Dernier message de Jean à ses proches lu par l`aîné de ses enfants

Transcription

Dernier message de Jean à ses proches lu par l`aîné de ses enfants
Dernier message de Jean à ses proches lu
par l'aîné de ses enfants lors de la messe
d'enterrement du 7 avril 2010.
Un jour, il n'y a pas très longtemps, papa est entré dans la
salle de cours où je me trouvais et a lu le poème « If » de
Keepling, qui était affiché sur un mur. Et après un petit silence,
il m'a dit :
« Tu vois, c'est exactement ce que nous souhaitions pour vous
quatre, maman et moi. »
Alors, je l'entends nous dire ces paroles, légèrement modifiées
par rapport au texte original :
A Jacques mon frère, à Marie-Paule, Bernadette mes fille, à
Marc et Luc mes fils, à tous mes petits-enfants et mes arrière
petits-enfants
Vous serez des femmes et des hommes debout
Si vous pouvez voir détruit l'ouvrage de votre vie
Et sans dire un seul mot vous mettre à rebâtir,
Si vous ne pouvez passer devant un frère opprimé ou démuni,
Sans vous révolter et sans réagir
Si vous ne pouvez être amants sans être fou d'amour,
Si vous pouvez être forts sans cesser d'être tendres
Et, vous sentant haïs sans haïr à votre tour,
Toujours lutter pour les plus petits et les défendre ;
Si vous pouvez supporter d'entendre vos paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Si vous pouvez rester dignes en étant populaires,
Si vous pouvez rester peuple en conseillant les puissants
Et si vous aimez tous vos amis en frères
Sans qu'aucun d'eux ne soit tout pour vous ;
Si vous savez méditer, observer et connaître
Sans jamais devenir sceptiques ou destructeurs ;
Rêver, mais sans laisser votre rêve devenir votre maître,
Penser sans n'être qu'un penseur ;
Si vous pouvez être durs sans jamais être en rage,
Si vous pouvez être braves et jamais imprudents,
Si vous savez être bons, si vous savez être sages
Sans être moraux ni pédants ;
Si vous pouvez conserver votre courage et votre tête
Quand tous les autres les perdront,
Alors, les rois, l'argent, la puissance et le pouvoir
Seront à tout jamais vos esclaves soumis
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Vous serez des femmes et des hommes debout.
Pour nous, c'est ce que vous tentez d'être et nous en
sommes très fiers Maman et moi.
Merci à Luc d’avoir eu la gentillesse de nous transmettre ce témoignage.
Que toute notre sympathie l’accompagne ainsi que sa famille.
Note de la rédaction :
Cette version est la plus proche de la traduction (libre) de
« If » rédigée au début du XXe siècle par André Maurois.
André Maurois
1885-1967
Le texte original de Rudyard Kipling peut être retrouvé
sur Internet, entre autres sur le site :
www.toucheatout.net/francophone/textes-poesies/Kipling-If
Rudyard Kipling
1865-1936

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