pp. 60-76 (Andreu) - Société Vétérinaire Pratique de France

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pp. 60-76 (Andreu) - Société Vétérinaire Pratique de France
C o m m u n i c a t i o n
Dominantes pathologiques
chez le rat domestique
par Etienne Andreu de Lapierre
Docteur vétérinaire, clinique de l’Arche, 75014 Paris
RÉSUMÉ
Devant la complexité du sujet plutôt que de faire ressortir vraiment les dominantes
pathologiques chez le rat de compagnie, l’auteur présente une analyse assez exhaustive des
maladies susceptibles d’être rencontrées en pratique clinique. L’iconographie qu’il a fallu limitée
est particulièrement importante et constitue l’intérêt et la richesse de cette communication.
Mots-clés
Biologie - Reproduction - Hématologie - Biochimie - Affections bactériennes, virales parasitaires
Zoonoses Diagnostic différentiel Traitements
inquisiteur et n’est pas aggressif. Il possède une
bonne ouïe et un bon odorat, mais une mauvaise
vue.
C’est un rongeur omnivore. Des mélanges complets pour rats sont disponibles dans le commerce.
Ils doivent être composés de 5 % (en maintenance)
à 15 % (pour les jeunes et les femelles en gestation) de protéines. Les ingrédients classiques sont
des légumes, des fruits, des œufs durs, du pain, de
la viande et des graines. Il est à noter que les rats
Généralités
L
e rat (Rattus norvegicus) est un rongeur,
classé parmi les sciurognathes (ou myomorphes), les muridés et les murinés. Le rat
de compagnie est une espèce domestique.
C’est un animal qui vit en groupes familiaux hiérarchisés. Il a une activité crépusculaire et nocturne, et n’hiberne pas. Il est facilement dressable,
60
Bull.
Soc. Vét.
Prat.
de
France,
janvier/février
2005,
T.
89,
n°
1
domestiques présentent une prédisposition à
l’obésité.
L’environnement doit être sombre et confiné. La
température ambiante comprise entre 18 et 25 °C,
l’hygrométrie entre 40 et 70 %, et l’éclairement
d’environ dix heures par jour.
Classiquement une cage pour un rat sera de dimension 50 x 30 x 20 cm. La litière peut être
constituée de copeaux, de sciure, de foin, de maïs,
ou de chanvre. Elle doit être changée deux fois par
semaine.
Formule dentaire
Seize dents, pas de dents déciduales. Incisives
hypsodontes et molaires brachyodontes.
1
0
0
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I
C
P
M
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3
3
Les rats présentent des glandes de Harder situées
derrière l’œil. Elles produisent un pigment de couleur rouge brique : la porphyrine. La porphyrine
peut être différenciée du sang car elle devient fluorescente lors de l’examen à la lampe UV.
Ils ne présentent pas de glandes sudoripares. La
thermorégulation corporelle est quasi-inefficace et
seule la queue permet une thermorégulation par
vasodilatation et vasoconstriction. Les rats sont
donc beaucoup mieux adaptés au froid qu’au
chaud.
Données biologiques
Poids
Espérance de vie
Température
Surface corporelle
Alimentation
Eau
Transit intestinal
Fréquence respiratoire
Diamètre trachéal
Fréquence cardiaque
Volume sanguin
Volume urinaire
Densité urinaire
pH urinaire
Reproduction
Maturité sexuelle
8 semaines pour les femelles
10 semaines pour les mâles
Ovulation
spontanée et en fonction
des rythmes nycthéméraux
Cycle œstral
4-5 jours
Gestation
20-23 jours
Œstrus postpartum
< 24 heures
Fertilité maximale
4 à 5 portées par an
Portée
8-14 jeunes/portée
Poids à la naissance
5-6 g
Jeunes nidicoles
Les jeunes ouvrent les oreilles et les paupières
à 15 jours
Allaitement
6 paires de mamelles
(3 thoraciques, 1 abdominale et 2 inguinales)
Sevrage
3-4 semaines
Note : Le bouchon séminal ou copulatoire est formé par la coagulation des liquides
séminaux lors de la copulation. Il obstrue les voies génitales de la vulve jusqu’au
cervix durant quelques heures après la copulation, puis diminue de volume et tombe.
Paramètres hématologiques
Hématocrite
39-55 %
GR (106/mm3)
6-10
(103/mm3)
6-15
Neutrophiles %
13-26
Eosinophiles %
0-4
Lymphocytes %
65-85
Basophiles %
0-4
GB
Monocytes %
0-4
Thrombocytes (103/mm3)
500-1 300
Hémoglobine (g/dl)
11-20
Paramètres biochimiques
mâle : 500 à 600 g
femelle : 250 à 350 g
2-3 ans
36-37,5 °C
10,5 cm2
10 g/100 g PV/jour
10-12 ml/100 g/jour
12 à 24 heures
80-110/min
1,5-7 mm
300-500/min
6 ml/100 g PV
5,5 ml/100 gr PV/jour
1,04-1,07
7,3-8,5
Glucose (mg/dl)
80-300
Créatinine (mg/dl)
0,5-1,5
Urée (mg/dl)
6-23
ALAT (UI/l)
20-90
Alkp (UI/l)
16-90
Cholestérol (mg/dl)
40-130
Protéines totales (g/dl)
4,5-8,5
Bilirubine totale (mg/dl)
0-0,5
Potassium (mEq/l)
3,5-9
Sodium (mEq/l)
140-150
Calcium (mg/dl)
9-15
Phosphore (mEq/l)
5-15
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Volumes administrables
Figure 1 – Rat de race rex.
