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Cette étude a été réalisée pour le compte du projet Transhumance & Biodiversité par :
Mr Abdelhak ESSADIKI
Projet Transhumance & Biodiversité
Hay Al ouahda Villa 32 - Ouarzazate 45 000
Tél. : 044 88 75 00 - Fax : 044 88 75 04 mail : [email protected]
www.transhumancemaroc.com
Table des matières
- Introduction I- Définition des termes de références
II- Approche Méthodologique 1- Groupes cibles 2- Choix des zones d’action 3- Choix des sites d’enquêtes 4- Approches utilisées
5- Outils d’investigation
6- Réalisation de l’étude
III- Résultats de l’étude auprès des partenaires
1- Enquêtes auprès des partenaires 2- Synthèse des principales stratégies de communication
utilisées par certains partenaires
3- Relations de communication entre les différents
partenaires du projet CBTHA
4- Amélioration des échanges d’information et de
communication entre les différents partenaires
IV- Résultats des enquêtes douars
1- Infrastructures disponibles au niveau de chaque zone 2- Circulation de l’information 3- Etude des réseaux de communication chez les transhumants
4- Problèmes afférents à l’échange d’information
et de communication
5- Solutions des problèmes soulevés 4
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V- Proposition d’un canevas méthodologique
VI- Analyse de besoins en formation sur la communication
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VII- Conclusions générales
VIII- Recommandations majeures
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1- Dépouillement des réponses
2- Classement des thèmes par ordre de priorité
3- Programme de formation en communication
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86
86
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91
1- Recommandations pour améliorer la communication entre
le projet et ses partenaires nationaux et internationaux
2- Recommandations pour améliorer la communication entre
le projet et la population concernée par le projet
- Annexes
91
92
94
2
Liste des tableaux
Tableau
Titre
1
Synthèse des stratégies de communication utilisées par les
principaux partenaires 2
Synthèse des degrés des échanges d’information et de
communication entre les différents partenaires
3
Equipement en piste dans les trois zones retenues
4
Equipement en poste radio
5
Degré d’équipement en TV dans les 3 zones
6
Moyens et supports de communication utilisés
7
Classement par ordre d’importance des lieux préférés
pour échanger les informations au niveau de chaque zone
8
Classement par ordre de priorité des moments préférés
pour échanger les informations au niveau de chaque zone
9
Solutions proposées pour chaque type de problème soulevé
10
Données générales sur la campagne
11
Problèmes soulevés selon les capacités (C.A.P.) à améliorer
12
Objectifs mesurables pour chaque problème soulevé
13
Canevas méthodologique
14
Calendrier et besoins de la campagne
15
Exemple de compagne à mener dans le cadre du projet
16
Classement des thèmes de formation par ordre de priorité
17
Les grandes lignes du programme de formation en communication
pour les agents impliqués dans le projet CBTHA
Annexe
1
2
3
4
5
6
7
8
Liste des annexes
Titre
Programme de l’étude sur le terrain
Guide d’entretien pour réaliser le Terme de référence 1
Guide d’entretien pour répondre au Terme de référence 2
Guide d’entretien pour l’étude des CAP de la population cible sur
les aspects liés à la transhumance
Analyse des besoins en matière de formation en communication
du personnel du projet
Identification des répondants pour la formation en
communication
Classement des thèmes selon les profils des répondants
Nombre de répondants pour chaque thème
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102
-
Introduction :
Le Haut Atlas a connu ces dernières décennies une forte dégradation tant au
niveau de sa flore qu’au niveau de sa faune. Pourtant jusqu’à peu de temps, il
constituait une réserve naturelle riche et diversifiée par des espèces qu’on
trouve rarement ailleurs dans le monde. Cette situation est due en fait, d’une
part, aux effets néfastes de la sécheresse qu’à connu la région durant les
dernières années, et d’autre part, à la mauvaise gestion des ressources
naturelles par les populations concernées. Leurs attitudes et leurs pratiques
n’étaient guère favorables à une préservation durable de ce patrimoine national.
Devant cette problématique, la mise en place d’un Projet pour la Conservation de
la Biodiversité par la Transhumance dans le versant sud du Haut Atlas (CBTHA)
vient justement répondre aux différentes sonnettes d’alarmes lancées à ce
sujet. Ses objectifs sont au nombre de quatre (4) :
a- concevoir des plans intégrés de conservation de la biodiversité
et de gestion durables ;
b- mise en œuvre des plans intégrés de conservation de la
biodiversité et la transhumance ;
c- inciter à la conservation de la biodiversité et la transhumance ;
d- intégrer des questions de biodiversité dans le débat politique
aux niveaux provinciaux et national.
Pour réaliser ces objectifs, la mise en place d’une stratégie de communication,
ainsi que la formation du personnel du projet en matière de communication
s’avèrent indispensables.
La présente consultation s’inscrit dans ce cadre. Dans ce qui suit elle sera
procédée à la présentation des grandes lignes de la méthodologie adoptée pour
l’élaboration de la stratégie demandée.
Toutefois, avant de présenter la méthodologie adoptée, il serait judicieux de
rappeler les termes de référence spécifiques à la consultation.
I- Définition des termes de références
Les résultats présentés dans ce rapport représentent en fait des réponses aux
termes de références spécifiques à la consultation sur la communication. Il
s’agissait tout particulièrement de :
4
1- analyser quelques actions de communication utilisées par les
différents partenaires auprès de la population cible ;
2- décrire et analyser les types de communication traditionnelles
élaborés par la population cible en vue de la transmission de
l’information et des savoirs ;
3- dégager les problèmes afférents à l’échange d’information et de
communication dans le contexte du projet pour chaque type de
partenaire ;
4- définir les objectifs, les méthodes, les moyens et les canaux
pour améliorer la communication entre les différents partenaires
impliqués dans le projet ;
5- définir les besoins en formation du personnel du projet en
matière de communication et élaborer les grandes lignes du
programme spécifique de formation à proposer ;
6- élaborer un canevas méthodologique pour la préparation et la
tenue de différentes manifestations et activités relatives à la
sensibilisation, la communication et l’échange d’information
consignés dans le document du projet (ateliers, séminaires,
campagnes de sensibilisation….) ;
7- formuler les recommandations majeures favorisant la
communication entre le projet et les autres partenaires au
niveau national et international.
Ce sont donc les principaux termes de références qui ont fait l’objet de la
consultation. Il reste donc à décrire la méthodologie suivie pour la réaliser.
II- Approche Méthodologique :
L’approche méthodologique retenue pour réaliser cette consultation consistait à
suivre plusieurs étapes, à savoir : définition des groupes cibles, choix des zones
d’action, choix des sites d’enquêtes, définitions des approches et des outils
utilisées et enfin la réalisation de l’étude.
1- Groupes cibles :
Plusieurs catégories de groupes ont été concernées par l’étude, il s’agit
notamment :
5
a- Des personnes siégeant au conseil traditionnel : Chefs coutumiers1,
chefs de lignées2, notables et autres ;
b- des éleveurs transhumants;
c- des agro-pasteurs installés sur les terrains de parcours ;
d- les partenaires et les acteurs intervenant dans la zone du projet tant
au niveau provincial que local. Il s’agit notamment des agents de
l’autorité, de l’ORMVAO, de la Santé publique , des T.P., de l’Education
Nationale et des ONG ;
e- d’autres groupes ressources, tels que des leaders de Marabouts, de
Zaouia, les Imams….
2- Choix des zones d’action :
Dans le but de choisir les zones d’action pour l’étude, deux scénarios ont été
étudiés : le premier repose sur le découpage socio-spacial et le second sur le
découpage agro-écologique. Le premier est certes le plus important puisqu’il
propose d’agir au niveau des couloirs de transhumance qui constituent les zones
privilégiées en matière d’investigation du projet. Considérant les objectifs de
l’étude d’un côté et le temps qui lui est alloué de l’autre, la méthodologie
proposée pour la réalisation de l’étude tient compte plutôt des considérations
agro-écologiques et spécificités techniques de l’étude. En effet, et partant du
fait que la communication varie d’une zone à l’autre en fonction de l’accessibilité
et la proximités des centres de développement, l’étude a été menée au niveau de
trois strates supposées ayant chacune son propre mode de communication, à
savoir :
a) la zone de hautes et moyennes altitudes (Z1) ;
b) la zone englobant le saghro (Z2) ;
c) la zone des hauts plateaux et des oasis (Z3).
Par ailleurs, il est à noter qu’au sein de ces strates, une attention particulière a
été donnée aux transhumants et leurs familles qui constituent les groupes
privilégiés des populations cibles du projet.
1
Chefs coutumiers= Personnes crédibles désignées par la « Jmaâ » du douar pour veiller au respect de certains
règlements concernant par exemple la gestion de l’eau d’irrigation « Nouba », la gestion des parcours les
« Agdales », etc... Leur rôle consiste également à résoudre les conflits rentrant dans leurs compétences qui
peuvent surgir entre les habitants du douar.
2
Chefs de lignés= Personnes représentant leurs lignés « Adoma » et parlant en leurs noms. Il s’agit en fait de
personnes influentes et crédibles.
6
3- Choix des sites d’enquêtes :
Les sites qui ont fait objet d’enquête ont été choisis en partant de l’hypothèse
qu’ils sont représentatifs des autres sites appartenant aux trois (3) strates de
zones retenues pour l’étude, à savoir : les hautes et les moyennes montagnes, le
saghro et enfin les hauts plateaux et les oasis.
Comme autres critères du choix des différents sites de l’étude, il y a :
• la présence des transhumants ;
• l’enclavement/désenclavement ;
• les infrastructures et les moyens de communication ;
• la proximité des centres urbains.
La figure ci-dessous spécifie les sites choisis au niveau de chaque zone.
Il est à signaler également que la représentativité des trois (3) principales
tribus présentes dans la zone du projet à savoir : les Mgoun, les Ait Sedrate et
les Imaghrane, a été prise en considération.
Figure 1 : Sites retenus pour l’étude
Zone des Hautes Montagnes
et Moyennes Montagnes
Zone du Saghro
(Imi N ’Louh , Tagmount ,
Azaghar Nighial )
(El Hote , Amaskar Fougani ,
Amaskar Ait Zekri , Lahouante ,
Tamzrite , Imi N ’Tazaght ,
Ait Ali Oumoussaa , Azdel , Ismikh ,
Assaka Kantola )
Zone des Plaines
et Oisis
(Ait Audinar , Sidi Flah ,
Assaka Imassine )
7
4- Approches utilisées:
La méthodologie préconisée repose sur la combinaison de trois approches, à
savoir :
a- L’approche systémique ;
b- L’approche participative ;
c- L’approche CAP (Connaissances, Attitudes et Pratiques) .
L’approche systémique, considérée comme une approche raisonnée, permet une
compréhension des détails qui relèvent d’une situation donnée par la prise en
considération de tous les éléments du système. Mucchielli (1999)3, précise à ce
sujet que la théorie systémique des communications se base sur six (6) principes,
à savoir :
- le principe de système : il n’existe pas de phénomènes isolés. Ils
doivent être considérés comme étant en interaction avec
d’autres phénomènes et donc insérés dans un système ;
- le principe de système de relations : un phénomène
communicationnel n’est compréhensible que s’il est placé dans un
ensemble de communications qu’il convient de délimiter ;
- le principe de causalité circulaire : chaque phénomène est pris
dans un jeu complexe d’implication mutuelles d’actions et de
rétroactions ;
- le principe de logique de fonctionnement : un système de
communication est régi par des règles que l’on peut expliciter ;
- le principe d’émergence : un système de communication est
toujours le siège de phénomènes d’émergence ;
- le principe de paradoxe : chaque phénomène communicationnel
est à la fois autonome et contraint, organisé et organisateur,
informant et informé, et il convient d’en tenir compte .
Cette approche a permis d’analyser et de comprendre d’une façon systémique les
mécanismes de communication entre les différentes catégories de populations
concernées par le projet.
La deuxième approche adoptée, est l’approche participative. Salinas (1985)4,
souligne à ce sujet que la participation opère dans un espace à trois dimensions :
- une dimension créative : qui consiste à prendre part au processus
d’élaboration et d’exécution des changements sociaux apportés
par le projet de développement ;
3
4
Mucchielli, A., Théorie systémique des communications : Principes et applications
Salinas, J .L., (1985), Formation, participation et développement rural. FAO, Rome.
8
-
-
une dimension de prise de conscience : c’est à dire s’identifier au
projet qu’on veut atteindre, de l’approprier et par là de s’y
impliquer, autrement dit connaître les potentialités et les
blocages de leur milieu et être conscient de leur besoin ;
une dimension de partage : dans le sens d’une redistribution
équitable du pouvoir, des avantages et des coûts des produits de
toute activité.
Cette approche a constitué en fait la base pour recueillir des informations et des
propositions auprès de la population concernée par l’étude. Elle a été utilisée
durant toute les phases de la consultation.
Quant à l’approche CAP, elle consiste à l’étude des Connaissances, des Attitudes
et des Pratiques (CAP) de la population concernée par le projet. Selon la FAO ,
ESH (1990)5, les objectifs assignés à l’étude CAP sont :
- identifier et évaluer les connaissances, attitudes et pratiques
des agriculteurs ;
- identifier et définir les caractéristiques du groupe cible ;
- définir les canaux de communication traditionnels ou modernes
permettant d’atteindre efficacement le public cible ;
- rechercher l’efficacité maximale par l’optimisation du rapport
coût-bénéfice.
Cette approche a permis d’étudier les connaissances, les attitudes et les
pratiques des groupes cibles vis-à-vis de la biodiversité et de la transhumance et
l’utilisation des ressources naturelles. En outre, l’intérêt de cette approche c’est
qu’elle permet de déceler et de classifier les thèmes de sensibilisation et de
formation selon la nature de la capacité à développer chez le public cible
5- Outils d’investigation
Deux types d’outils ont été utilisés pour réaliser les objectifs de l’étude, à savoir
le check list et le questionnaire .
Le premier outil a été utilisé auprès de deux publics cibles ; d’une part, les
partenaires, et d’autre part, les transhumants, les agro-pastreurs et les chefs
coutumiers.
L’objectif du premier check list (annexe 2) destiné aux partenaires était de
répondre au premier terme de référence. Il englobait des questions sur
5
FAO, ESH, Formation-action à la stratégie d’élaboration de campagnes intensives de vulgarisation pour
l’introduction d’un thème (CIVIT). Atelier 1 à 3, Octobre 1990
9
l’institution, sa mission, ses activités et ses partenaires. L’autre partie essentiel
était spécifique à la stratégies de communication utilisée (méthodes, moyens,
canaux utilisés, …), aux problèmes de communication rencontrés et aux
propositions d’améliorer la communication avec la population et les autres
partenaires.
Pour ce qui est du second check list (annexe 3) destiné aux transhumants, aux
agro-pasteurs et aux chefs coutumiers, il comprenait des questions pour
répondre au deuxième, au troisième et au quatrième termes de référence. A cet
effet, une partie des questions s’articulaient autour des points tels que
l’infrastructure, les équipements et les moyens en relation avec la
communication. Le mode de circulation de l’information était également objet de
questions ( quoi, par qui, par quoi, comment, où, quand). De même, des questions
sur les problèmes liés à la communication et leurs éventuels solutions ont été
prévues.
Le deuxième volet de ce check list consistait à recueillir les Connaissances, les
Attitudes et les Pratiques de la population cible vis-à-vis de la transhumance et
de la conservation de la biodiversité. L’objectif de ces questions était de
recueillir des informations auprès du public cible sur les types de messages à
leur faire passer dans le cadre du projet. Autrement dit, c’est pour prévoir la
diffusion des thèmes liés à la transhumance et à la conservation de la
biodiversité en séparant ceux qui auront comme objectif de développer chez eux
des connaissances en la matière, de ceux qui viseront le changement de leurs
attitudes et de leurs comportements, enfin de ceux qui mettront l’accent sur le
développement de leurs habiletés pratiques .
Il est à signaler, que deux autres outils ont été également utilisés pour recueillir
d’une part, des informations sur la relation de chaque douar avec les partenaires,
et d’autre part pour étudier le flux d’entrée et de sortie à leur niveau. Ces outils
sont le diagramme de Venn et le diagramme des Flux.
L’autre outil d’investigation utilisé était le questionnaire. Il visait la réalisation
du cinquième terme de référence. Il s’agissait en fait de recueillir le besoin de
formation en matière de communication chez les différents agents et cadres
intervenants dans le cadre du projet.
Les principaux points traités par le questionnaire concernaient l’identification de
l’enquêté (nom, institution, grade, ancienneté…), chacun doit se prononcer s’il a
déjà suivi des stages de communication et dans l’affirmative il lui est
recommandé de donner des informations dessus. Enfin, le questionnaire invitait
10
chaque enquêté à classer par ordre de priorité la liste des thèmes proposés sur
lesquels pourrait être formé. L’enquêté pourrait également mentionner d’autres
thèmes pour compléter la liste proposée.
6- Réalisation de l’étude
Pour répondre aux différents termes de références, la consultation sur la
communication a nécessité la réalisation de plusieurs actions complémentaires ; il
s’agissait notamment de :
•
•
•
•
prise de contacts avec l’UP ;
étude bibliographique ;
prise de contacts avec les partenaires au niveau de Ouarzazate et au
niveau de Rabat ;
étude sur le terrain.
En effet, l’étude a commencé tout d’abord par la prise de contacts avec l’Unité
du Projet (UP). Les premières rencontres consistaient à :
• s’informer sur les objectifs du projet CBTHA et sa philosophie ;
• clarifier les différents termes de références ;
• arrêter un échéancier pour réaliser les différentes phases de l’étude.
La deuxième étape avait comme objectif de réaliser une étude bibliographique en
relation avec les objectifs de l’étude. Dans ce sens, une bibliographie diversifiée
a été mise à la disposition du consultant.
Concernant la troisième étape, le consultant a entamé une série de contacts avec
des partenaires internes (au niveau de Ouarzazate) et des partenaires externes
(au niveau de Rabat). Cette étape était spécifique au recueil d’informations pour
répondre au terme de référence 1.
Quant à la dernière étape, elle était consacrée à l’étude sur le terrain. Elle visait
à répondre aux termes de référence 2,3,4 et 5.
Enfin, concernant le besoin de formation en matière de communication, le
questionnaire a été administré aux agents et cadres impliqués dans le projet.
23 cadres et agents y ont pu répondre .
Voyons maintenant les résultats issus de l’étude auprès des partenaires.
11
III- Résultats de l’étude auprès des partenaires
Les résultats présentés ci-après seront spécifiques aux enquêtes menées auprès
de certains partenaires. Leur choix était surtout en fonction du rôle qu’ils
peuvent jouer dans le cadre du projet CBTHA. Il est à signaler que si des
partenaires n’étaient pas retenus pour les enquêtes ce n’est pas par négligence,
mais c’est en raison du manque du temps nécessaire pour les toucher tous.
1- Enquêtes auprès de certains partenaires :
L’un des objectifs essentiels du projet CBTHA était d’étudier et d’analyser les
stratégies de communication utilisées par ses différents partenaires. Dans ce
sens, des enquêtes ont été menées avec certains d’entre eux, à savoir :
a)
b)
c)
d)
e)
f)
g)
h)
i)
l’association NEF à Ouarzazate;
l’association Tichka à Ouarzazate;
la délégation de la santé à Ouarzazate ;
la délégation de l’Education Nationale à Ouarzazate ;
la délégation des Travaux Publiques à Ouarzazate ;
le service de la vulgarisation à l’ORMVAO ;
la représentation des Nations Unis à Rabat ;
la représentation de l’OMS à Rabat ;
la Division de l’Information, l’Education et la Communication du
Ministère de la santé ;
j) la Division d’Aménagement Foncier du MADREF à Rabat.
Il reste donc à étudier quelles stratégies de communication utilisent ces
partenaires pour mener leurs actions et comment procèdent-ils ?.
Il est a noter que les analyses qui seront présentées ci-dessous se limiteront
uniquement à quelques partenaires jugés importants pour le projet.
1.1-
Near East Foundation (NEF)
La NEF est une ONG qui mène plusieurs activités de développement et de
formation dans presque 80 douars. Leurs publiques cibles sont surtout les
femmes et les enfants ainsi que ceux et celles groupées en association. Leurs
interventions sont diverses et touchent plusieurs aspects liés à l’éducation, à la
santé et à la vie communautaire; comme elle contribue à la réalisation de projets
sociaux tel que l’adduction de l’eau potable et à la création d’association hommes
et femmes. Ses principaux bailleurs de fonds sont l’USAID et l’UNICEF.
12
1.1.1-
Stratégies de communication Pour réaliser leurs actions de développement et de formation, les
animateurs/trices de la NEF utilisent plusieurs stratégies de communication et
combinent différentes approches et cela en fonction de la nature de chaque
opération. Les stratégies utilisées visent surtout à :
•
•
former et encadrer les associations de femmes et des
parents d’élèves ;
sensibiliser la population sur différents thèmes liés
surtout à la santé, l’hygiène, l’alphabétisation des adultes
et la scolarisation des enfants garçons et filles ;
Ainsi, et afin de les mettre en œuvre, les animateurs/trices font usage de
diverses stratégies de communication. Par exemple, ils utilisent :
•
L’approche participative : cette stratégie qui se base sur
la communication circulaire permet au public cible
d’exprimer librement ses besoins et ses attentes pour une
question donnée. De même, elle leur permet de
communiquer librement leurs opinions et leurs avis, comme
elle leur donne l’occasion de proposer des solutions aux
problèmes posés. De ce fait, ils se considèrent comme
partenaires dans toute action à mener ;
•
Les supports audio-scripto-visuels : ils sont utilisés
dans le but de faire passer les messages à leur public cible
par le son et l’image (fixe, animée, illustrée..). Ces supports
permettent en effet au public cible de comprendre
facilement les messages que veulent leur faire passer les
animateurs/trices..
Les différents moyens utilisés par la NEF auprès de son public cible sont
présentés ci-dessous.
1.1.2-
Moyens de communication utilisées :
Les moyens de communication sont utilisés souvent pour les rôles qu’ils peuvent
jouer, notamment pour aider l’animateur dans son animation et faciliter la
compréhension chez le public cible. C’est donc dans ce sens que les
13
animateurs/trices de la NEF intègrent eux aussi dans leurs interventions des
moyens didactiques et des supports de communication tels que :
•
•
•
•
•
•
affiches illustrées ;
histoires illustrées (exemple causeries sur différents thèmes
liés à la santé) ;
photos en relation avec le thème à traiter;
projection de cassettes vidéo avec commentaire soit en arabe ou
en dialecte local ;
cassettes audio enregistrées dans la majorité des cas en
berbère ;
activité de groupe et jeu de rôle.
Les origines de ses supports sont variées et diversifiées. Par exemple :
• certains supports sont illustrés par les animateurs/trices de la
NEF (c’est le cas de causeries illustrées par une animatrice
américaine) ;
• d’autres supports scripto-visuels sont illustrées par des
spécialistes externes à la NEF;
• acquisition de cassettes vidéo chez différents partenaires
(santé, équipement, éducation,…) sur des thèmes liés à la santé,
l’hygiène, l’alphabétisation des adultes et la scolarisation des
enfants, etc.…;
• enregistrement vidéo par les animateurs/trices de la NEF de
certaines activités menées lors des différentes animations. Ces
documents sont quelques fois exploités dans d’autres animations.
1.1.3-
Problème de communication Les animateurs/trices rencontrent quelques problèmes entravant la réalisation
de leur mission convenablement. Parmi lesquels des problèmes liés :
•
•
•
•
au nombre élevé des femmes et des enfants lors des animations.
Cette situation complique énormément la tâche des
animateurs/trices à réaliser leurs objectifs ;
au nombre très élevé d’analphabètes parmi la population, ce qui
rend la communication avec eux très difficile ;
à la langue de communication utilisée. Le berbère reste la langue
principale de communication dans la zone, ce qui suppose que les
animateurs/trices doivent la maîtriser pour bien communiquer
avec leur public cible ;
aux conflits ethniques au niveau des douars ;
14
•
•
aux compétences pédagogiques et d’animation chez certains
animateurs qui n’ont pas reçu de formation sur les techniques de
communication et d’animation de groupe ;
à des besoins concrets en matière d’infrastructure.
1.1.4-
Relation avec les partenaires La mission de la NEF exige d’elle de tisser des liens de collaboration avec
d’autres partenaires. En effet, pour mener certaines actions la NEF a développé
des relations avec certaines institutions et organismes tels que :
•
•
•
•
•
•
•
le ministère de la santé ;
le ministère de l’éducation nationale ;
le ministère d’équipement ;
les autorités locales ;
les communes rurales ;
les ONG ;
les organismes internationaux (USAID, UNICEF).
Concernant les types de relations que la NEF entretien avec ses partenaires, ils
sont multiples et variés. Il s’agit notamment de :
-
mener quelques actions de coordination : les concertations se
font avec les partenaires en fonction de la nature de l’opération
visée ;
-
acquérir le matériel éducatif et didactique pour l’éducation des
adultes et la scolarisation des enfants (MEN);
-
acquérir les supports didactiques pour l’éducation sanitaire ainsi
que le matériel des premiers soins (Ministère de la santé);
-
acquérir le matériel nécessaire pour l’irrigation et l’adduction de
l’eau potable (motopompe pour les châteaux d’eau et leurs
accessoires) (Ministère de l’équipement) ;
-
acquérir des fonds et des aides pour le financement de ses
différents projets de développement et de formation (USAID,
PNUD, UNESCO,…)
Quant à la relation de la NEF avec le projet CBTHA, elle est encore à son début,
surtout que le projet vient de démarrer. Toutefois, la NEF espère que le
15
partenariat se consolide davantage dans l’avenir pour coordonner leurs actions
sur le terrain et espère que le partenariat sera plus développé.
1.1.5-
Analyse des actions de communication
utilisées par la NEF
6
Les premières analyses qu’on peut apporter sur les actions de communications
menées par la NEF peuvent être comme suit :
•
•
•
•
•
les animateurs/trices de la NEF utilisent souvent dans leurs
interventions des moyens et des supports de communication.
