Les précisions du Dg d`Eto`o Télecoms

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Les précisions du Dg d`Eto`o Télecoms
Télécommunications: 16 employés d’Eto’o Telecoms manifestent à Yaoundé - Les précisions du Dg d’Eto
Écrit par cameroon-info
Mardi, 19 Février 2013 10:37
«Eto’o, ton idée de créer Set’mobile était bonne. Mais nos dirigeants en ont profité pour nous
arnaquer et nous exploiter. Viens à notre secours !» La pancarte brandie par un jeune homme
résume à suffire la raison principale pour laquelle une quinzaine d’autres est tassée lundi 18
février 2013 devant le siège de la direction régionale de Set Télécoms pour le Centre, le Sud et
l’Est. Ils sont venus réclamer des émoluments qu’ils auraient dû percevoir depuis des mois,
sans succès. Alors qu’ils manifestent en silence, un pick-up rempli d’agents des Equipes
spéciales d’intervention rapide (Esir), un corps spécialisé de la police camerounaise, débarque
en trombe.
Selon les explications des policiers, ils ont reçu un appel de l’ambassade du
Canada au Cameroun, leur signalant un mouvement d’humeur dans le secteur. Heureusement,
après une heure de conciliabules sans heurts, les jeunes vont se disperser.
L’unique chose qu’ils déplorent, c’est de n’avoir pas rencontré cette fois les responsables de
l’entreprise. Lors de la première manif, mercredi 13 février 2013, ils avaient pu rencontrer
Albert Louis Bikélé, le directeur régional. Ce dernier les avait reçus dans son bureau et leur
avait permis dans un premier temps de discuter par téléphone avec le directeur administratif et
financier basé à Douala. Ce dernier leur avait demandé de faire les états financiers de leur
requête. Puis le directeur général lui-même (toujours par téléphone), leur avait promis
d’organiser une rencontre immédiate pour discuter posément de la situation et trouver des
solutions. Mais, jusqu’à lundi matin, rien n’avait encore été fait. Ce qui a quelque peu motivé
les demandeurs à descendre de nouveau devant les locaux de l’entreprise à Yaoundé.
Plus de 12 millions Fcfa
Ces 16 jeunes sont des agents recrutés en juillet 2012 pour la distribution des produits de la
marque Set’mobile, un opérateur qui fait dans la téléphonie mobile virtuelle au Cameroun. Et
dont le patron n’est autre que le célèbre footballeur Samuel Eto’o Fils. Au moment de leur
recrutement effectué par Volcan S.A., « partenaire exclusif » de Set’mobile, il leur avait été
promis des salaires mensuels nets oscillant entre 75 000 Fcfa et 125 000 Fcfa. Il était
également prévu des primes de 25 000 Fcfa par mois en cas d’atteinte des objectifs, en plus
de 10 à 15 000 Fcfa de surprime si les objectifs étaient dépassés à plus de 25%. Aujourd’hui,
après plusieurs mois, seule une poignée reconnaît avoir touché un seul mois de salaire,
quelques uns disent n’en avoir reçu que la moitié. Résultat : ils réclament donc plus de 12
millions Fcfa à Eto’o Télécoms. Sans compter qu’ils revendiquent aussi le remboursement des
cautions qu’ils avaient versées, soit un minimum de 100 000 FCfa par personne ; ainsi que les
25 000 Fcfa versés pour leur formation en conduite automobile. « On nous avait fait
comprendre que c’était nécessaire car nous devions avoir des motos pour faire notre boulot.
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Mais, on n’a jamais vu arriver un seul moniteur pour cette formation », expliquent les
revendicateurs.