Voie d’administration
Volume
Commentaires
SC
5 ml/kg
2 à 3 sites
IM
0,1-0,2 ml/site
IP
10 ml/kg
1 injection ≤ 10 %
volume sanguin circulant
IV
5 ml
Perfusion ≤ 4 ml/kg/h
ID
0,05 ml/site
Lavage gastrique
20 ml/kg
Affections
Affections virales
Diarrhée infectieuse du jeune rat
Elle affecte les rats de moins de deux semaines.
L’agent responsable est un Rotavirus.
Les selles sont jaunâtres, molles et les selles séchées s’accumulent autour de l’anus. Les rats atteints continuent à téter, mais ils présentent un retard de croissance.
Le traitement est symptomatique.
Virus Sendaï
Figure 2 – Rat de race dumbo nu.
L’agent responsable est un Paramyxovirus très
contagieux qui affecte les pneumocytes et les macrophages alvéolaires.
La transmission se fait par aérosol ou contact direct.
La forme subclinique se manifeste par un aspect
en boule, de l’anorexie et une dyspnée.
La forme aiguë peut provoquer une pneumonie interstitielle non suppurative chronique.
Il est souvent compliqué par une mycoplasmose
ou une pasteurellose.
Le diagnostic est sérologique.
A l’histologie, on peut observer des lésions de rhinite accompagnée de nécroses focales de l’épithélium respiratoire et des lésions de bronchite nécrosante.
Le traitement est symptomatique.
Sialodacryoadénite
Figure 3 – Rat de race double rex.
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Etiologie :
L’agent responsable est un Coronavirus.
Il provoque une inflammation des glandes salivaires et des glandes lacrymales, et se réplique
dans les cellules des voies respiratoires.
C’est une affection très fréquente, très contagieuse,
et présentant une mortalité faible.
La transmission se fait par voie aérosol ou par
contact direct.
Les rats au sevrage sont plus particulièrement exposés.
La morbidité est forte et la mortalité est faible.
Elle évolue sous forme endémique ou par épisodes épizootiques.
La sialodacryoadénite est souvent associée à une
infection à M. pulmonis.
Il n’y a pas de porteurs sains, mais les rats peuvent
se réinfecter.
Figure 4 – Pleurésie purulente.
Symptômes :
Un œdème de la région cervicale ventrale, (dû à
l’inflammation des glandes salivaires, des glandes
lacrymales et des nœuds lymphatiques), et des mâchoires se développe.
Un œdème sous-orbital provoque la protrusion
des yeux. Il peut être accompagné par une photophobie, une kérato-conjonctivite, une opacité cornéenne, un ulcère cornéen, un panus tenuis, des
synéchies dans la chambre antérieure, un hypopion, un hyphéma, une cataracte et la coloration
du pourtour des yeux par la porphyrine.
Il est à noter que les rats infectés restent actifs et
continuent à manger.
Habituellement, les signes cliniques régressent en
1 semaine et les lésions disparaissent en semaines.
Diagnostic :
Le diagnostic est clinique.
Anatomo-pathologiquement, on peut observer une
rhinite, une inflammation des glandes salivaires,
une augmentation de volume des ganglions cervicaux et des lésions d’hyperplasie des ganglions
lymphoïdes péribronchiolaires.
Figure 5 – Epithélioma de la truffe.
Traitement :
Il n’y a pas de traitement spécifique. Des soins locaux sont nécessaires lors d’atteintes oculaires.
La rémission peut survenir en 15 jours.
Affections bactériennes
Corynebacteriose
Etiologie :
Corynebacterium kutscheri., généralement, Corynebacterium spp. est présent sous forme latente ou
subclinique. Il y a de nombreux porteurs sains.
Figure 6 – Tumeur des cavités sinusales droites.
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Cette affection se manifeste sous formes d’épisodes épizootiques lors de stress, de conditions
environnementales inadaptées ou d’affections intercurrentes. La contamination se fait par voie orofécale.
Symptômes :
Ils affectent l’oropharynx, le gros intestin, les
glandes préputiales, l’oreille moyenne et les ganglions sous maxillaires.
Cette affection respiratoire subaiguë peut se caractériser par des abcès pulmonaires. Le rat est dyspnéique, il devient anorexique, maigrit et garde
une posture en boule. Lors de formes chroniques,
les abcès deviennent caséeux et l’on parle de
pseudotuberculose.
Diagnostic :
Le diagnostic est clinique et radiographique. Un
écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique peut être nécessaire.
A l’autopsie, on peut observer des lésions parenchymateuses pulmonaires nécropurulentes puis granulomateuses. On peut également observer des abcès hépatiques, rénaux, spléniques et sous-cutanés.
Figure 7 – Diagnostic radiologique de gestation chez une ratte.
Traitement :
On pourra administrer de l’ampicilline, des tétracyclines, ou du chloramphénicol pendant 10 jours.
La rémission complète est peu probable et les animaux deviennent porteurs sains.
Le pronostic est sombre.
