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L’Avenir du Luxembourg, 25/04/2008, page/bladzijde 20 ARLON Odometric : une spin-off au nez fin Première spin-off créée sur le campus arlonais de l’Ulg, Odometric a pour spécialité la mesure et le conseil en matière d’odeurs. La société s’installera à Redu. de leurs futurs clients potentiels. « Il existe en Wallonie 700 sociétés qui génèrent des odeurs, énumère l’administrateur-délégué. Il y en a 250 en province de Luxembourg et 2000 dans le nord de la France. Le campus d’Arlon est dès lors un point central. Les échantillons prélevés sont en effet à analyser dans les 24 h. La société restera en province de Luxembourg. Elle a pour objectif d’installer son siège social dans de nouveaux locaux de l’incubateur Wallonia Space Logistics à Redu. 쎲 Leslie BOSENDORF S Odometric rejoindra les locaux de l’incubateur de Redu. Fidor, le futur Julien Delva, le Pr Jacques Nicolas et le Dr Anne-Claude Romain, devant un de leurs outils de travail : l’olfactomètre ÉdA 029787 ur le logo de la première spin-off créée sur le campus arlonais de l’université de Liège, un nez. Odometric, c’est le nom de la société mise sur les rails par Julien Delva, le professeur Jacques Nicolas et le docteur Anne-Claude Romain, de l’unité de surveillance de l’environnement de l’Ulg. Le créneau de cette 87e spin-off de l’université de Liège : l’expertise dans la mesure des odeurs environnementales. C’est-à-dire l’estimation des nuisances olfactives. Une spin-off ? Pour métaphoriser, l’université de Liège est en quelque sorte le nid d’où est sorti Odometric, un oiseau qui tente de voler de ses propres ailes. Odometric reste d’ailleurs lié à sa base et collabore étroitement avec les chercheurs du campus arlonais. Un jury de nez « Nous faisons des prélèvements d’odeurs et nous les mesurons en laboratoire, explique Julien Delva, administrateur-délégué d’Odometric. Nous disposons d’un jury de nez, soixante personnes volontaires à qui sont présentés les échantillons d’odeurs. » En plus des mesures effectuées par ce jury de nez, Odometric effectue aussi des mesures chimiques. La société fournit ensuite un rapport pour apprécier la nuisance. Par exemple, une carte de disposi- tion des odeurs, en lien avec la météo. Car Odometric est une entreprise de mesure mais aussi de conseil. Jusqu’à la recherche d’une solution. Avec toute la rigueur scientifique qu’une telle analyse réclame. La spin-off née sur le campus d’Arlon est en effet le fruit d’une recherche de quinze années, qui a réuni de nombreux chercheurs en des domaines variés. 24 h chrono Selon Julien Delva, le marché est porteur. En tout cas, les fondateurs de la spin-off arlonaise y croient. ils ont déjà dressé la liste Prochain projet d’Odometric : la commercialisation d’un nez électronique, déjà à l’étude sur le campus d’Arlon. Son petit nom : Fidor. Un outil capable de détecter, d’identifier et de quantifier en continu des odeurs environnementales. ■ La recette d’Odometric Le professeur Jacques Nicolas, un des trois fondateurs d’Odometric, compare la création d’une spin-off à une recette de cuisine. « D’abord, tout bon plat doit être original. C’est le cas du thème des odeurs environnementales car il n’existe aucune autre équipe universitaire en Communauté française qui s’en occupe. »Il faut ensuite des ingrédients. Ici, ce sont un ensemble d’oppor- Copyright Editions de l’Avenir All rights reserved - Tous droits reserves - Toute reproduction, meme partielle est interdite tunités, de financements et la thèse d’Anne-Claude Romain. »Ce sont aussi des instruments. À l’Ulg campus d’Arlon, il y a un laboratoire spécifiquement réservé à l’étude des odeurs. »Il faut aussi de bons cuisiniers. Pendant quinze ans, des chercheurs ont défilé et ont travaillé sur ce projet. Ce n’est pas l’affaire d’un seul homme, mais d’une équipe. Pour que la sauce prenne », métaphorise le professeur.