Toutefois, l’usage pédagogique de ces supports fait défaut chez
certains animateurs/trices qui n’ont pas suivi des stages dans ce
sens ;
la conception de certains supports ne respectent pas les normes
pédagogiques et communicationnelles. Par exemple certains
supports (dépliants) contiennent des explications en arabe
dialectale alors que la population est berbère, ce qui peut amener
à des bruits d’ordre sémantique ;
les cassettes audio et vidéo enregistrées en langue arabe sont
commentées en berbère ; ce qui expose les messages à
transmettre au problème de déperdition et d’interprétation
autre que celui visé ;
certains supports illustrés ne sont pas adaptés au contexte
marocain, il s’agit notamment de certains supports conçus pour
être utilisés dans les pays d’Afrique noire ;
rarement ou les supports élaborés par la NEF sont testés auprès
de la population cible, ce qui pose le problème de leur validité et
leur adaptation au contexte dans lequel ils seront exploités.
1.2-
Association TICHKA
L’Association TICHKA est une ONG créée en juin 1992. Son objectif principal
est de contribuer au développement socio-économique du monde rural. Pour
réaliser cet objectif l’association procède à des actions telles que l’adduction en
eau potable, l’assistance aux écoles, la promotion de la scolarisation de la fille
rurale, ainsi que l’éducation et la formation sanitaire des femmes et des enfants.
De même, certaines activités de formation sont menées auprès des associations
6
Les analyses apportées sur les différentes stratégies de communication ont été déduites à travers les entretiens
que nous avons eu avec certaines personnes ressources, et également suite à nos consultations de quelques
supports didactiques utilisés dans les actions d’animations. Cette remarque est valable pour les différents
partenaires retenus pour l’étude.
16
villageoises pour les initier aux techniques de suivi et de gestion des chantiers
engagés.
1.2.1-
Stratégies de communication
Pour mener ses actions, l’association TICHKA procède par l’application de
certaines stratégies de communication telles que :
•
•
•
•
mener des actions de sensibilisation de la population cible
(hommes, femmes, enfants, associations…) : ces actions sont
réalisées sous formes d’animation en petits groupes avec les
différents groupes des associations (travailler par grappe) pour
les informer sur les actions de développement prévues dans
leurs douars. Dans ce sens, les animateurs/trices font usage des
différentes techniques et méthodes de communication
(communication circulaire, communication interpersonnelle et
communication de mass) ;
procéder
par l’établissement de contrats écrits entre
l’association TICHKA et les autres associations villageoises pour
permettre à chaque partenaire de respecter leurs engagements ;
réaliser des démonstrations et mener des témoignages par
certains membres des associations villageoises : les
animateurs/trices de l’association TICHKA invitent quelquefois
des personnes ressources pour réaliser certaines opérations de
démonstration et présenter au public cible des témoignages de
leurs expériences. Cette stratégie donne plus de crédibilité aux
actions que l’association TICHKA veux mener dans le douar en
question ;
utilisation des supports didactiques lors des séances
d’animations et de formation : souvent les animateurs/trices
intègrent dans leurs animations des supports audio-scriptovisuels. Pour en savoir plus à ce sujet, le point suivant traitera
des différents supports utilisés ainsi que leurs origines.
1.2.2-
Supports utilisés Dans la majorité des cas, les animateurs/trices de l’association se servent
de supports didactiques pour argumenter leurs animations et faciliter la
compréhension de leur population cible. Dans ce sens, différentes formes
de supports sont utilisées, il s’agit notamment :
17
•
•
•
•
des supports visuels : tels que flanelographe, bande dessinée,
illustration de certaines messages pour femmes et/ou enfants ;
supports concrets : tel que démonstration de certaines
opérations ;
des supports scripto-visuels : tels que dépliants avec explications
manuscrites, manuels… ;
des supports audio-visuels : tels que cassettes audio et vidéo.
Quant aux origines de ces supports didactiques, elles sont diverses et
variées. Il y en a :
•
•
•
ceux qui sont conçus par les animateurs/trices de l’association ;
ceux qui sont empruntés ou achetés auprès des ONG, des
organisations internationales, et des ministères de la santé et
de l’éducation ;
ceux qui sont offerts dans le cadre de partenariat et de
coopération .
1.2.3-
Approches pédagogiques utilisées Les animateurs/trices de l’association TICHKA utilisent plusieurs
approches pour communiquer avec leur public cible et cela :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
en procédant par une approche participative : par exemple ils
invitent le public cible à réagir sur le contenu d’une illustration ;
en invitant des personnes ressources (personnes relais) à faire
passer des messages pour un public donné ;
en invitant les participants d’assister à des séances de
démonstration de certaines activités ;
en dispensant des formations sur différents thèmes et pour
différents publics ;
en utilisant des supports audio-scripto-visuels ;
en élaborant un schéma directeur pour chaque thème de
formation ;
en utilisant des méthodes pour recevoir des feed-back par des
jeux de mémoire et des révisions ;
en effectuant la technique de jeu de rôle dans certaines
animations;
en assurant un encadrement individuel et surtout en groupe
restreint.
18
1.2.4-
Analyse des
communication actions
et
moyens
de
L’analyse portera surtout sur les supports utilisés et leur exploitation
pédagogique. En effet, concernant les supports utilisés, il sera question
d’apporter quelques réflexions d’analyse sur les supports visuels, scripto-visuels
et audio-visuels, tels que les illustrations, les dépliants, les fiches pédagogiques
conçues par les animateurs/trices ainsi que les cassettes audio et vidéo utilisées
dans les animations.
Comme remarques à soulever sur ce point, il y a :
•
•
•
•
•
certains supports visuels ne sont pas adaptés au contexte de la
zone d’action. Ils sont conçus pour des pays d’Afrique noire, ce
qui pourra compliquer quelquefois la compréhension chez le public
cible;
certaines illustrations sont difficilement décodables par la
population, surtout que la majorité d’entre eux sont
analphabètes ce qui ne les aide pas à comprendre facilement les
messages qui leur sont transmis par le biais de ces supports;
certains supports contiennent du texte en arabe classique, ce qui
peut constituer un bruit sémantique pour le public cible ;
même si les animateurs/trices apportent des explications en
berbère aux messages audio ou vidéo conçus en arabe, la
déperdition reste forte en raison du taux d’analphabétisme très
élevé chez la population ;
même si les animateurs/trices procèdent avant l’animation de
chaque thème de formation à la préparation d’un schéma
directeur, l’exécution dans la réalité reste difficile à réaliser
surtout que le surnombre des participants peut constituer un
frein à la réussite de l’action.
Avant de passer à la description des stratégies utilisées par le reste des
partenaires, il est à préciser que la relation de l’association avec le projet
CBTHA se limite pour l’instant à quelques participations organisées par le projet.
L’association attend à ce qu’elle soit impliquée avec le projet dans des actions sur
le terrain.
1.3-
Direction Provinciale de l’Equipement
19
Dans le but d’étudier les stratégies de communication utilisées par d’autres
partenaires, un entretien a été mené au niveau du service eau de la DPE de
Ouarzazate. Ce service est chargé du suivi et du contrôle de l’eau sur le plan
qualité et quantité au niveau de toute la zone. De même, son rôle est d’inciter les
populations rurales à se regrouper en association pour bénéficier des avantages
offerts dans le cadre du projet PAGER.
1.3.1-
Stratégies de communication
Pour réaliser ses objectifs, la DPE utilise plusieurs stratégies de communication
auprès de son public cible. Parmi lesquelles il y a :
incitation et sensibilisation de la population : cette stratégie
de communication est utilisée pour conscientiser la population
sur des questions bien déterminées. Par exemple, pour inciter la
population à se regrouper en association d’utilisateurs de l’eau
potable, la DPE organise des compagnes et des journées de
sensibilisation pour expliquer l’intérêt de la création de ces
associations pour la gestion de l’eau. Des réunions en groupes
large et restreins sont organisées dans ce sens au niveau des
douars ou dans les communes rurales ou au niveau des souks.
• Voyage et visite de démonstration : comme autre stratégie de
communication, la DPE organise des voyages et des visites sur
des sites pilotes. Cette stratégie permet aux agriculteurs
d’écouter des témoignages d’autres agriculteurs et leur donne
l’occasion de regarder des sites aménagés en concret. Ainsi, par
cette approche, les agriculteurs appréhendent mieux les
messages que veut leur faire passer la DPE ;
• utilisation des supports audio-visuels : ses supports sont
utilisés lors des séances de formation ou de sensibilisation pour
faire passer divers messages sur l’hygiène, la qualité de l’eau
etc.…Des traductions en berbère accompagnent souvent les
présentations des films qui sont en arabe. Parmi les supports
utilisés, il y a :
- les supports visuels : photos, bandes dessinées, affiches,
brochures, maquettes ;
- support audio : diffusion des messages enregistrés sur
cassette audio ;
- supports audio-visuels : projection de films vidéo.
•
Toutefois, malgré la diversification des stratégies de communication utilisées
par la DPE, certaines lacunes y persistent encore et méritent d’être prises en
20
considération pour mieux réussir les objectifs fixés. Il s’agit notamment de la
conception actuelle de certains supports didactiques qui laisse à désirer. Dans ce
sens, il serait judicieux d’élaborer des supports visuels (affiches, manuels
illustrés,…) et audio-visuels (films vidéo) qui permettront au public cible de
décoder facilement les messages qui leur seront transmis.
A ce problème s’ajoute également celui de leur utilisation pédagogique. En effet,
le manque de formation pour certains animateurs (trices) en matière de
communication et en matière d’utilisation pédagogique de ces supports rend
difficile leur exploitation lors des animations. De ce fait, leur formation en
matière de communication et en matière d’exploitation pédagogique des supports
didactiques est jugée primordiale et cela afin de réaliser leur tâche
efficacement.
1.3.2-
Analyse des
communication
actions
et
moyens
de
Les remarques concernant les actions et les moyens de communication utilisées
par la DPE sont nombreuses et variées. Parmi lesquelles:
•
•
•
•
les guides utilisés lors des animations sont élaborés par le
Ministère de l’intérieur, le Ministère de l’équipement et la FAO.
Ce sont des guides très chargés en illustrations et textes
traitant différents thèmes liés à l’eau potable.
En outre, ils sont illustrés en arabe classique et en caractère
minuscule, ce qui diminue l’efficacité pédagogique de ces
supports. En fait, ils devraient être normalement utilisés pour un
public ayant un niveau d’instruction élémentaire à moyen. Ce qui
n’est pas le cas pour le public touché qui est dans la majorité des
cas analphabète ;
même remarques concernant certaines brochures
scriptovisuelles utilisées lors des animations ; elles sont écrites
en arabe classique, ce qui n’est pas adapté à la population cible ;
une autre remarque concerne les commentaires des
documentaires vidéo utilisés lors des animations, ils sont en
général en arabe classique. Les animateurs/trices essayent de
faire des traductions spontanées en berbère, ce qui pourra poser
le problème de bruit de communication sémantique ;
certains animateurs/trices rencontrent des difficultés pour
gérer et animer les groupes. Cela est due au un manque de
formation en matière de communication, d’animation de groupe et
d’exploitation pédagogique des supports de communication.
21
Pour ce qui est des relations que la DPE entretient avec ses partenaires, elles
sont de différents degré. Par exemple, sa relation avec les ministères
d’équipement et de l’intérieur est bien développée. Par contre elle est très
réduite pour d’autres partenaires tel que les ONG, la délégation de la santé, la
délégation du MEN, l’ORMVAO,…
1.4-
Délégation de la santé
La délégation de la santé de Ouarzazate mène plusieurs actions de
communication auprès de la population rurale. Ses interventions se font selon
plusieurs stratégies et par plusieurs moyens.
1.4.1-
Stratégies de communication
Pour réaliser les objectifs du Ministère en matière de la santé, la délégation de
la santé de Ouarzazate élabore un programme d’action de communication
diversifié. Ces actions sont menées sous différentes formes, telles que :
7
•
des compagnes de sensibilisation et d’incitation : leurs
objectifs consistent à conscientiser la population en matière
d’éducation sanitaire. Pour cela, la délégation utilise les
caravanes mobiles pour toucher un grand nombre d’habitants
même dans les zones reculées. Ces compagnes sont organisées
aux niveaux des souks, des CR, lors des moussems, etc...
•
engagement sous forme de partenariat avec la société civile
(associations et ONG) ;
•
utilisation des supports éducatifs de proximité : concernant
cette stratégie qui se base sur un encadrement rapproché de la
population, les animateurs/trices, formés en matière de
communication, utilisent des supports éducatifs tels que les
échantillons, les maquettes, les affiches, les brochures
illustrées, etc…La plupart de ces supports sont conçus au niveau
de la DIEC7. D’autres sont élaborés au niveau local en langue
berbère. Ainsi pour la délégation de la santé de Ouarzazate, les
supports utilisés sont variés et diverses, parmi lesquels il y a :
DIEC : Division d’Information, d’Education et de Communication
22
-
-
les supports audio : enregistrement des messages
liés à la santé en berbère sur des cassettes audio ;
les supports visuels et scripto-visuels : photos,
affiches, brochures, auto-collants, dépliants,
maquettes, falanelographe, diapositives ;
les supports audio-visuels : cassettes vidéo sur
différents thèmes
Pour réaliser ses objectifs, la délégation de la santé de Ouarzazate a tissé des
partenariats très étroits avec différents organismes nationaux et
internationaux constitue l’une des structures ayant développé des partenariats à
l’échelle nationale et internationale (ONG, MEN, TP, OMS, PNUD, FAO etc..).
1.4.2-
Analyse des actions de communication
utilisées Certes, avec l’aide des Organisations Internationales (OMS, PNUD, UNICEF…),
le Ministère de la santé a diversifié qualitativement et quantitativement ses
moyens de communication et d’approche pour réaliser ses programmes d’action.
Toutefois, malgré cela, certaines critiques peuvent être émises sur leurs
utilisations et sur leurs exploitations dans la région de Ouarzazate. Par exemple :
•
•
•
•
certains messages utilisés à l’échelle nationale sont les mêmes
que ceux diffusés dans la région de Ouarzazate. Pourtant cette
zone a certaines particularités et ses spécificités, ce qui pose le
problème de leurs adaptabilités. De ce fait, ces messages
peuvent constituer un bruit de communication et par conséquent
les objectifs recherchés seront difficilement atteints ;
certains animateurs/trices ont reçu une formation en
communication mais pas en technique d’animation de groupe et de
gestion des conflits. De même, l’exploitation pédagogique des
supports de communication utilisés fait défaut chez certains
animateurs/trices, ce qui rend leurs tâches difficiles ;
la fréquence des encadrements de la population en matière
sanitaire est très limitée, notamment pour les régions enclavés.
D’où la nécessité de la formation et de l’initiation de certaines
personnes relais en matière des techniques des premiers soins ;
en outre, il y a très peu de messages liés à la santé qui sont
diffusés en berbère sur les ondes de la station radiophonique
régionale. Pourtant, c’est la station la plus écoutée par les
habitants de la région ;
23
•
la conception de certains supports audio-scripto-visuels utilisés
ne répondent pas au normes pédagogiques de la communication
(monosémie des messages, attractivité, simplicité des contenus,
harmonie des couleurs,… ).
1.5-
Délégation de l’éducation
Le Ministère de l’éducation est une structure très présente en milieu rural. Elle y
utilise plusieurs stratégies de communication pour réaliser ses objectifs. Dans ce
sens, la région de Ouarzazate, considérée pour le MEN comme un point noir dans
la carte scolaire du pays, a bénéficié de plusieurs projets menés avec l’aide de
certaines organisations internationales (UNICEF, USAID, PNUD, UNESCO).
Il reste à savoir quelles sont ses stratégies et comment elles sont utilisées ?
1.5.1- Stratégies de communication
Dans le but de réaliser ses objectifs à cours, à moyen et à long terme, le MEN
fait usage de plusieurs stratégies de communication, telles que :
•
•
•
•
•
•
organisations des campagnes de sensibilisation et de
communication pour inciter les parents à scolariser leurs
enfants. Dans ce sens, plusieurs partenaires sont impliqués
(autorités, ONG, ORMVAO, associations, …);
communication formelle et informelle avec différents
partenaires ;
communication circulaire (approche participative), en impliquant
différents acteurs concernés directement ou indirectement par
les actions à mener par le MEN (autorités locales, association
des parents d’élèves, ONG…)
utilisation des supports de communication de masse tels que,
des spots radiophoniques et télévisés, distribution des dépliants
et de brochures, affichage des banderoles. De même des
projections vidéo incitatives à la scolarisation des enfants
(garçons et filles) sont diffusées lors de certaines journées de
sensibilisation et d’incitation ;
organisation des journées portes ouvertes permettant aux
parents et aux personnes intéressées de s’informer sur par
exemple les modalités d’inscription de leurs enfants, les sessions
d’alphabétisation, etc…
réunions avec les parents d’élèves et animation des
discussions et des débats sur des questions éducatives.
24
1.5.2- Supports de communication utilisés
Dans le cadre de ses actions de sensibilisation et d’incitation, le MEN élabore et
conçoit plusieurs supports par le biais de son service chargé de la communication
et de la production des supports didactiques. Il fait également appel à des
bureaux d’études privés et à des sociétés spécialisées dans la communication
pour réaliser certains supports destinés à des petits groupes et à des groupes
larges. Les supports produits sont ensuite distribués aux différentes
délégations du MEN dans le pays.
Dans ce sens, la délégation de l’éducation à Ouarzazate fait usage de différents
supports de communication pour réaliser certains objectifs du MEN dans la
région, parmi lesquels il y a :
•
•
•
des supports audio : utilisation des cassettes audio, diffusion
des messages de sensibilisation par le biais des hauts parleurs
dans les souks et dans les mosquées ;
des supports visuels et scripto-visuels: affiches, dépliants,
brochures, auto-collants, banderoles, projection de diapositives ;
des supports audio-visuels : projection de cassettes vidéo lors
des animations en petits groupes et projection en circuit fermé
lors des journées portes ouvertes.
1.5.3- Analyse critique Les remarques concernant les stratégies de communication utilisées par la
délégation du MEN à Ouarzazate sont comme suit :
•
•
•
certains supports utilisés pour la sensibilisation à grande échelle
sont conçus au niveau central à Rabat, ce qui pose quelquefois le
problème de leur inadaptation au contexte de la région de
Ouarzazate;
certaines affiches utilisées pour la sensibilisation et l’incitation
sont difficilement décodables par la population rurale. Cela est
due principalement à leurs conceptions qui ne répondent pas aux
caractéristiques de la population visée (analphabétisme, cadre de
référence, …) ;
les entretiens avec quelques personnes ressources ont soulevé
que certaines cassettes audio utilisées pour l’incitation et la
sensibilisation de la population rurale sont difficilement
25
•
décodables à cause de leur mauvaise conception: musique du fond
domine le commentaire en berbère, contenu long, etc… ;
l’analyse des contenus de certains supports scripto-visuels tels
que les dépliants et les brochures, permettent de constater que
leur niveau n’est pas adapté à celui du public cible ; ce qui pose le
problème de leur compréhension.
1.6- Service de la Vulgarisation et de l’ Organisation
Professionnelle de l’ ORMVAO. Le S.V.O.P. a été choisi en raison du rôle qu’il joue dans la vulgarisation agricole
et l’organisation professionnelle des agriculteurs. D’autant plus, ces deux
secteurs sont très liés à la communication et à l’animation des groupes.
Autrement dit, il utilise souvent des stratégies de communication pour réaliser
ses objectifs.
1.6.1- Stratégies de communication utilisées
Au début de chaque campagne agricole, le SVOP élabore des plans d’action et des
stratégies de communication pour contribuer à la réalisation des objectifs de
l’ORMVAO. Parmi les stratégies utilisées il y a :
•
•
•
•
•
•
•
la communication rapprochée qui permet aux agents de
développement d’encadrer de près les agriculteurs ;
utilisation des supports de communication pour diffuser des
messages liés à la vulgarisation et à l’organisation
professionnelle ;
information de la population sur des sujets les concernant et
l e u r formation pour leur faire acquérir de nouvelles
connaissances et/ou changer leurs attitudes et/ou leurs
pratiques;
sensibilisation et incitation de la population à adopter certaines
techniques liées au développement agricole et rural ;
animation des réunions avec des groupes appartenant aux
différentes catégories de la population de la zone ;
organisation des concours, des foires et des manifestations
en relation avec le développement agricole et rural. Ces
stratégies permettent aux agriculteurs et aux différents
partenaires d’échanger des informations et de communiquer sur
des questions qui les préoccupent ;
utilisation de l’approche participative en impliquant certains
partenaires dans la réalisation de certaines actions de
26
développement agricole et rural (Ministère de l’intérieur,
Ministère de l’éducation, Ministère de la santé, Ministère de
l’équipement, ONG,…).
1.6.2- Supports de communication utilisés
Pour mettre en œuvre les actions de communication, le SVOP utilise une
multitude de moyens et de supports, tels que :
•
•
•
supports audio : utilisation des cassettes audio dans certaines
animations ; diffusion de certains messages par le biais des hauts
parleurs dans les souks et les mosquées ;
supports visuels et scriptovisuels : utilisation des dépliants, des
affiches, des brochures et des auto-collants dans différentes
actions de sensibilisation et d’incitation ;
supports audio-visuels et audio-scripto-visuels : utilisation des
cassettes vidéo et des diaporamas.
1.6.3- Analyse critique Comme commentaires aux actions de communication menées par l’ORMVAO
dans sa zone d’action, il y a :
Avant, le SVOP jouait un rôle plus important dans la zone du projet. Il faisait
l’interface entre les différents services de l’ORMVAO et les agriculteurs. Or, ce
qui n’est plus le cas actuellement, chaque service élabore ses propres stratégies
de communication et il y a moins de concertation. De même, ces dernières années
l’effectif des agents d’encadrement du SVOP a accusé une nette régression en
raison du manque de recrutement.
Ainsi, comme problèmes engendrés par cette nouvelle situation, il y a :
-
-
Eparpillement des moyens de communication : donc plus de problèmes
de gestion et d’exploitation pédagogique ;
Non coordination des actions de communication menées par les
différents services : ce qui a amené les agriculteurs à changer leurs
attitudes vis-à-vis des actions menées (moins de crédibilité des
agents);
Moins d’encadrement des agriculteurs, donc moins de communication
avec eux ;
27
-
-
Qualité pédagogique des supports conçus laisse à désirer : peu d’agents
ont des compétences dans la conception et l’exploitation pédagogique
de ces supports ;
Animation des réunions laisse à désirer, en raison du manque de
formation des agents en matière des techniques de communication et
d’animation de groupe.
Comme autres critiques soulevées concernant les actions de communication
utilisées auprès des agriculteurs de la zone du projet, il y a également :
•
•
•
•
•
la conception de certains supports utilisés dans les actions de
communication laisse à désirer. C’est le cas de certaines
cassettes audio et vidéo qui sont en langue arabe (achetés ou
empruntés ), et d’autres qui ne sont pas adaptées à la zone
d’action ;
manque de concertation avec des spécialistes matières pour
concevoir et élaborer certains messages de vulgarisation ;
la station de la radio régionale n’est pas exploitée pour diffuser
des messages liés au développement agricole et rural pour la
population de la zone ;
insuffisance d’encadrement de certaines zones enclavées en
matière de développement agricole et rural ;
manque quelquefois de concertation avec d’autres partenaires
pour éviter des redondances dans les actions à mener.
C’était donc quelques descriptions brèves des stratégies de communication
utilisées par des partenaires nationaux. Concernant les partenaires
internationaux en relation directe ou indirecte avec le projet, les contacts n’ont
pu se réaliser avec des responsables des organisations8 telles que le PNUD, la
FAO et le Centre d’ Information des Nations Unis et cela en raison de leur
indisponibilité au moment de recueil d’information au niveau de Rabat. La seule
organisation internationale où les informations ont pu être recueillies c’est
l’OMS.
1.7- Représentation de l’Organisation Mondiale de la Santé
Dans le but d’analyser les stratégies de communication utilisées par des
Organisations Internationales, un contact a été fait au niveau de la
représentation de l’OMS à Rabat.
8
Pour ces organisations, ils nous a été demandé de laisser nos coordonnées (téléphone) pour qu’ils puissent nous
rejoindre en cas de disponibilité des responsables. Malheureusement il n’y avait pas de suite à se sujet.
28
Cette organisation est présente partout dans le monde, surtout dans les régions
démunies et défavorisées. Son objectif essentiel est de veiller à la bonne santé
de la population partout dans le monde. Ainsi, pour mener ses actions sur le
terrain, l’OMS emploie et utilise des stratégies de communication multiples et
variées.
1.7.1- Stratégies de communication utilisées Pour mener sa mission efficacement et permettre à la population de vivre mieux
et en bonne santé, l’OMS utilise différentes stratégies de communication basées
surtout sur :
•
•
•
•
•
•
•
•
•
des campagnes de sensibilisation et d’incitation (communication
de masse) ;
l’utilisation des moyens de proximité ( c o m m u n i c a t i o n
interpersonnelle et en petits groupes);
l’utilisation des moyens de communication de masse (radio, TV,
affiche, …) ;
l’organisation des journées d’études sur des thèmes
spécialisés ;
la formation des animateurs et des animatrices en matière de
communication et d’animation de groupe ;
l’élaboration de ses propres supports de communication ;
l’invitation des personnes ressources lors des débats sur des
thèmes spécialisés ;
réaliser des actions intégrées en faisant impliquer d’autres
Organisations Internationales (FAO, PNUD, UNICEF,…);
utilisation de l’approche participative en impliquant des
partenaires nationaux et des acteurs de la société civile
(Ministères de la santé, de l’ agriculture, de l’éducation, des TP,
de l’intérieur, ainsi que des ONG).
1.7.2- Supports de communication utilisés Les supports utilisés par l’OMS sont conçus et élaborés, soit par ses propres
services, soit par des bureaux spécialisés au niveau des pays ou elle intervient.
Par exemple, au Maroc la représentation de l’OMS offre dans le cadre de ses
projets, des supports audio, visuels, scripto-visuels, audio-visuels et audioscripto-visuels sur différents thèmes. De même, elle finance la production
d’autres supports adaptés au contexte du pays. Ainsi, parmi les supports utilisés
dans le cadre de ses projets, il y a :
29
•
•
•
les supports audio : en particulier des cassettes audio , diffusion
des messages sur les ondes radiophoniques ;
les supports visuels et scripto-visuels : tels que les affiches, les
dépliants, les brochures, les auto-collants, les maquettes, les
figurines, les bandes dessinées ;
les supports audio-visuels et audio-scripto-visuels : il s’agit
notamment de diaporamas, de cassettes vidéo, des CD-Rom
multimédia.
