pp. 60-76 (Andreu) - Société Vétérinaire Pratique de France
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C o m m u n i c a t i o n Dominantes pathologiques chez le rat domestique par Etienne Andreu de Lapierre Docteur vétérinaire, clinique de l’Arche, 75014 Paris RÉSUMÉ Devant la complexité du sujet plutôt que de faire ressortir vraiment les dominantes pathologiques chez le rat de compagnie, l’auteur présente une analyse assez exhaustive des maladies susceptibles d’être rencontrées en pratique clinique. L’iconographie qu’il a fallu limitée est particulièrement importante et constitue l’intérêt et la richesse de cette communication. Mots-clés Biologie - Reproduction - Hématologie - Biochimie - Affections bactériennes, virales parasitaires Zoonoses Diagnostic différentiel Traitements inquisiteur et n’est pas aggressif. Il possède une bonne ouïe et un bon odorat, mais une mauvaise vue. C’est un rongeur omnivore. Des mélanges complets pour rats sont disponibles dans le commerce. Ils doivent être composés de 5 % (en maintenance) à 15 % (pour les jeunes et les femelles en gestation) de protéines. Les ingrédients classiques sont des légumes, des fruits, des œufs durs, du pain, de la viande et des graines. Il est à noter que les rats Généralités L e rat (Rattus norvegicus) est un rongeur, classé parmi les sciurognathes (ou myomorphes), les muridés et les murinés. Le rat de compagnie est une espèce domestique. C’est un animal qui vit en groupes familiaux hiérarchisés. Il a une activité crépusculaire et nocturne, et n’hiberne pas. Il est facilement dressable, 60 Bull. Soc. Vét. Prat. de France, janvier/février 2005, T. 89, n° 1 domestiques présentent une prédisposition à l’obésité. L’environnement doit être sombre et confiné. La température ambiante comprise entre 18 et 25 °C, l’hygrométrie entre 40 et 70 %, et l’éclairement d’environ dix heures par jour. Classiquement une cage pour un rat sera de dimension 50 x 30 x 20 cm. La litière peut être constituée de copeaux, de sciure, de foin, de maïs, ou de chanvre. Elle doit être changée deux fois par semaine. Formule dentaire Seize dents, pas de dents déciduales. Incisives hypsodontes et molaires brachyodontes. 1 0 0 3 I C P M 1 0 3 3 Les rats présentent des glandes de Harder situées derrière l’œil. Elles produisent un pigment de couleur rouge brique : la porphyrine. La porphyrine peut être différenciée du sang car elle devient fluorescente lors de l’examen à la lampe UV. Ils ne présentent pas de glandes sudoripares. La thermorégulation corporelle est quasi-inefficace et seule la queue permet une thermorégulation par vasodilatation et vasoconstriction. Les rats sont donc beaucoup mieux adaptés au froid qu’au chaud. Données biologiques Poids Espérance de vie Température Surface corporelle Alimentation Eau Transit intestinal Fréquence respiratoire Diamètre trachéal Fréquence cardiaque Volume sanguin Volume urinaire Densité urinaire pH urinaire Reproduction Maturité sexuelle 8 semaines pour les femelles 10 semaines pour les mâles Ovulation spontanée et en fonction des rythmes nycthéméraux Cycle œstral 4-5 jours Gestation 20-23 jours Œstrus postpartum < 24 heures Fertilité maximale 4 à 5 portées par an Portée 8-14 jeunes/portée Poids à la naissance 5-6 g Jeunes nidicoles Les jeunes ouvrent les oreilles et les paupières à 15 jours Allaitement 6 paires de mamelles (3 thoraciques, 1 abdominale et 2 inguinales) Sevrage 3-4 semaines Note : Le bouchon séminal ou copulatoire est formé par la coagulation des liquides séminaux lors de la copulation. Il obstrue les voies génitales de la vulve jusqu’au cervix durant quelques heures après la copulation, puis diminue de volume et tombe. Paramètres hématologiques Hématocrite 39-55 % GR (106/mm3) 6-10 (103/mm3) 6-15 Neutrophiles % 13-26 Eosinophiles % 0-4 Lymphocytes % 65-85 Basophiles % 0-4 GB Monocytes % 0-4 Thrombocytes (103/mm3) 500-1 300 Hémoglobine (g/dl) 11-20 Paramètres biochimiques mâle : 500 à 600 g femelle : 250 à 350 g 2-3 ans 36-37,5 °C 10,5 cm2 10 g/100 g PV/jour 10-12 ml/100 g/jour 12 à 24 heures 80-110/min 1,5-7 mm 300-500/min 6 ml/100 g PV 5,5 ml/100 gr PV/jour 1,04-1,07 7,3-8,5 Glucose (mg/dl) 80-300 Créatinine (mg/dl) 0,5-1,5 Urée (mg/dl) 6-23 ALAT (UI/l) 20-90 Alkp (UI/l) 16-90 Cholestérol (mg/dl) 40-130 Protéines totales (g/dl) 4,5-8,5 Bilirubine totale (mg/dl) 0-0,5 Potassium (mEq/l) 3,5-9 Sodium (mEq/l) 140-150 Calcium (mg/dl) 9-15 Phosphore (mEq/l) 5-15 61 Volumes administrables Figure 1 – Rat de race rex. Voie d’administration Volume Commentaires SC 5 ml/kg 2 à 3 sites IM 0,1-0,2 ml/site IP 10 ml/kg 1 injection ≤ 10 % volume sanguin circulant IV 5 ml Perfusion ≤ 4 ml/kg/h ID 0,05 ml/site Lavage gastrique 20 