Séduits, mais pas conquis
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Séduits, mais pas conquis
Du 25 février au 15 mars 2013 > n° 1 1,50 € Viva Cité LE JOURNAL DES QUARTIERS DE STRASBOURG 1 Séduits, mais pas conquis Cadre de vie, transports, université : des milliers de personnes s’installent chaque année dans la métropole. Sans pour autant y rester. 2 Quartiers Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 La valeur stable du Port du Rhin Les prix de l’immobilier restent stables à la cité Loucheur malgré les rénovations, l’arrivée prochaine du tramway et les nouveaux logements aux Deux-Rives. Robertsau Boecklin Droits de l'homme Des loyers encadrés atoire Esplanade on Churchill Jean Jaurès Lycée Jean Monet © Ophélie Gobinet/Cuej A vec un taux de chômage de 30%, le plus élevé de la CUS, et 90% de logements sociaux, le Port du Rhin, bâti entre 1929 et 1931 autour de la cité ouvrière Loucheur, est un quartier défavorisé. Cependant, il commence à bénéficier d'une nouvelle image. Outre l’arrivée du tramway à l'horizon 2014 et de la clinique Tamaris fin 2017, de récents investissements effectués par CUS Habitat, à hauteur de 14,7 millions d'euros, ont permis de rénover 392 logements sociaux. S'y ajouteront d'autres travaux prévus fin 2013 par Strasbourgeoise Habitat, le second bailleur présent au Port du Rhin, afin de rénover 128 appartements. ❚ Depuis leur rénovation en avril 2011, les loyers des logements sociaux de CUS Habitat ont augmenté de 9 %. Christian Werner, du service communication de CUS Habitat, s’attend à une hausse à long terme de la valeur des biens dans le quartier. Toutefois, les logements sociaux ne devraient Cité ouvrière Loucheur pas souffrir d’une trop forte augmentation des loyers : « Ils sont fixés Rue annuellement par le conseil d’adminis- du Rhindu Port tration et sont limités par le gouverneope l'Eur t de Pon ment », explique-t-il. Les loyers augRoute du Rhin mentent de 2% par an, comme dans tout le reste du parc de logements sociaux de CUS Habitat : « Les loyers Port du Rhin sont actuellement de l'ordre de trois euros le mètre carré au Port du Rhin. Les augmentations sont établies par Aristide Briand un plan de consolidation. Seuls des travaux de rénovation peuvent faire grimper ce taux. » C'est précisément du fait des réhabilitations au Port du Rhin, en 2011, que les loyers avaient grimpé de plus de 9% : « Depuis qu'ils ont repeint la façade, je paie 341 euros, soit 31 euros de plus », précise Jean-Philippe Vogel, 55 ans, un habitant du quartier. de logements sociaux, c’est ce que compte le La hausse des prix attendra le tram Les propriétaires ne représentent que 10% des habitants Port du Rhin. du Port du Rhin. Pour eux, la donne est différente. René Hubsch, l’ancien président du conseil syndical de la copropriété du Port du Rhin, s’explique : « Nous sommes conscients que nos logements vont prendre de la valeur ». Pour le moment, la demande n’existe pas encore sur le logements marché de l'immobilier. L'arrivée du tramway est trop sociaux lointaine pour déclencher un mouvement d'achat, ce sortiront de que confirme un agent immobilier de RB Immo : « Le prix terre fin 2013 du mètre carré reste stable. La situation ne changera proba- aux Deux-Rives. blement pas avant l'arrivée du tram ». René Hubsch évoque 90% 80 Kibitzenau Saint-Christophe également les nouvelles constructions en cours de réalisation, de l'autre côté de la route du Rhin. 380 logements (dont 187 en accession à la propriété, 113 pour les seniors, et 80 logements sociaux) devraient sortir de terre avant la fin de l’année aux « Deux-Rives », qui jouxtent le quartier du Port du Rhin. Des habitats dont le mètre carré se monnaie déjà entre 3000 et 3500 euros, soit 1000 euros de plus que les logements existants au Port du Rhin. « Il s’y construit des logements neufs qui constituent une forte concurrence, précise René Hubsch. Les gens ne regardent pas encore du côté de notre copropriété. Je pense qu’il faudra attendre cinq à dix ans avant de pouvoir réellement mesurer les effets de tous ces changements. » Ophélie Gobinet Jérémy Sahakian Montagne Verte : camp Vétuste et déserté par les touristes, l’unique en 2014. La Ville cherche une solution pour V ous êtes allés voir les sanitaires ? Vous devriez. Je compte prendre quelques photos pour les montrer à l’office du tourisme de la Ville. » Arrivé le jour même au camping de la Montagne-Verte, ce touriste compte bien ne plus jamais y revenir. La Ville a aussi constaté la vétusté des lieux. A partir du 1er janvier 2014, l’unique camping de Strasbourg, construit dans les années 1960, sera rénové. Un chantier d’environ 18 mois. Actuellement, moins d’une vingtaine d’emplacements sont occupés par des tentes et des camping-cars, dont une dizaine de façon permanente. Un ouvrier a installé sa caravane toute l’année. Il vit ici avec sa compagne six mois par an. L’homme est agacé par la multiplication des reportages. L’ambiance est tendue car il est interdit de faire d’un camping son dominicile principal. Au camping de la Montagne-Verte, il faut payer un Quartiers 3 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Grand-mère n’aime pas le Printemps Rue du Noyer, deux promoteurs construisent un micro-quartier de luxe. Encerclée par les travaux, une octogénaire refuse de vendre son immeuble. 1,5 milliard d’euros d’investissements étalés sur trois ans. que ses héritiers approuvent son choix de conserver son bien. Et rien ne peut la contraindre à vendre. Pour autant, cette épine dans le pied des promoteurs n’empêche pas le bon déroulement du chantier. « Messieurs Benarroch et Oussadon ne vont plus faire pression, cela n’a plus aucun intérêt, ça retarderait le chantier », explique Jean-Marc Hautepierre Maillon Rotonde P+R Saint Florent Dante Hôpital de Hautepierre Ducs d'Alsace P+R Une épine dans le pied des promoteurs « On a l’impression d’habiter le village gaulois d’Astérix », s’amuse une employée de Malakoff Mederic, dont les locaux sont situés en dessous de l’appartement de l’obstinée résistante. « Tant que la propriétaire ne veut pas vendre, on restera là, continue-t-elle, et visiblement, ce n’est pas dans ses intentions de céder son immeuble. » La propriétaire vient régulièrement rendre visite au cabinet d’assurance avec sa fille. Plusieurs de ses voisins, qui la connaissent bien, précisent ❚ Au 3 rue du Noyer, l’immeuble de l’octogénaire est cerné par les travaux du magasin Printemps. Malvezin, chef de projet de l’îlot du Printemps pour le cabinet d’architectes Denu et Paradon. Il estime qu’« il ne faut pas chercher à tout unifier » et que la prise de position de la vieille dame ne pose pas de problème particulier : « Les travaux s’effectuent autour de son immeuble, on compose avec. » ing en fin de vie d Camping de la Montagne Verte hnokeloc ck Berson de l’association de quartier hirme de Sc Route Montagne-Verte. L’économie en sera affectée. » Montagne-Verte Lors du conseil municipal du 21 janvier dernier, le maire de Strasbourg, Roland Ries, avait indiqué qu’il souhaitait qu’au moins 60 emplacements restent disponibles. « On est en train de réfléchir à une opération-tiroir, précise Eric Elkouby. Pendant qu’une partie du terrain sera bungalows en travaux, l’autre partie serait libérée pour l’accueil des cam- seront construits peurs. » Il évoque aussi la possibilité de louer un autre d’ici à mi-2015 terrain. Une solution doit être trouvée pour maintenir pour favoriser les l’activité, « mais il ne faut pas que cela coûte des centaines longs séjours. de milliers d’euros pour une situation provisoire ». Le