Fanzine complet - Pagesperso
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Fanzine complet - Pagesperso
Interview reélisée par téléphone Le 20 novembre 2002 Par Antoine Duel au sommet ! Mine de rien, Headline fêtera en 2003 ces 10 ans. 10 années de bon et loyaux service en l’honneur d’un Heavy Prog classieux sans concession, avec toujours des albums de qualité. Et ce n’est pas « Duality », petit dernier en date, qui me contredira. C’est donc avec plaisir que je retrouve Christophe, bassiste du Combo, pour cet interview ma fois fort sympathique. HAAR : Votre dernier album est sorti il y a 2 ans, qu’est ce que vous avez fait pendant tout ce temps ? Christophe Babin (Basse) : On est déjà parti pendant pratiquement un an pour la promotion de « Voices.. », ce qui nous a pris une année. Et dans l’année qui a suivie il a fallu, composer, arranger, et s’organiser pour sortir ce troisième album. On n’arrête jamais. C’est : Sortie d’album, Promotion, Tournée, Composition. On a un peu de mal à composer pendant les tournées, donc on s’y prend à la suite. Ce qui fait que là pour le coup, on a mis 2 ans pour sortir un nouvel album. HAAR : Didier en a quand même profité pour sortir deux ou trois autres groupes, Aymerick a bossé sur un opéra rock et Dirk a sorti le troisième Scarve… CB : Pour Dirk, c’est particulier car, Scarve, c’est son bébé. Il a fondé ce groupe avant d’entrer dans Headline. On a donc toujours des petits problèmes d’organisation, comme de nombreux groupes d’ailleurs. Si tu regardes aux US, beaucoup de musiciens jouent avec différents groupes, et pas des moindres. Mais c’est juste une question d’organisation. C’est donc normal que Dirk puisse participer à Scarve puisque c’est son projet. HAAR : Est ce que tout ces projets parallèles enrichissent la musique d’Headline ? CB : C’est clair, ça enrichit très largement même !! Le fait de sortir la tête du hublot, c’est quand même vachement bien ! Ça nous permet de revenir frais et dispo pour aborder les choses différemment. HAAR : Mais après tout ça , ce n’est pas trop dur de ce retrouver pour bosser ensemble sur le nouvel album ? CB : Non, car on a un processus de composition qui se fait indépendamment les uns des autres. Didier amène certaines compos, moi d’autres, on consigne des titres tous les deux. Et quand il nous manque des choses, on se retrouve tous ensemble pour voir s’il y a moyen de ressortir d’autres titres avec les idées dont on ne sait pas quoi faire. HAAR : Vous êtes un groupe de Metal français, comment vois-tu cette scène ? CB : Je ne la vois pas très bien justement !!! (rires)… Tout simplement parce qu’on n’a pas de réel contact avec les autres groupes. On en entend parler par l’intermédiaire de la presse, comme tout le monde, que ça soit Manigance ou Dyslesia. Quoique, on a un peu côtoyé Dyslesia, puisqu’on avait la même boite de management : Music Division, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Mais quand on avait le même manager, on s’est retrouvé notamment à l’occasion de concerts, ensemble à discuter. En plus de ça, je bosse avec Didier au studio et là on voit effectivement des groupes qui viennent enregistrer, comme Magic Kingdom. Mais en dehors de ça, on ne se voit pas trop, y’a pas… HAAR : De contact ? CB : Y’a pas un énorme contact en effet. Ce n’est pas que l’on ne veut pas mais tout le monde est pris par ces emplois du temps respectifs. Mais bon on n’est pas pressé non plus. Les gens, on les voit quand on les voit, et puis voilà. HAAR : Mais c’est un peu dommage, car on dit que le scène française a du mal à percer, mais finalement si vous ne vous voyez pas trop ça n’y aide pas , non ? CB : Je suis entièrement d’accord avec toi. Mais je pense aussi qu’on est un petit peu en mal de festival au niveau de la France. Je ne veux pas être nostalgique à 200 %, mais je regrette un petit