ml/kg Affections Affections virales Diarrhée infectieuse du jeune rat Elle affecte les rats de moins de deux semaines. L’agent responsable est un Rotavirus. Les selles sont jaunâtres, molles et les selles séchées s’accumulent autour de l’anus. Les rats atteints continuent à téter, mais ils présentent un retard de croissance. Le traitement est symptomatique. Virus Sendaï Figure 2 – Rat de race dumbo nu. L’agent responsable est un Paramyxovirus très contagieux qui affecte les pneumocytes et les macrophages alvéolaires. La transmission se fait par aérosol ou contact direct. La forme subclinique se manifeste par un aspect en boule, de l’anorexie et une dyspnée. La forme aiguë peut provoquer une pneumonie interstitielle non suppurative chronique. Il est souvent compliqué par une mycoplasmose ou une pasteurellose. Le diagnostic est sérologique. A l’histologie, on peut observer des lésions de rhinite accompagnée de nécroses focales de l’épithélium respiratoire et des lésions de bronchite nécrosante. Le traitement est symptomatique. Sialodacryoadénite Figure 3 – Rat de race double rex. 62 Etiologie : L’agent responsable est un Coronavirus. Il provoque une inflammation des glandes salivaires et des glandes lacrymales, et se réplique dans les cellules des voies respiratoires. C’est une affection très fréquente, très contagieuse, et présentant une mortalité faible. La transmission se fait par voie aérosol ou par contact direct. Les rats au sevrage sont plus particulièrement exposés. La morbidité est forte et la mortalité est faible. Elle évolue sous forme endémique ou par épisodes épizootiques. La sialodacryoadénite est souvent associée à une infection à M. pulmonis. Il n’y a pas de porteurs sains, mais les rats peuvent se réinfecter. Figure 4 – Pleurésie purulente. Symptômes : Un œdème de la région cervicale ventrale, (dû à l’inflammation des glandes salivaires, des glandes lacrymales et des nœuds lymphatiques), et des mâchoires se développe. Un œdème sous-orbital provoque la protrusion des yeux. Il peut être accompagné par une photophobie, une kérato-conjonctivite, une opacité cornéenne, un ulcère cornéen, un panus tenuis, des synéchies dans la chambre antérieure, un hypopion, un hyphéma, une cataracte et la coloration du pourtour des yeux par la porphyrine. Il est à noter que les rats infectés restent actifs et continuent à manger. Habituellement, les signes cliniques régressent en 1 semaine et les lésions disparaissent en semaines. Diagnostic : Le diagnostic est clinique. Anatomo-pathologiquement, on peut observer une rhinite, une inflammation des glandes salivaires, une augmentation de volume des ganglions cervicaux et des lésions d’hyperplasie des ganglions lymphoïdes péribronchiolaires. Figure 5 – Epithélioma de la truffe. Traitement : Il n’y a pas de traitement spécifique. Des soins locaux sont nécessaires lors d’atteintes oculaires. La rémission peut survenir en 15 jours. Affections bactériennes Corynebacteriose Etiologie : Corynebacterium kutscheri., généralement, Corynebacterium spp. est présent sous forme latente ou subclinique. Il y a de nombreux porteurs sains. Figure 6 – Tumeur des cavités sinusales droites. 63 Cette affection se manifeste sous formes d’épisodes épizootiques lors de stress, de conditions environnementales inadaptées ou d’affections intercurrentes. La contamination se fait par voie orofécale. Symptômes : Ils affectent l’oropharynx, le gros intestin, les glandes préputiales, l’oreille moyenne et les ganglions sous maxillaires. Cette affection respiratoire subaiguë peut se caractériser par des abcès pulmonaires. Le rat est dyspnéique, il devient anorexique, maigrit et garde une posture en boule. Lors de formes chroniques, les abcès deviennent caséeux et l’on parle de pseudotuberculose. Diagnostic : Le diagnostic est clinique et radiographique. Un écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique peut être nécessaire. A l’autopsie, on peut observer des lésions parenchymateuses pulmonaires nécropurulentes puis granulomateuses. On peut également observer des abcès hépatiques, rénaux, spléniques et sous-cutanés. Figure 7 – Diagnostic radiologique de gestation chez une ratte. Traitement : On pourra administrer de l’ampicilline, des tétracyclines, ou du chloramphénicol pendant 10 jours. La rémission complète est peu probable et les animaux deviennent porteurs sains. Le pronostic est sombre. Leptospirose Figure 8 – Tumeurs mammaires thoraciques et inguinales droites. 