1.7.3- Analyse critique
Comme remarque à faire concernant les actions de communication menées dans le
cadre des projets financés par l’OMS, il y a : •
•
•
la consultation de certains supports conçus par l’OMS
permettent de conclure que nombre d’entre eux ne sont pas
adaptés au contexte de leur utilisation (problèmes de langue
utilisée, du cadre de référence de la population visée, du
contexte de son utilisation) ;
la langue de diffusion (français) de certains messages de l’OMS
sur les ondes radio (Midi 1) n’est pas compréhensible par la
majorité de la population rurale ;
certains supports conçus localement dans le cadre de projets cofinancés par l’OMS ne répondent pas aux normes pédagogiques
recommandées (inadaptation au niveau du public cible, l’usage du
scripto-visuel pour certains supports rend difficile la
compréhension des messages par le public cible,….).
Ce sont là donc quelques exemples de stratégies de communication recueillies
auprès de certains partenaires. Seulement, les descriptions présentées sont
difficiles à comparer entre elles et à analyser d’une façon globale au niveau de la
zone du projet, d’où la nécessité de les présenter dans un tableau synthétique
facilitant davantage leurs interprétations et leurs analyses.
2- Synthèse des principales stratégies de communication
utilisées par certains partenaires du projet CBTHA.
L’intérêt de synthétiser les principales stratégies de communication utilisées
pas certains partenaires du projet, c’est qu’il sera plus facile de faire des
comparaisons et des recoupements entre elles et il sera plus facile d’identifier
30
les partenaires du projet qui utilisent plus de méthodes et d’approches de
communication et ceux qui les utilisent moins.
Le tableau ci-dessous synthétise donc les principales approches et méthodes
employées par certains partenaires ainsi que par le projet CBTHA. De même, il
permet d’avoir une idée sur leur degré d’utilisation pour chaque partenaire.
Tableau 1 : Synthèse des stratégies de communication
utilisées par les principaux partenaires Stratégies
NEF Tichka
++
++
Approche
participative
++
++
Utilisation des
supports
didactiques
0
0
Voyages et
journées
d’études
+
+
Réunions de
sensibilisation et
d’incitation
+
+
Démonstrations
et essais
+
+
Communication
interpersonnelle
++ = très utilisé
Santé
Education
TP
M.I.
ORMVAO
OMS
CBTHA
++
++
++
+
++
++
++
++
++
+
+
++
++
++
0
0
+
0
++
+
+
++
+
++
++
++
++
++
++
+
+
0
++
++
+
++
+
+
+
++
++
++
+ = peu utilisé
0 = pas utilisé
Les partenaires impliqués dans le projet CBTHA utilisent différentes stratégies
de communication pour réaliser leurs actions sur le terrain. Toutefois, chacun
d’entre eux combine différentes approches et selon des degrés variés. Le
tableau ci-dessus présente les approches utilisées par chaque partenaire ainsi
que leur degré d’utilisation.
Les résultats qui en ressort se résument comme suit :
•
concernant l’approche participative, à part les services du
Ministère de l’Intérieur (MI) qui pratiquent rarement cette
approche, les autres partenaires l’utilisent souvent dans leurs
stratégies de communication. En effet, à travers les enquêtes
menées auprès d’eux, il s’est avéré que l’implication de la
population dans les différentes actions menées est devenu une
pratique courante chez eux ;
31
•
•
•
•
•
les supports didactiques sont utilisés également par l’ensemble
des partenaires, sauf chez les services du MI et du Ministère
des Travaux Publics (TP) qui les utilisent avec un degré moindre.
Les supports utilisés sont diversifiés allant du scripto-visuels à
l’audio-scripto-visuels. Concernant les objectifs de leurs
insertions dans les actions de communication, ils sont utilisés soit
pour motiver la population, soit pour leur expliquer des aspects
liés aux sujets traités, soit pour transmettre des connaissances,
et/ou changer des attitudes et/ou des pratiques chez le public
cible concerné. Les problèmes soulevés chez quelques
partenaires (NEF, Tichka, TP,..) sont liés surtout à un manque de
formation pour certains animateurs en matière d’exploitation
pédagogique de ces supports. A ce problème s’ajoute un autre qui
est spécifique à la qualité des supports didactiques utilisés, la
conception de certains d’entre eux laisse à désirer ou quelque
fois sont inadaptés au contexte de la zone du projet ;
pour ce qui est des voyages et journées d’études, la majorité
des partenaires ne les pratiquent pas, sauf pour l’ORMVAO où ils
sont souvent utilisés et chez les TP, OMS et le projet CBTHA, où
ils sont peu utilisés. Chez ce dernier, le projet prévoie dans sa
stratégie de communication des activités dans ce sens ;
en ce qui concerne les réunions de sensibilisation et d’incitation,
elles sont souvent utilisées par la majorité des partenaires dans
leurs stratégies de communication, à part les partenaires tels
que NEF, Tichka et MEN, ou ils sont rarement utilisés;
pour ce qui est des démonstrations et des essais, leurs
insertions dans les stratégies de communication visent à faciliter
la compréhension chez la population, surtout que ces approches
de communication se basent sur le concret et permettent de
visualiser de près l’opération à réaliser. Elles sont utilisées par la
majorité des partenaires enquêtés, mais à des degrés différents.
Ainsi, chez les partenaires tels que la Santé, l’ORMVAO et
l’OMS, elles sont très utilisées ; et chez les partenaires tels que
NEF, Tichka, Education, TP et CBTHA, elles sont peu utilisés.
Enfin, elles sont absentes dans les stratégies de communication
du MI ;
en dernier lieu, l’approche basée sur la communication
interpersonnelle est utilisée par tous les partenaires, mais selon
des degrés différents. Ainsi, elle est très utilisée par les
partenaires tels que la Santé, l’ORMVAO, l’OMS et le projet
32
CBTHA. Par contre chez le reste des partenaires enquêtés elle
est peu utilisée.
En somme, les partenaires utilisent différentes approches de communication sur
le terrain mais avec des degrés variés. De même, les enquêtes ont permis de
soulever des défaillances au niveau de l’utilisation de certaines d’entre elles. Il
s’agit notamment de l’inadaptation de certains supports didactiques au public
cible, et des difficultés liées à leurs exploitations pédagogiques par les
animateurs/trices qui n’ont pas reçu de formation appropriée dans ce sens.
Autrement dit, l’atteinte des objectifs visés par certains partenaires seront
compromises tant que ces défaillances n’ont pas été prises en considération.
Après avoir étudié les principales stratégies de communication utilisées par
certains partenaires impliqués dans le projet CBTHA, il serait judicieux
d’analyser le degré d’échange d’information et de communication entre eux.
3- Relations de communication entre les différents
partenaires du projet CBTHA.
Dans le but d’étudier les différentes relations existantes entre les principaux
partenaires impliqués dans le projet, le tableau 2 ci-après synthétise le degré
des échanges d’information et de communication qui existe entre eux.
Tableau 2 : Synthèse des degrés des échanges d’information
et de communication entre les différents partenaires.
NEF
NEF
TICHKA
Santé
Education
TP
CR
OMS
MI
ORMVAO
(SVOP)
CBTHA
TICHKA
Santé
éducation
TP
CR
OMS
MI
+
+
+
+
+
++
+
+
-
+
+
+
+
+++
+
---
+
+
++
++
+
+++
-
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
+
-
+
+
(+++) : relation bien développée
(-) : relation peu développée
++
+
+
+++
++
++
+
+
++
++
++
+
-++
+
-+++
++
+
++
-
-
-
++
--
+
(++) : relation assez bien développée
(- -) : relation très peu développée
33
ORMVAO CBTHA
(SVOP)
+
++
++
+
++
+
++
++
(+) : relation moyennement développée
+
+
++
-+
++
Le tableau ci-dessus donne une idée sur les niveaux des relations existantes
entre les différentes institutions impliquées dans le projet, d’une part, et entre
le projet CBTHA et ses partenaires, d’autre part. Autrement dit, l’analyse de ces
relations permettra d’évaluer et de mesurer les niveaux des échanges
d’information et de communication existants entre eux, ce qui permettra par la
suite de proposer des stratégies pour l’amélioration des relations jugées
insuffisantes.
3.1-
Etude du degré d’échange d’information et de communication entre les
différentes institutions.
La lecture du tableau 2 permet de dégager le niveau moyen des échanges
d’information et de communication entre les différentes institutions impliquées
dans le projet. Ceux qui ont des relations bien développées ne sont pas
nombreux ; autrement dit la communication entre les différents partenaires
laisse à désirer.
A titre indicatif, les services liés à la santé, l’éducation et l’ ORMVAO
représentent les institutions qui ont des liens avec plus de partenaires. En effet,
lorsque par exemple la délégation de la santé de Ouarzazate veut mener des
actions sur le terrain, elle informe les autorités (MI) pour qu’elles avisent la
population concernée sur l’objectif de l’action, le jour ainsi que le lieu de sa
réalisation. De même, quelques fois elle passe par la délégation du MEN ou par
l’ ORMVAO pour réaliser des opérations de vaccination ou de sensibilisation sur
des sujets liés à la santé. De même, la délégation du MEN, elle aussi passe par les
autorités (MI) pour inciter, par exemple, les parents à scolariser leurs enfants
ou pour les informer sur les actions d’alphabétisation. Pour ce qui est de
l’ ORMVAO, dans la plus part des cas il informe les autorités (MI) sur les actions
qu’il envisage mener sur le terrain, comme il peut demander son concours pour
l’organisation de certaines manifestations liées au développement agricole et/ou
rurales.
Concernant les partenaires tels que NEF, Tichka, TP, OMS, leurs relations avec
les services du MEN, de la Santé et de l’ ORMVAO, ne sont pas assez
développées. Les liens qu’ils peuvent y avoir entre eux dépendent de la nature de
chaque opération à mener. Par exemple, lorsqu’il s’agit de réalisation des actions
liées à l’enseignement pré-scolaires des enfants ou de l’alphabétisation des
adultes, les ONG ( NEF, Tichka ) s’ informent auprès de la délégation du MEN.
De même, lorsqu’ils envisagent mener des actions de sensibilisation sur des
sujets en relation avec la santé, ils demandent l’aide et le concours de la
délégation de la santé. Toutefois, et comme il a été souligné au début, la
34
communication entre ces partenaires reste très limitée dans le temps et selon la
nature des activités à mener sur le terrain.
La situation ou la relation a été jugée assez développée c’est celle liant la
délégation de la santé avec l’OMS. En effet, cette organisation internationale
finance plusieurs projets menés par le Ministère de la Santé ; c’est d’ailleurs ce
qui explique les rapports étroits qu’ils développent mutuellement.
Quant aux moyens utilisés par les différents partenaires pour échanger les
informations et la communication entre eux, ils se limitent surtout au courrier
ordinaire, au téléphone et/ou au fax. Mais dans certains cas, les échanges
s’effectuent d’une façon informelle soit par téléphone ou lors de leurs
rencontres dans différentes réunions et manifestations. Ensuite des échanges
d’information et de communication se fassent d’une manière formelle par des
correspondances administratives et/ou par des fax.
De même, certains partenaires disposent des supports audio-scripto-visuels
(dépliants, affiches, brochures, cassettes audio et/ou vidéo,…) qui expliquent
leurs objectifs et présentent leurs programmes d’action. Sauf que la circulation
et la diffusion de ces supports entre eux laisse à désirer et cela à cause de
l’absence d’une stratégie de communication externe efficace.
En somme, ce qu’il faut retenir de ce tableau, c’est que les relations entre les
différents partenaires impliqués dans le projet devraient normalement être plus
développées et plus consolidées pour améliorer les services offerts à la
population sur le terrain. Car c’est à travers les échanges d’information, les
concertations et l’entre aide que les objectifs du projet pourront être réalisés.
Sans cela, les efforts seront éparpillés ou lieu d’être regroupés. Et par
conséquent il y aura des pertes d’énergies et de moyens ainsi que des
redondances dans les messages à communiquer à la population ce qui risque de les
discréditer.
Mais qu’en est-il pour les relations du projet CBTHA avec ses partenaires? quel
est le degré d’échange d’information et de communication qu’il a avec eux ?.
C’est ce qui sera développé dans la partie qui suit.
3.2-
Etude du degré d’échange et de communication entre le projet CBTHA
et ses partenaires.
L’analyse du tableau 2 permet de constater que les échanges d’information et de
communication entre le projet CBTHA et les partenaires impliqués dans le projet
ne sont pas assez développés. Néanmoins, en faisant le ratio degré d’échange
35
d’information et de communication par rapport à la date de démarrage du projet
CBTHA, le jugement pourra être fait autrement. En effet, le projet CBTHA a
suivi dès le début une stratégie d’ouverture sur les partenaires concernés par le
projet. Il a fait impliquer les principaux partenaires ( MI, NEF, Tichka, santé,
ORMVAO, CR ) dans les différentes activités menées dans le cadre du projet.
Ainsi, presque dans toutes les actions de sensibilisation et d’information sur le
projet, des représentants de ces partenaires étaient présents. De même, dans
les différents ateliers et sessions de formations animées par des consultants,
les différents partenaires y été convoqués.
En outre, pour mener certaines actions sur le terrain, l’UP informe souvent les
autorités (MI) afin de leur faciliter les contacts avec la population et les aider à
la réalisation de certaines activités prévues dans le cadre du projet. De même,
étant donné que certains agents communaux sont impliqués dans la réalisation
des enquêtes sur le terrain, l’UP communique fréquemment avec les présidents
des Communes Rurales (CR) afin de les informer sur les programmes dans
lesquels leurs agents seront impliqués.
Dans le cadre de ses stratégies de communication, l’UP utilise les canaux directe
et indirecte auprès de ses partenaires. Comme elle utilise les méthodes
formelles et informelles pour échanger les informations avec eux. A ce niveau,
elle fait usage des moyens tels que le courrier administratif, le téléphone et/ou
le fax.
Comme autres moyens utilisés par l’UP pour faire connaître le projet, elle
organise des journées d’information et participe à des manifestations (foires).
En outre, dans le cadre de stratégie de communication externe, l’UP a élaboré
des supports scripto-visuels (dépliants, affiches, posters….) pour informer et
diffuser les informations auprès de ses partenaires.
De toute les façons, la plupart des partenaires enquêtés jugent que le projet est
a son début et espèrent que leurs échanges se développeront davantage dans
l’avenir et ne se limiteront pas à une implication pour la forme seulement. Ils
estiment que c’est à travers une vraie partenariat que le projet pourra réaliser
ses objectifs .
4- Amélioration des échanges d’information et de
communication entre les différents partenaires.
D’après les résultats des enquêtes sur les échanges d’information et de
communication entre les différents partenaires, il s’est avéré qu’ils laissent
36
encore à désirer et il faut les améliorer davantage pour permettre la réalisation
des objectifs du projet.
Dans ce sens, plusieurs mesures devraient être prises afin de consolider leurs
relations et améliorer leurs interventions sur le terrain. Elles doivent concerner
notamment le choix des méthodes et des moyens appropriés pour améliorer la
communication entre les différents partenaires impliqués dans le projet, et
entre le projet CBTHA et ses partenaires.
Toutefois, pour améliorer la communication entre le projet et ses partenaires, il
faut, tout d’abord, que la communication interne entre les différentes
structures du projet soit développée et efficace.
4.1-
Amélioration de la communication interne entre les différentes
structures du projet
L’amélioration de la communication entre les différentes structures de mise en
œuvre du projet est la condition sine qua non de la réussite de la communication
externe avec ses différents partenaires. En effet, plus la communication est
efficace au niveau interne des structures du projet, plus la communication
externe sera réussie et les objectifs seront réalisés.
Dans ce sens, et afin d’améliorer cette communication interne, il faut que :
-
-
Le projet CBTHA développe des stratégies de communication basées sur
différentes approches. Ainsi, la communication entre les différents membre
de l’Unité de Projet (UP) pourra être soit directe, à travers des réunions
formelles et informelles ; soit indirecte par le biais de courrier interne ou par
courrier électronique. Les messages peuvent traiter les différentes activités
concernées par le projet (programme et planning ; activités journalier,
hebdomadaires, mensuels et annuel ; évaluation des rapports d’activité et de
consultation ; divers informations). Le rôle du coordonnateur du projet à ce
niveau est de veiller à ce que les informations parviennent à temps aux
différents membres de l’unité. De même, l’approche participative devra
constituer la base de toute action à mener par le projet. Les membres de
l’unité du projet devront être impliqués dans les différentes décisions que le
projet prévoit entamer (préparation des études, définition des termes de
référence, planification et programmation, suivi et évaluation, études
d’impacts,…). Ils peuvent donner leurs avis soit directement lors des réunions
formelles ou par le biais de courrier électronique.
Le projet joue efficacement son rôle d’interface entre l’Equipe Locale du
Projet (ELP) et les bénéficiaires, d’une part, et le Comité Provincial de
Coordination (CPC), le Comité Nationale de Coordination (CNC), l’Unité
37
-
Nationale de Coordination (UNC) ainsi qu’avec les autres structures
intervenants dans le cadre du projet (MADREF, PNUD, ORMVAO,…) d’autre
part. Dans ce sens, les relations avec toutes les structures mentionnées
peuvent traiter des sujets concernant l’approbation des plans de travail et
des plans intégrés, la résolution des problèmes, la coordination……
L’UP doit élaborer un bulletin d’information pour informer les différents
intervenants au niveau interne et externe sur des sujets en relation avec le
projet (activités réalisées et prévues, résultats des études menées,
témoignages, etc…) . Ce support constituera un relais permanent entre l’UP et
ses différentes structures avec lesquelles il est chargé de la mise en œuvre
du projet. De même, l’UP pourra mettre un portail spécifique au projet sur
Internet. Comme ça les informations seront en ligne et pourront être
consultées à distance par toute personne intéressée par le projet et ses
activités.
C’est donc à travers une organisation interne pertinente et une communication
circulaire et participative entre les différents membres du projet que la relation
avec les partenaires externes pourra être réussie et améliorée.
4.2-
Amélioration de la communication entre les différents partenaires
impliqués dans le projet.
Le diagnostic des relations de communication existantes entre les différents
partenaires impliqués dans le projet a fait montrer qu’elles reste en deçà de ce
qu’elles devraient être normalement. Dans ce sens, et afin d’améliorer la
communication entre les différents partenaires, certaines mesures devraient
être prises en compte.
D’une façon générale, il faut que les différents partenaires élaborent des
stratégies de communication externe leurs permettant de travailler de concert
entre eux avec plus de transparence et d’efficacité. Dans ce sens, chaque
institution impliquée dans le projet doit définir ses champs d’action ; car c’est en
fonction de cela qu’elle pourra choisir les institutions potentiels avec lesquelles
elle développera des partenariats.
Ainsi, comme stratégie de communication à utiliser, il y a :
- les prises de contacts avec les partenaires potentiels qui pourraient
contribuer directement ou indirectement à l’action à mener. Elles pourraient
se faire tout d’abord d’une façon informelle en utilisant des moyens de
communication directs (discussions directes) ou indirects (téléphone).
Ensuite, si les concertations donnent satisfaction, les contacts pourraient se
38
réaliser d’une manière formelle en vue de signatures des conventions de
partenariat.
- Utilisation des moyens et supports efficaces pour diffuser les informations
auprès des partenaires potentiels. Dans ce sens, il faut préparer des
documents et des supports didactiques pour les diffuser d’une façon formelle
auprès des partenaires. De cette manière, ils pourront être informés sur la
nature des actions à mener. Ces documents pourront constituer des plateformes de discussion sur la définition des rôles de chacun d’entre eux. Les
moyens à utiliser sont divers et peuvent être surtout scriptovisuels (bulletin
d’information, dépliants, brochures, notes d’information, …). Ces supports
doivent être diffusés à temps pour permettre aux différents partenaires de
donner leurs feed-back.
- Comme autre méthode de communication directe à utiliser, il y a
l’organisation de journées d’information où les partenaires concernés par
l’action à mener doivent être invités, comme ça ils pourront s’en informer
davantage, comme ils pourront contribuer aux débats et échanger les idées
sur l’action. L’intérêt également de ces journées d’information est de
permettre aux différents partenaires présents d’échanger entre eux sur les
possibilités de coopération et d’échange. En fait, ces manifestations
constituent des occasions efficaces pour les rencontres, les échanges des
informations et la communication. Comme avantage également de ces
méthodes de communication c’est qu’elles permettent de recueillir les feedback sur le champs.
- L’utilisation des moyens de communication indirectes tels que le téléphone,
le fax et le courrier électronique (pour ceux qui sont connecté au réseau
Internet) pour diffuser les informations et échanger les idées et les opinions
avec les différents partenaires. L’inconvénient de ces outils de communication
c’est que le feed-back pourra prendre plus du temps.
4.3-
Amélioration de la communication entre le projet
CBTHA et ses partenaires. L’analyse des relations existantes entre le projet CBTHA et ses partenaires a
permis de constater qu’elles méritent d’être plus développées et plus améliorées.
En effet, malgré que l’UP a fait impliquer le maximum de partenaires dans des
actions en relation avec le projet, certains partenaires (NEF, Tichka, SVOP,
MEN, Santé) espèrent qu’elle revoit dans l’avenir sa stratégie de partenariat
avec eux. Ils souhaitent qu’elle soit plus développée et plus élargie à des actions
concrètes sur le terrain. Autrement dit, ils espèrent être impliqués dans les
différentes étapes de réalisation des actions depuis la conception jusqu’à leur
mise en place sur le terrain.
39
Ainsi, comme mesures à prendre pour améliorer la communication entre le projet
CBTHA et ses partenaires, il faut notamment :
-
-
-
-
préciser les objectifs pour chaque action à mener et doit prévoir un
planning de contacts pour échanger les idées avec les autres
partenaires. A ce niveau, les contacts peuvent être directs
(communication interpersonnelle ou en petit groupe) ou indirects (
communication à distance par téléphone, fax et/ou courrier
électronique si possible). Ils peuvent être menés auprès des
partenaires soit séparément soit réunis dans le cadre d’atelier
d’information et d’ échange sur l’action en question ;
élaborer des supports de communication pour mieux informer les
partenaires sur l’action à mener : ses objectifs, le public cible, lieux de
réalisation, personnes impliquées, durée de l’action, moyens à mettre en
œuvre. Ces informations peuvent constituer des plate-formes de
discussion et d’échange d’idées et d’opinions. Ensuite, en fonction des
résultats des discussions et des concertations, les programmes d’action
peuvent être élaborés définitivement et la tâche de chaque partenaire
sera bien définie ;
prévoir des ateliers d’évaluation mi-parcours des activités menées sur
le terrain. Les partenaires impliqués doivent y assister pour discuter
des résultats obtenus. Ces ateliers constituerons également des
occasions d’échange d’information et de communication et permettront
de consolider les relations entre les différents partenaires. De même,
il faut inviter des représentants du public cible pour écouter leurs avis
et leurs réactions sur les actions menées. Comme autre mesure à
prendre pour bien réussir la réalisation de ces ateliers, il faut prévoir
l’élaboration des supports de communication tels que des rapports
écrits, l’élaboration de cassettes vidéo pour visualiser les actions
réalisées;
Comme autre moyen de communication avec les partenaires, l’UP doit
éditer un bulletin d’information présentant des données sur les actions
menées, et des informations sur les actions futures, etc… . Ce bulletin
constituera donc pour le projet CBTHA un support de communication
externe efficace pour informer ses partenaires.
4.4-
Exemples de rapports de partenariat à développer entre
le projet CBTHA et ses principaux partenaires
La définition des éventuelles partenariats possibles qui pourront se développer
entre le projet CBTHA et ses principaux partenaires (ONG, Délégation de la
Santé, Délégation du MEN, ORMVAO, PNUD) constituent l’un des objectifs de
40
cette étude. Dans ce sens, et tenant compte des domaines d’action de chaque
partenaire, les rapports de coopération possible à développer entre eux peuvent
se présenter comme suit :
1- Pour ce qui est des ONG : le type de partenariat que pourra
développer le projet avec la NEF sera diversifié. Par exemple, étant
donné que l’un des objectifs du projet est de préserver les ressources
naturelles au niveau de sa zone d’action , la NEF pourra contribuer à
travers la vulgarisation du four traditionnel amélioré qu’elle a conçu
pour remédier à l’exploitation abusive du bois du feu par les femmes.
De même, comme autre domaine de coopération avec cette ONG, il y a
celui lié à l’alphabétisation des femmes pour pouvoir leur faire passer
des messages de sensibilisation en matière de conservation des
ressources naturelles. De ce fait, la NEF qui a une grande expérience
dans ce domaine pourra contribuer efficacement à la réalisation de cet
objectif. Le partenariat pourra donc être efficace entre le projet et la
NEF, ce qui nécessitera des concertations pour la mise en place d’un
programme d’action en commun.
Quant aux domaines de partenariat que pourra développer le projet
avec l’ONG Tichka, ils sont également diversifiés et multiples. Par
exemple, la formation à la création d’associations de même que la
formation à l’usage de l’énergie solaire dans des activités ménagères
peuvent constituer des domaines privilégiés de coopération entre eux.
Ainsi, concernant le premier domaine d’activité, Tichka pourra
contribuer à la sensibilisation de la population de la zone d’action du
projet à se regrouper en association. Comme elle pourra assurer la
formation de la population en matière des règles de création des
associations. Concernant le deuxième volet de partenariat, Tichka avec
son savoir faire pourra aider le projet en sensibilisant la population de
la zone du projet à l’usage de l’énergie solaire, ce qui permettra de
limiter l’utilisation abusive du bois dans des activités ménagères.
2- Quant à la coopération entre la Délégation de la Santé et le projet, elle
pourra concerner les différentes actions liées à la santé et le bien être
de la population. Ainsi, son apport pourra être bénéfique pour la
population de la zone du projet, entre autre pour les transhumants qui
sont en mobilité permanente. Sa contribution se présentera par
exemple par la mise à la disposition du projet CBTHA d’infirmiers
itinérants qui assureront les premiers soins et le suivi médical des
transhumants et de leurs familles sur les parcours.