peu les années 80 où, quand j’étais môme, je voyais tous les groupes français, aussi bien les gros que les petits, qui passaient près de chez moi , en province, lors de festivals. Y’en avais un au moins une fois par mois, et c’était carrément bien. Forcément, les groupes en profitaient pour se rencontrer. C’est vrai qu’à l’heure actuelle, les mômes découvrent beaucoup plus de choses à travers les magazines, et ils sont obligé de bouger dans les grandes villes pour aller voir les concerts, il n’y a rien qui vient vraiment chez eux, c’est un peu dommage. Mais ce n’est pas vraiment aux groupes français qu’il faut en vouloir. On essaie de faire notre taf, on essaie de percer, et de faire quelque chose à notre niveau. Maintenant, on n’empêche personne, n’importe quel organisateur, de nous convier à un festival, tous ensemble, ce n’est pas un problème. Mais je pense aussi qu’il y a une histoire de politique, des problèmes avec des normes de son ou avec le voisinage… bref tout un tas de trucs, qui font que l’organisation d’une telle manifestation est tellement lourde qu’au final ça doit freiner pas mal de gens. HAAR : Le Metal fait encore un peu peur ? CB : Je pense oui. Mais il y a quand même beaucoup de gens qui ont compris que l’on a beau avoir des gueules de Ouf, on est quand même des gentils ! (rires). HAAR : On va revenir sur Headline. C’est donc Sylvie au chant. Les filles dans le Metal ne sont pas nombreuses, mais il y a une sorte de mode autours de ce type de voix. Est-ce que vous en profitez ? CB : Je ne ressens pas du tout ça comme un profit, car sans vouloir être vantard ou prétentieux, quand on a monté Headline, on était le seul groupe français à avoir une chanteuse. Quand on a monté le groupe en 1993, (enfin moi je suis arrivé en 1995, et c’est là où le style a vraiment changé), il n’y avait pas de groupe de Metal français avec une chanteuse. Mais maintenant c’est vrai qu’on commence à en entendre un peu plus parler. HAAR : Et c’est de plus en plus fréquent au niveau international. CB : C’est vrai aussi … Dans la vie, Didier et Sylvie sont ensemble, ce qui fait qu’ils ont monté le groupe ensemble. Mais ce n’est pas un profit. Ce n’est pas comme s’il y avait eu un groupe qui ai marché avec une chanteuse, et que l’on se dise d’un coup : « tiens on va faire un groupe avec une chanteuse ». Ça ne s’est vraiment pas passé comme ça. Quand Headline est né, on n’entendait pratiquement plus parler de Doro. Nightwish n’étaient pas encore né. A l’époque, il y a pas mal de gens qui sont restés septiques vis-à-vis de ça. Maintenant ça commence se démocratiser car il y en a de plus en plus, notamment avec l’arrivée de The Gathering, Lacuna Coil…. Mais à la base, les gens nous demandait beaucoup plus si ce n’était pas un désavantage, alors que maintenant on nous demande si c’est plutôt un profit, tu vois la différence ? Les choses ont quand même pas mal évolué… HAAR : Et le fait que ça soit la seul fille dans le groupe, vous la dorlotez ou vous lui en faites plutôt baver ? CB : Ni l’un ni l’autre. On la considère comme notre égale. La seule différence c’est qu’on ne peut pas chahuter avec ! (rire) C’est la seule différence ! HAAR : Je te sens un petit peu déçu là… CB : Non, Pas du tout ! mais je me souviens d’un délire. On jouait à Orléans. Et avec Dirk, le batteur, on s’amusait à se courser dans les coulisses, en se jetant du yaourt sur le coin de la tronche, ce qui est fort puéril, je sais, mais ça fait beaucoup rire ! Mais c’est le genre de truc qu’il faut mieux éviter avec Sylvie ! Elle est pas dans ce genre de trip. Mais, sinon, en dehors de ça, c’est notre égale. C’est plus un pote qu’une gonzesse dans un groupe qu’il faut dorloter. HAAR : On va parler un peu de l’album. « Duality » est votre troisième album, et de réputation, on dit toujours que le troisième disque est