du génie - Amicale 17 RGP

Transcription

du génie - Amicale 17 RGP
Paras
du génie
Membre de la Fédération Nationale
des Associations Parachutistes
(FNAP)
Le magazine de l’amicale du
17e Régiment du génie
parachutiste
n°38 - de mai à décembre 2004
Il y a 30 ans,
le 12 juillet 1974,
le lieutenant-colonel
MARTIN, chef de corps du
17e RGAP recréé, recevait
des mains de l’inspecteur
du Génie,
le Général FAVREAU
(ancien du 17)
l’emblème du Régiment.
EDITO
TRENTE ANS DEJA
Le 30 juin 1971, les sapeurs parachutistes du 17e RGAP de Castelsarrasin, ressentirent une amère déception à la brutale dissolution de leur Régiment.
Seules, deux compagnies de combat renforcées subsistèrent : l'une regagna le 1er RHP à Tarbes et l'autre, le 35e RAP déplacé à
Auch.
Au sein de ces deux régiments interarmes d'appui, les sapeurs parachutistes oeuvrèrent sans compter durant trois années pour
revaloriser le génie d'assaut et lui redonner la dimension qu'il n'aurait jamais dû perdre.
Le Régiment fut recréé et c'est le 12 juillet 1974, lors d'une prise d'armes historique sur l'aérodrome de Montauban, que le drapeau fut remis par l'inspecteur du génie, le général Favreau, ancien du 17, à son nouveau chef de corps, le lieutenant-colonel
Martin.
Les trente années d'existence dans la cité d'Ingres se caractérisent par une histoire bien remplie, marquée principalement par deux
aspects - l'un opérationnel et l'autre relationnel - certes d'inégale importance, mais indissociables puisqu'ils contribuèrent à la symbiose progressive des sapeurs parachutistes et des Montalbanais.
LE VOLET OPÉRATIONNEL
Dés 1976, le régiment intervient à Djibouti et, à partir de 1978, il est engagé, presque sans interruption, sur tous les théâtres d'opérations extérieurs.
De cette multiplicité de déploiements d'urgence, les gars du 17 vont passer de l'aridité et de la fournaise des déserts saharien,
tchadien et irakien à la moiteur des rizières cambodgiennes et des forêts guyanaise, gabonnaise et Néo calédonienne . Ils vont
découvrir les dangers des orangeraies du Sud Liban, de plages inhospitalières et de cours d'eau imprévisibles, côtoyer la mort
dans les sites urbains de Beyrouth, N'Djaména, Sarajevo, Mitrovica et Kaboul, essuyer les puissants tirs d'artillerie, ceux des snipers et des canons de chars sans oublier les terribles bombardements aériens de Faya-Largeau.
Mais surtout, dans ces environnements singuliers où la restauration de la paix est bien délicate, ils sont confrontés, quotidiennement, aux mines et aux engins explosifs omniprésents.
L'acquisition d'une maîtrise inégalée de savoir-faire rigoureux va leur attirer la confiance des populations et leur conférer une réputation internationale, en payant malheureusement un lourd tribut car 27 d'entre eux disparaissent, rejoignant ainsi le "17 de l'ombre" pour lequel nous entretenons un indéfectible souvenir.
La notoriété des "démineurs de l'espoir" rejaillit sur la ville qui s'associe avec une sincère compassion aux drames du Régiment.
LE VOLET RELATIONNEL
Si les heurts et les malheurs du Régiment à l'extérieur ont une résonance dans la garnison et développent progressivement de solides relations avec la population, des faits locaux et ponctuels resserrent fortement ces liens tels que l'intervention immédiate lors
de la dramatique explosion de la rue Sainte Claire ou les participations systématiques aux secours lors des crues soudaines du
Tarn.
A ces témoignages indiscutables de notre solidarité, l'ancrage du Régiment est renforcé par le renouvellement de l'exercice tactique majeur "Montauban" au cœur de la ville.
Enfin pour concrétiser cette histoire commune, une charte de partenariat est signée le 28 janvier 1998, en présence du ministre
de la défense, entre le député maire, monsieur Roland Garrigues et le colonel Pecchioli, confirmée le 24 janvier 2002 par madame le maire, Brigitte Barège et le colonel Jean-Fred Berger.
Le 17e Régiment du Génie Parachutiste , tout au long de ces trente années n'a eu de cesse d'intensifier et d'entretenir d'excellentes relations de solidarité, de fraternité et d'amitié et de promouvoir de multiples échanges avec sa ville de garnison tout en menant
de front des missions opérationnelles qui renforcent sa valeur et son renom.
Général(cr) Claude-Denis MOUTON
Directeur de la publication et de la rédaction:
Général (CR) Claude MOUTON
Paras du Génie:
Bulletin de l’Amicale
du 17e RGP
Secrétaire:
Madame Sylvie CARON
Collaboration technique,conception, réalisation:
CCH Fabien LONGUET
Les articles signés n’engagent que
la responsabilité de leurs auteurs.
Impression:
Techni Print Montauban
Crédit photos:
Privées et archives INFOCOM 17e RGP.
Adresse:
Amicale du 17e RGP
Quartier DOUMERC, BP 766
82087 MONTAUBAN Cedex
Association loi 1901
déclarée le 15 avril 1981
JO du 20 mai 1981 (n°148 - page4910)
Membre de la FNAP
Tel/Fax:05 63 91 31 24 ou tel 05 63 21 72 42
E-mail: [email protected]
Site internet: http//www.Amicale17.org
LE MOT DU CHEF DE CORPS
Les chefs de corps passent, l'esprit demeure.
Il est normal, sain, souhaitable que ce principe soit une fois de plus démontré alors que vient de débuter
un nouveau cycle de deux années pour le régiment. Un colonel ne reçoit en effet que provisoirement la
responsabilité d'un corps, qu'il ne s'approprie pas. Je dois souligner à cet égard la qualité de l'accueil qui
m'a été réservé à mon arrivée sur Montauban. Le colonel Dominguez en particulier a tout fait pour permettre la transition la plus harmonieuse possible afin d'assurer la continuité, seule gage d'efficacité.
L'Amicale, en la personne de son président bien évidemment, mais également de tous ses membres présents physiquement ou de cœur le 29 septembre a aussi contribué à cet atterrissage en douceur, et je
vous en remercie tous.
J'ai pu mesurer après quatre années d'absence la place qu'occupe à présent l'Amicale dans notre communauté. J'y vois le signe vivace de l'esprit 17, ce mélange de cohésion et d'amitié qui lui a permis de
traverser les pires tempêtes sans dommage. Il convient à présent, au-delà du devoir de mémoire et de
souvenir, qui restent au cœur de sa raison d'être, de parvenir à en faire un moyen de solidarité au profit
de ses membres. J'entends bien par solidarité une démarche qui n'a rien à voir avec de l'assistanat. Nous sommes tous de grands garçons
responsables, mais les aléas de la vie peuvent faire en sorte qu'une aide sous la forme notamment d'un réseau actif peut aider à mieux
rebondir dans la tourmente.
Je souhaite conclure ce mot par une anecdote ou plutôt un bref retour en arrière.
J'ai eu l'honneur d'accueillir au sein du 17 la 64/2B, et leur chef de corps d'alors, le général PANTALACCI qui est sorti de sa retraite corse
à 83 ans pour assister à cette réunion. Quel bel exemple pour tous que celui de ces appelés qui ont souhaité se retrouver 40 ans après
avoir servi la France durant une période de deux années.
Ils incarnent à eux seuls ce qui a toujours fait la grande force des troupes aéroportées :
la foi qui pousse à réussir l'impossible, comme retrouver 40 ans après des camarades de contingent,
la cohésion qui fait de cette entreprise un succès,
l'audace d'entreprendre enfin.
Je les salue comme autant de garants de nos valeurs au-delà des générations.
Je vous donne à tous rendez-vous non seulement pour les manifestations traditionnelles, mais également à l'occasion de vos passages à
Montauban où j'aurai toujours plaisir à vous revoir, et soyez assurés de ce que je trouverai toujours quelques minutes pour partager un
café ou un repas avec vous.
LE MOT DU PRÉSIDENT
Amis amicalistes,
Les liens de camaraderie, d'amitié, de fraternité d'arme sont très forts dans l'institution militaire.
Il ne peut en être autrement car ces dispositions généreuses qui s'entretiennent avec les générations par
le souvenir, la mémoire, les contacts, l'écoute, mais également la reconnaissance, le respect et l'admiration, constituent l'architecture ou plus précisément la colonne vertébrale de l'édifice.