coût de la rénovation du camping, lui, n’est toujours pas connu. Raphaël Czarny Clémence Lesacq Montagne-Verte h Les travaux auront aussi un impact sur l’accueil des touristes. Le camping accueille près de 22 000 clients par an. L’ été, les 190 emplacements du site sont généralement occupés ; durant le marché de Noël, jusqu’à 120 tentes, caravanes ou camping-cars s’y installent. La fermeture sera « très dommageable au quartier, selon Rémy s main desRo Rue du Sc Continuer à accueillir les touristes Estelle Choteau Julien Ricotta Route e camping de l’agglomération fermera ses portes pour rénovation accueillir les campeurs pendant la durée des travaux. forfait de 990 euros pour installer sa caravane et sa voiture pendant toute l’année. La nuitée coûte entre 7,55 et 9,70 euros pour deux personnes. Les travaux devraient permettre une montée en gamme, de deux à quatre étoiles. Les prix grimperont en conséquence. Pas sûr que les permanents pourront continuer à résider là. Certains résidents de longue durée devront s’orienter vers les aires d’accueil des gens du voyage, selon Eric Elkouby, adjoint (PS) au maire et élu du quartier. © Julien Ricotta/Cuej C ’est un simple immeuble de trois étages, aux murs clairs et aux tuiles rouges, situé au 3 rue du Noyer et attenant au magasin Printemps. Sa propriétaire et résidente, une octogénaire qui ne souhaite pas s’exprimer, refuse de céder son bien à Jacques Benarroch et Denis Oussadon, les promoteurs en charge du réaménagement de l’îlot du Printemps. Leur objectif : transformer l’enseigne Chaîne thermale du soleil, la pâtisserie Kautzmann, le parking du Printemps et le garage Smart du quai Kellerman en un micro-quartier de luxe autour du grand magasin, afin de redynamiser l’hypercentre de Strasbourg. A côté de l’imprenable immeuble de l’octogénaire, la Chaîne thermale du soleil et la pâtisserie Kautzmann ont cédé et ont été rachetées. Un ancien occupant assure que le prix de vente était « important », sans vouloir en dévoiler la somme. Ce ne serait donc pas l’aspect financier qui motiverait la propriétaire du numéro 3 à garder son bien. Elle reste bien seule au milieu des futurs immeubles de standing, qui abriteront des logements et des bureaux. 40 Elsau 4 AMÉNAGEMENT Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Concentré de sports au Wacken Modernisés, les terrains situés près du Parlement européen devront faire place à un club et 400 licenciés supplémentaires. © Hélène Faucher / Cuej heures sur 24. « Cela permet de se débarrasser des contraintes techniques et d’ouvrir les terrains à tous les publics, et pas qu’aux clubs », se réjouit Serge Oehler. Pour démocratiser la pratique sportive au Wacken, l’adjoint aux sports assure qu’au moins un des trois terrains sera ouvert au public. Du côté des clubs, les espérances sont nombreuses. Pour Nicolas Baumgartner, président de la section football du SUC, ce déménagement est très positif pour le club : « Nous espérons que les infrastructures attireront de nouveaux joueurs ». De son côté, Marie-Thérèse Goncalves souhaite « monter des équipes de jeunes et attirer des joueurs ». « Un vrai casse-tête » D ans le quartier du Wacken, en face du Parlement européen, la vieille tribune du stade de l’Ill vit ses dernières heures. La Ville a décidé d’investir un peu plus de 30 millions d’euros dans la réalisation d’une « Île des sports ». Ce projet s’inscrit dans le réaménagement urbain du quartier du Wacken et rassemblera les clubs omnisports de Notre-Dame, de la Menora et du SUC. D’une superficie de 30 hectares, cet espace dédié au sport devrait permettre de rationaliser les installations existantes, mais également d’économiser l’argent public. « Les terrains sont chers, d’où l’idée de rassembler des infrastructures sur l’île des sports », explique Serge Oehler, adjoint aux sports à la Ville de Strasbourg. A l’endroit où les travaux sont prévus, les deux clubs de la Menora et Notre-Dame vivent côte à côte. La Menora a déjà inauguré son nouveau club-house, un terrain ❚ D’ici 2015, les clubs de la Menora, NotreDame et du SUC cohabiteront sur un grand terrain à l’ombre du Parlement européen. 400 c’est le nombre de licenciés au SUC. 300 licenciés se répartissent entre les clubs de Notre-Dame et de la Menora. synthétique et un gymnase en 2012. Les travaux de restructuration des équipements de NotreDame débuteront au printemps 2013 et s’étendront jusqu’en 2015. La vétuste tribune de Notre-Dame sera détruite pour laisser place à de nouveaux locaux communs avec le club omnisports du Strasbourg université club (SUC), actuellement situé derrière le lycée Kléber. Mutualiser les équipements En effet, dans cette logique de mutualisation, les deux clubs cohabiteront dans « un nouveau bâtiment avec des club-houses et des vestiaires séparés de manière égalitaire », selon la présidente de Notre-Dame, Marie-Thérèse Goncalves. Le SUC et Notre-Dame devront également partager les trois nouveaux terrains de football en revêtement synthétique qui remplaceront les deux anciennes pelouses. Ces nouvelles surfaces de jeu ont l’avantage d’être praticables par tous les temps, 24 Mais ce projet suscite aussi des appréhensions. La cohabitation imposée entre le SUC, avec ses 400 licenciés, et Notre-Dame, qui en a une centaine, pourrait en effet donner lieu a des problèmes d’organisation et de calendrier. Sur les futurs trois terrains de football, un sera non-homologué et dédié à l’entrainement, et un autre ouvert à tous les publics. « C’est une erreur de conception. Il n’y aura pas d’espace entre les nouveaux terrains communs au SUC et à Notre-Dame et les nôtres, il faudrait laisser de l’air (sic) », se désole Simon Dahan, président de la Menora, qui compte 200 adhérents. Le nombre de licenciés présents sur le site passera ainsi de 300 à 700 avec l’arrivée du SUC. « Un vrai casse-tête » pour la présidente de Notre-Dame qui a peur que son petit club ne se fasse avaler par le SUC. Ce n’est pas un problème pour l’adjoint aux sports Serge Oelher : « Ce n’est pas gênant si un club devait disparaître avec le temps, si c’est au profit de la collectivité. » Hélène Faucher Julien Ricotta Politique 5 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Loos active ses réseaux Premier candidat déclaré aux élections municipales de 2014, le candidat centriste met ses troupes en ordre de bataille. Municipales 2008, 2e tour 41,7% 58,3% Françoise Keller (UMP / Centre) Roland Ries (PS) Présidentielles 2012, 2e tour 45,3% 54,7% Nicolas Sarkozy (UMP) François Hollande (PS) © Nicolas Mézil / Cuej ❚ Mercredi 6 février 2013, 9h30. François Loos ne passe qu’une quinzaine de minutes sur le marché désert de la Place Broglie. A 59 ans, il se verrait bien maire de sa ville natale. Mais avant d’affronter les urnes en mars 2014, François Loos doit convaincre. Pour le premier candidat à s’être déclaré, le pari est osé. Fin janvier, il a choisi de démissionner de l’Ademe (Agence pour le développement économique et la maîtrise de l’énergie), qu’il a présidée pendant un an, pour se présenter sous l’étiquette de l’Union des démocrates indépendants (UDI), parti fondé par le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo. « L’UDI avait besoin d’un candidat, on m’a demandé et j’ai accepté », résume-t-il. « Je ne suis pas un amateur » François Loos a une longue expérience politique. « Je ne suis pas un amateur », clame celui qui a été député de Haguenau puis de Wissembourg pendant 13 ans, et qui a été ministre de 2002 à 2007. Mais c’est la première fois qu’il se présente à Strasbourg. Il avait certes essayé d’obtenir l’investiture