GOLF CLUB DE MONT-DE

Transcription

GOLF CLUB DE MONT-DE-MARSAN
Expertise du 6 Septembre 2010
Présents :
M. Rouffiat - Commission du terrain.
M. Beaudet - Directeur.
M. Eric Vérard - Intendant.
M. A. Dehaye - Consultant.
- :- :- :- :- :- :-
I – Introduction
L’objectif de la présente expertise est d’évaluer les besoins nécessaires au niveau de la
maintenance/rénovation des greens du Golf de Mont-de-Marsan, suite aux observations réalisées
et, en particulier, après la période chaude de l’été et l’apparition de dégâts sévères sur 1/3 des
greens.
En effet, on assiste régulièrement en période estivale, ou suite à des écarts importants de
température, à une perte de la surface des greens qui s’accompagne :
-
d’un manque de densité du gazon et l’apparition de plaques nues.
d’une très grande sensibilité du gazon aux parasites.
d’une grande fragilité au piétinement.
d’une grande variabilité des supports et une perte qualitative du produit
golfique.
Le Golf de Mont-de-Marsan est un parcours forestier réalisé sur une zone dunaire typique
de la Haute Lande. D’un point de vue édaphique, les sols sont caractérisés par :
des structures particulaires propres aux types « sable » avec des fuseaux
étroits de sable fins à moyens.
des litières argileuses présentes dans certaines zones et observables en
nappe. Cette couche ralentit le drainage naturel.
la présence d’Alios avec une grande richesse en fer libre, support facile pour
installer des pins et des plantes acidiphiles.
une matière organique qui se dégrade mal.
Les Ateliers du Golf
97, avenue du Maréchal Soult - 64100 - Bayonne
Tél. : 06-12-86-45-00 - e-mail : [email protected] - www.alaindehaye.com
1
En fait, il est nécessaire de rappeler certains éléments :
le mode de construction du golf détermine son entretien et son évolution future. Le
choix des matériaux et le mode de réalisation sont déterminants pour l’entretien.
les sols drainants originels peuvent évoluer en sols organiques peu perméables au
avec le temps (observables dans des situations similaire dans les Landes).
les sols évoluent et on estime que la durée de vie moyenne d’un green est
d’environ de 15 à 20 ans. En réalité, les sols des greens s’organisent et les
observations réalisées le 6 septembre montrent nettement :
0
-5
_______
________
- une lame organique en surface, sèche, présente sur 5 cm et issue
renouvellement annuel des racines et collets du gaz en mélange
avec du sable de type 0,6/1,3 mm (plus grossier que le sable
original du site).
- une structure stratifiée qui évolue vers une fossilisation.
- 10
- un ralentissement du drainage interne des greens par la présence
d’un sable très fin qui a du mal à s’égoutter (drainage difficile en
profondeur).
Cette évolution agronomique est « normale » compte tenu de l’absence d’une vie
microbienne intense dans les greens et du manque de vers de terre pour dégrader le feutrage
accumulé en surface.
Il conviendra donc de rectifier la situation car celle-ci entraîne :
la création d’un véritable bouillon de culture en surface.
le desséchement excessif en surface et la perte de qualité.
un travail de l’eau très délicat, en particulier, sur le rendement de l’arrosage.
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Enfin, les remarques ci-dessous sont à rappeler :
Les surfaces ont une limite de charge de joueurs vite atteinte.
Les standards du jeu de golf moderne imposent des entretiens intensifs et
des tontes rases, souvent incompatibles avec les conceptions anciennes. En
effet, l’aptitude du gazon est liée aux conditions d’environnement.
La gestion de l’eau, aussi bien en apport (arrosage) qu’en élimination
(drainage) est la clé de voute de la maintenance. De sa bonne gestion découle
la qualité du gazon.
La fréquentation et le trafic doivent pouvoir être mis en adéquation avec les
capacités de résistance de l’herbe. En d’autres termes, de fortes affluences
avec des tontes rases en période climatique délicate engendrent des stress
sérieux aux dégâts irréversibles.
Plus la surface est restreinte, plus le travail mécanique doit compenser la
compaction liée au piétinement et à l’encrassement du support en surface.
Ces quelques éléments montrent que l’adaptation des surfaces est impérative pour satisfaire
les niveaux d’exigence des golfeurs, aussi bien celui dont la pratique est sérieuse que l’amateur
occasionnel qui sera charmé par l’esthétique.
