tendances xxe siècle : une autre visite de DIEPPE

Transcription

tendances xxe siècle : une autre visite de DIEPPE
tendances xxe siècle :
une autre visite de DIEPPE
p Parcours architectural
réalisé à l’occasion du Mois de l’architecture contemporaine en Normandie
samedi 7 mars 2015.
Maison de l’architecture de Haute-Normandie
DRAC de Haute-Normandie
Dominique Amouroux
p p p p p p p p p p p p p p p p
p Le XXe siècle singulier de Dieppe
Dieppe s’imposait comme espace d’un regard sur l’architecture du XXe, siècle que cette ville a
vécu d’une façon singulière.
L’activité balnéaire lui a insufflé les courants de la mode des années 1930 portés par quelques
créateurs actifs et des industriels fortunés.
La Reconstruction y a été mesurée et diffuse.
Les années 1955-1965 l’ont dotée d’édifices administratifs signés par un architecte réputé, RenéAndré Coulon, et de multiples équipements scolaires, sociaux et sportifs de proximité.
Elle fut dans les années 1970-1980 placée sous le regard des médias lorsqu’elle choisit le grand
architecte brésilien Oscar Niemeyer pour concevoir son extension urbaine au Val Druel, et un
plasticien renommé, Victor Vasarely, pour mettre en couleurs l’un de ses châteaux d’eau.
Puis, les difficultés économiques des années 1980 l’empêchèrent de bénéficier pleinement
de l’élan de la première décentralisation et de bâtir les édifices représentatifs des hésitations
créatives de cette période.
En revanche, elle acheva le siècle en procédant à la destruction (1995) de l’un de ses chefs
d’œuvre du béton, la gare maritime conçue par Ubain Cassan.
Si aucun ensemble majeur ne s’impose dans le paysage de la ville, sa visite ne déçoit pas car elle
met en présence de réalisations significatives de l’éclectisme début de siècle puis de l’esprit social
ou festif des années 1930 ; de quelques accents forts de la Reconstruction, de discrets immeubles
des années 1950 à 1970 disséminés entre les bâtisses anciennes en brique ; d’édifices publics
illustrant l’évolution ultérieure des conceptions spatiales et techniques.
1
p Un concentré d’architectures
La visite organisée par la Maison de l’architecture de Haute-Normandie parcourt le centre
administratif et culturel de la ville, le parc Jehan Ango. Elle ne s’en éloigne que pour célébrer une
illustre voisine : la Villa Perrottte.
Cette promenade urbaine, architecturale et paysagère remonte les décennies : commencée au
tout début des années 1980, elle s’achève à la fin des années 1920. En effet, elle présente
successivement :
• le Centre d’Action Culturelle Jean Renoir,
• le kiosque à musique,
• le bâtiment réunissant la Caisse d’allocation familiale et la Sécurité sociale,
• la mairie,
• un immeuble de logements,
• la Poste principale,
• une villa Art Déco, la Villa Perrotte.
Ce parcours se concentre donc sur des édifices présents dans la vie quotidienne de la cité et
constitutifs de son Patrimoine du XXe siècle, patrimoine en constante évolution, notamment du fait
des regards qui élargissent l’investigation au delà des années 1930 et des recherches effectuées
pour identifier ou mieux connaître leurs auteurs.
Au delà du contexte dieppois, cette visite participe d’une valorisation de ce patrimoine du XXe
siècle dans l’ensemble de la Haute Normandie, action que conduisent la Direction régionale des
affaires culturelles (DRAC) et la Maison régionale de l’architecture (MDAHN).
2
3
p Parc Jehan Ango
Rarement une ville aura disposé pendant
un demi-siècle d’une surface centrale libre
aussi conséquente.
Créé par le comblement
du bassin de Bérigny effectué entre 1934
et 1936, le parc constitue tout au long de
cinq décennies le réceptacle de réflexions,
d’opportunités ou de rêveries de tous ordres. Le
présent et le devenir de la ville s’y croisent. Les
conceptions des paysagistes se confrontent aux
actes des architectes. Les services techniques
municipaux
y
rivalisent
parfois
avec
les
professionnels. Les municipalités successives
y disposent les équipements qu’elles pensent
devoir créer pour leurs administrés comme si
elles disposaient là d’un «plan vierge en relief»
illustrant des stratégies urbaines sans cesse
révisées.
Des
années
1930
aux
années
1980
d’innombrables suggestions ou projets se
succèdent ainsi sur cet espace où quelques
édifices finissent par s’implanter. En effet, en
1937 un concours pour la création d’un parc sur
le bassin dont le comblement vient de s’achever
oppose les meilleurs architectes locaux mais
surtout
la
conception
néo-régionaliste
de
Marcel Hélion à l’approche moderniste de
Georges Feray. Et en 1982 est inauguré le
Centre d’action culturelle Jean Renoir qui vient
occuper le dernier emplacement constructible.
Entre ces deux dates extrêmes, des personnes
vivent ou travaillent dans les baraquements
de la Reconstruction dont les dernières ne
4
disparaîtront qu’au seuil des années… 1970.