de l’Union pour Strasbourg (UPS – organisation commune à l’UMP et aux partis centristes) en 2001. Les cadres du mouvement lui avaient préféré Fabienne Keller qui a ensuite remporté l’élection. Cette fois, il n’est plus question de se présenter avec l’UMP. Celui qui fut aussi président national du Parti radical renoue avec le centre. L’UDI affirme son indépendance. Lancé le 21 octobre 2012, ce parti réunit 8 formations politiques, dont le Nouveau centre, l’Alliance centriste, le Parti radical, la Fédération des européens démocrates et la Gauche moderne. Sur les terres de l’humanisme rhénan, c’est François Loos qui a été désigné président de la coordination provisoire jusqu’à la création de la fédération UDI du Bas-Rhin, prévue au début du mois d’avril. Le candidat fait l’unanimité. « François Loos porte des valeurs qui ont toujours été les nôtres », affirme Jacques Bon, le président de l’Alliance centriste dans le Bas-Rhin. « Au centre, personne ne revendique la candidature à part François Loos », ajoute Luc Lehner, le président du Parti radical pour le département. Un vrai déficit de notoriété Pour l’aider à se faire connaître, François Loos espérait certainement plus de sa déclaration de candidature. Une réunion publique de l’UDI, en présence de l’ancien ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, devait se tenir à Strasbourg et lui servir de tremplin. Mais l’ancien maire de Valenciennes et actuel député du Nord n’a pu venir dans la capitale de l’Europe. C’est donc sans Borloo que François Loos s’est déclaré candidat le 26 janvier dernier au restaurant le Tire-Bouchon, une winstub proche de la cathédrale. Une trentaine de militants étaient présents ainsi que sa garde rapprochée. Renaud Jautzy, le conseiller politique du président du Conseil régional était là, ce qui peut être interprété comme un soutien du président du Conseil régional d’Alsace, Philippe Richert (UMP - Majorité alsacienne). Ou encore les élues centristes Anne Schumann, conseillère municipale de Strasbourg, et Pascale Jurdant-Pfeiffer, conseillère générale du Neuhof. « L'eau, le logement et les gitans » François Loos se construit un réseau de fidèles. « J’ai une association de soutien qui n’arrête pas d’encaisser des chèques », plaisante-t-il. Cette association, c’est « Faire bouger Strasbourg avec François Loos ». Son président, Rodolphe Muller, est un chef d’entreprise à la retraite et ami de trente ans du candidat. « Je lui avais promis, il y a longtemps, de lui apporter mon soutien, sous la forme qu’il voudrait, le jour où il se présenterait pour les municipales à Strasbourg », confie-t-il. C’est chose faite. Fondée en novembre dernier, cette association regroupe les proches du candidat, issus du monde économique, associatif ou pro-européen, ainsi que ses alliés politiques. Un outil pour aider François Loos à occuper le terrain. « Il a un réseau pas possible », s’étonne même Pascale Jurdant-Pfeiffer. Car si l’heure n’est pas encore aux poignées de main en rafale et à la distribution de tracts, le candidat rencontre des associations et des acteurs de la vie locale. « On parle des problèmes de l’eau, du logement et des gitans », confie le candidat, qui se donne encore quelques mois pour préparer son programme. Sa publication est prévu pour septembre ou octobre prochain. Anthime Verdier 6 SOCIéTé Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 © François Delencre/Cuej Le paiement sans contact reste su Malgré le soutien de la Ville, le paiement sans contact peine à s’imposer auprès des commerçants et des clients. I l est 11h30 à la boulangerie Au pain de mon grandpère. C’est l’affluence. Chantal Christophe passe sa carte bancaire devant le terminal, une lumière verte clignote, le ticket sort. « C’est la première fois que je paie sans contact, confie-t-elle. Je ne savais même pas que je pouvais le faire. » Cliente du Crédit mutuel, elle a reçu sa nouvelle carte il y a trois mois. « Je suis un peu sceptique. Je préfère taper mon code. Pour 10 euros, ça va, mais je ne le ferais pas pour une grosse somme. » Avec plus de la moitié des commerces de détail équipés des terminaux adaptés, la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) se veut une pionnière dans le domaine du paiement sans contact. Depuis janvier 2012, toutes les cartes bancaires émises par les trois banques partenaires (BNP-Paribas, CIC-Crédit mutuel et Crédit agricole) permettent de payer sans contact. D’autres établissements proposent aussi ce mode de paiement à la demande du client. Limité à 20 euros et à cinq achats par jour, ce système cible les commerces de proximité : tabac-presse, ❚ La boulangerie Au pain de mon grand-père est un des rares commerces à utiliser couramment le système de paiement sans contact. boulangerie, pharmacie, supérette... « Il fait la jonction entre les espèces et la carte classique », explique Frédéric Roy, conseiller au Crédit mutuel. Il vise notamment « les jeunes, qui n’ont jamais de monnaie sur eux ». Il fonctionne à partir d’un euro. « C’est une facilité pour le client », souligne Zimi Bhyan, employé au U-express de la rue des Bouchers. Aujourd’hui, la CUS compte plus de 2 000 commerçants équipés. Le nouveau mode de paiement représente déjà 20 à 30% des transactions par carte selon les enseignes. Au pain de mon grand-père, « on s’en sert presque à chaque fois », assure Gwendoline Renger, une vendeuse. Les commerçants mettent en avant le Le paiement mobile au point mort Depuis janvier 2011, Strasbourg est aussi labellisée « territoire leader du sans contact mobile ». Pourtant, son utilisation reste extrêmement limitée. « Je ne sais même pas comment ça marche », avoue le gérant du tabac Austerlitz. Et pour cause, seuls 28 modèles récents de smartphones sont équipés, soit environ 3% du parc national. Au niveau des banques, pour l’instant, seuls le CIC-Crédit mutuel et la BNP-Paribas ont développé les applications nécessaires. La CTS prévoit également de tester la mise en place du paiement mobile pour les transports au deuxième trimestre de l’année 2013. Si cette phase pilote s’avère concluante, le système sera généralisé à l’ensemble du réseau à la fin de l’année. SOCIéTé 7 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 r la touche côté pratique. « C’est trois à quatre fois plus rapide qu’un paiement par carte, souligne Nicolas Freydier, cuisinier à l’Happy Hours. Ça permet de diminuer l’attente à la caisse. » A terme, la conversion semble inéluctable. En attendant, le changement se fait doucement et le plus souvent à l’initiative des commerçants. Car la demande des consommateurs reste rare, « sauf dans le carré d’or fréquenté par les touristes », précise Christelle Paulus. « Une seule fois en deux ans » Et certains résistent au changement. Chez Blumstein Fleuriste, route du Polygone, ce type de transaction reste rare. Claire Monate, employée, confesse s’en être servie « une seule fois en deux ans ». Guy Pfieffer, qui tient le tabac de la Cité, rue de Zurich, refuse le paiement sans contact en dessous de 15 euros. « Sur un cigare à 4,20 euros, je fais 17% de marge, explique-t-il. Avec la carte, la banque m’en prend un tiers. » Pour tant, cer taines banques développent des politiques tarifaires incitatives. A la BNP-Paribas, il n’y a pas de commission minimale sur les transactions sans contact, contrairement à un paiement CB classique*. « Même pour les petits montants, le commerçant n’est pas lésé, explique Christelle Paulus, chargée du marché des jeunes. Il ne perd pas la moitié de sa marge à cause d’une commission même minimale. » Des problèmes de