64 Leptospira interrogans et divers sérovars. La contamination se fait par les sécrétions nasales, salivaires et oculaires, par aérosol, par abrasion et par contact avec de l’urine. Elle atteint de nombreuses espèces, ainsi que l’homme. C’est une zoonose dont les signes cliniques peuvent être inexistants, mais dont les complications sont graves et peuvent conduire à la mort. Habituellement, les rongeurs sont porteurs sains durant toute leur vie, sans expression clinique. La sérologie est indiquée. On pourra également faire un prélèvement urinaire et réaliser un examen microscopique en contraste de phase. On pourra administrer de la tylosine ou de la spiramycine. Maladie de Tyzzer Etiologie : Clostridium piliforme Il est à noter que les spores sont très résistantes aux désinfectants et à la température dans le milieu extérieur. Généralement, l’expression est subclinique. Des épisodes épizootiques peuvent survenir lors d’affections intercurrentes, de stress, ou de conditions environnementales inadaptées. La maladie de Tyzzer peut affecter de nombreuses espèces de rongeurs, dont les jeunes rats. La transmission est directe et indirecte. Figure 9 – Tumeur mammaire cervicale. Symptômes : Ils concernent l’iléum, le jéjunum et le cæcum. La maladie de Tyzzer peut se manifester par des diarrhées, une forte déshydratation, de l’anorexie, un amaigrissement et de la léthargie. Lors de forme suraiguë, le rat meurt sans signes cliniques. Diagnostic : Le diagnostic est délicat. Lors de l’autopsie, on peut observer des lésions miliaires hépatiques, une distension iléale, des dilatations intestinales flacides, un iléum œdémateux et atonique, et une augmentation de volume des ganglions mésentériques. Le diagnostic différentiel se fait avec l’iléus paralytique. Figure 10 – Insuffisance rénale chronique en phase terminale. Traitement : Le traitement consiste à administrer des oxytétracyclines ou des tétracyclines. Une réanimation médicale peut être nécessaire. Mycoplasmose génitale Elle est due à Mycoplasma pulmonis. Elle peut se manifester par une endométrite, un pyomètre et une salpingite. Le diagnostic sérologique est envisageable chez le femelles de plus de cinq mois. Traitement : doxycycline (5 mg/kg, m et s PO) pendant quinze à deux et un jours, enrofloxacine (10 mg/kg, m et s) pendant sept jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène. Figure 11 – Supérieure : acariose sur une patte. Inférieure : dermatophytose. 65 Pneumonies Pneumonie à mycoplasme Figure 12 – Supérieure : acariose sur une oreille. Inférieure : pyodermite sur la queue. Etiologie : Mycoplasma pulmonis engendre une affection respiratoire chronique appelée mycoplasmose respiratoire murine. Généralement, cette affection est concomitante avec des infections par le virus Sendaï, par des bactéries (Staphylococcus spp., Streptococcus spp., etc.) et/ou une sialodacryoadénite. M. pulmonis a une forte affinité pour l’épithélium ciliaire respiratoire, l’oreille moyenne et l’endomètre. La transmission peut se faire par contact direct, par aérosol, par voie sexuelle, ou par voie transplacentaire. Les facteurs favorisants sont les affections respiratoires intercurrentes, le stress, les carences nutritionnelles, la haute concentration en ammoniaque dans la cage et les conditions environnementales inadaptées. Symptômes : Habituellement, l’atteinte est subclinique, puis elle devient progressivement clinique. Elle peut se manifester par un jetage nasal et oculaire séreux, une chromodacryorrhée, des reniflements et des gloussements. L’extension se fait aux poumons. L’animal devient léthargique, dyspnéique, s’amaigrit, adopte une posture en boule et son poil s’ébouriffe. Les complications bactériennes conduisent à la mort. L’affection peut également se manifester par une otite unilatérale ou bilatérale. L’animal incline la tête, puis lors de l’extension à l’oreille moyenne, il marche en rond et se couche sur le flanc. Les lésions pulmonaires débutent par une hyperplasie lymphoïde péribronchiolaire, puis évoluent vers une distension bronchique. Traitement : doxycycline (5 mg/kg, m&s PO) pendant 15 à 21 jours, enrofloxacine (10 mg/kg, m&s) pendant 7 jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène. Pneumonie à streptocoque Figure 13 – Pododermite ulcéreuse chronique. 