5
Dès les années 1950 s’élabore la Cité
du quai Bérigny; le parc se rêve Rocaille XVIIIe
administrative que la municipalité rêve de
ou square à l’anglaise…
voir s’installer là sans jamais parvenir à réunir
Néanmoins, au rythme d’une par décennie,
l’ensemble des forces complémentaires qui
des constructions y jettent l’ancre : la sécurité
permettrait à une telle greffe de prendre et
sociale en pionnière au milieu des années
de se développer. Les projets se multiplient:
1950, la mairie au début des années 1960,
une bibliothèque se cale contre le pignon du
les finances et l’extension de la sécurité sociale
premier projet de la nouvelle mairie ; l’hôtel
au fil des années 1970, le centre culturel pour
des finances fait de même avant de prendre
inaugurer la décennie 1980… Elles viennent
quelques distances ; un commissariat de
délimiter un jardin public et un espace de jeux
police se pose sur le boulevard du Général De
pour les enfants.
Gaulle ; des parterres à la française tentent de
De l’autre côté des boulevards d’autres les
prendre racine ; des places de stationnement
regardent : la Poste centrale depuis la fin des
veulent s’offrir à un organisme consulaire ;
années 1950, un immeuble de logement sans
une serre chaude tutoie le bâtiment de la
doute depuis les années 1970 et un poste
sécurité sociale ; un jeu de boule s’esquisse
de police à partir des années 1980. Et, au
; un parking semi-enterré doté d’une station-
delà de la gare, le premier immeuble tertiaire
service essaie en vain de célébrer la voiture en
annonciateur
ville; une patinoire et une piscine domineraient
urbain de l’agglomération du XXIe siècle.
volontiers l’angle du Boulevard Clémenceau et
6
du
nouveau
développement
7
p Centre d’action
Jean Renoir
culturellle
Comme les 72 autres conclus entre l’État et des
« Le projet s’exprime avec une très grande
villes de 20 000 à 100 000 habitants telles
liberté qui se traduit en élévation par des
Angoulême, Rodez, Auxerre, Annecy, Chambéry
volumes s’imbriquant les uns dans les autres
ou Douai, le contrat « ville moyenne » signé
pour créer une rupture dans un environnement
en 1975 permet à la municipalité dieppoise
très orthogonal et exprimer une très grande
conduite par Irénée Bourgois d’engager des
ouverture sur l’extérieur.» Robert Joly
actions destinées à améliorer le cadre de vie et
à développer les activités culturelles de le ville.
Parmi les actions contractualisées, outre la
création des rues piétonnes (Grand-rue, place
du Puits Salé) et la rénovation de l’îlot SaintJacques, figure la réalisation d’un centre
d’action culturelle. Ce type d’édifice adapte
le concept des Maisons de la Culture à la
dimension d’une ville moyenne toujours dans
l’intention de favoriser l’évolution culturelle et
sociale de la population en lui facilitant l’accès
aux différentes composantes de la culture dont
le théâtre, les arts plastiques et la lecture.
Un architecte parisien, Robert Joly, est chargé
d’étudier et de bâtir ce nouvel équipement qui
lui pose cinq questions principales puisqu’il
doit :
• articuler la relation visuelle entre les volumes
et les matériaux de la ville ancienne et la
nouvelle construction,
• atténuer l’impact dans le paysage urbain et
la lisière du parc du haut volume de la cage de
scène du théâtre de 600 places,
•
trouver
une
image
perçue
comme
accueillante par toutes les couches de la
population, notamment dans l’optique d’un fort
développement de la lecture,
8
9
• assurer la continuité de la relation piétonne
entre la gare et le centre-ville via l’îlot Saint
Jacques,
• concevoir une organisation des locaux
facilitant le passage d’une activité à l’autre.
Selon la méthode fréquemment adoptée par
sconception / réalisation
Architecte : Robert Joly
Assistant : Ilija Djelic
Etudes fondations : CEBTP
BET : Berim
Entreprise : SUPAE
les architectes dans les années 1970, Robert
Joly affecte un volume spécifique à chacune
des deux fonctions essentielles du centre
culturel, le théâtre et la bibliothèque. La salle
d’exposition est plutôt pensée comme un
élément de liaison entre les deux, la cafétéria
et le studio de danse composant un troisième
grand volume. Cette approche lui permet
de créer l’image d’un ensemble de toitures
smaîtrise d’ouvrage
Ville de Dieppe
Ministère de la Culture et de la Communication
sprogramme
Salle de spectacle (1 600 m²)
Bibliothèque (2 240 m²)
Salle d’exposition
École de danse
Cafétéria
accolées à un point haut suggérant l’image
familière des toits d’un village groupé autour
d’un donjon. Pour libérer partiellement le sol
et créer des surfaces intérieures libres de tout
point porteur, il adopte une structure associant
des poteaux et des poutres en béton, selon une
trame de 6m x 6m. Ce procédé lui permet de
rendre les murs non porteur et donc de pouvoir
les réaliser en moellons et briques de parement
pour occulter la salle de théâtre, d’y implanter
des ouvertures pour éclairer la cafétéria,
d’ouvrir de grandes baies vitrées pour plonger
les salles de lecture de la bibliothèque dans
l’atmosphère du parc…
Grâce à l’emploi de poutres en bois lamellécollé, Robert Joly crée des toitures en pente qui
adoucissent notre perception des volumes. Afin
de mieux les intégrer à la tradition constructive
de la ville, il les recouvre de shingle, un
matériau synthétique qui imite l’ardoise.