Leptospirose
Figure 8 – Tumeurs mammaires thoraciques et inguinales
droites.
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Leptospira interrogans et divers sérovars.
La contamination se fait par les sécrétions nasales,
salivaires et oculaires, par aérosol, par abrasion et
par contact avec de l’urine. Elle atteint de nombreuses espèces, ainsi que l’homme.
C’est une zoonose dont les signes cliniques peuvent être inexistants, mais dont les complications
sont graves et peuvent conduire à la mort.
Habituellement, les rongeurs sont porteurs sains
durant toute leur vie, sans expression clinique.
La sérologie est indiquée. On pourra également
faire un prélèvement urinaire et réaliser un examen microscopique en contraste de phase.
On pourra administrer de la tylosine ou de la spiramycine.
Maladie de Tyzzer
Etiologie :
Clostridium piliforme
Il est à noter que les spores sont très résistantes
aux désinfectants et à la température dans le milieu extérieur. Généralement, l’expression est subclinique. Des épisodes épizootiques peuvent survenir lors d’affections intercurrentes, de stress, ou
de conditions environnementales inadaptées.
La maladie de Tyzzer peut affecter de nombreuses
espèces de rongeurs, dont les jeunes rats.
La transmission est directe et indirecte.
Figure 9 – Tumeur mammaire cervicale.
Symptômes :
Ils concernent l’iléum, le jéjunum et le cæcum.
La maladie de Tyzzer peut se manifester par des
diarrhées, une forte déshydratation, de l’anorexie,
un amaigrissement et de la léthargie.
Lors de forme suraiguë, le rat meurt sans signes cliniques.
Diagnostic :
Le diagnostic est délicat. Lors de l’autopsie, on
peut observer des lésions miliaires hépatiques, une
distension iléale, des dilatations intestinales flacides, un iléum œdémateux et atonique, et une
augmentation de volume des ganglions mésentériques.
Le diagnostic différentiel se fait avec l’iléus paralytique.
Figure 10 – Insuffisance rénale chronique en phase terminale.
Traitement :
Le traitement consiste à administrer des oxytétracyclines ou des tétracyclines. Une réanimation médicale peut être nécessaire.
Mycoplasmose génitale
Elle est due à Mycoplasma pulmonis. Elle peut se
manifester par une endométrite, un pyomètre et
une salpingite.
Le diagnostic sérologique est envisageable chez le
femelles de plus de cinq mois.
Traitement : doxycycline (5 mg/kg, m et s PO)
pendant quinze à deux et un jours, enrofloxacine
(10 mg/kg, m et s) pendant sept jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène.
Figure 11 – Supérieure : acariose sur une patte.
Inférieure : dermatophytose.
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Pneumonies
Pneumonie à mycoplasme
Figure 12 – Supérieure : acariose sur une oreille.
Inférieure : pyodermite sur la queue.
Etiologie :
Mycoplasma pulmonis engendre une affection respiratoire chronique appelée mycoplasmose respiratoire murine. Généralement, cette affection est
concomitante avec des infections par le virus Sendaï, par des bactéries (Staphylococcus spp., Streptococcus spp., etc.) et/ou une sialodacryoadénite.
M. pulmonis a une forte affinité pour l’épithélium
ciliaire respiratoire, l’oreille moyenne et l’endomètre.
La transmission peut se faire par contact direct, par
aérosol, par voie sexuelle, ou par voie transplacentaire.
Les facteurs favorisants sont les affections respiratoires intercurrentes, le stress, les carences nutritionnelles, la haute concentration en ammoniaque
dans la cage et les conditions environnementales
inadaptées.
Symptômes :
Habituellement, l’atteinte est subclinique, puis elle
devient progressivement clinique.
Elle peut se manifester par un jetage nasal et oculaire séreux, une chromodacryorrhée, des reniflements et des gloussements. L’extension se fait aux
poumons. L’animal devient léthargique, dyspnéique, s’amaigrit, adopte une posture en boule
et son poil s’ébouriffe. Les complications bactériennes conduisent à la mort.
L’affection peut également se manifester par une
otite unilatérale ou bilatérale. L’animal incline la
tête, puis lors de l’extension à l’oreille moyenne, il
marche en rond et se couche sur le flanc.
Les lésions pulmonaires débutent par une hyperplasie lymphoïde péribronchiolaire, puis évoluent
vers une distension bronchique.
Traitement : doxycycline (5 mg/kg, m&s PO) pendant 15 à 21 jours, enrofloxacine (10 mg/kg, m&s)
pendant 7 jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène.
Pneumonie à streptocoque
Figure 13 – Pododermite ulcéreuse chronique.
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Due à Streptococcus pneumoniae.
Elle concerne surtout les jeunes et les vieux rats.
Son apparition est brutale et grave.
Sa prolifération peut provoquer une dépression,
un jetage sérohémorragique ou mucopurulent, des
reniflements, une dyspnée, un épiphora et une dégradation de l’état général.
Les complications et l’extension peuvent conduire
à une péritonite, une bronchopneumonie, une péricardite, une otite moyenne et interne, une méningite et/ou une métrite.
Les complications neurologiques et circulatoires
peuvent se manifester par un épanchement pleural
et péricardique purulent, un torticolis et une
marche en cercle lors d’atteinte de l’oreille interne.
Pneumonie à pseudomonas
Due à Pseudomonas aeruginosa.