66 Due à Streptococcus pneumoniae. Elle concerne surtout les jeunes et les vieux rats. Son apparition est brutale et grave. Sa prolifération peut provoquer une dépression, un jetage sérohémorragique ou mucopurulent, des reniflements, une dyspnée, un épiphora et une dégradation de l’état général. Les complications et l’extension peuvent conduire à une péritonite, une bronchopneumonie, une péricardite, une otite moyenne et interne, une méningite et/ou une métrite. Les complications neurologiques et circulatoires peuvent se manifester par un épanchement pleural et péricardique purulent, un torticolis et une marche en cercle lors d’atteinte de l’oreille interne. Pneumonie à pseudomonas Due à Pseudomonas aeruginosa. C’est une bactérie opportuniste fréquemment rencontrée dans l’oropharynx et responsable d’infection nosocomiale. Les rats atteints sont souvent immunodéprimés ou atteints d’infections intercurrentes. Les porteurs sains sont fréquents. Elle est responsable de conjonctivite, de jetage nasal et d’œdème facial. Figure 14 – Supérieure : mastocytome de la patte. Inférieure : épithélioma. Pneumonie à pasteurelles Habituellement P. pneumotropica est latent chez le rat, mais sa prolifération devient pathogène lors d’infection par le virus Sendaï ou par M. pulmonis. Les signes cliniques sont ceux décrits pour les pneumonies à M. pulmonis. On peut également observer des abcès cutanés, sous-cutanés et des glandes mammaires. Le diagnostic est clinique. Un écouvillonnage permettra de faire une mise en culture bactériologique (à partir de la trachée, du nasopharynx ou de la bulle tympanique) et un antibiogramme. L’antibiothérapie sera prescrite selon les résultats de l’antibiogramme. Par exemple, on pourra administrer des oxytétracyclines, des tétracyclines, de l’enrofloxacine, du chloramphénicol ou de la tylosine. Lors d’atteinte de l’oreille moyenne, la rémission complète est peu probable. Figure 15 – Mastocytome de l’antérieur. Pneumonie à Cilia Associated Respiratory Bacillus - CAR C’est une affection respiratoire chronique qui peut être subclinique. Les symptômes sont semblables à ceux observés lors de mycoplasmose respiratoire. Les infections intercurrentes à Mycoplasma spp. sont fréquentes. Figure 16 – Œil de rat Whistar. 67 Le diagnostic est anatomopathologiquement, on peut observer une hyperplasie de l’épithélium bronchique, une bronchiectasie et des abcès bronchiques. Le traitement est à base d’antibiotiques : doxycycline (5 mg/kg, m et s PO) pendant quinze à vingt et un jours, enrofloxacine (10 mg/kg, m et s) pendant sept jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène. Figure 17 – Chromodacryorrhées. Salmonellose Elle est due à Salmonella enteritidis. Il est à noter que la contamination à de nombreuses espèces, dont l’homme, est possible. Les porteurs sains chroniques sont fréquents. Cette salmonellose peut être asymptomatique. Lors d’expression clinique, les signes ne sont pas spécifiques (posture en boule, fourrure ébouriffée), ou la mort survient brutalement. Une diarrhée passagère peut parfois survenir. Le diagnostic peut être précisé par un écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique et un antibiogramme peuvent être nécessaires. On prescrira une antibiothérapie systémique. Le traitement médical sera complété par la désinfection de la cage et des accessoires. Staphylococcose Figure 18 – Kératites d’exposition. Due à Staphylococcus aureus. Elle peut se manifester par une dermatite ulcérative et une pododermite. Les récidives sont fréquentes. Un écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique et un antibiogramme peuvent être nécessaires pour le diagnostic. Une antibiothérapie systémique et topique sera prescrite. Le choix de l’antibiotique se fera selon les résultats de l’antibiogramme. Il est également nécessaire de désinfecter la cage et les accessoires. Streptococcose Figure 19 – Cataractes. 68 Due à Streptococcus faeceum durans 2. On parle d’entéropathie streptococcique du jeune rat car elle concerne principalement les ratons non sevrés. C’est une affection de forte morbidité et de forte mortalité. Les ratons présentent une diarrhée liquide odorante, une distension de l’abdomen et une souillure de l’anus. On pourra administrer un pansement intestinal et un antibiotique durant une semaine. On complètera le traitement avec un antispasmodique digestif et des ferments lactiques. Il est également nécessaire de désinfecter la cage et les accessoires. Affections parasitaires Cestodoses Figure 20 – Supérieure : cataracte et cataracte accompagnée d’une uvéïte phacoclastique. Inférieure : cataracte accompagnée d’une uvéïte phacoclastique. Elles sont dues à Hymenolepis nana et H. diminuta. Elles sont peu fréquentes chez les souris et les rats. Il s’agit de zoonoses et en particulier H. nana qui représente un risque médical important pour l’homme. C’est une parasitose qui demeure souvent asymptomatique. Parfois, les rats peuvent présenter une diarrhée et un retard de croissance. Le diagnostic est coproscopique. On pourra administrer du thiabendazole ou du praziquantel. Dermatophytoses C’est une affection peu fréquente due à Trichophyton mentagrophytes. Il est à noter que la contamination peut intéresser de nombreuses espèces, dont l’homme. Les porteurs sains chroniques sont