rédaction de francais fantastique 2_1

Lucie Pichon
Français: Rédaction
4ème Bleue
Le visage en pierre
C'était un soir d'automne, le vent soufflait fort sur le petit village du Play.
Laura Cadet rentrait chez elle après une journée très chargée. Elle était une jeune
vétérinaire de vingt-huit ans. Comme elle adorait les animaux alors elle en avait fait sa
profession. Elle était mariée à Nathan, trente ans qui était éleveur de chevaux. Son
mari avait son écurie à quelques mètres de chez eux. Ils habitaient dans une jolie
maison rénovée. Ils s'étaient mariés deux ans auparavant, ils s'aimaient beaucoup
mais n'avaient pas encore d'enfants.
Alors qu'elle allait rentrer chez elle, elle entendit une pierre bouger dans un
crissement horrible. La pierre était dans le mur de la maison. C'était la seule qui
ressortait du crépi de la façade. Elle n'était pas comme les autres : rectangulaire
avec la forme d'un pavé mais elle avait la forme d'un visage. Ce visage avait des yeux
en amandes, un nez et des lèvres fines. Elle aperçut une ombre blanchâtre qui
semblait rentrer dans sa maison. Prise de panique, Laura attendit cinq minutes avant
d'entrer. Puis elle se décida enfin à le faire. Elle prit l'escalier qui menait à l'étage
au-dessus et se dirigea vers le bureau d'où elle entendait le bruit de livres jetés par
terre. Elle s'approcha et vit un fantôme, d'abord elle se frotta les yeux pour voir si
elle ne rêvait pas. Ce fantôme était en fait une femme avec une robe datant du
XIXème environ. Elle avait le visage blanc comme neige et le même visage que la
pierre sur la façade de la maison. Elle était très belle, avec ses cheveux châtain clair,
tressés dans un chignon tenus par des barrettes qui ressortaient sur les côtés. Laura
fut pétrifiée quand le fantôme la vit et la fixa. Toutes les deux se ressemblaient
beaucoup. Elles avaient les mêmes cheveux et les yeux en amande couleur océan. Puis
le fantôme disparut...
Laura tremblait encore quand son mari rentra chez eux dix minutes plus tard. Il
l’appela mais elle ne répondit pas. Il monta l'escalier et la vit toute pâle, les yeux
fixés sur la bibliothèque où étaient rangés les albums photos et arbres généalogiques.
Il lui posa la main sur son épaule. Celle-ci sursauta de la tête au pied et cria de
terreur. Il la rassura et lui demanda ce qu'elle avait mais elle ne lui dit rien. Ils
mangèrent et allèrent se coucher. En plein milieu de la nuit, un bruit réveilla la jeune
femme écouta et il recommença. Elle se leva et alla en direction du bureau. Elle ouvrit
la porte et vit encore le fantôme. Mais cette fois ci il ne partit pas. Elles se
présentèrent l'une après l'autre et se parlèrent comme si elles se connaissaient
depuis longtemps. Le fantôme était en fait un des ces ancêtres qui cherchait sa
famille depuis longtemps pour retrouver les traces de l'homme qu'elle devait épouser.
Elle s’appelait Jeanne Mounier et elle lui expliqua pourquoi elle n'avait jamais put se
marier et elle dit :
« - On devait se marier un jour de printemps au mois d'avril. Nous avions beaucoup
travaillé pour construire notre future maison et pour le mariage. Il faisait un temps
magnifique et j'étais en train de me préparer lorsqu'une femme bizarrement vêtue
s’approcha de moi et me donna un verre d'eau. Après avoir fini de m'habiller je bus le
verre mais ça n'en n'avait pas le goût. Cette boisson me brûlait la gorge et l'estomac.
J'essayais d’appeler au secours mais je ne pouvais dire mot et je m'évanouis. Ce verre
contenait en réalité un poison mortel et je ne me réveillai point. Le mariage fut annulé
et quelques jours plus tard eut lieu mon enterrement. Tout le monde pleurait sauf une
femme qui souriait. Cette femme était en réalité ma pire ennemie qui m'avait donné ce
poison pour pouvoir épouser Paul qui était un peu riche et très beau. Et voilà pourquoi
je cherche désespérément ma famille pour savoir ce qu'est devenu cette vipère et
Paul »
Laura lui répondit : « Alors c'est pour cela que vous êtes venue chez moi. Ne
vous en faite pas nous allons bien trouver un document sur Paul et pour cette
«vipère » je parie que la vie la puni comme dit un proverbe chinois : « Si tu as un
ennemi assis-toi au bord d'un fleuve et tu verras son cadavre passer » Cherchons des
informations ». Puis sans plus un mot elles se mirent à chercher des informations sur
Paul.
Une heure plus tard, Jeanne, le fantôme, trouva une feuille où sa famille avait
écrit ce qui s'était passé. Elle lut à haute voix : « Jeanne Mounier est décédée le
vendredi 13 avril 1801. Elle a été empoisonnée par Ursula Tula qui quant à elle fut
guillotinée pour son acte. Paul Cadet est mort après avoir apprit la mort de sa bien
aimée. Il mourut foudroyé lors d'un violent orage qui survint juste après la mort de
Jeanne » et le récit s’arrêtait là. Une larme coula sur la joue de Jeanne. Laura ne sut
que faire et que penser alors elle ferma les yeux pour réfléchir puis les ouvrit, elle
regarda autour d'elle : le fantôme avait disparu, elle le chercha et l’appela. Puis sans
s'en rendre compte elle s'endormit.
Elle se réveilla très tard mais comme c'était dimanche elle ne travaillait pas.
Elle sortit dehors et regarda la façade de sa maison: il n'y avait plus la pierre en
forme de visage. Quelques temps après, elle alla au cimetière pour chercher la tombe
de Paul Cadet pour savoir s'il avait vraiment existé. Elle la chercha longtemps et enfin
elle la trouva dans un endroit reculé du cimetière. La pierre tombale était mal
entretenue et était recouverte de lierre ce qui montrait l'action du temps. En dessus
du nom de Paul il y en avait un autre qui n'était pas du tout effacé et on avait
l'impression qu'il venait d'être ajouté : Jeanne Mounier. Il était en lettres ni d'or ni
d'argent mais le nom avait la couleur rouge comme le sang et l'amour.