La production porcine au Vietnam et son amélioration

Agriculture • Entreprenariat
La production porcine au Vietnam
et son amélioration
Mots clés : élevage, élevage de porc, Vietnam
État des lieux de la production porcine au Vietnam.
Auteur(s) : Pascal Leroy et collaborateurs
Date de publication : 2003
Catégorie(s) : Élevage et pêche • Dynamique paysanne
Province(s) : K
inshasa • Bandundu • Équateur • Province orientale • Nord-Kivu • Sud-Kivu •
Maniema • Katanga • Kasaï-Oriental • Kasaï-Occidental • Bas-Congo
Partenaire(s) : F
aculté de Médecine Vétérinaire de l’Université de Liège •
Ministère de l’Agriculture et du Développement rural (RDC)
Nombre de pages : 2
Identification : F-EP-A5-P1-1
Aperçu de l’alimentation, du système VAC, de la pathologie, de l’installation et des races courants.
L’élevage familial au Vietnam représente 80
à 90 pour cent de la production nationale.
Selon les statistiques officielles, les effectifs
étaient de 13 millions de porcs de plus de deux
mois en 1989 (contre 8,8 millions en 1975).
D’un côté, on a les troupeaux de l’État et
autres coopératives qui sont de type industriel, de l’autre, les sous-produits sont valorisés ; certains éleveurs disent n’avoir un
cochon que pour le fumier qu’il produit.
Les petits élevages familiaux sont généralement constitués de un ou deux porcs à l’engrais et d’une ou deux truies en reproduction.
Pour l’alimentation de leurs porcs, les éleveurs familiaux utilisent le riz, les restes
de l’alimentation humaine, les produits
de récupération, ainsi que les végétaux de
toutes espèces : liseron d’eau, lentilles d’eau,
jacinthes d’eau, igname, manioc, taro,
pommes de terre, feuilles de patate douce,
amarantes, etc. Quelquefois, les fermiers
achètent certains aliments pour leurs porcs.
De plus en plus, les éleveurs se sont ainsi mis
en place et certains vont même à pratiquer la
découpe en famille avant que la femme n’aille
vendre les pièces au marché.
LE SYSTÈME VAC
L’association élevage porcin-poissons est une
constante en Asie du Sud–Est. La variante VAC
associant porc et poisson fonctionne sur le
mode suivant :
• Le fumier fertilise le jardin.
• Les urines vont dans la mare, provoquant le
développement d’une microflore et d’une
microfaune dont se nourrissent les poissons.
PATHOLOGIE
L’état sanitaire est très hétérogène. Aussi
bien entre élevages qu’à l’intérieur d’un
même élevage. La pathologie semble être
une pathologie classique : syndrome de la
truie maigre, diarrhée blanche des porcelets,
peste porcine classique, maladie d’Aujeszky,
à laquelle s’ajoute un parasitisme important.
INSTALLATION ET CONDUITE
Les fermes et les coopératives disposent de
bâtiments en dur (briques, ciments, parpaings, bois, tôles récupérées, bambous).
Dans les zones inondables du delta du Mékong,
les loges sur pilotis permettent aux animaux
de passer la saison des pluies sans encombre.
Le sevrage s’effectue vers l’âge de deux mois
à des poids moyens de 5-6 kg pour les races
locales et de 8 à 15 kg pour les races importées. On castre les verrats à quelques mois et
les femelles vers 34 mois.
CARCASSES
Dans les élevages de l’État, le poids d’abattage des animaux atteint 90-100 kg. Le porc
familial donne des carcasses d’environ 50 kg.
LES RACES PORCINES
VIETNAMIENNES
Races importées : Large White, Yorkshire,
Landrace, Duroc, Cornwall et Berkhire.
Sans oublier Middle White, Loland China,
Hampshire, Lacombe, Pietrain et Landrace
Belge.
Races locales dominantes : le Thuoc Nhieu
est un petit porc blanc de taille moyenne,
à petites oreilles dressées, légèrement
ensellé. 120 à 160 kg à l’âge adulte.
Le Ba Xuyen est un porc à robe pie-noire avec
sur les tâches, une irisation de couleur rousse.
Les pattes sont allongées et le dos est légèrement ensellé. 120 à 160 kg à l’âge adulte.
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Les deux races ont une puberté tardive (vers
6-7 mois).
La durée de gestation est de 108 à 120 jours
en race Thuoc Nhieu et de 113 à 118 jours
en Ba Xuyen.
La prolificité est de 8 à 10 porcelets par portée à la naissance.
AUTRES RACES LOCALES
Race i, DBi et BSi, Mong Caï , race sans poils
de Tuy Hoa, Lang Hong, Ha Bac, Pie-noire de
Thai Binh. Celles-ci sont en général de petite
taille, très rustiques, avec des performances
de production fort moyennes par rapport aux
races importées ou aux deux races locales
dominantes.
En conclusion, l’élevage familial au Vietnam
constitue de par son importance et la diversité
de son potentiel tant génétique qu’humain
(excellents animaliers) un formidable socle
pour le développement de l’élevage hors-sol.
L’encadrement de l’État et le renforcement
de la recherche en alimentation, en reproduction, en génétique et en pathologie devraient
contribuer à cet essor.
Tiré d’une étude de M.Molenat et Tran The
Thong – INRA – CRJ, 78352 Jouy – en Josas
CEDEX (France) et Institut des sciences agronomiques du Sud Viet-Nam, 121 Nguyen Binh
Hô Chi Minh-Ville. (Viet-Nam).
Truie croisée Duroc à la ferme Mégastore L’shi.
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