Certes, lorsqu'il est fait appel aux témoins du moment, la mémoire peut être enjolivée. Une part de subjectivité persiste toujours mais, si la démarche de recherche historique est conduite avec rigueur et sans
arrière pensée, elle est préférable à la mémoire délivrée par les médias (reportages, documentaires,
débats, films) et les manuels scolaires.
Mémoire, oui ; passoire, non!
2004 s'achève avec une succession d'anniversaires qui ont touché le Régiment. Il suffit de feuilleter en sens inverse les pages du livre d'histoire bien rempli de notre 17, pour remarquer que :
1 - nos anciens étaient enfin libérés, il y a cinquante ans, bien après les derniers assauts des viets dans la
cuvette de Dien Bien Phu,
2 - une compagnie, la une du capitaine Elissalde, quittait BANEL pour les AURES, il y a cinquante ans
également, le 18 novembre 54,
3 - les anciens de la 60e CGAP se souviennent de cette guerre d'Algérie et tous les deux ans se retrouvent à CASTELSARRASIN,
4 - les lieutenants du 17 ont retenu qu'un lieutenant Luciani de la 75e CGAP est tombé sur cette terre africaine. Son patronyme figure désormais sur la porte de leur salle de réunion,
5 - les appelés conservent un vif souvenir de leur passage au 17, à l'instar de ceux de la 64/2B qui sont revenus à BANEL, pour la deuxième fois consécutive. Cette année, en ce 40° anniversaire de leur incorporation, leur enthousiasme était décuplé par la présence, à leurs
côtés, du général PANTALACCI, leur ancien chef de corps, venu tout spécialement de son Ile de Beauté pour retrouver ses "jeunes",
6 - le Régiment, recréé il y a trente ans à MONTAUBAN, a su d'emblée conférer au génie parachutiste une dimension unanimement reconnue.
2005 approche avec d'autres anniversaires qui émailleront cette nouvelle année et contribueront au souvenir de l'héroïsme de
ceux qui nous ont précédés.
Pour commencer, il ne sera pas utile de tourner les pages à rebours, il suffira de s'attarder aux toutes premières feuilles de notre livre d'histoire ou de poser respectueusement les yeux sur l'inscription dorée qui se dévoile, au gré du vent, dans les plis de notre drapeau:
"GEMERSHEIM 1945"... Il y aura soixante ans le 31 mars.
Enfin, il me reste au nom du conseil d'administration à vous remercier de votre fidélité, expression de votre confiance et à vous
LE NOUVEAU CHEF DE CORPS
Le Colonel Jean-Luc KUNTZ est né le 19 janvier 1962 à Strasbourg (Bas-Rhin).
Admis à l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1982 (Promotion Général de MONSABERT), il choisit, après une année de spécialisation à l'Ecole d’Application du Génie, d'être affecté au 17e Régiment du Génie Parachutiste.
Il y sert en tant que chef de section au sein de la 2e compagnie, officier adjoint à la 2e
compagnie puis à la 3e compagnie, avant de commander la compagnie d'instruction
(1991-1993). Il effectue durant cette période deux séjours opérationnels, l’un en
Nouvelle-Calédonie d'abord (1987), et l’autre en Arabie Saoudite (1990-1991).
En 1993, il est affecté à l'Etat-Major du Corps Européen à Strasbourg au poste de chef
de cabinet du chef d'Etat-Major.
Il complète sa formation militaire en qualité de stagiaire au Cours supérieur d'état-major
(110e Promotion), puis au Collège interarmées de défense (5e Promotion) avant de prendre les fonctions de chef du bureau opérations-instruction du 17e Régiment du Génie
Parachutiste (1998-2000). A cette occasion, il est engagé au Kosovo (1999-2000) au
sein du bataillon du génie numéro 2 armé par le 17e RGP.
Réaffecté à l'Etat-Major du Corps Européen en 2000, il est immédiatement engagé au Kosovo en qualité d'adjoint au bureau
génie de l'état-major de la KFOR puis, à Strasbourg, pour occuper successivement les fonctions de chef de section génie, chef
de la section études au sein du bureau plans, puis adjoint du bureau opérations et chef de la section opérations.
Le Colonel KUNTZ est marié et père d'un enfant.
Allocution d’ouverture de l’Assemblée générale
Mon général, mesdames et messieurs les amicalistes,
C'est avec une joie sincère autant que profonde que je vous
accueille aujourd'hui en ces murs, ceux du 17e RGP que la plupart d'entre vous ont connu par le passé, les autres ayant
séjourné à Castelsarrasin.
Je ne sais à vrai dire s'il convient de dire que je vous accueille,
ou si c'est vous-même qui m'accueillez. Les chefs de corps ne
font en effet que passer, pour une période de 2 années, alors
que l'amicale demeure. Comme le président de l'amicale le dit
si bien, il est en poste pour les 50 années à venir au moins, ce
qui ne devrait pas être mon cas, mais croyez bien que je le
déplore, ce qui n'est d'ailleurs pas forcément le cas de mes cadres et parachutistes.
Que de chemin parcouru depuis le début de cette aventure qui
vise à bâtir une passerelle entre ceux qui ont été et ceux qui
sont toujours ! Aujourd'hui, l'amicale du 17 est forte de 939
membres répartis en 9 délégations, 10 bientôt. Je salue le travail quotidien des délégués départementaux qui ne comptent ni
leur temps, ni leur argent bien souvent pour aller de l'avant et
développer une amicale à la mesure de ce qu'est le régiment
aujourd'hui. J'ai d'ailleurs le plaisir teinté de tristesse de vous
annoncer que le nombre d'amicalistes est supérieur à celui des
sapeurs parachutistes affectés au 17, mais je reviendrai sur ce
point plus tard.
L'amicale du 17 a pour buts:
-développer et resserrer les liens de camaraderie, d'amitié et de
solidarité entre tous ceux servant et ayant servi dans le Génie
parachutiste et les unités du Génie ayant porté le numéro 17 ;
-permettre aux anciens de ces formations un rapprochement
avec leur unité ;
-maintenir le souvenir des services rendus à la patrie pas ces
formations, et honorer la mémoire de leurs morts ;
-entretenir et amplifier le courant d'intérêt, de sympathie et de
soutien envers le régiment et faire connaître les spécificités du
génie parachutiste ;
-assurer le relais entre le passé et le futur.
Je ne reviendrai pas sur les trois premiers points qui relèvent de
valeurs qui nous dépassent et qui ont pour nom esprit de camaraderie, cohésion et devoir de mémoire. Ces valeurs ne sont
jamais acquises et il convient de les cultiver et de les honorer
contre vents et marées car elles seront demain tout ce qui restera quand l'accessoire aura disparu.
Je souhaite insister sur les deux derniers points. Nous connaissons une période difficile qui voit le gouvernement se pencher
sur l'Etat, son fonctionnement ou plutôt ses dysfonctionnement
et ce dans le but de sortir de la spirale de la dette pour pouvoir
garantir le futur de la jeune génération. Cette grande cause
que l'on appelle la réforme de l'Etat l'a vu toucher régulièrement
à la Défense par le biais des coupes budgétaires successives. Il
ne m'appartient pas de me prononcer sur le bien fondé de ces
mesures car nous sommes là pour servir nos concitoyens avec
les moyens mis à notre disposition.
Mais il faut faire preuve de clairvoyance et de lucidité. Les
armées ont toujours fait preuve d'une capacité d'adaptation et
d'une discipline remarquables. Il est alors aisé de solliciter les
mêmes en multipliant les réformes. Nous en avons certainement besoin, mais il convient d'avoir le courage de dire la vérité à tous. La vérité aujourd'hui se traduit par une diminution des
effectifs de l'armée de terre à hauteur de 10000 hommes. Cette
diminution doit se faire à structure constante, ce qui signifie que
pour éviter d'alarmer les régiments et les élus locaux, on a opté
pour la pire des solutions qui affecte directement la capacité
opérationnelle des corps. Car le sous-effectif d'un régiment se
concrétise toujours par un sous-effectif des compagnies de
combat et d'appui, soit le cœur de notre métier.
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
Un jour donc, les arbitrages seront rendus et la vérité des prix
amènera à dissoudre des formations. Le 17 au même titre que
bien d'autres régiments pourrait être touché par ces mesures.