communication Au total, en 2012, le paiement sans contact ne représentait que 2% des transactions par carte bancaire. Le manque d’information des clients y est sans doute pour quelque chose. Malgré les campagnes d’affichage, les prospectus et les courriers, beaucoup d’entre eux ignorent qu’ils peuvent payer sans contact. « Dans 80% des cas, ils ne lisent pas le courrier explicatif », témoigne Frédéric Roy, conseiller au Crédit mutuel. « La plupart des gens ne le savent pas », confirme Tezcan Erhan, qui tient le tabac Austerlitz. Noyés dans la masse des stickers collés sur les vitrines des commerçants, tous différents selon les banques, ceux qui signalent le « paiement sans contact » sont difficiles à repérer. Depuis novembre dernier, la CUS a donc lancé un site internet recensant les commerces équipés. Mais sur les 2 000 enseignes concernées, la liste n’en énumère que 196. « Chaque banque doit faire la tournée de ses clients pour recueillir leur accord, explique Sandrine André. C’est un travail assez lourd. » La dernière mise à jour date du 7 novembre 2012. Marion Bastit * Le CIC-Crédit mutuel et le Crédit agricole, contactés tous les deux, n’ont pas voulu indiquer leurs commissions sur les transactions par paiement sans contact. 20 euros. Le plafond pour le paiement sans contact. 196 Le nombre de commerces strasbourgeois recensés sur le site de la CUS : http://www.nfc. strasbourg.eu. 10% Le pourcentage de paiement sans contact sur les horodateurs de la ville. Le système a été mis en place en août 2012 sur l’ensemble du parc strasbourgeois. 1,9 million d’euros. Le montant alloué par l’Etat à la ville de Strasbourg pour cofinancer le développement des technologies numériques. « Comme des morceaux de viande » Les responsables bulgares de deux réseaux de proxénétisme ont été jugés au tribunal correctionnel, le 6 février 2013. A la tête du premier réseau de proxénétisme, un frère et une sœur : Angel P., 26 ans, et Elena G., 32 ans, natifs de Varna en Bulgarie. Ils prostituaient deux jeunes femmes à Strasbourg et résidaient dans un même hôtel entre Kehl et Offenbourg. Pour la présidente du tribunal correctionnel, « Angel P. était le proxénète en Allemagne, Elena G. était la première fille, sur le terrain, surveillant les deux filles. On sait très bien comment ça marche, on se prostitue en France et les proxénètes sont en Allemagne ». Elena G. leur avait expliqué « comment se comporter avec les clients », assimilés à « des distributeurs d’argent automatique. » A la barre, elle assure par l’intermédiaire de sa traductrice, que « l’argent était mis en commun ». En « commun, peut-être, mais elles le remettaient à vous et à votre frère ! » coupe la présidente. La défense demande la relaxe du frère, « un lâche qui vivait au crochet de sa sœur ». L’avocate de la sœur invoque une directive européenne pour demander la « clémence » envers une femme « placée de force sur le trottoir. » Le second réseau avait pour chef Miroslav M., un Bulgare de 37 ans en blouson de cuir, un « gros proxénète » dixit la juge. Sous sa coupe, neuf filles et un travesti. A ses côtés sur le banc des prévenus, ses bras droit successifs et une des « premières filles », âgée de 24 ans. Miroslav M. jure n’avoir contrôlé que trois personnes. « J’ai signé ce que mon avocate me disait de signer », explique-t-il pour justifier ses aveux à la police. « Vous racontez n’importe quoi. Continuons », l’interrompt la présidente. L’avocate des parties civiles, deux ex-prostituées assises au bout du banc des témoins, est implacable : « Elles ont été littéralement exportées de Bulgarie pour être mises sur le marché français, comme des morceaux de viande. » Le défenseur de Miroslav M. plaide à la première personne : « Les filles étaient volontaires. J’ai assuré leur protection ». Miroslav M. le promet : « Je ne le ferai plus jamais. Je veux rentrer chez moi et reprendre ma vie. » Le jugement tombe : deux ans ferme pour Angel P. et Elena G. Quatre ans pour Miroslav M., trois ans et dix-huit mois pour ses deux bras droit. Tous les prévenus écopent également d’une interdiction définitive du territoire français. La première fille est condamnée à un an ferme. Elle a déjà passé neuf mois en prison et sort libre du tribunal. Raphaël Czarny 8 FOCUS Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 1 2 3 4 1 et 4 : rue de Zurich. 2 : rue de Rathsamhausen. 3 : rue Jacques Peirotes. 5 : place de l’étoile. 6 : rue du Maréchal Juin. La rue, jouet de l’art 5 © Clémence Lesacq, Marion Paquet, Marion Bastit/Cuej L es détournements urbains sont les enfants du street art. Leur but : repenser l’(Art) angement des villes. Détourner les panneaux de signalisation, les marquages au sol, les poteaux, tout ce qui codifie et uniformise nos centres urbains, pour en faire des pièces artistiques. Certaines de ces oeuvres sont spontanées tandis que d’autres sont nées d’une volonté de la Communauté urbaine. Leur durée de vie les distingue. Les créations non institutionnelles peuvent disparaitre du jour au lendemain. Usées par la pluie ou effacées par les services de nettoyage. La plupart du temps, ces frères et sœurs de couleurs ne se côtoient pas. Mais parfois, ils cohabitent. Florian Rivière est un de ces artistes des rues, un « urban hacktiviste » qui a fait ses armes à Strasbourg. Etudiant en commerce repenti, il a écumé chaque rue de la ville et l’a marquée à sa manière. C’était il y a plus de deux ans maintenant. De ses créations il ne reste que quelques traces. A l’époque, Florian a tellement contribué au street art que la municipalité strasbourgeoise avait choisi de faire appel à lui pour réaliser des aménagements urbains. Clémence Lesacq focus Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 6 9 10 DOSSIER Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Hormis les étudiants, peu ©Marion Paquet/Cuej L’Université, l’activité économique et la qualité de vie de l’agglomération attirent, chaque année, de nouveaux habitants. Mais ils ne compensent pas le nombre de départs parmi les salariés. I l est étudiant, or iginaire du Bas-Rhin et habite à Strasbourg même. Tel est le profil type du nouvel arrivant dans la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS). Entre 2001 et 2006, près de 52 000 personnes se sont installées dans la CUS, selon l’Insee. 42% d’entre elles avaient entre 18 et 24 ans, 32% étaient élèves ou étudiants. Arts et maths-éco : duo gagnant Les licences arts et maths-éco sont les deux filières qui attirent le plus d’étudiants. « Il ne faut pas se mentir, mon premier critère, ça a été le budget, lâche Valentin, 21 ans, en master de cinéma. Les autres villes, Paris en tête, étaient beaucoup trop chères pour moi. Et puis, vu que j’habite Colmar, je suis juste à côté ». La proximité géographique est le premier critère de choix pour les bacheliers 2009 de l’université de Strasbourg selon l’Afges (Association fédérative générale des étudiants de Strasbourg). Mais ce n’est pas le seul déterminant. « En licence maths-éco, les enseignants-chercheurs sont renommés et qualifiés. Les masters proposés sont intéressants », témoigne Chloé, 22 ans, originaire de Gundershoffen et étudiante au Pôle européen de gestion et d’économie (PEGE). « C’est une licence réputée et originale, ajoute Patrick Rondé, responsable de la licence maths-éco. Elle peut déboucher sur des métiers prestigieux, recherchés par les grandes banques. » Une réputation qui se développe à l’international : l’Université de Strasbourg peut se targuer de compter en son sein deux prix Nobel (Jean-Marie Lehn en chimie en 1987 et Jules Hoffmann en