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2 MAI 2016
Comptes-rendus Congrès
Cosmétique bio émergent, le scénario gagnant
d’Organics Cluster en 2016
Lors des 4e B.I.O. N’Days, rendez-vous international dédié à l’innovation bio,
les 6 et 7 avril 2016 à Valence, Organics Cluster a dévoilé le suivi de son
étude prospective "Les marchés du bio à l’horizon 2025" lancée en 2014.
Extraits du volet cosmétique.
En 2014, lors de la 3e édition des B.I.O. N'Days, Organics Cluster avait présenté son
étude prospective "Les marchés du bio à l'horizon 2025" réalisée avec Futuribles, un
centre indépendant d'étude et de réflexion sur le monde contemporain.
Ce travail collectif inédit, basé sur des données chiffrées et des retours
d'expériences de terrain d'un groupe de quarante experts nationaux et internationaux
du secteur bio, avait proposé des scénarios possibles pour imaginer le futur des
marchés bio de l'agro-alimentaire et des cosmétiques.
Pour la filière cosmétique, quatre scénarios envisageables avaient été mis en
exergue pour 2025 (voir notre article du 13/05/2014) :
• Scénario 1 : le bio émergent (le bio en extension sous contrainte d'identité et de
distribution adaptée, en compétition économique et réglementaire avec le
conventionnel).
• Scénario 2 : le bio référent (les cosmétiques bio boostés par les crises
sanitaires).
• Scénario 3 : le bio libéral (les cosmétiques bio à la conquête des marchés).
• Scénario 4 : le bio business (crise de confiance envers les cosmétiques bio).
En 2016, Organics Cluster a souhaité faire le point sur ces scénarios, mesurer leur
évolution et déterminer celui qui correspondait à la situation actuelle. Une première
dans le cadre d'un exercice de prospective.
Pour cela, il a réuni vingt-six experts et acteurs des différents maillons de la chaîne
bio (transformation, distribution…) à deux reprises courant 2015. Dans un premier
temps pour déterminer quelle direction était prise, quels scénarios tendaient à se
renforcer, et quelles tendances émergeaient. Dans un second temps pour dégager
les enjeux transversaux et les stratégies gagnantes à adopter par les entreprises bio.
Il s'est aussi appuyé sur la veille stratégique et la méthodologie du cabinet
Alim'Avenir animé par Céline Laisney.
En 2016, pour le secteur des cosmétiques bio, le scénario qui a semblé se dessiner
et être le plus probable au regard des facteurs d'aujourd'hui est le scénario 1, celui
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du bio émergent.
RAPPEL DU SCÉNARIO INITIAL
En 2025, le développement de la cosmétique bio s'appuie sur une multitude de cahiers des charges et de labels
privés, parfois peu exigeants, dans un contexte de réglementation faible.
La diversité des acteurs innovants et autonomes entraîne une confusion pour le consommateur, d'autant plus
forte que le conventionnel "naturel" ou "clean label" s'approprie les valeurs du bio.
L'offre bio est à plusieurs vitesses avec des produits importés de pays à bas coûts n'offrant pas la même
traçabilité, des marques de distributeurs (MDD), des produits de proximité et du haut de gamme.
Les cosmétiques peinent à s'inscrire dans les différents réseaux de distribution traditionnels. La distribution
alternative semble toutefois très prometteuse car créatrice d'une relation privilégiée et transparente.
PARMI LES TENDANCES DU SCÉNARIO QUI SE CONFIRMENT 2016
• La confusion des labels. À l'inverse de l'alimentaire, la multiplication des labels entraîne une confusion du
consommateur. Selon une étude réalisée par Natrue, seul un 1/3 des consommatrices de cosmétiques sait
exactement quelle est la différence entre les produits naturels et les produits bio.
• La guerre des prix est déclarée. La concurrence entre les cosmétiques bio et conventionnels est forte. Même
si les prix restent supérieurs en bio, une offre plus accessible, voire low-cost, se développe, notamment avec les
MDD.
• Un secteur très fragmenté. Le marché est divisé en de multiples segments atomisés avec de nombreux
acteurs, ayant chacun des parts de marché réduites. La mutation du marché et l'arrivée de nouveaux acteurs
orientent vers les circuits de vente directe (Internet, vente à domicile, concept stores).
LES ENJEUX ET STRATÉGIES GAGNANTES
Avec ce scénario, c'est la qualité des produits et la promesse aux consommateurs qui permettront aux marques
de se différencier.
• Se différencier par l'innovation et la qualité des produits. L'élément différenciant pour la cosmétique bio doit
se situer essentiellement au niveau de la formulation : nouveautés, qualité, efficacité ou formulations inspirées
des éco-savoirs traditionnels (qualité des ingrédients, efficacité de nouvelles molécules).
• Se regrouper et se structurer. Face à la multiplication des marques, le secteur de la cosmétique bio doit se
regrouper et se structurer afin d'offrir aux canaux de distribution une offre qui réponde aux contraintes à la fois
des marques et des distributeurs.
• Exporter. À l'international, la cosmétique bio française est synonyme de traçabilité, de transparence et de
qualité. Le Made in France s'exporte aussi très bien, gage d'excellence et de haut de gamme. Pour diminuer les
coûts de conquête de nouveaux marchés et en faciliter l'accès, les petites entreprises doivent se regrouper
(études de marché, règlementation, adaptation des formules).
• Se tourner vers des modes de distribution alternatifs. Les marques de cosmétiques bio doivent s'emparer
de ces concepts pour améliorer leur notoriété et capter les consommateurs qui en sont adeptes. De plus en plus
informé via la presse et les réseaux sociaux, le consommateur donne son avis, échange avec et au sujet des
marques. Ces dernières doivent être attentives et répondre à ces nouveaux besoins de transparence et de
sécurité dans l'acte d'achat d'un produit cosmétique.
LES CONSÉQUENCES SI LE SCÉNARIO INITIAL SE RÉALISE
• Pour les transformateurs. En 2025, le secteur de la cosmétique bio serait particulièrement favorable aux
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acteurs innovants qui ne feraient pas du bio un unique argument marketing. Il deviendrait indispensable d'avoir
une "offre produit" à forte valeur ajoutée.
• Pour les distributeurs. Le bio devrait trouver des prescripteurs de marques afin d'asseoir sa crédibilité aux
yeux de la distribution ainsi qu'à l'export.
• Pour les consommateurs. Ils ne reconnaîtraient pas de marques fortes et seraient perdus dans la jungle des
labels. Ces éléments favoriseraient les marques bio+ ou naturelles.
Pour aller plus loin
• Voir le site Internet d'Organics Cluster
• Pour obtenir l'intégralité du suivi de l'étude prospective, contacter Audrey Bouton, Chargée de projets innovation
Organics Cluster : [email protected]
© L'Observatoire des Cosmétiques
13 MAI 2014
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