Une fois encore, il importe d'être clairvoyant. Il n'y aura aucun
ami le jour où les arbitrages se feront. La solidarité parachutiste ne sera qu'un vain mot et cèdera devant les intérêts des
armes. Nous avons alors besoin de vous et de votre rôle de
relais vers l'extérieur. Parlez de notre beau régiment, de ce qu'il
a fait, de ce qu'il fait toujours et de ce qu'il est en mesure de
faire demain.
sieurs motifs de satisfaction :
Soyez assurés de ce que je fais de mon côté tout ce qui est en
mon pouvoir pour développer encore la capacité opérationnelle du régiment et pour le faire savoir. Je dispose autour de moi
d'une équipe passionnée qui commande des hommes motivés,
disponibles et prêts à mourir pour la France.
-La confiance des amicalistes qui adressent, pour étoffer le
magazine "Paras du Génie", leurs témoignages et confient leurs
photos dont l'intérêt est indiscutable.
Mon général, chers amicalistes, le régiment aujourd'hui est
comme vous l'avez connu il y a quelques années de cela :
jeune, dynamique, plein de bonnes idées et d'initiatives, avec le
culte de la mission bien faite. Soyez nos ambassadeurs vers l'extérieur, et soyez tous persuadés que vous êtes ici chez vous,
dans la maison des sapeurs parachutistes, et que vous y serez
toujours les hôtes d'honneur.
-Le travail des délégués régionaux, le volontariat de M. Steve
TSOUFIS pour le poste de nouveau délégué région BretagnePays de la Loire.
-Le taux de réponse aux courriers (100 réponses sur environ
500) à la lettre de relance des cotisations, en souhaitant que
ceux qui ont répondu favorablement soient désormais d'une
fidélité sans faille.
-L'invitation du président à la rencontre des anciens de la 60 à
Castelsarrasin, prolongée à Montauban par la visite des salles
spécialisées par ces derniers
-Le renouvellement de la rencontre de la 64/2B avec le grand
honneur et l'immense plaisir ressentis par tous les participants
de retrouver leur ancien chef de corps, le général Jean PANTALACCI, venu spécialement de l'île de beauté.
-L'évolution satisfaisante des adhésions (cf. tableau situation
des effectifs)
Déroulement de l'Assemblée générale
e
L'assemblé générale du 17 R.G.P. s'est tenue le lundi 27 septembre 2004, en matinée salle Sahler du 17e R.G.P.
Le Général (cr) Claude MOUTON, président ouvre la séance
en remerciant chaleureusement tous les participants de s'être
déplacés et en particulier ceux qui sont venus de loin.
Sur invitation du président, le colonel Jean-Luc KUNTZ, chef de
corps, prend la parole : (voir ci-contre)
HOMMAGE AU MORTS
A l'issue de l'intervention du chef de corps, le président invite
l'assemblée à se lever pour une minute de recueillement en
hommage à tous ceux qui nous ont quittés depuis la dernière
assemblée générale.
Colonel (er) Christian GERONA, Capitaine (er) Aimé BAJON,
Capitaine Jacques OLIVIER, Adjudant Alain BERGER, Jacques
Roger BORAS, Philippe MILLET, Paul BOULIN, Patricia HENNION, Carla LANDES, Romuald SCORTINO et Bernadette
FATRAS.
RAPPORT MORAL DU PRÉSIDENT
Il expose aussitôt la question de l'adhésion de l'Amicale à la
FNAS(Fédération Nationale des Amicales des Sapeurs). A ses
yeux, le sujet est important et il entend ne pas l'escamoter en fin
de réunion.
Au delà de considérations générales, l'accent est porté sur la
participation financière, le coût par adhérent étant dix fois plus
élevé que celui de la FNAP (Fédération Nationale des
Associations Parachutistes) soit 2.euros au lieu de 20 centimes.
L'Assemblée refuse, par un vote à main levée, à l'unanimité l'adhésion pour l'instant.
Il aborde ensuite le rapport moral en mettant en évidence plu-
-L'intérêt des futures manifestations :
La réunion prévue des anciens de la 54/2B de la 1ère
Compagnie de Combat du 17e Bataillon du Génie Aéroporté,
pour le 50e anniversaire de son départ en Algérie (18 novembre 2004).
La commémoration du cinquantenaire de Germersheim
(deuxième quinzaine de mars 2005).
Le rassemblement de la 75 (courant 2006)
D'autres points sont évoqués :
-La proposition d'exonération de la cotisation pour les amicalistes blessés au combat recueille l'unanimité des voix.
Néanmoins, il faudra définir et retenir le niveau d'handicap.
Ceux qui poursuivront le versement seront considérés comme
donateurs.
SITUATION DES EFFECTIFS
MEMBRES D'HONNEUR ET VEUVES : 49
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
RAPPORT FINANCIER
Monsieur Gaëtan BARBIER, trésorier adjoint de l'amicale, présente le
bilan financier de l'exercice 2003-2004, en précisant que le détail des
opérations peut être consulté au secrétariat de l'Amicale . Il remercie
Madame Ariane HEMAR pour la tenue des comptes
REELECTION DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
Les propositions suivantes ont été faites :
1
Président : Général (cr) Claude MOUTON
2
Vice-président : Lieutenant-colonel Joseph BLONDE
3
Vice-président : Bernard LENOBLE
4
Secrétaire général : Ariane HEMAR
5
Secrétaire général adjoint : à pourvoir
6
Trésorier : Jean-Paul CAROL
7
Trésorier adjoint : Gaëtan BARBIER
8
Relais 17 auprès des officiers : Lieutenant Fabin PEZOUS
9
Relais 17 auprès des sous-officiers : Adjudant-chef Eric
BOULIN
10
Relais 17 auprès des militaires du rang : Caporal-chef
Grégory GOBERVILLE
11
Délégation SUD-OUEST : Claude LEVEQUE,
Philippe BUIRON
12
Délégation NORD - PAS DE CALAIS - PICARDIE :
Daniel RISSELIN
13
Délégation ALSACE-LORRAINE : Jacques MARSAUD
14
Délégation PAYS DE LA LOIRE - BRETAGNE: Steve TSOUFIS
15
Délégation ILE DE FRANCE : Alain NAISSANT
16
Délégation LANGUEDOC - ROUSSILLON : Denis NICOLAS
17
Délégation CHAMPAGNE - ARDENNE - BOURGOGNE :
Sergent-chef Emmanuel TECHER
18
Délégation ILE DE LA REUNION : Jean-Marie BRIET
19
Délégation PROVENCE - ALPES - COTE D'AZUR : JeanEugène CHABAUDIE et Hervé LETOUZE.
20
Délégation POITOU CHARENTE - LIMOUSIN : JeanJacques VAN RONSELE
L'assemblée générale vote à l'unanimité le renouvellement du CA
Il reste à pourvoir toutefois, le poste de secrétaire général adjoint.
Le poste de trésorier adjoint, bien qu'occupé actuellement par
Monsieur Barbier peut se libérer. La distance entre le bureau de
Montauban et son domicile (région sud-ouest Toulouse), lui semble
incompatible avec l'exercice de cette fonction.
L'assemblée générale accorde sans restriction un quitus au trésorier
pour ce bilan financier
QUESTIONS DIVERSES
Monsieur Léonard souhaiterait la contribution de l'Amicale dans le
règlement des repas des amicalistes, lors des manifestations
INTERVENTION DES DELEGUES
-Monsieur NAISSANT, Délégué région Ile de France
Monsieur Naissant souligne que le fanion de sa délégation participe à
toutes les manifestations parisiennes.
( 8 mai, 14 juillet, Saint-Michel de l'UNP, etc) et relate la réunion de la
64/2B dont il a été le principal organisateur.
-Monsieur RISSELIN, Délégué Nord - Pas-de-Calais- Picardie
Monsieur Risselin remercie le bureau de Montauban pour les correspondances adressées aux collectivités et services (Conseil régional,
Conseil général, Préfecture, Mairie, ONAC…), afin de faire connaître
l'Amicale et l'associer à toutes les cérémonies de la région. En une
année, le fanion a déjà effectué 23 déplacements .
-Monsieur TSOUFIS, Délégué région Pays de la Loire - Bretagne
Après s'être présenté en tant qu'ancien du 17 (1970/1971 et
1974/1980), le nouveau délégué régional, en remplacement de
Monsieur Philippe NOURRY en déplacement pour une période non
déterminée, le nouveau délégué remercie le Président de lui avoir
accordé sa confiance pour ce poste et qu'il s'attachera à remplir cette
mission du mieux possible.