C’est une bactérie opportuniste fréquemment rencontrée dans l’oropharynx et responsable d’infection nosocomiale. Les rats atteints sont souvent
immunodéprimés ou atteints d’infections intercurrentes.
Les porteurs sains sont fréquents.
Elle est responsable de conjonctivite, de jetage nasal et d’œdème facial.
Figure 14 – Supérieure : mastocytome de la patte.
Inférieure : épithélioma.
Pneumonie à pasteurelles
Habituellement P. pneumotropica est latent chez le
rat, mais sa prolifération devient pathogène lors
d’infection par le virus Sendaï ou par M. pulmonis.
Les signes cliniques sont ceux décrits pour les
pneumonies à M. pulmonis. On peut également
observer des abcès cutanés, sous-cutanés et des
glandes mammaires.
Le diagnostic est clinique. Un écouvillonnage permettra de faire une mise en culture bactériologique
(à partir de la trachée, du nasopharynx ou de la
bulle tympanique) et un antibiogramme.
L’antibiothérapie sera prescrite selon les résultats
de l’antibiogramme. Par exemple, on pourra administrer des oxytétracyclines, des tétracyclines, de
l’enrofloxacine, du chloramphénicol ou de la tylosine.
Lors d’atteinte de l’oreille moyenne, la rémission
complète est peu probable.
Figure 15 – Mastocytome de l’antérieur.
Pneumonie à Cilia Associated Respiratory
Bacillus - CAR
C’est une affection respiratoire chronique qui peut
être subclinique.
Les symptômes sont semblables à ceux observés
lors de mycoplasmose respiratoire. Les infections
intercurrentes à Mycoplasma spp. sont fréquentes.
Figure 16 – Œil de rat Whistar.
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Le diagnostic est anatomopathologiquement, on
peut observer une hyperplasie de l’épithélium
bronchique, une bronchiectasie et des abcès bronchiques.
Le traitement est à base d’antibiotiques : doxycycline (5 mg/kg, m et s PO) pendant quinze à vingt
et un jours, enrofloxacine (10 mg/kg, m et s) pendant sept jours. Le traitement n’élimine pas complètement l’agent pathogène.
Figure 17 – Chromodacryorrhées.
Salmonellose
Elle est due à Salmonella enteritidis.
Il est à noter que la contamination à de nombreuses espèces, dont l’homme, est possible.
Les porteurs sains chroniques sont fréquents.
Cette salmonellose peut être asymptomatique.
Lors d’expression clinique, les signes ne sont pas
spécifiques (posture en boule, fourrure ébouriffée), ou la mort survient brutalement. Une diarrhée
passagère peut parfois survenir.
Le diagnostic peut être précisé par un écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique et
un antibiogramme peuvent être nécessaires.
On prescrira une antibiothérapie systémique. Le
traitement médical sera complété par la désinfection de la cage et des accessoires.
Staphylococcose
Figure 18 – Kératites d’exposition.
Due à Staphylococcus aureus.
Elle peut se manifester par une dermatite ulcérative et une pododermite.
Les récidives sont fréquentes.
Un écouvillonnage pour une mise en culture bactériologique et un antibiogramme peuvent être nécessaires pour le diagnostic.
Une antibiothérapie systémique et topique sera
prescrite. Le choix de l’antibiotique se fera selon
les résultats de l’antibiogramme.
Il est également nécessaire de désinfecter la cage
et les accessoires.
Streptococcose
Figure 19 – Cataractes.
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Due à Streptococcus faeceum durans 2. On parle
d’entéropathie streptococcique du jeune rat car
elle concerne principalement les ratons non sevrés. C’est une affection de forte morbidité et de
forte mortalité.
Les ratons présentent une diarrhée liquide odorante, une distension de l’abdomen et une
souillure de l’anus.
On pourra administrer un pansement intestinal et
un antibiotique durant une semaine. On complètera le traitement avec un antispasmodique digestif et des ferments lactiques.
Il est également nécessaire de désinfecter la cage
et les accessoires.
Affections parasitaires
Cestodoses
Figure 20 – Supérieure : cataracte et cataracte accompagnée
d’une uvéïte phacoclastique.
Inférieure : cataracte accompagnée d’une uvéïte
phacoclastique.
Elles sont dues à Hymenolepis nana et H. diminuta.
Elles sont peu fréquentes chez les souris et les rats.
Il s’agit de zoonoses et en particulier H. nana
qui représente un risque médical important pour l’homme.
C’est une parasitose qui demeure souvent asymptomatique. Parfois, les rats peuvent présenter une
diarrhée et un retard de croissance.
Le diagnostic est coproscopique.
On pourra administrer du thiabendazole ou du
praziquantel.
Dermatophytoses
C’est une affection peu fréquente due à Trichophyton mentagrophytes.
Il est à noter que la contamination peut intéresser
de nombreuses espèces, dont l’homme.
Les porteurs sains chroniques sont fréquents.
On peut observer de petites lésions alopéciques
non prurigineuses.
On pourra réaliser un raclage cutané pour examen
microscopique ou un examen à la lampe de Wood.
Un prélèvement pour une mise en culture fongique sera également indiqué.
On pourra prescrire de la griséofulvine PO (à
25 mg/kg) pendant 1 à 2 mois. Le traitement ne
sera arrêté que lorsque le contrôle microscopique
est négatif.
