Séduits, mais pas conquis

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Séduits, mais pas conquis
Du 25 février au 15 mars 2013 > n° 1
1,50 €
Viva Cité
LE JOURNAL DES QUARTIERS DE STRASBOURG
1
Séduits, mais pas conquis
Cadre de vie, transports, université : des milliers
de personnes s’installent chaque année dans
la métropole. Sans pour autant y rester.
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Quartiers
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
La valeur stable du Port du Rhin
Les prix de l’immobilier restent
stables à la cité Loucheur malgré les
rénovations, l’arrivée prochaine du
tramway et les nouveaux logements
aux Deux-Rives.
Robertsau
Boecklin
Droits de
l'homme
Des loyers encadrés
atoire
Esplanade
on Churchill
Jean Jaurès
Lycée
Jean Monet
© Ophélie Gobinet/Cuej
A
vec un taux de chômage de 30%, le plus élevé
de la CUS, et 90% de logements sociaux, le
Port du Rhin, bâti entre 1929 et 1931 autour
de la cité ouvrière Loucheur, est un quartier
défavorisé. Cependant, il commence à bénéficier d'une
nouvelle image. Outre l’arrivée du tramway à l'horizon
2014 et de la clinique Tamaris fin 2017, de récents investissements effectués par CUS Habitat, à hauteur de 14,7
millions d'euros, ont permis de rénover 392 logements
sociaux. S'y ajouteront d'autres travaux prévus fin 2013
par Strasbourgeoise Habitat, le second bailleur présent au
Port du Rhin, afin de rénover 128 appartements.
❚ Depuis leur
rénovation
en avril 2011,
les loyers des
logements
sociaux de CUS
Habitat ont
augmenté de
9 %.
Christian Werner, du service communication de CUS
Habitat, s’attend à une hausse à long terme de la valeur
des biens dans le quartier. Toutefois,
les logements sociaux ne devraient
Cité ouvrière Loucheur
pas souffrir d’une trop forte augmentation des loyers : « Ils sont fixés
Rue
annuellement par le conseil d’adminis- du Rhindu Port
tration et sont limités par le gouverneope
l'Eur
t de
Pon
ment », explique-t-il. Les loyers augRoute du Rhin
mentent de 2% par an, comme dans
tout le reste du parc de logements
sociaux de CUS Habitat : « Les loyers
Port du Rhin
sont actuellement de l'ordre de trois
euros le mètre carré au Port du Rhin.
Les augmentations sont établies par
Aristide Briand
un plan de consolidation. Seuls des travaux de rénovation
peuvent faire grimper ce taux. » C'est précisément du fait
des réhabilitations au Port du Rhin, en 2011, que les loyers
avaient grimpé de plus de 9% : « Depuis qu'ils ont repeint
la façade, je paie 341 euros, soit 31 euros de plus », précise
Jean-Philippe Vogel, 55 ans, un habitant du quartier.
de logements
sociaux, c’est ce
que compte le
La hausse des prix attendra le tram
Les propriétaires ne représentent que 10% des habitants Port du Rhin.
du Port du Rhin. Pour eux, la donne est différente. René
Hubsch, l’ancien président du conseil syndical de la copropriété du Port du Rhin, s’explique : « Nous sommes
conscients que nos logements vont prendre de la valeur ».
Pour le moment, la demande n’existe pas encore sur le logements
marché de l'immobilier. L'arrivée du tramway est trop sociaux
lointaine pour déclencher un mouvement d'achat, ce sortiront de
que confirme un agent immobilier de RB Immo : « Le prix terre fin 2013
du mètre carré reste stable. La situation ne changera proba- aux Deux-Rives.
blement pas avant l'arrivée du tram ». René Hubsch évoque
90%
80
Kibitzenau
Saint-Christophe
également les nouvelles constructions en cours de réalisation, de l'autre côté de la route du Rhin. 380 logements
(dont 187 en accession à la propriété, 113 pour les seniors,
et 80 logements sociaux) devraient sortir de terre avant
la fin de l’année aux « Deux-Rives », qui jouxtent le quartier du Port du Rhin. Des habitats dont le mètre carré se
monnaie déjà entre 3000 et 3500 euros, soit 1000 euros
de plus que les logements existants au Port du Rhin. « Il
s’y construit des logements neufs qui constituent une forte
concurrence, précise René Hubsch. Les gens ne regardent
pas encore du côté de notre copropriété. Je pense qu’il faudra
attendre cinq à dix ans avant de pouvoir réellement mesurer
les effets de tous ces changements. »
Ophélie Gobinet
Jérémy Sahakian
Montagne Verte : camp
Vétuste et déserté par les touristes, l’unique
en 2014. La Ville cherche une solution pour
V
ous êtes allés voir les sanitaires ? Vous devriez. Je
compte prendre quelques photos pour les montrer
à l’office du tourisme de la Ville. » Arrivé le jour
même au camping de la Montagne-Verte, ce
touriste compte bien ne plus jamais y revenir. La Ville a
aussi constaté la vétusté des lieux. A partir du 1er janvier
2014, l’unique camping de Strasbourg, construit dans
les années 1960, sera rénové. Un chantier d’environ 18
mois.
Actuellement, moins d’une vingtaine d’emplacements
sont occupés par des tentes et des camping-cars, dont
une dizaine de façon permanente. Un ouvrier a installé
sa caravane toute l’année. Il vit ici avec sa compagne six
mois par an. L’homme est agacé par la multiplication des
reportages. L’ambiance est tendue car il est interdit de
faire d’un camping son dominicile principal.
Au camping de la Montagne-Verte, il faut payer un
Quartiers
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Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
Grand-mère n’aime pas le Printemps
Rue du Noyer, deux promoteurs construisent un micro-quartier de luxe. Encerclée par les
travaux, une octogénaire refuse de vendre son immeuble.
1,5 milliard
d’euros
d’investissements
étalés sur trois
ans.
que ses héritiers approuvent son choix de conserver son
bien. Et rien ne peut la contraindre à vendre.
Pour autant, cette épine dans le pied des promoteurs n’empêche pas le bon déroulement du chantier. « Messieurs
Benarroch et Oussadon ne vont plus faire pression, cela n’a plus
aucun intérêt, ça retarderait le chantier », explique Jean-Marc
Hautepierre
Maillon
Rotonde
P+R
Saint Florent
Dante
Hôpital de
Hautepierre
Ducs d'Alsace
P+R
Une épine dans le pied des promoteurs
« On a l’impression d’habiter le village gaulois d’Astérix », s’amuse une employée de Malakoff Mederic, dont les locaux sont
situés en dessous de l’appartement de l’obstinée résistante.
« Tant que la propriétaire ne veut pas vendre, on restera là,
continue-t-elle, et visiblement, ce n’est pas dans ses intentions
de céder son immeuble. » La propriétaire vient régulièrement
rendre visite au cabinet d’assurance avec sa fille.