médecine en 2011) et figure dans les cinq premiers établissements français du classement de Shanghai. Elle attire de plus en plus d’étudiants ❚ Yudy Ariza Sanchez, étudiante colombienne, est arrivée à Strasbourg il y a un an et demi. hors hexagone : plus d’un quart des étrangers venant à Strasbourg le font pour étudier. Parmi eux, Yudy Ariza, venue de Colombie : « Je suis venue à Strasbourg pour la petite ville, pour la capitale européenne, pour la proximité avec l’Allemagne... Par contre, ça me fait bizarre de voir une rivière qui passe en plein centre ville. » L’ opération séduction passe aussi par « Strasbourg aime ses étudiants », lancée en 2010, qui propose des animations et conseils pratiques, ou la carte culture, offerte systématiquement à tout nouvel inscrit. Le chassé-croisé des actifs Mais la ville a beau séduire les étudiants, elle a du mal à les retenir. Si, dans la tranche 18-24 ans, le nombre d’arrivées dans la CUS est supérieur à celui des départs (14 210 personnes en plus), chez les 25-29 ans, qui comprend les jeunes actifs, il y a plus de départs que d’arrivées. « J’ai arrêté mes études à Strasbourg pour pouvoir entrer dans la vie active, explique Margaux, 22 ans. Je suis partie de la ville parce que je pensais avoir plus de chances près de chez moi, dans le sud de l’Alsace. Et surtout, ça m’évitait de payer un loyer puisque je suis retournée chez mes parents ! » Les salariés qui rejoignent la capitale alsacienne sont surtout employés, cadres ou exercent des professions intermédiaires ou intellectuelles. Ces catégories représentent chacune environ 15% des nouveaux habitants. Ils plébiscitent Strasbourg, qui est la 11e agglomération la plus dynamique économiquement (Le Journal des entreprises, juillet 2012) et la quatrième ville française où il fait bon innover (L’Entreprise, octobre 2012). DOSSIER 11 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 d’arrivants C’est aussi la première ville française au palmarès des mobilités (Ville Rail et Transports, décembre 2012). « C’est vraiment la ligne de TGV qui m’a attirée à Strasbourg, le fait qu’on puisse se rendre à Paris ou en Allemagne aussi rapidement », raconte Nathalie, 44 ans. Obligée de reprendre ses études pour compléter sa formation, elle a choisi Strasbourg. Un exode périurbain personnes se sont installées dans la CUS de 2001 à 2006 souvent s’installer chez nous pour être tranquilles, explique-t-on au service urbanisme de la mairie de Oberhausbergen. Mais, du coup, notre population est vieillissante. Alors on a fait construire de nouveaux logements sociaux et on favorise les premiers achats par des couples ayant un ou deux enfants. » Reichstett l’a compris plus tardivement. Elle est la commune qui a le solde migratoire le plus bas de la CUS (-1,1%). Inverser la tendance est vital. Pour le maire Georges Schuler, « si on n’a pas de nouvelles installations, l’école élémentaire de la ville est condamnée ». Dossier réalisé par : Marion Bastit Yunxi Chen Hélène Faucher Florence Stollesteiner ©Marion Paquet et Nicolas Mézil/Cuej Cette facilité de déplacement dans la CUS a accentué la migration des habitants vers les autres villes de l’agglomération. Aujourd’hui, les communes périphériques séduisent plus que Strasbourg. Les couples avec enfants, en particulier, préfèrent y vivre car devenir propriétaire d’une maison dans ces villes est moins onéreux. 52 000 La championne de l’attractivité, c’est Souffelweyersheim. « On a toujours conservé notre esprit village », souligne Paul Tedeschi, adjoint chargé de l’urbanisme de cette commune du nord de la CUS, qui a connu le solde migratoire le plus élevé (+1,7%) entre 1999 et 2009. Les communes périphérique proposent des spectacles le soir à leurs résidents, qui n’ont alors plus à se déplacer sur Strasbourg. « On propose des animations gratuites au moins une fois par mois, explique Emmanuelle Olland, chargée de la culture à Fegersheim. C’est un facteur qui peut faire venir les gens même si nous nous adressons avant tout à nos habitants. » Mais la principale stratégie consiste à tabler sur les logements sociaux. « Avant, les retraités venaient ❚ Gisèle Pons, 51 ans, Française, mère au foyer. Arrivée il y a trois ans et demi de Shanghai. « J’ai été vraiment surprise par le nombre de gens qui parlent encore l’alsacien ! Pour moi, c’était surtout une langue folklorique qu’on n’utilisait que devant les touristes. Et puis quel plaisir de pouvoir aller au cinéma ou au restaurant à pieds ! A Shanghai, c’est impossible, on est obligé de prendre un taxi. » ❚ Vincent Hilaire, 25 ans, Français, salarié dans une agence d’architecture. Venu du Nord depuis un an et demi. « J’ai trouvé un stage, on m’a tout de suite embauché... et c’est comme ça que je me suis retrouvé Strasbourgeois ! Je me plais bien ici, j’aimerais rester. Ce qui m’a surpris, c’est le nombre d’étudiants étrangers présents à l’Université ! J’ai l’impression qu’il y en a beaucoup plus qu’ailleurs. » ❚ Eleni Kladi, 54 ans, Grecque, directrice d’une école grecque. A Strasbourg depuis plus de quatre ans. « J’ai été marquée par la mélancolie du dimanche et des jours fériés, surtout en hiver. La ville est belle, accueillante et intéressante, mais un peu triste et pas du tout vivante. J’aime Strasbourg parce que je m’y suis fait des amis, mais ça ne me dérangerait pas de retourner dans mon pays, en Grèce. » 12 DOSSIER Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 L’attrait pour les faubourgs Ville - Nombre d’habitants en 2009 - Variation annuelle moyenne de la population par rapport aux départs et arrivées entre 1999 et 2009 (en %) - Valeur absolue de cette variation en nombre d’habitants Niederhausbergen 1 318 habitants - 0,6 % - 8 habitants Souffelweyersheim 7 302 habitants + 1,7 % + 102 habitants Bischheim 17 777 habitants - 0,3 % - 50 habitants Hoenheim 10 468 habitants - 0,6 % - 64 habitants Lampertheim 2 971 habitants - 0,4 % - 12 habitants La Wantzenau Reichstett Mundolsheim Niederhausbergen Souffelweyersheim Mittelhausbergen Bischheim Variation annuelle moyenne de la population entre 1999 et 2009* (en %) Hoenheim Strasbourg 271 708 habitants - 0,4 % - 1 056 habitants Lingolsheim 16 718 habitants - 0,9 % - 152 habitants Wolfisheim 3 977 habitants - 0,4 % - 15 habitants Eckbolsheim 6 446 habitants + 0,1 % + 6 habitants Holtzheim 3 056 habitants + 0,6 % + 16 habitants La Wantzenau 5 963 habitants + 0,5 % + 27 habitants Vendenheim Schiltigheim 31 148 habitants - 0,6 % - 185 habitants Oberhausbergen 4 936 habitants + 0,9 % + 41 habitants Reichstett 4 411 habitants - 1,1 % - 54 habitants Eckwersheim Lampertheim Mittelhausbergen 1 702 habitants - 0,4 % - 7 habitants Mundolsheim 47 226 habitants + 0,1 % + 45 habitants Vendenheim 5 588 habitants - 0,4 % - 22 habitants Eckwersheim 1 421 habitants + 0,9 % + 11 habitants Bischheim Oberschaeffolsheim + 1,1 et plus Schiltigheim entre + 0,6 et + 1,0 Oberhausbergen entre + 0,1 et + 0,5 Eckbolsheim Geispolsheim 32 041 habitants + 0,1 % + 30 habitants entre - 0,5 et - 0,1 entre - 1,0 et - 0,6 - 1,1 et moins Holtzheim Lingolsheim Source INSEE *Variation calculée selon le nombre de départs et d’arrivées, en excluant les naissances et les décès Ostwald limite de la C.U.S. limite communale IllkirchGraffenstaden N 0 Geispolsheim Lipsheim Eschau Plobsheim Blaesheim 1 281 habitants - 0,9 % - 12 habitants Lipsheim 2 515 habitants + 0,2 % + 4 habitants Fegersheim 5 314 habitants + 1,0 % + 45 habitants 5 km Fegersheim Blaesheim Ostwald 10 937 habitants - 0,3 % - 32 habitants Illkirch-Graffenstaden 54 448 habitants + 0,0 % 0 habitant Strasbourg Entzheim