Il présente une plaquette réalisée par l'ESAG et intitulé "Mille et une
mines". Sous forme de bande dessinée, elle a pour but de sensibiliser
les enfants des pays ravagés par les guerres en général et les mines en
particulier. Sa diffusion va vers les régiments en OPEX, mais aussi vers
les associations humanitaires et les supports associatifs civils et militaires. C'est pourquoi Monsieur TSOUFIS sollicite les autres délégués afin
d'œuvrer dans la même direction dans leur région (écoles, mairies…)
Son coût est de 1,50 € pour les militaires et civils, 1,00 € pour les
ONG sur le terrain et gratuit pour les sapeurs en OPEX.
Après avoir remis un exemplaire à chaque délégué, il remercie l'assemblée. (Voir page 43)
CONCLUSION DU PRESIDENT
Le président remercie les intervenants et insiste sur le travail de fond
assuré au bureau par Mesdames Hémar et Caron, avec le soutien du
régiment et déclare la séance levée.
T É M O I G N AG E S
Jour de chance
"J'ai 20 ans
L'âge où le cœur se brise
Pour la première fille
Qui va cheveux au vent
L'âge où l'on croit
Aux amours éternelles
Aux Amitiés fidèles
A tout ce qui est joie"
René Louis LAFFORGUE
En ce printemps 1961, la 60e CGAP se trouvait implantée à
Cavallo petit village situé à proximité immédiate de Djidjelli cité balnéaire importante de petite Kabylie, très connue à l'époque pour ses
plages de sable fin et son casino en bord de mer, qui bien évidemment, en cette période de la guerre, ne fonctionnait plus. Celui-ci était
maintenant délabré, lamentable, désuet et inutile.
Ce jour là, deux sections se trouvaient en opération du côté
de Taher et de la forêt de Texenna où pullulaient les signes mais qui
était surtout un lieu de repos et de base de repli pour les nombreuses
bandes de djounouds venant de l'Algérois, de Grande Kabylie et qui
se dirigeaient via le Constantinois vers la Tunisie.
Au camp avancé une section vaquait aux travaux d'intérêt
général, de nettoyage et de garde.
La 3e section, sous les ordres du lieutenant CAULIER, quant
à elle, se trouvait d'abstreinte exploitation grottes et attendait paquetage léger prêt et faisceaux d'armes bien alignés qu'un ordre se dessine.
Il faisait déjà un temps splendide en ce début de matinée,
l'air été léger, le vent nul, l'iode de la mer remplissait l'atmosphère et
tout laissait augurer une journée magnifique, de farniente, de repos et
de récupération pour les "Patars noirs". Chacun s'occupait de ses petites affaires personnelles, de lavage, de rasage, de couture ou encore
d'écriture.
La vie était belle ce matin là.
Vers 10 ou 11 heures l'ordre arriva…
Un quart d'heure plus tard les hélicoptères surgirent au nombre de trois dans un fracas épouvantable et aussitôt nous embarquâmes pour une destination inconnue. Je me souviens que le temps de
vol fut assez long et après survol des maquis et des collines, les
"Sikorsky" amorcèrent la descente.
Sitôt à terre sans problème particulier, je reconnus immédiatement les massifs montagneux environnants, pour être déjà venu dans
le coin, avec la compagnie, plusieurs mois auparavant, mais plus à
l'Est, en venant de la route "El Millia-Constantine". Nous étions sur le
territoire du fameux Kef Sidi Marouf, pic culminant à 1225 m d'altitude, très réputé pour ses mines de fer anciennes aux nombreuses galeries et trous de toutes sortes: repaires tous désignés et protections
naturelles pour les fellaghas, mais peu engageants pour nous et même
franchement rébarbatifs.
Je gardais en mémoire trois mauvais souvenirs de cette région austère, aride et dénudée :
-celui de la révolte des ouvriers des mines qui avaient massacré leurs
cadres et leurs familles au début de la guerre, avant de prendre le
maquis. Une repression sévère avait suivi cet épisode douloureux qui
s'était terminé dans un bain de sang.
-La mauvaise piqûre par un scorpion sur un camarade de la section
, qu'il avait fallu évacuer de toute urgence sur l'hôpital Maillot à Alger.
-La blessure horrible à une jambe d'un parachutiste d'un régiment d'infanterie de marine, qui avait marché sur une mine "anti-personnel" en
regagnant les camions.
Perdu dans mes pensées, ce n'était pas ce trou noir (entrée de galerie)
gardé par des collègues bérets rouges, ni les trois cadavres de rebelles en contrebas du talus et les armes récupérées qui appelaient à l'op-
timisme pour prospecter cette grotte.
Pourtant malgré une appréhension bien légitime ressentie
par tous, le 1er groupe de la section, une dizaine d'hommes, auquel
j'appartenais, allait devoir rentrer dans ce néant, sans beaucoup de
moyens matériels, pour y débusquer éventuellement des rebelles qui s'y
terreraient encore et peu enclins à se rendre spontanément.
Après les ordres habituels que chacun connaît tant l'habitude est une seconde nature et la réception d'un PIM (prisonnier), que
nous attachons les mains dans le dos, protégés par cette silhouette
superficielle derrière laquelle nous nous tenons en file indienne, officier en tête juste à côté du détenu, nous commençons la progression
dans le noir absolu en longeant la gauche de la paroi. Tout le monde
fait silence, aucun bruit ne filtre tant nous sommes habitués à ce genre
d'opération délicate et risquée. De temps à autre, l'officier homme de
devoir, respectueux de la vie de ses hommes ou son adjoint le Sergentchef Francis ROUXEL vieux baroudeur s'il en est, d'un faisceau de leur
lampe électrique éclairent très rapidement pour que nous puissions
nous diriger. La tension est palpable au fur et à mesure que nous avançons. Nous courbons l'échine, chacun se fait petit, la sueur coule
abondamment sur les fronts, le prisonnier tremble de plus en plus,
mais ce jour là, nous atteindrons le fond de la galerie sans combattre, car il n'y a pas âme qui vive dans ce bourbier.
Ce boyau de 200 ou 300 mètres rectiligne se termine en cul
de sac et après une inspection minutieuse des lieux nous reprenons
notre chemin en sens inverse, en toute décontraction et toutes lampes
allumées.
Malheureusement l'opération n'est pas terminée et notre joie
sera de courte durée car la galerie est truffée de grenades piégées,
que nous n'avions pas vues en allant de l'avant et en rasant la paroi.
Quelle chance nous avons eue ! Il suffisait d'un rien, de frôler seulement une de ces grenades OF et DF et toutes auraient explosé simultanément, provoquant les blessures que l'on peut imaginer à
tous les membres du groupe.
Enfin, sur la pointe des pieds, nous avons réussi à regagner
la sortie sans encombre, après avoir gazé l'endroit, mais avec tout de
même une peur indicible et rétrospective.
Dehors il faisait beau, le soleil brillait de mille feux, l'existence valait tout de même la peine d'être vécue dans l'insouciance de nos
20 ans et ce soir, au bivouac, la "Kronenbourg" sera bonne ainsi que
le saucisson expédié par maman ;
Suite à cette opération, le bruit a couru, que le prisonnier
(PIM), qui avait auparavant assassiné "cinq français de métropole"
dont un capitaine, avait fini sa vie quelque part dans un déjbell. Lui
aussi était seulement âgé d'une vingtaine d'années…..
En si peu de temps, quel brusque changement
Nous venons à peine de quitter le printemps
Que déjà l'été a fuit en passant
Suivi par l'automne fortement déclinant
Et 42 ans après, je pense toujours autant
A ce printemps, des fiers appelés de 20 ans.
Claude AVRILLAUD -59/1B - Caporal-chef
REFLEXIONS
PRISONNIERS DES VIETS
SUITE ET FIN
LE SORT DES PRISONNIERS
LES MORTS SANS TOMBE
Lors des discussions de la conférence de Genève qui
aboutissent aux accords du 21 juillet 1954, le sort des prisonniers de guerre n'est pas évoqué par le Président du Conseil
impatient de mettre un terme au conflit. D'ailleurs aucune protestation n'est élevée par le commandement au spectacle
pitoyable des revenants qui pour rejoindre les deux points d'échange fixés doivent encore effectuer de longs parcours à pied.