10
sbudget
Cout total (valeur juin 1979) 20 133 365 F
schronologie
Contrat ville moyenne : 9/12/1974
Début de l’étude : 10/1974
Début de mission architecte : 05/1975
Premier avant-projet : 07/1975
Définition du programme : 20/04/1976
Second avant-projet 23/06/1976
Approbation programme par Conseil municipal :
30/06/1976
Troisième avant projet : 3/07/1978
Contrat Architecte : 22/12/1978
Plans complets : 28/02/1978
Permis de construire : 14/12/1978
Reconnaissance des sols : 2/03/1979
Plans pour les entreprises : 06/1979
Dépouillement appel d’offres : 8/09 au 21/11/1979
Plans définitifs : 29/01/1980
Inauguration : 29/01/1982
11
p Kiosque
à musique
Élément incontournable de tout jardin public
du XIXe siècle, le kiosque à musique se confond
avec l’image de son soubassement de pierre,
de sa colonnade légère de potelets de fonte et
de sa haute toiture plus ou moins festonnée
qui protège les exécutants et rabat le son vers
la foule assise qui fait cercle.
En 1970, les musiques s’amplifient, les
disciplines se côtoient ou se mélangent,
la foule fait face à une scène qui projette
ses sons loin devant. C’est ce qu’exprime la
solide construction conçue par les services
techniques municipaux. Le robuste plateau
de 85 m² convient aux concerts, au théâtre,
à la variété et à la danse. Il est surélevé pour
assurer la visibilité des
2 000 spectateurs debout censés lui faire
face. Un auvent de forme convexe protège
les artistes, réverbère les sons et permet
l’accrochage de projecteurs et de dispositifs
de sonorisation.
La construction est très présente au sein du
parc : à la scène s’ajoutent des sanitaires, des
locaux techniques et un espace de stockage
et ses concepteurs lui ont donné un aspect
rustique en relation avec l’esprit d’un jardin
qu’ils estimaient être « à l’anglaise ». Ils
ont pour cela employé des moellons brut de
granit, laissé apparents des éléments de bois
et conçus des formes sobres.
Pour l’inaugurer, en juin 1971, la ville
convie les Solistes de Paris, le Théâtre de la
Salamandre, les Frères Jacques puis Leny
Escudéro.
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sconception / réalisation
Maîtrise d’œuvre : Services techniques municipaux
Réalisation : Sodiepa
smaîtrise d’ouvrage
Ville de Dieppe
schronologie
Conception : 1970
Attribution marché de gré à gré : 28/10/1970
Début des travaux : 02/01/1971
Fin des travaux : 8 juin 1971
sbudget
239 379 F (valeur 1970)
13
p Caisse primaire de sécurité sociale
et Caisse d’allocations familiales
Le premier immeuble édifié au sein du périmètre
Outre son imposante longueur et sa faible
du parc sur un terrain de 1 125 m² cédé par
épaisseur
l’État longe le boulevard Georges Clémenceau
son parement autoportant de pierre de 15
sur plus de 103 mètres de long. Il comprend un
centimètres d’épaisseur où alternant douze
seul étage en attique sur un rez-de-chaussée
bandes horizontales courant sur l’ensemble
surélevé et un sous-sol partiellement enterré.
de la façade, l’une lisse tel du tuffeau, l’autre
(6,80m),
il
se
caractérise
par
smillée à la façon d’un bloc de granit breton.
L’architecte
René-André
Coulon
répartit
Cet ordonnancement est solennisé par la rive
les locaux spécifiques à chacune des deux
apparente de la couverture de cuivre mais
institutions de part et d’autre d’un passage
très discrètement régionalisé par l’incrustation
ouvert à rez-de-chaussée assurant un accès au
de motifs de briques et de galets cassés sous
parc.
les appuis des fenêtres comme si René-André
Dans la partie droite, il dispose au rez-de-
Coulon avait laissé à l’architecte d’opération
chaussée les locaux liés aux accidents du travail
dieppois, Marcel Hélion, la possibilité de
que gère la Sécurité sociale (accueil, médecins,
signaler sa participation à la réalisation de
radiographie…) et à l’étage les bureaux. Dans
l’immeuble.
la partie gauche, il organise au niveau bas les
Pensée comme le premier élément de la
différents espaces (bureaux salles de classe,
grande Cité administrative, cette construction
cuisine…) de l’École ménagère dont 140
diffère radicalement de l’architecture adoptée
jeunes filles suivent les cours, et dans les
pour les immeubles les plus marquants de la
étages les bureaux de la Caisse d’allocations
Reconstruction à Dieppe, tels que ceux érigées
familiales.
en front de mer dans la partie nord du boulevard
Au-dessus
du
passage,
il
développe
en
de Verdun sous la direction de l’architecte Henri
belvédère et en léger porte-à-faux sur le parc
Tougard. Ceux-ci recourent massivement à des
la salle du conseil d’administration de ces
panneaux préfabriqués exhibant les graviers
organismes. Il traite le sol de ce même passage
qui les composent et jouent de l’avancée des
en pavés de verre de façon à éclairer le sous-
balcons, des retraits des terrasses ou des
sol, où se répartissent des locaux de stockage et
loggias
d’archivage, les garages à vélos et les quelques
Elle se rattache aux partis-pris de Louis
places de stationnement de véhicules prévues
Arretche pour la reconstruction d’édifices en
au programme.