crucial. CB : Tu as entièrement raison. On a ressenti cette pression. HAAR : Et dans cet optique, a-t-il été dur à composer ? CB : Disons, que connaissant cette réputation des troisièmes albums, avant de composer, on se dit « Tiens, il faut que l’on sorte quelque chose de bien ». D’autant plus, que le temps jouait contre nous, et on commençait, non pas à se faire oublier, mais à se faire distancer par rapport à « Voices… ». Donc on a ressenti une certaine pression au début. Puis après, on l’a carrément oublié, et on n’y a repensé qu’au moment de la sortie (Ndlr : le 2 novembre). HAAR : Et l’enregistrement, c’était comment ? CB : Ca a été comme d’hab ! (Rires) c' est-à-dire que…. (hésitations). Je sais pas comment te l’expliquer. C’est une autre atmosphère, c’est le moment où l’on cherche tout un tas de trucs, où l’on se rend compte que certaines parties ne fonctionnent pas, d’autres au contraire ne posent pas de problème, il faut donc réarranger. Pour ma part, il a fallu que je travaille un son de basse qui soit assez conséquent pour que je puis passer au travers des guitares de Didier. HAAR : C’est vrai que la basse ne ressort pas toujours vraiment, même si on la sent toujours présente. CB : Disons que sur les deux premiers albums, j’ai été souvent sous-mixé, alors que là le son était assez conséquent pour me faire ressortir un peu plus. On a pu vraiment travailler là-dessus avec Didier, j’ai donc un son un peu plus médium, ce qui me permet de passer au travers des guitares, donc quand je fais quelque chose, on l’entend , y’a pas de souci ! L’avantage de cet album mais ce qui nous a mis pas mal la pression aussi, c’est que, pour des histoire de contrat, mais aussi de temps et d’organisation, on a travaillé sans producteur. Il y a eu en plus cette histoire du 11 septembre, or on voulait justement travailler avec des producteurs Ricains, mais ils étaient bloqués chez eux. On a donc travaillé seul. Nous avons réalisé tout le processus d’enregistrement, on a tout enregistré, tout mixé, tout arrangé. Ça nous a foutu une sacrée pression, car on aime bien avoir un producteur, histoire que le mec puisse amener sa patte, et avoir le recul nécessaire pour nous travailler correctement. Dans un groupe, on connaît tous ça, on a des problèmes d’égo, c' est-à-dire « Tiens , je m’entends moins bien, toi t’es assez fort comme ça, donc on va te baisser, etc… » . Il faut toujours un médiateur. Ça doit être un gars dont on aime le travail, donc on le laisse faire, c’est lui qui a le recul nécessaire pour faire tout ça. On avait donc ce poids en plus sur les épaules. HAAR : Tu peux nous parler du concept de l’album ? CB : Je ne peux pas vraiment dire qu’il y ai un concept, mais plutôt un fil rouge qui est préservé tout au long de l’album. L’album s’appelle Duality et il parle de la part de bien et de mal qu’on l’on a en nous, ce qui est assez représentatif de chaque membre du groupe. Parce que, mis à part Queensrÿche, une influence commune à tous les membres du groupe, on a tous des influences complètement diverses. HAAR : Comme ? CB : Moi par exemple, mis à part Queensrÿche, j’écoute du Slipknot, mais aussi du Peter Gabriel et de la musique classique. Dirk est un batteur de Death Metal, mais il écoute aussi beaucoup de Stoner, tout ce qui est Meshuggah, ou encore Kyuss. On a des extrêmes au sein du groupe qui sont représentés par cette Dualité. Mais on se retrouve tous dans Headline, on a tous un truc qui nous plait dans le groupe, c’est pour ça qu’on le fait, malgré tous nos styles complètement différents. Le concept de l’album, c’est donc la dualité. Un morceau comme « For Those Who Die » (C’est le morceau donc je peux le mieux parler, car c’est moi qui l’ai composé…), parle de la haine que l’on peut avoir quand quelqu’un décède. En général, on pense l’inverse, que l’on est malheureux, mais je