Rien d'étonnant à ce peu d'empressement à l'égard de
nos prisonniers quand on pense à la manière dont les grands
blessés sont accueillis par les dockers -suppôts de la CGT - sur
les quais de Marseille. Parler d'atmosphère d'incompréhension
dans certains milieux de la métropole est un euphémisme insultant au souvenir de ces blessés brancardés, entourés d'une
populace vociférante de plusieurs centaines de dockers brandissant des drapeaux rouges. Insultés, souillés de crachats,
frappés, jetés à terre, pansements arrachés, nos combattants
découvrent les violences physiques de nos communistes nationaux. Une de ces victimes témoignera "n'avoir jamais vu d'aussi près le visage de la haine".
Sur 36979 portés disparus ou prisonniers du Corps
expéditionnaire depuis 1945, 10754 rentreront. L'état physique
de plus de la moitié nécessitera une longue hospitalisation.
Plusieurs dizaines décèderont des suites de leur captivité dans
les premières semaines voire les premiers jours de leur délivrance.
71,8 % de prisonniers de la DBP ne sont pas revenus. Seuls
3290 sont restitués, 7708 sont donc décédés ou portés disparus.
Quant aux combattants autochtones - Vietnamiens et
Thaïs - sur 13359 recensés comme prisonniers, 1039 sont libérés : moins d'un sur dix.
Les autorités françaises et vietnamiennes se renvoient des arguments qui ne peuvent justifier en aucune manière le taux élevé
des victimes.
LE RETOUR DES MORTS-VIVANTS
Les tribulations auxquelles les prisonniers ont été soumis les amènent à un état de cachexie impressionnant. Leur état
de délabrement physique est identique à celui des déportés en
Allemagne pour un temps d'internement de moitié. On a ainsi
pu parler d'un "nouveau nuit et brouillard".
La fatigue accumulée des combats antérieurs est accentuée par
les marches forcées. A cette fatigue, il faut ajouter le choc
psychologique de la captivité avec l'éloignement, la solitude.
Se surajoute la nourriture insuffisante et inadaptée. Les témoignages sont formels : la faim travaille des viscères, hante les
rêves, accapare l'esprit et ravale l'individu à une attente bestiale de la distribution parcimonieuse de nourriture.
L'ambiance du groupe se dégrade et les hommes n'échappent
pas aux discussions vives qui s'enveniment facilement en
engueulades voire en querelles.
REFLEXIONS
Aux manifestations visibles tels que oedèmes et
anthrax particulièrement impressionnantes, il faut ajouter toutes les maladies qui envahissent et altèrent la peau (bourbouille, Hong Kong foot, dartre annamite) et les horribles
démangeaisons suivies de grattages irrépressibles.
Et combien sont morts du "bat flanc" ? Cette formule correspond à la disposition prise par le prisonnier qui se couchait, puis refusait de se relever et s'acheminait ainsi vers la
mort par "abandon de survie". Suicide ou désertion… ?
Il n'est pas utile de poursuivre. De Lattre avait vu juste
lorsqu'il déclarait : "les Viets veulent nous voler nos âmes".
Malheureusement la conception du crime contre l'humanité
demeure trop restrictive et laisse impunis les nombreux crimes
imputables à l'idéologie communiste.
Rester valide est un impératif et les blessés sont d'emblée en situation critique. Les plaies mal soignées s'infectent et
quand bien même on emploie les asticots, la gangrène survenant, il faut passer à l'amputation sans anesthésie. Les infirmeries se transforment en mouroirs.
Les conditions climatiques de surcroît éprouvent les organismes et le délabrement corporel intervient avec la maladie. La
liste des maladies et des infections contractées est étendue :
accès de paludisme ou de malaria, disentrie, avitaminose
(scorbut, béri-béri), angine, pneumonie bronchites, typhus
dont la spirochétose qui touche autant les captifs que les geôliers.
Au nom de tous ceux qui ont vécu ces traitements sans de
magistrales réprobations de nos habituelles “bonnes consciences” promptes à se mobiliser de manière sélective, il ne faut
pas que l'oubli s'instaure. Mémoire : oui ; passoire : non !
"Les camps des viets de la mort... on voudra les cacher, les
oublier, il ne faut pas."(Marechal JUIN)
Pour cette raison l'article "ne rien cacher" qui se poursuivra
dans le prochain numéro contribuera à l'éclairage d'un aspect
de cette guerre trop souvent survolé.
Général (CR) Claude MOUTON
REFLEXIONS
NE RIEN CACHER
1
ÈRE
PARTIE
Lorsque dans la présentation d'une situation donnée, historique par exemple, certains aspects sont jugés
peu avantageux pour une des parties en présence suffisamment forte pour imposer ses vues, la version officielle
des faits est établie en étouffant voire en passant sous
silence ou encore en éliminant les points dommageables.
Le silence est un artifice couramment utilisé,
contraire à la plus élémentaire honnêteté intellectuelle
puisque la vérité historique est mise à mal. Par cette
démarche on semble se conformer à la lamentation de
Rodogune de Corneille qui préconise :
"sur les noires couleurs d'un si triste
tableau,
Il faut passer l'éponge ou tirer le
rideau"
Mon propos sur la guerre d'Indochine vise à
apporter un éclairage sur des agissements trop souvent
passés sous silence.
Mais, il ne saurait être question dans le développement qui va suivre de salir la mémoire de tous ceux qui,
avant la guerre d'Indochine, ont donné leur vie pour la
libération de la France, quels qu'ils soient, aussi bien ceux
qui croyaient au ciel que ceux qui n'y croyaient pas
Voici cinquante ans que s'achevait la guerre
d'Indochine durant laquelle tous les combattants de
l'Union Française, combattants avancés de la défense du
monde libre, ont écrit une page d'histoire trop souvent
méconnue mais surtout déformée .
Ils ont versé sang et eau, ils y ont laissé leurs tripes, leurs forces, leur jeunesse et on a tenté de leur arracher leur âme. Eloignés, méprisés, oubliés, avec pour
compagnons les sangsues, les fourmis, les moustiques, la
vermine, les poux, les maladies, les fièvres, dans un environnement aux limites incertaines entre l'air et l'eau, avec
la boue, le sol spongieux, dans une moiteur détestable ou
sous la pluie, dans les rizières, à travers les bambous,
dans la brousse impénétrable avec ses fougères et ses lianes, sans oublier les spectaculaires reliefs chaotiques,
face à un ennemi tantôt invisible, tantôt en surnombre.
"Pourquoi nous avoir laissé condamner sans
nuance de mener un combat colonialiste ?"
"Pourquoi laisser mettre globalement l'action
colonisatrice de la France au ban de l'humanité ?"
Ces deux interrogations du Général Arnaud de
Foïard mériteraient une réponse honnête et courageuse:
c'est-à-dire la vérité tout simplement !
L'abandon moral des combattants du Corps
Expéditionnaire est une réalité. Il ne faut pas que l'oubli
puisse s'instaurer ; et plutôt qu'un devoir de mémoire, c'est
d'un impérieux devoir de réhabilitation et d'une rigoureuse démarche intellectuelle d'information préalables dont
ils ont besoin. Ils méritent mieux qu'une discrète reconnaissance et un parcimonieux souvenir.
Ma réflexion, conduite dans un souci de vérité
historique, le refus de la langue de bois politico historique
et la vertueuse présentation officielle des évènements,
m'amène à revenir sur les relations qu'entretenait la
France et ses combattants en Indochine.
Michel Tauriac dans un poignant poème y répondait dans le recueil " ni fleur ni couronne " :
À 12000 kilomètres de distance,
à 12000 kilomètres d'où tu danses,
à 12000 kilomètres d'ignorance,
à 12000 kilomètres de mouvance,
d'indifférence, d'insouciance et de silence,
à la minute même où personne n'y pense,
un Français meurt pour la France
et la fête continue.
Je me placerai sur le volet politique car les
manuels d'histoire sont d'une indigence et d'une discrétion
coupables
sans m'attarder sur la conduite de la
guerre qui sera mouvementée à l'image de la France qui
se distinguera, entre 1946 et 1954 par la succession de
17 gouvernements.
Notons seulement qu'au début de 1947, le ministre de la guerre, Paul Coste-Fleuret, eut cette parole malheureuse : "je crois qu'il faut, et résolument, miser sur
quinze années de paix".
Or à partir de juillet 1947, l'évolution des relations internationales vers une rupture entre les alliés de la
guerre allait contrarier cet optimisme.
