assure une poussée alternative de 5 tonnes sur les montants verticaux de la porte, puis une poussée de 6 tonnes directement sur la porte. Les outils manuels seront déployés dans les CSP et dans les CIS disposant de moyens aériens, et affectés dans les engins pompes 1er départ ou en zone départ alerte. Les outils hydrauliques seront affectés directement dans les moyens aériens des CSP et CSR en garde postée. Les formations seront réalisées dans les CSP et CIS concernés au 1er semestre 2016, selon le scénario pédagogique établi par le Lt Gilliot (CTA-CODIS) et le Sch Reneaux (CSP Pontarlier), dans le cadre de leur formation de formateurs « FOR2 ». Quatre portes d’entraînement ont été réalisées en partenariat avec la métallerie Rouhier. LA RÈGLE : ACCÉDER EN PRIORITÉ PAR L’EXTÉRIEUR L’utilisation de ces outils spécifiques occasionne de gros dégâts. Ils sont donc à privilégier lors des missions incendies ou en présence potentielle de victimes. En effet, comme le stipule le règlement d’instruction et de manœuvre « toutes les fois que c’est possible, afin de limiter les dégâts, essayer de pénétrer par une fenêtre, en brisant un carreau » (voir fiche OPS 500 : ouverture de porte).■ ■ PARLONS DE TOITS ! A ujourd’hui, la formation initiale et les formations de maintien des acquis se déroulent le plus souvent sur des sites prêtés pour cet usage. Cependant leur disponibilité est aléatoire et les demandes d’utilisation occasionnent un important travail administratif. En outre, la responsabilité civile du SDIS peut être engagée en cas de dégradations et ces sites sont rarement sécurisés. Pour remédier à cette situation, le SDIS se dote actuellement d’outils de simulation de proximité, qui ont pour vocation de permettre la répétition des gestes fondamentaux en toute sécurité. Ainsi, dans ce panel d’outils, les toitures pédagogiques viennent compléter les CEPARI (fixe et mobile) et le futur simulateur mobile d’entraînement sur feu. La première construction a vu le jour à Ornans. Cette toiture pédagogique de 6 m de haut, 6 m de large et 4 m de profondeur permettra de former les sapeurs-pompiers aux modes opératoires suivants : ■ pénétrer sur une toiture depuis une échelle à coulisse ou à travers une fenêtre de toit type «Velux» ; ■ progresser au moyen du LSPCC ; ■ utiliser une échelle de toit ; ■ reconnaître une cheminée ; ■ réaliser un bâchage de toiture ; ■ connaître les différentes parties d’une charpente ; ■ savoir détuiler et retuiler. Une procédure de formation est en cours de développement. 16 autres toitures, soit environ une par secteur chef de groupe, sont prévues au cours des trois prochaines années.■ 3 L’OPERATIONNEL ■ LA VACHE ET LE POMPIER ■ FEU D’APPARTEMENT RUE DES CAUSSES À BESANÇON DEMANDEZ-LEUR, TOUS LES SAPEURSPOMPIERS ONT UNE HISTOIRE PEU BANALE À RACONTER. COMME CETTE INTERVENTION DU 18 OCTOBRE 2015 PAR EXEMPLE… IL EST 19 H 30, LE 19 SEPTEMBRE 2015, LORSQUE LA SALVE DE BIPS RETENTIT DANS LES DEUX CSP DE L’AGGLOMÉRATION BISONTINE, POUR UN FEU D’APPARTEMENT AU 1ER ÉTAGE D’UN IMMEUBLE R+6 AU 3, RUE DES CAUSSES À BESANÇON. 1 FPTGP, 1 EPC ET 1 VLCG DE BESANÇON-CENTRE ET 1 FPTL DE BESANÇON-EST PRENNENT LE DÉPART. C e dimanche matin, un éleveur de Septfontaines compose le 18 : un caillebotis vient de céder dans son étable, et 3 vaches sont tombées dans la fosse à lisier située immédiatement dessous. Profonde d’environ 2,50 m, longue de près de 25 m, elle est remplie de purin à hauteur d’1,50 m… Après quelques opérations de pompage, les experts animaliers, venus de Frasne, se voient confier la mission de descendre au contact des bêtes, de part leurs compétences reconnues dans la gestion des bovins et équidés. Après avoir équipé tour à tour chaque animal d’un harnais de levage spécialement prévu pour les gros animaux, ils ont pu passer le relais à l’équipe sauvetage-déblaiement dépêchée sur place, qui a alors remonté les bêtes grâce à un engin agricole. Bien plus tard, on apprendra que l’une des vaches secourue était particulièrement chère à l’exploitant (dans les deux sens du mot), car déjà primée pour son potentiel génétique et de production laitière. Entre janvier et octobre 2015, 15 interventions ont amené le SDIS 25 à secourir de gros animaux (bovins, mais aussi équidés ou gibier), dont 13 avec le concours des experts animaliers, et 6 avec l’équipe SDE. On peut également rappeler l’importance des vétérinaires (notamment sapeurs-pompiers) lors de ce type d’intervention.