pense que quelque part, on a aussi une part de haine contre celui qui s’en va. Ça y est, il est parti, on se retrouve seul, alors que d’habitude c’est quelqu’un sur lequel on s’appuyait, à qui on pouvait demander des conseils. Mais sans lui, c’est beaucoup moins évident. On a donc quand même un peu de haine pour la personne qui est partie car elle ne reviendra plus. Le morceau Bereft of Sky est basé sur une dans la mesure où sur la première chanson (Ndlr : Exorcise me) il y a des voix lyriques. Je pense que les gens ne sont pas débiles et peuvent comprendre que quand on parle du côté Exorciste, comme quand on regarde le film « L’exorciste », on doit y mettre une musique adaptée qui fait appelle forcément aux voix lyriques. Il y a aussi des paroles en latin, tout ce que Sylvie chante au début. Les voix lyriques et le latin sont ce qu’il y a de mieux pour illustrer ce thème et ce morceau. Maintenant je comprend qu’on nous en parle car Nightwish est basé làdessus, et même uniquement là-dessus. Mais je pense qu’on n’en a pas trop abusé non plus… HAAR : Le deuxième groupe, c’est Symphony X. CB : J’adore !! (rires). Je les ai vu à la Loco, il y a deux ans, et j’ai pris la plus grosse calotte de ma vie depuis Queensrÿche, que j’avais vu aux Monsters Of Rocks en 1989. J’adore vraiment Symphony X et je conçois que l’on ai quelques rapports avec eux, car on fait aussi un Heavy Metal Progressif, qui se rapproche du leur. C’est pas du Heavy Metal Prog à la Dream Theater car notre son est beaucoup plus brut, beaucoup plus Metal, comme Symphony X. Donc je comprends tout à fait. Maintenant on est loin des parties de Malmsteen que peut utiliser Romeo. HAAR : Ensuite, c’est quand même Dream Theater pour certains enchaînements. CB : C’est un groupe qu’on écoute, on ne peut pas le nier… sonate de Beethoven, qui était un mec mal entendant, mais malgré ça, il a survécu à son handicap. Et ce morceau a en fait été écrit suite à une anecdote : lors d’un concert à Bordeaux, on a vu dans la foule un gros trou se faire, on pensait qu’il y avait une bagarre, ou des mecs qui slammaient. Mais à la fin du concert, on a vu que c’était un type en chaise roulante qui était venu s’éclater, et qui dansait à sa manière. Le gars nous a fait passer l’album pour qu’on lui signe et il nous a dit : « Ben voilà, j’au eu un accident il y a 2 ans, et la musique est la seule chose qui me fait oublier mon handicap ». Donc on a essayé de faire un morceau basé là-dessus. Donc là, c’est la Dualité par rapport aux handicaps. HAAR : En écoutant l’album, j’ai quelques noms de groupes qui me sont venus en tête. Le premier c’est Nightwish… CB : J’en était sûr !!! (rires). Et je le comprend HAAR : C’est une influence ? CB : Non, pas dans l’absolu. On décortique la musique de Dream Theater parce qu’on est musicien. On décortique les différentes parties qu’ils utilisent, mais jamais au point d’utiliser les mêmes. On n’en prend jamais exemple. C’est vraiment juste pour écouter et pour s’ouvrir au niveau musical, ça en reste là. HAAR : Après j’ai pensé à Doro pour certaines parties de chant. CB : Doro ? à Ouais ? Là par contre, je ne vois pas le rapport (rires, Ndlr : Allez Antoine ramasse tes dents…), si ce n’est le coté féminin de l’histoire. J’ai écouté le dernier Doro et je trouve qu’elle utilise sa voix de manière beaucoup plus brut que Sylvie, elle est carrément beaucoup plus dans l’esprit Rock N’ Roll que Progressif, donc c’est pour ça que je ne vois tellement le rapport si ce n’est le sexe. HAAR : Enfin pour terminer, sur certains solos, Steve Vaï CB : C’est de ma faute…parce que je suis un fan de Steve Vaï. Pour un bassiste, ce n’est peut-être pas conventionnel, mais je suis carrément fan. Quand Didier travaille, il a toujours besoin de moi pour que l’on monte les solos ensemble. On fait plusieurs prises, on écoute et on garde