la conjoncture du btp
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LA CONJONCTURE DU B.T.P juillet 2008 Les défis de la construction durable et de l’efficacité énergétique A l’heure où toutes les mesures concrètes du Grenelle de l’Environnement ne sont pas encore décidées, le secteur économique du Bâtiment se prépare à relever le défi formidable de la construction durable et de l’ efficacité énergétique. Certaines entreprises ont déjà développé des stratégies dans ce sens, mais demain c’est toute la filière qui devra répondre aux nouvelles demandes des maîtres d’ouvrage publics et privés et qui devra les conseiller. La meilleure façon d’y parvenir, c’est de se former. Se former pour appréhender de manière globale la performance énergétique des bâtiments. SOMMAIRE p. 1 p. 2 p. 2 Éditorial Le centre de ressources de la qualité environnementale du cadre bâti Les maisons individuelles en Alsace et en France Se former aux nouvelles technologies, aux nouveaux matériaux et à leur mise en œuvre. Se former pour pouvoir proposer une offre énergétique adaptée à chaque client. Après deux ans de travail en commun, sous l’égide de la Région Alsace et de l’ADEME, les partenaires de la construction et de la formation en Alsace viennent de créer le "Centre de ressources de la qualité environnementale du cadre bâti". p. 5 Les maisons individuelles pour ou contre le développement durable ? Cette association a pour mission d’être un centre d’appui pour ses membres afin de leur permettre de construire ensemble des outils de formation et de conseil sur la qualité environnementale des constructions, principalement dans le domaine de leur efficacité énergétique. p. 7 La construction des logements p. 7 La commercialisation des appartements neufs Grâce au concours de la CEBTP, le centre de ressources est également chargé de constituer un observatoire régional de l’activité dans ce domaine par le recensement et l’identification des constructions économes en énergie. p. 10 La construction de locaux non résidentiels p. 10 L’entretien rénovation p. 10 Les Travaux Publics p. 11 L’emploi p. 12 Les prévisions de conjoncture L’objectif est de promouvoir le nouveau label de référence : Bâtiments Basse Consommation - Effinergie. C’est tous ensemble et maintenant que nous devons préparer l’avenir du Bâtiment ! Cellule Économique du BTP d'Alsace Pierre MACCHI Président du Centre de Ressources de la Qualité Environnementale du Cadre Bâti. Président de la Commission Environnement et Développement Durable de la FFB Alsace La Conjoncture du BTP – juillet 2008 ISSN 0247-0071 1 ETUDES ET ANALYSES LE CENTRE DE RESSOURCES DE LA QUALITE ENVIRONNEMENTALE DU CADRE BATI L’association a été fondée par les 14 organismes ci-après : l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie), l’Association AQE (Alsace Qualité Environnement), l’Association CEBTP – Alsace (Cellule Économique du Bâtiment et des Travaux Publics d’Alsace), l’ENSAS (Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Strasbourg), la FFB Alsace (Fédération Française du Bâtiment), l’INSA de Strasbourg (Institut National des Sciences Appliquées de Strasbourg), le lycée Le Corbusier de Strasbourg, le lycée Gustave Eiffel de Cernay, l’IUT d’Illkirch, l’IUT de Colmar, le Conseil Régional de l’Ordre des Architectes, la Région Alsace, le Syntec-Ingenierie (Syndicat des Bureaux d’études), l’Untec (Syndicat des économistes). Le centre de ressources de la qualité environnementale du cadre bâti est présidé par Pierre MACCHI, Président de la Commission Environnementale et Développement Durable de la FFB Alsace. Ses missions sont détaillées ci-après : EXPERTISE ET CONSEIL : Conseil sur la qualité environnementale principalement dans le domaine de l’énergie Participation à des projets européens OBSERVATOIRE : Observatoire régional avec identification des opérations et des compétences Suivi des consommations sur les bâtiments basse consommation (instrumentation, métrologie) Comparaison de la situation alsacienne par rapport au territoire national et européen Cellule Economique du BTP d'Alsace Identification des projets européens sur cette thématique COMMUNICATION : Informations des membres, diffusion des documents et animation d’un site Internet Promotion d’opérations exemplaires (phase amont jusqu’à la réalisation) FORMATION : Construction d’outils de formation Recensement de l’offre existante Centralisation des besoins de formation des différents acteurs Appui technique aux membres pour l’ingénierie de formation Animation d’un réseau d’organismes de formation Mise à disposition d’outils de formation pour les formateurs EVALUATION : Analyse de l’efficacité du dispositif régional MAISONS INDIVIDUELLES : MOINS NOMBREUSES ET PLUS CHERES EN ALSACE En Alsace, le parc de logements existants se compose pour moitié de maisons individuelles et pour moitié de logements collectifs. Au niveau national, les maisons individuelles sont plus nombreuses et représentent 57 % du parc. En Alsace, la faible part de la maison individuelle s’accentue et l’écart avec la situation nationale s’accroît par suite de la