■ Le + sécurité On aura noté sur intervention la présence de plongeurs, chargés d’assurer la sécurité des personnels descendus dans la fosse. Tout au long de l’opération, le chef de groupe a fait réaliser au VTU Levier une mesure en continu des taux de CO, O2 mais aussi H2S, gaz toxiques potentiellement mortels émis par les matières en décomposition. 4 E n cours de transit, l’épais panache de fumée noire laisse présager un sinistre important. Immédiatement, le chef de groupe demande 1 VSAV par anticipation. À son arrivée, le 1er COS effectue une reconnaissance qui annonce une situation complexe : nombre indéterminé de personnes résidant dans l’appartement en feu et ceux contigus manquent à l’appel, propagation de l’incendie aux étages supérieurs et barrière de la langue qui rend les échanges difficiles avec les victimes. Les premières actions se concentrent évidemment sur les sauvetages et mises en sécurité. Le sauvetage d’une personne âgée, épuisée et intoxiquée par les fumées, est opéré dans la cage d’escalier par le premier binôme d’attaque. Au total, 27 mises en sécurité seront effectuées par tous les moyens disponibles, aussi bien par les communications existantes en coiffant les victimes de cagoules de sauvetage, que par l’extérieur en utilisant l’EPC, les échelles à coulisses et même à crochets. En l’absence de structure fixe à proximité pouvant servir de PRV, le COS a demandé à la ville de Besançon, via son cadre d’astreinte, la mise à disposition d’un bus accordéon, pour que toutes les personnes évacuées puissent faire l’objet d’un bilan secouriste et médical à l’abri et au chaud. Au final, ce virulent feu d’appartement aura nécessité la mise en œuvre de 3 LDV dont 1 sur EPC, le renfort d’un FPT, de 2 VSAV, d’1 VLSM, d’1 CEAR, et de l’OAG en complément du train de départ initial. Enfin, 6 victimes ont été transportées au CHRU, dont un sapeur-pompier victime d’un coup de chaleur.■ L’OPERATIONNEL ■ « IL N’Y A PAS DE PETITS FEUX ! » COMBIEN DE FOIS AVONS-NOUS ENTENDU CE PRÉCEPTE ENSEIGNÉ LORS DES FORMATIONS INITIALES OU DES MANŒUVRES EN CASERNE ? AVEC L’ARRIVÉE DU FROID ET L’ALLUMAGE DES CHEMINÉES, IL PREND TOUTE SON AMPLEUR. NOS AÏEUX L’AVAIENT BIEN COMPRIS, SI LES FEUX INTÉRESSANT DES ÉQUIPEMENTS DE CHAUFFAGE AU BOIS PARAISSENT AISÉS À ÉTEINDRE, ILS N’EN RESTENT PAS MOINS DES INCENDIES TECHNIQUES FAISANT APPEL AUX CONNAISSANCES ET AUX SAVOIR-FAIRE DES INTERVENANTS. E ssayons-nous à un inventaire des principaux points de vigilance et des informations à recueillir auprès du sinistré : uelle est la situation à l’arrivée des secours (fumées, Q bruits, odeurs, chaleur, actions réalisées) ? ■ Quelles sont les dispositions constructives ? L’habitation est-elle neuve ou réhabilitée ? ■ Où passe le conduit ? Est-il rectiligne ou coudé ? ■ Où se situe(nt) le(s) point(s) chaud(s) ? ■ Y-a-t-il des points de faiblesse pouvant favoriser la propagation tels que des passages de plancher ou de toiture ? Notons que ce dernier point est essentiel car il constitue le principal risque de propagation du feu à l’extérieur du conduit et, par voie de conséquence, l’extension du sinistre à l’habitation complète. ■ Ainsi, seule une reconnaissance approfondie de l’ensemble du conduit et des éléments de constructions contigus permettra de vérifier la baisse significative de la température et l’absence de point chaud résiduel, signes d’une extinction complète… Et en cas de doute, procédez à un dégarnissage ou instaurez une surveillance ! Enfin, n’oubliez pas les outils en votre possession : n thermomètre laser dans chaque FPT ; u une caméra thermique par secteur chef de groupe ; ■ la fiche opérationnelle 307 qui traite des feux de cheminée. ■ ■ ■ ■ LES VÉTÉRINAIRES S’ENTRAÎNENT AU MANIEMENT DU FUSIL HYPODERMIQUE LE CHAMP D’ACTION DU VÉTÉRINAIRE SAPEUR-POMPIER EST LARGE ET SES MISSIONS DIVERSIFIÉES. INTERVENTIONS ANIMALIÈRES, FORMATIONS, CONTRÔLE DE L’HYGIÈNE DES DENRÉES ALIMENTAIRES... DANS TOUS CES SECTEURS, LEUR CONCOURS OU LEUR CONSEIL PEUT ÊTRE SOLLICITÉ. L es sapeurs-pompiers sont régulièrement confrontés à la capture et au sauvetage d’animaux. Si la plupart des interventions se règlent avec l’usage de moyens conventionnels, d’autres peuvent s’avérer bien plus complexes selon la dangerosité de l’animal ou la situation dans laquelle il se trouve. Ainsi un taureau qui s’échappe d’un abattoir, un chevreuil qui se retrouve enfermé dans un jardin clos, un chien hyper-agressif dans un lieu public peuvent nécessiter l’usage d’un fusil hypodermique pour pratiquer une télé-anesthésie. Dès lors qu’il est impossible d’approcher l’animal en toute sécurité parce qu’il est menaçant ou incontrôlable du fait de son stress, cette sédation à distance peut se révèler utile. Sans compter la possibilité d’être confronté à un animal exotique qui aurait pu s’échapper d’un zoo ou encore de chez un particulier… Certains animaux en plus d’être dangereux, peuvent aussi avoir une valeur marchande élevée qui justifie l’emploi de techniques opérationnelles maîtrisées. C’est pourquoi mercredi 14 octobre 2015, le service mise en œuvre opérationnelle a organisé une séance de maintien des acquis pour les vétérinaires sapeurs-pompiers du SDIS 25, concernant la mise en œuvre du fusil hypodermique. Après quelques rappels théoriques et de sécurité élémentaires, les vétérinaires se sont exercés en milieu naturel au stand de tir de Chaudanne à Besancon, sous la houlette d’un instructeur de tir diplômé. Devant leur enthousiasme, une seconde séance est d’ores et déjà programmée pour l’année 2016.■ ■ I L Y A 60 ANS, FEU DE QUARTIER À BOLANDOZ C’est certainement le dernier feu de cette ampleur dans le département du Doubs… Un sinistre d’une dimension hors norme, pratiquement un feu de village. Le samedi 10 décembre 1955, en pleine matinée un feu se déclare dans un atelier de menuiserie. Dévorant tout sur son passage, l’incendie prendra des proportions dramatiques : 10 maisons sur les 43 que compte le village sont totalement dévastées, 15 familles, soit 58 personnes, ont tout perdu et se retrouvent sans abri. ■ 5 VIE DU SDIS ■ SAP : VERS UNE HARMONISATION DES POLITIQUES PUBLIQUES LA CIRCULAIRE INTERMINISTÉRIELLE, PARUE LE 5 JUIN 2015 ET PORTANT SUR L’APPLICATION DE L’ARRÊTÉ DU 24 AVRIL 2009 RELATIF À LA MISE EN ŒUVRE DU RÉFÉRENTIEL CONCERNANT L’ORGANISATION DU SECOURS À PERSONNES (SAP) ET L’AIDE MÉDICALE URGENTE (AMU), OBLIGE DÉSORMAIS TOUS LES DÉPARTEMENTS DE FRANCE À APPLIQUER DIFFÉRENTES PROCÉDURES. Le SDIS 25 n’a pas attendu cette récente publication pour optimiser le SAP : depuis le 17 juin 2013, la convention bipartite SAP-AMU est en vigueur entre les différents acteurs du SAP dans le Doubs. Elle formalise la coordination opérationnelle, la complémentarité des moyens et la coopération entre les acteurs pour garantir aux usagers un dispositif d’urgence de qualité et efficient. De plus, un groupe de travail réunissant les différents acteurs régionaux que sont le SAMU, l’agence régionale de santé et tous les SDIS franc-comtois (25-39-70-90), a permis de conduire des travaux d’harmonisation et de mise en cohérence des différentes politiques publiques menées par ces partenaires dans le domaine du SAP. UN TEMPS D’AVANCE SUR LES PRÉCONISATIONS NATIONALES Cette circulaire est venue conforter les actions déjà en place dans le Doubs et notamment : ■ la régulation systématique de tous les appels par le CRRA 15 et la transmission des bilans pour faciliter la bonne prise