PARTIE 2 L`occident féodal (XIe - XVe siècle)

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PARTIE 2 L`occident féodal (XIe - XVe siècle)
PARTIE 2
Chapitre 1
L’occident féodal (XIe - XVe siècle)
Paysans et seigneurs
Entre le XI et le XIV siècle, le nombre d’habitants en Europe, augmente considérablement (de 6 à 15
millions d’hab.). Pour nourrir cette population, les hommes défrichent de nouvelles terres pour développer
les activités agricoles.
Les villes se développent et les villages s’organisent sous l’autorité du seigneur.
I – La seigneurie est le cadre de vie des paysans et des seigneurs
Les paysans s’organisent en villages et se placent sous la protection d’un seigneur religieux ou laïc qui
possèdent la terre divisée entre réserves et tenures.
Il existe 2 catégories de paysans :
- les vilains qui sont libres de quitter la seigneurie quand ils le souhaitent,
- les serfs qui ne sont pas libre et attachés à leurs terres.
Les paysans ont le droit de cultiver les terres en échange de redevances et de corvées.
Le château, qu’il soit en bois ou en pierres est le lieu symbolique du pouvoir ; il sert à la protection des
paysans qui s’y réfugient en cas d’attaque ; il est aussi le lieu de démonstration de la richesse du seigneur
lors de banquets et de fêtes. Exemple de Gué Delon.
Dès le XIIe siècle, les paysans se révoltent contre la domination des seigneurs. Certains obtiennent des
chartres de franchise, accordant d’avantage de libertés aux villages et moins de devoir aux hommes envers
le seigneur.
II – Les activités des paysans : les travaux des champs
Au Moyen-Âge, 80% de la population, vit et travaille dans les campagnes. L’essentiel des activités, a pour
but de quoi se nourrir. L’agriculture progresse à l’amélioration de l’outillage et l’utilisation du fer (charrues,
faucilles…). Cependant, le peuple reste soumis à la nature et les incidents climatiques (pluie, gel…) peuvent
provoquer une famine ;
A l’inverse, les nobles ont un mode de vie plus confortable, qui se distingue par l’habitat et l’habillement, la
nourriture très abondante, des loisirs inaccessibles aux paysans et souvent violents (chasse, tournois…). Les
nobles ne travaillent pas profitent des rentes (en argent, en nature ou en corvées) que leur procure leur terres.
Chapitre 2
Construction et affirmation de l’Etat en France
Comment les capétiens construisent-ils le royaume de France en affirmant leur pouvoir entre le Xe et le
XVe siècle ?
I – La mise en place d’une nouvelle dynastie : les capétiens et la « féodalisation » du royaume de France
En 987, le duc Hugues Capet est élu roi des francs par les grands seigneurs. Son duché devient le domaine
royal (autour d’Orléans et de Paris), le reste de la France reste aux mains des grands seigneurs. Hugues
Capet fait sacrer son fils de son vivant : il deviendra roi à sa mort : la dynastie capétienne est née.
Le royaume est organisé selon le modèle féodal dans lequel un contrat lie le suzerain et son vassal après la
cérémonie de l’hommage. Le vassal offre son aide financière et militaire ainsi que le conseil au suzerain qui
en échange, le protège, le défend en justice et l’entretien par le biais du fief (terre ou somme d’argent).
II – Du domaine royal au royaume de France : l’affirmation de l’autorité royale
Au XIIe siècle, les capétiens deviennent maîtres de tout le royaume, par mariages, achats de terres ou
guerres. Philipe Auguste (1180-1223) renforce le pouvoir royal en nommant des représentants chargés de
rendre la justice en son nom : les baillis au Nord, les sénéchaux au Sud. Ils incarnent le pouvoir dans tout le
royaume dont Paris devient la capitale. Louis IX étend le domaine royal et impose sa monnaie à tous le
pays. Les rois gouvernent par des ordonnances imposées aux habitants.
III – Un pouvoir qui se renforce face aux crises
Lorsque Charles V meurt sans héritiers en 1328, s’ouvre une crise dynastique : conformément à la loi
salique, le pouvoir passe à son cousin Philipe VI et non au fils de sa sœur, roi d’Angleterre. C’est l’origine
de la guerre de cent ans qui démarre en 1337. La France est ravagée par les armées anglaises en particulier à
Crécy en 1346. Face à ses malheurs, qui durent près d’un siècle, Jeanne d’Arc apparaît comme un signe
envoyé par Dieu pour libérer la France : parvenant à se faire entendre par le pouvoir, elle libère Orléans et
permet à Charles VII de se faire sacrer à Reims en 1422. Jeanne est arrêtée et brûlée vive mais Charles VII
reconquiert son royaume qui sort renforcé de la guerre.
Conclusion :
L’affirmation su pouvoir royal se fait progressivement. Les malheurs provoqués par la guerre donne
naissance à un sentiment national qui semble naître à la bataille de Bouvines (1214) et s’incarne en Jeanne
et contribue à la construction du royaume de France.

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