41
En effet, lors des enquêtes auprès des transhumants, ces derniers ont
soulevé le problème de suivi sanitaire lors de leurs déplacements sur
les parcours, notamment lorsqu’ils sont en compagnie de leurs familles.
Ce problème constitue l’un des causes qui ont poussé certains
transhumants à se sédentariser. De ce fait, par cette coopération
entre le projet et la Délégation de la Santé, les transhumants pourront
tirer profit et bénéficieront des services de santé même sur les
parcours.
3- Pour ce qui est de la délégation du MEN, le domaine de coopération
avec le projet concernera essentiellement les activités de scolarisation
des enfants et d’éducation de la population dans la zone du projet. Dans
ce sens, elle pourra contribuer par exemple par la mise à la disposition
du projet des instituteurs itinérants qui assureront la scolarisation et
le suivi scolaire des enfants des transhumants sur les parcours, et cela
dans le but de leur mise à niveau permanente. Comme ça, ils ne seront
pas très déphasés par rapport au niveau de leurs collègues
sédentarisés. Il faut dire que lors des enquêtes, les transhumants ont
mis l’accent sur le problème de scolarisation de leurs enfants lors de
leurs déplacements sur les parcours, ce qui affecte négativement
l’exercice de leur fonction de transhumants. Quant aux modalités de la
mise en application de cette coopération, elles pourront être définies
ensemble par le projet et la délégation du MEN.
4- En ce qui concerne les domaines de coopération avec l’ORMVAO, ils
sont multiples. Par exemple, l’office par le biais de son SVOP pourra
contribuer aux côtés du projet, et cela en associant des agents de
développement à l’équipe du projet pour réaliser certaines actions de
sensibilisation et d’incitation auprès de la population de la zone du
projet. Toutefois, la réussite de cette coopération exige des deux
partenaires plus de concertation et de communication pour échanger
entre eux les programmes d’actions et d’interventions sur le terrain.
5- Enfin, concernant le domaine de coopération que pourra développer le
PNUD avec le projet, il sera surtout d’ordre administratif et financier.
Dans ce sens, son assistance consistera par exemple à aider le projet
dans la gestion financière et les paiements directs en cas de rigidité du
système bancaire, à l’élaboration des rapports d’activités et financiers,
au recrutement et à la formation du personnel pour les besoins du
projet, de même qu’à l’achat des biens d’équipement et des services.
42
Après avoir étudié les différentes stratégies de communication utilisées par les
principaux partenaires du projet CBTHA, ainsi que la définition des différentes
possibilités de coopération possibles entre eux, la deuxième étape de l’étude,
consiste à dépouiller les différents résultats des enquêtes menées dans les sites
retenus pour l’étude. Cette étape revête un intérêt particulier en raison de la
pertinence des informations recueillies pour réaliser l’objectif principal de
l’étude, à savoir la conception et l’élaboration participative d’une stratégie de
communication pour la préparation et la mise en œuvre des plans d’actions de
développement durable dans la zone du projet.
IV- Résultats des enquêtes douars9 :
En se basant sur la méthodologie adoptée pour mener cette étude ( voir page 6
et 7), les enquêtes ont été réalisées sur le terrain dans les 16 douars retenus
(voir programme des enquêtes en annexe 1). Elles ont touché un échantillon de la
population appartenant aux trois tribus essentielles représentées dans la zone
du projet, à savoir : les Magounes, les Ait Sedrates et les Imaghranes.
Quant aux résultats relevés, ils ont concerné notamment :
-
Les infrastructures et les moyens de communication disponibles dans
les différents sites ;
La circulation des informations aux niveaux des sites (par qui ? quoi ?,
comment ?, par quoi ?, pour qui ?, quand ? et où ?) ;
Les différents problèmes entravant la bonne circulation des
informations (problèmes sociaux, organisationnels, matériels, etc…) ;
Les propositions d’amélioration des actions de communication dans les
différentes zones d’action du projet.
Il est à signaler que partant de l’hypothèse que les sites enquêtés sont
représentatifs des autres sites appartenant à chacune des trois zones retenues,
l’analyse sera faite en terme de zone.
1- Infrastructures disponibles au niveau de chaque zone :
L’intérêt d’étudier les infrastructures disponibles au niveau de chaque zone, se
justifie par l’importance qu’elles représentent dans la communication intra et
inter douar et entre les douars et leur environnement externe. En effet, c’est en
La mission sur le terrain a été réalisée du 06 au 29 mai 2002 avec deux temps de répit (voir en annexe le
programme de réalisation des enquêtes sur le terrain).
9
43
fonction du degré de leur disponibilité que le niveau de communication pourra
être déterminé. Plus les douars sont dotés d’infrastructures liées à la
communication (route, électricité, téléphone, couverture radiophonique et
télévisée, etc…), plus la communication pourra être importante.
Ainsi, l’analyse des infrastructures concernait surtout celles liées directement
ou indirectement à la communication. Il s’agissait notamment d’étudier des
infrastructures telles que : la route, la piste et son degré d’accessibilité, le
degré de couverture en réseau téléphonique, le mode d’électrification et la
disposition des habitations.
L’analyse de ces points a permis de dégager ce qui suit :
1.1-
La piste :
La piste est considérée comme moyen permettant à la population de se déplacer
et d’échanger avec son environnement externe. Autrement dit, elle aide
indirectement à la circulation de l’information du douar vers son environnement
et vice versa. La piste pourra ainsi jouer un rôle important dans la communication
et pourra aider la population de s’ouvrir sur son environnement.
A partir des enquêtes réalisées, il s’est avéré que les pistes desservent la
majorité des douars dans les trois zones. Toutefois, le degré de leur
accessibilité n’est pas le même. Le tableau ci-dessous résume les résultats
concernant ce point.
Tableau 3 : Equipement en piste dans les trois zones retenues
Zone
Z1 (haute et
moyenne
montagne)
Z2 (saghro)
Degré
d’accessibilité
accessibilité difficile
Qualité des
réseaux routiers
Piste
Accessibilité moyenne
Piste
Z3(hauts plateaux
et oasis)
Accessibilité moyenne à
bonne
Goudron + piste
Les principales conclusions à dégager de ce tableau sont :
44
Accès à
d’autres sites
Pour certains sites, les
pistes s’arrêtent à leurs
niveaux.
La majorité des pistes
mènent également à d’autres
sites.
Les routes et les pistes
continuent également sur
d’autres sites et villes
-
-
-
Les pistes qui desservent les douars de la zone 1 sont dans la majorité
des cas difficilement accessibles. Il y en a d’autres qui sont très
difficilement accessibles, c’est le cas du douar Amaskar Ait Zekri.
Cette difficulté est due à la nature des reliefs et des terrains
accidentés caractérisant la zone. Pendant les périodes pluvieuses elles
deviennent encore plus impraticables ce qui isole davantage certains
douars et rend le déplacement de la population très difficile.
Autrement dit, ces douars demeurent privés de certaines informations
pour plusieurs jours ;
Quant à la zone Z2, les pistes sont généralement d’une accessibilité
moyenne. Néanmoins, pour certains douars elles sont difficilement
accessibles en période des crues. Ainsi, le flux des informations qui y
arrivent à travers l’utilisation des pistes est considéré de niveau
moyen ;
Enfin concernant la zone Z3, elle est desservée par des routes
goudronnées et des pistes qui sont généralement accessibles.
Autrement dit, la circulation de l’information est importante en raison
du trafic routier et des déplacements des personnes.
1.2-
Couverture du réseau téléphonique :
En ce qui concerne la couverture du réseau téléphonique des différentes zones,
l’enquête a permis de dégager son absence, surtout dans les zones Z1 et Z2.
En effet, la quasi totalité des douars enquêtés dans les deux zones est
dépourvue du réseau téléphonique. Seuls quelques points bien déterminés situés
à hautes altitudes où c’est possible de communiquer par téléphone portable .
Quant à la zone Z3, la couverture du réseau téléphonique est généralement
moyenne à bonne. Cependant, la communication téléphonique au niveau de
certains sites est encore impossible en raison d’absence du réseau.
La conclusion à tirer donc concernant ce moyen de communication, c’est que à
part la zone Z3, où c’est possible de communiquer par téléphone portable dans la
majorité des sites, les autres zones Z1 et Z2 restent encore sans couverture du
réseau.
1.3- Electrification des douars :
Au niveau des zones Z1 et Z2, le mode d’électrification le plus utilisé dans la
majorité des douars enquêtés reste le butane, suivi des plaques solaires.
L’enquête a fait montré également que des études d’électrification ont été
45
réalisées dans certains douars de la zone Z1, leurs électrifications n’est qu’une
question de temps.
Quant à la zone Z2, les plaques solaires restent le moyen d’électrification le plus
utilisé par les habitants. Ceci s’explique par la nature de regroupement des
habitations. Elles sont très dispersées, ce qui est difficile de les faire bénéficier
du programme national de l’électrification du monde rural.
Enfin, concernant la zone Z3, l’électrification est présente sous différentes
formes : énergie électrique, plaques solaires et par les butanes.
En conclusion, l’électricité est considérée comme une source d’énergie facilitant
énormément la communication intra et inter-douars et entre les douars et leur
environnement. De ce fait, l’énergie électrique permet de recevoir l’information,
de la diffuser et de la stoker. En outre, il est à signaler que plusieurs moyens de
communication dépendent de l’électricité. Il s’agit en l’occurrence des moyens
tels que la télévision, la radio, le téléphone etc… La présence ou l’absence de
l’électricité influence l’usage de ces moyens par la population.
1.4- Moyens de communication disponibles :
Les moyens de communication qui ont fait objet d’enquête auprès du public cible
sont : équipement en poste radio, en TV, en parabole et en portable. Ainsi, à part
le portable qui permet une communication circulaire, c’est à dire par lequel les
gens peuvent échanger des informations et des messages, les autres moyens
(radio, TV, parabole) ont plus un rôle de communication linéaire. Leur rôle se
limite surtout à informer et à distraire les gens.
1.4.1-
Equipement en poste radio :
Le tableau ci-dessous relate l’importance et le degré d’équipement des douars en
ce moyen de communication et de distraction.
Tableau 4 : Equipement en poste radio10
Equipement en
poste radio
Zone 1
+ de 95%
Zone 2
+ de 95%
10
Zone 3
Presque 100%
Les pourcentages ont été calculés en fonction du nombre approximatif de foyers qui sont équipés en ces
moyens de communication par rapport au nombre total de foyers par douar.
46
Le poste radio reste le moyen de communication le plus présent dans la majorité
des foyers. De ce fait, partout dans les zones Z1, Z2 et Z3, ce moyen occupe
une place importante dans la vie quotidienne des différentes catégories des
gens. Dans certains foyers, il peut y avoir même plus d’un poste radio.
Ce moyen a une double fonction : l’information et la distraction. En fait, la
deuxième fonction reste l’objectif prioritaire de la majorité des gens surtout
dans les zones Z1 et Z2. Ils préfèrent écouter les chansons et les émissions en
berbère. Cependant la population intéressée par la deuxième fonction à savoir
l’information, reste très limité, et cela en raison du taux d’analphabétisme qui
est très élevé (plus de 85%). Quant à la zone Z3, les informations d’ordre
national et international prennent une place importante dans la vie quotidienne
des gens.
1.4.2-
Equipement en TV11 :
La télévision est considérée également comme un moyen de communication
permettant d’acquérir l’information par l’image et le son. Cependant l’acquisition
de ce moyen reste très limitée dans les trois zones, surtout dans les zones Z1 et
Z2. Le tableau ci-dessous décrit le pourcentage de foyers équipés en TV au
niveau de chaque zone.
Tableau 5 : Degré d’équipement en TV dans les 3 zones.
Equipement en TV
Z1
- 5%
Z2
- 5%
Z3
De 5 à 10%
De ce tableau il se dégage que seulement moins de 5% des foyers appartenant à
des douars relevant des zones Z1 et Z2 qui sont équipés en TV. Les foyers qui
en possèdent utilisent surtout les plaques solaires comme source d’énergie pour
son fonctionnement. Il faut dire également que la contrainte énergétique limite
le nombre d’heure de son utilisation. L’exploitation la plus fréquente c’est surtout
pour écouter les informations ou regarder quelques émissions dans la journée.
Quant à la zone Z3, le pourcentage de foyers qui sont équipés en TV est
relativement important par rapport à ceux relevés aux niveaux des zones Z1 et
Z2. Ceci s’explique par la présence d’électricité dans certains douars de cette
zone.
11
Les pourcentages mentionnés nous ont été communiqués par les enquêtés. Ils ne sont qu’approximatifs.
47
En conclusion, la TV reste un moyen de communication très peu répondu dans les
zones 1 et 2. Alors que dans la zone 3, elle est assez présente dans les foyers.
Le problème qui se pose toujours pour ceux qui en possèdent c’est celui de la
langue utilisée, à savoir l’arabe classique. Pourtant la majorité de la population
est berbérophone, ce qui complique pour elle la compréhension des messages
transmis par le biais de ce moyen de communication.
1.4.3-
Equipement en parabole :
Le parabole est un moyen de communication permettant une ouverture très large
sur l’environnement externe. Les personnes qui en possèdent sont plus informées
de ce qui se passe au niveau national et international.
Concernant, le degré d’équipement en ce moyen au niveau des trois zones de
l’étude, les enquêtes permettent de dire qu’il est insignifiant aux niveaux des
zones Z1 et Z2. Cependant, au niveau de la zone Z3, 5 à 10% des foyers en
possèdent.
Il faut dire que cette différence d’équipement en ce moyen entre les zones
trouve son explication, entre autre, dans la présence ou l’absence d’électricité.
En effet, cette source d’énergie demeure un facteur déterminant pour
l’acquisition de ce moyen de communication et d’information.
1.4.4-
Equipement en téléphone portable:
Le téléphone portable est un moyen de communication permettant plus d’échange
d’information et de communication entre les personnes.
Concernant le degré d’équipement en ce moyen aux niveaux des différentes
zones de l’étude, les enquêtes ont révélé le faible nombre de personnes
appartenant aux zones Z1 et Z2 qui en possèdent. Cela s’explique par l’absence
de couverture du réseau téléphonique dans la majorité des douars relevant de
ces zones.
Par contre, la présence de la couverture du réseau téléphonique au niveau de la
majorité des douars relevant de la zone Z3 a encouragé un nombre assez
important d’habitants de s’acquérir de ces moyens de communication. De ce fait,
les habitants relevant de cette zone sont plus informés que ceux relevant des
zones Z1 et Z2.
48
Il faut dire que la couverture de la zone du projet par le réseau téléphonique ne
pourra que faciliter la communication, les échanges et la circulation de
l’information entre la population concernée par le projet.
2- Circulation de l’information :
L’objectif d’étudier le mode de circulation de l’information dans la zone du
projet est de savoir quel type d’information arrive aux douars, par qui elle est
transmise, pour qui elle est destinée, par quel moyen et comment elle est
acheminée.
2.1-
Types d’informations qui arrivent dans les douars
L’enquête a fait dégager la ressemblance des informations qui arrivent dans les
différentes zones de l’étude. En effet, il s’agit spécialement de trois grands
types d’informations12 qui sont d’ordre :
•
•
•
générales, locales, nationales et internationales ;
administratives (caidat, CR, agriculture, santé etc…) ;
familial.
Il faut dire qu’il n’existe pas d’information spécifique pour chaque zone ; ce sont
les mêmes catégories d’informations qui y arrivent.
2.2-
Principaux émetteurs des informations :
Les principaux émetteurs des informations sont divers et selon chaque type
d’information recueillie. Ainsi, pour ce qui est des informations intéressants le
niveau local, les principaux informateurs sont dans l’ordre suivant :
•
•
•
•
•
les chauffeurs des transits (Mercedes 270) ;
les mqadems ;
les élus ;
les personnes qui reviennent des voyages ;
autres personnes qui détiennent des informations pour le douar
ou pour autres informations spécifiques à une personne ou à un
groupe de personnes spécifiques.
2.3-
Destinataire des informations :
12
Cette typologie a été déduite des résultats des enquêtes. C’est à travers les réponses des enquêtés que la
catégorisation de l’information a été faite.
49
L’objectif de poser une question dans ce sens était de savoir s’il existe des
destinataires particuliers pour qui sont généralement diffusées les informations
qui arrivent aux douars. Ainsi, les différentes réponses recueillies à ce sujet au
niveau des trois zones consultées ont montré qu’il n’en existe pas. Les
destinataires dépendent de la nature de l’information à diffuser.
De ce fait, les destinataires des informations dans les différents douars
dépendent de la nature des informations à diffuser. Chaque type d’information a
son propre public cible.
2.4-
Les moyens et les supports utilisés
L’enquête a révélé que les moyens et les supports utilisés pour recevoir et
diffuser les informations sont diverses et sous différentes formes. Le tableau
ci-dessous en donne un aperçu selon chaque zone de l’étude.
Tableau 6 : Moyens et supports de communication utilisés
Informations
générales
(nationale et
internationale)
Zone 1
Pour les zones 1 et
2, les postes radio
sont considérés
comme étant le
moyen par
excellence pour
s’informer de ce qui
se passe aux niveaux
national et
international.
Informations agricoles, sanitaires,
administratives…
Informations familiales et/ou
locales
Ces types d’informations sont véhiculés
en général par le mquadem ou l’élu. Les
messages sont diffusés selon un mode
de communication direct soit
individuellement ou en petits groupes.
Lorsqu’il s’agit des messages destinés à
tous les habitants du douars, par
exemple lors des compagnes de
vaccination ou d’incitation à la
scolarisation des enfants, les messages
sont transmis indirectement par le
crieur en utilisant le haut parleur des
mosquées ou directement en passant
dans les ruelles des douars.
Les rencontres à la mosquée constituent
également des occasions pour la
population afin échanger entre elle sur
ses sujets.
Pour cette zone, les chauffeurs des
transits constituent une courroie de
transmission des informations parvenan
aux douars que ce soit à caractère
familial ou local. Généralement, ils
transmettent les messages directemen
aux personnes intéressées et dans
certains cas ils délèguent une autre
personnes du douar pour les leur
transmettre. Le fait également que ce
chauffeurs disposent de téléphones
portables, ils sont sollicités de
transmettre des messages familiaux au
habitants du douars.
Un autre moyen utilisé également pour
échanger les informations familiales,
c’est celui de correspondance par
lettres. Avec l’absence de réseau
téléphonique, ce support de
communication occupe encore une place
importante dans le système de
communication dans cette zone.
En ce qui concerne les informations
d’ordre local, certains élus les
transmettent oralement et directemen
aux habitants des douars.
50
Zone 2
Zone 3
Pour la zone 3, en
plus de la radio, la
TV occupe une place
assez importante
pour s’informer de
ce qui se passe aux
niveaux national et
international
Le moyen le plus utilisé au niveau de
cette zone pour communiquer des
messages dans ce sens est le contact
direct surtout individuel, ou en petits
groupes lors de la prière de vendredi
(le seul jour de la semaine ou les gens
se rencontrent en groupe et échangent
entre eux sur différents sujets).
Les moyens utilisés dans les douars
appartenant à cette zone sont surtout :
le direct à titre individuel ou en petits
groupes. Et indirect par l’intermédiaire
des crieurs qui utilisent les hauts
parleurs des mosquées comme supports.
La communication par téléphones
portables commence également à
prendre place dans le mode de
communication dans cette zone.
Les rencontres à la mosquée constituent
également des occasions pour la
population afin échanger entre elle sur
ses sujets.
La transmission de ces types de
messages au niveau de cette zone se
fasse en général oralement par contac
direct. Les chauffeurs de transits
jouent un rôle important dans ce sens.
Les modes de communication au niveau
de cette zone pour ce type de
messages sont de type oral direct et
indirect par téléphone portable et par
des correspondances écrites. Le
mquadem joue un rôle important dans c
sens. De même, les élus jouent un rôle
important pour informer les habitants
de tout ce qui peut intéresser leurs
douars.
En résumé, les informations véhiculées sont diverses et variées. Elles ont un
caractère national et international, administratif et familiale. Les moyens
utilisés sont quelques fois les mêmes dans les différentes zones. Cependant,
dans certains cas, il existe quelques particularités des moyens utilisés selon
chaque zone étudiée.
En effet, l’usage des moyens de communication dépend du niveau d’équipement
en infrastructures liés à la communication. Ainsi, par exemple vu que les zones Z1
et Z2 sont dépourvues des principales infrastructures indispensables pour la
communication, le moyen le plus utilisé pour s’informer sur les plans national et
international reste la radio. Cependant, dans la zone Z3 qui est relativement
équipée en infrastructures de communication, les informations parviennent
également par la télévision en plus de la radio. Les gens qui en possèdent
partagent certaines informations avec les habitants du douar.
En outre, lorsqu’il s’agit des messages liés à l’agriculture, la santé, l’éducation,
etc…le moyen de communication le plus utilisé dans la zone Z1 est surtout de
type indirect par l’intermédiaire des crieurs. Ces derniers font usage des hauts
parleurs des mosquées pour diffuser les messages.
Quant à la zone Z2, et en raison de la dispersion des habitations, les messages
sont diffusés directement et oralement à titre individuel ou en petits groupes
par les mqadems après la prière de vendredi.
51
Enfin, concernant la zone Z3, zone où les habitations sont regroupées et
disposant d’une infrastructure meilleure que celle existante dans les zones Z1 et
Z2, le mode de communication utilisé est surtout l’oral direct à titre individuel
ou en petits groupes. Les crieurs sont quelques fois utilisés comme
intermédiaires pour diffuser ces informations. Ils font généralement usage des
hauts parleurs des mosquées pour la diffusion des messages. La circulation de
ces informations est facilitée également par la présence de couverture du
réseau téléphonique, les messages sont échangés quelques fois par téléphone
portable.
En dernier lieu, les informations à caractère familial et local parviennent aux
douars selon plusieurs moyens et selon le degré d’équipement en infrastructures
pour chaque zone. Par exemple, pour ce qui est des zones Z1 et Z2, les
informations familiales parviennent surtout par l’intermédiaire des chauffeurs
des transits (Mercedes 207). Ils les transmettent oralement directement ou
indirectement aux personnes concernées. Par contre dans la zone Z3, la
circulation de ce genre d’informations se fasse entre autre par le téléphone
portable.
Enfin, la circulation des informations à caractère local se fait en général
directement par les élus et/ou le mquadem et cela en effectuant des contacts
individuels ou en petits groupes avec les habitants du douar.
2.5-
Lieux privilégiés pour échanger l’information13
La circulation et l’échange des informations suppose l’existence des lieux bien
déterminés pour les habitants. Le tableau ci-dessous les présente par ordre
d’importance au niveau de chaque zone étudiée.
Tableau 7 : Classement par ordre d’importance des lieux préférés
pour échanger les informations au niveau de chaque zone
Zone 1
Zone 2
Zone 3
Mosquée
1
2
1
Souk
2
1
2
Maison
3
3
3
champs
4
4
4
La lecture du tableau ci-dessus met en évidence la place primordiale qu’occupe la
mosquée dans l’échange des informations au niveau des zones 1 et 3, suivi du
souk, des maisons et des champs.
13
Les enquêtés ont été invités à classer par ordre d’importance les lieux préférés pour eux pour échanger les
informations.
52
Cependant pour la zone Z2, le lieu le plus préféré pour échanger l’information
c’est le souk, suivi de la mosquée et des maisons. Le classement de la mosquée en
deuxième position est du à la dispersion des habitations dans cette zone. Les
gens se rencontrent très rarement dans les mosquées en dehors de la prière de
vendredi, ce qui réduit la circulation de l’information entre eux. Quant à
l’importance donnée aux souks au niveau de cette zone, elle se justifie par la
fréquentation des habitants de cette zone de plusieurs souks dans la semaine, ce
qui leur permet d’y recueillir plus d’informations.
2.6-
Les moments préférés pour échanger les informations14
En plus des lieux privilégiés pour échanger les informations, il y a également des
moments pertinents préférés par les gens pour communiquer entre eux. Ces
moments sont diversifiés et dépendent des facteurs propres à chaque zone. Le
tableau ci-dessous en donne un classement par ordre d’importance pour chaque
zone.
Tableau 8 : Classement par ordre de priorité des moments préférés
pour échanger les informations au niveau de chaque zone
Zone 1
Zone 2
Zone 3
Prière
d’El Asr
1
4
1
Prière de
vendredi
3
2
3
Jours
des souks
2
1
2
Fêtes et
cérémonies
4
3
4
Ce tableau permet de remarquer la place prioritaire accordée à la prière d’El Asr
comme moment préféré pour échanger les informations au niveau des zones Z1
et Z3. En effet, c’est le moment privilégié de la journée ou les gens se
rencontrent le plus et échangent des informations. Quant aux autres moments
préférés, il y a les jours des souks, la prière de vendredi ainsi que les jours des
fêtes et cérémonies.
Pour ce qui est des moments préférés pour échanger les informations au niveau
de la zone Z2, les jours des souks arrivent en tête des préférences des gens,
suivi du jour de la prière de vendredi, des jours de fêtes et des cérémonies.
Quant à la prière d’El Asr, elle est classée la dernière, car les habitants se
rencontrent très rarement à cette heure de la journée et cela en raison de la
dispersion des habitations au niveau de cette zone.
14
Les enquêtés ont été invités à classer par ordre d’importance les moments préférés pour eux pour échanger les
informations.
53
Après avoir étudié le processus de communication traditionnelle d’une façon
générale au niveau de chaque zone, il reste à l’étudier plus spécifiquement auprès
des transhumants, considérés comme acteurs principaux du projet CBTHA.
3- Etude des réseaux de communication chez les transhumants:
3.1- Communication interne et externe chez les transhumants :
L’étude des réseaux de communication chez les transhumants a permis de
dégager les différents liens internes qui existent entre eux et entre eux et leur
environnement. La synthèse de ces liens est résumée dans le sociogramme
suivant:
Légende :
Relation peu développée
Environnement
Chefs
coutumiers
(les Amghars)
Relation très développée
Mosquée
Transhumants
d’autres douars
Douar
Caïdat
Souks
Transhumants
ORMVAO
C.R.
Ecole
Jmaâ
dispensaire
Graphique 2: Sociogramme des liens interne et externe des transhumants dans la zone du projet
L’étude du sociogramme permet de dégager les principaux liens que les
transhumants ont à l’intérieur du douar et avec leur environnement. En effet, les
enquêtes ont permis de déceler que les transhumants des trois zones étudiées
ont presque les mêmes liens et les mêmes réseaux de communication.