en charge et la bonne orientation des patients, ■ la participation des Infirmiers sapeurs-pompiers au Secours d’Urgence A Personne (SUAP) et à l’AMU, avec : • la mise en place des Protocoles Infirmiers de Soins d’Urgence (PISU), au nombre de 16 au SDIS 25, • l’implantation d’un Véhicule de Liaison de Secours Médical (VLSM), 6 dans 8 secteurs éloignés de plus de 20 minutes d’un SMUR, • l’organisation d’une garde postée partielle VLSM à Besançon Est ; ■ la mise en place d’arbres d’aide à la décision pour les opérateurs CTA dans le but d’optimiser l’engagement de moyens adaptés à la prise en charge des victimes ; ■ l’application des départs réflexes respectant la convention bipartite, qui autorise l’engagement des secours avant régulation médicale ; ■ la mise en place d’un protocole de gestion des moyens aériens (Hélismur et Dragon 25) ; ■ la signature de conventions pour les agents hospitaliers engagés comme SPV. APPORTS COMPLÉMENTAIRES DE LA CIRCULAIRE Cette circulaire va permettre d’élargir les destinations possibles d’évacuation des victimes prises en charge par les sapeurs-pompiers. Elles pourront être transportées vers des cabinets médicaux ou des maisons médicales de proximité si la pathologie ne relève pas d’une prise en charge hospitalière. Les procédures et modalités de mise en œuvre de cette mesure sont à l’étude. Elles seront prochainement appliquées sur des secteurs expérimentaux, en collaboration avec le SAMU, de manière à évaluer l’efficacité des différentes options, et ce dans le but d’améliorer la gestion de la prise en charge des victimes. AMÉLIORER LA PRISE EN CHARGE Cette circulaire conforte donc le SDIS du Doubs dans sa politique d’amélioration de la qualité du service rendu aux usagers, via la clarification des missions et la coopération des acteurs mobilisables dans le cadre des secours et soins d’urgence. Le SDIS du Doubs respecte donc les dispositions du référentiel SAP-AMU. Il a mis en place des dispositifs opérationnels en s’appuyant sur le groupement Gestion opérationnelle (GGO) et sur le Service de santé et secours médical (SSSM), maillon essentiel et reconnu dans la chaîne du SAP. Cette plus-value bénéficie en premier lieu à toutes les victimes dans leur prise en charge et améliore sans équivoque la collaboration entre tous les acteurs de l’urgence, notamment avec le CRRA 15 et l’ARS. ■ LE DOSSIER ■ DRAGON 25 ET HÉLISMUR : UNE COOPÉRATION EFFICACE AU SERVICE DES FRANCS-COMTOIS DRAGON 25, HÉLICOPTÈRE DE LA SÉCURITÉ CIVILE, EST IMPLANTÉ DANS LE DOUBS DEPUIS SEPTEMBRE 2003. SA POLYVALENCE ET SES CAPACITÉS OPÉRATIONNELLES (HÉLITREUILLAGE ET VOL SOUS JUMELLES DE VISION NOCTURNE) EN FONT UN OUTIL INDISPENSABLE : EN 10 ANS IL A PERMIS DE SECOURIR PRÈS DE 4000 FRANCS-COMTOIS. AUJOURD’HUI, CE N’EST PLUS 1 MAIS 2 MOYENS AÉRIENS QUI SONT AU SERVICE DE LA POPULATION. L’agence régionale de santé a en effet récemment obtenu l’implantation d’un nouvel hélicoptère pour la région. Nommé Hélismur, il est basé au centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Besançon. Ainsi, depuis le 20 octobre 2014, Dragon 25 et Hélismur 25, engagés à la demande du CRRA 15 et/ou du CODIS 25 pour toutes les missions de secours à personne (SAP) ou de sécurité civile, concourent au quotidien aux missions d’urgence. La coordination de ces moyens aériens s’est avérée nécessaire afin d’optimiser l’utilisation des ressources et de répondre de la façon la plus efficace et la plus efficiente aux secours d’urgence aux personnes et à l’aide médicale urgente (AMU). UN PROTOCOLE OPÉRATIONNEL ET EFFICIENT Le SDIS du Doubs, le bureau des moyens aériens de la DGSCGC ainsi que le CHRU de Besançon ont rédigé un protocole relatif aux modalités de mise en œuvre des hélicoptères HéliSmur 25 et Dragon 25. Il définit notamment les priorités d’engagement des deux moyens dans l’intérêt des victimes. Dragon 25 est donc prioritairement sollicité sur les missions de secours d’urgence (dites « primaires ») et Hélismur 25 sur les transports inter-hospitaliers (TIH), avec un principe de subsidiarité et de complémentarité. La subsidiarité permet de suppléer les moyens entre eux, augmentant la capacité de réponse opérationnelle. La complémentarité autorise à envoyer plusieurs hélicoptères sur intervention ou à utiliser les spécificités de chacun tel que l’hélitreuillage ou le transport pédiatrique. 