Oberschaeffolsheim 2 123 habitants - 0,2 % - 4 habitants Entzheim 1 767 habitants - 0,7 % - 13 habitants stable Wolfisheim Eschau 4 807 habitants + 0,2 % + 9 habitants Plobsheim 3 887 habitants + 0,3 % + 11 habitants L a Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) ne brille pas par son attractivité. Davantage de personnes quittent l’agglomération qu’il n’en arrive. Si la population de la CUS augmente chaque année (+ 1749 habitants par an en moyenne depuis 1999), c’est grâce aux nombreuses naissances qui compensent les départs et les décès. Les néo-Strasbourgeois s’installent un peu partout, ne privilégiant aucune ville. Voisines du nord, les communes de Souffelweyersheim et de Reichstett représentent les extrêmes : la première enregistre le taux le plus élevé d’arrivants quand la deuxième voit sa population diminuer à une vitesse record. Nicolas Mézil Marion Paquet DOSSIER 13 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 « C’est Toulouse sans l’accent ni le soleil » © Marion Paquet/Cuej « Quand on est dans le sud, on a une image assez négative de Strasbourg : c’est le nord, il fait froid... En fait, ce n’est pas du tout ça. Les gens sont accueillants, et la ville est stylée ! » ❚ Perrine Schlaifer, ingénieure, est arrivée à Strasbourg début janvier. L es traits sont tirés, mais le sourire est bien là. « C’est un peu fatigant en ce moment, entre le rapport de stage à boucler, l’emménagement et le début du boulot. » Perrine Schlaifer, 23 ans, vient de s’installer à Strasbourg. Un hasard pour cette jeune femme originaire de Pau. Après des études d’ingénieur qui l’ont menée de Toulouse à Paris, puis de Stockholm à Toulon, elle décide de se rapprocher de son petit ami, qui habite à Baden-Baden. Seul problème : « Je ne parle pas allemand, grimace la jeune femme, donc j’ai cherché du travail en Suisse, mais je n’ai rien trouvé. J’ai alors regardé sur Strasbourg. Coup de chance, ils cherchaient quelqu’un dans mon domaine. » L’entretien se passe bien, elle est prise à l’essai. Aussitôt, la jeune ingénieure fonce sur Internet pour se renseigner sur la ville et dénicher un logement : « J’ai tout de suite regardé où étaient les salles de sport, plaisante-t-elle. Et puis j’ai craqué sur un petit appartement situé dans le quartier centre, très beau et pas très loin de mon boulot ». Une ville pleine de surprises Perrine Schlaifer arrive sur Strasbourg début janvier. « Mes parents m’ ont aidé pour le déménagement, mais on n’a pu ramener de Pau que trois étagères. Du coup, une fois ici, je me suis fait une journée Ikéa/Darty et mairie, pour les papiers », sourit-elle. Sécurité sociale, mutuelle, Caf... Les démarches vont très vite. « L’administration est assez efficace en Alsace, peut-être parce que le régime est spécifique. J’ai « La vie est plus chère qu’à Pau, mais pas trop » appelé la Sécu à 8h et ils m’ont répondu. J’étais étonnée ! » Mais ce n’est pas la seule surprise que rencontre Perrine Schlaifer en arrivant. « Quand on est dans le sud, on a une image assez négative de Strasbourg : c’est le nord, il fait froid... En fait, ce n’est pas du tout ça. Les gens sont accueillants et la ville est stylée ! » Et pour la jeune Paloise, ce qui permet à la ville d’avoir une image écolo et design, c’est son tram. « Il est silencieux, ne pollue pas. Par contre, il est assez lent, cher et le temps d’attente peut être long. » En revanche, pas de surprises par rapport à l’abondance des vélos. « A Stockholm, la folie du vélo, c’est pire ! Ils ont même des pneus neige en hiver ! » Prochaine étape : le vélo Perrine Schlaifer apprend à découvrir la ville grâce à un ami qui la guide. « Quand je suis arrivée à Strasbourg, j’ai eu l’impression de retrouver Toulouse, observe-t-elle, une ville où tu te promènes facilement à pieds et où il y a des vélos... mais sans l’accent ni le soleil ! » Pour autant, la jeune femme ne se sent pas encore complètement strasbourgeoise, faute de temps pour s’intégrer. « Les associations d’accueil ne m’intéressent pas, avouet-elle. Elles regroupent des gens qui ne sont pas de mon âge, des familles, des seniors… Mais j’arrive à avoir des contacts avec la population, grâce à mes collègues. » Promis juré, elle va s’inscrire dans un club de sport. Perrine Schlaifer ne compte pas se presser : après avoir sillonné la France et l’Europe pour ses études pendant plus de cinq ans, la jeune femme veut poser ses valises. « J’en ai marre de bouger tout le temps, admet-elle. Et puis, Strasbourg est très agréable. D’accord, la vie est plus chère qu’à Pau, mais pas trop. De plus, ici, je suis près de mon copain. » Elle pense d’ailleurs déjà à son avenir dans la capitale alsacienne. «Mon prochain investissement, ça sera un vélo. Mais pas tout de suite, il fait trop froid ! » Florence Stollesteiner Str a d A4 sb ue L NA sbourg es Hé ros R. du DE te Ro u E AU RN MA rg AR AN W A A L D Dig ue la de e Allé K.537 3 Rue RH IN R ob R . du C h e de la LE L a m proie c k lin Bœ R ue ue R œ rth e u le nw B b oe G em in Ch Conrad L ub e c k e e rqu unk de Louv Ru ain e Rue du G de énéra Ru l Picqu art ed eD ne la de rd va ule Bo Zie ge la u la de Ru e e aß sstr Frie den – S tra ß e e is –W us ta v pè re ne og Am e rs traß e D a imle rg ou B . 36 eB ed Ru nza u a la G de Ru e rg sbou Stra e de Rout R ue de la Ganzau è re de Li si la la de e tra ß OF u te Ro e Rout ierer rtswe NEUH R ue Ecka Stra ße DU T FORE Ch Rh em eing in artedu nw r nz rest ie Ga au Fo eg nt VE NA TUR ELL W Ch e rt A lb e Stadtteil GOLDSCHEUER C ANAL DU RH Ô NE AU R H IN RES ER tra ß e Ru ö rt e rs m Im Ro E D U R OH RSC HO LLE N em in S c hwe itz e r K eh le r S R HÔ NE DU C ANAL l’Indu s trie de l Burke R he inf e ld g we Route Rh in Ru ed Ru N e u ho f du R oute nue Ave Route Burke l la Lyon d e e G haus en Rath sam R. du es lin tte r Die a r e Ru Colm de L’ILL du Mu g R ue R H IN ug ue t AU Ru ed uM Ly on ulin Mo de te Ro u dt Ha r B I E N E N W SAU ERT OB R LA E D la Rout e Re la Rue de eg ne r R. Bo va lier R. Schu ltz e rt na u la W a ntz e de R ou te l’E uro pe Av en ue de Mar du G éné ral M ullenheim ai Qu Land sber g o lm a r de C ue Av en R H IN AU RH Ô N E DU C ANAL R ue de la P la ine de s B ouc he rs Ma rtin R ue R. de Bla shei Geisp ol de e Wan tzen au FOR ET Rue du M arais la Sa uer Marais Coubert in Rue Pierre de . W in te r er Q ua i du C h te P is Bd Rue de Fra nce ès Me nd Av en ue P. 50 A3 ne ag A. M Rue S en es Ru ed Ca n g ie ns S ch ir Ru e de s Rout e de esheim Rue Rue ue Charr R ue de la D37 l e Princ ipa Rue P at rie c hw ille r la B is de de Ru e ute Ro de l’É g lis e R ouge R ue on Wils nt de tie r d e tie r d e S en Comt Rue des du la C ontre –E s la C ca a pon rpe nièr e Pr é si e s Du c s R ue d es C ésar Julien Rue Rout S c hlos s e rg a s s e dle L in s tie n Bra de l a S é ba du of Ch em h ge r del rja e r R ue ard Stadtteil MARLEN RASBOURG nd u rngr u be R oute de l’ O d rna ch B a ue nth ie r CHUTE DE ST R ue EN va IN nberg Ru e TAD rra e idt Lichte e l a G a nz a R ue d Go ule LE RH R. de m ds ch Go l Stockfeld ENS C he MARLENER FORT e la R. de ch Breitla FF W du a s min se Neuhof A llé Rue Dalis GRA L y on SUN Neuhof Rue de hof Neu - de Rue de oleil uS R ue Ru Ch e d arr es on s nale Bisc hwill er des O f Route de Rue Na tio Triage Rue du ard Paul É lu e Ru nd l’ Au bé pi ne R.D. 63 S ta de e du Ru ergen N iede r ha u s b te d e R ou rra te Mit is ço ran eF nu Av e na l Ca R ue du m du CH R oute SUN tra ße s P ré s a lle e Haupts de es en ße stra Ring Ru e errain r e Schutt ß tra pts Hau ra ße Stra mSt m Rheindam st le Am R R EI UFE EI UFE ZWZW