Plusieurs de ses voisins, qui la connaissent bien, précisent
❚ Au 3 rue
du Noyer,
l’immeuble de
l’octogénaire
est cerné par
les travaux
du magasin
Printemps.
Malvezin, chef de projet de l’îlot du Printemps pour le cabinet d’architectes Denu et Paradon. Il estime qu’« il ne faut pas
chercher à tout unifier » et que la prise de position de la vieille
dame ne pose pas de problème particulier : « Les travaux
s’effectuent autour de son immeuble, on compose avec. »
ing en fin de vie
d
Camping de la Montagne Verte
hnokeloc
ck
Berson de l’association de quartier
hirme
de Sc
Route
Montagne-Verte. L’économie en sera
affectée. »
Montagne-Verte
Lors du conseil municipal du 21 janvier dernier, le maire de Strasbourg,
Roland Ries, avait indiqué qu’il souhaitait qu’au moins 60 emplacements restent disponibles. « On est en train de réfléchir à une opération-tiroir,
précise Eric Elkouby. Pendant qu’une partie du terrain sera
bungalows
en travaux, l’autre partie serait libérée pour l’accueil des cam- seront construits
peurs. » Il évoque aussi la possibilité de louer un autre d’ici à mi-2015
terrain. Une solution doit être trouvée pour maintenir pour favoriser les
l’activité, « mais il ne faut pas que cela coûte des centaines longs séjours.
de milliers d’euros pour une situation provisoire ». Le coût de
la rénovation du camping, lui, n’est toujours pas connu.
Raphaël Czarny
Clémence Lesacq
Montagne-Verte
h
Les travaux auront aussi un impact sur l’accueil des touristes. Le camping accueille près de 22 000 clients par
an. L’ été, les 190 emplacements du site sont généralement occupés ; durant le marché de Noël, jusqu’à 120
tentes, caravanes ou camping-cars s’y installent. La fermeture sera « très dommageable au quartier, selon Rémy
s
main
desRo
Rue du Sc
Continuer à accueillir les touristes
Estelle Choteau
Julien Ricotta
Route
e camping de l’agglomération fermera ses portes pour rénovation
accueillir les campeurs pendant la durée des travaux.
forfait de 990 euros pour installer sa caravane et sa voiture pendant toute l’année. La nuitée coûte entre 7,55 et
9,70 euros pour deux personnes. Les travaux devraient
permettre une montée en gamme, de deux à quatre
étoiles. Les prix grimperont en conséquence. Pas sûr que
les permanents pourront continuer à résider là. Certains
résidents de longue durée devront s’orienter vers les aires
d’accueil des gens du voyage, selon Eric Elkouby, adjoint
(PS) au maire et élu du quartier.
© Julien Ricotta/Cuej
C
’est un simple immeuble de trois étages, aux murs
clairs et aux tuiles rouges, situé au 3 rue du Noyer
et attenant au magasin Printemps. Sa propriétaire
et résidente, une octogénaire qui ne souhaite pas
s’exprimer, refuse de céder son bien à Jacques Benarroch et
Denis Oussadon, les promoteurs en charge du réaménagement de l’îlot du Printemps. Leur objectif : transformer l’enseigne Chaîne thermale du soleil, la pâtisserie Kautzmann, le
parking du Printemps et le garage Smart du quai Kellerman
en un micro-quartier de luxe autour du grand magasin, afin
de redynamiser l’hypercentre de Strasbourg.
A côté de l’imprenable immeuble de l’octogénaire, la Chaîne
thermale du soleil et la pâtisserie Kautzmann ont cédé et
ont été rachetées. Un ancien occupant assure que le prix de
vente était « important », sans vouloir en dévoiler la somme.
Ce ne serait donc pas l’aspect financier qui motiverait la propriétaire du numéro 3 à garder son bien. Elle reste bien seule
au milieu des futurs immeubles de standing, qui abriteront
des logements et des bureaux.
40
Elsau
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AMÉNAGEMENT
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
Concentré de sports au Wacken
Modernisés, les terrains situés près du Parlement européen devront
faire place à un club et 400 licenciés supplémentaires.
© Hélène Faucher / Cuej
heures sur 24. « Cela permet de se débarrasser des contraintes techniques
et d’ouvrir les terrains à tous les publics, et pas qu’aux clubs », se réjouit
Serge Oehler.
Pour démocratiser la pratique sportive au Wacken, l’adjoint aux sports
assure qu’au moins un des trois terrains sera ouvert au public. Du côté
des clubs, les espérances sont nombreuses. Pour Nicolas Baumgartner,
président de la section football du
SUC, ce déménagement est très positif pour le club : « Nous espérons
que les infrastructures attireront de
nouveaux joueurs ». De son côté,
Marie-Thérèse Goncalves souhaite
« monter des équipes de jeunes et attirer des joueurs ».
« Un vrai casse-tête »
D
ans le quartier du Wacken,
en face du Parlement
européen, la vieille tribune du stade de l’Ill vit ses
dernières heures. La Ville a décidé
d’investir un peu plus de 30 millions
d’euros dans la réalisation d’une « Île
des sports ». Ce projet s’inscrit dans
le réaménagement urbain du quartier du Wacken et rassemblera les
clubs omnisports de Notre-Dame,
de la Menora et du SUC.
D’une superficie de 30 hectares,
cet espace dédié au sport devrait
permettre de rationaliser les installations existantes, mais également d’économiser l’argent public.
« Les terrains sont chers, d’où l’idée
de rassembler des infrastructures
sur l’île des sports », explique Serge
Oehler, adjoint aux sports à la Ville
de Strasbourg.
A l’endroit où les travaux sont prévus, les deux clubs de la Menora
et Notre-Dame vivent côte à côte.
La Menora a déjà inauguré son
nouveau club-house, un terrain
❚ D’ici 2015,
les clubs de la
Menora, NotreDame et du SUC
cohabiteront
sur un grand
terrain à l’ombre
du Parlement
européen.
400
c’est le nombre
de licenciés au
SUC.
300
licenciés se
répartissent
entre les clubs
de Notre-Dame
et de la Menora.
synthétique et un gymnase en
2012. Les travaux de restructuration des équipements de NotreDame débuteront au printemps
2013 et s’étendront jusqu’en 2015.
La vétuste tribune de Notre-Dame
sera détruite pour laisser place à de
nouveaux locaux communs avec
le club omnisports du Strasbourg
université club (SUC), actuellement
situé derrière le lycée Kléber.
Mutualiser les équipements
En effet, dans cette logique de mutualisation, les deux clubs cohabiteront dans « un nouveau bâtiment
avec des club-houses et des vestiaires
séparés de manière égalitaire », selon la présidente de Notre-Dame,
Marie-Thérèse Goncalves. Le SUC
et Notre-Dame devront également
partager les trois nouveaux terrains
de football en revêtement synthétique qui remplaceront les deux
anciennes pelouses. Ces nouvelles
surfaces de jeu ont l’avantage d’être
praticables par tous les temps, 24
Mais ce projet suscite aussi des appréhensions. La cohabitation imposée entre le SUC, avec ses 400 licenciés, et Notre-Dame, qui en a une
centaine, pourrait en effet donner
lieu a des problèmes d’organisation
et de calendrier. Sur les futurs trois
terrains de football, un sera non-homologué et dédié à l’entrainement,
et un autre ouvert à tous les publics.