Figure 21 – Radiographie de malocclusion des incisives chez un
jeune rat.
Infestations par les Nématodes
Syphacia muris, S. obvelata, et Aspicularis tetraptera en sont la cause.
Figure 22 – Malocclusion des incisives chez de jeunes rats.
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Figure 23 – Arthrite.
Ce sont des parasites du cæcum, du côlon et la région périanale (pour les œufs).
La plupart du temps, il n’y a pas de signes cliniques. Les infestations massives peuvent provoquer un prurit anal, un prolapsus rectal et de la
diarrhée.
Le diagnostic se fait par test au scotch sur l’anus
puis examen microscopique pour la mise en évidence de S. obvelata, ou par coproscopie.
Le traitement pourra se faire par administration
d’ivermectine, de pipérazine, de thiabendazole ou
de mébendazole.
Trichosomoides crassicaudaest, nématode localisé
dans la vessie et dans l’appareil reproducteur du
rat.
L’expression est souvent subclinique.
L’infestation provoque une dysurie et un affaiblissement général. L’infection vésicale engendrée
peut se manifester par la présence de leucocytes et
une éosinophilie.
Le diagnostic se fait par palpation des calculs urinaires et radiographie. Le diagnostic peut être également nécropsique.
L’administration d’ivermectine PO à 3 mg/kg est
indiquée.
– Radforia ensifera qui peut provoquer un prurit
et une alopécie diffuse.
– Notoedres muris qui peut provoquer des papules rouges, un érythème et une kératinisation de
la peau.
Ces infestations peuvent être inapparentes.
Les plus fortes infestations peuvent provoquer des
dermatites, des alopécies, de la séborrhée, des lésions ulcératives dorsales prurigineuses et des automutilations.
Un raclage cutané ou l’application d’une bande adhésive sera nécessaire pour l’examen microscopique et l’identification.
On pourra administrer de l’ivermectine ou de la
perméthrine. Il est à noter que l’ivermectine peut
présenter une neurotoxicité chez les rats non sevrés, son utilisation est donc à réserver aux rats
adultes.
La cage et les accessoires seront traités hebdomadairement avec de la pyréthrine ou du carbaryl,
pendant plusieurs semaines.
Protozoose
Due à Encephalitozoon cuniculi.
Qui provoque chez le rat des encéphalites et des
néphrites granulomateuses focales.
Le diagnostic est sérologique.
Le traitement consiste en l’administration d’albendazole ou de fenbendazole durant trois semaines.
Affections gériatriques
Atrophie rétinienne
Les rats albinos sont particulièrement exposés à la
dégénérescence rétinienne lorsqu’ils sont exposés
à des intensités lumineuses supérieures à 130270 Lux. Il est préférable d’éloigner les rats de la
lumière directe et il est important de maintenir une
luminosité faible et une période d’obscurité
longue.
Les rats sont désorientés lorsqu’ils sont sortis de
leur environnement habituel. Ils peuvent chuter
des étages ou des cordes.
Il n’y a pas de traitement.
Parasitoses externes
Ells sont dues le plus souvent à :
– Ornithonyssus bacoti.
– Laelaps echidninus.
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Insuffisance rénale chronique
C’est une néphropathie dégénérative dont la pathogénie exacte est mal connue. Son apparition se-
rait liée à l’âge du rat, à son régime alimentaire
(qualité et pourcentage de protéines), etc.
Les symptômes sont difficiles à détecter car non
spécifiques. Le rat devient léthargique, présente
une polydipsie.
A l’autopsie, on peut observer des reins pâles, irréguliers, œdémateux et présentant une surface irrégulière.
Le traitement consiste principalement en une réanimation médicale. Le pronostic est fatal car les
signes cliniques apparaissent tardivement.
Dégénération myocardique
Elle concerne les mâles âgés de 12 à 18 mois.
Symptômes :
Les signes cliniques sont frustres. Le rat peut être
léthargique et son état général se dégrade lentement.
A l’autopsie, on peut observer un piqueté grisâtre
sur le ventricule gauche.
Traitement :
Il n’y a pas de traitement.
Urolithiases
Il s’agit de cristaux d’oxalates ou de phosphates.
L’étiologie précise n’a pas été déterminée, mais il
semblerait que des facteurs génétiques, alimentaires et environnementaux participent à leur apparition.
Les urolithiases peuvent se manifester par une cystite, une pollakiurie, une strangurie, une dysurie et
une hématurie.
Il est important de reconsidérer les caractéristiques
environnementaux et alimentaires.
Le traitement est chirurgical. Il consiste en une cystotomie.
Neuropathie radiculaire dégénérative
Elle concerne principalement les rats de plus de
deux ans.
C’est une affection dégénérative des racines nerveuses qui intéresse la cauda equina et les racines
nerveuses ventrales de la moelle épinière.
Elle peut se manifester par une parésie ascendante.
En phase de début, le train postérieur s’affaisse et
la démarche devient hésitante et maladroite. Le rat
tombe de temps en temps des étages de la cage.
Par la suite, les antérieurs perdent leur motricité,
ce qui handicape lourdement la manipulation des
aliments. Le rat se nourrit de moins en moins, devient apathique et prostré, maigrit et devient cachectique.