construction neuve : les logements collectifs construits en 2006 en Alsace constituent 60% et les maisons individuelles 40% des nouveaux logements. Au niveau national, la proportion est à peu près inverse. Baisse tendancielle du individuelles en Alsace nombre de maisons Avec 219 habitants par km², quatre agglomérations de plus de 50 000 habitants et un réseau dense de villes moyennes, l’Alsace est une région à dominante urbaine. Dans la construction neuve cela se traduit par une prépondérance du logement collectif. La part de l’habitat individuel est plus faible en Alsace : à peine 40 % des logements neufs, La Conjoncture du BTP – juillet 2008 2 ETUDES ET ANALYSES contre 58 % en moyenne nationale en 2006. L’Alsace se situe à l’avant-dernier rang des régions avant l’Île de France, ex æquo avec Provence-Alpes-Côte d’Azur. Maisons jumelées ou en bande plus rares en Alsace En Alsace, seules 16 % des maisons neuves relèvent d’un permis groupé de maisons jumelées ou en bande contre 27 % en moyenne française. Mais depuis quelques années les maisons groupées gagnent un peu de terrain au détriment des maisons « en individuel pur » dont le nombre est tendanciellement orienté à la baisse : en 2006, sur 11 800 logements mis en chantier en Alsace, 4 400 maisons individuelles dont 600 groupées ont été recensées ; en 1996, sur un nombre total de logements sensiblement inférieur (10 800), 4 600 maisons dont 400 groupées ont été construites. Au plan national, la part des maisons « en individuel pur » dans le total des logements n’a pratiquement pas évolué (46 %) au cours des 10 dernières années ; celle des maisons groupées est passée de 10 à 12 %. Des maisons plus spacieuses C’est en Alsace qu’on construit les maisons les plus spacieuses : 176 m² en moyenne de surface hors œuvre nette (SHON), contre 137 m² au niveau de la France entière. Encore faut-il relativiser ces chiffres car les maisons alsaciennes disposent plus souvent d’un sous-sol avec cave et garage, qui sont inclus dans la SHON mais ne font pas partie de la surface habitable. Des maisons sur de plus petits terrains, à 37 % en lotissement. Les maisons individuelles (non groupées) consomment moins de foncier en Alsace qu’ailleurs : la superficie moyenne des terrains à bâtir y est de 9,2 ares, à comparer à la moyenne nationale de 14,4 ares. Il n’y a qu’en Île de France où la superficie des terrains est plus réduite (8,6 ares). Toutes les autres régions se situent nettement au-dessus : la Normandie et ProvenceCôte d’Azur (15 ares), le Sud-Ouest (20 ares), le Limousin (22 ares), la Corse (25 ares). C’est dans les lotissements où la superficie moyenne des parcelles est la plus faible : en Cellule Economique du BTP d'Alsace Alsace cela concerne 37 % des terrains à bâtir avec une superficie moyenne de 7,2 ares. Hors lotissement la superficie moyenne est de 10,7 ares, sachant que les parcelles de plus de 15 ares (soit 14 % de l’ensemble des terrains à bâtir) représentent, à elles seules 35 % de la superficie totale consommée. La géographie explique en grande partie ces différences. Les très grands terrains, fréquents dans les régions où l’habitat est dispersé, sont souvent des parcelles agricoles non redécoupées dont la totalité de la surface n’est pas toujours artificialisée. Au niveau de la France entière la proportion des parcelles en lotissement est sensiblement la même qu’en Alsace mais la surface moyenne, (9,2 ares) est nettement supérieure. Pour les terrains hors lotissement, les 18 ares y sont dépassés. Maisons neuves plus chères en Alsace Le prix des maisons en Alsace est plus élevé que la moyenne des régions, sachant que les moyennes régionales masquent d’importantes disparités : les abords des villes sont plus chers que les zones rurales ; les zones littorales plus que l’intérieur des terres, les zones bien desservies par les infrastructures de transport plus que les fonds de vallée. L’Alsace occupe la première place pour le prix moyen des maisons (179 700 €), avant la Corse (176 100 €), l’Île de France (161 800 €), PACA (161 300 €), Rhône-Alpes (146 000 €) et la Lorraine (144 200 €). La moyenne de la France entière s’établit à 132 700 €. L’Alsace est 35% plus chère que cette moyenne. Cela tient autant à la taille des maisons, qu’au prix au m² de SHON : l’Alsace avec 1 050 €/m² n’est dépassée que par PACA et l’Île de France (1 100 €/m²) et la Corse (1 190 €/m²) ; la moyenne des régions se situe à 975 €/m². Terrains plus chers en Alsace La moyenne nationale du prix des terrains à bâtir s’élève à 60 300 € soit 67 €/m². Deux régions se détachent nettement : l’Île de France avec 245 € et PACA avec 127 € et de grandes surfaces de parcelles. Dans ces deux régions la moyenne s’établit à 140 000 €. Elles sont suivies par RhôneAlpes et le Languedoc-Roussillon avec 84 000 €. L’Alsace occupe la cinquième place à 76 100 €. La Conjoncture du BTP – juillet 2008 3 ETUDES ET ANALYSES Pour le prix du m² (et non le prix de la parcelle), l’Alsace avec 101 €/m² dépasse Rhône-Alpes (81 €/m²). Budget - construction : 255 000 € en Alsace En Alsace, les accédants à la maison individuelle qui