les meilleurs passages. Ensuite on fait des montages. J’aime bien quand il utilise la Whammy, je le force, je le pousse vachement là dedans. Il a un jeu qui n’a rien à voir avec Steve Vai, mais j’aime bien l’emmerder avec ça car je trouve que ça enrichi son jeu. Par exemple dans « In High Dungeon », il y a une partie où ça se calme avec du piano. L’arrangement de cette partie est fait de telle sorte que ça module tout le temps. Et comme c’est moi qui est amené cette partie de piano (rires), et que Didier fait un solo par-dessus, il a été obligé de travailler comme le fait Steve Vaï, car on ne peut pas être linéaire sur ce genre de partie, on est obligé de moduler comme le fait Steve d’habitude. Donc c’est la patte de Vaï, mais c’est la musique qui nous a imposé ce genre de chose. HAAR : Vous avez déjà tourné avec Stratovarius, qui est bien Metal, mais aussi avec Vanden Plas ou Dream Theater, qui sont carrément Prog, comment avez- vous été accueilli pas les 2 publics ? CB : On n’a pas eu de problème. On ne s’est même pas posé la question. On a fait 2 tournées avec Vanden Plas, d’une quinzaine de jours chacune. On est parti tous ensemble dans un bus, et quand tu es dans une ambiance joviale, que tout le monde s’entend très bien, il n’y a aucune différence au niveau musical. On est tous des musiciens, et on se met tous sur le même pied d’égalité. Le fait que des gens viennent pour nous, ou que d’autres viennent pour Vanden Plas n’a posé aucun souci ; on ne s’est vraiment pas posé de question. En ce qui concerne Stratovarius, on ouvrait pour eux au Printemps de Bourges, il y avait aussi Freedom Call, je ne sais plus quel autre groupe aussi… à si, Raphsody. C’était donc lors d’un festival, il y avait plus de 2000 personnes, c’était excellent, ça reste un des meilleurs souvenirs pour moi. On était le premier groupe à monter sur scène, on n’avait qu’une demi-heure pour jouer, première partie oblige. Mais on a réussi à avoir le son, à faire le show. On n’était même pas encore monté sur scène que, quand l’intro de l’album a démarré, on a entendu les gens gueuler, on est alors monté sur scène avec une de ces patate… c’est resté gravé dans ma mémoire. HAAR : Justement quand vous voit-on sur scène ? et où ? CB : Ce sont 2 questions auxquelles je ne peux pas te répondre, pour la bonne est simple raison, que l’album étant sorti cette semaine, pour l’instant tout est flou pour nous. Quelque chose se prépare, à partir de Février. Pour l’instant, on laisse la presse nationale et vous les radios faire votre boulot de promotion, puis on laisse passer les fêtes de fin d’année, et il y aura normalement quelque chose à partir de Février. Mais on ne sait pas encore avec qui on part, ni dans quelques conditions. Duality décrypté par Christophe Exorcise me C’est une chanson qui parle des mauvaises actions que l’on peut faire, les peurs qui nous travaillent, nos angoisses, et comment on peut s’en sortir. C’est de l’exorcisme, mais il y a un double sens, même si on a romancé ça un maximum. Si tu regardes la conjecture actuelle, il y a beaucoup plus de gens qui font des dépressions, ou qui sont angoissés. Beaucoup de personne vont bosser le matin ne se rendent pas compte qu’elles travaillent pour vivre et non pas qu’elles vivent pour travailler. Donc ce qui serait bien, c’est qu’on exorcise tout le monde et qu’on recommence au départ. In High Dungeon Je suis un peu emmerdé, car je me suis tellement investi au niveau de la co-signature de la musique, que j’ai un peu oublié le reste. Mais j’ai quand même une anecdote : à un moment, on s’est retrouvé avec Didier, complètement coincé avec ce morceau, et on ne savait pas quoi en faire. J’étais tout seul au piano à regarder ce qu’on pourrait y mettre. Didier est parti aux toilettes, et je m’amusait à déconner. Il m’a entendu de loin et quand il est revenu, il