Ainsi, sur le plan interne, la communication est plus développée avec la jmaâ,
notamment lorsqu’il s’agit des questions d’ordre générale liées à la vie intradouar. Toutefois, la relation avec les Amghars15, surtout N’targa et N’agdal, elle
est plus forte car ces personnes ressources sont désignées par la jmaâ pour
15
Amghar N’targa : personnes crédibles désignées par la jmaâ pour résoudre les conflits liés à la gestion des
tours d’eau.
Amghar N’agdal : personnes crédibles désignées par la jmaâ pour résoudre les conflits liés à la gestion des
parcours.
54
résoudre les conflits liés à la gestion de l’eau et à la gestion des parcours. Donc
vu la fréquence des problèmes liés à ces deux activités, la communication est
plus développée et les liens sont très étroits. De même, les transhumants
profitent souvent des prières à la mosquée, notamment la prière de vendredi ou
il y a plus de personnes, pour communiquer entre eux et échanger des
informations sur des sujets liés à leurs activités professionnelles. Quant à leur
relation avec l’école en l’occurrence le directeur et les instituteurs, elle est
moins développée. Cela est due surtout à leur déplacement, presque permanent,
avec leur famille sur les parcours, ce qui ne permet pas à leurs enfants d’aller à
l’école et par conséquent limite le degré de lien avec elle.
Sur le plan externe, les transhumants ont des relations avec leur environnement.
Elles sont souvent liées à leurs activités professionnelles ou liées à des questions
d’ordre personnelles administratives ou sanitaires. Dans ce sens, les
transhumants échangent souvent avec leurs collègues d’autres douars sur des
questions liées à leur profession. Les contacts se font soit en se déplaçant les
uns vers les autres, soit lorsqu’ils se rencontrent lors des prières de vendredi ou
dans des cérémonies. Les échangent entre eux sont également très développées
surtout les jours des souks. Ces derniers sont considérés en fait comme des
lieux propices pour communiquer et échanger des informations entre eux.
Les transhumants développent également des relations avec des institutions
offrants des services administratives tels que les CR, les caïda,...
Toutefois, elles sont peu développées et occasionnelles. La même chose avec
l’ORMVAO, les liens sont peu fréquents et peu développés. Enfin, concernant leur
relation avec les services de santé, elle est de même peu développée. Ils y vont
occasionnellement lorsqu’ils rentrent de leur déplacement sur les parcours.
L’étude des réseaux de communication traditionnelle chez les transhumants a
permis aussi d’étudier les principaux émetteurs de l’information pour eux, les
moyens utilisés pour communiquer entre eux, les types de messages qu’ils
échangent ainsi que les lieux et les moments préférés pour les diffuser.
3.2- Principaux émetteurs des informations pour les transhumants :
Connaître les principaux émetteurs des informations pour les transhumants est
important à plus d’un titre. D’une part, cela permettra d’identifier leurs
caractéristiques, et d’autre part cela facilitera de bien cibler les personnes
ressources pour une éventuelle diffusion des informations pour les
transhumants.
55
Suite à l’enquête menée sur le terrain, les transhumants classent les émetteurs
par lesquels les informations leur arrivent en deux principales catégories, à
savoir :
a ) Par le biais d’autres transhumants : cette catégorie
d’émetteurs est considérée comme la principale source pour
s’informer de tout ce qui est en relation avec l’activité de
transhumance. En effet, ces personnes sont plus informées à ce
sujet, car ils ont presque les mêmes besoins et vivent à peu près
les mêmes problèmes et se partagent les mêmes soucis ;
b ) Par des membres de leurs familles : Les transhumants
reçoivent de leurs membres de familles des messages d’ordre
familial et administratif. Par exemple lorsqu’il y a une urgence, un
membre de leur famille se déplace sur les parcours pour
transmettre le message au transhumant concerné.
Les enquêtes ont permis donc de mettre en exergue ces deux catégories
d’émetteurs par qui les transhumants des trois zones étudiées reçoivent les
informations. Mais qu’en est-il des informations échangées entre eux ?
3.3- Informations échangées entre les transhumants :
La connaissance des types d’informations échangées entre les transhumants est
importante, car cela traduit en quelques sorte leurs besoins et leurs attentes.
Autrement dit, c’est à travers les réponses exprimées à ce sujet que les actions
peuvent être menées aux niveaux de chaque zone étudiée.
Les réponses concernant ce point, sont presque les mêmes pour les transhumants
des trois zones étudiées. En effet, le classement de ces informations par ordre
de priorité se présente comme suit :
a ) Etat des parcours : les transhumants désigne à travers ce
point, surtout la richesse des parcours en aliments pour leurs
troupeaux. Quant à l’importance de s’informer sur ce sujet, elle
trouve son origine dans le souci des transhumants de localiser les
meilleurs parcours pour leurs troupeaux. Ainsi, c’est en fonction
des d’informations reçues qu’ils font leurs choix et optent pour
ceux qui peuvent satisfaire les besoins de leurs troupeaux. Il
faut dire également que ces dernières années, les conditions
climatiques défavorables ont dégradé sensiblement l’état des
parcours. Cette situation a poussé les transhumants à se
56
déplacer vers ceux qui sont moins touchés et cela même s’ils sont
loin. Le choix des parcours demeurent donc tributaire de leur
richesse en herbes et plantes nutritives pour les troupeaux ;
b) Points d’eau : les points d’eau occupent également une place
importante dans les informations échangées entre les
transhumants. En effet, s’informer sur l’existence des points
d’eau dans les parcours, permet aux transhumants de savoir s’ils
ne vont pas trouver des problèmes pour abreuver leurs
troupeaux. D’ailleurs c’est pour cette raison qu’ils préfèrent s’en
informer auprès d’autres transhumants avant de se déplacer ;
c) Santé animale : les explications avancées par les transhumants
concernant l’importance de s’informer sur ce sujet avec d’autres
collègues, c’est que à travers leurs échanges ils peuvent
s’informer sur les problèmes liés à la santé animale soit pour
prévenir, soit pour s’informer sur des remèdes à des maladies de
leurs troupeaux. Les transhumants expliquent également que la
sécheresse des dernières années a eu des répercussions
négatives sur la santé des troupeaux ; ces derniers sont devenus
plus vulnérables et les maladies se sont multipliées ;
d ) Prix de vente et d’achat des animaux aux souks : l’intérêt
accordé par les transhumants à ce sujet se justifie par le fait
que la plus part d’entre eux se donne à des activités soit de
vente pour avoir un peu d’argent, soit d’achat pour augmenter
l’effectif de leurs troupeaux. De ce fait, ils échangent souvent
des informations avec d’autres collègues sur les prix des animaux
aux souks pour décider de la vente ou d’achat d’animaux.
e ) Famille : étant donné que la majorité des transhumants se
déplacent pour une longue durée loin de leur famille, ils
s’informent souvent sur eux et sur leur état;
f ) Divers : les transhumants s’informent également sur d’autres
sujets qui sont d’ordre local et quelque fois national et
international. Toutefois, ces sujets sont classés pour eux en
dernier lieu, car l’importance des échanges pour eux porte
surtout sur tous ce qui est lié à l’état des parcours et à la santé
animale.
En résumé les informations prioritaires échangées entre les transhumants sont
surtout celles liées à la transhumance. Les autres informations viennent en
second lieu.
3.4- Moyens utilisés pour s’informer :
57
L’utilisation des moyens d’information par les transhumants dépend de plusieurs
facteurs, notamment des infrastructures de communication disponibles et
également de la nature de l’activité qu’ils exercent, à savoir la transhumance. En
effet, à partir de ces deux critères, les moyens que pourront utiliser les
transhumants pour s’informer restent très limités ; cela est dû au manque
d’infrastructures de communication tels que la couverture du réseau
téléphonique et également dû à la nature de l’activité exercée, où les
transhumants sont souvent en déplacement. Les moyens utilisés par conséquent
par les transhumants se limitent surtout à l’oral lorsqu’ils veulent s’informer sur
leur profession ou sur leur famille. Par contre, concernant l’information d’ordre
national et international, la plupart des transhumants ont des postes radio ce qui
leur permet d’écouter différentes émissions en langue berbère.
D’après les enquêtes, ces résultats sont valables pour les trois zones de l’étude.
Sauf que pour certains transhumants au niveau de la zone Z3 ils utilisent le
téléphone portable comme moyen de communication avec leurs familles et leurs
collègues. L’absence du réseau téléphonique et de l’électricité explique bien le
nombre insignifiant de transhumants qui utilisent ce moyen de communication.
3.5- Lieux pertinents pour l’échange des informations :
Pour échanger les informations, les transhumants ont des lieux bien précis et
bien connus. De ce fait, leur identification sera utile pour une éventuelle
diffusion d’informations auprès d’eux dans le cadre du projet CBTHA.
Ainsi, suite aux enquêtes menées, il s’est avéré que les transhumants des trois
zones étudiées classent ces lieux par ordre d’importance de la même manière. Il
s’agit en fait des lieux suivants :
a) Souk : c’est le lieu où la plupart des transhumants communiquent entre
eux des informations d’intérêt commun. En effet, le souk qui est un
lieu de rencontre, de vente et d’achat, donne l’occasion aux
transhumants de recueillir plus d’informations sur tout ce qui est lié à
leurs activités professionnelles ;
b) Parcours : lors de leur déplacement sur les parcours, les transhumants
rencontrent des collègues à eux, ce qui leur donne l’occasion d’échanger
des informations sur tout ce qui est lié à leur profession. Leur
classement en deuxième position est dû au nombre limité de
transhumants susceptibles d’y rencontrer. Autrement dit, les
informations échangées sur ces lieux sont limitées par rapport à celles
recueillies aux niveaux des souks ;
c ) Mosquées: lorsque les transhumants retournent à leurs douars
d’origine, les échanges d’informations se passent surtout aux niveaux
58
des mosquées. Les prières de vendredi constituent également des
occasions pour eux pour rencontrer plus de gens et échanger avec eux
diverses informations.
Après avoir décrit les infrastructures et les moyens de communication
disponibles dans les trois zones d’action, il serait opportun de présenter en
profondeur les problèmes entravant l’échange d’information et de communication
à leurs niveaux.
4- Problèmes afférents à l’échange d’information et de communication
Pour élaborer la stratégie de communication à mettre en place dans la zone du
projet, il ne suffit pas seulement de décrire les modes de communication
existants, mais également de déceler les problèmes et les contraintes y
entravant l’échange de l’information et de communication.
Dans ce sens, l’étude a permis de mettre en exergue les différents problèmes
entravant la circulation de l’information et de la communication dans la zone du
projet. Il y en a ceux qui sont liés aux infrastructures de communication,
d’autres sont d’origine humain et organisationnel et enfin il y en a ceux qui sont
liés à l’emplacement géographique de certains sites.
4.1- Problèmes dégagés au niveau des sites de l’étude
Le développement de la communication dépend également de la disponibilité de
certaines infrastructures qui lui sont liées. Il s’agit notamment des pistes, de
l’électricité, de la couverture du réseau téléphonique, etc… En effet, par
exemple, lorsque les douars sont difficilement accessibles, les gens se déplacent
très peu et les contacts directs entre eux deviennent rares ; par conséquent, les
informations sont peu partagées et il y a moins de communication.
De même, lorsque les douars sont branchés au réseau électrique, les habitants
peuvent acquérir des moyens de communication de masse, tels que la TV, la
parabole, la radio-cassette, etc... Ces moyens peuvent les aider ainsi à s’informer,
à se former et à se distraire en permanence. En outre, ils peuvent jouer un rôle
important dans la conscientisation et la sensibilisation de la population sur divers
thèmes (conservation de la biodiversité, scolarisation des enfants,
alphabétisation, santé…).
Pour ce qui est de la présence du réseau téléphonique, les habitants peuvent
communiquer à distance avec d’autres personnes, ce qui leur permettra
d’échanger entre eux et de s’informer sur tout ce qui peut les intéresser.
59
En outre, d’autres structures telles que les dispensaires, les CR, les caïdats et
les souks peuvent constituer des lieux privilégiés pour la population afin
d’échanger les informations et communiquer entre eux. Par exemple, lorsque des
structures, telles que les souks et les dispensaires sont facilement accessibles
par la population, elles sont plus fréquentées, ce qui augmente les chances de
contacts directs et d’échange d’information et de communication entre eux. En
effet, le souk est considéré comme un lieu de communication par excellence. Les
gens peuvent s’y informer sur différents sujets (prix, alimentation, papiers
administratifs,…). De ce fait, ils sont informés sur divers sujets d’ordre local,
régional et national.
Quant à aux dispensaires, ils peuvent constituer également un lieu d’échange et
de communication entre les gens, notamment les femmes. Elles peuvent y
échanger diverses informations les concernant. Donc plus les dispensaires sont
près des douars, plus il y a d’échange d’information et de communication entre
elles.
C’est donc en raison de l’importance de ces différentes infrastructures dans la
communication qu’elles avaient fait l’objet d’enquêtes dans la présente étude.
Dans ce sens, les investigations sur le terrain ont montré qu’il existe des
problèmes de communication en relation avec les infrastructures au niveau des
trois zones. Il s’agit notamment de :
-
-
-
-
-
des pistes difficilement accessibles pour certains douars, notamment
dans la zone Z1. Pendant les périodes pluvieuses, elles deviennent
encore plus impraticables ce qui rend la circulation et les déplacements
des personnes très difficile ;
l’absence de l’énergie électrique, notamment dans les zones Z 1 et Z2.
C’est ce qui explique bien le faible taux de foyers équipés en moyens de
communication tels que la télévision et la parabole;
le manque de la couverture du réseau téléphonique, notamment pour
les zones Z1 et Z2 . Chose qui limite la communication à distance entre
les habitants du douar et entre les habitants et leur environnement ;
l’éloignement des dispensaires pour la majorité des douars relevant
des zones Z1 et Z2 ; ceci réduit les occasions d’échange des
informations entre les patients. En effet, ces structures, en plus des
services sanitaires qu’elles offrent, elles sont considérées comme des
espaces de communication entre les visiteurs ;
l’éloignement des souks et les difficultés d’y accéder, notamment au
niveau de la zone Z1, constituent deux facteurs qui limitent l’échange
des informations et de communication entre la population. Pourtant ces
60
structures sont considérées comme des lieux de communication et
d’échange d’informations par excellence pour la population.
Comme autres problèmes soulevés, il y a :
-
-
le taux élevé d’analphabètes, ce qui contribue au développement des
bruits de communication sémantique chez les habitants des trois zones
et en particulier ceux des zones Z1 et Z2. Les gens décodent
difficilement les informations diffusées en arabe classique sur les
ondes radiophoniques ou à travers celles diffusées par la télévision.
Comme ils trouvent des difficultés pour décoder les messages scriptovisuels sur les affiches, les brochures ou les dépliants;
des conflits entre les habitants concernant des questions d’ordre
professionnel, social et/ou politique. Les problèmes qui font souvent
objet de conflit entre la population sont spécifiques à la délimitation
des frontières des parcelles, le tour d’irrigation (nouba), les conflits
ethniques, les conflits d’appartenance politique etc…(Z1, Z2, Z3) ;
Quant aux problèmes organisationnels, ils sont surtout liés à la dégradation de
l’esprit coopératif chez les gens des différentes zones, ce qui affecte
sensiblement les relations et diminue les possibilités de communication et
d’échange entre eux (Z1, Z2, Z3) ;
Enfin concernant la dernière catégorie des problèmes diagnostiqués, c’est celle
liée à l’emplacement géographique de certains sites. En effet, il y en a ceux qui
sont très enclavés et très difficiles à y accéder, ce qui limite considérablement
les déplacements des gens et affecte négativement leurs échanges et leurs
communications (Z1).
4.2- Problèmes spécifiques aux transhumants
Concernant les problèmes qui influencent directement ou indirectement la
communication entre les transhumants, ils sont dus surtout:
-
-
à l’exploitation des Agdals par d’autres transhumants avant les
dates de leurs ouvertures. Ce problème envenime les relations
entre eux et par conséquent affecte négativement leur
communication ;
à la concurrence entre les transhumants pour occuper les
meilleurs parcours une fois les Agdals sont ouverts (Z1, Z2 et Z3).
Cette concurrence prend quelques fois la forme de conflits, ce qui
complique la communication entre eux ;
61
-
-
-
-
à l’exploitation des points d’eau situés dans des ex-parcours (Z2).
En effet, au niveau de cette zone plusieurs agro-pasteurs se sont
installés dans des parcours depuis longtemps. De ce fait,
l’exploitation des points d’eau par les transhumants qui sont de
passage, pose souvent un problème conflictuel entre eux. Autrement
dit, la communication entre eux devient difficile;
à l’occupation des abris par des transhumants étrangers (Z1, Z3) :
certains transhumants entre en conflit avec d’autres collègues qui
viennent exploiter des abris qu’ils exploitent depuis des années. ;
au pâturage hors zones (Z1, Z2 et Z3) : à ce niveau, il s’agit de
conflits dû à l’exploitation par certains transhumants des pâturages
qui ne font pas partie de leur zone. Cette situation pose également
problème et par conséquent limite leur communication;
au déracinement par les femmes et les bergers de certains
arbustes et des plantes médicinales (surtout au niveau de la zone
Z1) : des conflits se nourrissent également à travers le non respect
par certaines femmes et bergers des règlements arrêtés par la
jmaâ concernant la conservation de certaines plantes et arbustes qui
poussent sur les parcours. Les conflits quelques fois prennent une
ampleur large lorsque les familles s’y impliquent, ce qui complique la
communication entre eux .
4.3- Problèmes spécifiques aux partenaires du projet :
Parmi les problèmes soulevés également il y a ceux qui se posent entre les
différents partenaires intervenants dans la zone du projet. Ils sont surtout
d’ordre organisationnel et pédagogique.
Ainsi, concernant les problèmes d’ordre organisationnel, le plus important d’entre
eux est celui lié à l’approche utilisée par la plupart des partenaires pour
intervenir sur le terrain. Chacun mène des actions seul sans concertation avec les
autres acteurs. Par exemple certaines ONG mènent des actions sur le terrain où
d’autres partenaires (santé, agriculture, TP…) peuvent contribuer avec eux, ce
qui pourrait donner des résultats plus intéressants que lorsqu’ils agissent seules.
Cette attitude pose ainsi des problèmes de communication entre eux et se
répercute négativement sur leurs relations avec la population.
En ce qui concerne le problème lié à la pédagogie, certains partenaires ne
disposent pas d’assez d’agents formés pédagogiquement pour transmettre des
messages, animer des réunions et résoudre des conflits. Les conséquences de ces
lacunes se traduisent ainsi par des difficultés de réalisation des objectifs visés.
62
5- Solutions des problèmes soulevés :
Proposer des solutions aux problèmes posés est une condition sine qua non pour
la mise en place de la stratégie de communication dans la zone du projet. Pour
cela, la participation des différents acteurs dans ce sens est plus
qu’indispensable. Leurs propositions ne peuvent être qu’utiles et pertinentes, car
elles seront émanées de leurs réalités et de leurs contextes.
C’est donc dans cette optique que la question a été traitée et les solutions ont
été proposées tout en prenant en considération les origines et les causes
essentielles ayant contribué à la naissance des problèmes soulevés. Le tableau
ci-après présente les solutions avancées par les différents acteurs pour chaque
type de problème soulevé, ainsi que leurs principaux objectifs visés et
l’identification des partenaires qui pourraient contribuer à leur réalisation.
Tableau 9: Solutions proposées pour chaque type de problème soulevé
Problème
Difficulté de déplacement et
d’accès aux douars
Lié à
l’infrastructure
Absence de connexion au
réseau électrique
Absence de réseau
téléphonique
Solutions proposées
-Aménagement de
nouvelles pistes pour
les douars enclavés
surtout au niveau de
la zone Z1 ;
-Entretien des pistes
existantes et leur
aménagement (Z1,
Z2, Z3);
-Branchement des
douars au réseau
électrique (Z1 et
certains douars de
Z3)
Couverture de toute
la zone du projet par
le réseau téléphonique
(surtout Z1 et Z2)
63
Objectifs
recherchés
-Désenclaver
certains douars
-Augmenter les flux
de déplacement
-Augmenter les flux
d’information et de
communication
-Connecter les
douars au réseau
électrique
-Acquérir des
moyens de
communication
(radio, TV,
parabole, téléphone
portable)
-Faciliter la
communication entre
les habitants des
douars et entres les
douars et leur
environnement
Partenaires et
personnes ressources
à impliquer
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-CR
-TP
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-CR
-ONE
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-CR
-Ministère des
télécommunications
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
D’ordre
Organisationnel
D’ordre
professionnel
-Faire bénéficier les
douars enclavés des
services sanitaires -Permettre plus
d’échange et de
communication entre
les habitants
(surtout entre les
femmes)
Insuffisance d’encadrement
sanitaire
-construction de
dispensaires dans les
zones qui en sont
dépourvues (Z1 et Z2)
Eloignement des souks
-Construction d’autres -Faciliter les
souks plus proches (Z1 déplacements des
habitants
et Z2)
-Aider les habitants
à régler certains
papiers
administratifs
-Permettre aux
habitants d’échanger
plus d’informations
et de communication
-Inciter les
-Incitation et
habitants au travail
sensibilisation des
coopératif
habitants au rôle du
-Rappeler les
travail collectif (Z1,
avantages de la
Z2 et Z3)
coopération
-Permettre aux
groupes de mieux
communiquer entre
eux.
-Résoudre les
-Diagnostic des
principaux problèmes
origines de ces
d’où dérivent ces
conflits
conflits
-intervention des
chefs coutumiers selon -Améliorer la
communication entre
les spécialités de
les habitants des
chacun (Amghar
douars
N’agdal, Amghar
N’targa,…)
-Implication des
personnes crédibles
-Résoudre les
-Actions sur les
problèmes liés à la
origines de ces
transhumance
conflits
-Faciliter la
-intervention des
chefs coutumiers selon communication entre
les transhumants
les spécialités de
chacun (Amghar
N’Agdal, Amghar
N’targa…)
-Implication des
personnes crédibles
(notables, fkihs…)
Dégradation de l’esprit
coopératif
Conflits de type agricole
(délimitation des parcelles,
tour d’irrigation ,…) (Z1, Z2
et Z3)
Conflits entre transhumants
sur : les meilleurs parcours,
les points d’eau, piétinement
des parcelles agricoles…
64
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-CR
-Ministère de la
santé
-MI
-Ministère
d’agriculture
-ONG
Projet CBTHA
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-CR
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-ONG
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-MI
-Ministère
d’Agriculture
-
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-ONG
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
Problèmes liés à la pratique
de la transhumance (Z1, Z2
et Z3) :
-couverture sociale et
administrative des
transhumants (soins,
scolarisation des enfants,
faciliter l’octroi des papiers
administratifs…)
- insuffisance des points
d’eau
-insuffisance des pistes et
couloires pour la transhumance
-pas d’encadrement
vétérinaire sur les parcours
-fragilité de l’activité surtout
lors de la sécheresse (pertes
des troupeaux, bas prix aux
souks,…)
Taux d’analphabétisme très
Autres problèmes élevé
Conflits politiques
-Actions sur les
causes et les origines
de chaque problème
-Encadrement et
encouragement des
transhumants dans
leur métier
-Résoudre les
problèmes liés à la
pratique de la
transhumance
-Améliorer les
pratiques de la
transhumance
-Faciliter la
communication entre
les transhumants et
entre ces derniers
et leur
environnement.
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-ONG
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Alphabétisation de la
population au niveau
des trois zones, et
plus spécialement dans
les zones Z1 et Z2.
-Scolarisation des
enfants (notamment
dans les zones Z et
Z2).
-Alphabétiser la
population
-Réduire les bruits
sémantiques
-permettre à la
population de
décoder les
messages audioscripto-visuels en
arabe
-Scolariser les
enfants pour les
préparer à la
communication sous
ses différentes
formes
-Jmaâ (élu, chefs
coutumiers,
notables…)
-ONG
-MI
-Ministère
d’agriculture
-Projet CBTHA
-Intervention des
personnes neutres
telles que les fkihs
ainsi que d’autres
personnes crédibles
pour régler ce type de
conflit (Z1, Z2, Z3)
-Sensibiliser les
personnes
concernées des
inconvénients de tels
conflits sur le douar
tout entier
-Améliorer la
communication dans
les différentes
zones de l’étude.
-Personnes neutres
(Fkihs)
-Personnes crédibles
(les notables, les
amghars...)
Après avoir fait le tour des réseaux de communication existants dans la zone du
projet, il reste de présenter une proposition d’un canevas méthodologique en
tenant compte des différentes atouts et contraintes soulevées par les enquêtes
et cela afin de permettre au projet CBTHA la mise en place d’une stratégie de
communication efficace leur permettant par la suite de réaliser ses objectifs.
65
V- Proposition d’un canevas méthodologique
L’élaboration d’un canevas méthodologique pour la mise en application de la
stratégie de communication nécessite la combinaison de plusieurs approches
pédagogiques telles que : les actions de formation, de sensibilisation, de
démonstration, de visite, etc…et cela afin de réaliser efficacement les objectifs
du projet. Dans cette optique, plusieurs questions devraient être prises en
considération, à savoir :
a- Quoi ?: pour mettre en évidence les thèmes prioritaires qui seront
traduits sous forme d’actions de sensibilisation, de formation, de
démonstration, et/ou de visite ;
b- Pour qui ?: à ce niveau il sera question de définir les publics cibles qui
seront concernés par les activités retenues;
c- Par quoi ?: pour préciser les moyens de communication audio-scriptovisuels à mettre en œuvre pour la réalisation des objectifs des thèmes
retenus. Leurs choix dépendra de plusieurs facteurs (infrastructure
disponible, degré d’alphabétisation du public cible, type de capacité à
développer, …) ;
d- Où ?: afin d’identifier le ou les lieu(x) pertinent(s) ou seront menées
les actions ;
e- Quand ?: il s’agira ici de programmer dans le temps les moments
adéquats pour la réalisation de chaque action ;
f- Pourquoi ?: dans le but de définir les objectifs recherchés à travers
les actions à mener. S’agira-t-il de faire acquérir des connaissances, de
modifier des attitudes ou des comportements, ou c’est pour améliorer
des pratiques;
g- Comment ?: pour définir la stratégie et le scénario à suivre pour la
réalisation de chaque action retenue.
