Séjour en Alsace - ACCCF
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Séjour en Alsace - ACCCF
Circuit à travers la région de Ribeauvillé Patricia et Johan MILEVILLE nous invite à se joindre à eux pour visiter l’Alsace du 20 au 27 Avril 2013 Après notre arrivée au Camping de RIBEAUVILLE Samedi 20 Avril nous voici sur les lieux de notre première sortie ce Dimanche 21 Avril. Jardin des Papillons à HUNAWIHR La visite commence à 14 h par une vidéo expliquant la transformation des chenilles devenant chrysalides, puis papillons. Ensuite, nous entrons dans une gigantesque serre de 1000 mètres carrés, plus de 200 espèces de papillons de toute beauté (d’Afrique, d’Asie et d’Amérique) nous accueillent (des papillons naissent sur place, tous les jours). Les papillons virevoltent en totale liberté (attention où l’on met les pieds) dans une flore luxuriante, entre différentes plantes tropicales et d’orchidées splendides. La variété de papillons est impressionnante, certains se posent sur vous. Cette serre abrite également d'autres créatures rares : caméléons, dragons d’eau (lézards asiatiques) et des phasmes, ces longs insectes spécialistes du mimétisme. Le temps du parcours qui n’est pas bien long, nous sommes devenus des « paparazzis » ne sachant où donner de la tête en essayant de photographier le plus grand nombre de papillons. Après des « oh », des « qu’il est beau », des « tu as vu les orchidées », des « ne bouge pas il y en a un sur toi » et bien d’autres exclamations, la visite se termine, en passant par la boutique, bien sûr. Et maintenant nous allons au Parc des cigognes. Monique SAMSON Parc des Cigognes à HUNAWIHR Nous voici à la porte du centre de réintroduction des cigognes et des loutres. Les cigognes se font de plus en plus rare -plusieurs raisons : -électrocution sur les lignes électriques (50%)-la sécheresse au Mali, pays de destination des migrations alsaciennes-les insecticides et pesticides qui déciment les crickets-90% des cigognes qui partent en migration ne reviennent pas… En 1982 il ne restait que 2 couples migrateurs en Alsace, d’ou l’idée de les réintroduire. En 1999 on recensait 200 couples. Ce parc de 5 ha est très animé et la promenade nous mène à la rencontre de canards, d’oies, à l’observation des ragondins ou myocastors en langage scientifique, à la découverte de nombreux poissons en aquarium :truites, carpes, gardons, esturgeons…. Le clou de la visite est le spectacle des animaux pêcheurs avec le cormoran et ses grandes pattes palmées, son œil perçant même sous l’eau, dix fois plus perçant que l’œil humain, les manchots en habits de soirée et leur dandinement caractéristique, la loutre européenne à la mâchoire plus puissante que celle d’un chien et qui pèse entre 7 et 11 kg, l’otarie d’Amérique du Sud avec ses 150 kg et ses moustaches de 30 cm. Ce parc est aussi le premier centre français de reproduction de la loutre européenne, ce qui permet la naissance de petites loutres que l’on ne relâche plus dans la nature car elles se prennent dans les pièges à ragondins et cette espèce est toujours en voie de disparition. Très bel après-midi sans pluie et visite intéressante choisie par Patricia et Johan. Grand merci à nos deux organisateurs. Sylvette et Philippe Dambry Lundi 22 avril---RIQUEWIHR En premier lieu, savez-vous à quoi sert une cigogne ? Non ! Mettez donc un sucre sur votre appui de fenêtre, la cigogne le prendra et laissera un bébé à la place et ça marche à tous les coups !!! Bien sûr, c'est notre guide qui le dit.... Dans cette charmante bourgade renaissance, de 1300 habitants, qui reçoit deux millions de visiteurs par an, nous redécouvrons la maison à colombages dont le rez-dechaussée en pierre comporte la cave et le pressoir. Le reste de la maison est l'oeuvre du charpentier qui assemble le bois par tenons et mortaises. La maison est démontable, c'est donc un bien mobilier : tout comme une commode,belle commode, d'ailleurs. Nous nous arrêtons devant la maison du conseiller Ambroise Dieffenbach, construite en 1606 par l'architecte wurtenbergeois Henrich Schickhardt. Lors de la réforme (16ème siècle), vous preniez la religion de votre seigneur, ici protestant. Riquewihr redevient française sous Louis XIV . Sept familles catholiques y résident, le chœur de l'église est catholique et la nef protestante, les religions cohabitent. Tout en haut du village se dresse la tour fortifiée du Dolder (en allemand sommet) qui a conservé sa herse et l'emplacement de son pont levis. Un peu plus loin, la tour de voleur , ancienne prison, maintenant musée de la