m’as dit « c’est ça que je veux !!! ». C’était donc la partie de piano que tu retrouve au milieu et qui introduit le solo ! For Those Who Die C’est un morceau écrit suite au décès du Papa de Didier. J’avais composé la musique avant cela, avec comme idée de thème, les amis qui nous tournent le dos, voir qui nous lâchent carrément, qui ne nous comprennent plus, qui disent des méchancetés sur nous. Je voulais des paroles qui parlent de la haine qu’on peut avoir vis-à-vis de ces gens là, alors qu’on ne leur avait rien fait. Et peu de temps après, le père de Didier est décédé, et là il y a eu le déclic sur le départ de gens ( voir interview si contre). Bereft Of Sky Ça parle de l’handicap et de la faculté qu’ont les handicapés à développer un sens en plus que n’importe qui ne pourra développer. Ça parle aussi de la force vivre qu’on ces personnes là, tout simplement. Insanity C’est un morceau sur la folie (rires). C’est Aymerick qui nous a amené le riff du début, et on a tout développé autour. Je n’ai pas grand chose à dire dessus, c’est un morceau composé selon un bon processus, quelqu’un amène un truc et le groupe est là derrière pour pouvoir développer. Y’a pas eu de souci la dessus. The Almighty C’était le point d’interrogation pour moi, quand Didier m’a amené le riff. A la base, il est fan de Judas, et il m’a dit « Avec les morceaux qu’on a, l’album va être vachement calme, et si on ne fait un morceau qui tape, ça va me faire chier ». On a eu des divergences d’opinion sur ce morceau, mais on ne s’est pas entretué, et au final il en est sorti quelque chose de très très bien (rires). Farwell C’est le seul morceau dont je ne peux pas parler. Je n’ai rien fait dessus, mis à part mes parties de basse. C’est un morceau que Didier avait plus ou moins à cœur, c’est la seule personne qui puisse vraiment en parler. Je l’ai laissé vraiment dans son truc. Il y a des choses comme ça qu’il ne faut pas toucher, qui sont bien dès le départ, et où on fait juste son rôle d’interprète. My Own Life On est soucieux du rythme de l’album. On aime bien avoir des morceaux calmes, des morceaux rapides ou plus mi-tempo. On voulait un morceau pêchu, à fond du début à la fin, qui soit super droit. Quand on démarre avec un cahier des charges comme ça, on reste un petit moment bloqué ! Donc My Own Life fait parti des morceaux qui ont été composés en dernier. Replay C’est un flash back sur la vie passée. C’est Sylvie qui parle d’elle-même, c’est complètement autobiographique, et je ne voudrais pas détourner ses paroles. Epilog HAAR : Contrairement à la mode, vous n’avez pas mis d’intro mais un épilogue… CB : Non, pas d’intro car on n’en voyait pas l’intérêt. On aime bien avoir une intro en concert, histoire de mettre les gens dans l’ambiance, d’éteindre les lumières. Mais, on voulait déjà faire un épilogue sur « Voices… » qui était dans la continuité de la trilogie qui termine l’album, mais ça ne s’est pas fait par faute de temps. Et là il nous restait ce morceau, on a cherché à le recaser car on l’aime bien. On a donc fait un fondu enchaîné avec Replay. Didier m’a dit « j’ai une partie de guitare acoustique qui est là, j’aimerais bien y mettre un arrangement de corde dessus, avec des petits bruitages, qu’est ce que tu peux faire ? » j’ai bossé une journée dessus, et finalement on a gardé le truc. J’ai rajouté les crépitements de flamme à la fin, pour avoir une cohésion avec la pochette. De plus il y a pas mal de thème assez triste sur l’album, et pour moi l’épilogue était très important car je voulais que l’auditeur l’écoute sans le détailler, mais que l’ambiance de ce morceau puisse lui suggérer de la réflexion sur les textes qui sont dans l’album. A la fin, la porte se ferme, ça y est c’est fini, le temps de réflexion est terminé, alors soit tu repasses l’album soit tu passes à autre chose (rires) !!!