Plusieurs administrations ont déjà été saisies pour cette affaire. Le ministre du Travail et de la
sécurité sociale, Grégoire Owona, a directement coté le dossier à son délégué régional pour le
Centre afin qu’il conduise l’arrangement de l’affaire ; le président de l’Assemblée nationale, car
un député est membre du conseil d’administration de Volcan S.A., le recruteur ; le préfet du
Mfoundi pour préavis de grève ; et même le Premier ministre Philémon Yang pour information
de la situation. En attendant la réaction de toutes ces personnalités, et aussi celle de la
direction générale d’Eto’o Télécoms qui a promis de se pencher sur ce cas, les agents
contestataires affirment qu’ils continueront sur cette lancée. « Si nous ne sommes pas payés,
nous continuerons à manifester. Et nous irons jusqu’à la grève de la faim car il est évident que
leur objectif est de nous affamer », promettent-ils en chœur. Mais, ils ont néanmoins un autre
bien grand espoir : l’intervention personnelle de Samuel Eto’o Fils dans la régularisation de
leur situation, « car c’est à cause de son nom que nous nous sommes engagés dans ce
business ». Les autorités et les dirigeants de l’entreprise devraient en tout cas se pencher
sérieusement sur leur cas. Les manifestations n’ont-ils pas écrit sur une de leurs pancartes :«
Nos cautions et nos salaires ou la mort » ?
Alain NOAH AWANA
Entreprise: Les précisions du Dg d’Eto’o Télecoms
Hervé Perrin, le nouveau directeur a donné un point de presse hier mardi 18 février 2013
au siège de l’entreprise de téléphonie à Douala pour lever les équivoques qui peuvent
naître dans l’esprit du public.
Hier mardi 18 février 2013, des employés d’un partenaire dénommé Volcan, l’un des tops
distributeurs ont manifesté devant les locaux d’Eto’o Télécoms à Yaoundé. Pour revendiquer
leurs salaires. Cette manifestation survient après une autre qui a eu lieu la semaine dernière,
selon Me Gabriel Kaldjob, représentant du Pca. Dans la logique de lever les équivoques
pouvant naître dans l’esprit des Camerounais à la suite de ce mouvement d’humeur, la
direction d’Eto’o Télécoms a rencontré les Hommes de média à son siège à l’immeuble
Elizabeth, au quartier Koumassi à Douala. Hervé Perrin à la tête de Eto’o Télécoms, en
remplacement de Jean-Bosco Massoma, qui a assuré l’intérim de la direction générale, depuis
le départ de Charles Guéret en septembre 2012 s’est voulu on ne peut plus précis. « Il s’agit
des employés d’un partenaire et non de notre société. Il ne faut pas faire la confusion. Nous
ne pouvons pas honorer aux engagements pris par l’employeur de ces personnes qui
manifestent devant nos installations », a-t-il fulminé. Non sans promettre qu’il s’engage
néanmoins à rencontrer ce partenaire dans 48 heures.
Emboîtant le pas, Me Gabriel Kaldjob, représentant du Pca affirme ne pas devoir un seul
kopeck à ce partenaire qui ne devra s’en prendre qu’à lui-même. « Volcan est un distributeur
des produits de Set’mobile. Il a des employés et des avantages que nous lui avons accordés. Il
doit assurer ses charges par rapport à ses employés. Nous n’avons aucun arriéré avec ce
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partenaire. Nous lui avons accordé des facilitations énormes. D’ailleurs, je puis vous dire que
son compte auprès de nous est débiteur », dit-il. Pour la direction de l’entreprise, tous ses
agissements n’engagent pas Set ‘mobile. Qui «manœuvre tout simplement pour faire pression
sur la personne du Pca ». Pendant le point de presse, le nouveau Dg, arrivé le 2 janvier 2013,
affirme vouloir repositionner l’entreprise. Pour l’instant, il devra tout d’abord se résoudre à
avoir tous les dessous des dossiers qu’il a trouvés sur sa table. Notamment le différend
commercial avec ses partenaires, l’instabilité du management, les départs en cascade, les
offres commerciales pas toujours bien comprises, etc. Très prudent au cours des échanges, il
s’est refusé de dévoiler sa stratégie.
Toutefois, « Nous sommes toujours dans une phase de réorganisation, de relance, pour être
plus proche du consommateur, en vue de répondre à ses besoins, indique-t-il. Pour cela, il faut
de la flexibilité, de la proximité. L’offre doit être intéressante. On doit s’attaquer à des marchés
niches», confie un Hervé Perrin confiant et annonçant dans les prochains jours, le
positionnement de Set Mobile. Lequel, assure le nouveau directeur général va être différent.
Avec évidemment une approche - marché, une cible différente. Attendons de voir….
Blaise-Pascal Dassié
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