Basse Normandie dont la Préfecture de Saint
L’immeuble de plus de 1 900 m² de surface
Lo. Elle amorce également une occupation du
accueille près de deux cents collaborateurs.
parc par des immeubles affirmant chacun une
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conception architecturale singulière.
pour animer leur ample volumétrie.
sconception / réalisation
Architecte en chef : René-André Coulon
Architecte d’opération : Marcel Hélion
smaîtrise d’ouvrage
Sécurité sociale
schronologie
Conception : 1953
Premier permis de construire : 10/09/1953
Début du chantier : 8/10/1953
Installation : 15/07/1955
Inauguration officielle : 7/11/1955
ssurface
Sous-sol : 688 m²
Rez-de-Chaussée : 420 m²
Étage : 798 m²
15
p Mairie
Dans la logique de création d’une cité
municipal et la construction de la salle de
administrative validé le 19 mai 1950 par le
spectacle du nouveau Casino conduisent à
conseil municipal de Dieppe, René-André
différer la réalisation du centre culturel. La
Coulon étudie le projet d’un Centre municipal
justice de paix est désormais distincte des
développant au sein de bâtiments articulés les
locaux municipaux. La bibliothèque constituera
uns aux autres, l’hôtel de ville, le centre culturel
une tranche spéciale. En revanche la demande
doté d’une salle polyvalente, la justice de paix,
de la Direction régionale des Impôts conduit à
la bibliothèque municipale et des activités
intégrer à l’étude la réalisation d’un Hôtel des
para municipales. Finalisée en 1952, ce projet
Finances. Lors des débats suivants, le conseil
reçoit un début d’exécution avec l’adjudication
municipal demande en outre que la mairie soit
des travaux de construction du seul hôtel
réalisée en une seule fois et que le projet utilise
de ville en 1954 et sa mise en chantier en
les pieux existants.
juillet 1955. Le sous-sol s’avère bien plus
problématique que prévu et après deux ans
de forage infructueux des pieux devant porter
Après avoir tenté durant l’été et l’automne
l’édifice, le contrat de l’entreprise en charge
1961 d’adapter les formes étudiées en 1952
de leur réalisation est dénoncé et le chantier
au nouveau programme, René-André Coulon
suspendu.
décide de concevoir un nouveau projet. Flanqué
au nord de la bibliothèque municipale, et au
En 1961, la municipalité décide de reprendre
sud de l’immeuble destiné aux Finances, il
le
le
conçoit en 1962 un hôtel de ville dont la façade
programme. Le réaménagement du théâtre
se caractérise par l’expressivité de la partie
projet
en
modifiant
profondément
centrale composée de 10 grands éléments
verticaux de béton architectonique blanc et
d’un péristyle affirmé par la forme en pointe de
diamant donnée aux dix piliers constituant une
colonnade solennelle. L’édifice de 4 166 m² est
estimé à 6,6MF (valeur 1962).
Le 13 juin 1963, ce projet est soumis au
Conseil général des bâtiments de France,
l’instance nationale de validation architecturale
des projets publics réunit sous la présidence
de Max Querrien, directeur de l’architecture du
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ministère de la culture d’André Malraux. Cette un deuxième ascenseur implanté. René-André
instance déplore l’éclairement naturel insuffisant Coulon parachève ses plans jusqu’au 12 mars
des bureaux et des espaces d’accueil et la faible 1964 jusqu’à leur donner la forme de l’édifice
profondeur des salles de réception ou de débat. que nous connaissons.
Six mois plus tard, le 13 décembre, l’architecte
soumet au même Conseil général, qui l’adopte, La mairie se caractérise par son corps central
le projet modifié : visible du château, la toiture évidé (hall d’accueil du public, escalier
est vêtue de cuivre, la trame est constante en suspendu à clairevoie, salles du Conseil,
façade, la forme en fuseau donnée au corps des mariages et de réception), ses deux ailes
central apporte une profondeur convenable aux compacte de bureaux, et sa ceinture, côté parc,
salles, la surface de l’édifice est légèrement constituée d’un niveau de bureaux articulé au
augmentée, la hauteur des fenêtres diminuée, volume principal par des patios.