torture. Un autre pan de l'histoire se dévoile avec Hansi qui représente des personnages typiques alsaciens. Le drapeau français ou la cocarde montre sa préférence française. Nous admirons ses enseignes, celle de la boucherie Zimmerlin (souvenez-vous avec la gardienne de cochon), de la maison Huguel avec le raisin, un bretzel... Nous entrons dans la cour de l'Abbaye de Notre Dame d'Autrey pour y découvrir un puits et un superbe escalier. Nous passons devant la fontaine des juifs, lors de la peste, ils avaient été accusés d'empoisonner les puits. Après la découverte avec notre guide, j'ai fait un tour à la « Féérie de Noël » où toute l'année c'est le 25 décembre.... Après avoir visité RIQUEWHIR nous avons poursuivi notre circuit par la découverte du musé de la communication. Il retrace 2 000 ans d'histoire de la communication entre les hommes, de l'acheminement des messages par nos ancêtres Gallo-romains au téléphone en passant par le télégraphe de Chappe… Situé dans le magnifique château des Princes de Wurtemberg-Montbéliard datant de 1540, la bâtisse accueille les collections permanentes du musée de la Communication depuis juillet 1971. Réparties sur 700m² et deux niveaux, les pièces de collection se découvrent sur un parcours chronologique. Au Moyen Âge : naissance de la Poste aux lettres et l'apparition des messagers. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, développement des bureaux de Poste. En 1830 : la distribution du courrier dans les campagnes. Le premier timbre-poste français paraît en 1849. La modernisation s’installe. Nous avons pus avoir une explication sur les différents modes d’acheminement des courriers de la calèche turgotine en passant par la malle poste de 1805, à partir de 1926 apparait la poste automobile rural (transport de personnes courrier et courses divers).Puis avec l’arrivée de l’aéropostal à partir de 1927 on assiste à un développement rapide des communications par le biais de Pierre LATECOERE créateur de l’aérospatial Les progrès techniques permettent de moderniser les services : acheminement par wagonsposte, distribution à bicyclette, utilisation de l’avion et de l’automobile par la suite. Les uniformes évoluent. La première machine à oblitérer Daguin est mise en service en 1881. En 1878, la Poste et le Télégraphe ne forment plus qu’une seule administration. Puis retour au monde moderne par une collection étonnante de matériel de téléphonie et de communication. Pendant notre parcours en ce lieu nous avons fait une étonnante rencontre avec une personne ressemblant étrangement à l’un de nos organisateurs à vous de juger. Merci a nos organisateurs pour cette découverte. Elisabeth et Didier Mardi 23 Avril---Château du Haut-Koenigsbourg. Départ de Ribeauvillé au matin pour la visite d’un château du patrimoine alsacien au caractère bien particulier. Hier caché derrière la brume le château du Haut-Koeningsburg nous attendait aujourd’hui sous un radieux soleil perché du haut de ces 752 mètres d’altitude sur un éperon barré dominant merveilleusement les alentours découverts. Etape incontournable de la région, le Haut-Koeningsburg est représentatif des aléas de l’histoire alsacienne. Construit au XIIIe siècle sous le Saint Empire Romain germanique, puis adapté progressivement aux exigences défensives imposées par l’essor de l’artillerie jusqu’au XVIIe siècle, ce dernier fut ravagé lors de la Guerre de Trente Ans et laissé à l’abandon. L’Alsace échoua ensuite à la France sous Louis XIV et ce jusqu’à la Guerre franco-prussienne de 1870-71. Un nouvel empire allemand naquit alors sous le règne Guillaume Ier, roi de Prusse, et qui se prolongea sous son petit-fils Guillaume II. Ce dernier chercha à affirmer son pouvoir sur le territoire alsacien à l’appui de modernisations massives et d’illustrations de sa puissance : ce que devint le château du HautKoeningsburg. A l’abandon, il fit l’objet d’une exhaustive restauration par l’architecte berlinois Bodo Ebhardt entre 1900 et 1908 afin d’en faire une vitrine sur les origines germaniques impériales de l’Alsace et d’effectuer un pont avec l’époque actuelle. Dominique P Après midi : Volerie des aigles au château de KINTZHEIM. La Volerie des Aigles donne à ses visiteurs l'occasion unique de pouvoir observer et admirer en plein ciel, ou à quelques centimètres d'eux, les plus beaux et les plus grands rapaces du monde, dans un spectacle impressionnant où l'émotion est grande, et les sensations garanties. En touchant le coeur de ses visiteurs, la Volerie veut essayer de mieux leur faire connaitre les rapaces, et