En fait, il est obligatoire de remplir des objectifs qualitatifs (voir annexe) donc de se
donner les moyens techniques de les atteindre au travers, par exemple :
- d’un renforcement des outils d’intervention technique, en particulier de travail de
sol (aération, regarnissage, décompaction, sablage…).
- d’un plan de rénovation – adaptation des surfaces à initier rapidement.
- des moyens renforcés pour une maintenance plus intensive.
Il est certain que la perte d’une surface de green ou la dégradation d’un collier/tour
de green peut être acceptable sur 1 ou 2 puttings mais ne peut être admis sur l’ensemble du
golf et force est de constater qu’un tiers des greens du parcours est aujourd’hui sévèrement
touché.
La complexité de l’entretien est amplifiée également par divers facteurs en
évolution permanente et la brutale modification de l’environnement, suite à la tempête,
accentue certains phénomènes.
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la lumière : indispensable moteur de la plante, la présence d’arbre trop proche d’un
green est à proscrire.
la circulation de l’air : un green doit être ventilé.
l’évacuation de l’eau : l’eau doit pouvoir être évacuée à minima dans 3 ou 4
directions.
le drainage interne : il conditionne l’aptitude au piétinement et diminue au fil du
temps par le tassement en profondeur.
l’arrosage : facteur limitant, le manque comme l’excès étant à proscrire d’où le besoin
évident de bien contrôler les apports d’eau.
le nombre de parties jouées/an : on ne peut comparer un parcours qui reçoit 10 000
parties et le même golf à 30 000 parties/an.
le niveau de maintenance, la qualité de l’eau, l’exposition, la facilité de mécanisation.
Les greens du Golf de Mont-de-Marsan n’échappent pas à la règle et les observations
montrent par exemple :
des modelages sévères sur certains trous avec de petits greens.
des points d’accumulation de sable de bunker sur les tours de green (points
secs).
un manque de percolation des supports par endroit à cause d’une lame
organique en surface.
de nombreux dégâts liés au passage des machines (usure) en particulier sur
les colliers de green, d’où l’importance de la responsabilisation des
personnels d’entretien.
une perte chronique des surfaces de putting.
Il en résulte des points sensibles qui deviennent vite des foyers infectieux et causes de
disparation du gazon. A ce stade, le moindre écart de maintenance peut avoir de grandes
conséquences.
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En résumé, le Golf de Mont-de-Marsan nécessite une réflexion sérieuse sur
l’avenir des surfaces de jeu et des greens en particulier.
En effet, il convient de disposer de puttings réactifs, plus adaptés aux
exigences du golf moderne et supportant mieux la charge. Le pivot de la
rénovation est l’eau (arrosage/drainage) car il conditionne l’aptitude et la
résistance du gazon mais aussi les interventions de fond pour redynamiser les
supports.
Enfin, la nécessaire adaptation des surfaces doit faire partie d’un projet plus
vaste et ambitieux d’up-grading du golf.
Il faut rappeler également que les greens constituent la partie la plus fragile du parcours et
qu’elle est soumise à une évolution permanente. L’agression par la tonte rase répétée constitue
l’un des points les plus importants et les plus sensibles.
II – Observations
Un type de green est présent sur le site (green sable) avec des aptitudes précises :
Support maigre, moins fertile.
Drainage important au départ.
Feutrage de plus en plus important avec l’âge.
Plus adapté à une fréquentation élevée si l’entretien
est poussé.
Agrostide présente en quantité au départ puis
pâturin annuel ensuite.
En fait, la situation est contrôlée mais toutes les surfaces ont subi des dégâts à partir de juin
2010, en particulier :
- les greens 1, 3, 4, 10, 8, 12 et putting.
- de nombreux tours de greens exposés dans des couloirs ventés et secs.
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Enfin, il apparaît que les conditions d’environnement ont été bouleversées depuis la
tempête de 2007 avec un environnement moins confiné de certains greens et des conditions plus
sévères pour un gazon fragile (plus de lumière, de chaleur, de vent).
l’insolation est plus forte en particulier dans les pentes exposées au sud.
le vent dominant sèche rapidement les surfaces.
la matière organique accumulée agit comme une barrière tantôt sèche et tantôt
pâteuse.
Il est certain que les symptômes observés ont diverses causes mais que le point de
départ est la gestion de l’arrosage qui induit le développement parasitaire
(champignons forts et fugaces). Cet état est amplifié par le trafic (compaction des
tondeuses, joueurs).