fréquents. On peut observer de petites lésions alopéciques non prurigineuses. On pourra réaliser un raclage cutané pour examen microscopique ou un examen à la lampe de Wood. Un prélèvement pour une mise en culture fongique sera également indiqué. On pourra prescrire de la griséofulvine PO (à 25 mg/kg) pendant 1 à 2 mois. Le traitement ne sera arrêté que lorsque le contrôle microscopique est négatif. Figure 21 – Radiographie de malocclusion des incisives chez un jeune rat. Infestations par les Nématodes Syphacia muris, S. obvelata, et Aspicularis tetraptera en sont la cause. Figure 22 – Malocclusion des incisives chez de jeunes rats. 69 Figure 23 – Arthrite. Ce sont des parasites du cæcum, du côlon et la région périanale (pour les œufs). La plupart du temps, il n’y a pas de signes cliniques. Les infestations massives peuvent provoquer un prurit anal, un prolapsus rectal et de la diarrhée. Le diagnostic se fait par test au scotch sur l’anus puis examen microscopique pour la mise en évidence de S. obvelata, ou par coproscopie. Le traitement pourra se faire par administration d’ivermectine, de pipérazine, de thiabendazole ou de mébendazole. Trichosomoides crassicaudaest, nématode localisé dans la vessie et dans l’appareil reproducteur du rat. L’expression est souvent subclinique. L’infestation provoque une dysurie et un affaiblissement général. L’infection vésicale engendrée peut se manifester par la présence de leucocytes et une éosinophilie. Le diagnostic se fait par palpation des calculs urinaires et radiographie. Le diagnostic peut être également nécropsique. L’administration d’ivermectine PO à 3 mg/kg est indiquée. – Radforia ensifera qui peut provoquer un prurit et une alopécie diffuse. – Notoedres muris qui peut provoquer des papules rouges, un érythème et une kératinisation de la peau. Ces infestations peuvent être inapparentes. Les plus fortes infestations peuvent provoquer des dermatites, des alopécies, de la séborrhée, des lésions ulcératives dorsales prurigineuses et des automutilations. Un raclage cutané ou l’application d’une bande adhésive sera nécessaire pour l’examen microscopique et l’identification. On pourra administrer de l’ivermectine ou de la perméthrine. Il est à noter que l’ivermectine peut présenter une neurotoxicité chez les rats non sevrés, son utilisation est donc à réserver aux rats adultes. La cage et les accessoires seront traités hebdomadairement avec de la pyréthrine ou du carbaryl, pendant plusieurs semaines. Protozoose Due à Encephalitozoon cuniculi. Qui provoque chez le rat des encéphalites et des néphrites granulomateuses focales. Le diagnostic est sérologique. Le traitement consiste en l’administration d’albendazole ou de fenbendazole durant trois semaines. Affections gériatriques Atrophie rétinienne Les rats albinos sont particulièrement exposés à la dégénérescence rétinienne lorsqu’ils sont exposés à des intensités lumineuses supérieures à 130270 Lux. Il est préférable d’éloigner les rats de la lumière directe et il est important de maintenir une luminosité faible et une période d’obscurité longue. Les rats sont désorientés lorsqu’ils sont sortis de leur environnement habituel. Ils peuvent chuter des étages ou des cordes. Il n’y a pas de traitement. Parasitoses externes Ells sont dues le plus souvent à : – Ornithonyssus bacoti. – Laelaps echidninus. 70 Insuffisance rénale chronique C’est une néphropathie dégénérative dont la pathogénie exacte est mal connue. Son apparition se- rait liée à l’âge du rat, à son régime alimentaire (qualité et pourcentage de protéines), etc. Les symptômes sont difficiles à détecter car non spécifiques. Le rat devient léthargique, présente une polydipsie. A l’autopsie, on peut observer des reins pâles, irréguliers, œdémateux et présentant une surface irrégulière. Le traitement consiste principalement en une réanimation médicale. Le pronostic est fatal car les signes cliniques apparaissent tardivement. Dégénération myocardique Elle concerne les mâles âgés de 12 à 18 mois. Symptômes : Les signes cliniques sont frustres. Le rat peut être léthargique et son état général se dégrade lentement. A l’autopsie, on peut observer un piqueté grisâtre sur le ventricule gauche. Traitement : Il n’y a pas de traitement. Urolithiases Il s’agit de cristaux d’oxalates ou de phosphates. L’étiologie précise n’a pas été déterminée, mais il semblerait que des facteurs génétiques, alimentaires et environnementaux participent à leur apparition. Les urolithiases peuvent se manifester par une cystite, une pollakiurie, une strangurie, une dysurie et une hématurie. Il est important de reconsidérer les caractéristiques environnementaux et alimentaires. Le traitement est