ne disposent pas de terrain gratuit ont déboursé en moyenne 255 000 € en cumulant le prix de la maison et celui du terrain, 31% de plus que le budget-construction moyen français qui s’est élevé à 193 000€. La part du prix du terrain correspond en moyenne à 30 % de l’investissement total; c’est aussi la moyenne nationale. Il est à noter que 18 % des accédants alsaciens ont bénéficié d’un terrain gratuit par le biais d’une transmission ou d’une succession, contre seulement 10 % en moyenne française. Les régions les plus chères sont, sans surprise, l’Île de France et PACA où le budget-construction moyen dépasse les 300 000 €. L’Alsace est troisième. Les régions les moins chères sont pour la plupart situées dans la partie centrale de l’hexagone (Bourgogne, Centre, Auvergne, Limousin), à l’exception de la Basse-Normandie et de Poitou-Charentes ; l’investissement moyen y est de l’ordre de 160 000 €, soit - 60% qu’en Alsace. Mode de chauffage en Alsace : les énergies renouvelables d’abord… En Alsace, jusqu’à une date récente, les installations de chauffage au fioul ou à l’électricité étaient les plus répandues dans les maisons nouvellement construites. Avec l’extension du réseau d’alimentation en gaz naturel, celui-ci a progressivement supplanté le fioul et rogné la part de l’électricité. Parallèlement les énergies renouvelables (bois, pompe à chaleur et géothermie) se sont développées : en 2006, en mode de chauffage principal, elles se sont hissées à la première place avec 37 % de part de marché, devant l’électricité (33 %), le gaz (22 %) et le fioul, relégué en dernière place avec moins de 5 % des installations. 3 régions (la Haute-Normandie, l’Île de France et la Picardie) elle est inférieure à 10 %. La moyenne nationale se situe à 18 %. Au niveau France entière, l’électricité, avec 63 % des installations, se situe largement en tête des modes de chauffage ; c’est le cas de toutes les régions exceptées l’Alsace ; la part du gaz n’était en 2006 que de 13 % tandis que celle du fioul se maintenait à 26 %. Mais c’était avant l’envolée du prix du baril de pétrole ! Prix des maisons à la revente PRIX DE VENTE DES MAISONS EN €, en 2005 ou 2006 SELON LES AGGLOMERATIONS Le Mans 161 000 Amiens 162 700 Rouen 164 300 Lille 174 600 Brest 175 300 Le Havre 179 400 Clermont Ferrand 180 800 Nancy 184 900 Perpignan 196 400 Orléans 210 600 Angers 216 400 Bordeaux 229 800 Reims 235 100 Dijon 243 300 Nantes 246 400 Toulouse 261 300 Rennes 271 600 Strasbourg 287 500 Montpellier 289 400 Lyon 299 400 Marseille 317 300 Grenoble 322 500 Toulon 359 800 Nice 619 400 Source : Conseil Supérieur du Notariat L’Alsace se situe loin devant Rhône-Alpes, second au classement avec 26 % d’énergies renouvelables, la Franche-Comté (25%) et la Lorraine (22 %). La faible part relative de la construction de maisons individuelles en Alsace explique en partie : Dans dix autres régions la part des énergies renouvelables se situe au-dessus de 15 % ; dans le prix de vente élevé des maisons existantes (et aussi des maisons neuves) en Alsace par Cellule Economique du BTP d'Alsace La Conjoncture du BTP – juillet 2008 4 ETUDES ET ANALYSES rapport aux autres régions françaises et à celui des appartements la hausse des prix plus forte des maisons anciennes (+ 49%) que celle des maisons neuves (+ 35%) entre 2000 et 2006. Pour en savoir plus, consulter «les chiffres de la Construction n° 3» sur www.alsace.equipement.gouv.fr rubrique Statistiques/Logement LA «MAISON INDIVIDUELLE» : POUR OU CONTRE LE DEVELOPPEMENT DURABLE ? La maison individuelle est une forme d’habitat variée, allant du château (ou la maison de maître ou le manoir) au pavillon de banlieue ou au baraquement des bidonvilles. La «maison individuelle» est critiquée par des professionnels de l’architecture et de l’urbanisme au nom du Développement Durable ou de la « lutte contre l’étalement urbain ». La CEBTP a pour mission d’observer l’économie du BTP et de l’Immobilier; elle doit susciter des convergences et non alimenter des divergences mais elle doit aussi permettre à chacun des professionnels du BTP de s’exprimer même lorsque les points de vue sont opposés et inconciliables. Les arguments des défenseurs de la maison individuelle sont rappelés ci-après. Les arguments des détracteurs de la maison individuelle sont présentés ensuite. Certains arguments s’apparentent à un discours publicitaire ou de propagande et auraient mérité d’être accompagnés de preuves; le lecteur averti fera le tri. LA «MAISON INDIVIDUELLE» POUR LE DEVELOPPEMENT DURABLE Les partisans de la «maison individuelle» rappellent que la maison individuelle est plébiscitée par les français : selon les enquêtes, 75% à 85% des candidats à l’accession à la propriété de leur logement souhaitent acquérir une maison individuelle. Cellule Economique du BTP d'Alsace Le développement durable, dans ses préoccupations économiques et sociales, doit en tenir compte. Les partisans de la maison individuelle rappellent que la maison individuelle offre de multiples atouts : ◦ un prix pas très éloigné de celui d’un appartement à surface comparable, si l’on inclut