Ce sont là donc quelques questions sur lesquelles se basera le canevas
méthodologique à proposer dans le cadre de cette étude. Le tableau ci-après
reprend en détail chacune de ces questions.
66
Tableau 10 : Données générales sur l’opération à mener
Objectif général
Durée
Zone ciblée
Coût estimatif
Procédure d’évaluation
Conserver la
biodiversité par
l’utilisation durable et
la relance de la
transhumance
2002-2006
Le paysage productif
du versant sud du
Haut atlas
A calculer pour
l’ensemble des
activités à mener
- Evaluations intermédiaires des
taux de réalisation des sousobjectifs issus de l’objectif
général.
- Evaluation du taux de
réalisation de l’objectif général.
Tableau 11 : Problèmes soulevés selon les capacités (C.A.P.) à améliorer
Problème soulevé
Capacité à améliorer
Attitude
Connaissance
Destruction de la
flore et de la faune
Améliorer les connaissances des
différents publics cibles en matière de la
conservation de la biodiversité.
(actions de : formations, initiations,
séminaires, ateliers)
Problème de gestion
des propriétés
communes
Donner des connaissances au public cible
en matière de la gestion des propriétés
communes.
(actions de : formations, initiations,
ateliers)
Améliorer les connaissances du public
cible en matière de pratiques de la
transhumance.
(actions de : formation, ateliers)
Anarchie dans la
pratique de la
transhumance
non performance de
la race du troupeau
actuel
Améliorer les connaissances du public
cible en matière de l’amélioration
génétique de leurs troupeaux.
(actions de : formation, initiation)
Méconnaissance en
santé animale
Donner au public cible quelques
connaissances sur la santé animale.
(activités de : formations, journées
d’initiations,
Donner au public cible quelques conseils
sur la réussite de l’élevage apicole
Réduction de
l’activité d’élevage
apicole
Problème d’application
des premiers soins
Taux
d’analphabétisme
élevé
Surcharge
démographique chez
les transhumants
Changer certaines attitudes
vis-à-vis de la conservation de
la biodiversité.
(actions de : sensibilisation,
incitation, motivation, visites,
échanges)
Changer certaines attitudes
vis-à-vis de la gestion des
propriétés communes.
(actions de : sensibilisation,
incitation, motivation)
Changer certaines attitudes
vis-à-vis des pratiques de la
transhumance.
(actions de : sensibilisation,
incitation, motivation)
Motiver les éleveurs et les
transhumants à l’amélioration
génétique de leurs troupeaux.
(actions de : sensibilisation et
incitation)
Motiver les éleveurs et les
transhumants à savoir plus sur
la santé animale
(sensibilisation, incitations)
Motiver le publique cible à
améliorer ses techniques
d’élevage apicole.
Initier le public cible aux techniques de
premiers soins
Pratique
Améliorer certaines
pratiques de la population en
relation avec l’exploitation
des propriétés communes.
(actions de démonstration)
Développer les hommes et
les femmes quelques
pratiques de premiers soins.
(actions de : démonstration,
simulations)
Initier les hommes et les femmes à lire
écrire et calculer.
Changer les attitudes des
hommes et femmes vis-à-vis
de l’alphabétisation.
Agir sur les attitudes des
hommes et femmes concernant
la question de planification
démographique.
(actions de : sensibilisation,
d’incitation et d’information)
Dispenser aux hommes et aux femmes
des notions sur la planification
démographique.
(actions de : formation, initiation)
67
Tableau 12 : Objectifs mesurables pour chaque problème soulevé
Problème
Destruction de la flore et de la faune
Problème de gestion des propriétés
communes
Anarchie dans la pratique de la
transhumance
non performance de la race du
troupeau actuel
Méconnaissance en santé animale
Réduction de l’activité d’élevage apicole
Problème d’application des premiers
soins
Taux d’analphabétisme élevé
Surcharge démographique chez les
transhumants
Objectifs mesurables : Réaliser à la fin de la campagne
Au niveau local : un taux de 60% à 80% de transhumants, de bergers, de
femmes et d’enfants qui ont des notions sur la préservation de la flore et
la faune.
Au niveau provincial : un taux de 60% à 70% des agents de CTP au niveau
provincial d’intégrer les questions de la conservation de la biodiversité dans
leurs activités de base.
Un taux de 70% des agents de CTP ayant des connaissances sur les
techniques de préservation de la biodiversité.
Un taux de 60% à 80% de guides touristiques formés qui ont des notions de
base sur la préservation de la biodiversité.
Au niveau national : un taux de diffusion des messages de sensibilisation et
d’incitation sur la conservation de la biodiversité qui passent de 10% à
60%.
Un taux de 60% à 80% des chefs locaux et agents intervenants dans la
zone du projet qui connaissent les lois régissant la conservation de la
biodiversité.
Un taux de 60% à 80% de transhumants et éleveurs qui sont regroupés en
associations et organisations pastorale.
Un taux de 60% à 80% de transhumants qui maîtrisent les techniques
d’entretien des points d’eau et des abris sur parcours.
Un taux de 50% à 70% de transhumants qui appliquent le slogan « les gens
peuvent s’établir, le bétail doit se déplacer ».
Un taux de 60% à 80% de transhumants qui connaissent les bonnes
techniques de transhumance.
Un taux de 40% à 60% des transhumants qui maîtrisent les techniques de
premiers soins
Un taux de 40% à 60% des adultes ayant procédé à l’amélioration génétique
de leurs troupeaux.
Un taux de 50% à 60% des transhumants qui ont des notions sur
l’application des bonnes méthodes d’élevage apicole.
Un taux de 60% à 80% d’éleveurs, de transhumants ainsi que leurs femmes
qui maîtrisent les techniques de premiers soins.
Un taux de 40% à 60% de transhumants, éleveurs ainsi que leurs femmes
qui ont suivi des actions d’alphabétisation.
Un taux de 40% à 60% d’hommes et de femmes qui ont des notions sur la
planification familiale.
68
Tableau 13 : Canevas méthodologique
Problème posé
Causes
Du problème
solutions
(Actions à mener)
Destruction de
la flore et de la
faune
Manque de
sensibilisation au
niveau local chez les
bergers, les
transhumants, les
femmes et les
écoliers sur la
préservation de la
flore et de la faune
Actions de
sensibilisation
Manque d’implication
des instances
institutionnelles au
niveau provincial et
national dans la
préservation de la
flore et de la faune
Actions d’incitation
et de formation pour
le CTP au niveau
provincial
Scénario de réalisation
Les actions de sensibilisation seront menées au niveau local. La
diffusion des messages sera faite par des supports de
communication de masse tels que la radio, cassette audio et les
dépliants. Ces derniers pourront être distribués dans les écoles
pour conscientiser les écoliers sur le rôle de la faune et la flore
dans l’équilibre de l’éco-système. Les instituteurs peuvent jouer
un rôle important dans ce sens.
De même, les transhumants peuvent être sensibilisés
individuellement ou en petits groupes soit au souk, soit dans les
mosquées. A ce niveau, en plus des mqadems, les fkihs peuvent
jouer un rôle important dans ce type d’actions en se referant à
des versets du coran lors de la prière du vendredi.
Les messages de sensibilisation peuvent être diffusés en berbère
par le biais des hauts parleurs des mosquées .
Quant à la sensibilisation des bergers elle sera faite également à
l’aide des cassettes audio en berbère.
Procéder tout d’abord par la sensibilisation des agents de la CTP
au niveau provincial d’intégrer les questions de la conservation
de la biodiversité dans leurs activités de base. Ses actions
seront organisées sous forme de 3 séminaires pendant la durée
de la campagne.
Ensuite, des formations sur le thème peuvent être programmées
au profit de certains agents. A titre indicatif :
-former 100 agents des différentes institutions (ORMVAO, CR,
DREF,…) pour la durée de la campagne.
Des formations sur le thème de conservation de la biodiversité
seront également organisées pendant la durée du projet au profit
de 60 guides touristiques et cela à l’Ecole d’Azilal.
69
Public
concerné
Zone(s)
concernée
(s)
Canal et média
Partenaires
Transhumants
et leurs
femmes
-bergers
-écoliers
et instituteurs
-mquadams
-fkihs
Z1, Z2, Z3
-moyens de
communication de
masse (radio, TV,
dépliants, cassette
audio..) ;
-Manuel pastoral
pour les
instituteurs et les
écoliers.
-UP
-ORMVAO
-MI
-MEN
-ONG
-agents des
différentes
institutions
intervenants
dans la zone
du projet.
Z1, Z2, Z3
-cassette audio ;
-cassette vidéo ;
-manuel pastoral ;
-photos en
relation avec le
thème
-MI
-UP
-ORMVAO
-M. santé
-M. TP
Sensibilisation au
niveau national et
intégration des
questions de
biodiversité dans le
débat politique
La sensibilisation sera sous forme de campagnes médiatiques au
niveau national sur la question de la conservation de la
biodiversité. Dans ce sens, des messages sur le thème seront
diffusés sur les ondes radiophoniques en arabe et en berbère. De
même, la télévision pourra jouer un rôle important dans la
sensibilisation de la population au niveau national sur la question
de la conservation de la biodiversité. Sans oublier la
sensibilisation à travers des messages dans les journaux
nationaux pour toucher le plus grand nombre de personnes.
Comme autre moyen à mettre en œuvre pour remédier à ce
problème, c’est de créer et diffuser un bulletin d’échange
d’information sur la biodiversité ; et également d’organiser des
ateliers chaque semestre regroupant différents acteurs oeuvrant
dans le domaine afin d’échanger entre eux sur le domaine.
Manque de formation
des bergers, des
femmes et des
enfants sur la
préservation de la
flore et de la faune
Actions de formation
Toujours concernant ce point, il faut prévoir l’organisation de 2
ateliers nationaux dans lesquels les différents partenaires
nationaux ainsi que les experts internationaux pourront esquisser
et orienter les cadres juridiques d’un code pastoral national.
Un programme de formation en matière de la conservation de la
biodiversité pourra être élaboré au profit de :
-100 bergers (20 bergers X 5 sessions de formation);
-100 femmes (20 femmes X 5 sessions de formation);
-la formation des écoliers dans ce sens pourra être faite sous
forme de messages que les instituteurs peuvent inclure dans le
programme scolaire. Par exemple, ils peuvent donner aux écoliers
des travaux en relation avec la conservation de la biodiversité,
et des exposés peuvent être organisés à leur profit dans ce sens
( avec un rythme d’un exposé/trimestre, présenté par
l’instituteur ou une autre personne ressource pendant la durée de
la campagne).
70
-bergers -femmes des
transhumants -écoliers
-instituteurs
Z1, Z2, Z3
-cassette audio
sur le thème ;
-cassette vidéo
sur le thème ;
-photos sur les
dégâts causé par
la destruction de
la bio-diversité ;
-manuel pastoral
pour les
instituteurs et les
écoliers.
Actions d’échanges
et de visites
Ignorance des lois
relatives à la
conservation de la
biodiversité
Problème de
gestion des
propriétés
communes
Manque d’esprit
coopératif
Sensibilisation et
formation en matière
du respect des lois
sur la conservation
de la biodiversité
Sensibilisation et
formation en matière
de création des
associations et des
organisations
pastorales
Pour permettre aux bergers de s’inspirer d’autres expériences en
matière de conservation de la biodiversité, des échanges et des
visites seront programmées. Par exemple organiser une visite
d’échange de 30 bergers avec ceux d’autres régions du Maroc (à
raison de 3 visites X 10 bergers).
En outre, des visites sur le terrain concernant la conservation de
la biodiversité peuvent être organisées au profit des écoliers.
Par exemple, prévoir une visite de 20 écoliers par année durant
trois années (soit un total de 60 écoliers qui vont en bénéficier)
Organiser tout d’abord des séances de sensibilisation au profit
des chefs locaux et agents intervenants dans la zone du projet
en matière du respect des lois relatives à la protection de la
biodiversité. Pour cela certains supports de communication seront
élaborés et diffusés. Il s’agit notamment des cassettes audio et
des dépliants. Ces supports engloberont les textes des lois
relatives à la protection de la biodiversité.
Après cette phase de motivation vient ensuite la phase
d’acquisition des lois par la formation. A la fin de du projet, 60
chefs locaux et agents intervenants dans le projet en
bénéficieront. Il s’agira spécialement de les former sur les lois
liées à la conservation de la biodiversité.
Pour amener le public cible à changer d’attitude concernant la
création d’associations et d’organisations pastorales, il faut les
sensibiliser par des communications interpersonnelles sur parcours
ou au douar ou aux souks, par des communications en petits
groupes lors des cérémonies ou dans les mosquées et par des
communication de masse aux souks, aux douars. Les fkihs
peuvent jouer un rôle important dans ces actions de
sensibilisation. Ils peuvent par exemple argumenter leurs
messages en s’appuyant sur des versets coraniques et des
hadites.
L’autre étape consiste à former 60 transhumants relais sur les
modalités de création des associations et des coopératives ainsi
que sur leurs avantages … Ces transhumants vont procéder eux
aussi à la sensibilisation de leurs collègues.
71
-bergers
-écoliers
Z1, Z2, Z3
-photos sur le
thème ;
-manuel illustré
-MI
-ORMVAO
-UP
-MEN
-Chefs locaux
-agents
intervenants
dans la zone
du projet
Z1, Z2, Z3
-cassette audio -dépliants
-MI
-ORMVAO
-UP
Transhumants
-Agropasteurs
-éleveurs
-femmes
Z1, Z2 et
Z3
-cassettes audio
et vidéo en
berbère (pour le
public cible)
-guide scriptovisuel en arabe
(pour les
animateurs)
-utiliser les haut
parleurs aux souks
ou douars
-spots
radiophoniques en
langue berbère
UP
ORMVAO
ONG
MI
Manque de formation
Absence de
règlements internes
Anarchie dans la Manque de
pratique de la
sensibilisation et de
transhumance
formation
non performance
de la race du
troupeau actuel
Formation et
démonstration à
l’utilisation durable
et à la gestion des
propriétés communes
Organisation
d’ateliers
100 transhumants seront formés à l’utilisation durable et à la
gestion des points d’eau et des abris sur parcours. Des
démonstrations seront programmées au profit des bénéficiaires
pour leur faciliter l’assimilation des messages transmis.
Sensibiliser les
transhumants et les
former sur les
bonnes pratiques de
la transhumance
Tout d’abord, il faut procéder par des actions de sensibilisation
des transhumants aux bonnes pratiques de la transhumance. Dans
ce sens, il faut procéder par des communications
interpersonnelles (sur les parcours, dans les douars et aux souks)
et des communications en petits groupes (mosquées, cérémonies).
Les fkihs pourront jouer un rôle efficace pour la réalisation de
cet objectif. De même, les agents de l’UP, de l’ORMVAO et du
MI peuvent jouer un rôle important dans la réalisation de ces
actions
Comme autres actions de sensibilisation pour réaliser cet
objectif, il faut prévoir l’organisation de 2 ateliers, au profit des
hommes et des femmes, sur le concept « les gens peuvent
s’établir, le bétail doit se déplacer ».
Ignorance des
transhumants sur les
techniques
d’amélioration
génétique
Sensibilisation et
formation des
transhumants et des
éleveurs à
l’amélioration
génétique de leurs
troupeaux
Méconnaissance
Manque de formation
en santé animale sur ce sujet
Journées d’initiation
des transhumants à
la santé animale
Procéder à l’organisation de 2 ateliers avec les institutions
locales et le public cible pour élaborer les règlements internes et
les statuts des nouvelles organisations.
Comme autre action à prévoir pour résoudre ce problème, c’est
l’organisation de sessions de formation au profit de 60
transhumants sur les bonnes pratiques de la transhumance.
Avant la formation, il faut procéder par une campagne de
sensibilisation sur ce sujet. Un agent d’élevage avec l’aide du
mquadem et un représentant de l’UP peuvent mener des contacts
individuels et directs avec quelques personnes relais pour diffuser
le message et peuvent repérer les personnes intéressées par la
formation. De même, des réunions formelles et informelles en
petits groupes peuvent être organisées avec les transhumants et
les éleveurs.
Quant à la formation, elle touchera 60 éleveurs et transhumants
durant toute la campagne.
Les mquadems ainsi qu’un technicien de l’élevage et un
représentant de l’UP peuvent diffuser l’information auprès des
éleveurs et des transhumants et cela soit au souk ou dans les
72
-Chefs
coutumiers
Transhumants
-Eleveurs
Transhumants
et leurs
femmes
-Eleveurs et
leurs femmes
Z1, Z2, Z3
-guide scriptovisuels pour les
animateurs/trices
-MI
-ORMVAO
Z1,Z2, Z3
-cassettes audio
pour le public cible
-UP
-ORMVAO
-MI
Eleveurs et
transhumants
Z1, Z2
-ORMVAO,
-CBTHA
-MI
Eleveurs et
transhumants
Les trois
zones Z1,
Z2 et Z3
-Utiliser les hauts
parleurs des
mosquées pour
informer les
gens ;
-Photos de
quelques espèces
recommandées
-visites de
démonstration
-Elaborer une
cassette audio
traitant cette
-CBTHA
-service de
l’élevage
mosquées.
Ensuite des réunions seront organisées pour les sensibiliser sur
les maladies les plus fréquentes dans la zone.
Les animations peuvent commencer par des actions de motivation
(conséquences des maladies sur les troupeaux), Ensuite passer à
la phase d’acquisition des connaissances et de sensibilisation sur
les actions préventives à suivre. 60 transhumants peuvent
bénéficier de ces journées d’initiation.
Réduction de
l’activité
d’élevage apicole
-sécheresse
-manque de
formation en
technique moderne
d’élevage apicole
Initier les éleveurs
et les agro-pasteurs
aux techniques
modernes de
l’élevage apicole
Problème
d’application des
premiers soins
Manque de formation
en techniques des
premiers soins
Ateliers d’initiation
des transhumants et
leurs femmes aux
pratiques des
premiers soins
Taux
Insuffisance des
d’analphabétisme actions de
élevé
sensibilisation pour
l’alphabétisation
sensibiliser les
différents publicscibles à suivre des
sessions
d’alphabétisation.
Prévoir 3 sessions afin d’initier 60 éleveurs et transhumants aux
techniques modernes d’élevage apicole. L’animateur montrera au
public-cible des échantillons du matériel nécessaire pour l’élevage
apicole ainsi que les techniques de sa réussite. De même, des
photos et/ou des diapositives sur des aspects liés au thème
pourront être montrées au public cible pour leur faciliter la
compréhension. Le témoignage de personnes ressources pourra
aider le public cible dans l’acquisition de ces techniques.
Ce thème répondra aux besoins des transhumants en matière des
premiers soins lors de leur déplacement et même lorsqu’ils sont
dans leurs douars. Dans ce sens, des journées d’information et
d’initiation peuvent être programmées au profit de 40 hommes et
femmes qui joueront le rôle de relais pour initier leurs collègues.
Pour cela une cassette audio contenant des conseils sur le thème
en berbère sera distribuée au public-cible. De même lors des
séances de démonstrations et de simulations seront programmées
et cela afin de leur faciliter l’assimilation de certaines
techniques.
Tout d’abord il faut sensibiliser la population à l’action. Pour cela
des messages d’incitation seront diffusés sur les ondes
radiophoniques en berbère et cela pour toute la durée de la
campagne. 200 personnes (hommes et femmes) devront bénéficier
de ces actions d’alphabétisation. Des moyens didactiques seront
utilisées par les animateurs/trices tels que les manuels scriptovisuels, des supports visuels comme les figurines et les
illustrations.
La diffusion des messages d’incitation pourra être faite par des
73
problématique en
berbère (pour le
public cible).
-Préparer un spot
radiophonique sur
le thème (diffusion
sur onde régionale)
-Utilisation des
photos et des
diapositives pour
visualiser quelques
cas (pour le public
cible).
-Echantillons du
matériel utilisé
dans l’élevage
apicole
-Photos
-Diaporama
(ORMVAO)
-MI
Eleveurs,
Agropasteurs,
Transhumants
Z1, Z2, Z3
-CBTHA
-MI
-ONG
-Service
élevage
(ORMVAO)
Transhumants
et éleveurs
ainsi que leurs
femmes
Z1, Z2, Z3
Démonstration et
simulation de
quelques
techniques.
Elaboration d’une
cassette audio sur
le thème en
berbère
CBTHA,
Ministère de
la santé,
ONG,
MI
Transhumants
et leurs
femmes,
agro-pasteurs
et leurs
femmes,
chefs
coutumiers
Z1, Z2 et
Z3
-Elaborer des
illustrations et des
figurines (pour le
public cible)
-Manuel en arabe
(pour les
animateurs/trices)
-spots
radiophonique en
CBTHA,
MEN,
ONG,
MI,
ORMVAO
Surcharge
démographique
chez les
transhumants
Méconnaissance en
matière de
planification familiale
-Sensibiliser les
différents publicscibles aux méthodes
de planification
familiale.
-former les
transhumants aux
différentes
techniques de
planification familiale
réduire la surcharge
démographique.
agents d’autorité (mquadems) et également par les fkihs lors des
prières de vendredi en se basant sur des versets coraniques et
des hadiths.
Ces actions dureront le temps du projet.
Pour amener les transhumants à pratiquer la planification
familiale, il faut procéder tout d’abord par des actions de
sensibilisation (pour leur faire changer les attitudes sur le sujet).
Dans ce sens, trois types de communication seront utilisées : la
communication interpersonnelle, la communication en petits
groupes ainsi que la communication de masse. Pour cela des
supports visuels et audio-visuels seront utilisés. La vidéo pourra
être exploitée et utilisée dans des lieux électrifiés. C’est le cas
de la zone Z3.la diffusion du message pourra être effectuée par
des animateurs/trices bien formés(es) dans ce domaine. Les fkihs
peuvent inciter les gens lors des prières de vendredi sur le sujet
en se basant sur des versets coraniques et des hadits.
La deuxième étape consistera à former pendant la durée de la
campagne de 100 personnes relais, hommes et femmes, sur les
différentes méthodes et techniques de planification familiale.
Dans ce sens, des supports didactiques tels que (cassettes vidéo,
audio, maquettes et prototypes, échantillons des moyens
contraceptives, etc…) seront utilisés par les animateurs/trices.
74
berbère
Transhumants
et leurs
femmes,
agropasteurs
et leurs
femmes,
chefs
coutumiers et
leurs femmes
Z1, Z2 et
Z3
-Elaboration des
figurines, des
illustrations et des
échantillons de
quelques supports
à utiliser dans
l’action.
-Elaboration d’un
manuel scriptovisuel résumant les
différentes
techniques de
planification
familiale.
-Elaboration de
supports vidéo et
audio sous forme
de sketchs en
berbère sur la
planification
familiale
-diffusion des
spots
radiophoniques en
berbère pour
inciter et
sensibiliser la
population sur
l’intérêt du thème
CBTHA,
Ministère de
la santé,
ONG,
MI,
Associations
feminines
ORMVAO
Tableau 14 : Calendrier et besoins de la compagne
Problème posé Principaux
actions à
mener
Destruction de la
flore et de la
faune
-Actions de
sensibilisation a
u niveau local.
- Actions de
formation au
niveau provincial
Calendrier d’exécution
(de 2003-2005)
-Premier semestre 2003 : Elaboration et conception des supports
didactiques ; prises de contacts avec les partenaires et le public cible ;
diffusion des messages selon un calendrier mensuel .
-la sensibilisation de la population cible par différents moyens de
communication (de 2003 à 2005)
-organisation du premier séminaire avec le CTP (février 2003) ;
-formation (de 3 jours) du premier groupe (20 agents appartenant à
différentes institutions) en mars 2003 ; le deuxième groupe en septembre
2003, le troisième groupe en mars 2004 ; le quatrième groupe en
septembre 2004 et le cinquième groupe en février 2005.
Formation (de 4 jours) du premier groupe de 20 guides touristiques à
l’école d’azilal (mai 2003) ; du deuxième groupe (en octobre 2003) ; et du
troisième groupe en juin 2004
Besoins en
ressources
humaines
Besoins en
ressources
matérielles
-matériel de
communication
audio-visuel ;
-prévoir les salles
et les lieux de
réalisation des
actions ;
-matériel
consommable
Animateurs/trices
-Supports scriptode l’UP, l’ORMVAO visuels sur le
thème,
-agents de
-Cassette vidéo
différentes
institutions
sur le thème
-agents d’autorité -prévoir les lieux
de formation et
d’organisation de
séminaires
-matériel
consommable
-moyens de
déplacement
-Agents
d’autorité,
Animateurs/trices
de (UP, ORMVAO,
ONG)
-Instituteurs
-Fkihs
-Chefs coutumiers
Budget nécessaire
pour l’action
A calculer pour chaque
activité:
-frais de conception,
d’élaboration et d’édition des
supports et moyens
didactiques ;
-frais des déplacements ;
-frais d’animation ;
-frais administratives
(téléphone, fax,
photocopies..) ;
-frais de fournitures
consommables (papier, stylos,
enveloppes,..) ;
-frais de prise en charge des
participants (s’il y ‘en a) ;
-frais divers.
A calculer pour chaque
activité:
75
-frais de conception,
d’élaboration et d’édition des
supports et moyens
didactiques ;
-frais des déplacements ;
-frais d’animation ;
-frais administratives
(télé h
f
Sensibilisation
au niveau
national et
intégration des
questions de
biodiversité
dans le débat
politique
-Compagnes médiatiques (radio, TV, journaux) durant la campagne.
-Organisation d’atelier chaque semestre (à partir de 2003 jusqu’au 2005)
avec les différents acteurs.
-Créer et diffuser un bulletin d’échange d’information sur la
biodiversité (mensuel, à partir du deuxième trimestre 2003).
-organisation du premier atelier à l’échelle nationale en novembre 2003. le
deuxième sera organisé en mars 2004.
-représentants
des différentes
institutions
impliquées dans le
projet (MEN,
MADREF,..) ;
-animateurs/trices
de l’UP,
ORMVAO..
-concepteurs
réalisateurs des
supports
didactiques
-agents d’autorité
-supports audioscripto-visuels,
-prévoir les locaux
pour l’organisation
des deux ateliers
-matériel
consommable
-moyens de
déplacement
Formation des
bergers et leurs
femmes ainsi
que les écoliers
sur les
techniques de
protection de la
biodiversité.