Il n’y a pas de traitement spécifique. Parfois, l’administration de corticoïdes semble limiter l’évolution.
Autres affections
Coup de chaleur
Les rats sont très sensibles aux fortes températures
(> 30 °C). Ceci peut survenir lors de trajets en voiture, lorsque la cage est exposée au soleil, lors de
ventilation insuffisante, etc.
La fréquence respiratoire augmente, le rat est prostré, présente une hypersialorrhée (les pattes, le
museau et le menton sont mouillés) et boit moins.
Il faut mettre le rat dans un local au frais, humidifier son pelage et réhydrater l’animal.
Chromodacryorrhée
La glande de Harder sécrète de la porphyrine. Lors
de sécrétion trop importante ou de toilettage insuffisant, la porphyrine forme des croûtes rougeâtres autour des yeux et du nez. Le volume de
sécrétion augmente avec l’âge et lors de stress.
Il n’y a pas de traitement.
Malocclusion
La malocclusion peut être provoquée par un accident, un trauma, une anomalie lors du développement ou une perte d’une dent. Certains auteurs
évoquent une prédisposition génétique.
La malocclusion concerne les incisives inférieures
et supérieures qui croissent jusqu’à transpercer le
palais mou et les babines et provoquer des blessures graves. Le rat ne peut plus se nourrir, ni
boire. Des complications infectieuses des voies
respiratoires supérieures surviennent rapidement.
Il se fait par examen de la gueule à l’otoscope.
Il faut couper régulièrement les incisives (une fois
par mois). Il faut prendre soin de ne pas faire pivoter les dents lors de la coupe avec une pince, ce
qui provoquerait de plus graves lésions.
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L’articulation hémi-mandibulaire est suffisamment
flexible pour permettre d’incliner légèrement les
incisives inférieures. Il ne faut donc pas confondre
cette caractéristique avec de l’ostéomalacie.
Il faut prescrire une antibiothérapie systémique
lors de complications infectieuses.
Nécrose de la queue
La nécrose de la queue affecte les jeunes rats et les
rats au sevrage.
Elle est favorisée par une humidité < 40 %, ou durant l’hiver lorsque le chauffage fonctionne.
Une ou plusieurs constrictions annulaires de la
queue apparaissent. Distalement à la constriction,
la queue devient œdémateuse et nécrotique.
L’évolution se fait vers la chute de l’extrémité de la
queue.
Le diagnostic est clinique.
Le traitement consiste en des soins locaux.
La prévention nécessite de respecter de conditions
environnementales adéquates (en particulier
concernant l’humidité et la température).
Tumeurs mammaires
Les tumeurs mammaires sont très fréquentes. Le
tissu mammaire est très étendu : les tumeurs peuvent être observées dans n’importe quel territoire
cutané. Elles ont une croissance hormonodépendante au cours de plusieurs cycles, et présentent
parfois une involution sénile au cours de la
deuxième année.
L’hyperplasie lobulaire est fréquente, jusqu’à huit
à dix cm de diamètre. Ce sont des signes précurseurs de tumeurs mammaires. Les tumeurs fibroépithéliales ou fibro-adénomes sont fréquentes
(26 %), délimitées, fermes, ovoïdes et bénignes.
Les adénocarcinomes sont rares (10 %). Ce sont
des lésions hémorragiques, ulcératives et nécrotiques.
La prévalence des tumeurs est plus faible chez les
femelles ovariectomisées.
Les complications sont consécutives aux ulcérations, à la gêne mécanique des mouvements axillaires et inguinaux.
Le traitement est chirurgical. L’exérèse chirurgicale
est de bon pronostic lorsque la tumeur est bénigne, mais les récidives sont fréquentes lors de fibro-adénomes.
72
Tumeurs des glandes de Zymbal
Ce sont des masses circonscrites, éventuellement
compliquées d’ulcération des tissus sous-cutanés,
des glandes holocrines situées à la base de
l’oreille.
Ce sont des adénomes ou des adénocarcinomes.
Le traitement est chirurgical.
Leucémies
Elles se manifestent systématiquement par une
splénomégalie, parfois par une hépatomégalie et
une lymphadénopathie.
Le rat est ictérique et anémié. Il maigrit et devient
léthargique, puis meurt.
Le diagnostic peut être fait par cytoponction de la
rate.
Il n’y a pas de traitement spécifique. Une corticothérapie peut être envisagée en traitement palliatif.
Zoonoses
Les rats sauvages peuvent être à l’origine de nombreuses zoonoses infectieuses et parasitaires.
Les rats peuvent être vecteurs de maladies transmises par leurs parasites externes, puces ou
tiques.
Les rats peuvent être une source d’allergènes pour
l’homme. Les principales protéines allergisantes du
rat sont contenues dans les urines.
– A Hantavirus : il existe de nombreux groupes
d’hantavirus à travers le monde. Les rongeurs infectés peuvent sécréter le virus dans la salive,
l’urine et les selles. Chez l’homme, ils peuvent se
manifester par de très graves affections respiratoires et par des affections rénales ou hémorragiques pouvant provoquer la mort.
– A Leptospire : elle est provoquée par Leptospira
interrogans. Les hôtes sont : les rats, les souris, les
gerbilles, les lapins, les hamsters, etc. Elle est souvent inapparente chez le rat, mais elle peut être
excrétée dans les urines durant longtemps. Elle représente une menace sérieuse pour l’homme.