Il en résulte :
des zones sous-arrosées qui font suite à des zones sur-arrosées
provoquant un bain-marie sévère et une perte du gazon.
une disparition du gazon à un moment où la végétation se ralentit
naturellement.
la perte inévitable du gazon en nappe.
Le sur-arrosage est plus meurtrier pour le gazon que le sous-arrosage.
Le mécanisme de disparition du gazon est rapide.
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III – Analyse
Comme évoqué ci-avant et en résumé :
une lame organique fragile en surface posée sur un horizon sableux assez grossier et
qui repose lui-même sur le sol sableux fin originel.
une alternance sec/humide qui induit des champignons sévères (Sclérotium
rolfsii au green 4 par exemple, Pythium spp, Tréchispora alnicola, Magnaporthe
spp).
des zones délicates d’entretien avec un environnement moins confiné qui
amplifie les dégâts. Les dégâts sont visibles sur des zones touchées en moindre
importance chaque année.
une gestion de l’arrosage plus aléatoire et qui demande une précision et une
attention soutenues.
Il en résulte que la situation des greens est très sensible dès les fortes chaleurs si aucune
mesure spécifique n’est mise en place et/ou si la surveillance quotidienne est relâchée.
Malheureusement, les dégâts de fin juin ne peuvent être correctement traités qu’après la
période chaude.
Enfin, il faut également noter que les tours de greens sont également très touchés et que la
bonne gestion de cette situation doit passer par une implication de toute l’équipe. Il est, par
exemple, anormal que les informations de terrain observées ne soient pas transmises au
responsable. La réussite est avant tout celle d’une équipe, ce qui impose d’avoir une attitude
constructive et exemplaire.
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IV – Traitement
La situation doit être corrigée avant les premiers gels et un train de mesures est
obligatoire à moyen et long terme pour éviter de nouveau que cette situation problématique ne se
répète.
Le traitement adapté passera par des interventions complémentaires.
A – Réaliser un audit complet du réseau d’arrosage afin d’améliorer l’existant et adapter le
réseau.
Il faut absolument obtenir :
un coefficient d’uniformité optimal. Chaque zone arrosée doit l’être de façon très
homogène.
un coefficient de distribution adapté, c’est-à-dire associer des arroseurs compatibles
et travailler avec des pressions contrôlées.
une fenêtre d’arrosage correcte.
une gestion énergétique optimale du groupe de pompage.
proposer toute amélioration qualitative du réseau existant.
Je vous conseille de faire appel à M. Yves Kerambrum (06-08-40-75-25) ou M. Sébastien
Hadet de la société Sirev (06-80-08-32-92) pour réaliser cet audit technique.
Il faut effectuer une analyse d’eau d’arrosage.
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B – Mise en place de mesures de correction immédiates :
Il faut intervenir au plus vite sur green + tour de green avec :
1 - Une aération micro-louchet Ø 8 mm à cuillères (ou 6 mm) à doubler pour obtenir 1000
trous/m² minimum.
Travailler sur 4 cm et souffler les carottes.
- Top-dresser avec un mélange sablo-organique Loreki à 1,5 l/m². Top-dresser à la main
les zones creuses.
- Semis croisé avec un mélange Ray grass anglais fin 100 % à 20 g/m² + Poa trivialis
15 g.
- Nivellement, roulage avec une LISSEUSE.
- Maintenir humide sans excès durant 3 semaines.
- Protéger les zones (piquets bleus).
2 - Mise en place d’une brigade d’arrosage de juin à septembre.
- Passage d’un vertidrain 1,40 m avec des broches Ø 8 mm sur 0,20 – 0,25 m de
profondeur. Vertical.
- Roulage à la lisseuse ensuite.
- Surveiller l’arrosage = arrosage à la poire.
Objectif
Couverture d’herbe sur tous les greens pour fin octobre
C – Mesures de correction à long terme. A partir de 2011.
Il faut éviter tout stress excessif à partir de fin juin, notamment, car cette période
correspond à la sénescence du pâturin annuel. On interviendra à divers niveaux du sol.
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Travail mécanique :
1) Travail d’aération : prévoir une aération Ø 13 mm au printemps avec extraction,
nettoyage et top-dressing 75/25 puis nivellement. Travailler lorsque la température
du sol est supérieure à 14°. Profondeur 10 cm.