« C’est une erreur de conception. Il
n’y aura pas d’espace entre les nouveaux terrains communs au SUC et à
Notre-Dame et les nôtres, il faudrait
laisser de l’air (sic) », se désole Simon
Dahan, président de la Menora, qui
compte 200 adhérents.
Le nombre de licenciés présents
sur le site passera ainsi de 300 à
700 avec l’arrivée du SUC. « Un vrai
casse-tête » pour la présidente de
Notre-Dame qui a peur que son
petit club ne se fasse avaler par le
SUC. Ce n’est pas un problème pour
l’adjoint aux sports Serge Oelher :
« Ce n’est pas gênant si un club devait
disparaître avec le temps, si c’est au
profit de la collectivité. »
Hélène Faucher
Julien Ricotta
Politique
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Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
Loos active ses réseaux
Premier candidat déclaré aux élections municipales de 2014,
le candidat centriste met ses troupes en ordre de bataille.
Municipales
2008, 2e tour
41,7%
58,3%
Françoise
Keller (UMP /
Centre)
Roland Ries
(PS)
Présidentielles
2012, 2e tour
45,3%
54,7%
Nicolas
Sarkozy (UMP)
François
Hollande (PS)
© Nicolas Mézil / Cuej
❚ Mercredi 6
février 2013,
9h30. François
Loos ne
passe qu’une
quinzaine de
minutes sur le
marché désert
de la Place
Broglie.
A
59 ans, il se verrait bien
maire de sa ville natale.
Mais avant d’affronter
les urnes en mars 2014,
François Loos doit convaincre. Pour
le premier candidat à s’être déclaré, le
pari est osé. Fin janvier, il a choisi de
démissionner de l’Ademe (Agence
pour le développement économique et la maîtrise de l’énergie), qu’il a
présidée pendant un an, pour se présenter sous l’étiquette de l’Union des
démocrates indépendants (UDI), parti
fondé par le président du Parti radical,
Jean-Louis Borloo. « L’UDI avait besoin
d’un candidat, on m’a demandé et j’ai
accepté », résume-t-il.
« Je ne suis pas un amateur »
François Loos a une longue expérience politique. « Je ne suis pas un amateur », clame celui qui a été député
de Haguenau puis de Wissembourg
pendant 13 ans, et qui a été ministre
de 2002 à 2007.
Mais c’est la première fois qu’il se présente à Strasbourg. Il avait certes essayé d’obtenir l’investiture de l’Union
pour Strasbourg (UPS – organisation
commune à l’UMP et aux partis centristes) en 2001. Les cadres du mouvement lui avaient préféré Fabienne
Keller qui a ensuite remporté l’élection. Cette fois, il n’est plus question
de se présenter avec l’UMP. Celui qui
fut aussi président national du Parti
radical renoue avec le centre. L’UDI
affirme son indépendance.
Lancé le 21 octobre 2012, ce parti
réunit 8 formations politiques, dont
le Nouveau centre, l’Alliance centriste,
le Parti radical, la Fédération des européens démocrates et la Gauche moderne. Sur les terres de l’humanisme
rhénan, c’est François Loos qui a été
désigné président de la coordination
provisoire jusqu’à la création de la fédération UDI du Bas-Rhin, prévue au
début du mois d’avril.
Le candidat fait l’unanimité. « François
Loos porte des valeurs qui ont toujours
été les nôtres », affirme Jacques Bon,
le président de l’Alliance centriste
dans le Bas-Rhin. « Au centre, personne ne revendique la candidature à part
François Loos », ajoute Luc Lehner,
le président du Parti radical pour le
département.
Un vrai déficit de notoriété
Pour l’aider à se faire connaître,
François Loos espérait certainement
plus de sa déclaration de candidature.
Une réunion publique de l’UDI, en présence de l’ancien ministre de l’Écologie, Jean-Louis Borloo, devait se tenir
à Strasbourg et lui servir de tremplin.
Mais l’ancien maire de Valenciennes
et actuel député du Nord n’a pu venir
dans la capitale de l’Europe.
C’est donc sans Borloo que François
Loos s’est déclaré candidat le 26 janvier
dernier au restaurant le Tire-Bouchon,
une winstub proche de la cathédrale.
Une trentaine de militants étaient présents ainsi que sa garde rapprochée.
Renaud Jautzy, le conseiller politique
du président du Conseil régional était
là, ce qui peut être interprété comme
un soutien du président du Conseil régional d’Alsace, Philippe Richert (UMP
- Majorité alsacienne). Ou encore les
élues centristes Anne Schumann,
conseillère municipale de Strasbourg,
et Pascale Jurdant-Pfeiffer, conseillère
générale du Neuhof.
« L'eau, le logement et les gitans »
François Loos se construit un réseau
de fidèles. « J’ai une association de
soutien qui n’arrête pas d’encaisser des
chèques », plaisante-t-il. Cette association, c’est « Faire bouger Strasbourg
avec François Loos ». Son président,
Rodolphe Muller, est un chef d’entreprise à la retraite et ami de trente ans
du candidat. « Je lui avais promis, il y a
longtemps, de lui apporter mon soutien,
sous la forme qu’il voudrait, le jour où il
se présenterait pour les municipales à
Strasbourg », confie-t-il.
C’est chose faite. Fondée en novembre
dernier, cette association regroupe les
proches du candidat, issus du monde
économique, associatif ou pro-européen, ainsi que ses alliés politiques.
Un outil pour aider François Loos à
occuper le terrain. « Il a un réseau pas
possible », s’étonne même Pascale
Jurdant-Pfeiffer. Car si l’heure n’est
pas encore aux poignées de main en
rafale et à la distribution de tracts, le
candidat rencontre des associations et
des acteurs de la vie locale. « On parle
des problèmes de l’eau, du logement et
des gitans », confie le candidat, qui se
donne encore quelques mois pour
préparer son programme. Sa publication est prévu pour septembre ou
octobre prochain.
Anthime Verdier
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SOCIéTé
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
© François Delencre/Cuej
Le paiement sans contact reste su
Malgré le soutien de la Ville,
le paiement sans contact
peine à s’imposer auprès des
commerçants et des clients.