garages et annexes, ◦ l’avantage de pouvoir étaler dans le temps une partie de la dépense d’investissement en réalisant soi-même certains travaux et de valoriser ainsi financièrement le temps libre, ◦ la possibilité d’accroître la surface habitable par extension ou par aménagement des combles ou des sous-sols, ◦ l’agrément d’un jardin qui constitue une extension de surface habitable, une aire de jeu pour les enfants, un espace de loisirs et un lieu de convivialité avec le voisinage, ◦ la maîtrise des coûts d’entretien et des consommations d’énergie et peu ou pas de charges communes. L’âge, les différents modes de vie et les aspirations variées de la population doivent être pris en compte. L’habitat individuel sous toutes ses formes est complémentaire de l’habitat collectif, dans les zones rurales et les villages comme dans les villes et en lisière, dans les lotissements et dans les éco-quartiers. La grande majorité du territoire alsacien est rural, et pour son équilibre, les communes doivent pouvoir accueillir de nouvelles constructions, indispensables à leur survie. Les nouveaux résidents y sont attirés par l’espace que procurent la maison individuelle et le cadre de vie naturel. La consommation d’espace nécessaire aux extensions urbaines pour l’habitat en Alsace des vingt ou trente prochaines années peut être estimée à 50 km² à raison d’une densité de 20 logements à l’hectare ; une telle densité permettrait la mixité des maisons individuelles et de l’habitat collectif. Cette consommation d’espace serait réduite de moitié si la densité était double à 40 logements l’hectare ; la mixité de l’habitat y serait alors fortement réduite, 25 km² auront été économisés, soit 0,3% du territoire alsacien. Pour les partisans de la maison individuelle, ce faible enjeu d’économie foncière n’est pas à la hauteur La Conjoncture du BTP – juillet 2008 5 ETUDES ET ANALYSES des aspirations variées de qualité de vie de la population. D’un point de vue économique, les restrictions administratives fortes génèrent toujours des rentes de situation : pas ou très peu d’autorisations de construction de maisons individuelles = hausse des prix des maisons existantes = hausse des prix du foncier à bâtir = hausse de l’ensemble de l’immobilier. Au moment où l’État fixe des objectifs de construction de 500 000 logements par an, chaque type d’habitat doit pouvoir contribuer à l’atteinte de ces objectifs ; la maison individuelle fait partie de la chaîne du logement en contribuant à libérer des logements du parc social et du parc locatif privé. LA «MAISON INDIVIDUELLE» CONTRE LE DEVELOPPEMENT DURABLE Pour les détracteurs de la « maison individuelle », la maison individuelle est consommatrice de foncier ; cette consommation doit être limitée pour que «le développement de l’habitat d’aujourd’hui ne compromette pas demain la capacité des générations futures de répondre à ses besoins»; sa dispersion se traduit par une forte consommation d’énergie ; elle est difficile et coûteuse à desservir par les transports en commun ; elle rend l’usage de l’automobile indispensable pour la plupart des déplacements ; son efficacité énergétique est plus onéreuse à réaliser que celle d’un appartement ; elle est obsolète au regard des prévisions de hausse du coût de l’énergie. Elle produit de la pollution atmosphérique, elle imperméabilise les sols, elle standardise et enlaidit les paysages ruraux et périurbains, elle génère un urbanisme sans cohérence et des zones commerciales inhumaines, elle est responsable de la non mixité des activités, des ségrégations de catégories de population, de la médiocrité de la qualité des constructions; son mode de construction, lorsqu’il n’est pas conduit professionnellement, est propice aux fausses déclarations, au travail au noir, à la fraude fiscale, au non respect des réglementations techniques. Cellule Economique du BTP d'Alsace Les détracteurs de la maison individuelle à l’heure du Grenelle de l’Environnement proposent : • une politique globale de l’aménagement des territoires, protégeant davantage les espaces agricoles et naturels • une restructuration et une densification des villes de façon à retrouver les cohésions territoriales et à introduire de l’urbanité dans les banlieues qui en sont dépourvues • un recours à minima aux extensions urbaines pour répondre aux besoins d’habitat supplémentaire et la densification des zones urbanisées pour les satisfaire • un changement des mentalités contre les mauvaises habitudes, les rentes à court terme et les lois du marché qui régissent actuellement le cadre de vie Pour ses détracteurs, « la maison individuelle » est un produit standardisé, reflétant l’image publicitaire moderne d’un idéal de vie de consommation, vendu sur catalogue, inadapté à son terrain d’assiette, composant une zone pavillonnaire monotone, mal ou non desservie par les transports en commun, à l’écart de la vie urbaine. Cependant certains détracteurs ne visent pas « la maison individuelle » conçue spécialement pour les besoins d’un client par un architecte, sur un terrain de faible surface, fabriquée à partir de