CHEMIN DES DAMES

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CHEMIN DES DAMES
CHEMIN DES DAMES
Nous sommes attendus chez Momo € huit heures pour le caf•. Vite ! Domi vite ! on est presque
en retard! Finalement nous sommes une petite vingtaine € participer pour cette sortie du
26/04/2009 organis•e par notre c•l‚bre Momo, Maurice Bourgeois. Dix du club et huit invit•s,
des amis de Momo et de Brigitte Le marchand se sont joints € nous.
Je constate avec plaisir que nombre de motos veulent en finir avec ce difficile hiver. Un ancien
adh•rent, Alain Raska fait partie de la bande. Il a d•bƒch• son antique Virago et taill• la route.
Il se rendra vite compte dans les virages que ses pneus sont sous gonfl•s. Enlever les toiles
d’araign•es c’est bien, mais gonfler les pneus c’est mieux !
Le temps n’est pas tr‚s agr•able, il ne pleut pas, une bruine disparate remplissant
l’atmosph‚re et baissant la temp•rature nous enveloppe. 13…C c’est limite froid. Nous avons
une motarde dans nos rangs, une amie de Momo, elle conduit une bonne vieille Triumph
Bonneville qui ne perd pas d’huile, bizarre, bizarre, Triumph vous dites?
Apr‚s un trajet dans cette campagne en pleine renaissance de couleurs et de senteurs, nous
arrivons € la premi‚re visite. Momo se transforme en guide pour nous donner quelques
explications sur †La Caverne Du Dragon‡. Pour faire simple, c’est une ancienne carri‚re
souterraine qui fournissait les pierres € bƒtir. Les soldats allemands l’utilis‚rent comme base
pendant la guerre de 1914-1918.
Cette guerre fut une effroyable boucherie. Des tonnes et des tonnes d’obus pilonnaient les
lignes de front. Cette carri‚re •tait donc un tr‚s bon abri naturel. L’endroit a •t• transform• en
mus•e en 1969. Quand on laisse son esprit imaginer ce qu’a subi cette g•n•ration d’hommes,
un profond respect vous gagne.
†La Caverne Du Dragon‡ est situ• sur le CD 18 entre Reims et Soissons, sur une ligne de crˆte.
Au nord, le mus•e est surplomb• d’un •difice (genre caf•t•ria) avec verri‚re juste au-dessus de
l’entr•e de la caverne.
Enfin, Chamouille, ce n’est pas un appel € la pluie mais le nom du village o‰ nous nous arrˆtons
le midi pour nous revitaliser. Momo nous a trouv• un caf• qui nous a cuisin• un repas pour un
prix tr‚s raisonnable. Cette senteur de vieille demeure, la salle et l’attitude de la patronne me
rappelaient le caf• d’Auteuil en Valois.
Bien entendu, nous sommes des gens respectueux et nous avons gard• le s•rieux qui s’impose
au mus•e de la Grande Guerre. Cette pause d•jeuner a d•tendu l’atmosph‚re car il faut savoir
profiter des bons moments.
Nous arrivons au †Fort de Cond•‡ € Chivres Val pr‚s de Soissons. Il fait presque beau. Allez, je
vous bassine d’histoire. Apr‚s la d•faite de 1870 contre la Prusse, la France constate que sa
d•fense fortifi•e date de Vauban. Elle d•cide donc de construire deux lignes de forteresses
pour se prot•ger, aux fronti‚res. Pr‚s de la capitale, le fort de Cond• faisait partie de la ligne
de d•fense de Paris.
Ce fort fut construit de 1877 € 1882 en pierres de taille et recouvert de trois m‚tres de terre
engazonn•e. D’une superficie de 13 hectares, il •tait pr•vu pour accueillir 658 hommes dont 20
officiers, 38 sous-officiers et 600 hommes de troupes. On y trouvait des troupes d'infanterie,
d'artillerie et de g•nie.
Devant l’•volution de la puissance de l’artillerie, ce fort s’av•ra inefficace et fut d•class• en
1912. Sa v•ritable fonction fut contre-productive pour la France car d‚s le d•but de la guerre
en 1914, il fut utilis• comme hŠpital par les allemands jusqu’€ l’offensive Nivelle en 1917 o‰ les
allemands le firent sauter en grande partie avant de le quitter.
D•j€ la fin de cette superbe journ•e trop courte, nous nous disons au revoir dans une bonne
rigolade, merci Momo. Dommage pour les d•sistements qui viennent sans doute de cette
m•t•o annonc•e catastrophe, car il n’a pas plu.
Merci € Clyde notre Reporter!