I
l est 11h30 à la boulangerie Au pain de mon grandpère. C’est l’affluence. Chantal Christophe passe sa
carte bancaire devant le terminal, une lumière verte
clignote, le ticket sort. « C’est la première fois que je
paie sans contact, confie-t-elle. Je ne savais même pas
que je pouvais le faire. »
Cliente du Crédit mutuel, elle a reçu sa nouvelle carte il
y a trois mois. « Je suis un peu sceptique. Je préfère taper
mon code. Pour 10 euros, ça va, mais je ne le ferais pas
pour une grosse somme. »
Avec plus de la moitié des commerces de détail équipés des terminaux adaptés, la Communauté urbaine
de Strasbourg (CUS) se veut une pionnière dans le domaine du paiement sans contact. Depuis janvier 2012,
toutes les cartes bancaires émises par les trois banques
partenaires (BNP-Paribas, CIC-Crédit mutuel et Crédit
agricole) permettent de payer sans contact. D’autres
établissements proposent aussi ce mode de paiement
à la demande du client.
Limité à 20 euros et à cinq achats par jour, ce système cible les commerces de proximité : tabac-presse,
❚ La boulangerie
Au pain de mon
grand-père est
un des rares
commerces
à utiliser
couramment
le système de
paiement sans
contact.
boulangerie, pharmacie, supérette... « Il fait la jonction
entre les espèces et la carte classique », explique Frédéric
Roy, conseiller au Crédit mutuel. Il vise notamment « les
jeunes, qui n’ont jamais de monnaie sur eux ». Il fonctionne à partir d’un euro. « C’est une facilité pour le client »,
souligne Zimi Bhyan, employé au U-express de la rue
des Bouchers.
Aujourd’hui, la CUS compte plus de 2 000 commerçants
équipés. Le nouveau mode de paiement représente
déjà 20 à 30% des transactions par carte selon les
enseignes. Au pain de mon grand-père, « on s’en sert
presque à chaque fois », assure Gwendoline Renger,
une vendeuse. Les commerçants mettent en avant le
Le paiement mobile au point mort
Depuis janvier 2011, Strasbourg est aussi labellisée « territoire leader du sans contact
mobile ». Pourtant, son utilisation reste extrêmement limitée. « Je ne sais même pas
comment ça marche », avoue le gérant du tabac Austerlitz.
Et pour cause, seuls 28 modèles récents de smartphones sont équipés, soit environ 3%
du parc national. Au niveau des banques, pour l’instant, seuls le CIC-Crédit mutuel et
la BNP-Paribas ont développé les applications nécessaires.
La CTS prévoit également de tester la mise en place du paiement mobile pour les
transports au deuxième trimestre de l’année 2013. Si cette phase pilote s’avère
concluante, le système sera généralisé à l’ensemble du réseau à la fin de l’année.
SOCIéTé
7
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
r la touche
côté pratique. « C’est trois à quatre fois plus rapide qu’un
paiement par carte, souligne Nicolas Freydier, cuisinier
à l’Happy Hours. Ça permet de diminuer l’attente à la
caisse. »
A terme, la conversion semble inéluctable. En
attendant, le changement se fait doucement et le
plus souvent à l’initiative des commerçants. Car la
demande des consommateurs reste rare, « sauf dans le
carré d’or fréquenté par les touristes », précise Christelle
Paulus.
« Une seule fois en deux ans »
Et certains résistent au changement. Chez Blumstein
Fleuriste, route du Polygone, ce type de transaction
reste rare. Claire Monate, employée, confesse s’en être
servie « une seule fois en deux ans ». Guy Pfieffer, qui
tient le tabac de la Cité, rue de Zurich, refuse le paiement sans contact en dessous de 15 euros. « Sur un
cigare à 4,20 euros, je fais 17% de marge, explique-t-il.
Avec la carte, la banque m’en prend un tiers. »
Pour tant, cer taines banques développent des
politiques tarifaires incitatives. A la BNP-Paribas, il n’y a
pas de commission minimale sur les transactions sans
contact, contrairement à un paiement CB classique*. « Même pour les petits montants, le commerçant n’est pas
lésé, explique Christelle Paulus, chargée du marché
des jeunes. Il ne perd pas la moitié de sa marge à cause
d’une commission même minimale. »
Des problèmes de communication
Au total, en 2012, le paiement sans contact ne
représentait que 2% des transactions par carte bancaire.
Le manque d’information des clients y est sans doute
pour quelque chose. Malgré les campagnes d’affichage,
les prospectus et les courriers, beaucoup d’entre eux
ignorent qu’ils peuvent payer sans contact. « Dans 80%
des cas, ils ne lisent pas le courrier explicatif », témoigne
Frédéric Roy, conseiller au Crédit mutuel. « La plupart des
gens ne le savent pas », confirme Tezcan Erhan, qui tient
le tabac Austerlitz.
Noyés dans la masse des stickers collés sur les vitrines
des commerçants, tous différents selon les banques,
ceux qui signalent le « paiement sans contact » sont
difficiles à repérer. Depuis novembre dernier, la CUS a
donc lancé un site internet recensant les commerces
équipés. Mais sur les 2 000 enseignes concernées, la liste n’en énumère que 196. « Chaque banque doit faire la
tournée de ses clients pour recueillir leur accord, explique
Sandrine André. C’est un travail assez lourd. » La dernière
mise à jour date du 7 novembre 2012.
Marion Bastit
* Le CIC-Crédit mutuel et le Crédit agricole, contactés tous
les deux, n’ont pas voulu indiquer leurs commissions sur
les transactions par paiement sans contact.
20 euros. Le
plafond pour le
paiement sans
contact.
196
Le nombre de
commerces
strasbourgeois
recensés sur le
site de la CUS : http://www.nfc.
strasbourg.eu.
10%
Le pourcentage
de paiement
sans contact sur
les horodateurs
de la ville. Le
système a été
mis en place
en août 2012
sur l’ensemble
du parc
strasbourgeois.
1,9
million d’euros.
Le montant
alloué par
l’Etat à la ville
de Strasbourg
pour cofinancer
le développement des
technologies
numériques.
« Comme des morceaux
de viande »
Les responsables bulgares de deux réseaux
de proxénétisme ont été jugés au tribunal
correctionnel, le 6 février 2013.
A la tête du premier réseau de proxénétisme, un frère et une sœur : Angel P., 26 ans, et Elena G., 32 ans,
natifs de Varna en Bulgarie. Ils prostituaient deux
jeunes femmes à Strasbourg et résidaient dans un
même hôtel entre Kehl et Offenbourg.
Pour la présidente du tribunal correctionnel, « Angel
P. était le proxénète en Allemagne, Elena G. était la première fille, sur le terrain, surveillant les deux filles. On
sait très bien comment ça marche, on se prostitue en
France et les proxénètes sont en Allemagne ». Elena
G. leur avait expliqué « comment se comporter avec
les clients », assimilés à « des distributeurs d’argent
automatique. »
A la barre, elle assure par l’intermédiaire de
sa traductrice, que « l’argent était mis en commun ». En « commun, peut-être, mais elles le remettaient à vous et à votre frère ! » coupe la présidente. La défense demande la relaxe du frère,
« un lâche qui vivait au crochet de sa sœur ». L’avocate
de la sœur invoque une directive européenne pour
demander la « clémence » envers une femme « placée de force sur le trottoir. »
Le second réseau avait pour chef Miroslav M., un
Bulgare de 37 ans en blouson de cuir, un « gros
proxénète » dixit la juge. Sous sa coupe, neuf filles
et un travesti. A ses côtés sur le banc des prévenus,
ses bras droit successifs et une des « premières filles »,
âgée de 24 ans. Miroslav M. jure n’avoir contrôlé que
trois personnes. « J’ai signé ce que mon avocate me disait de signer », explique-t-il pour justifier ses aveux à
la police. « Vous racontez n’importe quoi. Continuons »,
l’interrompt la présidente.