matériaux naturels locaux ou écologiques, dans un quartier bénéficiant d’espaces collectifs, proche des services et des lieux de travail. D’autres détracteurs ne visent pas « la maison individuelle » conçue par un professionnel de la maison individuelle, lorsqu’elle correspond aux besoins actuels et futurs de l’acquéreur, lorsqu’elle est adaptée au terrain, à son orientation et à son environnement, lorsque l’acquéreur a pu formaliser ses choix à partir d’exemples sur plan et de réalisations qu’il a pu visiter, lorsque le coût global de plusieurs variantes et techniques lui a été présenté, lorsqu’un contrat a été signé précisant la qualité des espaces et des matériaux choisis, la durée des travaux, les conditions d’assurances et un prix ferme. La Conjoncture du BTP – juillet 2008 6 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE CONSTRUCTION DE LOGEMENTS : le bon niveau de 2007 commence à fléchir COMMERCIALISATION DES APPARTEMENTS NEUFS : fléchissement au 1er trimestre 2008 Les statistiques des mises en chantier de logements ne sont pas publiées dans la présente Note de Conjoncture par suite du manque de fiabilité des Statistiques Sitadel de recensement des autorisations de construire et de mise en chantier depuis le début de l’année 2008. Ce manque de fiabilité résulte principalement : • de la mise à jour tardive des logiciels équipant les centres instructeurs suite à la réforme des permis de construire du 01/10/07 malgré les instructions techniques et les rappels à l’ordre des éditeurs de logiciels par le Ministère (MEEDDAT) • de la priorité donnée à l’instruction des autorisations au détriment du recensement des mises en chantier suite aux nouvelles contraintes de délais d’instruction • de l’afflux de demandes de permis de construire avant le 1er octobre pour échapper à la réforme du permis de construire : les services instructeurs ont constaté une baisse des demandes au 4ème trimestre 2007 qui s’est traduit par une baisse des autorisations au 1er trimestre 2008 par rapport au 4ème trimestre 2007 - Après un deuxième semestre 2007 particulièrement actif, le nombre de nouveaux programmes immobiliers mis sur le marché a été faible au premier trimestre 2008. A peine 700 logements ont été offerts à la vente dont une soixantaine seulement dans la CUS. - Le nombre de ventes, 950 logements, correspond à un flux trimestriel moyen pour l’Alsace. - Le niveau des stocks a baissé de 5 %. Il correspond à 11 mois de ventes. - Les prix se sont stabilisés à 2 670 €/m² en moyenne sur la région ; par rapport au premier trimestre 2007, ils ont augmenté de 4 %. Les statistiques des autorisations de logements accordées dans le Bas-Rhin ne sont pas publiées par suite de l’absence des statistiques d’un centre important d’instruction des permis de construire. Celles du Haut-Rhin ne sont pas non plus complètes mais publiables cependant. Les autorisations de construire des logements dans le Haut-Rhin (7 392) sont en hausse de 4,8% pour la période de juin 2007 à mai 2008 par rapport aux douze mois précédents. EVOLUTION AUTORISATIONS DE LOGEMENTS INDIVIDUEL COLLECTIF ALSACE BAS-RHIN HAUT-RHIN FRANCE - 4,1% - TOTAL - - - - + 12,6% + 4,8% - - Source : SITADEL – DRE Alsace Cellule Economique du BTP d'Alsace Les mises en vente en baisse Evolution du marché des appartements neufs en Alsace 4500 4000 3500 3000 2500 2000 1500 1000 500 0 1er tr 2004 1er tr 1er tr 2005 2006 mises en vente stocks 1er tr 2007 ventes 1er tr 2008 Source : ECLN/ DRE Alsace Au premier trimestre 2008, 700 nouveaux logements ont été mis en vente en Alsace. Cela paraît très peu, comparé au niveau moyen 20052007 de 1 300 mises en vente par trimestre mais la promotion immobilière était alors très dynamique. Auparavant, de 2000 à 2004, la barre des 1 000 mises en ventes par trimestre a été rarement franchie. Le niveau du premier trimestre 2008 tranche sur celui du dernier trimestre 2007 où pas moins de 1 600 logements avaient été mis sur le marché en Alsace. Des baisses semblables ont d’ailleurs été constatées dans la plupart des régions françaises, mais il convient de relativiser ces évolutions. La Conjoncture du BTP – juillet 2008 7 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE Car l’augmentation du nombre de dépôts de permis durant l’été 2007 est pour une large part à l’origine de l’explosion des mises en vente en fin d’année 2007 constatée surtout dans le Bas-Rhin. A partir du mois d’octobre 2007 le mouvement s’est inversé : le nombre de dépôts de permis a chuté ; il s’en est suivi une baisse des autorisations, puis des mises en ventes de nouveaux programmes. C’est à la lumière de ce constat qu’il faut analyser les récentes évolutions. Au-delà de ces récentes fluctuations, il est préférable de se référer à la moyenne des mises en ventes sur la période de 9 mois allant du troisième trimestre 2007 au premier trimestre 2008. Cette moyenne est de 1 180 mises en ventes par trimestre, à comparer aux 1 260 sur la même période 2006-2007. La baisse est de 6 %. trimestre car le nombre de logements vendus était régulièrement inférieur aux nouvelles mises en vente. Au