Ka 6 B.3 DER aße – Str GARTEN V og Neuhof Rodolphe Reuss ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN h hric t U FORT UHRICH (WERDER) Tr ick ute LKIR nt B ou le va rd B r a nt FEGERSHEIM B ra tie n F or ig – Ludw c e s ti en bas Sé u te d n hi die d R ou ße Polygone D. d’ ch RIVES RIVES DEUX an Campus d'Illkirch B oule v d Fo rt Uh ri gs t ra Saint-Christophe ie Rue des V ign es Plus de 10 restaurants pour 1 000 habitants du R Musau de Gar Leclerc An c ha u ut e DES orm BAGGERSEE Bo ’E s Ro de ba de Ro ut e JARDIN eN D'IL R ue e elle Passerx-Rives des Deu R in KEHL AÉRODROME Colonne Sé Di gu Haup tstra ße u Lang Bd la Lycée Jean Monet d allee ra ße Kibitzenau Rue du Baggersee ure int PARC FRIEDEL Stra ße Kinzig ptst in Av .d Ro Ce ge de ys Th P. O ff e ns te ET er ue Rhinin Rh Petitit duu Pet du Illkirch Baggersee la a Route ra l FOR Messm R ue e S o ultz e d né e Scotto e D84 GEISPOLSHEIM Illkirch Lixenbuhl Ave nu du Ru rra in R e V ince nt ère t de Pon rope l’Eu Neudorf Port du Rhin nd ria eB tid r is .A Av Fais De 5 à 10 restaurants pour 1 000 habitants D522 re la Ga Rue de Pé lg y Rue d ’Orbe Gé R ue erdun de V du R du P ont du éc Be es Hau Tortu er Verg Rue Rue Mar Foch hal er er and De 2 à 5 restaurants pour 1 000 habitants 11 du D r F ra nç o is ssin du Rhin du Glaci 3 B.36 Straß burg PARC DE LA CITADELLE ps Meinau Lo Hohwart P+R Entre 1 et 2 restaurants pour 1 000 habitants (TANN) u min d Rue de Ca nnes uet Rue e de la e du va ge Ri Rue d GEISPOLSHEIM (GARE) r voi re u l’ A b d ß s tra orf ud (ALLEMAGNE) Cor Rue du Rue du Q ua i e mb re in rs STADE ann FORT LEFEBVRE Ca Allée R. Ru e Meinau R ue d e R ue Baum Ne rtne r S tra ß e Gravière P+R Plaine des Bouchers 1 ra t io n Emile Mathis Moins de 1 restaurant pour 1 000 habitants A35 cklin F é dé Krimmeri Stade de la Meinau Lycée BALLASTIERE Av. A. CENTRE NAUTIQUE LA HARDT nve Aristide Briand Rue de Provence 19 d’A Jean Jaurès eaux V ann Plage R. d. la eim Lingolsh ie l’ Industr d ’Yp re No JJaur auèsrè s Rue des ps Cham de Rue de ar d 4 oerth R. d. Route rce Bœ la e on lyg de enw l’ Ext en ut e R. de he im ra e n D222 Rue du Comme Gä K.5 e R ou t Po Ro R. d. la H ollau N ov Rue s Observatoire du Elsau Elsau uedo 23 t Neudorf Nombre de restaurants pour 1 000 habitants du rê ute Ro Elsau OSTWALD R ue C he ire Jean - Landsberg ld ufe mar de Col Avenue n ga uer FORT BLUMENTHAL d s tr a ß e Robertsau Qu ai Ja co Qu uto ai de t l ’O ran ge rie s Q ua i de Aven ue Ne P+R k E yc o ls h e im ÉTANG SABLIÈRE CHATEAU DE POURTALES Robertsau Winston Churchill rs Schluthfeld Stadtteil AUENHEIM R ue Rue eu den ensta Ro an L ev ri m Imp ls a u Rue ÉTANG ZIMMER R . du e be r R ue L ing Fo Quai des Alpes u ed an l’ O Rue du Rhône de la ROND-POINT DE L’ESPLANADE Ru eT ed Gra LINGOLSHEIM idt Brul R ue de ÉTANG (Bohrie) ÉTANG de Esplanade Krutenau Etoile Polygone el de e Ru hm sc he im en R. Thiergaert e Ru O s twa ld nue de la Victo Centre administratif et C.U.S. T ra t 10 re d Alf en keloch Schno du Quai Rue d’ urg bo err du P is stwald S c huma n du eH t Rue e rtin MontagneVerte ig li ro Ru eV Ostw dit é Ba PARC DE L'ORANGERIE Bo ul ev Etoile Bourse Montagne-Verte e de Rout Grab alder Foss f Kemp 37 Droits de l'homme PALAIS DE L'EUROPE ire HOPITAL CIVIL rin k . Ga eM rmec Pist Schi d ’O ue e Ru écha e P A R C D E P OU R T AL E S Robertsau Boecklin PALAIS DES DROITS DE L'HOMME PARLEMENT EUROPÉEN Q u a i L ouis P a s te ur Rue en Av R. de W ch l Fo Mar nu u Ma ald COLLÈGE in hste vard 6 Laiterie alm eS ed stw rnel br Universités Boule 7 S c ho ’O s a nc STADE UNIVERSITÉ CATHEDRALE Porte de l’Hôpital Q ua i de m shei kbol d’Ec ed ec k hirm D oe PONT DU WACKEN Gallia Alt Winmärik Musée d’Art Moderne ed Rue Ru Ru Sc de du Orangerie HOTEL DE VILLE nn e Ru reit Engelb e im Ru is na Esplanade Rom ck P is te rie Rue Bergm ann Bd P. Dé roulèd e Av e OPERA Place Broglie Langstross Grand’Rue la Pa pete République Anc. Synagogue les Halles 8 ains Montagne Verte ltz he im es 2 Homme de Fer de l’ L ingol s h nn nb r o R oute l Pierre Rue e Rout Rue de lke R . Mo Ho e de Parc du Contades Vosg 3 Homme de Fer de Boul de la evard Dord ogne 21 HALLES Faubourg de Saverne Fg National des me Rue des Sports Fg de nue R ue des 9 R. de Wasselo c ins C a pu s de Rue Lauth Lycée Kléber eau émenc Gare Centrale Koenigshoffen Travai du R. du r l P Ave ux Ovi t Gare Halles Tribunal Centre-Ville GARE SNCF PARC DES EXPOSITIONS Parlement Wacken Kabl é s ue Saint Florent Rue 5 européen Boulevard de Dresde vard Cl Aven l ’Ill Le Marais PATINOIRE PALAIS DE LA MUSIQUE ET DES CONGRÈS Jacque Rue de ai Rives de l’Aar Boule PLACE DE HAGUENAU Rotonde P+R do de Rue rtsau e Av n are éG st au n e ECKBOLSHEIM Rue h arc uM ed Ru rge n de tte u ck lle Gau s be vre Qu De en au Ducs d'Alsace Racine J. Gir lle la des Ban C roix nis P+R ou son Rue H. Berg lon Gau b e r ge Mi tte lh rc e Hôpital de Hautepierre Gir du M oulin l d e de J. R ue Was se é ra te Rue de én a us Futura - Glacière P+R Rue de re feld be rh Rue P+R Pont Phario Robe e la Zorn ed Ru STRASBOURG é Ga ch d’ O R ue audoux e ch Ho R ute Ma Ru É luard Mar L’ILL la Li ep Lycée Marc Bloch des éral de en ou Ro e de Conta G én e erg sb Rue P. du Cronenbourg en C.H.R.U. DE HAUTEPIERRE Dante 20 Rue SCHILTIGHEIM la de Route au en tz an W GRAVIERE des Ru Rue e du Ru au lh itte M us b e rg Ga le 13 Rout R ie th PARC DE LA BERGERIE ut rha Hautepierre Poteries 17 e de la Rue Sarcelles De ul ulle e du ér al AU RHIN De Ga Ru th du R ie R ue én E A M ARN éral Cronenbourg Ro be Hautepierre LFISHEIM Ru ie n rg ou d’O Hautepierre Maillon G G DE L CANAL G én un asb Str Rue Saint - Charles CITE DES CHASSEURS Rue Le Ried du du gen Mai is Général de Gaulle A v. Route 14 Tro s de Rue du h F oc rt Fo du in em Ch ls he ique de la R épubl im ille Avenue de P érigueux Ave nue de Périgueux de PARC DES SPORTS du ên Rue BISCHHEIM SCHILTIGHEIM e e res Ch e 16 S t- J ute Ro Ha u s be r OBERHAUSBERGEN Ru du V R . de Mu nd o e la th Bruma HOENHEIM R u e de de de ute Ru d ute Ro P+R de de Rue de la Fontaine NIEDERHAUSBERGEN MITTELHAUSBERGEN is gue e Ru Route H oe nh e im CARREFOUR DE L’EUROPE Par Hoenheim Gare e d Ro an W Di P+R Rue de la Fontain e la au en tz D263 de Ro ute UN de R H IN th R ue Allée AU Bruma BISCHHEIM ute R o ut e de M BISCHHEIM NE la FORT FR ERE (GROSSHERZOG VON BADEN) as TZ EN M de rg ou du l ’In SOUFFELWEYERSHEIM (KRONPRINZ) Str M ute A C a na l du R ue Rue du sb Stra Place du Général de Gaulle F er R os s ignols Ro de C he m in des L Route e de Ru du l ’In de du R ue R ue strie D37 DE rg (ROON) an Vaub Rue FORT FOCH de CO u na nt ze la L ou FORT DESAIX de NA sb Stra MUNDOLSHEIM Rue NGSHEIM (FRANSECKY) (MOLTKE) strie de Rue FORT NEY FORT R APP CA de GRIESHEIM S. /SOUFFEL Wa l e rc A4 Chasseur s Rue des Rue STADE z C h a mps ec l L de s ra é né du G R ue th l Berlio Rue Rue T e ma de Bru ull e FORT DUCROT (PODBIELSKI) (KRONPRINZ VON SACHSEN) LA LE DE S de Ru e Gaull Route D e Ga aesse Dac Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 ute Ro De Mundolsheim COLLÈ GE R. du Gal R. Furchg FORT MARECHAL JOFFRE urg bo RE de s tra FO urg ETANG BALLASTIERE Gé néral REICHSTETT 3 D6 IN Ru 3 D6 e RH bo Stras Rue du LAMPERTHEIM le AU ipa e de Rout D64 inc Pr Restaurants, le centre fait recettes PFULGRIESHEIM de le Gaul ou Strasb 18 DECRYPTAGE Rue ute l’ I ll de de 14 Ro Q du Mo ulin de ua i én. de G LA e Rout R ue K itt e rs burg er S tr aße DECRYPTAGE 15 Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Choisir parmi 753 tables Restauration rapide Asiatique 17 Autres 40 Restauration rapide/ sur le pouce Fast-food 133 Kebab 58 334 Bar-restaurant 86 Service à table Africain 10 20 C Asiatique très vague car « les chiffres sont très compliqués à obtenir ». Pourtant, l'activité de restauration doit faire l'objet d'une inscription au Centre de formalités des entreprises (CFE), puis auprès la Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Celle-ci propose un Classement 2012 condensé du guide Michelin (étoiles ), du Gault & Millau (toques ), et du Pudlo (assiettes ) Le Buerehiesel Gavroche L’Atable 77 Le Pont aux Chats Le 1741 L’Atelier du goût Le Pont Tournant 2 8 20 50 Jean-Jacques Gsell, adjoint au maire de Strasbourg en charge du tourisme, avance le chiffre de 400 établissements, une estimation Au Crocodile Umami La Casserole La Cambuse 1 Le Gavroche a obtenu une étoile au guide Michelin 2013. Autres Oriental 419 ombien y-a-t-il de restaurants à Strasbourg ? Entre 400 et 1000. Le chiffre varie selon la source. 