L’avocate des parties civiles, deux ex-prostituées assises au bout du banc des témoins, est implacable :
« Elles ont été littéralement exportées de Bulgarie pour
être mises sur le marché français, comme des morceaux de viande. » Le défenseur de Miroslav M. plaide
à la première personne : « Les filles étaient volontaires.
J’ai assuré leur protection ». Miroslav M. le promet :
« Je ne le ferai plus jamais. Je veux rentrer chez moi et
reprendre ma vie. »
Le jugement tombe : deux ans ferme pour Angel P.
et Elena G. Quatre ans pour Miroslav M., trois ans et
dix-huit mois pour ses deux bras droit.
Tous les prévenus écopent également d’une interdiction définitive du territoire français. La première
fille est condamnée à un an ferme. Elle a déjà passé
neuf mois en prison et sort libre du tribunal.
Raphaël Czarny
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FOCUS
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1 et 4 : rue de Zurich. 2 : rue de Rathsamhausen. 3 : rue Jacques Peirotes. 5 : place de
l’étoile. 6 : rue du Maréchal Juin.
La rue, jouet de l’art
5
© Clémence Lesacq, Marion Paquet, Marion Bastit/Cuej
L
es détournements urbains
sont les enfants du street
art. Leur but : repenser l’(Art)
angement des villes. Détourner
les panneaux de signalisation, les
marquages au sol, les poteaux, tout
ce qui codifie et uniformise nos
centres urbains, pour en faire des
pièces artistiques. Certaines de ces
oeuvres sont spontanées tandis que
d’autres sont nées d’une volonté
de la Communauté urbaine. Leur
durée de vie les distingue. Les créations non institutionnelles peuvent
disparaitre du jour au lendemain.
Usées par la pluie ou effacées par les
services de nettoyage. La plupart du
temps, ces frères et sœurs de couleurs ne se côtoient pas. Mais parfois, ils cohabitent.
Florian Rivière est un de ces artistes
des rues, un « urban hacktiviste »
qui a fait ses armes à Strasbourg.
Etudiant en commerce repenti, il a
écumé chaque rue de la ville et l’a
marquée à sa manière. C’était il y a
plus de deux ans maintenant. De ses
créations il ne reste que quelques
traces. A l’époque, Florian a tellement contribué au street art que la
municipalité strasbourgeoise avait
choisi de faire appel à lui pour réaliser des aménagements urbains.
Clémence Lesacq
focus
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
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DOSSIER
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
Hormis les étudiants, peu
©Marion Paquet/Cuej
L’Université, l’activité économique et la qualité de vie de l’agglomération
attirent, chaque année, de nouveaux habitants. Mais ils ne compensent
pas le nombre de départs parmi les salariés.
I
l est étudiant, or iginaire
du Bas-Rhin et habite à
Strasbourg même. Tel est le
profil type du nouvel arrivant
dans la Communauté urbaine
de Strasbourg (CUS). Entre 2001 et
2006, près de 52 000 personnes se
sont installées dans la CUS, selon
l’Insee. 42% d’entre elles avaient entre 18 et 24 ans, 32% étaient élèves
ou étudiants.
Arts et maths-éco : duo gagnant
Les licences arts et maths-éco sont
les deux filières qui attirent le plus
d’étudiants. « Il ne faut pas se mentir, mon premier critère, ça a été le
budget, lâche Valentin, 21 ans, en
master de cinéma. Les autres villes,
Paris en tête, étaient beaucoup trop
chères pour moi. Et puis, vu que j’habite Colmar, je suis juste à côté ».
La proximité géographique est
le premier critère de choix pour
les bacheliers 2009 de l’université de Strasbourg selon l’Afges
(Association fédérative générale des
étudiants de Strasbourg).
Mais ce n’est pas le seul déterminant. « En licence maths-éco, les enseignants-chercheurs sont renommés
et qualifiés. Les masters proposés sont
intéressants », témoigne Chloé, 22
ans, originaire de Gundershoffen
et étudiante au Pôle européen de
gestion et d’économie (PEGE).
« C’est une licence réputée et originale, ajoute Patrick Rondé, responsable de la licence maths-éco. Elle
peut déboucher sur des métiers prestigieux, recherchés par les grandes
banques. »
Une réputation qui se développe
à l’international : l’Université de
Strasbourg peut se targuer de
compter en son sein deux prix
Nobel (Jean-Marie Lehn en chimie
en 1987 et Jules Hoffmann en médecine en 2011) et figure dans les
cinq premiers établissements français du classement de Shanghai. Elle
attire de plus en plus d’étudiants
❚ Yudy Ariza
Sanchez,
étudiante
colombienne,
est arrivée à
Strasbourg il y a
un an et demi.
hors hexagone : plus d’un quart
des étrangers venant à Strasbourg
le font pour étudier.
Parmi eux, Yudy Ariza, venue
de Colombie : « Je suis venue à
Strasbourg pour la petite ville, pour
la capitale européenne, pour la proximité avec l’Allemagne... Par contre, ça
me fait bizarre de voir une rivière qui
passe en plein centre ville. »
L’ opération séduction passe aussi
par « Strasbourg aime ses étudiants »,
lancée en 2010, qui propose des animations et conseils pratiques, ou la
carte culture, offerte systématiquement à tout nouvel inscrit.
Le chassé-croisé des actifs
Mais la ville a beau séduire les étudiants, elle a du mal à les retenir.
Si, dans la tranche 18-24 ans, le
nombre d’arrivées dans la CUS est
supérieur à celui des départs (14
210 personnes en plus), chez les
25-29 ans, qui comprend les jeunes actifs, il y a plus de départs que
d’arrivées. « J’ai arrêté mes études à
Strasbourg pour pouvoir entrer dans
la vie active, explique Margaux, 22
ans. Je suis partie de la ville parce que
je pensais avoir plus de chances près
de chez moi, dans le sud de l’Alsace.
Et surtout, ça m’évitait de payer un
loyer puisque je suis retournée chez
mes parents ! »
Les salariés qui rejoignent la capitale
alsacienne sont surtout employés,
cadres ou exercent des professions
intermédiaires ou intellectuelles.
Ces catégories représentent chacune environ 15% des nouveaux habitants. Ils plébiscitent Strasbourg,
qui est la 11e agglomération la plus
dynamique économiquement (Le
Journal des entreprises, juillet 2012)
et la quatrième ville française où il
fait bon innover (L’Entreprise, octobre 2012).