– A Ornithonyssus bacoti, ectoparasite, qui lors
d’infestation massive chez le rat, peut provoquer
une dégradation de l’état général, une anémie, et
occasionnellement la mort. Il séjourne peu de
temps sur son hôte, ce qui le rend difficile à dé-
tecter. Chez l’homme, il provoque une dermatite
prurigineuse.
– Rat Bite Fever due à Streptobacillus moniliformis et Spirillum minus qui sont des bactéries commensales du nasopharynx et des voies respiratoires du rat. Elles peuvent être également
localisées dans le sang et les urines des rats infectés. Elles peuvent être transmises à l’homme par
aérosol ou morsure. Après trois à dix jours d’incubation, elles peuvent provoquer de la fièvre, des
vomissements, des arthralgies et du prurit.
– A Microsporum spp. et Trichophyton spp. : ces
dermatophytoses peuvent être diagnostiquées par
examen à la lampe de Wood ou par mise en culture. Elles peuvent provoquer un prurit, une alopécie et une desquamation. Un traitement local est
souvent suffisant pour obtenir la guérison.
– A Hymenolepis nana, cestode de l’intestin des
rats, souris, hamsters et primates, il peut avoir un
cycle indirect ou direct et ne provoque de signes
cliniques que lors de contamination massive. Le
diagnostic peut se faire par examen microscopique
des œufs. A l’histologie, les cysticercoïdes peuvent
être observées dans l’intestin grêle.
– A Salmonelloses : chez le rat, elles sont généralement attribuées à Salmonella Enteritidis ou S. Typhimurium. Les signes cliniques sont rares, mais le
rat peut présenter de la léthargie, un amaigrissement, une conjonctivite, un pelage ébouriffé, et
des selles molles ou des diarrhées. Elle affecte surtout les jeunes jusqu’au sevrage. Le diagnostic peut
être réalisé par mise en culture des selles. Le diagnostic différentiel se fait avec la maladie de Tyzzer, les affections à Rotavirus, entérocoques, cryptosporidies, les entéropathies, les problèmes
environnementaux et les conditions hygiéniques
insuffisantes. Malgré le traitement anti-infectieux,
les portages sains sont fréquents.
Diagnostic différentiel selon les signes cliniques
Signes cliniques
Diagnostic différentiel
Alopécie
Anorexie
Distension abdominale
Affection chronique, endocrinopathie, génétique, réovirose
Malocclusion, salmonellose, affection respiratoire
Obésité, gestation, tumeurs, amyloïdose, péricardite, métrite
Amaigrissement
Pétéchies
Torticolis
Constipation
Conjonctivite
Ataxie
Dermite
Diarrhée
Dyspnée
Ptyalisme
Infertilité
Convulsions
Jetage nasal
Cannibalisme
Moyens diagnostiques
Commémoratifs, examen clinique, raclage cutané, bilan sanguin
Commémoratifs, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin
Commémoratifs, examen clinique, radiographie thoracique,
échographie, bilan sanguin
Carence alimentaire, malocclusion, affection chronique, cancer
Examen clinique, radiographie, bilan sanguin
Leptospirose, raticide
Examen clinique, radiographie, bilan sanguin
Otite interne, traumatisme, encéphalomyélite virale,
Radiographie, examen clinique, sérologie, bilan sanguin
mycoplasmose
Cestodose, torsion intestinale, cancer, stase cæcale
Radiographie, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin
Dacryoadénite, porphyrine, corps étranger, traumatisme,
Examen clinique, cytologie conjonctivale
irritation de la litière
Traumatisme, toxémie de gestation, neuropathie dégénérative,
Radiographie, examen clinique, sérologie, bilan sanguin
insuffisance rénale chronique, toxoplasmose
Morsure, bactéries, dermatophytose, automutilation,
Commémoratifs, examen clinique, culture fongique,
ectoparasites
raclage cutané
Salmonellose, maladie de Tyzzer, réovirose, diarrhée épizootique Commémoratifs, examen clinique, coproscopie, bilan sanguin
du souriceau, nématodes, giardiose, cestodose, iatrogène
Virus Sendaï, allergie à la litière, pneumonie,
Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin
lymphadénite cervicale
Malocclusion, Cushing, corps étranger, coups de chaleur,
Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin
obstruction gastrique
Immaturité, sénilité, surpopulation, carence en vitamine E,
Commémoratifs, examen clinique, radiographie, échographie,
environnement inadapté, kystes ovariens, pyomètre
cytologie
Otite interne, traumatisme, tumeur, encéphalomyélite virale
Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin,
sérologie
Rhinite, pneumonie, coup de chaleur, sialodacryoadénite,
Commémoratifs, examen clinique, radiographie, bilan sanguin
virus Sendaï
Mammite, agalactie, environnement inadapté, dérangement.