17
Édifié en béton armé par une entreprise
mondialement réputée depuis le XIXe siècle
pour… ses réalisations en métal, MoisantLaurent-Savay, l’édifice propose une image
extérieure inhabituelle. Celle-ci combine des
lignes verticales en marbre gris disposées selon
d’amples U resserrés soulignant les hautes
baies vitrées, une bande vitrée continue en
rez-de-chaussée dont les dimensions des
fines menuiseries en aluminium semblent
avoir été déterminées selon les proportions
du Modulor, un claustra horizontal constitué
d’éléments préfabriqués en béton clair teinté
couleur sable, le couronnement au débord très
prononcé également en béton clair. À l’inverse
de l’image implicite d’un Palais du Peuple un
peu glacé que perçoivent nombre de passants,
René-André Coulon dit avoir « recherché tant
à l’intérieur qu’à l’extérieur, des harmonies
sobres avec des noirs, des marbres gris, de
l’acier inoxydable, des touches plus chaudes
étant données par un habillage en acajou. »
Deux éléments troublent à présent notre
lecture. Le reflet de la façade haute de 15,30
m dans les deux bassins qui la longeaient a
sconception / réalisation
Architecte en chef : René-André Coulon
Architecte d’opération : Jean-Louis Ludinart
Architecte assistant : M. Dorange
Ingénieur : Cornillie
Ingénieur fondation : Robert Florentin
Artiste : Michel Beck
smaîtrise d’ouvrage
Ville de Dieppe
schronologie
Premier projet (abandonné)
Conception : 1952
Début des travaux : 07/1955
Abandon réalisation fondation : 1957
Deuxième projet (modifié et réalisé)
Décision de principe sur la réalisation : 10/03/1961
Programme : 18/08/1961
Approbation conseil municipal : 28/11/1962
Passage en CGBF : 13/06/1963
Second passage en CGBF :12/02/1964
Projet définitif : 12/03/1964
Permis de construire : 22/12/1964
Adjudication des travaux : 30/12/1964
Début du chantier : 1er mars 1965
Transfert des services municipaux : fin 1966
Réception provisoire : 18/11/1966
Inauguration officielle : 1/12/1966
été supprimé lors de leur comblement pour les
convertir en jardinets tout en rendant incongrue
la passerelle qui les enjambait pour relier le
parvis à l’entrée. La perception du vide du hall
a été modifiée par l’implantation de bureaux.
18
ssurfaces
Sous-sol : 2 155 m²
Rez-de-chaussée : 2 084 m²
Entresol : 607 m²
1er étage l 1058 m²
2e étage : 700 m²
19
p Un
immeuble de logement
Face la mairie, au 12 boulevard Maréchal
Joffre, a été érigé un immeuble urbain discret
de six niveaux.
Au rez-de-chaussée prédominent une grande
boutique et l’accès au parking de l’immeuble.
Les
cinq
niveaux
supérieurs
constituent
une façade parfaitement répétitive sur la
place comme sur l’intérieur de l’ilôt : étages
identiques, unique modèle de baies vitrées, un
nombre réduit d’appartement par étage.
Cette peau particulièrement fine, répétitive,
systématique,
éradique
architecturale
particulière.
toute
prétention
Cependant,
le
choix de la transparence intégrale, du clin
d’œil adressé à l’architecture de la mairie
par le vitrage et les menuiseries d’acier inox
qui les encadrent, révèlent un travail effectif
sur l’architecture. Rien de tonitruant mais
une attention apte à produire une qualité
architecturale.
Cette
réalisation
questionne
également
notre rapport « environnemental » actuel aux
éléments naturels, ici la lumière, le vent et
les apports solaires, triptyque qui conduit à
minimiser les ouvertures ou à caparaçonner les
immeubles existants d’une peau épaisse. Or,
de telles baies modifient la perception de la
surface des appartements en leur offrant des
vues généreuses sur le parc voire une immersion
dans le panorama du port et de la ville.
20
p Hôtel
des postes
Conçu par l’architecte régional des Postes,
Téléphones et Télégraphes R. Lecourt, cet
immeuble de béton recouvert de lits parfaitement
réguliers de briques rouges illustre plus que
la façon dont les années 1950 font évoluer
les constructions publiques des années 1930.
Il rappelle en effet qu’en 1927 Dieppe fut la
seconde ville de France à posséder le téléphone
automatique.
square Jehan Ango), une rue aux dimensions
Car ici le bureau de poste aménagé au rez-de- d’une promenade (rue Desmarets) et une cour
chaussée semble anecdotique, bien qu’il ait intérieure. Comme le Centre Jean Renoir,
été dimensionné et organisé pour accueillir une l’Hôtel des Postes constitue un exercice sur
centaine de personnes grâce à ses huit guichets la création d’une forme homogène, compacte
frontaux, traiter les échanges télégraphiques et géométrique à partir de l’association de
et les messages des télégrammes téléphonés. locaux très fortement différenciés dans leur
Cette
construction
célèbre
une
technique destination, leur fonctionnement, leur surface
: la téléphonie. Et elle le montre en vitrant et leur hauteur (salles techniques, bureaux,
généreusement sa façade principale au moyen vestiaires, logements de fonction, hall recevant
de hautes baies derrière lesquelles ne s’installent du publique, aires de stockage…). L’adoption
que deux niveaux. Le premier correspond aux d’un matériau unique, la brique rouge parachève
répartiteurs et aux installations nécessaires à l’exercice.
l’automatique. Le second celles requises par
l’interurbain.