DOSSIER
11
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
d’arrivants
C’est aussi la première ville française
au palmarès des mobilités (Ville Rail
et Transports, décembre 2012). « C’est
vraiment la ligne de TGV qui m’a attirée à Strasbourg, le fait qu’on puisse se
rendre à Paris ou en Allemagne aussi
rapidement », raconte Nathalie, 44
ans. Obligée de reprendre ses études pour compléter sa formation,
elle a choisi Strasbourg.
Un exode périurbain
personnes
se sont
installées
dans la CUS
de 2001
à 2006
souvent s’installer chez nous pour
être tranquilles, explique-t-on au
service urbanisme de la mairie de
Oberhausbergen. Mais, du coup, notre population est vieillissante. Alors
on a fait construire de nouveaux logements sociaux et on favorise les premiers achats par des couples ayant
un ou deux enfants. »
Reichstett l’a compris plus tardivement. Elle est la commune qui a le
solde migratoire le plus bas de la
CUS (-1,1%). Inverser la tendance est
vital. Pour le maire Georges Schuler,
« si on n’a pas de nouvelles installations, l’école élémentaire de la ville est
condamnée ».
Dossier réalisé par :
Marion Bastit
Yunxi Chen
Hélène Faucher
Florence Stollesteiner
©Marion Paquet et Nicolas Mézil/Cuej
Cette facilité de déplacement dans
la CUS a accentué la migration
des habitants vers les autres villes
de l’agglomération. Aujourd’hui,
les communes périphériques séduisent plus que Strasbourg. Les
couples avec enfants, en particulier, préfèrent y vivre car devenir
propriétaire d’une maison dans ces
villes est moins onéreux.
52 000
La championne de l’attractivité, c’est
Souffelweyersheim. « On a toujours
conservé notre esprit village », souligne Paul Tedeschi, adjoint chargé de
l’urbanisme de cette commune du
nord de la CUS, qui a connu le solde
migratoire le plus élevé (+1,7%) entre 1999 et 2009.
Les communes périphérique proposent des spectacles le soir à
leurs résidents, qui n’ont alors plus
à se déplacer sur Strasbourg. « On
propose des animations gratuites au
moins une fois par mois, explique
Emmanuelle Olland, chargée de
la culture à Fegersheim. C’est un
facteur qui peut faire venir les gens
même si nous nous adressons avant
tout à nos habitants. »
Mais la principale stratégie consiste à tabler sur les logements sociaux. « Avant, les retraités venaient
❚ Gisèle Pons, 51 ans, Française, mère au
foyer. Arrivée il y a trois ans et demi de
Shanghai.
« J’ai été vraiment surprise par
le nombre de gens qui parlent
encore l’alsacien ! Pour moi,
c’était surtout une langue
folklorique qu’on n’utilisait que
devant les touristes. Et puis
quel plaisir de pouvoir aller
au cinéma ou au restaurant
à pieds ! A Shanghai, c’est
impossible, on est obligé de
prendre un taxi. »
❚ Vincent Hilaire, 25 ans, Français, salarié
dans une agence d’architecture. Venu du
Nord depuis un an et demi.
« J’ai trouvé un stage, on m’a
tout de suite embauché... et
c’est comme ça que je me suis
retrouvé Strasbourgeois ! Je
me plais bien ici, j’aimerais
rester. Ce qui m’a surpris,
c’est le nombre d’étudiants
étrangers présents à
l’Université ! J’ai l’impression
qu’il y en a beaucoup plus
qu’ailleurs. »
❚ Eleni Kladi, 54 ans, Grecque, directrice
d’une école grecque. A Strasbourg depuis
plus de quatre ans.
« J’ai été marquée par la
mélancolie du dimanche et des
jours fériés, surtout en hiver.
La ville est belle, accueillante
et intéressante, mais un peu
triste et pas du tout vivante.
J’aime Strasbourg parce que
je m’y suis fait des amis, mais
ça ne me dérangerait pas de
retourner dans mon pays, en
Grèce. »
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DOSSIER
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
L’attrait pour les faubourgs
Ville
- Nombre d’habitants en 2009
- Variation annuelle moyenne de la population
par rapport aux départs et arrivées entre 1999 et 2009
(en %)
- Valeur absolue de cette variation en nombre d’habitants
Niederhausbergen
1 318 habitants
- 0,6 %
- 8 habitants
Souffelweyersheim
7 302 habitants
+ 1,7 %
+ 102 habitants
Bischheim
17 777 habitants
- 0,3 %
- 50 habitants
Hoenheim
10 468 habitants
- 0,6 %
- 64 habitants
Lampertheim
2 971 habitants
- 0,4 %
- 12 habitants
La Wantzenau
Reichstett
Mundolsheim
Niederhausbergen
Souffelweyersheim
Mittelhausbergen
Bischheim
Variation annuelle moyenne de la population
entre 1999 et 2009*
(en %)
Hoenheim
Strasbourg
271 708 habitants
- 0,4 %
- 1 056 habitants
Lingolsheim
16 718 habitants
- 0,9 %
- 152 habitants
Wolfisheim
3 977 habitants
- 0,4 %
- 15 habitants
Eckbolsheim
6 446 habitants
+ 0,1 %
+ 6 habitants
Holtzheim
3 056 habitants
+ 0,6 %
+ 16 habitants
La Wantzenau
5 963 habitants
+ 0,5 %
+ 27 habitants
Vendenheim
Schiltigheim
31 148 habitants
- 0,6 %
- 185 habitants
Oberhausbergen
4 936 habitants
+ 0,9 %
+ 41 habitants
Reichstett
4 411 habitants
- 1,1 %
- 54 habitants
Eckwersheim
Lampertheim
Mittelhausbergen
1 702 habitants
- 0,4 %
- 7 habitants
Mundolsheim
47 226 habitants
+ 0,1 %
+ 45 habitants
Vendenheim
5 588 habitants
- 0,4 %
- 22 habitants
Eckwersheim
1 421 habitants
+ 0,9 %
+ 11 habitants
Bischheim
Oberschaeffolsheim
+ 1,1 et plus
Schiltigheim
entre + 0,6 et + 1,0
Oberhausbergen
entre + 0,1 et + 0,5
Eckbolsheim
Geispolsheim
32 041 habitants
+ 0,1 %
+ 30 habitants
entre - 0,5 et - 0,1
entre - 1,0 et - 0,6
- 1,1 et moins
Holtzheim
Lingolsheim
Source INSEE
*Variation calculée selon le nombre de départs et d’arrivées,
en excluant les naissances et les décès
Ostwald
limite de la C.U.S.
limite communale
IllkirchGraffenstaden
N
0
Geispolsheim
Lipsheim
Eschau
Plobsheim
Blaesheim
1 281 habitants
- 0,9 %
- 12 habitants
Lipsheim
2 515 habitants
+ 0,2 %
+ 4 habitants
Fegersheim
5 314 habitants
+ 1,0 %
+ 45 habitants
5 km
Fegersheim
Blaesheim
Ostwald
10 937 habitants
- 0,3 %
- 32 habitants
Illkirch-Graffenstaden
54 448 habitants
+ 0,0 %
0 habitant
Strasbourg
Entzheim
Oberschaeffolsheim
2 123 habitants
- 0,2 %
- 4 habitants
Entzheim
1 767 habitants
- 0,7 %
- 13 habitants
stable
Wolfisheim
Eschau
4 807 habitants
+ 0,2 %
+ 9 habitants
Plobsheim
3 887 habitants
+ 0,3 %
+ 11 habitants
L
a Communauté urbaine de Strasbourg (CUS)
ne brille pas par son attractivité. Davantage
de personnes quittent l’agglomération qu’il
n’en arrive. Si la population de la CUS augmente
chaque année (+ 1749 habitants par an en moyenne depuis 1999), c’est grâce aux nombreuses naissances qui compensent les départs et les décès.