2) Travail à micro-louchets en juin Ø 8 mm avec regarnissage d’Agrostide tenuis à 6
g/m². Travail en surface à 3 ou 4 cm de profondeur.
3) Vertidrain broche de 8 mm sans extraction tous les 1,5 mois à partir de mars sur
0,20 à 0,25 m. Travail vertical.
Mars - mai - septembre - octobre.
Soit :
aération Ø 13 mm = avril.
aération Ø 8 mm micro-louchet = juin.
vertidrain Ø 8 mm = mars – mai – septembre – octobre.
4) Verticutting : En avril, mai et septembre en évitant les zones exposées. Uniquement
sur des gazons sains et couverts. Ne pas ajouter du stress supplémentaire.
5) Top-dressing : uniquement en surfaçage à dose faible à 0,5 l/m² à 0,7 l/m², sable
0,3/0,6.
Travail du gazon :
1) A partir du 15 juin, remonter la hauteur de coupe de 15 à 20 % et rouler à la
lisseuse 2 fois/semaine à la place de la tonte. Il faut conserver les mêmes qualités de
jeu en remontant la coupe mais en compensant par le passage de la lisseuse.
Lisseuse True Turf 51 pouces.
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Conserver cette
technique en période chaude et ne pas dépasser 3
passages/semaine. Travailler de préférence le vendredi et le lundi, voire le mercredi
au cas.
Eviter de tondre si la température est supérieure à 35°.
2) Limiter le pâturin annuel : hors période chaude, il faut travailler régulièrement
avec un ralentisseur de pousse du type Primo maxx à dose faible soit 0,20 l/ha en
mélange avec 30 l/ha d’engrais liquide de type Nutri N/K toutes les 3 semaines en
avril, mai et septembre.
Dans le même temps, je vous conseille de regarnir aussi souvent que possible (2 à 3
fois/an).
.
V – Adaptation - Evolution
Il est nécessaire de revoir les limites fairway/tour de green/green et en particulier de
repenser les contours en fonctions du jeu. Plusieurs points sont à travailler :
diminuer la hauteur de coupe des tours de green pour se situer à + 9 mm sur 3 à 6
m autour du green. La qualité doit évoluer et on en profitera pour regarnir sur des
bases 50 % ay grass anglais fin + 50 % Fétuque rouge ½ traçante à semer à 30 g/m².
Les variétés RAGT Gazons de France sont bien adaptées.
étendre le travail des greens aux tours de greens : les complexes de green (green
+ bunker de green) sont les zones prioritaires d’entretien. Greens et tours de greens
doivent être proches en qualité pour travailler les coups. A ce titre, les greens
doivent être fermes pour favoriser le bon jeu.
niveler les tours de greens et réaliser des top-dressings de nivellement 2 à 3 fois/an
pour obtenir des surfaces de meilleure qualité.
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Concernant le matériel, le parc a été rénové et l’on ne pourra que se féliciter de la qualité
des infrastructures de maintenance. Cependant, il est indispensable de procéder à des compléments
d’équipements indispensables qui font actuellement défaut :
un vertidrain, 1,40 m équipé avec des porte-louchets variables.
une lisseuse 51 de type « True Turf ».
un top-dresseur à assiette type Turfco pour le porte-outil Cushman.
un regarnisseur attelé 3 points type Charterhouse Blec.
un micro-tracteur 30 CV équipé pour gazon.
un aérateur type Procore équipé de porte-louchets adaptés afin de
travailler de 16 à 6 mm (remplacement de l’Aercore 1000 actuel).
du matériel d’arrosage (poire, pistolet à cartouche, dévidoir).
L’effort d’investissement est conséquent mais il correspond au parc standard pour
l’entretien d’un parcours fréquenté. Il faut, dans tous les cas, que la qualité soit régulière tout au
long de l’année.
Plus le matériel sera disponible rapidement sur site, plus les travaux pourront être mis en
place au bon moment. Il faut rappeler aussi que le club est fréquenté (45 000 passages/an) et qu’il
est indispensable d’intensifier la maintenance en conséquence et également de procéder à des
adaptations sur le terrain comme par exemple :
l’agrandissement/rénovation des départs : ceux-ci manquent de surface exploitable.
la reprise de modelage de certains tours de green (exemple 3 droite – 4 frontal).