Plus que le poids de ces installations techniques,
la puissance massive de l’édifice traduit les
besoins de disposer de deux amples plateaux
sconception / réalisation
Architecte : R. Lecourt
libres de points porteurs afin de pouvoir y faire
évoluer les installations techniques au rythme de
leurs perfectionnements.
Conçu en 1955 et obtenant son permis de
construire l’année suivante, cet édifice est aussi
un bel exercice de relation avec une rue étroite,
smaîtrise d’ouvrage
Ministère des PTT
schronologie
Conception : 30/06/19551953
Permis de construire : 24/07/1956
caractérisée par ses maisons individuelles de
style éclectique (rue Jules Ferry), d’une place (le
21
p La Villa Perrotte
1927, il lui commande sa résidence destinée
Dans les villes françaises, la modernité a souvent
été diffusée par les industriels, personnes en
quête de solutions novatrices permettant de
libérer les espaces de production de tout point
porteur intermédiaire, de supporter des charges
plus importantes, de mieux diffuser l’éclairage
naturel ou tout simplement d’une technique
constructive ou d’un matériau illustrant le
progrès.
Tel est le cas à Dieppe de Pierre Perrotte : pour
étendre son huilerie, il mobilise les compétence
du concessionnaire Hennebique, l’un des
premiers grands concepteurs de procédés de
construction en béton, le matériau synonyme
de résistance au feu, de mise en œuvre rapide,
à une famille de quatre enfants et de cinq
domestiques.
Inspirée par les architectures dépouillées, les
volumes épurés et les murs lisses de Tony
Garnier et de Robert Mallet Stevens, la villa
s’étire sur la rue. À l’extrémité droite, le volume
du garage indique que l’on a disposé sur cette
façade les fonctions utilitaires (cuisine, bureau
buanderie) et tourné vers le cœur de l’îlot les
pièces à vivre dont l’ensemble salle à manger
/ salon qui donne à s’ouvrir sur un jardin
géométrique.
À l’inverse des immeubles de la rue Mallet
Stevens (Paris), la villa se tient dans un léger
retrait de la voie publique. Mais tout comme
de résistance aux charges, et de pérennité.
eux, elle développe ses formes autant pour
Mais à l’inverse de ce que firent les capitaines
l’a faite construire (l’industriel se double ici
de l’industrie, il commande préalablement sa
résidence personnelle, toujours pour incarner
son adhésion à l’avant garde de l’époque pour
laquelle Madame Perrotte manifeste également
signifier publiquement le statut de celui qui
du maire de la ville) que pour offrir un cadre
spacieux à la vie du commanditaire, de sa
famille et de ses amis. Intérieurement cette
architecture exprime la primauté accordée
un vif intérêt.
à l’hygiène à travers l’air et la lumière qui
Alors que fleurissent à Dieppe, maisons et
aux dimensions généreuses des fenêtres et
immeubles dont l’architecture exprime une
relation forte à l’histoire soit en interprétant une
période particulière (Classique, par exemple),
en mélangeant les styles de différentes époques
(éclectisme) ou en interprétant ce que l’on peut
considérer comme des traditions constructives
locales (régionalisme), Pierre Perrotte choisit
un architecte en vogue, Georges Feray. En
22
assainissent
les
différentes
pièces
grâce
des baies, au chauffage central qui éradique
l’humidité, au carrelage aisément lavable, aux
peintures blanches, synonymes de propreté et
de luminosité. Elle met en scène les différents
aspects de la vie qui s’y déroule, familiale ou
mondaine selon les circonstances, au moyen
de cloisons coulissantes dont Hector Horta
avait pourvu certains de ses hôtels particuliers
dès les années 1880.
23
Son entrée soulignée par deux luminaires
qui éclairent le seuil et le vitrail qui assure
l’éclairage du hall, illustre la relation forte alors
existante entre l’architecture et les métiers d’art.
Cette connivence s’exprime intérieurement
dans les ferronneries de l’escalier et de certains
éléments meublant.
Si l’on se souvient que Braque et Miro vivent
alors à Dieppe, que Calder et Picasso y
séjournent, que Ben Nicholson y passe, on
mesure à quel point cette villa est en osmose
avec la part avant-gardiste de la vie que connaît
alors la cité.
Ses espaces intérieurs ont abrité de 2008
à 2014 une galerie d’art. Elle est inscrite à
l’Inventaire supplémentaire des Monuments
Historiques depuis le 30 juillet 2012.
sconception / réalisation
Architectes : Georges Féray et Louis Filliol
smaîtrise d’ouvrage
Pierre Perrotte
schronologie
Conception : 1927
Inauguration : 1928
24
25
p Repères
RENÉ-ANDRÉ COULON (1908-1977)
GEORGES FÉRAY (1892 - 1965)
• Mobilier et radiateur en verre, pavillon Saint-
Associé à l’architecte parisien Louis Filliol,
Gobain Exposition universelle, 1937
il ouvre une agence à Dieppe où il réalise
• Maison en plastique « escargot », avec les
l’essentiel de sa carrière. Une part importante
Charbonnages de France et Saint Gobain,
de son travail disparaît pendant la seconde
1955
guerre mondiale ou ultérieurement.