premier trimestre 2008, c’est l’inverse : on dénombre 950 transactions et 700 mises en vente. Ainsi le stock au 31 mars est repassé sous la barre des 4 000 logements. Il correspond à 11 mois de ventes si l’on se réfère au rythme moyen de ventes des 6 ou des 9 derniers mois. Les prix sont stabilisés Évolution du prix au m2 des appartements euros / m2 2800 2600 2400 2200 Le «stock» diminue 2000 1800 Nombre de logements disponibles à la vente 1600 logement 1400 2500 1er tr 2002 2000 1er tr 2003 1er tr 2004 1e tr 2005 Bas-Rhin 1500 1er tr 2006 1er tr 2007 1er tr 2008 Haut-Rhin Source : ECLN/ DRE Alsace 1000 500 0 1er tr 1er tr 1er tr 1er tr 1er tr 1er tr 1er tr 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 Bas-Rhin Haut-Rhin Source : ECLN/ DRE Alsace La baisse des mises en vente a permis de mieux ajuster l’offre à la demande et de stabiliser les stocks. Il est rappelé que «le stock de logements», vocabulaire utilisé par les professionnels de l’immobilier, est le nombre de logements mis en vente non vendus ; ces logements sont actuellement en très grande majorité sur plan ; le stock comprend aussi des logements terminés, prêts à être aménagés, en attente d’un client. Mais on sait que ces logements terminés sont rares actuellement et que les clients pressés doivent acheter des logements anciens. L’importance des stocks illustre aujourd’hui une situation où des programmes ont été autorisés et peuvent démarrer dès que les ventes ont démarré. Depuis deux ans le stock s’est accru de trimestre en Cellule Economique du BTP d'Alsace La stabilisation des prix, constatée depuis plus d’un an, se poursuit avec quelques hausses mesurées mais aussi des baisses par endroits. La moyenne régionale s’établit à 2 667 € au m² soit 20 € de moins qu’au trimestre précédent. Calculée sur 12 mois, l’évolution des prix est de +4 % ; elle était de +7,5 % au cours des 12 mois précédents et de +9 % si l’on remonte deux ans en arrière. Dans le Bas-Rhin Dans le Bas-Rhin les mises en vente au second semestre 2007 avaient atteint un niveau sans précédent : 1 950 logements en 6 mois. Cette offre a gonflé les stocks malgré un très bon courant de ventes : jusqu’à 700 transactions par trimestre. A noter que sur la CUS les stocks étaient très bas. Le contrecoup est intervenu début 2008 : les mises en vente sont tombées à 430 logements au premier trimestre ; les ventes ont fléchi (550 transactions) tout en restant au niveau d’un trimestre moyen; les programmes disponibles à la La Conjoncture du BTP – juillet 2008 8 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE vente ont légèrement baissé et se situent à un niveau correct eu égard au courant de ventes. Évolution des mises en vente logement Évolution des mises en vente et des ventes de logements dans le BAS-RHIN logement et des ventesde logements dans le HAUT-RHIN 700 1400 600 1200 500 1000 400 800 300 600 200 400 100 200 0 0 1er tr 2002 1er tr 2003 1er tr 2004 1er tr 2005 1er tr 2006 1er tr 2007 1er tr 2008 1er tr 2002 1er tr 2003 1er tr 2004 1er tr 2005 1er tr 2006 1er tr 2007 mises en vente mises en vente 1er tr 2008 ventes ventes Source : ECLN/ DRE Alsace Source : ECLN/ DRE Alsace C’est dans la CUS que la chute des mises en vente a été la plus marquée : quelques 60 logements seulement, soit 10 fois moins qu’au trimestre précédent. Les prix ont peu évolué sur le département par rapport à la fin de l’année 2007. On observe une légère baisse sur Strasbourg-ville qui s’explique en partie par les ventes de logements à TVA réduite applicable dans les quartiers en cours de rénovation avec l’ANRU. En périphérie on enregistre par contre une hausse de 2,5 %. Dans les secteurs les plus chers, la CUS et ObernaiMolsheim, le prix moyen avoisine 3 000 € par m². Sur l’ensemble du département le m² s’est négocié à 2 742 € en moyenne, en augmentation de 5 % par rapport au niveau d’il y a un an. Les prix continuent d’augmenter à Colmar et dans le secteur de Guebwiller-Thann-Cernay (entre 4 et 6% par rapport au trimestre précédent). Par contre on enregistre des baisses dans la périphérie de Mulhouse (-3 %) ainsi que dans le secteur de Saint-Louis où le recul est beaucoup plus net : 3 % en moyenne sur un trimestre et jusqu’à - 9 % sur un an. Sur le département l’évolution du prix sur un an est de + 2 % avec une moyenne de 2 560 €/m². Nombre de transactions au cours des 5 derniers trimestres Ventes Mises en Disponibles vente Prix €/m2 1er trim. 07 910 1 009 3 722 2 567 2ème trim. 07 1 011 886 3 539 2 602 Dans le Haut-Rhin 3ème trim.07 1 048 1 231 3 769 2 592 Dans le Haut-Rhin les fluctuations n’ont pas été de même ampleur que dans le Bas-Rhin. Au premier trimestre 2008 le rythme des transactions était normal : près de 400 ventes ; on en comptait 1 760 sur toute l’année 2007. Peu de nouveaux programmes ont été mis sur le marché, à peine 270 logements au total, les stocks ont été allégés. Fin mars il restait 1 660 logements disponibles à la vente, de quoi satisfaire plus de 12 mois de ventes. A Mulhouse les programmes disponibles à la vente sont encore élevés en comparaison des ventes. 