Entre deux rives : Républicains espagnols au Mexique
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Entre deux rives : Républicains espagnols au Mexique
Entre deux rives : Républicains espagnols au Mexique, métissage et/ou créolisation à partir des œuvres de Jordi Soler L’un des objectifs de cette thèse est de cerner l’appréhension actuelle par la mémoire collective mexicaine de l’expérience et des vécus des exilés Républicains espagnols, à partir des œuvres de Jordi SOLER, notamment La dernière heure du dernier jour. Il s’agit d’une œuvre dont la particularité est de se situer au croisement du roman réaliste (« biographique ») et du travail anthropologique. En outre, on remarque que l’expérience historique vécue par les exilés Républicains croise celle des Afromexicains. On constate alors qu’il s’agit de deux mémoires historiques très éloignés dans l’espace (départ d’Afrique et d’Europe) et dans le temps (XVIème et XXème siècle), mais en même temps, de deux mémoires qu’on peut, avec toutes les précautions indispensables, faire « comparaitre » ensemble au regard du récit national mexicain qui tend, c’est l’une de nos hypothèses de travail, à les occulter, mais à différents titres. Nous serons amenées donc logiquement à poser dans notre thèse la question suivante qui nous semble fondamentale : l’objectif de Jordi Soler est-il de mettre sur un même plan deux mémoires blessées et traumatiques dont les effets sont loin d’être dissipés ? Une mémoire sert-elle à révéler l’autre ?