Ambassade du Royaume du Maroc - Groupe Interparlementaire d
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Ambassade du Royaume du Maroc - Groupe Interparlementaire d
Ambassade du Royaume du Maroc Paris COMMUNIQUE DE L’AMBASSADE DU ROYAUME DU MAROC EN FRANCE 21 Février 2014 Une dépêche de l’AFP a récemment annoncé qu’une association demande « l’audition » d’un haut responsable Marocain, en l’occurrence le Directeur Général de la Surveillance du Territoire (DGST), et ce pour une prétendue « complicité de torture au Maroc ». A ce sujet, l’Ambassade du Royaume du Maroc à Paris exprime son étonnement face à l’absurdité de cette affaire, aussi bien au niveau de la procédure adoptée qu’au niveau des cas judiciaires évoqués. En effet, s’agissant de la procédure, la rapidité déconcertante avec laquelle cette affaire a été traitée, son mode de médiatisation, la violation des règles et usages diplomatiques universels et le non-respect des conventions entre les deux pays, suscitent de nombreuses interrogations sur les motivations réelles de cette affaire et ses véritables commanditaires. Ainsi : o C’est par voie de presse que cette ambassade et le DGST ont appris, l’existence de cette « plainte » ; o Sept policiers s’étaient rendus le même jour à la résidence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc pour notifier une convocation émanant d’un juge d’instruction au DGST ; o Cette forte présence policière est intervenue curieusement à un moment où le Ministre de l’Intérieur du Maroc, en visite officielle en France, était en réunion à la résidence avec plusieurs journalistes ; o Cette démarche est pour le moins inédite eu égard aux procédures de coopération judiciaires en vigueur entre le Maroc et la France, et couramment appliquées ; o Le recours au canal diplomatique a été délibérément ignoré. Pour ce qui est des cas évoqués par la même dépêche de presse, ils concernent des affaires dans lesquelles la DGST, conformément à ses attributions, n’a été nullement et de quelque manière que ce soit concernée : Adil Lamtalsi, un franco-marocain, avait été interpellé dans la région de Tanger le 3 Octobre 2008 par la Gendarmerie Royale pour avoir commandité une expédition de 1601 kg de drogue chira. Il avait été condamné à 10 ans de prison ferme et transféré le 16 Avril 2013 à la prison de Villepinte en France pour purger le reliquat de sa peine. Sa ligne de défense, qui reposait sur de prétendus enlèvement et torture, n’a pas été retenue par la justice. Adil Lamtalsi est également poursuivi en Espagne pour une opération de livraison de 500 kg de Chira à Huelva en juin 2008 et avait déjà été condamne en France pour coups et blessures en 1998 à 5 mois de prison. Pour le cas de Ennama Asfari, il s'agit d'un citoyen marocain, qui purge actuellement une peine d’emprisonnement de 30 ans, pour son implication majeure dans des faits ayant occasionné, en 2010, l’assassinat de 11 éléments des forces de l'ordre (Gendarmerie Royale et Forces Auxiliaires), lors du démantèlement pacifique du camps de Gdim Izik près de la ville de Laayoune, dont certains ont été sauvagement égorgés et leurs dépouilles sujettes à toutes sortes de profanation. Il avait été interpellé par la gendarmerie, jugé lors d’un procès public, qui s’est déroulé en présence de nombreux observateurs internationaux, et suivant toutes les garanties du procès équitable. Lors du traitement judiciaire de son affaire, il avait reconnu les faits qui lui sont reprochés et n'a, à aucun moment, fait état devant le juge d'instruction et la cour des prétendus sévices qu'il aurait subis. Toutes les étapes de l’instruction de ce dossier ont été menées par le tribunal militaire. L’Ambassade du Royaume du Maroc tout en exposant ces faits à l’opinion publique, affirme sa pleine détermination à faire toute la lumière sur les soubassements de cette affaire. De son côté, le DGST se réserve le droit de recourir à tous les moyens légaux pour lever toute équivoque et réparer tout préjudice qu’il aurait subi.