chirurgical. Il consiste en une cystotomie. Neuropathie radiculaire dégénérative Elle concerne principalement les rats de plus de deux ans. C’est une affection dégénérative des racines nerveuses qui intéresse la cauda equina et les racines nerveuses ventrales de la moelle épinière. Elle peut se manifester par une parésie ascendante. En phase de début, le train postérieur s’affaisse et la démarche devient hésitante et maladroite. Le rat tombe de temps en temps des étages de la cage. Par la suite, les antérieurs perdent leur motricité, ce qui handicape lourdement la manipulation des aliments. Le rat se nourrit de moins en moins, devient apathique et prostré, maigrit et devient cachectique. Il n’y a pas de traitement spécifique. Parfois, l’administration de corticoïdes semble limiter l’évolution. Autres affections Coup de chaleur Les rats sont très sensibles aux fortes températures (> 30 °C). Ceci peut survenir lors de trajets en voiture, lorsque la cage est exposée au soleil, lors de ventilation insuffisante, etc. La fréquence respiratoire augmente, le rat est prostré, présente une hypersialorrhée (les pattes, le museau et le menton sont mouillés) et boit moins. Il faut mettre le rat dans un local au frais, humidifier son pelage et réhydrater l’animal. Chromodacryorrhée La glande de Harder sécrète de la porphyrine. Lors de sécrétion trop importante ou de toilettage insuffisant, la porphyrine forme des croûtes rougeâtres autour des yeux et du nez. Le volume de sécrétion augmente avec l’âge et lors de stress. Il n’y a pas de traitement. Malocclusion La malocclusion peut être provoquée par un accident, un trauma, une anomalie lors du développement ou une perte d’une dent. Certains auteurs évoquent une prédisposition génétique. La malocclusion concerne les incisives inférieures et supérieures qui croissent jusqu’à transpercer le palais mou et les babines et provoquer des blessures graves. Le rat ne peut plus se nourrir, ni boire. Des complications infectieuses des voies respiratoires supérieures surviennent rapidement. Il se fait par examen de la gueule à l’otoscope. Il faut couper régulièrement les incisives (une fois par mois). Il faut prendre soin de ne pas faire pivoter les dents lors de la coupe avec une pince, ce qui provoquerait de plus graves lésions. 71 L’articulation hémi-mandibulaire est suffisamment flexible pour permettre d’incliner légèrement les incisives inférieures. Il ne faut donc pas confondre cette caractéristique avec de l’ostéomalacie. Il faut prescrire une antibiothérapie systémique lors de complications infectieuses. Nécrose de la queue La nécrose de la queue affecte les jeunes rats et les rats au sevrage. Elle est favorisée par une humidité < 40 %, ou durant l’hiver lorsque le chauffage fonctionne. Une ou plusieurs constrictions annulaires de la queue apparaissent. Distalement à la constriction, la queue devient œdémateuse et nécrotique. L’évolution se fait vers la chute de l’extrémité de la queue. Le diagnostic est clinique. Le traitement consiste en des soins locaux. La prévention nécessite de respecter de conditions environnementales adéquates (en particulier concernant l’humidité et la température). Tumeurs mammaires Les tumeurs mammaires sont très fréquentes. Le tissu mammaire est très étendu : les tumeurs peuvent être observées dans n’importe quel territoire cutané. Elles ont une croissance hormonodépendante au cours de plusieurs cycles, et présentent parfois une involution sénile au cours de la deuxième année. L’hyperplasie lobulaire est fréquente, jusqu’à huit à dix cm de diamètre. Ce sont des signes précurseurs de tumeurs mammaires. Les tumeurs fibroépithéliales ou fibro-adénomes sont fréquentes (26 %), délimitées, fermes, ovoïdes et bénignes. Les adénocarcinomes sont rares (10 %). Ce sont des lésions hémorragiques, ulcératives et nécrotiques. La prévalence des tumeurs est plus faible chez les femelles ovariectomisées. Les complications sont consécutives aux ulcérations, à la gêne mécanique des mouvements axillaires et inguinaux. Le traitement est chirurgical. L’exérèse chirurgicale est de bon pronostic lorsque la tumeur est bénigne, mais les récidives sont fréquentes lors de fibro-adénomes. 