7 LE DOSSIER UN BILAN SATISFAISANT ÉVOLUTION DU NOMBRE MOYEN QUOTIDIEN DE MISSIONS En un an, il y a eu 1807 demandes d’interventions héliportées. 77 % de ces demandes ont pu être réalisées par l’un ou l’autre des moyens aériens, ce qui représente en moyenne 4 vols par jour. Cette moyenne ne prend pas en compte les jours d’indisponibilité pour météo ou raisons techniques (environ 1/3 du temps). Parmi les 1397 missions réalisées, 54 % étaient primaires : elles ont été réalisées à 52 % par Dragon et 48 % par Hélismur ; 46 % étaient des TIH : Hélismur en a assuré 86 % et Dragon 14 %. Une réunion mensuelle favorise la rencontre de tous les acteurs concernés : la base hélicoptère de la Sécurité Civile, le SAMU 25 et le SDIS 25. Elle permet d’évaluer l’application du protocole, qui se révèle respectée, à ce jour, dans 99 % des cas. L’écoute et la cordialité ont permis des échanges constructifs et efficients. 6 4 2 0 Un partenariat étroit s’est ainsi établi avec le temps entre ces différentes entités. Il démontre aujourd’hui toute son efficacité. Total Hélismur Dragon VENTILATION MENSUELLE DES MISSIONS DEMANDÉES ET RÉALISÉES 225 200 150 Nombre total de demandes de missions Nombre total de missions assurées par les 2 vecteurs Nombre total de missions assurées par Dragon 100 50 0 8 Nombre total de missions assurées par Hélismur mbre LE DOSSIER 31 DEMANDES 30 ALÉATOIRES 304 DES Comme Novembr pour l’activité opérationnelle Total 2014 + Octobre Total 2015 globalement,e il ressort des variations 2015 2 dans les demandes. Certaines journées se déroulent sans aucune demande de 166(8 jours148 1691 vol en septembre par exemple) alors que d’autres présentent des sol5,4 4,9les 2 moyens 5,6 étaient en licitations où vol. 25 et Hélismur 72 Dragon82 87625 sont en vol simultanément environ une quin2,3 de fois 2,7par mois. Cet 2,9 été, à pluzaine sieurs reprises, jusqu’à 5 moyens aé43 % ont été 55 %engagés simultanément 52 % riens sur (Hélismur 68, 21, 94 la Franche-Comté 66 815 69, 71 et la Réga en plus des moyens francs-comtois). 3,0 2,2 2,7 % 57 % 2 4 5 2 % 7 9 0 % 9 0 377 45 % 48 % FICHES PROCÉDURES À VENIR Afin le travail 119 de poursuivre 101 1320 accompli, le groupe de travail technique composé des de Franche-Comté, du chef 3,8 4 SDIS 3,4 4,3 de base de la Sécurité Civile, des SAMU et %de l’ARS sur 72 68 travaillent % 78 %la mise en place de fiches procédures. Elles per52 698 de terrain mettront à 53 tous les acteurs d’avoir la possibilité de : RÉPARTITION HORAIRE DES DEMANDES DE MISSION 1972 5,2 18h00 • 00h00 00h00 • 9h00 1035 2,7 52 % 00h00-09h00 09h00-13h30 13h30-18h00 18h00-00h00 937 2,5 48 % 1516 4,0 13h30 • 18h00 9h00 • 13h30 77 % 819 1,7 1,8 2,3 2,2 0 signaler des dysfonctionnements à Dragon au service de la sécurité civile l’occasion des ; 44 % 52 %missions héliportées 53 % 54 % Complémentairement aux missions réalisées dans le cadre de l’aide médicale ■ préciser l’engagement, l’accueil et les 72 % 65 % 80 % 79 % d’urgence, Dragon 25 assure des missions de sécurité civile telles que transcapacités des moyens aériens. port de matériel et/ou d’hommes, hélitreuillages, reconnaissances aériennes, 67 fiches seront 48 622 dans l’in- 697 Ces disponibles surveillance d’intervention... Il a ainsi volé 64 fois au profit des SDIS, et en tranet du SDIS 25 dès leur mise en apparticulier des équipes spécialisées, au cours de l’année 2015. 