• Cabine hôtelière mobile avec les
Charbonnages de France et Saint Gobain,
Impressionnante par son foisonnement,
1956
l’œuvre de Georges Féray l’est aussi par sa
• Faculté des sciences, Talence, 1955 /1961
diversité stylistique.
• Faculté des sciences de Jussieu, Paris avec
S’il incarne l’élan de la modernité dieppoise
Urbain Cassan et Constantin de Gortchakoff.
des années 1930 symbolisée par des projets
• Projet d’hôtel de 1000 chambres sur le site
tels que celui d’une plage artificielle ou d’un
de la gare d’Orsay, Paris avec Guillaume Gillet.
jardin moderne pour le parc Jeahan Ango, et
• Ville nouvelle de Lacq.
des réalisations dont la Villa Perrotte ou le
• Architecte conseil pour l’ensemble Maine
groupe scolaire Jules Ferry, il laisse nombre de
Montparnasse, Paris.
constructions marquées par l’historicisme ou
le classicisme. Il signe notamment
• dans le style historicisant :
- le café des Tribuanux
- l’église du Sacré Cœur de Janval ;
• dans le style classique :
- le monument aux morts ;
• dans le style moderne :
- la quincaillerie Leveau
- le bureau des douanes,
- le groupe scolaire Jules Ferry,
- la villa Simon,
- le pavillon Dieppe - Le Tréport - Fécamp
de l’Exposition universelle de 1937 à Paris
(détruit)
- la villa Aramys (détruite)
- le garage Renault/Rédélé (détruit)
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MARCEL HÉLION
Architecte dieppois,
associé à Chalverat et Pelleray
Réalise avant guerre :
• Églises de Locon, Calonne-sur-la-Lys,
Annequin (Pas-de-Calais)
• Groupe scolaire Paul Bert, Neuville lès
Dieppe.
• Bains-Douches, Dieppe.
• Silo à blé, Luneray.
• Cité, Rouxmesnil.
• Cité ouvrière de la société Lebon & Cie.
• Villas Estelle, Clair Logis, Le Pré St Jean,
Dieppe.
• Atelier de Melle C. (artiste peintre), Dieppe.
• Le Café Suisse, Dieppe.
• Librairie papeterie, rue de la Barre, Dieppe.
• Caisse d’Epargne, Dieppe.
• Magasin Clavel (tapis et linos), Dieppe.
• Garage Renault, Dieppe…
Après guerre, il est :
• lauréat du premier concours pour
l’aménagement du parc Jehan Ango,
• associé au projet de reconstruction du
Casino étudié par René-André Coulon et
Guillaume Gillet ;
• auteur ( 1955 /1960) avec Jean Pittick :
- du centre de thalassothérapie,
- de la piscine olympique,
- du golf miniature,
- des gradins des tennis,
- du bar-dancing de la Rotonde.
ROBERT JOLY (1928-2012)
1947 - Etudes à l’Institut d’urbanisme de
l’Université de Paris.
1949 - École des beaux-arts de Paris.
1956 - Troisième Grand prix de Rome.
1958 - Étude la zone A de La Défense (avec
Robert Auzelle).
1959 - Architecte des Bâtiments civils et
Palais nationaux.
Étude du plan de Nouakchott (avec André
Leconte).
1962 - Tour Souillhac, Tulle.
1964 - Maison de retraite de la Colagne,
Marvejols.
1967 - Cité administrative, Mâcon.
1968 - Institut de l’Environnement, Paris,
avec Jean Prouvé.
Lycée agricole, Tulle-Nave.
1969 - Devient enseignant à l’Ecole d’architecture Paris La Villette.
1970 - Architecte Conseil du Lot.
Réalise 28 collèges et des lycées (entre 1970
et 1980).
1972 - Plan de sauvegarde et de mise en
valeur, Nantes puis ceux de Metz, Loches,
Mers-les-Bains et Arles.
1985 - Publie « La Ville et la civilisation
urbaine ».
1995 - Publie « l’architecte André Lurçat »
(avec Pierre Joly)
1996 - Publie « Une ville à refaire »
27
p La
modernité dieppoise
e
Si de multiples réalisations du début du XX
• Collège Jehan Ango
siècle et des années 1930 ont été détruites
• Extension de la CAF, (1962, Coulon, Chalverat,
au cours du second conflit mondial voire
Allayes, architectes)
ultérieurement sous la pression de la rénovation
• Abattoirs municipaux (1962/1968),
urbaine
avenue de Bréauté
ou
du
fait
d’une
connaissance
e
insuffisante des créations du XX siècle, les
• Maison des sports (1963),
architectures de cette période sont mises en
avenue Gambetta
avant dans le cadre de l’histoire partagée de
• Centre Léo Lagrange (1964),
la ville. Intéressantes, elles voisinent avec des
avenue Gambetta
constructions de la Reconstruction et surtout
• Maison des jeunes
avec celles des deux dernières décennies du
rue du 19 août 1942
• Maison des sports (1965
siècle.