Les néo-Strasbourgeois s’installent un peu partout,
ne privilégiant aucune ville. Voisines du nord, les
communes de Souffelweyersheim et de Reichstett
représentent les extrêmes : la première enregistre
le taux le plus élevé d’arrivants quand la deuxième
voit sa population diminuer à une vitesse record.
Nicolas Mézil
Marion Paquet
DOSSIER
13
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
« C’est Toulouse sans l’accent ni le soleil »
© Marion Paquet/Cuej
« Quand
on est dans
le sud,
on a une
image assez
négative de
Strasbourg :
c’est le nord,
il fait froid...
En fait, ce
n’est pas du
tout ça. Les
gens sont
accueillants,
et la ville est
stylée ! »
❚ Perrine
Schlaifer,
ingénieure,
est arrivée à
Strasbourg début
janvier.
L
es traits sont tirés, mais le sourire est bien là. « C’est un peu
fatigant en ce moment, entre
le rapport de stage à boucler,
l’emménagement et le début du boulot. » Perrine Schlaifer, 23 ans, vient
de s’installer à Strasbourg. Un hasard
pour cette jeune femme originaire de
Pau. Après des études d’ingénieur qui
l’ont menée de Toulouse à Paris, puis
de Stockholm à Toulon, elle décide de
se rapprocher de son petit ami, qui
habite à Baden-Baden.
Seul problème : « Je ne parle pas allemand, grimace la jeune femme,
donc j’ai cherché du travail en Suisse,
mais je n’ai rien trouvé. J’ai alors regardé sur Strasbourg. Coup de chance,
ils cherchaient quelqu’un dans mon
domaine. » L’entretien se passe bien,
elle est prise à l’essai. Aussitôt, la
jeune ingénieure fonce sur Internet
pour se renseigner sur la ville et dénicher un logement : « J’ai tout de suite
regardé où étaient les salles de sport,
plaisante-t-elle. Et puis j’ai craqué sur
un petit appartement situé dans le
quartier centre, très beau et pas très
loin de mon boulot ».
Une ville pleine de surprises
Perrine Schlaifer arrive sur Strasbourg
début janvier. « Mes parents m’ ont
aidé pour le déménagement, mais on
n’a pu ramener de Pau que trois étagères. Du coup, une fois ici, je me suis
fait une journée Ikéa/Darty et mairie,
pour les papiers », sourit-elle. Sécurité
sociale, mutuelle, Caf... Les démarches vont très vite. « L’administration
est assez efficace en Alsace, peut-être
parce que le régime est spécifique. J’ai
« La vie est
plus chère
qu’à Pau,
mais pas
trop »
appelé la Sécu à 8h et ils m’ont répondu. J’étais étonnée ! »
Mais ce n’est pas la seule surprise
que rencontre Perrine Schlaifer en
arrivant. « Quand on est dans le sud,
on a une image assez négative de
Strasbourg : c’est le nord, il fait froid...
En fait, ce n’est pas du tout ça. Les
gens sont accueillants et la ville est
stylée ! » Et pour la jeune Paloise,
ce qui permet à la ville d’avoir une
image écolo et design, c’est son
tram. « Il est silencieux, ne pollue
pas. Par contre, il est assez lent, cher
et le temps d’attente peut être long. » En revanche, pas de surprises par
rapport à l’abondance des vélos.
« A Stockholm, la folie du vélo, c’est
pire ! Ils ont même des pneus neige en
hiver ! »
Prochaine étape : le vélo
Perrine Schlaifer apprend à découvrir
la ville grâce à un ami qui la guide.
« Quand je suis arrivée à Strasbourg, j’ai
eu l’impression de retrouver Toulouse,
observe-t-elle, une ville où tu te promènes facilement à pieds et où il y
a des vélos... mais sans l’accent ni le
soleil ! » Pour autant, la jeune femme
ne se sent pas encore complètement
strasbourgeoise, faute de temps
pour s’intégrer. « Les associations
d’accueil ne m’intéressent pas, avouet-elle. Elles regroupent des gens qui
ne sont pas de mon âge, des familles,
des seniors… Mais j’arrive à avoir des
contacts avec la population, grâce à
mes collègues. »
Promis juré, elle va s’inscrire dans un
club de sport. Perrine Schlaifer ne
compte pas se presser : après avoir
sillonné la France et l’Europe pour ses
études pendant plus de cinq ans, la
jeune femme veut poser ses valises.
« J’en ai marre de bouger tout le temps,
admet-elle. Et puis, Strasbourg est très
agréable. D’accord, la vie est plus chère
qu’à Pau, mais pas trop. De plus, ici, je
suis près de mon copain. » Elle pense
d’ailleurs déjà à son avenir dans la
capitale alsacienne. «Mon prochain
investissement, ça sera un vélo. Mais
pas tout de suite, il fait trop froid ! »
Florence Stollesteiner
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très vague car « les chiffres sont
très compliqués à obtenir ».
Pourtant, l'activité de restauration
doit faire l'objet d'une inscription au Centre de formalités des
entreprises (CFE), puis auprès la
Chambre de commerce et d'industrie (CCI). Celle-ci propose un
Classement 2012 condensé du guide Michelin (étoiles ),
du Gault & Millau (toques ), et du Pudlo (assiettes )
Le Buerehiesel
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Jean-Jacques Gsell, adjoint au
maire de Strasbourg en charge du
tourisme, avance le chiffre de 400
établissements, une estimation
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Le Gavroche a obtenu une
étoile au guide Michelin 2013.
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400 et 1000. Le chiffre varie
selon la source.
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annuaire des entreprises d'Alsace
sur le site AlsaEco.com. Cette base
de données distingue le type d’activité et le secteur géographique.
En recherchant dans la catégorie
« Restaurants » à Strasbourg, on obtient plus d'un millier de réponses.
Mais subsistent deux inconvénients. D’une part, AlsaEco ne
différencie pas entre restaurants,
traiteurs et sièges administratifs.