2,2 2,0 1,8 plication. ■1,6 % 56 % 48 % 47 % 46 % % 71 % 73 % 76 % 74 % 5 30 41 437 516 2 1,0 1,4 1,4 1,4 % 25 % 41 % 33 % 34 % 23 35 349 421 % 77 % 85 % 80 % 82 % % 44 % 66 % 50 % 51 % 7 6 88 95 % 23 % 15 % 20 % 18 % % 10 % 13 % 14 % 14 % 4 89 60 883 1000 8 2,9 2,0 2,9 2,7 % 75 % 59 % 67 % 66 % 29 18 349 398 % 33 % 30 % 40 % 40 % % 56 % 34 % 50 % 49 % % % 0 7 2 ■ 9 LE PORTRAIT ■ UN HOMME D’ACTION ATTACHÉ AUX TRADITIONS « J’AVAIS 30 ANS QUAND JE SUIS ENTRÉ COMME SAPEURPOMPIER VOLONTAIRE AU CENTRE D’ORNANS EN 1985 ». SI LE CAPITAINE ROLAND VUILLEMIN AVOUE UNE « VOCATION TARDIVE », SON PARCOURS EXEMPLAIRE PROUVE JUSTEMENT QU’IL N’EST JAMAIS TROP TARD… Roland Vuillemin suit toutes les formations, devient sous-lieutenant en 1992, prend le poste d’adjoint au chef de centre d’Ornans deux ans plus tard, tout en s’engageant comme administrateur au sein de l’Union départementale. Dès la départementalisation dans les années 2000, il s’investit fortement au conseil d’administration du SDIS, notamment avec la mise en place de plans de formation. « La départementalisation, c’est une très bonne chose : c’est avant tout l’égalité des dotations entre les communes » souligne-t-il, avec toutefois une pointe de nostalgie dans les yeux quand il se remémore l’esprit particulièrement convivial de l’époque communale… PATIENCE ET DIPLOMATIE Ses différents rôles au sein de l’Union départementale le conduiront à la présidence en 2008. « J’étais un peu un lien entre le terrain et le SDIS. L’idée, c’était d’unifier les amicales et les centres pour avoir un lien fort avec la direction ». Loin des prérogatives individualistes, Roland possède l’âme du collectif, et a su déployer durant son mandat une patience remarquable tout en faisant preuve d’une grande diplomatie pour asseoir la crédibilité de l’Union départementale. « La création d’un poste d’assistante de gestion a permis de soulager les administrateurs mais aussi de consolider le lien avec le SDIS » précise-t-il. Depuis 2014, Roland Vuillemin, nommé capitaine, s’était engagé au sein du Service développement du volontariat, mais avoue avoir préféré l’action du terrain à la sédentarité d’un bureau... DE L’IMPÉTUOSITÉ À LA SÉRÉNITÉ « Je suis devenu volontaire parce que je voulais faire quelque chose d’utile au niveau local et j’aimais l’imprévu, l’adrénaline. Mon plus beau souvenir, c’était il y a 25 ans. J’ai mis au monde un enfant dans la cour de la caserne, [ …] et il est tombé dans mes mains, comme ça ! ». Comme un clin d’œil à cette heureuse anecdote, la naissance de ses deux petits-enfants en 2013 déclenchera sa décision de prendre du recul et du temps… Aujourd’hui en retraite, déchargé de toutes ses activités annexes, Roland Vuillemin se consacre désormais exclusivement à sa famille et à sa compagne Huguette, qu’il convient de saluer pour avoir longtemps supporté cet engagement d’exception. « Aujourd’hui, j’ai envie d’être tranquille et de profiter. Et puis, il faut savoir passer la main ! » conclut Roland avec sagesse. ■ Roland Vuillemin vu par son chef de centre, le capitaine Roland Vuillemin vu par un ami, le capitaine Dominique ROUHIER, chef du CS de Sancey-le-Grand Fabrice Segura, CS Ornans « Roland a le profil du sapeur-pompier idéal : installé professionnellement dans une grande entreprise de proximité (Alstom Transport) qui, historiquement, joue le jeu de la disponibilité et du volontariat, il mettait à profit ses compétences techniques professionnelles en pilotant la logistique du centre de secours. Ses qualités humaines, agrémentées de sa bonne humeur naturelle, l’ont conduit aux fonctions de Président (de l’UDSP 25). Au niveau local, Roland a toujours fait preuve d’un grand attachement aux traditions, à la convivialité et à nos anciens. C’est un homme qui a donné de son temps et beaucoup de son énergie pour les sapeurs-pompiers du Doubs. Bonne retraite Roland ! » 10 « Homme de cœur, il est aussi celui du changement, souhaitant lancer l’UDSP vers la modernité et le consensus et placer l’Union et ses adhérents au cœur du dispositif, proche du SDIS. Homme de la modernité, il a décidé d’installer le siège de l’association à La Clairière, de recruter