les sensibiliser à l'importance de la biodiversité et de la conservation des espèces de notre planète. Mercredi 24 Avril--- Ribeauvillé Ce matin nous visitons la cave de Ribeauvillé. Nous avons le plaisir de faire la visite avec une jeune guide qui nous fait découvrir et partager sa passion qui nous plongea dans l’ambiance particulière d’une cave vinicole en suivant librement un parcours balisé de "la salle des foudres" jusqu’au "musée". Nous avons noté qui avait sept cépages pour sept vins d’Alsace, secs ou moelleux. (Sylvaner, Pinot blanc, Riesling, Muscat, Pinot gris, Pinot noir, et Gewurztraminer). Il faut bien sûr ajouter à ceuxci, un vin de fête : le Crémant d’Alsace. Nous terminons par une dégustation des vins, simple moment gourmand pour certains ou approfondissement dans la connaissance des meilleurs crus pour d’autres. Retour au camping pour le déjeuner en plein-air. Au programme : choucroute du pays savoureusement préparée par le traiteur du jour et que nous avons dégusté sous un soleil magnifique. Après-midi libre et/ou ballade dans Ribeauvillé. Située sur la Route des Vins, entre vignoble et montagne, Ribeauvillé est une charmante cité qui a su valoriser son patrimoine historique. Dans l’imagerie alsacienne, Ribeauvillé est célèbre pour ses Trois Châteaux situés sur la même montagne, dominant la ville et la plaine de leurs silhouettes majestueuses. Le Château Saint Ulrich, résidence ordinaire des puissants Seigneurs de Ribeaupierre jusqu’au début du XVIe siècle, est l’un des plus prestigieux châteaux fort d’Alsace. Avec le Haut-Ribeaupierre (XIIe siècle) et le Giersberg (XIIIe siècle) voisins, ils forment un ensemble féodal de premier ordre parmi les hauts lieux historiques d’Alsace. Claude et Fred Jeudi 25 Avril TURCKEIM et EGUISHEIM. Après-midi visite de la ville de COLMAR. Vendredi 26 Avril A la découverte de KAYSERSBERG La petite ville de Kaysersberg (2 900 habitants) offre au regard du promeneur de très nombreux monuments anciens. Cette localité vit essentiellement du tourisme et c’est au mois de décembre qu’elle accueille un nombre important de visiteurs et ce grâce au marché de Noël. Notre guide va pendant près de deux heures, avec beaucoup d’esprit et un soupçon d’ironie, nous faire découvrir les trésors de cette ville où naquit, en 1875, le Docteur Albert SCHWEITZER, prix Nobel de la Paix en 1952, qui consacra sa vie aux lépreux au Gabon. C’est non sans humour qu’il nous présente la façade d’un ancien restaurant (le P’tit Creux) peinte en trompe l’œil avec des imitations de colombage. D’après lui, l’enseigne de ce restaurant résume à elle seule l’Alsace. En effet, il y figure un rouleau à pâtisserie, « arme de prédilection de la ménagère en colère » selon notre accompagnateur et surtout un bretzel dont l’origine n’est pas alsacienne mais romaine. A cette occasion, il nous apprend que la choucroute et le kouglof (ou kougelhopf) ne sont pas régionaux. De fait, l’une nous vient de Grèce et l’autre d’Autriche. En effet, sous la dynastie des Habsbourg, les autrichiens vont apporter leurs traditions (le kouglof et son moule). Puis, nos pas nous amènent devant la statue de Jean Geiler de Kaysersberg, ecclésiastique, prédicateur à la cathédrale de Strasbourg. Ses sermons, assez moralistes et très prisés à l’époque, pouvaient durer de 3 à 5 heures. C’est peu après la mort de ce personnage (1510) qu’arrive le protestantisme (1517). Une promenade le long d’une partie du mur d’enceinte dont il ne reste que des vestiges nous permet d’apercevoir derrière l’église le château fort impérial érigé par Frédéric II, fondateur de la ville et petit fils de Barberousse. C’est devant une maison datée de 1458 et considérée comme l’une des plus anciennes d’Alsace, en termes d’habitation, que nous observons avec beaucoup d’intérêt les colombages du 15ème siècle montés par emboitage et chevillés. Ici, les briques sont apparentes et constituent un signe extérieur de richesse. Les assemblages par tenons et mortaises n’apparaitront qu’au 16ème siècle. Cette balade à travers la ville nous permettra d’admirer plusieurs maisons dont celle de VOLRAH de 1594. Elle est dite bourgeoise et son premier propriétaire n’était autre que le maire de la ville. Des inscriptions sous les fenêtres du premier étage et parfaitement lisibles nous indiquent que la retraite par capitalisation n’est pas une invention de notre temps mais affiche déjà quelques siècles : « soit économe durant ta jeunesse car la pauvreté affligera ta vieillesse ». La statue de Constantin, empereur romain, placée au-dessus d’une