72 Tumeurs des glandes de Zymbal Ce sont des masses circonscrites, éventuellement compliquées d’ulcération des tissus sous-cutanés, des glandes holocrines situées à la base de l’oreille. Ce sont des adénomes ou des adénocarcinomes. Le traitement est chirurgical. Leucémies Elles se manifestent systématiquement par une splénomégalie, parfois par une hépatomégalie et une lymphadénopathie. Le rat est ictérique et anémié. Il maigrit et devient léthargique, puis meurt. Le diagnostic peut être fait par cytoponction de la rate. Il n’y a pas de traitement spécifique. Une corticothérapie peut être envisagée en traitement palliatif. Zoonoses Les rats sauvages peuvent être à l’origine de nombreuses zoonoses infectieuses et parasitaires. Les rats peuvent être vecteurs de maladies transmises par leurs parasites externes, puces ou tiques. Les rats peuvent être une source d’allergènes pour l’homme. Les principales protéines allergisantes du rat sont contenues dans les urines. – A Hantavirus : il existe de nombreux groupes d’hantavirus à travers le monde. Les rongeurs infectés peuvent sécréter le virus dans la salive, l’urine et les selles. Chez l’homme, ils peuvent se manifester par de très graves affections respiratoires et par des affections rénales ou hémorragiques pouvant provoquer la mort. – A Leptospire : elle est provoquée par Leptospira interrogans. Les hôtes sont : les rats, les souris, les gerbilles, les lapins, les hamsters, etc. Elle est souvent inapparente chez le rat, mais elle peut être excrétée dans les urines durant longtemps. Elle représente une menace sérieuse pour l’homme. – A Ornithonyssus bacoti, ectoparasite, qui lors d’infestation massive chez le rat, peut provoquer une dégradation de l’état général, une anémie, et occasionnellement la mort. Il séjourne peu de temps sur son hôte, ce qui le rend difficile à dé- tecter. Chez l’homme, il provoque une dermatite prurigineuse. – Rat Bite Fever due à Streptobacillus moniliformis et Spirillum minus qui sont des bactéries commensales du nasopharynx et des voies respiratoires du rat. Elles peuvent être également localisées dans le sang et les urines des rats infectés. Elles peuvent être transmises à l’homme par aérosol ou morsure. Après trois à dix jours d’incubation, elles peuvent provoquer de la fièvre, des vomissements, des arthralgies et du prurit. – A Microsporum spp. et Trichophyton spp. : ces dermatophytoses peuvent être diagnostiquées par examen à la lampe de Wood ou par mise en culture. Elles peuvent provoquer un prurit, une alopécie et une desquamation. Un traitement local est souvent suffisant pour obtenir la guérison. – A Hymenolepis nana, cestode de l’intestin des rats, souris, hamsters et primates, il peut avoir un cycle indirect ou direct et ne provoque de signes cliniques que lors de contamination massive. Le diagnostic peut se faire par examen microscopique des œufs. A l’histologie, les cysticercoïdes peuvent être observées dans l’intestin grêle. – A Salmonelloses : chez le rat, elles sont généralement attribuées à Salmonella Enteritidis ou S. Typhimurium. Les signes cliniques sont rares, mais le rat peut présenter de la léthargie, un amaigrissement, une conjonctivite, un pelage ébouriffé, et des selles molles ou des diarrhées. Elle affecte surtout les jeunes jusqu’au sevrage. Le diagnostic peut être réalisé par mise en culture des selles. Le diagnostic différentiel se fait avec la maladie de Tyzzer, les affections à Rotavirus, entérocoques, cryptosporidies, les entéropathies, les problèmes environnementaux et les conditions hygiéniques insuffisantes. Malgré le traitement anti-infectieux, les portages sains sont fréquents. Diagnostic différentiel selon les signes cliniques Signes cliniques Diagnostic différentiel Alopécie Anorexie Distension abdominale Affection chronique, endocrinopathie, génétique, réovirose Malocclusion, salmonellose, affection respiratoire Obésité, gestation, tumeurs, amyloïdose, péricardite, métrite Amaigrissement Pétéchies Torticolis Constipation Conjonctivite Ataxie Dermite Diarrhée Dyspnée Ptyalisme Infertilité Convulsions Jetage nasal Cannibalisme Moyens diagnostiques Commémoratifs, examen clinique, raclage cutané, bilan sanguin Commémoratifs, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin Commémoratifs, examen clinique, radiographie thoracique, échographie, bilan sanguin Carence alimentaire, malocclusion, affection chronique, cancer Examen clinique, radiographie, bilan sanguin Leptospirose, raticide Examen clinique, radiographie, bilan sanguin Otite interne, traumatisme, encéphalomyélite virale, Radiographie, examen clinique, sérologie, bilan sanguin mycoplasmose Cestodose, torsion intestinale, cancer, stase cæcale Radiographie, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin Dacryoadénite, porphyrine, corps étranger, traumatisme, Examen clinique, cytologie conjonctivale irritation de la litière Traumatisme, toxémie de gestation, neuropathie dégénérative, Radiographie, examen clinique, sérologie, bilan sanguin insuffisance rénale chronique, toxoplasmose Morsure, bactéries, dermatophytose, automutilation, Commémoratifs, examen clinique, culture fongique, ectoparasites raclage cutané