D'autre part, le nom du restaurant
est parfois absent ou diffère de la
raison sociale de l'établissement,
ce qui rend laborieuse son identification. « Si un établissement ne
s’affiche pas, une première explication est que le nom d’enseigne est
différent de la raison sociale, une
autre est que l’entreprise n’a pas fait
ses formalités », précise Marianne
Weiss, responsable de l’annuaire
AlsaEco à la CCI de Strasbourg.
Pour arriver à un résultat plus
fiable, il faut entrer dans la base
de données d’AlsaEco et vérifier
établissement par établissement.
Résultat : Strasbourg compte 753
restaurants.
François Delencre
Aurélien Lachaud
16
UN LIEU
Vivacité N° 01 | du 25 février au 15 mars 2013
Accueil précaire au Ziegelwasser
Après la fermeture de la Maison de quartier, des mères de familles ont obtenu l’ouverture d’une
aide aux devoirs pour les enfants de l’école primaire. Ceux du collège restent livrés à eux-mêmes.
DIRECTRICE DE
LA PUBLICATION :
Nicole Gauthier
ENCADREMENT :
Pascal Bastien,
Catherine
Daudenhan,
Matthieu GorisseMondoloni,
Daniel Muller,
Alain Peter
RÉDACTRICE EN CHEF :
Estelle Choteau
ICONOGRAPHIE :
Clémence Lesacq
RÉALISATION :
Marion Bastit,
Yunxi Chen,
Estelle Choteau,
Raphaël Czarny,
François Delencre,
Hélène Faucher,
Ophélie Gobinet,
Aurélien Lachaud,
Clémence Lesacq,
Nicolas Mézil,
Marion Paquet,
Julien Ricotta,
Jérémy Sahakian,
Florence Stollesteiner,
Elodie Toto,
Anthime Verdier
PHOTO DE UNE :
Marion Paquet
INFOGRAPHIE :
Estelle Choteau,
François Delencre,
Ophélie Gobinet,
Aurélien Lachaud,
Clémence Lesacq,
Nicolas Mézil,
Marion Paquet,
Julien Ricotta
IMPRESSION :
Gyss, Obernai
ISSN en cours.
I
l est 16h15 à l’école élémentaire
du Ziegelwasser. La cloche retentit.
Près de la moitié des enfants sortent doucement de ce bâtiment en
brique rouge situé au cœur de la cité
du Lyautey, dans le Neuhof. Les autres
restent. Pour ces enfants, la sonnerie
marque le début des activités périscolaires. Jusqu'au 13 novembre, une
partie de ces animations était prise
en charge par l'école élémentaire,
l'autre, par la Maison de quartier du
Ziegelwasser (MQZ), abritée dans
les locaux de l'école. Cependant, le
13 novembre, à la suite d’agressions
physiques et verbales envers les
membres de l’Association des résidents de l’Esplanade (Ares), la MQZ a
fermé ses portes.
L’Ares s’était vue confier la gestion de
la Maison de quartier du Ziegelwasser
en juin 2012 par la Caisse d’allocations
familiales (Caf ) afin de la restructurer.
Elle a initié un changement d’équipe
et un remaniement budgétaire qui
accordait plus de fonds à une restructuration de la Maison de quartier
qu’aux activités préexistantes. Mais
l’arrivée de personnes extérieures
au quartier a été mal vécu. Certains
habitants se sont sentis mis à l’écart
comme Siham, mère de famille et
habitante du quartier. « Il y a eu un
manque d’information. Je regrette de
ne pas avoir pu participer. » Ce sentiment d’isolement a dégénéré en incompréhension et même en un rejet
violent de l’Ares par certains résidents
du Lyautey.
Mamans à la rescousse
« Du jour au lendemain, on nous a
appelés pour nous dire que la MQZ
fermait, sans même nous consulter »,
se plaint Solange Silva, maman de
trois enfants. Les semaines passent
et aucune solution de rechange ne
se dessine pour la prise en charge
des enfants. Une difficulté pour
beaucoup de parents comme le
père du petit Ilyas, 9 ans, pour qui
« c’est rare de terminer à 16h15 ». Face
©Clémence Lesacq/Cuej
Centre universitaire
d'enseignement
du journalisme
(CUEJ),
Université de
Strasbourg.
11 rue du
Maréchal Juin
CS 10068
67046 Strasbourg
Tél : 03 68 85 83 00
http://cuej.unistra.fr
http://cuej.info
❚ « C'est nul, on s'amusait bien dans la MQZ, regrette Soukeïna (à gauche),
neuf ans. On faisait nos devoirs, maintenant on ne fait plus rien. »
à cette carence, un groupe de mères décide de prendre les choses en
main. Avec l'aide de l'école élémentaire, elles interpellent la municipalité et les responsables politiques.
Banderole, réunions de concertation et un groupe Facebook, « Tous
pour la MQZ », qui fédère 200 membres : les mamans se font entendre.
Elles obtiennent l'ouverture, à partir du 7 janvier, d'une permanence
d'aide aux devoirs. Et elles posent
une condition : « Ce sont nos animateurs, on les a rencontrés avant
qu'ils soient embauchés par la Ville »,
raconte Solange Silva. Aujourd'hui,
une cinquantaine d’enfants bénéficient du service.
Bien que provisoire, cette formule
répond aux besoins des enfants
de l’école primaire. Mais la MQZ
accueillait aussi des collégiens qui,
faute d’une solution analogue, ne
sont pas pris en charge une fois les
cours terminés. Au collège Solignac,
séparé de la Maison de quartier par
un petit parc, la demande s’exprime.
« Ce serait bien que quelqu'un reprenne la MQZ au plus vite. Il y a beaucoup d'enfants de 12 à 15 ans dehors
après l'école », s'indigne Karim*, un
habitant de la cité du Lyautey. Un
problème dont Jacques Schweitzer,
principal du collège Solignac, a bien
conscience. « Il y a un certain nombre d'élèves qui bénéficiaient de l'aide
aux devoirs ne l'ont plus aujourd'hui,
avoue-t-il avec gêne. Nous essayons
de travailler avec des associations
du quartier mais on n'a pas eu de
demandes directes de la part des
habitants. »
« Il n’y a rien d’acté »
Pour le moment, une fois l’école
finie, les rues de la cité et les aires
de jeu se remplissent de collégiens
livrés à eux-mêmes. « La MQZ empêchait les petits de faire des conneries »,
assure Karim. « Depuis qu’il n’y a plus
de structure pour les jeunes, beaucoup squattent l’épicerie de quartier.
C’est gênant pour le gérant, les gens
ont peur de rentrer dans le magasin »,
renchérit Tarik, un ancien habitué
de la MQZ. Pourtant, la réouverture de la Maison de quartier du
Ziegelwasser ne semble pas être
d'actualité. « Aujourd’hui il n’y a rien
d’acté », avoue Stéphane Villeroy, du
service communication de la Caf.
Une situation qui désole Ayoub,
un collégien de 14 ans : « Avant, je
jouais au ping-pong. Maintenant, je
tague les murs. »
Elodie Toto
*Le prénom a été modifié.

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