Organisation d’une première session de formation (2 jours) au profit de 20
bergers (mars 2003) ; le groupe 2 en septembre 2003, le groupe 3 en mars
2004, le groupe 4 en septembre 2004 et le groupe 5 en mars 2005.
De même, la formation (2 jours) sera dispensée pour le premier groupe de
20 femmes en février 2003, le deuxième groupe en septembre 2003, le
troisième groupe en mars 2004, le quatrième groupe en septembre 2004 et
le dernier groupe en février 2005.
Quant aux écoliers, des séances de formation sur le sujet seront incluses
dans leurs programmes scolaires et cela à partir du deuxième semestre
2003 jusqu’à la fin de la campagne.
Organisation de la première visite à d’autres sites pour un groupe de 10
bergers (mai 2002), pour le deuxième groupe (mai 2003) et le troisième
groupe (mai 2004).
Organisation de visites sur le terrain au profit de 60 écoliers pour la durée
de trois années. Pour le premier groupe de 20 écoliers la visite sera
organisée en mars 2003, le deuxième groupe en mars 2004 et le troisième
groupe sera organisée en mars 2005.
-animateurs/trices
de l’UP,
l’ORMVAO, du
MEN
-concepteurs de
support
didactiques
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
-supports scriptoaudio-visuels ;
-les locaux ou se
dérouleront les
formations ;
-matériel
consommable
-moyens de
déplacement
Animateurs/trices
UP, ORMVAO,
MEN
-concepteurs de
supports
didactiques
-agents d’autorité
-supports scriptoaudio-visuels ;
-les locaux ou se
dérouleront les
formations ;
-les lieux objet de
visites par les
écoliers
-matériel
consommable
-moyens de
déplacement
Actions
d’échanges et
de visites
76
Problème de
gestion des
propriétés
communes
Sensibilisation
et formation en
matière du
respect des lois
sur la
conservation de
la biodiversité
Organisation des actions de sensibilisation au profit de chefs locaux et
d’agents intervenants dans la zone du projet. Ces actions commenceront dès
le début du premier trimestre 2003, et cela durant le premier semestre
2003. Ensuite, la deuxième phase consistera à former 60 personnes d’entre
eux sur le respect des lois sur la conservation de la biodiversité. La
formation (2 jours) du premier groupe (20 personnes) pourra être réalisée
en avril 2003, le deuxième groupe en octobre 2003 et le troisième groupe
en mars 2004.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO,
DREF,..
-animateur juriste
(si nécessaire)
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
Sensibilisation
et formation en
matière de
création des
associations et
des
organisations
pastorales
Compagne de sensibilisation commencera dès le mois de mai 2003 et cela
pour toute la période de la campagne.
Concernant la formation de 60 transhumants, le premier groupe (20
personnes) suivra la formation (2 jours) à partir du mois de juin 2003, le
second groupe en février 2004 et le troisième groupe en septembre 2004.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO,
ODECO
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
Formation et
démonstration à
l’utilisation
durable et à la
gestion des
propriétés
communes
100 transhumants bénéficieront de la formation dans ce cadre. Le premier
groupe de 20 personnes suivra la formation (4 jours) dès le mois de mars
2003, le second groupe le suivra en octobre 2003, le troisième groupe en
février 2004, le quatrième groupe à partir de septembre 2004 et le
cinquième groupe en mois de mars 2005. Dans le cadre de chaque
formation, une journée sera consacrée à la démonstration de l’utilisation
durable et à la gestion des propriétés communes.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
Organisation
d’ateliers
Organisation de 2 ateliers avec les institutions locales et le public cible
pour élaborer les règlements internes et les statuts des nouvelles
organisations. Le premier sera organisé en mai 2003, le second en fevrier
2004.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO,
ODECO
-agents d’autorité
77
-supports scriptoaudio-visuels ;
-les locaux ou se
dérouleront les
formations ;
-matériel
consommable
-moyens de
déplacement
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances de
formation
-moyens de
déplacement
-fourniture
consommable
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances de
formation
-moyens de
déplacement
-fournitures
consommable
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
deux ateliers
-moyens de
déplacement
-fournitures
consommables
Anarchie dans la
pratique de la
transhumance
Sensibiliser les
transhumants et
les former sur
les bonnes
pratiques de la
transhumance
Les actions de sensibilisation doivent être d’une façon permanente pour
toute la durée de la campagne.
De même, deux ateliers seront organisés sur le thème de « les gens
peuvent s’établir, le bétail doit se déplacer ». Le premier à programmer en
juin 2003 et le second en mars 2004.
Quant aux actions de formation (2 jours), le premier groupe de 20
transhumants en bénéficiera dès le mois d’avril 2003, le second groupe au
mois de novembre 2003 et le troisième au mois d’avril 2004.
Animateurs/trices
UP, ORMVAO
Agents d’autorité
Chefs coutumiers
non performance
de la race du
troupeau actuel
Formation des
transhumants et
les éleveurs à
l’amélioration
génétique de
leurs troupeaux
Les actions de sensibilisation doivent être d’une façon permanente pour
toute la durée de la campagne.
Quant à la formation (2j), le premier groupe (20 personnes) en bénéficiera
à partir du mois d’avril 2003, le deuxième groupe en septembre 2003 et le
troisième groupe au mois d’avril 2004.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO,
Direction d’élevage
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
Méconnaissance
en santé animale
Journées
d’initiation des
transhumants à
la santé animale
60 transhumants bénéficieront de ces journées d’initiation sur la santé
animale. La campagne de sensibilisation sur ce thème débutera en février
2003 et qui sera suivi de l’initiation du premier groupe (20 transhumants)
dans le domaine de la santé animale et cela à partir du mois de mars 2003,
le second groupe sera initié le mois de novembre 2003 et le troisième au
mois février 2004.
-animateurs/trices
UP, ORMVAO,
Direction d’élevage
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
Réduction de
l’activité
d’élevage apicole
Initier les
éleveurs et les
agro-pasteurs
aux techniques
modernes de
l’élevage apicole
La première session d’initiation pourra être programmée en janvier 2003, la
deuxième en octobre 2003 et la troisième en septembre 2004
-animateurs/trices
ORMVAO,
Direction d’élevage
-agents d’autorité
-chefs coutumiers
78
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
deux ateliers, et
les séances de
formation
-moyens de
déplacement
-fournitures
consommables
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances de
formation
-moyens de
déplacement
-fournitures
consommables
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances d’initiation
-moyens de
déplacement
-fournitures
consommables
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances d’initiation
-moyens de
communication
-moyens
consommables
Problème
d’application des
premiers soins
Ateliers
d’initiations des
transhumants et
leurs femmes
aux pratiques
des premiers
soins
Des journées d’initiations seront organisées au profit de 40 transhumants
et leurs femmes en matière des techniques d’application des premiers soins.
Dans ce sens, deux ateliers d’initiation (2 jours) sur ces techniques vont
être organisées. Le premier groupe (20 personnes) suivra une initiation sur
ce sujet et cela au mois de novembre 2003 et le second à partir du mois de
septembre 2004
Animateurs/trices
du M.santé, ONG,
Agents d’autorité
Chefs coutumiers
Taux
d’analphabétisme
élevé
Initier les
différents
publics- cibles à
lire, à écrire et
à calculer
Ces actions seront programmées pour toute la campagne. Un nombre de 200
personnes relais hommes et femmes en bénéficieront .
Surcharge
démographique
chez les
transhumants
Sensibiliser les
différents
publics-cibles
aux méthodes
de planification
familiale,
-former les
transhumants
aux différentes
techniques de
planification
familiale réduire
la surcharge
démographique.
Pour changer les attitudes de la population vis-à vis de la planification
familiale, il faut mener plusieurs actions de sensibilisation dans ce sens. De
ce fait, la sensibilisation devra être maintenu durant la campagne. Ensuite
un nombre de 100 personnes relais devraient être former (2 jours) dans ce
sens. La formation du premier groupe (20 personnes) débutera en janvier
2003, le deuxième groupe en mars 2003, le troisième en septembre 2003,
le quatrième en février 2004 et enfin, le cinquième groupe en juin 2004.
Animateurs/trices
ORMVAO, MEN,
ONG
Agents d’autorité
Chefs coutumiers
fkihs
Animateurs/trices
ORMVAO, ONG,
M. santé
Agents d’autorité
Chefs coutumiers
Fkihs
79
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances d’initiation
-moyens de
déplacement
matériel
consommable
-supports
didactiques
-moyens de
déplacement
-supports
didactiques
-locaux ou se
dérouleront les
séances de
formation
-moyens de
déplacement
Tableau 15 : Exemple de compagne à mener dans le cadre du projet
(Cas du problème de destruction de la flore et de la faune)
Objectif général : Agir sur les Connaissances, les Attitudes et les Pratiques du public cible en matière de conservation de la flore et de la faune.
Causes
du problème
Sousobjectifs à
réaliser
pour y
remédier
Sensibiliser
Manque de
sensibilisation le public
cible sur la
au niveau
ocal chez les préservatio
n de la
bergers, les
transhumants, flore et de
es femmes et la faune
es écoliers
sur la
préservation
de la flore et
de la faune.
Type(s) de
capacité(s) à
développer
chez le public
cible
-Transmettre
des
connaissances
pour le public
cible.
-Agir sur les
attitudes du
public cible
vis-à-vis de
la
préservation
de la flore et
de la faune.
Public cible
Zone(s)
concernée
(s)
Supports de
communication
Partenaires
à faire
impliquer
Transhumants
et leurs
femmes
-bergers
-écoliers
-mquadams
-fkihs
Z1, Z2, Z3
-Moyens de
communication
de masse
(radio, TV,
cassette
audio..) nota
mment pour
les personnes
analphabètes;
-Manuel
pastoral pour
les
instituteurs
et les
écoliers.
-UP
-ORMVAO
-MI
-MEN
-ONG
80
Scénario de réalisation
Calendrier d’exécution
(de 2003-2005)
A ce niveau, il s’agit de mener des actions de sensibilisation
au niveau local. La diffusion des messages sera faite par des
supports de communication de masse tels que la radio, la
cassette audio et les dépliants. Ces derniers pourront être
distribués dans les écoles pour conscientiser les écoliers sur le
rôle de la faune et la flore dans l’équilibre de l’éco-système.
Les instituteurs peuvent jouer un rôle important dans ce sens.
L’élaboration des différents supports devra impliquer des
spécialistes matières et des spécialistes en conception
médiatique. Cette étape devra être préparée soigneusement
en tenant compte de l’hétérogénéité du groupe cible (niveau
d’alphabétisation, langue locale, cadre de référence…). En
outre, avant la diffusion et l’utilisation des supports de
communication conçus, il faut les faire valider auprès de
quelques personnes appartenant au public cible.
Concernant les transhumants, ils peuvent être sensibilisés
individuellement ou en petits groupes soit au souk, soit dans
les mosquées. A ce niveau, en plus des mqadems, les fkihs
peuvent jouer un rôle important dans ce type d’actions en se
referant à des versets du coran lors de la prière du vendredi.
Les messages de sensibilisation peuvent être diffusés en
berbère par le biais des hauts parleurs des mosquées .
Les ONG telles que la NEF et Tichka peuvent jouer un rôle
important dans la sensibilisation des femmes des transhumants
à la préservation de la flore. Comme elles peuvent sensibiliser
les femmes à l’utilisation du four traditionnel amélioré pour
faire face au problème de défrichement.
Quant à la sensibilisation des bergers elle sera faite
également à l’aide des cassettes audio en berbère.
-Premier semestre 2003 :
Elaboration et conception
des supports didactiques ;
prises de contacts avec les
partenaires et le public
cible ;
diffusion
des
messages
selon
un
calendrier mensuel .
-la sensibilisation de la
population cible par
différents moyens de
communication (de 2003 à
2005)
Manque
d’implication
des instances
institutionnell
es au niveau
provincial et
national dans
a
préservation
de la flore et
de la faune.
Sensibiliser
et former
le CTP au
niveau
provincial
en matière
de
conservatio
n de la
flore et de
la faune.
Agir sur les
attitudes et
les
connaissances
du public cible
en matière de
conservation
de la flore et
de la faune
-Agents des
différentes
institutions
intervenants
dans la zone
du projet.
Z1, Z2, Z3
-cassette
audio ;
-cassette
vidéo ;
-manuel
pastoral ;
-photos en
relation avec
le thème.
-MI
-UP
-ORMVAO
-M. santé
-M. TP
-Eaux et
forêt.
Procéder tout d’abord par la sensibilisation des agents de la
CTP au niveau provincial d’intégrer les questions de la
conservation de la biodiversité dans leurs activités de base.
Ses actions seront organisées sous forme de 3 séminaires
pendant la durée de la campagne.
Ensuite, des formations sur le thème peuvent être
programmées au profit de certains agents. A titre indicatif :
-former 100 agents des différentes institutions (ORMVAO,
CR, DREF,…) pour la durée de la campagne.
Des formations sur le thème de conservation de la
biodiversité seront également organisées pendant la durée du
projet au profit de 60 guides touristiques et cela à l’Ecole
d’Azilal.
81
-Organisation du premier
séminaire avec le CTP
(février 2003) ;
-formation (de 3 jours) du
premier groupe (20 agents
appartenant à différentes
institutions) en mars 2003 ;
le deuxième groupe en
septembre 2003, le
troisième groupe en mars
2004 ; le quatrième groupe
en septembre 2004 et le
cinquième groupe en février
2005.
Formation (de 4 jours) du
premier groupe de 20
guides touristiques à
l’école d’azilal (mai 2003) ;
du deuxième groupe (en
octobre 2003) ; et du
troisième groupe en juin
2004
Sensibiliser
les gens au
niveau
national sur
la
conservatio
n de la
biodiversité
.
Agir sur les
connaissances
et les
attitudes des
gens au niveau
national en
matière de
conservation
de la flore et
de la faune.
-Différentes
catégories de
personnes au
niveau
national.
Au niveau
national
Moyens de
communication
de masse
(radio, TV,
journaux)
-MI
-UP
-ORMVAO
-Eaux et
forêt
-M. santé
-M. du
Tourisme
-M. de
Communicati
on et
d’Informati
on
-Parties
politiques
-ONG
-…..
La sensibilisation sera sous forme de campagnes médiatiques
au niveau national sur la question de la conservation de la
biodiversité. Dans ce sens, des messages sur le thème seront
diffusés sur les ondes radiophoniques en arabe et en berbère.
De même, la télévision pourra jouer un rôle important dans la
sensibilisation de la population au niveau national sur la
question de la conservation de la biodiversité. Sans oublier la
sensibilisation à travers des messages dans les journaux
nationaux pour toucher le plus grand nombre de personnes.
Comme autre moyen à mettre en œuvre pour remédier à ce
problème, c’est de créer et diffuser un bulletin d’échange
d’information sur la biodiversité ; et également d’organiser
des ateliers chaque semestre regroupant différents acteurs
oeuvrant dans le domaine afin d’échanger entre eux sur le
domaine.
Toujours concernant ce point, il faut prévoir l’organisation de
2 ateliers nationaux dans lesquels les différents partenaires
nationaux ainsi que les experts internationaux pourront
esquisser et orienter les cadres juridiques d’un code pastoral
national.
82
-Campagnes médiatiques
(radio, TV, journaux)
durant la campagne.
-Organisation d’atelier
chaque semestre (à partir
de 2003 jusqu’au 2005)
avec les différents acteurs.
-Créer et diffuser un
bulletin d’échange
d’information sur la
biodiversité (mensuel, à
partir du deuxième
trimestre 2003).
-organisation du premier
atelier à l’échelle nationale
en novembre 2003. Le
deuxième sera organisé en
mars 2004.
Manque de
formation des
bergers, des
femmes et
des enfants
sur la
préservation
de la flore et
de la faune.
Former des
bergers,
des femmes
et des
enfants sur
les
méthodes
de
conservatio
n de la
flore et de
la faune.
Agir sur les
connaissances
et les
pratiques des
femmes, des
enfants et
des bergers
en matière de
conservation
de la flore et
de la faune.
-bergers -femmes des
transhumants -écoliers
-instituteurs
Z1, Z2, Z3
-cassette
audio sur le
thème ;
-cassette
vidéo sur le
thème ;
-photos sur
les dégâts
causés par la
destruction de
la biodiversité ;
-manuel
pastoral pour
les
instituteurs
et les
écoliers.
-UP
-MI
-ORMVAO
-MEN
-ONG
83
Un programme de formation en matière de la conservation de
la biodiversité pourra être élaboré au profit de :
-100 bergers (20 bergers X 5 sessions de formation);
-100 femmes (20 femmes X 5 sessions de formation);
-la formation des écoliers dans ce sens pourra être faite sous
forme de messages que les instituteurs peuvent inclure dans le
programme scolaire. Par exemple, ils peuvent donner aux
écoliers des travaux en relation avec la conservation de la
biodiversité, et des exposés peuvent être organisés à leur
profit dans ce sens ( avec un rythme d’un exposé/trimestre,
présenté par l’instituteur ou une autre personne ressource
pendant la durée de la campagne).
Organisation d’une première
session de formation (2
jours) au profit de 20
bergers (mars 2003) ; le
groupe 2 en septembre
2003, le groupe 3 en mars
2004, le groupe 4 en
septembre 2004 et le
groupe 5 en mars 2005.
De même, la formation (2
jours) sera dispensée pour
le premier groupe de 20
femmes en février 2003, le
deuxième groupe en
septembre 2003, le
troisième groupe en mars
2004, le quatrième groupe
en septembre 2004 et le
dernier groupe en février
2005.
Quant aux écoliers, des
séances de formation sur le
sujet seront incluses dans
leurs programmes scolaires
et cela à partir du
deuxième semestre 2003
jusqu’à la fin de la
campagne.
Echanger
des visites
sur le
terrain
Agir sur les
-bergers
connaissances, -écoliers
les attitudes
et les
pratiques du
public cible.
Z1, Z2, Z3
-photos sur le
thème ;
-manuel
illustré pour
les écoliers.
-MI
-ORMVAO
-UP
-MEN
-Eaux et
forêt.
Pour permettre aux bergers de s’inspirer d’autres expériences
en matière de conservation de la biodiversité, des échanges
et des visites seront programmées. Par exemple organiser une
visite d’échange de 30 bergers avec ceux d’autres régions du
Maroc (à raison de 3 visites X 10 bergers).
En outre, des visites sur le terrain concernant la conservation
de la biodiversité peuvent être organisées au profit des
écoliers. Par exemple, prévoir une visite de 20 écoliers par
année durant trois années (soit un total de 60 écoliers qui
vont en bénéficier)
Ignorance des
ois relatives
à la
conservation
de la
biodiversité
Sensibiliser
la
population
et
formation
en matière
du respect
des lois sur
la
conservatio
n de la
biodiversité
Développer
des
connaissances
chez le public
cible.
-Chefs locaux
-agents
intervenants
dans la zone
du projet.
Z1, Z2, Z3
-cassette
audio -dépliants
pour les
personnes
alphabétisées.
-MI
-ORMVAO
-UP
Organiser tout d’abord des séances de sensibilisation au
profit des chefs locaux et agents intervenants dans la zone
du projet en matière du respect des lois relatives à la
protection de la biodiversité. Pour cela certains supports de
communication seront élaborés et diffusés. Il s’agit
notamment des cassettes audio et des dépliants. Ces supports
engloberont les textes des lois relatives à la protection de la
biodiversité.
Après cette phase de motivation vient ensuite la phase
d’acquisition des lois par la formation. A la fin de du projet,
60 chefs locaux et agents intervenants dans le projet en
bénéficieront. Il s’agira spécialement de les former sur les
lois liées à la conservation de la biodiversité.
84
Organisation de la première
visite à d’autres sites pour
un groupe de 10 bergers
(mai 2002), pour le
deuxième groupe (mai 2003)
et le troisième groupe (mai
2004).
Organisation de visites sur
le terrain au profit de 60
écoliers pour la durée de
trois années. Pour le
premier groupe de 20
écoliers la visite sera
organisée en mars 2003, le
deuxième groupe en mars
2004 et le troisième groupe
sera organisée en mars
2005.
Organisation des actions de
sensibilisation au profit de
chefs locaux et d’agents
intervenants dans la zone
du projet. Ces actions
commenceront dès le début
du premier trimestre 2003,
et cela durant le premier
semestre 2003. Ensuite, la
deuxième phase consistera
à former 60 personnes
d’entre eux sur le respect
des lois sur la conservation
de la biodiversité. La
formation (2 jours) du
premier groupe (20
personnes) pourra être
réalisée en avril 2003, le
deuxième groupe en octobre
2003 et le troisième groupe
en mars 2004.
Les commentaires essentiels concernant le canevas méthodologique proposé
sont :
a- Les thèmes qui y sont prévues répondent aux besoins exprimés par la
population de la zone étudiée et sont conformes aux différentes
recommandations mentionnées dans le document de base du projet
CBTHA ;
b- Les objectifs sont arrêtés selon les types de capacités à faire
développer pour le public-cible (acquisition des connaissances,
changement des attitudes et/ou des pratiques) ;
c- Les publics-cibles concernés par la proposition sont diversifiés et de
profils différents. Toutefois, les transhumants constituent le groupecible le plus important par cette proposition ;
d- Les zones concernées pour chaque activité ont été retenues en
fonction des spécificités et des caractéristiques écologiques, sociales…
de chacune d’elles ;
e- Les partenaires à faire impliquer dans la réalisation de chaque activité
ont été choisis selon les rôles directs et/ou indirects que chacun d’eux
pourra y jouer ;
f- Les supports de communication ont été retenus selon les atouts et les
contraintes matérielles, organisationnelles et humaines de chaque zone
concernée par l’activité ;
g- Les dates proposées pour la réalisation des différentes activités dans
le temps ne sont pas définitives. Elles peuvent faire l’objet de
modification et d’adaptation au planning de la réalisation du projet ;
h- Le budget pour la réalisation des différentes activités prévues dans le
canevas méthodologique sera calculé en tenant compte des dépenses et
des charges spécifiques à chacune d’elles.
VI- Analyse de besoins en formation sur la communication
La mise en place de la stratégie de communication proposée exige entre autre
des agents compétents en la matière. Dans ce sens, leur formation est
considérée comme une priorité pour le projet CBTHA. C’est d’ailleurs pour cette
raison qu’une analyse de besoins en formation sur la communication a été menée
auprès de quelques agents impliqués dans le projet.
85
Dans ces sens, un questionnaire (annexe 5) leur a été administré. Trois
catégories de questions leur ont été posées. La première était spécifique à
l’identification des répondants ( nom, ancienneté, lieu de travail,…). La deuxième
catégorie de questions était relative à la formation antérieure sur la
communication dans le cas ou le répondant avait déjà suivi des stages dans ce
sens (thème, lieu, durée, année). Quant à la troisième catégorie des questions,
elle invitait les répondants à classer par ordre de priorité les thèmes sur
lesquels ils veulent suivre des stages.
1- Dépouillement des réponses
Le dépouillement des réponses a permis de relever ce qui suit :
•
Sur les 23 répondants:
- 6 sont de profils ingénieurs ;
- 14 de profils techniciens (5 d’entre eux exercent à l’ORMVAO et
à l’UP, et 9 exercent dans les Communes Rurales) ;
- 3 sont de profils rédacteurs exerçant aux CR.
•
•
La majorité des répondants a plus de 10 ans d’ancienneté ;
9 répondants n’ont pas suivi de stage sur la communication. Quant à
ceux qui l’ont déjà suivi, la plupart d’entre eux l’ont fait il y a plus de 5
ans.
De ce fait, les résultats de l’enquête montre l’hétérogénéité des répondants sur
les plans profil, ancienneté et réalisation de stage en communication. Autrement
dit, le programme à élaborer doit en tenir compte pour toucher les différents
sous-groupes.
2- Classement des thèmes par ordre de priorité
A ce niveau, les répondants étaient amenés à classer par ordre de priorité les
huit (8) thèmes qui leur ont été proposés. Les résultats de leur classement
(annexe 7) permettent de constater qu’un répondant a classé tous les thèmes en
priorité (1). D’autres ont classé uniquement quelques thèmes. Enfin pour le reste
ils ont classé les 8 thèmes par ordre de priorité.
L’analyse des réponses données par les 23 cadres et agents a permis de classer
les thèmes par ordre de priorité. Ce classement a été effectué en fonction du
nombre de répondants pour chaque thème.
86
Tableau 16 : Classement des thèmes de formation par ordre de priorité
Ordre de
classement
Thème
1
2
3
4
5
6
7
8
9
Thème 1
Thème 4 Thème 2 Thème 3 Thème 7 Thème 5 Thème 6 Thème 8 Thème 9 Intitulé du thème
Initiation aux techniques de négociation
Techniques d’animation de groupe et de gestion des conflits
Elaboration et conception des messages de communication
Utilisation des supports audio-scripto-visuels
Analyse transactionnelle et psychologie des adultes
Pédagogie et communication : comment réussir sa communication ?
Communication Interne et externe
Préparation, mise en œuvre et évaluation des compagnes de sensibilisation
Autres thèmes : Informatiques, management,
La lecture du tableau ci-dessus permet de constater que les répondants désirent
en premier lieu s’initier aux techniques de communication et d’animation de
groupe. Autrement dit, ils veulent tout d’abord développer des connaissances et
des pratiques sur les fondements de la communication. Ce tableau permet
également de constater que ceux qui veulent se former en informatique et en
management sont insignifiants, c’est ce qui explique leur classement en dernière
position.
Il reste donc à proposer un programme de formation pour les thèmes jugés
prioritaires pour les répondants. Seulement, ce programme se limitera aux cinq
(5) premiers thèmes étant donné que les autres sont considérés non prioritaires.
3- Programme de formation en communication
Le programme de formation se limitera donc aux cinq (5) premiers
thèmes considérés comme prioritaires. Il englobera les grandes lignes des
contenus pour chaque thème (voir tableau 16). Quant à la durée de chaque
session de formation, elle sera de 4 jours. Enfin concernant les dates de
leur réalisation, elles doivent se réaliser durant l’année 2003 et cela afin
qu’ils soient prêt pour la mise en application de la stratégie de communication.