Avec l'émergence de la guerre froide, en France
le parti communiste, totalement et viscéralement inféodé
à Moscou, ne manqua pas de jouer, tantôt insidieusement, tantôt ouvertement, le registre de la subversion et
de la trahison dont les auteurs surent adroitement se
dégager de toute responsabilité par la loi. En effet, lors de
la discussion du projet de loi d'amnistie sur la guerre
d'Algérie, votée le 18 juin 1966, deux députés communistes, réussirent subrepticement à faire ajouter une amnistie
de plein droit pour les crimes et les délits commis en liaison avec les évènements consécutifs à l'insurrection vietnamienne et antérieure au 1er octobre 1957 sans qu'aucune contestation ne soit soulevée dans le monde politico médiatique.
Général (CR) Claude MOUTON
à suivre...
SOUVENIRS
SOUVENIR D’INDOCHINE
Photographies aimablement communiquées par le Colonel (H) Gilbert
CONCHE, lieutenant chef de section
génie de la base aéroportée Nord en
1950.
Mai - juin 1950
Unités de la marine et sampans
sur le fleuve rouge
Débarquement de “brêles”
Les sapeurs paras débarquent d’un canot
pneumatique
Région
de
Tuyen-Quang.
Franchissement de rivière. (debout
et de dos le Lt GUICHARD)
SOUVENIRS
HANOÏ: le 3 mai 1950, prise d’armes. (au centre le LTN CONCHE, à sa gauche le SLT GUIRAL
HANOÏ: le 1er novembre 1950, devant la tombe du soldat MILLOT.
T É M O I G N AG E S
L’enfance difficile du 17
L'ARRIVÉE À BANEL:
IL YA 55 ANS
Récit de moments vécus
par le Général de division (cr) Jacques G. PORTERES
Après la Résistance, les combats de la 2e DB en France et en
Allemagne suivis du séjour en Indochine dans le groupement
de la 2e DB (Massu), je rentre en métropole fin 49. Avant de
partir, notre patron nous suggéra de demander une affectation
à la ½ brigade de parachutistes coloniaux qu'il allait former en
Bretagne : ce que je fis pour continuer à être avec la bonne
équipe qui s'était formée.
Mais deux problèmes surviennent pour moi : Le premier, j'apprends que je suis muté sans préavis dans l'Arme du
Génie ???? pour renflouer l'encadrement de cette arme déficitaire à cause du départ à la fin de la guerre des officiers polytechniciens. Le deuxième, on m'annonce que je ne peux pas
être affecté à la ½ brigade parce qu'il n'y a pas de poste de
cadre Génie dans ses tableaux d'effectifs. Colère et interventions dans tous les sens, il parait que le Génie aurait obtenu
d'échelons élevés l'assurance qu'aucune modification ne serait
apportée aux changements d'Arme décidés… A la direction du
génie je suis reçu par le directeur adjoint qui, devant mon insistance à être parachutiste, me déclare : “qu'à cela ne tienne
vous pouvez sans problème être affecté au Génie aéroporté de
la 25e DAP en cours de formation… !!!” J'étais manifestement
coincé. Les personnes qui m'avaient renseigné et appuyé ne
semblaient pas avoir été au courant.
Je ne pouvais que faire contre mauvaise fortune, bon
cœur (sauf à faire un clash) et annoncer aux camarades que je
ne pouvais les suivre. On me promit évidement de faire ultérieurement tout pour se retrouver.
Je suis en stage para à Pau qui s'étira en longueur à
cause du mauvais temps et obtient enfin mon brevet n° 9369 le
17 avril 1947.
Puis je rejoins à Alger le commandement du Génie de
la 25e DAP où le chef de Bataillon DEBRAY m'affecte à la 17/2
à Safi au Maroc.
Je prends, par la même occasion, connaissance de l'organisation générale du génie de cette DAP :
- à l'échelon de la division à Alger et Hussein dey, un commandement du Génie, son Etat-Major et une compagnie de commandement et des services la 17/9.
- avec chacun des 3 groupements aéroportés, une compagnie
de combat GAP 1 (PC à Bône) la 17/1 à bougie ; GAP2 (PC
à Marrakech) la 17/2 à Safi (déjà nommée que j'allais rejoindre) ; GAP 3 (PC à Bayonne) la 17/3 à Mont de Marsan.
Après m'être présenté à l'Etat-Major de Marrakech, j'arrive à
Safi où je trouve une situation plutôt curieuse. Un cantonnement relativement vide en effet il n'y stationne que la section de
commandement, les sapeurs du dernier contingent appelé
étant à l'instruction pour 5 à 6 mois avec le 31e Génie à Port
Lyautey près de Rabat. Un officier (Lieutenant PIERRE) me reçoit
et m'annonce qu'il a reçu instruction de me passer la compagnie car je suis plus ancien que lui et il m'attendait pour rejoindre Port-Lyautey où un autre lieutenant encadrait les recrues (il
y en avait un autre qui était détaché à l'EM du GAP à
Marrakech). J'apprends, en même temps, que la compagnie
formant corps, elle assurait comme un régiment la totalité de
l'administration, les travaux comptables, l'entretien des matériels apparemment peu nombreux (ex il n'y a pas de jeep en
état), l'amélioration des baraquement en bois du cantonnement
et, en plus, les diverses charges de garnison n'étaient pas négligeables. Je devrai rester seul officier avec 4 ou 5 sous-officiers
supérieurs de qualité certaine mais insuffisante dans ces circonstances et un nombre négligeable de sapeurs utilisables sur
place.
J'ajoute un médecin militaire non para avec lequel je fais popote dans un restaurant proche du camp.
Pas de terrain d'exercice, d'explosifs, etc. C'est véritablement un
désert militaire au bord de l'océan.
Je passe sur mes réactions auprès de tous mes "chefs" au moins
4 ! (génie, territorial, technique et opérationnel) tous à 200
kilomètres au minimum. Sans rentrer dans le détail, j'arrive
grosso modo à faire établir un modus vivendi acceptable avec
beaucoup d'impasses. Ce fut du sport mais pas comme on l'entend habituellement.
Ah ! Il y avait les sauts en parachute à Marrakech. Comme on
était en période estivale on partait la veille en camions laissant
à Safi le minimum et les non brevetés. On couchait à la belle
étoile aux environs de la ville et compte tenu de la chaleur, on
sautait vers 4 ou 5 heures du matin sur un terrain véritablement
cuit par le soleil. Arrivé à 50 m du sol on sentait vraiment que
l'air chaud n'était plus porteur et la vitesse augmentait. Nous
avons eu de la chance car au cours des 3 sauts ainsi effectués,
durant mon séjour, nous n'avons pas eu d'accidents graves
alors qu'en descendant on voyait les ambulances circuler au sol
en dessous de nous pour ramasser les "éclopés". C'était un
drôle de sport, mais tout ça compensait les autres problèmes.
Pour moi personnellement, Safi n'était pas désagréable : la
plage, les langoustes, les sardines,etc. Puis il y eu l'entrée en
ville du nouveau Résident Général le maréchal JUIN. Comme
j'étais à cette période le commandant d'Armes et le seul officier,
je devais être partout à la fois en moto pour représenter les
Forces Armées.
En septembre le problème inverse se reposa car il était prévisible et prévu que je devais quitter les lieux et rejoindre Angers
pour APPRENDRE ENFIN LE METIER DE SAPEUR qu'on m'avait
imposé.
Ce qui était grave pour moi et les cadres et sapeurs, c'était
qu'ON nous avait mis dans une situation invraisemblable qui
manifestement ne pourrait pas durer encore longtemps : la
suite semble l'avoir prouvé.
Séjour à l'EAG : je ne dirai rien de la manière dont fut menée
l'instruction donnée à une quarantaine d'officiers tous mutés
mais ayant pour la majorité une expérience non négligeable
des combats et la vie militaire. Un simple mot (un détail certes)
pour montrer le cas que l'école faisait des deux officiers parachutistes : le lieutenant FANGET qui venait de la 17/1 et moi,
avons eu beaucoup de difficulté à faire reconnaître que notre
béret bleu, à l'époque était une coiffure du Génie…
A la fin de ces cours j'ai la chance d'obtenir la seule place offerte dans le génie aéroporté et je rejoins de nouveau Alger. Là j'y
trouve une nouvelle organisation : le Centre des spécialités
aéroportées (CSAP) comportant l'équivalent d'un bataillon
médical, d'un bataillon du train et enfin un bataillon du génie
qui avait vocation à rassembler les unités du Génie de la DAP
en Afrique du Nord : celles qui étaient déjà à Alger la 17/9 ;
puis la 17/1 abandonnant Bougie et plus tard la 17/2 qui,
entre temps avait quitté Safi et s'était déplacée en bloc à Port
Lyautey avec le 31e Régiment du Génie et qui rejoindra le centre à la fin de l'année.