rue de Montigny
Au moment où se construisent l’hôtel de ville
• Hôtel La Présidence,
puis le Centre d’action culturel Jean Renoir,
boulevard de Verdun
étaient mis en chantier, inaugurés ou projetés
• Gymnase Achille Dujardin (1968)
de
•`Salle des fêtes de Longueil (1968)
nombreux
bâtiments,
essentiellement
publics, parmi lesquels, sans préjuger de leur
• CES 900 (1969/1970
qualité architecturale :
rue Louis Fromanger
• Port Montréal, (projet d’un port de plaisance,
1969)
• Hôtel des finances, (1970/1972)
•Maternelle Boudier(1970)
• Gymnase de Neuville (1970)
• ZAC Val Druel (projet Oscar Niemeyer 1972)
• Gymnase Léon Roger
• Stade Auguste Delaune, Les Vertus
• Château d’eau (mise en couleur par Vasarely,
1973), Janville les Vertus
• Lycée technique Pablo Néruda (1974)
•Centre de protection maternelle et infantile
(Janval, 1975)
• Piscine Caneton (1976)
• Sous préfecture (1978)
28
p Remerciements
La maison de l’architecture de Haute-Normandie remercie :
- Les personnes qui l’ont aidée à préparer et à réaliser ce parcours architectural :
DRAC Haute-Normandie, Laurence Schlumberger-Guedj,
Dominique Amouroux, historien de l’architecture
- Les personnes qui ont facilité et accompagné nos recherches documentaires :
Direction de l’urbanisme : Gaëlle Paquet
Archives de la mairie : Marie-Pierre Bourgois
Archives municipales, fonds ancien : Olivier Nidelet ; Pascal Lagadec
Dieppe, Ville d’art et d’histoire : Emilie Dufour
Agence immobilière Stal
- Les personnes ayant rendu possible l’ouverture des bâtiments et leur visite Scène nationale :
Médiathèque : Ghislaine Thierry
Mairie : Jean-Luc Guion Firmin
Villa Perrotte : Annie Ouvry
p Crédits photos
Les plans, coupes sont issues des archives municipales et du fonds ancien.
Photo du CAC p2. et p.9 : couverture «Informations Dieppoises» spéciales Dieppe. Photo de Marc Coudrais.
Photo p.9 et schéma et coupe p.11 extraits de «La bibliothèque dans la ville» aux éditions du Moniteur, 1984.
Photographies de l’Inventaire général Région Haute-Normandie :
- Cliché 20037604031,Auteur : Archives départementales de Seine-Maritime, fonds « la Documentation
française », Vue aérienne de Dieppe
- Cliché 20037600781, Auteur : Yvon Miossec, Dieppe, Caisse primaire d’assurance maladie, avant extension, Photo Yvon Miossec © 2003 Inventaire général Région Haute-Normandie
- Cliché 20077600034, Auteur : architecte Chalverat, Ministère de l’Equipement, archives du MRU, Dieppe,
Hôtel de Ville
- Cliché 20037600778, Auteur : Yvon Miossec, Dieppe, la poste, Photo Yvon Miossec © 2003 Inventaire
général Région Haute-Normandie
- Cliché 20057600002, Auteur : Yvon Miossec, Dieppe, la villa Perrotte, Photo Yvon Miossec © 2005 Inventaire général Région Haute-Normandie
- Cliché 20097602621, Auteur : Christophe Kollmann, Dieppe, villa Perrotte, intérieur Photo Christophe
Kollmann © 2009 Inventaire général Région Haute-Normandie
- Cliché 20067604359, Auteur : Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine, Dieppe, villa Perrotte, plan
- Cliché 20047600155, Auteur : Christophe Kollmann, Dieppe, villa Perrotte, détail Photo Christophe Kollmann © 2004 Inventaire général Région Haute-Normandie
- Cliché 20047600212, Auteur : Yvon Miossec, Dieppe, villa Perrotte, détail Photo Yvon Miossec © 2004
Inventaire général Région Haute-Normandie
- Cliché 20097602618, Auteur : Christophe Kollmann, Dieppe, villa Perrotte, détail Photo Christophe Kollmann © 2009 Inventaire général Région Haute-Normandie
29
p La maison de l’architecture de Haute-Normandie
Les actions développées par la maison de l’architecture sont destinées à tous les publics curieux de la fabrication et des évolutions de la ville. La maison de l’architecture
de Haute-Normandie est une structure culturelle régionale de médiation architecturale et
urbaine. Elle a un rôle d’animateur du réseau régional des acteurs de l’acte de construire,
et plus largement des acteurs intéressés par les thèmes de l’architecture, de l’urbanisme,
de la ville et des territoires ruraux.
Association loi 1901, elle favorise les échanges, les rencontres, la réflexion. Elle est membre
d’un réseau national qui réunit les 35 maisons de l’architecture.
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