fontaine nous rappelle qu’il a légalisé le christianisme vers 325 et a joué un rôle important dans l’histoire de l’Occident. De même, la rue du Père Kohlmann nous permet d’apprendre que ce religieux a occupé la charge d’évêque, au 19ème siècle à New York, alors plus grande ville du monde et où il construira la cathédrale SaintPatrick. A l’angle d’une rue, nous pouvons contempler une maison du 16ème siècle où se tenaient les réunions des boulangers de la ville. Celles-ci avaient, notamment pour objectif de fixer les règles internes à la profession (règles précises du pétrissage à la main et non avec les pieds qui risquaient fort de donner au pain un parfum rappelant fortement celui du munster), le montant des amendes infligées aux boulangers tricheurs, … Au détour d’une rue, nous apercevons une tour surmontée d’un nid de cigognes, occupé. Ainsi, nous apprenons que ce nid accuse une hauteur de plus de 1, 30 m et un poids d’environ 400 kg. Une maison datant de 1593 nous amène à découvrir le métier de gourmet. Celui-ci est un personnage incontournable dans une région viticole et vinicole. En effet, son rôle est de goûter les vins, d’en apprécier la qualité et d’en fixer les prix. La maison des bains, anciennement Hostellerie au Pont, date de 1600. Elle accueillait pour des bains et autres massages particuliers une clientèle exclusivement composée d’hommes. Ceux-ci pouvaient bénéficier de toute l’attention d’un personnel féminin. La ville nous réserve quelques citations et en particulier celle inscrite sur la façade de la maison Herzer (1592) : « Je préfère l’épine des chardons à celle des mauvaises langues ». On pourrait s’interroger sur le fait qu’un auteur illustre ait pu s’inspirer de ces citations où la morale est présente. Vous voyez de qui je veux parler !! Et oui, de Jean de la Fontaine (1621 – 1695) et de ses célèbres Fables. La maison Bohn de 1601 va nous apprendre bien des choses ! Tout d’abord, le rôle de ces personnages sculptés, appelés apotropaïques, à l’angle des maisons : repousser les mauvais esprits. Ensuite ces lettres dessinées dans un cartouche ont également pour mission de protéger la bâtisse et ses habitants contre un certain nombre de dommages. Ces inscriptions propitiatoires ont la signification suivante : Z = destruction – W = Wasser ou dégâts des eaux – K = Krieger ou guerre – P comme peste – F = feuer ou feu – M = Marie, la Vierge protectrice. L’’église Sainte-Croix dont le tympan symbolise le couronnement de la Vierge en présence des Archanges thuriféraires (Saint Michel et Saint Gabriel) fut bâtie entre le 13ème et le 19ème siècle. A l’intérieur de cet édifice un Christ sur la croix (haut de 4 mètres) habillé d’un simple péritonium nous accueille en compagnie de la Vierge Marie et de l’Apôtre Jean. Un remarquable retable datant de 1518 évoque les différents épisodes de la Passion du Christ. Son auteur n’est autre que celui ayant sculpté la statue de Constantin. Ce tour de la cité s’est achevé dans la cour intérieure de l’Hôtel de Ville où nous avons pu admirer les fenêtres de la salle impériale constituées non de vitres mais de culs de bouteilles ou cives, aujourd’hui abritant le conseil municipal. De même, au rez-de-chaussée, l’ancien arsenal a été transformé en salle d’expositions. Pour l’anecdote, il importe de signaler que l’oriel sous lequel on passe pour pénétrer dans cette cour intérieure porte une inscription dont le sens est un rappel à l’égalité et à la justice et signifie globalement « égalité de tous dans l’exercice de la justice ou face à la justice ». De plus, flotte au-dessus de la porte le drapeau tibétain en signe de soutien à ce peuple opprimé. Est-il nécessaire d’indiquer que cette belle région compte un nombre considérable de monuments. En quelques chiffres voici un classement régional : Strasbourg détient le record par le nombre de monuments historiques derrière Colmar. La petite ville de Riquewhir se positionne en 3ème place devant Sélestat où vous pouvez visiter la Bibliothèque Humaniste, unique au monde et inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO. La ville de Kaysersberg clôture ce classement en occupant la 5ème position. Cette visite a été un vrai bonheur pour les yeux, un plaisir pour l’esprit et un très agréable moment passé en compagnie d’un guide à l’humour subtil et de compagnons de voyage attentifs, curieux et avides de connaissances. Merci Johann d’avoir organisé ce séjour et surtout cette sortie à Kaysersberg où il nous reste encore bien des trésors à découvrir. Repas de fin de sortie au camping : Baeckeoffe.