ANNIVERSAIRE
Le commandement de cet ensemble de sapeurs était assuré par
le Chef de Bataillon Charles Hayard auprès duquel j'assumerai désormais les fonctions d'officier adjoint. Nous "cohabitations" avec le 19e Régiment du Génie à Hussein-Dey et pour
les sauts on allait près de Maison carrée.
Il était fort agréable de se retrouver ensemble dans une organisation nouvelle mieux structurée, certes non autonome, mais
permettant de créer pour la première fois un esprit de corps.
Cela ne dura que 6 mois environ, car début 1949 on nous
annonça que nous allions nous installer en France
Métropolitaine dans le Sud-Ouest à Castelsarrasin (nous nous
sommes précipités sur les cartes pour découvrir l'emplacement
de ce site parfaitement inconnu de la plupart) et que par la
même occasion, un 17e Bataillon du Génie Aéroporté serait
créé dans le cadre de la 25e DIAP (PC à Bayonne).
Après la traversée, c'est le périple en train et nous voilà arrivés
le 2 mars 1949 à destination. La caserne Banel nous attend :
style traditionnel de la construction pour l'armée après 1871
(d'ailleurs propriété de la ville). Des tirailleurs sénégalais y
avaient été dans le temps en garnison. La population nous
regardait passer, il faisait très frais et il pleuvait un peu.
Finalement au bout de quelques jours très occupés, chacun
trouve une place, les lieux pourront être aménagés pour obtenir des conditions de vie et d'instruction acceptables avec un
grand effort du commandement et du service du Génie. Les
moins enthousiastes étaient sûrement les cadres quand ils prirent contact avec les possibilités de logements offerts en ville,
plutôt sommaires et spartiates. Cette sous-préfecture passait de
3000 habitants à 3500 avec l'arrivée des militaires du 17e.
Un des intérêts pour le bataillon de cette réorganisation et de
ce déplacement résidait maintenant dans son regroupement et
son moindre isolement, puisque les organismes de tout genre
avec lequel il allait travailler étaient mieux définis et moins éloignés. Par exemple le 1er Choc à Montauban (dans les lieux où
est actuellement le 17) ainsi que l'établissement de pliage et
d'entretien des parachutes. La Garonne pouvait offrir une
bonne école de pont après aménagement. On pouvait sauter
à Agen ou près de Castelsarrasin (Gandalou) après avoir
embarqué éventuellement à Pau et enfin il y avait le camp de
Caylus. En conséquence, à terme, certainement de meilleures
conditions pour notre instruction de sapeurs (encore que les
matériels étaient anciens et peu adaptés à notre double vocation) et peut-être pour commencer à étudier enfin les conditions
d'exécution de missions liées au transport par air.
La compagnie de commandement et des services comprenait
des engins de type particulier ; Il y avait un bulldozer Clark petit
modèle, parait-il parachutable (on ne l'a jamais essayé de mon
temps faute de plate-forme et d'avion) et on nous affectait du
matériel de pontage anglais considéré comme aéroportable,
pliant mais fragile en contreplaqué et toile qui se révéla en
mauvais état et pratiquement inutilisable.
Sur les deux compagnies de combat (la 17/3 ayant été dissoute) la 17/2 était vouée à l'instruction du contingent qui durait
pratiquement 6 mois du 12 de service (y compris le brevet para
pour les volontaires). A la fin de cette période, les sapeurs spécialistes en tout genre rejoignaient la 17/9, les autres étaient
affectés à la 17/1 qui fournissait les divers détachements exécutant des travaux par main d'œuvre militaire soit directement
pour le bataillon soit au profit du service du Génie (par exemple, une section exploitait une carrière près d'Arudy pour fournir les pierres nécessaires à la construction de la BETAP: (excellente application de la mise en œuvre des explosifs). Cela ne
laissait que peu de personnel pour la "disponibilité opérationnelle" dont on ne se souciait guère à l'époque, il est vrai.
Parfois on participait à des exercices sur le terrain au camp de
Ger mais le plus souvent sous une forme symbolique… Il nous
est aussi arrivé de "projeter" (on n'employait pas ce terme) certains éléments dans les Landes pour lutter contre les incendies
ou dans la vallée de la Garonne pour assurer des sauvetages.
Une satisfaction pour nous (et spécialement pour moi qui avait
déjà effectué un séjour en EO) fut l'annonce de la création et
de l'emploi en opérations d'une section du Génie parachutiste
organisée à partir d'unités sur place (aux ordres du lieutenant
Graff suivi en son temps de l'affectation d'un officier issu du
bataillon à son poste). Cela prouvait l'utilité de telle formation
et de son efficacité au combat même sur une petite échelle).
Mai pour l'instant le 17e BGAP était plus adapté à sa vocation
de Génie de la DIVISION D'INFANTERIE et l'on n'avait pas
abordé véritablement la fonction aéroportée, vraisemblablement faute de doctrine, de matériels spécifiques, d'avions de
transport et encore moins son rôle particulier dans les phases
de mise à terre. Les quelques sauts que nous avons pu effectuer
des C82 ou C119 "prêtés" par l'US AIR FORCE nous avaient
donné des idées et on voyait bien qu'il faudrait un jour y penser sérieusement, mais ce n'était pas à l'ordre du jour au
moment où j'allais quitter le Bataillon…
En effet ayant été reçu au concours d'entrée à l'Ecole d'EtatMajor j'allais, après 5 ans dans les troupes aéroportées, suivre
une autre voie en espérant bien sûr y revenir un jour, mais les
circonstances de la carrière et des affectations n'ont pas permis
la réalisation de ce souhait mais qu'importe, j'ai été marqué par
ces années et j'en ai toujours gardé le souvenir à l'instar de tous
ceux qui ont servi au 17e BGAP à cette époque.
64/2B : 40e ANNIVERSAIRE
DE L'INCORPORATION AU 17e RGAP
Après la magnifique réunion du mois de mai 2003 au quartier
Doumerc à Montauban, la Classe 64/2B s'est retrouvée à nouveau et cette fois à Castelsarrasin, logeant à l'hôtel "L'ARTEL" et
prenant ses repas "CHEZ MICKEY" (un ancien du 17) qui tient
un restaurant boulevard de la République (l'ancien "Café
Trumph", pour ceux qui ont connu le "Castel" de l'époque). A
noter que "MICKEY" (Michel MICALLEF) organise le "17" de
chaque mois dans son sympathique établissement qui n'a rien
perdu de son caractère, un repas pour tous ceux du 17, toutes
générations confondues (tél : 05.63.32.32.52).
Il s'agissait donc pour la 64/2B de clôturer les grandes retrouvailles effectuées en 2003 en se réunissant cette fois à
Castelsarrasin le jour exact commémorant le 40e anniversaire
de son incorporation, qui s'effectua le 4 septembre 1964 à la
Caserne Banel.
Ainsi dès le vendredi 3 septembre 2004 dans l'après midi, les
uns et les autres venant des quatre coins de la France se sont
retrouvés (le plus souvent accompagnés de leur épouse) pour
prendre un verre à la terrasse de l'hôtel, avant de dîner tous
ensemble dans une ambiance de grande fraternité chez Mickey.
Nous avions de plus l'honneur et le grand plaisir d'avoir avec
nous notre ancien Chef de Corps, le Général PANTALACCI,
venu tout spécialement de Corse. Nous étions également
honorés par la présence du Colonel KUNTZ, actuel Chef de
Corps du 17, avec lequel nous avons passé des moments très
forts et très amicaux.
Et, au petit matin du fameux "4 septembre", nous étions déjà sur
les bords de Garonne au champ de tir de Cordes, puis vers 10
h à la Caserne Banel dont nous avons revisité chaque recoin,
accompagnés par le Major BLONDE(1) une "figure" du 17, du
poste de commandement à la prison en passant par les chambres qui sont dans le même état qu'en 1964, même disposition,
même couleur de peinture, même portes, mêmes bruits de nos
pas dans les escaliers, même environnement… Beaucoup d'émotions donc dans cette caserne inchangée où nous avons
servi le 17 avec cœur et au sein de laquelle nous avons passé
l'essentiel de notre temps, car les permissions était rares à l'époque pour des raisons de service et d'éloignement géographique (la grande majorité des appelés du régiment étaient originaires du Nord et de l'Est de la France, de la région parisienne ou de Normandie…). Seule différence évidemment la
"ruche" que nous avons connue où GMC, Jeep, et personnels
s'entrecroisaient bruyamment et en permanence, est devenue
un lieu désert et nostalgique puisque l'activité du 31ème RG est
depuis fort longtemps transférée au quartier Marescot sur la
route de Gandalou.