Commémoratifs, examen clinique, bilan sanguin
73
Vademecum (par famille de principes actifs)
Anesthésiques
Alphaxalone/Alphadolone
Alpha-chloralose (5% conc)
Chloral hydrate (5% conc) (not recommended)
Fentanyl + Fluanisone (Hypnorm)
Halothane or Isoflurane or Enflurane
Methoxyflurane or Diethyl Ether
Hexobarbital
Innovar-Vet + Diazepam
Ketamine
Ketamine + Acepromazine
Ketamine + Azaperone
Ketamine + Diazepam
Ketamine + Medetomidine
Ketamine + Xylazine
Pentobarbital
Propofol
Telazol
Thiamylal
Thiobutabarbital
Thiopental
Tribromoethanol
10-20 mg/kg
55-65 mg/kg
200-300 mg/kg
0.3 - 0.6 ml/kg
0.1 - 0.4 ml/kg
1-4%
0.5 - 3 %
25 mg/kg
75 mg/kg
90 mg/kg
0.3 ml/kg
2.5 mg/kg
100 mg/kg
40 - 80 mg/kg + 2.5 mg/kg
25 - 130 mg/kg
12 - 75 mg/kg
40 - 80 mg/kg + 5 - 10 mg/kg
or 75 mg/kg
or 2.5-5.0 mg/kg
75 mg/kg + 0.5 mg/kg
40 - 90 mg/kg + 5 - 10 mg/kg
25 mg/kg
50 mg/kg
25 - 50 mg/kg
10 mg/kg
44 - 55 mg/kg/hr
20 - 40 mg/kg
25 - 50 mg/kg
80 mg/kg
40 mg/kg
20 - 30 mg/kg
70 mg/kg
125 - 300 mg/kg
400 mg/kg
IV
IP
IP
IP
IM
Inhalation
Inhalation
IV
IP
SC
IM
IP
IM
IM, IP
IM
IM
IP
SQ
1 mg/kg
10 - 100 mg/kg
8 mg/kg
20 mg/kg
2.5 - 4 mg/kg
1 - 2 mg/kg
1 - 15 mg/kg
4 mg/kg
0.5 - 2 mg/kg
2 - 2.5 mg/kg
4 mg/kg
0.5 - 1 mg/kg
1 - 3 mg/kg
IM
IM
IP
SQ
IP
IV
SQ
IM
SQ
IV
IM, IP
IM
IM
IP
IP, IM
IV
IM, PO
IP
IV
IV
IV
IP
IP
IV
PO
IP
IM
Sédatifs
Acepromazine
Azaperone
Chlorpromazine
Diazepam
Droperidol
Midazolam
Promazine
Xylazine
74
Analgésiques
Buprenorphine
Butorphanol
Codeine
Meperidine
Morphine
Nalbuphine
Pentazocine
2.5 mg/kg
0.1 - 0.5 mg/kg
0.05 - 2.0 mg/kg
60 mg/kg
6.2 mg/kg
63 mg/kg
14.8 mg/kg
22.5 mg/kg
10 mg/kg
50 mg/kg
43.6 mg/kg
150 mg/kg q 2 - 3 hours
2 - 10 mg/kg
20 mg/kg
7 - 20 mg/kg
15.4 mg/kg q 2 - 4 hours
1 - 2 mg/kg q 3 hours
10 mg/kg q 3 - 4 hours
IP q 6 - 12 hours
IV, SQ
SQ q 6 hours
IV
IP
IM
PO
SQ
IP
SQ
PO
IV
IV
SQ
PO
IM
IM
SQ, IM, IV
Anti-inflammatoires non stéroïdiens
Acetaminophen
Aspirin
Flunixin Meglumine
Ibuprofen
Phenylbutazone
110 - 300 mg/kg
100 - 120 mg/kg
1.1 mg/kg 4.8 mg/kg
10 - 30 mg/kg
7.5 - 15 mg/kg
30 - 110 mg/kg
PO q 48 hours
PO q 4 hours
IM q 12 hours PO
PO q 4 hours
SQ
PO
Chloramphenicol palmitate
Doxycycline
Enrofloxacine
Fenbendazole
Griséofulvine
Ibafloxacine
Ivermectine
20 - 100 mg/kg
15 mg/kg
60 mg/kg
100 mg/kg
10 mg/kg
10 mg/kg
20 mg/kg
30-50 mg/kg
15 mg/kg
200 - 400 mg/kg
Marbofloxacine
Metronidazole
5 mg/kg
40 mg/kg
Milbemycine
Néomycine
Penicilline G
Praziquantel
Selamectine
2 mg/kg
50 mg/kg
40,000 - 60,000 IU/kg
5 - 10 mg/kg
15 mg/kg
Tetracycline
Trimethoprim-sulfadiazine
Tylosine
5 mg/kg
30 mg/kg
10 mg/kg
Matin et soir - PO,SC
SC
PO
Matin, midi et soir - PO
Matin et soir - PO
Matin et soir- PO - SC
Quotidien durant 5 jours - PO
PO pendant 3 semaines
Matin et soir - PO
Appliquer en spot-on sur la peau de la nuque.
Répéter 15 jours plus tard.
Matin et soir - PO
Matin et soir - PO : 1 ml de préparation orale dans
150 ml d’eau. Les rats ne tolèrent pas toujours
le goût du métronidazole dans l’eau.
Deux administrations à 15 jours d’intervalle.
Une fois par jour pendant 5 jours
Matin et soir - SC, IM
PO, SC, IM
Appliquer en spot-on sur la peau de la nuque.
Répéter 15 jours plus tard.
PO
Matin et soir - SC, PO
Matin et soir - SC, PO
Anti-infectieux et antiparasitaires
Ampicilline
Cephalexine
75
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