Salmonellose, maladie de Tyzzer, réovirose, diarrhée épizootique Commémoratifs, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin du souriceau, nématodes, giardiose, cestodose, iatrogène Virus Sendaï, allergie à la litière, pneumonie, Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin lymphadénite cervicale Malocclusion, Cushing, corps étranger, coups de chaleur, Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin obstruction gastrique Immaturité, sénilité, surpopulation, carence en vitamine E, Commémoratifs, examen clinique, radiographie, échographie, environnement inadapté, kystes ovariens, pyomètre cytologie Otite interne, traumatisme, tumeur, encéphalomyélite virale Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin, sérologie Rhinite, pneumonie, coup de chaleur, sialodacryoadénite, Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin virus Sendaï Mammite, agalactie, environnement inadapté, dérangement. Commémoratifs, examen clinique, bilan sanguin 73 Vademecum (par famille de principes actifs) Anesthésiques Alphaxalone/Alphadolone Alpha-chloralose (5% conc) Chloral hydrate (5% conc) (not recommended) Fentanyl + Fluanisone (Hypnorm) Halothane or Isoflurane or Enflurane Methoxyflurane or Diethyl Ether Hexobarbital Innovar-Vet + Diazepam Ketamine Ketamine + Acepromazine Ketamine + Azaperone Ketamine + Diazepam Ketamine + Medetomidine Ketamine + Xylazine Pentobarbital Propofol Telazol Thiamylal Thiobutabarbital Thiopental Tribromoethanol 10-20 mg/kg 55-65 mg/kg 200-300 mg/kg 0.3 - 0.6 ml/kg 0.1 - 0.4 ml/kg 1-4% 0.5 - 3 % 25 mg/kg 75 mg/kg 90 mg/kg 0.3 ml/kg 2.5 mg/kg 100 mg/kg 40 - 80 mg/kg + 2.5 mg/kg 25 - 130 mg/kg 12 - 75 mg/kg 40 - 80 mg/kg + 5 - 10 mg/kg or 75 mg/kg or 2.5-5.0 mg/kg 75 mg/kg + 0.5 mg/kg 40 - 90 mg/kg + 5 - 10 mg/kg 25 mg/kg 50 mg/kg 25 - 50 mg/kg 10 mg/kg 44 - 55 mg/kg/hr 20 - 40 mg/kg 25 - 50 mg/kg 80 mg/kg 40 mg/kg 20 - 30 mg/kg 70 mg/kg 125 - 300 mg/kg 400 mg/kg IV IP IP IP IM Inhalation Inhalation IV IP SC IM IP IM IM, IP IM IM IP SQ 1 mg/kg 10 - 100 mg/kg 8 mg/kg 20 mg/kg 2.5 - 4 mg/kg 1 - 2 mg/kg 1 - 15 mg/kg 4 mg/kg 0.5 - 2 mg/kg 2 - 2.5 mg/kg 4 mg/kg 0.5 - 1 mg/kg 1 - 3 mg/kg IM IM IP SQ IP IV SQ IM SQ IV IM, IP IM IM IP IP, IM IV IM, PO IP IV IV IV IP IP IV PO IP IM Sédatifs Acepromazine Azaperone Chlorpromazine Diazepam Droperidol Midazolam Promazine Xylazine 74 Analgésiques Buprenorphine Butorphanol Codeine Meperidine Morphine Nalbuphine Pentazocine 2.5 mg/kg 0.1 - 0.5 mg/kg 0.05 - 2.0 mg/kg 60 mg/kg 6.2 mg/kg 63 mg/kg 14.8 mg/kg 22.5 mg/kg 10 mg/kg 50 mg/kg 43.6 mg/kg 150 mg/kg q 2 - 3 hours 2 - 10 mg/kg 20 mg/kg 7 - 20 mg/kg 15.4 mg/kg q 2 - 4 hours 1 - 2 mg/kg q 3 hours 10 mg/kg q 3 - 4 hours IP q 6 - 12 hours IV, SQ SQ q 6 hours IV IP IM PO SQ IP SQ PO IV IV SQ PO IM IM SQ, IM, IV Anti-inflammatoires non stéroïdiens Acetaminophen Aspirin Flunixin Meglumine Ibuprofen Phenylbutazone 110 - 300 mg/kg 100 - 120 mg/kg 1.1 mg/kg 4.8 mg/kg 10 - 30 mg/kg 7.5 - 15 mg/kg 30 - 110 mg/kg PO q 48 hours PO q 4 hours IM q 12 hours PO PO q 4 hours SQ PO Chloramphenicol palmitate Doxycycline Enrofloxacine Fenbendazole Griséofulvine Ibafloxacine Ivermectine 20 - 100 mg/kg 15 mg/kg 60 mg/kg 100 mg/kg 10 mg/kg 10 mg/kg 20 mg/kg 30-50 mg/kg 15 mg/kg 200 - 400 mg/kg Marbofloxacine Metronidazole 5 mg/kg 40 mg/kg Milbemycine Néomycine Penicilline G Praziquantel Selamectine 2 mg/kg 50 mg/kg 40,000 - 60,000 IU/kg 5 - 10 mg/kg 15 mg/kg Tetracycline Trimethoprim-sulfadiazine Tylosine 5 mg/kg 30 mg/kg 10 mg/kg Matin et soir - PO,SC SC PO Matin, midi et soir - PO Matin et soir - PO Matin et soir- PO - SC Quotidien durant 5 jours - PO PO pendant 3 semaines Matin et soir - PO Appliquer en spot-on sur la peau de la nuque. Répéter 15 jours plus tard. Matin et soir - PO Matin et soir - PO : 1 ml de préparation orale dans 150 ml d’eau. Les rats ne tolèrent pas toujours le goût du métronidazole dans l’eau. Deux administrations à 15 jours d’intervalle. Une fois par jour pendant 5 jours Matin et soir - SC, IM PO, SC, IM Appliquer en spot-on sur la peau de la nuque. Répéter 15 jours plus tard. PO Matin et soir - SC, PO Matin et soir - SC, PO Anti-infectieux et antiparasitaires Ampicilline Cephalexine 75 Références bibliographiques – Baker H.J., Lindsey J.R. & Weisbroth S.H. - The Laboratory Rat. Academic Press, 1979, New York. – Beare-Rogers J.L. and McGowan J.G. - Alopecia in rats housed in groups. Lab Anim., 1973, 7 : 237-238. – Brueckner R. - Spaltlampenmikroskopie und Opthalmoskopie am Auge von Ratte und Maus. Documenta. Opthalmologica., 1951, vol V-VI : 453-552. – Carlton W. and McGravin M. - Thomson’s Special Veterinary Pathology, 1995, 2nd ed. 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