9 Winstub Restaurant/ Service à table Américain Le Pont des Vosges Le Clou S’Muensterstewel La Vignette (Koenigsho.) Fink Stuebel L’escale des quais Kobus Flamme and Co Le Bistrot du Boulanger La Vignette (Robertsau) 3 Européen 302 annuaire des entreprises d'Alsace sur le site AlsaEco.com. Cette base de données distingue le type d’activité et le secteur géographique. En recherchant dans la catégorie « Restaurants » à Strasbourg, on obtient plus d'un millier de réponses. Mais subsistent deux inconvénients. D’une part, AlsaEco ne différencie pas entre restaurants, traiteurs et sièges administratifs. D'autre part, le nom du restaurant est parfois absent ou diffère de la raison sociale de l'établissement, ce qui rend laborieuse son identification. « Si un établissement ne s’affiche pas, une première explication est que le nom d’enseigne est différent de la raison sociale, une autre est que l’entreprise n’a pas fait ses formalités », précise Marianne Weiss, responsable de l’annuaire AlsaEco à la CCI de Strasbourg. Pour arriver à un résultat plus fiable, il faut entrer dans la base de données d’AlsaEco et vérifier établissement par établissement. Résultat : Strasbourg compte 753 restaurants. François Delencre Aurélien Lachaud 16 UN LIEU Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013 Accueil précaire au Ziegelwasser Après la fermeture de la Maison de quartier, des mères de familles ont obtenu l’ouverture d’une aide aux devoirs pour les enfants de l’école primaire. Ceux du collège restent livrés à eux-mêmes. DIRECTRICE DE LA PUBLICATION : Nicole Gauthier ENCADREMENT : Pascal Bastien, Catherine Daudenhan, Matthieu GorisseMondoloni, Daniel Muller, Alain Peter RÉDACTRICE EN CHEF : Estelle Choteau ICONOGRAPHIE : Clémence Lesacq RÉALISATION : Marion Bastit, Yunxi Chen, Estelle Choteau, Raphaël Czarny, François Delencre, Hélène Faucher, Ophélie Gobinet, Aurélien Lachaud, Clémence Lesacq, Nicolas Mézil, Marion Paquet, Julien Ricotta, Jérémy Sahakian, Florence Stollesteiner, Elodie Toto, Anthime Verdier PHOTO DE UNE : Marion Paquet INFOGRAPHIE : Estelle Choteau, François Delencre, Ophélie Gobinet, Aurélien Lachaud, Clémence Lesacq, Nicolas Mézil, Marion Paquet, Julien Ricotta IMPRESSION : Gyss, Obernai ISSN en cours. I l est 16h15 à l’école élémentaire du Ziegelwasser. La cloche retentit. Près de la moitié des enfants sortent doucement de ce bâtiment en brique rouge situé au cœur de la cité du Lyautey, dans le Neuhof. Les autres restent. Pour ces enfants, la sonnerie marque le début des activités périscolaires. Jusqu'au 13 novembre, une partie de ces animations était prise en charge par l'école élémentaire, l'autre, par la Maison de quartier du Ziegelwasser (MQZ), abritée dans les locaux de l'école. Cependant, le 13 novembre, à la suite d’agressions physiques et verbales envers les membres de l’Association des résidents de l’Esplanade (Ares), la MQZ a fermé ses portes. L’Ares s’était vue confier la gestion de la Maison de quartier du Ziegelwasser en juin 2012 par la Caisse d’allocations familiales (Caf ) afin de la restructurer. Elle a initié un changement d’équipe et un remaniement budgétaire qui accordait plus de fonds à une restructuration de la Maison de quartier qu’aux activités préexistantes. Mais l’arrivée de personnes extérieures au quartier a été mal vécu. Certains habitants se sont sentis mis à l’écart comme Siham, mère de famille et habitante du quartier. « Il y a eu un manque d’information. Je regrette de ne pas avoir pu participer. » Ce sentiment d’isolement a dégénéré en incompréhension et même en un rejet violent de l’Ares par certains résidents du Lyautey. Mamans à la rescousse « Du jour au lendemain, on nous a appelés pour nous dire que la MQZ fermait, sans même nous consulter », se plaint Solange Silva, maman de trois enfants. Les semaines passent et aucune solution de rechange ne se dessine pour la prise en charge des enfants. Une difficulté pour beaucoup de parents comme le père du petit Ilyas, 9 ans, pour qui « c’est rare de terminer à 16h15 ». Face ©Clémence Lesacq/Cuej Centre universitaire d'enseignement du journalisme (CUEJ), Université de Strasbourg. 11 rue du Maréchal Juin CS 10068 67046 Strasbourg Tél : 03 68 85 83 00 http://cuej.unistra.fr http://cuej.info ❚ « C'est nul, on s'amusait bien dans la MQZ, regrette Soukeïna (à gauche), neuf ans. On faisait nos devoirs, maintenant on ne fait plus rien. » à cette carence, un groupe de mères décide de prendre les choses en main. Avec l'aide de l'école élémentaire, elles interpellent la municipalité et les responsables politiques. Banderole, réunions de concertation et un groupe Facebook, « Tous pour la MQZ », qui fédère 200 membres : les mamans se font entendre. Elles obtiennent l'ouverture, à partir du 7 janvier, d'une permanence d'aide aux devoirs. Et elles posent une condition : « Ce sont nos animateurs, on les a rencontrés avant qu'ils soient embauchés par la Ville », raconte Solange Silva. Aujourd'hui, une cinquantaine d’enfants bénéficient du service. Bien que provisoire, cette formule répond aux besoins des enfants de l’école primaire. Mais la MQZ accueillait aussi des collégiens qui, faute d’une solution analogue, ne sont pas pris en charge une fois les cours terminés. Au collège Solignac, séparé de la Maison de quartier par un petit parc, la demande s’exprime. « Ce serait bien que quelqu'un reprenne la MQZ au plus vite. Il y a beaucoup d'enfants de 12 à 15 ans dehors après l'école », s'indigne Karim*, un habitant de la cité du Lyautey. Un problème dont Jacques Schweitzer, principal du collège Solignac, a bien conscience. « Il y a un certain nombre d'élèves qui bénéficiaient de l'aide aux devoirs ne l'ont plus aujourd'hui, avoue-t-il avec gêne. Nous essayons de travailler avec des associations du quartier mais on n'a pas eu de demandes directes de la part des habitants. » « Il n’y a rien d’acté » Pour le moment, une fois l’école finie, les rues de la cité et les aires de jeu se remplissent de collégiens livrés à eux-mêmes. « La MQZ empêchait les petits de faire des conneries », assure Karim. « Depuis qu’il n’y a plus de structure pour les jeunes, beaucoup squattent l’épicerie de quartier. C’est gênant pour le gérant, les gens ont peur de rentrer dans le magasin », renchérit Tarik, un ancien habitué de la MQZ. Pourtant, la réouverture de la Maison de quartier du Ziegelwasser ne semble pas être d'actualité. « Aujourd’hui il n’y a rien d’acté », avoue Stéphane Villeroy, du service communication de la Caf. Une situation qui désole Ayoub, un collégien de 14 ans : « Avant, je jouais au ping-pong. Maintenant, je tague les murs. » Elodie Toto *Le prénom a été modifié.