Emmanuelle, assistante de gestion, et de recourir à un cabinet comptable pour plus de transparence. Sensible et à l’écoute, il prenait toujours le temps de la réflexion. Il a su rester sincère et loyal avec la hiérarchie et l’ensemble des sapeurs-pompiers. Roland, c’est un homme généreux, disponible et respectueux, qui n’a jamais compté son temps. Nous devons aussi beaucoup à Huguette, sa compagne, souriante, discrète et d’une patience infinie…» CÉRÉMONIES EN BREF ■ INAUGURATION ET PASSATION DE COMMANDEMENT AU CPI DE VAUFREY Vendredi 23 octobre a eu lieu l’inauguration du centre de première intervention de Vaufrey, devenu depuis sa création il y a quatre ans, un centre à part entière. Ce fut aussi l’occasion de la passation de commandement entre le caporal Sébastien Huelin et le sapeur 1e classe Jean-Philippe Da Costa, et de la promotion au grade de caporal de Virginie Desvignes, Julien Huelin et Tibor Nagy, adjoint au chef de centre. Le nouveau bâtiment, d’une surface de 100 m2 permettant d’abriter engins et matériels, a été inauguré en présence de M. Yborra, sous-préfet, directeur de cabinet (représentant M. le préfet de la région Franche-Comté, préfet du Doubs), des maires des communes de Vaufrey, Glère, Montancy-Bremoncourt, Montjoie-le-Château, de M. Loriguet (représentant Mme la présidente du CASDIS) et du colonel Cellier, directeur départemental. L’allocution spontanée et chaleureuse de M. le sous-préfet fut particulièrement appréciée par plus d’une centaine de personnes présentes, notamment les citoyens de la vallée, qui se sont très fortement investis pour que ce centre puisse répondre désormais à toutes les missions de secours. ■ UN ÉCRIN PRESTIGIEUX POUR LA SAINTE-BARBE DÉPARTEMENTALE HYGIÈNE ET SÉCURITÉ Vendredi 4 décembre, la traditionnelle Sainte-Barbe s’est déroulée dans la très belle cour d’honneur de l’hôpital Saint-Jacques à Besançon, en présence de nombreuses autorités et élus locaux. Nous tenons d’ailleurs à remercier la directrice générale, Madame Carroger, pour avoir, le temps de cette cérémonie, mis à disposition ces lieux d’exception, chargés d’histoire. M. Bartolt, préfet de la région Franche-Comté, préfet du Doubs, a remis : • 2 médailles de la sécurité intérieure échelon bronze, au capitaine Claude Vienot (CSR Maîche) et au caporal-chef Paul Bitard (CS Saint-Hippolyte), • 2 médailles pour actes de courage et dévouement à M. Kevin Cagnon et Francis Iaberg, • 1 médaille Jeunesse et Sport au lieutenant Jean-Pierre Probst (CSR Baume-les-Dames), • 6 médailles avec rosette pour services exceptionnels au commandant Michel Crépiat (groupement sud), au lieutenant-colonel Frédéric Bringout (direction départementale), au médecin-commandant Laurence Montagnon (groupement est), au capitaine Charlotte Forestier (groupement ouest), au capitaine Céline Poiret (groupement est) et au lieutenant Olivier Traversier (groupement est). Après lecture du message du ministre adressé à tous les sapeurs-pompiers de France, la cérémonie a été clôturée par un dépôt de gerbes en hommage aux morts en service commandé, en compagnie du Colonel Cellier, directeur départemental et du capitaine Maurice, président de l’UDSP 25, de Madame Bouquin, présidente du conseil départemental et présidente du conseil d’administration du Sdis ainsi que de Madame Dard, représentant le président de la CAGB, maire de Besançon. Une pensée toute particulière a été adressée par tous au caporal Fanny Simon, du centre de secours de Saint-Hippolyte, décédée le 20 septembre dernier. ■ CHUTES DE PLAIN-PIED Trébuchements, glissades, faux pas...Trop fréquentes et beaucoup moins anodines qu’on ne le pense, les chutes de plain-pied peuvent avoir des conséquences graves : contusions, entorses, plaies, fractures, voire pire ! Ces conséquences peuvent être aggravées lorsqu’il y a, en même temps, utilisation d’une machine ou d’outils, port d’une charge, présence d’objets pointus dans les poches ou vide à proximité. Pourtant, quelques