4ème trim. 07 1 204 1 615 4 114 2 687 1er trim. 08 949 699 3 883 2 667 1er trim. 08/ 1er trim. 07 + 4,3% - 30,7% + 4,3% + 3,9% 1er trim. 08/ 4ème trim. 07 - 21,1% - 56,7% - 5,6% - 0,7% 1er trim. 08 Bas-Rhin 555 430 2 219 2 742 1er trim. 08 Haut-Rhin 394 269 1 664 2 560 Cellule Economique du BTP d'Alsace La Conjoncture du BTP – juillet 2008 Source : ECLN/ DRE Alsace 9 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE Tendances nationales La contraction du marché semble se poursuivre : 26 700 logements ont été vendus au premier trimestre 2008, soit une baisse de 28 % par rapport au premier trimestre 2007. Les mises en ventes suivent la même tendance (-29 %) mais ces statistiques, dépendantes en partie du recensement Sitadel, sont à confirmer. Les stocks représenteraient 11 mois de ventes dans le collectif et 12 mois dans l’individuel. Le prix moyen des appartements vendus ressort à 3 272 €/m², en baisse de 1,4% par rapport au trimestre précédent. Sur un an le prix/m² a augmenté de 3,7 %. Pour en savoir plus, consulter «les chiffres de la Construction n° 2» sur www.alsace.equipement.gouv.fr rubrique Statistiques/Logement. + 5,5 % par rapport à la même période de l’année précédente. La situation des entreprises s’avère dorénavant comparable selon la taille des entreprises quelque soit le type de bâtiment. Si les chantiers de second œuvre restent plus dynamiques que ceux de gros œuvre au niveau des locaux professionnels, en revanche, c’est le constat inverse qui prévaut désormais au niveau des logements. Enfin, les évolutions selon la taille des entreprises apparaissent plus contrastées : les plus grandes entités semblent moins satisfaites de leurs commandes que les entreprises de plus petite dimension. Pour en savoir plus, consulter www.cebtp-alsace.asso.fr rubrique DernièresNouvelles. TRAVAUX PUBLICS : beaucoup d’études ! CONSTRUCTION RESIDENTIELS DE LOCAUX NON Les statistiques d’autorisations et des mises en chantier des locaux non résidentiels seront publiées dans la prochaine Note de conjoncture du BTP. Le Conseil Général du Bas-Rhin a adopté le 10 décembre 2007 son schéma routier départemental ; il recense 11 projets routiers prioritaires et 7 projets complémentaires ; 17 opérations font en outre l’objet d’étude de faisabilité et 19 autres besoins ont été recensés : Intitulé ENTRETIEN-RENOVATION : bon niveau Déviation de Molsheim La croissance du chiffre d’affaires du 1er trimestre 2008 s’établit à + 6% par rapport au 1er trimestre 2007. Cependant, cette hausse provient toujours en grande partie de la hausse sensible des coûts de construction. Le 1er trimestre 2008 a été marqué par la vive accélération de la croissance de l’activité entretien-rénovation des bâtiments non résidentiels publics résultant des travaux réalisés par les élus en période pré-électorale. Le chiffre d’affaires de ce segment s’affiche en hausse de 6,5 % au premier trimestre 2008 comparé au premier trimestre 2007, soit davantage que pour les locaux professionnels privés dont la bonne tenue contribue également à l’animation de la demande d’entretien-rénovation (+ 5,5 % sur cette période). En revanche, pour les chantiers d’entretien-rénovation du logement l’orientation est un peu moins soutenue en début d’année 2008 : Cellule Economique du BTP d'Alsace Déviation de Marlenheim Déviation de Soufflenheim Renforcement Soultzsous-forêts/ Seltz Aménagement des carrefours de Marmoutier Liaison SaverneHochfelden Liaison A4-Lorentzen Liaison SaverneBouxwiller Déviation de Mertzwiller Voie de liaison intercommunale Ouest ( V.L.I.O ) Aménagement Fegersheim-LipsheimIchtratzheim Déviation d’Oberschaeffolsheim et Wolfisheim RD Coût Date prévue indicatif de mise en en M € service 422 40 2008 1004 25 2009 1063 12,5 Fin 2010 28 14 Fin 2010 1004 8 2011 421 16 Fin 2011 18 16 Fin 2012 133/14 16 Fin 2012 1062 25 Fin 2013 - 60 Fin 2013 1083 12 Fin 2013 45 5 Fin 2011 La Conjoncture du BTP – juillet 2008 10 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE Déviation de Wasselone Suppression du PN 6 à Reichstett Suppression du PN 20 à Molsheim Créneau et giratoire de Wisches 1ère partie déviation de Furdenheim Liaison Molsheim – GCO - Aéroport 224 4 2013 63 10 Fin 2013 422 20 Au-delà de 2013 1420 5 Au-delà de 2013 1004 - 2,5 Déviation de Weckolsheim Déviation Hirsingue Wittersdorf Déviation Sud de Munster Carrefour du château d’eau à Kingersheim Déviation TagsdorfWittersdorf Liaison RD 105 – RD 469 à Hésingue et Hegenheim Au-delà de 2013 Au-delà de 2013 8 Le Conseil Général du Haut-Rhin a adopté le 19 octobre 2007 son programme pluriannuel d’investissements routiers ; il recense 24 projets sur routes départementales (RD) : Intitulé Déviation de Wintzenheim Déviation d’Aspach Desserte du Bioscope et de l’Ecomusée d’Alsace Suppression du PN 3 à Brunstatt Liaison A35/RD 201 à Ensisheim Aménagement à Hirtzfelden Liaison A35 / RN 83 à la hauteur de Rouffach Aménagement des carrefours entre la RN 66 et les RD 56 V et III Rocade Ouest de Colmar – phase 0 RD 415 – rue de Riquewihr Déviation de Retzwiller Liaison RN 66 / RD 35 à Vieux Thann Déviation de Ballersdorf Rocade Ouest de Colmar – phase 2 Déviation de Dannemarie RD33 - Liaison Balschwiller - Retzwiller Liaison Altkirch – Mulhouse - Burnhaupt Barreau Ouest d’Altkirch Contournement de Ferrette et de Vieux Ferrette RD Coût indicatif en M € Date prévue de mise en service 417 27 K € 2009 466 18,5 2010 - 7,3 2010 8 bis III 19,93 2010 - 6,5 Fin 2010 50 2 Fin 2010 18 bis 16,15 Fin 2010 - 9 2009/2011 - 8,69 2011 419 21 Fin 2011 - 8 2012 419 12 Fin 2012 - 40 2013 419 15,2 2014 - 50 Au-delà de 2014 - 92 2015 14 2015 - 15 2015 Cellule Economique du BTP d'Alsace L'EMPLOI dans fléchissement 2 / 1 bis 10 - 20 - 30 430 / 20 15 - 65 Au-delà de 2016 - 10 Au-delà de 2016 le BTP 2015 Au-delà de 2015 Au-delà de 2015 2016 en ALSACE : Le nombre de demandes d’emplois a baissé jusqu’à la fin du mois de décembre 2007 où il a atteint son plus bas niveau depuis décembre 2003. Il est en progression désormais avec 5 927 demandes en mars 2008 contre 5 038 en mars 2007. Le nombre des offres d’emplois qui avait déjà fléchi en décembre 2007 par rapport à décembre 2006 a continué de baisser en mars 2008 (2 130) par rapport à mars 2007 (2 459). En mars 2008, 3 199 demandes sont comptabilisées dans le Bas-Rhin pour 1 365 offres et dans le Haut-Rhin : 2 728 demandes pour 765 offres. DEMANDES ET OFFRES D'EMPLOI DANS LE BTP EN ALSACE 7000 6000 5000 4000 3000 2000 1000 0 1 3 1 3 1 3 1 3 1 trim .trim .trim .trim .trim .trim .trim .trim .trim . 04 04 05 05 06 06 07 07 08 Dem andes Offres Source : DRTEFP Alsace Le nombre d’emplois en intérim en Alsace a commencé à diminuer : dans les travaux publics depuis le printemps 2007 dans le gros-œuvre du bâtiment et dans la production de matériaux depuis l’été 2007 dans le second œuvre du bâtiment depuis l’automne 2007. La Conjoncture du BTP – juillet 2008 11 LA CONJONCTURE DU B.T.P. EN ALSACE INTERIM PREVISIONS DE CONJONCTURE DE L’ACTIVITÉ DES ENTREPRISES DU BTP ET DE L’IMMOBILIER EN ALSACE 2800 2400 2000 1600 1200 800 400 0 2 4 2 4 2 4 2 4 trim. trim. trim. trim. trim. trim. trim. trim. 04 04 05 05 06 06 07 07 T.P. De juillet 2008 Rappel de mars 2008 pour fin 2008 pour début 2008 Logements individuels purs Bâtiment Bas-Rhin En baisse Stable Source : DARES Haut-Rhin En baisse En hausse Logements individuels groupés PREVISIONS DE CONJONCTURE fin 2008 La bonne conjoncture du BTP et de l’immobilier de 2007 devrait fléchir au 2ème semestre 2008. Depuis début 2008, les crédits immobiliers prêtés par les banques aux acquéreurs sont en baisse car les dépôts dans les banques se tassent par suite de la baisse de l’épargne des ménages confrontés à la hausse du coût de la vie. Les taux d’intérêts des prêts immobiliers augmentent régulièrement depuis deux ans. L’augmentation du remboursement mensuel d’un prêt immobilier de 100 000€ résultant d’un taux d’intérêts passant de 4% à 5% s’échelonne de 50€ à 60€ / mois environ selon la durée du prêt (15 à 30 ans) ; ce montant correspond à un revenu supplémentaire de 150 à 180€. Une telle augmentation entraîne la baisse de solvabilité de nombreux emprunteurs. Il en résulte une baisse de l’activité du BTP et de l’immobilier, des ventes de logements et de terrains à bâtir d’abord. Ensuite viendra le tour de la construction du gros œuvre des maisons individuelles, des appartements, puis du second œuvre. Le tertiaire et le logement social ne devraient pas être concernés. Les équipements publics sont en phase de repli liée au cycle électoral, tout comme les travaux publics. La hausse des taux d’intérêt devrait se poursuivre au moins jusqu’à fin 2008 entrainant une baisse des prix de l’immobilier ancien et une stabilité des prix des constructions neuves. La construction neuve de logements diminuera ce qui devrait enrayer la baisse des prix des logements anciens. Cellule Économique du BTP d'Alsace Bas-Rhin En baisse En forte hausse Haut-Rhin En baisse Stable Logements collectifs Bas-Rhin En baisse En hausse Haut-Rhin En baisse En baisse Bâtiments industriels et de stockage Bas-Rhin En hausse En hausse Haut-Rhin En hausse En hausse Bureaux et commerces Bas-Rhin En hausse En forte hausse Haut-Rhin En hausse pour les bureaux et en baisse pour les commerces Stable Équipements publics Bas-Rhin En baisse En hausse Haut-Rhin En baisse En hausse Entretien-Rénovation Bas-Rhin Bon niveau En hausse Haut-Rhin Bon niveau Stable Bas-Rhin En baisse En baisse Haut-Rhin En baisse En baisse En baisse : la clientèle solvable se raréfie par suite de la hausse des taux d’intérêts des prêts immobiliers Le potentiel de vente dans les villes est élevé malgré les mises en vente importantes de fin d’année 2007 Travaux publics Immobilier Alsace La Conjoncture du BTP – juillet 2008 12 2 route d'Oberhausbergen - B.P. 81005/F - 67070 STRASBOURG CEDEX – Tél : 03.88.13.08.31 - Fax : 03.88.13.08.32 E-mail : [email protected] . Les indicateurs du BTP sont disponibles sur le Site Internet : www.cebtp-alsace.asso.fr Directeur de Publication : Georges Lingenheld. Cette note de conjoncture a été rédigée par C. Jacob avec le concours de MM. D. BERNARD, C. ENGEL, Mme M. REIBEL, D. WAHL. La mise en page a été réalisée par Mmes M. ADAM, D. FISCHER, V. FISCHER