87
Tableau 17 : Les grandes lignes du programme de formation en communication
pour les agents impliqués dans le projet CBTHA
Thème de
formation
Objectifs généraux
Grande lignes du contenue
Initiation aux
techniques de
négociation
-définir la notion de négociation et les concepts
associés ;
-étudier le rôle de la communication dans la
négociation -faire le lien entre la psychologie et la
négociation avec les adultes
-comparer entre les différents styles et
méthodes de négociation
-étudier les principes de base pour la réussite
de la négociation
-étudier des cas de négociation
-réaliser des simulations pratiques de
négociation des contrats.
-définition de la notion « négociation » et les
concepts associés ;
-identification des différentes composantes
intervenants dans le processus de
communication ;
-étude des liens entre la communication et la
négociation ;
-étude des liens entre la psychologie et la
négociation avec les adultes ;
-identification des différentes méthodes et
styles de négociation ;
-études des principes de base de la réussite de
la négociation
-étude des cas de négociation avec les adultes ;
-exercices pratiques et simulation sur la
négociation des contrats.
Techniques
d’animation de
groupe et de
gestion des
conflits
-définir les concepts de groupe et de conflit
-identifier les différents types de groupe
-étudier l’évolution du système-groupe
-faire le lien entre l’animation des groupes et la
gestion des conflits chez les adultes
-analyser la relation de gestion des conflits avec
la psychologie des adultes
-étudier les différentes méthodes de gestion et
d’animation de groupe
-réaliser des simulations pratiques d’animation
de groupe et de gestion des conflits.
-définition de la notion « groupe » et celle des
« conflits » ;
-organisation intérieure des groupes ;
-dynamique des groupes ;
-étape d’évolution du système-groupe ;
-lien entre l’animation de groupe et la gestion
des conflits chez les adultes ;
-analyse de relation de gestion des conflits avec
la psychologie des adultes ;
-analyse des différents styles d’animateurs ;
-rôle de l’animateur dans la gestion d’un groupe ;
-caractéristiques d’un bon animateurs de
groupe ;
-exercices d’animation de groupe et de gestion
des conflits (simulation avec autoscopie).
Elaboration et
conception des
messages de
communication
-définir le concept « message » et les concepts
associés ;
-étudier la place du message dans la
communication ;
-distinguer entre les différents types de
message ;
-connaître les caractéristiques d’un bon
message ;
-étudier les différentes étapes d’élaboration
des messages de communication ;
-faire une analyse critique de quelques messages
de communication utilisés dans la vulgarisation ;
-réaliser des exercices d’élaboration des
messages de communication
-définir le concept « audio-visuel » ;
-étudier les étapes d’évolution de l’audio-visuel ;
-définition du concept « message » et les
concepts associés ;
-place du message dans la communication ;
-différents types de message ;
-caractéristiques d’un bon message ;
-étapes d’élaboration des messages de
communication ;
-analyse critique de quelques messages de
communication utilisés dans la vulgarisation ;
-exercices d’élaboration des messages de
communication.
Utilisation des
supports audio-
88
-définition du concept « audio-visuel » ;
-étapes d’évolution de l’audio-visuel ;
Nomb
de
jour
4 jour
scripto-visuels
Analyse
transactionnelle et
psychologie des
adultes
-distinguer entre les différents langages de
base de l’audio-visuel ;
-comparer entre quelques supports audioscripto-visuels ;
-connaître les techniques d’utilisation de
quelques supports audio-visuels ;
-réaliser des exercices pratiques sur l’utilisation
de quelques supports audio-scripto-visuels.
-définir le concept de l’analyse transactionnelle
(AT) ;
-faire le lien entre l’AT et la psychologie des
adultes ;
-étudier les origines de l’AT ;
-étudier la théorie et la méthode de l’AT ;
-distinguer entre les différents types de
transaction en AT ;
-connaître le champs d’application de l’AT ;
-étudier la positions de vie en AT ;
-jeux et application de l’AT
VII-
-langages de base ;
-comparaison entre quelques supports audioscripto-visuels ;
-techniques d’utilisation de quelques supports
audio-visuels ;
-exercices pratiques sur l’utilisation de quelques
supports audio-scripto-visuels.
-définition de l’analyse transactionnelle (AT) ;
-faire le lien entre l’AT et la psychologie des
adultes ;
-étudier les origines de l’AT ;
-théorie et méthode de l’AT ;
-types de transaction en AT ;
-champs d’application de l’AT ;
-Positions de vie en AT ;
-jeux et application de l’AT
Conclusions générales :
Comme conclusions générales pour cette étude, il est a noter que :
•
•
•
les partenaires utilisent différentes approches de communication sur le
terrain mais avec des degrés variés. De même, les enquêtes ont permis
de soulever des défaillances au niveau de l’utilisation de certaines
d’entre elles. Il s’agit notamment de l’inadaptation de certains supports
didactiques au public cible, et des difficultés liées à leurs exploitations
pédagogiques par les animateurs/trices qui n’ont pas reçu de formation
appropriée dans ce sens ;
les relations entre les différents partenaires impliqués dans le projet
devraient normalement être plus développées et plus consolidées pour
améliorer les services offerts à la population sur le terrain. Car c’est à
travers les échanges d’information et les concertations que les
objectifs du projet pourront être réalisés. Sans cela, il y aura des
pertes d’énergies et de moyens ainsi que des redondances dans les
messages à communiquer à la population ce qui risque de les
discréditer ;
les échanges d’information et de communication entre le projet
CBTHA et les partenaires impliqués dans le projet devraient être plus
développés. En effet, quoique l’UP les fait impliquer dans certaines
actions, ils espèrent que le partenariat soit plus élargie à des actions
en commun sur le terrain ;
89
•
L’étude sur le terrain a permis également de dégager plusieurs
problèmes en relation avec la dégradation de la communication au
niveau de la zone du projet. Il s’agit notamment des problèmes
d’analphabétisme, de manque d’équipement en moyens de
communication, absence d’organisation professionnelle et d’association,
etc… De ce fait, la stratégie de communication à mettre en place
devra prendre en considération ces éléments et les investir dans le
but de l’amélioration de la communication au niveau de chaque zone .
Parmi les résultats à retenir à travers l’étude sur le terrain, il y a tout
particulièrement :
•
•
•
•
•
•
•
l’existence de très peu d’infrastructure liée à la
communication (Z1 et Z2): difficulté d’accès, pas d’électricité,
pas de couverture du réseau téléphonique, absence ou
insuffisance de structures favorisant la communication entre la
population telles que les dispensaires, les souks, les annexes des
CR, etc..
le rôle important joué par les chauffeurs de « transit » ainsi que
les mqadems pour la diffusion de l’information aux niveaux des
douars ;
les grands rôles des mosquées et des souks dans l’échange de
l’information ;
la prière d’ El Asr comme moment préféré pour la diffusion des
messages (sauf pour la zone Z2)
la persistance du mode de communication orale directe entre la
population ;
le rôle important joué par les chefs coutumiers dans la résolution
de certains problèmes et conflits notamment d’ordre
professionnels ;
les mauvaises attitudes des transhumants vis-à-vis de la
conservation de la faune .
Concernant l’étude des stratégies de communication chez les transhumants, il
s’est avéré que leur utilisation des moyens d’information dépend de plusieurs
facteurs, notamment des infrastructures de communication disponibles et
également de la nature de l’activité qu’ils exercent, à savoir la transhumance. En
effet, à partir de ces deux critères, les moyens que pourront utiliser les
transhumants pour s’informer restent très limités ; cela est dû au manque
d’infrastructures de communication tels que la couverture du réseau
téléphonique et également dû à la nature de l’activité exercée, où les
90
transhumants sont souvent en déplacement. Les moyens utilisés par conséquent
par les transhumants se limitent surtout à l’oral lorsqu’ils veulent s’informer sur
leur profession ou sur leur famille. Par contre, concernant l’information d’ordre
national et international, la plupart des transhumants ont des postes radio ce qui
leur permet d’écouter différentes émissions en langue berbère
Comme autres problèmes qui influencent directement ou indirectement la
communication entre les transhumants, ils sont dus surtout:
-
à l’exploitation des Agdals par d’autres transhumants avant les
dates de leurs ouvertures.
- à la concurrence entre les transhumants pour occuper les meilleurs
parcours une fois les Agdals sont ouverts (Z1, Z2 et Z3);
- à l’exploitation des points d’eau situés dans des ex-parcours (Z2);
- à l’occupation des abris par des transhumants étrangers (Z1, Z3) ;
- au déracinement par les femmes et les bergers de certains arbustes
et des plantes médicinales (surtout au niveau de la zone Z1).
Enfin, concernant l’analyse de besoin en formation des agents impliqués dans le
projet, les résultats ont montré le choix en priorité des thèmes liés à l’initiation
aux techniques de négociation et d’animation de groupe et de gestion de conflits.
VIII- Recommandations majeures:
Au terme de cette consultation, il serait important de formuler les
recommandations majeures favorisant la communication entre le projet et ses
partenaires au niveau national et international, ainsi qu’avec la population
relevant de sa zone d’action. En fait, ces recommandations seront élaborées
suites aux différents résultats recueillis lors des enquêtes menées dans le cadre
de la consultation.
1- Recommandations pour améliorer la communication entre
projet et ses partenaires nationaux et internationaux
le
Comme recommandations à proposer pour améliorer la communication entre le
projet et ses partenaires nationaux et internationaux, il faut que l’UP développe
une stratégie de communication basée sur une approche participative. Dans ce
sens, elle doit faire impliquer les partenaires potentiels dans les différentes
phases de réalisation des actions à mener. Autrement dit, l’UP doit concerter à
temps ses partenaires et doit les informer sur la nature des actions à mener.
Comme modalités à mettre en place par le projet pour améliorer ses échanges
avec ses partenaires, par exemple l’UP doit préparer des dossiers pour chaque
91
activité à mener et qui seront communiqués aux partenaires d’une façon formelle
par voie administrative. Ces dossiers doivent contenir différents supports
scriptovisuels précisant les objectifs de l ‘action à mener, les moyens à mettre
en œuvre, les partenaires impliqués, la durée de l’action, etc…. Ils pourront
constituer des plates-formes de discussions et d’échanges entre eux sur le sujet
en question.
Comme autre moyen de communication que l’UP pourra utiliser c’est celui basé sur
l’organisation de journées et d’ ateliers d’information aux profits des partenaires
et d’autres personnes ressources. Ces manifestations constitueront en fait des
occasions d’échange et de communication directe. Les feed-back pourront être
exprimés sur le champs, ce qui pourra aider à la prise de décision rapidement.
De même, l’UP doit éditer un bulletin qui constituera le relais entre le projet et
ses partenaires nationaux et internationaux. Dans ce sens, il faut prévoir la mise
en place d’une cellule chargée des relations publiques et de la communication
externe (stratégie, élaboration des contenus des dossiers et du bulletin, suivi
des contacts…). Toujours dans le cadre d’amélioration de la communication avec
ses partenaires, le projet pourra créer un portail sur Internet afin de permettre
aux partenaires nationaux et également internationaux de s’informer
continuellement et d’échanger et de communiquer à distance par courrier
électronique les messages et les fichiers nécessaires pour une activité donnée.
En dernier lieu, il faut que le projet prévoie des formations continues pour ses
agents afin de réaliser leurs tâche efficacement en matière de communication
externe (techniques de communication et d’animation de réunions et de débats,
techniques d’élaboration et d’exploitation pédagogique des supports audioscripto-visuels…).
2- Recommandations pour améliorer la communication entre le
projet et la population concernée par le projet
Dans le but d’améliorer ces actions de communication auprès de la population
concernée, le projet doit prendre en compte plusieurs facteurs. Parmi lesquels,
l’UP doit tenir compte des différents problèmes soulevés lors de la réalisation
de l’étude (problèmes : d’infrastructure, humains, matériel, organisationnel,
etc…). Dans cette optique, l’UP pour faire passer ses messages auprès de la
population, doit utiliser surtout la voie directe (communication interpersonnelle
ou en petits groupes).
De même, les démonstrations, les voyages et les visites doivent être utilisées par
le projet pour faciliter la communication avec la population. Les supports audio92
scripto-visuels doivent être également utilisés et cela en fonction des lieux ou se
dérouleront les actions. Par exemple pour certains lieux électrifiés au niveau de
la Zone 3, l’usage de certains supports audio-visuels (vidéo) sera possible. Par
contre dans la Zone 1 ou la majorité des douars ne sont pas électrifiés, l’usage
des supports visuels (photos, échantillons…) est plutôt recommandé. Concernant
la zone 2, où les habitations sont dispersées, le projet doit utiliser la
communication interpersonnelle pour diffuser des messages, ou bien il doit
prévoir des réunions informelles pour information et communication au niveau
des souks, car ils représentent des lieux de communication et d’échange
privilégiés pour la population.
Comme autre lieu important pour échanger les informations et la communication,
il y a la mosquée qui est fréquentée souvent par la population, notamment ceux
de la Z1 et Z3. Pour ce qui est des moments préférés pour que le projet diffuse
ces messages, il y a les prières d’El Asr pour les habitants des Zones 1 et 3, et
les prières de vendredi pour la population des trois zones. En outre, les
manifestations (fêtes, moussems, …) constituent des moments opportuns à
exploiter par le projet pour diffuser des messages.
Concernant les personnes ressources qui pourront constituer des relais entre le
projet et la population, il y a les chefs d’associations et les chefs coutumiers tels
que le Amghars N’targa, N’Agdals,…. Leurs crédibilités contribuera efficacement
à la diffusion de certains messages. Les instituteurs eux aussi peuvent jouer un
rôle de relais pour diffuser des messages de sensibilisation auprès des écoliers.
Les agents d’autorité, quant à eux, malgré que leur rôle est quelquefois contesté,
ils pourront eux aussi contribuer à l’organisation de certaines manifestations
et/ou à la diffusion des messages auprès de la population. Quant aux fkihs et aux
marabouts, les enquêtes ont montré qu’ils ne pourront pas jouer le rôle de relais.
Telles sont les recommandations majeures que le projet doit prendre en
considération pour améliorer la communication avec ses partenaires et avec la
population relevant de sa zone d’action. Toutefois, pour réaliser les différentes
actions de communication, le projet doit également prévoire la formation en
communication des différents agents intervenants dans le cadre du projet et
cela selon les besoins exprimés dans ce sens.
93
Annexes
94
Annexe 1
Programme de l’étude sur le terrain
Date
Lundi
06/O5/02
Site
El Hote
Mardi
07/05/02
Amaskar
Fougani
Mercredi 08/05/02
et Jeudi
09/05/02
Vendredi 10/05/02
Amaskar (Ait
Zekri)
Samedi 11/05/02
Tagmount
Dimanche 12/05/02
Ait audinar
Lundi
13/05/02
Ismikh
Mardi
14/05/02 et
Mercredi 15/05/02
Jeudi
16/05/02 et
Vendredi 17/05/02
Tamzrite
Imi N’Louh
Remarques
-De 9h à 10h : contact avec le caid d’El kalaâ
-Déplacement sur El Hote
-Après midi : Entretien avec la population à El Hote ainsi qu’avec
des personnes ressources.
-Matin : prise de contacts au souk avec des personnes ressources et
quelques populations des sites avoisinantes .
-Après midi : entretiens avec quelques habitants d’Amskar Fougani
ainsi qu’avec des personnes ressources
-Entretiens avec quelques habitants d’Amaskar ainsi qu’avec des
personnes ressources.
Entretiens avec des personnes ressources et quelques habitants du
douar
Matinée : Contacts au souk d’Ait Sedrat jbel avec des personnes
ressources et quelques habitants des douars avoisinants
Après midi : départ pour Ait audinar
- matinée : contact avec le caid
-Après midi : Entretiens à ismakh avec quelques habitants et des
personnes ressources.
-contacts avec des personnes ressources et quelques habitants du
douar.
Assaka Ait Zoli -Matinée : contacts au souk de Toundoute avec des personnes
Kantoula
ressources et quelques habitants du douar
-Entretiens au douar avec quelques habitants du douar.
Repos de l’équipe
Lundi
Azdel (Ait
-Matinée : entretien
20/05/02
Zaghar)
avec le caid et des personnes ressources
-Après midi : entretiens avec quelques habitants du douar
Mardi
Imi
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
21/05/02
N’Tazaghte
habitants.
Mercredi 22/05/02
Ait Ali
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
Oumoussa (Ait habitants .
Ougrour)
Jeudi
Lahouante
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
23/05/02
habitants.
Repos de l’équipe
Lundi 27/05/02
Assaka
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
(Imassine)
habitants .
Mardi 28/05/02
Sidi Flah
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
habitants.
Mercredi 29/05/02
Azaghar
Entretiens au douar avec des personnes ressources et quelques
Nighyal
habitants .
95
Annexe 2
Guide d’entretien pour réaliser le Terme de référence 1
« Analyser quelques actions de communication utilisées par les différents
partenaires auprès de la population cible ».
0- Présentation du projet
1- Identification 2- Missions 3- Activités
4- Public cible : associations, individus, autres partenaires
5- Relation avec les autres partenaires du projet ?
6- Stratégies de communication ?
6.1- qui (structure, individu..)?
6.2- comment (méthodes : interpersonnelle, groupe, masse) ?
6.3- par quoi (canal, moyens…) ?
6.4- conception des messages et des supports (local, national, international) ?
6.3- pour quel effet (agir sur les connaissances, les attitudes et/ou les
pratiques?
7- Problèmes rencontrés : « bruits » de communication (attitude, sémantique,
organisationnelle…) ?
8- Programme futur?
9- Proposition d’amélioration de la communication (avec la population, avec les
autres partenaires) ?
10- Possibilités de coopération avec le projet CBTHA ?
96
Annexe 3
Guide d’entretien pour répondre au Terme de référence 2
« Décrire et analyser les types de communications traditionnelles élaborés
par la population cible en vue de la transmission de l’information et des
savoirs ».
1- Identification du douar (nom, tribu, lignage, caractéristiques géographiques,
écologiques…)?
2- Infrastructures disponibles ?
3- Equipement en moyens de communication (radio, TV, parabole, GSM…) ?
4- Circulation de l’information dans le douar ?
4.1- Quels sont les types d’informations qui arrivent dans le douar ? Quels
sont les plus fréquents (à classer par ordre d’importance)?
4.2- par qui l’information arrive au douar (émetteur)? (ses caractéristiques et
son statut social/administratif) ?
4.3- pour qui en général l’information est destinée (récepteur) ?
4.4- quels sont les moyens et les supports utilisés pour la diffusion de
l’information ?
4.5- lieux de la diffusion de l’information (mosquée, C.R., dispensaire, école,
souk, maison …) ? à classer par ordre d’importance.
4.6- moments préférés pour la diffusion de l’information (fêtes, moussems,
festivités, mariage, baptême, après la prière à la mosquée …) ?
4.7- problèmes qui entravent la bonne circulation de l’information dans le
douar (d’ordre matériel, humain, organisationnel…) ?
4.8- classer ces problèmes des plus importants à ceux les moins importants.
4.9- comment rendre la circulation de l’information dans le douar plus
efficace (communication horizontale)? définir par qui, par quoi, pour qui,
comment, où, quand.
5- Gestion des conflits :
97
5.1- types des conflits (sociaux, paturage, eau, politique …) ?
5.2- comment sont-ils résolus (jmaâ, contact individuel, autorités, …)?
5.3- par qui (chefs coutumiers, cheikh, mkadem, fkih, autres…) ?
5.4- lieux privilégiés pour gérer les conflits (mosquée, C.R., souk…) ?
6- Relations avec son environnement externe :
6.1- types de partenaires ?
6.2- types de relations ?
6.3- Problèmes de communication : types, origines,… ?
7- Comment améliorer la communication
7.1-
entre la population du douar ?
7.2-
entre la population du douar et les partenaires ?
7.3-
entre la population du douar et les responsables du projet ?…
8- Etes-vous au courant de l‘existence du projet CBTHA et ses objectifs ?
Autres projets ? Opinions à ce sujet ?
9- Autres suggestions.
98
Annexe 4
Guide d’entretien pour l’étude des CAP de la population cible sur les
aspects liés à la transhumance
I-
Transhumance :
1- Pratiquez-vous la transhumance ? oui , non
2- comment procédez-vous ?
3- Echangez-vous des informations avec les autres transhumants?
Si oui, sur quels sujets ? par quels moyens vous communiquez entre
vous ?
4- Lors de vos déplacements comment l’information vous arrive-t-elle ?
Personnes ressources ? moyens utilisés ? type d’information ?
5- Voulez-vous rester toujours transhumant (attitude) ? oui, non
justifier
6- Espérez-vous améliorer vos pratiques de transhumance? oui, non
justifier.
7- Quelles sont les informations que vous voulez recevoir au sujet de la
pratique de la transhumance ?
8- Quels sont les problèmes et les conflits liés à la transhumance ?
ordre d’importance ? origine des problèmes ? leur résolution ?
99
Annexe 5
Analyse des besoins en matière de formation en communication du
personnel du projet
-
Nom :
-
Institution d’appartenance :
-
Grade :
-
Ancienneté :
-
Fonction actuelle :
-
Avez-vous suivi des stages sur la communication ?
-
Si oui , sur quoi exactement ? quand ? et ou ? (A remplir le tableau) :
Thème du stage suivi
oui :
Date de
réalisation
non :
Lieux de
réalisation
Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
…….
- Classez par ordre de priorité les thèmes de communication pour lesquels vous
souhaiterez vous perfectionner:
Thème
Ordre de priorité
(en chiffre)
Initiation aux techniques de négociation
Elaboration et conception des messages de communication Utilisation des supports audio-scripto-visuels Techniques d’animation de groupe et de gestion des conflits
Pédagogie et communication : comment réussir sa
communication ? Communication interne et externe Analyse transactionnelle et psychologie des adultes
Préparation, mise en œuvre et évaluation des compagnes de
sensibilisation
Autres thèmes, précisez : …………………………………………………
100
Annexe 6
Identification des répondants pour la formation en communication
Nom
Nadri
Idahmad
Institution
Grade
d’appartenance
M. des Eaux et Ingénieur
Forêts
ORMVAO
ORMVAO
Ingénieur
PNUD
Ingénieur
Ramdane
Hammoudou
ORMVAO
ORMVAO
Ingénieur
Ingénieur
Houcini
ORMVAO
Ingénieur
Benassou
Kanoubi
Ouakach
Technicien
16 ans
Technicienne 10 ans
Technicien
13 ans
Khchouch
Belaïdi
ORMVAO
ORMVAO
CMV
Toundoute
CMV Skoura
ORMVAO
Technicien
Technicien
28 ans
23 ans
Alali
CR
Technicien
3 ans
EL Assri
CR d’Ighil
Noumgoun
CR Ait Sedrat
Essahel
Elghrbia
CR souk
Lakhmis Dades
CR Idolssane
Technicien
3 ans
Technicien
9 ans
Technicien
19 ans
Technicien
22 ans
Technicien
Technicien
3 ans
11 ans
Technicien
10 ans
Technicien
11 ans
Nasserdine
CR Skoura
CR Ait Sedrat
Jbel Eloulia
CR Ait Sedrat
Jbel Soufla
CR Ait Sahele
Charkia
CR Ait Youl
Hajhouj
CR Ghassate
Rédacteur en 36 ans
chef
Rédacteur
10 ans
Bahada
CR Toundoute
Rédacteur
Bathaoui
Karchaou
Ouhdadi
Ezzoubaeiri
Chemsaoui
Boudrifi E.
Boudrifi L.
Azougagh
Ancienneté
1 ans
11 ans
3 ans
11 ans
13 ans
26 ans
101
Fonction
actuelle
Spécialiste en
biodiversité au
projet CBTHA
Agent BVC
Coordinatrice
des activités
féminines
CBTHA
UP /CBTHA
Division
technique au
CBTHA
Responsable
de l’animation
féminine
Technicien
Vulgarisatrice
Directeur du
CMV
Vulgarisateur
Chargé du
bureau de P.A.
Technicien en
génie civil
Bureau
technique
Bureau
technique
Génie civil et
urbanisme
Technicien en
génie civile
Technicien
Service
technique
Service
Technique
Génie civile
Stage en
communication
Non
Oui
Non
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Non
Oui
Oui
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Administration Oui
générale
Administration Non
générale
Gestion CR
Oui
Annexe 7
Classement des thèmes selon les profils des répondants
Profil
Nom
Bathaoui
Nadri
Ingénieur Idahmad
Ramdane
Hammoudou
Houcini
Benassou
Technicien Kanoubi
(ORMVAO) Ouakach
Khchouch
Belaïdi
Alali
EL Assri
Karchaou
Technicien Ouhdadi
(CR)
Ezzoubaeiri
Chemsaoui
Boudrifi E.
Boudrifi L.
Azougagh
Nasserdine
Rédacteur Hajhouj
Bahada
Thème Thème Thème Thème Thème Thème Thème Thème Thème
1
2
3
4
5
6
7
8
9
1
1
1
1
1
1
1
1
2
1
7
3
4
2
1
5
6
8
8
3
7
6
2
5
4
1
2
3
5
1
4
9
8
6
7
5
4
1
2
3
4
5
1
3
2
1
2
4
3
6
4
5
7
8
3
1
2
8
4
2
3
1
5
6
7
1
2
3
4
7
5
6
8
1
3
2
4
5
7
6
8
8
5
2
1
6
7
3
4
6
5
1
2
4
3
7
1
5
8
2
3
7
6
4
4
2
6
1
5
7
8
3
8
4
3
9
2
7
6
5
1
1
2
4
3
5
6
7
8
3
4
6
1
2
7
8
5
4
3
5
1
2
8
6
7
7
5
4
1
8
2
6
3
1
6
4
3
5
7
2
8
9
5
7
6
2
1
4
3
8
Annexe 8
Nombre de répondants pour chaque thème
Ordre de
classement
1
2
3
4
5
6
7
8
9
T1
T2
T3
T4
T5
T6
T7
T8
T9
6
1
1
2
1
2
2
4
1
1
3
5
4
4
1
1
1
0
3
3
2
5
2
4
1
1
0
6
3
3
2
1
1
2
0
1
5
5
1
0
6
1
1
2
0
1
2
1
3
4
1
7
1
0
5
2
3
1
8
0
1
2
0
2
2
3
4
2
0
3
6
0
1
1
2
0
0
0
0
0
1
102