principes de bon sens permettraient de les éviter : ■ organiser le stockage des matériels et matériaux de manière à ce qu’ils ne soient pas sur les trajets ; ■ garder les zones de travail propres et rangées (objectif à rechercher en opération) ; ■ éviter de marcher sur des sols endommagés ou instables (adapter les chaussants, attention aux grilles d’égouts) ; ■ assurer un éclairage suffisant des trajets et des zones de travail ; ■ signaler les endroits présentant des risques particuliers (sols mouillés, trappes ouvertes...) ; ■ ne pas négliger le rangement des fils électriques et câbles informatiques. 11 SPORTS ■ CHAMPIONNAT DE FRANCE DE DRAGON BOAT INFORMATIONS EN BREF ■ LES NOUVELLES FICHES OPÉRATIONNELLES DU SDIS, UN AN DÉJÀ ! L’Union Sport Team (section sportive de l’UDSP 25) a participé au championnat de France de dragon boat le 3 octobre à Besançon. Deux bateaux mixtes, armés par des sapeurs-pompiers et personnels administratifs et techniques, étaient engagés dans la catégorie «challenge des uniformes», au profit de l’association «Terre Fraternité». Encouragés sous un soleil estival par le directeur départemental, le chef d’état-major et le président de l’UDSP, pagayeuses et pagayeurs assurent avoir partagé « une super expérience, un beau moment de convivialité et de grande cohésion». Bravo à tous les équipages, prêts à renouveler l’aventure ! Depuis le mois d’octobre 2014, 20 000 connexions ont été enregistrées sur le répertoire des fiches OPS par 900 utilisateurs différents. Le top 5 des fiches les plus consultées est le suivant : • Intervention pour feu de cheminée : 1000 connexions • Intervention avec victime de plus de 120 kg : 900 connexions • Les motifs de départs du SDIS25 : 800 connexions • Les messages opérationnels : 600 connexions • Ouverture de porte : 500 connexions Comment y accéder ? Depuis n’importe quel poste informatique, tablette tactile ou smartphone disposant d’une connexion internet, loguezvous sur intranet avec vos codes personnels et cliquez sur le raccourci : ■ FÉLICITATIONS À LA BATTERIE-FANFARE La batterie-fanfare municipale des sapeurs-pompiers de Besançon a reçu cette année le 1er prix du concours régional organisé par la Fédération de Franche-Comté de la Confédération française des batteries-fanfares, avec une note de 19/20. De plus, le trophée régional leur a été remis en récompense de la note la plus élevée du concours. Des distinctions qui honorent l’important travail de répétition et l’investissement déployés par l’ensemble des musiciens, et reconnaissent le niveau d’exception de leurs interprétations magistrales. ■ LE CPI MARAIS-DU-DRUGEON ŒUVRE POUR LES ORPHELINS NOUVEAU VÉHICULE Le 10 octobre, un chèque d’un montant de 2 000 € a été remis à l’œuvre des pupilles, suite à l’organisation d’une marche gourmande par l’amicale du CPI Marais-du-Drugeon en août dernier, et qui a réuni 300 participants. Cette manifestation devrait connaître sa deuxième édition en 2016 sur le secteur de Bulle. Rappelons que l’œuvre des pupilles soutient 1 300 enfants en France, dont 17 dans le Doubs, premier département donateur. ■ CCRM-SR (camion citerne rural moyen secours routier). Ces nouveaux engins (châssis Renault, équipement Gallin) ont été livrés aux CS Mont d’or, Mouthe et Pierrefontaine-les-Varans courant novembre. Ils ont été mis en circulation début décembre, après une phase de formation des agents. ■ S OUVENIR Deux sapeurs-pompiers volontaires nous ont quittés au cours du mois de novembre, des suites d’une maladie. Frédéric MARCEAU, sapeur de 1ère classe, était affecté au CPI des Fourgs. Âgé de 51 ans, il était papa de 3 enfants. Passionné d’« aérien » et de nature, il ne comptait ni son temps ni son énergie au service des autres. Frédéric MATHENET, caporal, était affecté au CS Moncey où il était également président de l’amicale. Âgé de 36 ans, il croquait la vie à pleine dents et nourrissait encore de nombreux projets avec ses proches, dont ses deux jeunes garçons.