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plantations mieux adaptées au site : je vous conseille de ne pas perdre l’âme du
parcours et surtout d’arrêter de planter des feuillus au détriment des pins (image des
Landes). La strate arborée initiale doit être respectée avec l’association bruyère/pin.
D’autre part, les massifs imposent taille et entretien, difficilement compatible avec
la charge actuelle de travail (ramassage des feuilles, arrosage…).
Il semble donc salutaire de revenir à une définition du golf moins artificielle et de respecter
une nature présente très typée par :
le contraste zone sèche/zone arrosée de qualité.
de favoriser les plantations de Pins à 20 m des zones de putting.
de favoriser la réintroduction de la Bruyère à Callune et érica spp et de
réinstaller la lande sèche.
éventuellement, de favoriser les roughs fleuris au niveau des départs.
d’assurer le dégagement de la vue.
Enfin, l’amélioration de l’état sanitaire des greens est indispensable car les dégâts visibles
sont également liés à la présence des champignons qui imperméabilisent le sol.
Il est certain que ce phénomène est amplifié par une exposition plus forte au soleil et, avec
des sols noirs et dégarnis, une augmentation de température. On atteint un seuil létal. Après
disparition du gazon, seuls des parasites peuvent occuper le sol et notamment des mousses à
bryum et des algues noires cyanophycées.
Parmi les champignons présents, on pourra citer les maladies estivales strictes :
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Champignons
Sclérotium rolfsii
Traitements
(voir optimo)
Strobilurine 2 traitements à 1 mois
d’intervalle à partir du 15 mai.
Pythium
Alterner, dès le 15 juin, des
rotations de matières actives tous
les 15 jours
aliette 15 kg + Prévicur 5 l.
aliette 10 kg + Chlorothalonil 5 l.
Prévicur 5 l + Chipco 5 l.
Magnaporthe/Tréchipora
Leptosphaeria
Dollar spot
Prévoir un agent mouillant à 20 l/ha
en mars puis 15 l/ha tous les mois
jusqu’en octobre.
Faire suivre d’un arrosage copieux.
Triazole type Cabestor 1 l/ha.
Banner 5 l/ha.
N.B. :
Pour lutter contre le stress, je vous recommande les 2 produits ci-dessous :
-
Elistin = 1 kg/ha mi-juin et septembre.
Folwin = 2 kg/ha début juillet et début août.
Produits : ITHEC – 4, route de Beaupuy – 31180 – Castelmourou
Tél. : 05-34-27-67-80
Il faut éviter les apports de matière organique type ANMOOR (comme les écorces
compostées) dans les greens car cela correspond à du feutrage déjà excédentaire en
surface. Il faut apporter des terreaux bien décomposés.
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CONCLUSION
Le parcours de Mont-de-Marsan est un produit golfique de qualité et très apprécié des
joueurs. Il est cependant nécessaire que la tenue des greens soit plus homogène tout au long de
l’année, donc impératif d’encadrer avec précision les périodes critiques et notamment fin
printemps/début été.
Pour obtenir des résultats probants, il est capital que les enjeux soient bien compris par
TOUT LE PERSONNEL DE TERRAIN et que chacun soit professionnel à son poste, surtout en
période critique.
L’évolution du parcours est indéniable mais une étape supplémentaire sera franchie si
certaines adaptations nécessaires sont mises en place :
l’amélioration du réseau d’arrosage suite à l’audit.
l’homogénéisation des profils de sol des greens par un travail adapté.
l’amélioration du couvert végétal et en particulier une flore plus vigoureuse
maintenue par regarnissages permanents.
la rénovation/adaptation de certaines surfaces de jeu.
la mise en place d’un programme environnemental adapté avec en particulier un
plan de gestion des espaces naturels du site.
la nécessaire mise en place d’un plan de formation des personnels.
Pour l’heure, il conviendra de rétablir un couvert végétal homogène et régulier partout,
avant d’entreprendre une série d’opérations plus lourdes comme le décompactage des fairways ou
la restructuration des profils de sol des greens.
Dans tous les cas, les greens ne supporteraient pas pour l’instant une opération du type
ECOSOLVE qui sera à programmer à l’horizon 2013. Il est nécessaire de se rapprocher
d’AGREF-Formation pour les inscriptions aux stages de formation professionnelle continue (0559-52-86-52).
Bayonne, le 7 Septembre 2010
Alain DEHAYE
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GOLF CLUB DE MONT-DE

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