Aussi, pour honorer Banel et retrouver nos sensations, nous
avons tout comme l'année dernière défilé autour de la place
d'armes en chantant notre chant de contingent "ETRE ET
DURER". Un moment d'autant plus fort que le Général PANTALACCI s'était incorporé au premier rang de ce défilé…
Puis nous sommes allés au port de Castelsarrasin déposer une
gerbe au monument aux morts de la ville et chanter une vibrante Marseillaise, sous le commandement du Lieutenant-colonel
DEMARET et avec la présence du drapeau de l'Amicale et de
son porte-drapeau Francis DEGRELLE.
L'après-midi fut consacrée à la visite de la zone technique de
Lavalette, du quartier Marescot que nous avions vu construire
et dont certains d'entre nous furent les premiers occupants en
1965, de la zone de saut de Gandalou qui, entre vignes, fossés, arbres et ligne électrique a laissé des souvenirs cuisants à
beaucoup de ceux qui y sautèrent, à un passage devant l'Ecole
des Ponts et sur le pont-canal qui franchit le Tarn, et pour finir
à l'aérodrome tout proche. Enfin, nous prîmes la route de
Montauban et du quartier Doumerc où le Colonel KUNTZ,
auquel s'était joint le Lieutenant-Colonel BLONDE(2) commandant en second du 17, nous a reçu. En présence d'un piquet
d'honneur, une gerbe fut déposée au Monument aux morts du
Régiment après un discours de bienvenue très apprécié et avant
un apéritif pris dans la salle des glaces. Comme en 2003, notre
talentueux ami Claude MASSON avait réalisé, au nom de la
64/2B, un cadeau de remerciement destiné au Chef de Corps.
Après le superbe aigle en bois sculpté de la 11ème BP offert au
Colonel DOMINGUEZ l'année dernière, il avait cette fois construit une remarquable maquette en laiton et dural du mythique
et inoubliable NORD 2501 dont nous entendons et ressentons
toujours dans le corps les furieux vrombissements, vibrations et
sursauts....
De retour chez Mickey, la soirée fut exceptionnelle, l'ambiance
à la hauteur de cette journée mémorable, chants et souvenirs
fusèrent, et un remerciement appuyé fut adressé au Général
PANTALACCI pour sa présence que nous espérions tous.
Un grand regret évidemment que le Colonel du BOUCHER,
commandant en second en 1965 (et Chef de Corps en 1970),
qui nous a adressé un émouvant message, n'a pu, pour raisons
de santé, se joindre à nous.
Une grande tristesse aussi car notre camarade Bernard
DUBEC, qui avait participé à la réunion de 2003, et qui se faisait une joie de nous rejoindre à nouveau avec son épouse,
venait de décéder au mois de juillet alors que nous terminions
les préparatifs de cette seconde réunion.
Enfin, un grand remerciement à tous ceux qui se sont impliqués,
depuis plusieurs années, pour que ces retrouvailles en 2003 et
2004 soient parfaites. Elles ont marqué chacun et ont démontré au Régiment que le 17 était dans les cœurs et les esprits de
ceux qui l'ont servi, qu'une empreinte indélébile existe à jamais.
Merci donc au Régiment qui nous à en permanence appuyé, à
l'Amicale, au Général MOUTON et à Madame CARON, toujours aussi disponibles, à nos camarades notamment JeanClaude TARDY, Jean-Jacques VAN RONSELE, Jean-Claude
MARCEL, Claude MASSON, Christian BONNET, et à tous ceux
cités plus haut qui se sont rendus spontanément disponibles,
enfin à ceux et à celles, notamment Madame BLATT, qui ont
participé dans la bonne humeur à ces festivités.
Alain NAISSANT,
délégué régional IDF
Président de la 64/2B.
Photos couleurs: voir pages centrales
(1)
(2)
:Père
:Fils
ANNIVERSAIRE
TRENTIÈME ANNIVERSAIRE DE LA RECRÉATION DU RÉGIMENT
ORDRE DU JOUR N°7 DU COLONEL JEAN YVES DOMINGUEZ, LE 19 JUIN 2004.
Officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, sapeurs parachutistes et personnel civil du 17e Régiment du génie parachutiste, nous voici tous ici rassemblés, au sein même de notre ville, en présence de nos élus et au milieu de notre population, pour célébrer le 30e anniversaire de la recréation du régiment à Montauban, d'abord sous l'appellation de 17e Régiment du génie aéroporté le 1er juillet 1974 puis, le 1er août 1978, sous
son appellation actuelle.
Pour autant, l'histoire du régiment ne débute pas à cette date. Du 1er mars 1923 au 1er novembre 1928, il existe en tant que 17e Régiment du
génie, car à l'époque les troupes aéroportées n'existaient pas encore.
Il renaît ensuite de manière éphémère durant la seconde guerre mondiale, du 1er au 21 août 1940 en tant que 17è Bataillon du génie, puis
à compter du 1er mars 1944 sous la dénomination de 17e Régiment colonial du génie. C'est en cette qualité qu'il s'illustre le 31 mars 1945 au
cours du franchissement de vive force du Rhin à GERMERSHEIM. L'action héroïque de ses sapeurs, vaut au régiment l'honneur de porter sur son
drapeau l'inscription : "GERMERSHEIM 1945". Il sera de nouveau dissous le 1er décembre 1945
Le 1er août 1946 est le jour d'une nouvelle naissance pour ce jeune mais déjà prestigieux régiment et c'est à compter de cette date qu'il fait histoire commune avec les troupes aéroportées.
Il sera de tous les conflits et sur tous les fronts : du Moyen-Orient à l'Afrique du Nord, de l'Afrique centrale aux Antilles.
En trois décennies d'histoire commune avec notre ville de Montauban, le régiment a également été de toutes les missions et de toutes les opérations, sur tous les théâtres et aux quatre coins du monde. Certains d'entre nous n'en sont d'ailleurs malheureusement pas revenus, d'autres ont
été douloureusement meurtris dans leurs chairs.
A ce propos, je souhaiterais que nous ayons tous une pensée solennelle pour tous ces sapeurs du "17" de l'ombre et plus particulièrement pour
les deux derniers d'entre nous qui les ont rejoint l'année dernière et cette année.
Je veux bien entendu parler du capitaine Aimé BAJON qui nous a quitté le 13 novembre 2003, au cours d'une mission de déminage humanitaire au Tchad et dans laquelle il était engagé depuis cinq ans. Le capitaine BAJON avait commencé son histoire avec Montauban en même
temps que le régiment, le 1er juillet 1974. Il y a servi durant dix-neuf ans. Dix-neuf longues années de sapeur parachutiste et de Montalbanais.
Il y a aussi l'adjudant Alain BERGER qui lui, nous a quitté il y a moins d'un mois, le 24 mai. Il servait au régiment depuis le 1er juillet 1993 et,
après une affectation de deux ans en Nouvelle Calédonie, était revenu à Montauban en septembre 2002.
Lorsque l'un de nous disparaît, c'est un Montalbanais qui disparaît. Lorsque le régiment est en deuil, c'est sa ville qui est en deuil. C'est cela le
vrai sens du mot communauté, partage commun des joies et des peines, des rires et des pleurs. Tout le personnel présent au corps se sent montalbanais par le cœur, car les gens du pays savent nous accueillir comme il se doit et à Montauban, l'hospitalité n'est pas un vain mot : nous
pouvons tous nous considérer comme des enfants de la ville.
Le régiment fait partie intégrante de sa ville, comme la ville fait partie intégrante de son régiment. La symbiose est parfaite et l'intégration est
totalement réussie. Trente années, cela représente une génération. Une période riche et forte, avec son lot de bonheurs et de malheurs, durant
lesquelles les chefs de corps, les maires et élus successifs n'ont eu de cesse de tisser, d'entretenir et de renforcer des liens d'amitié et de fraternité.
Et à destination de tous ceux qui nous font l'honneur d'être parmi nous ce jour, je voudrais vous expliquer qui sont ces hommes, ces parachutistes qui arborent fièrement leur béret rouge et qui sont prêts à donner leur vie pour ce beau pays qu'est le nôtre : la France.
Pour nous, parachutistes, le béret rouge est un véritable symbole. Le coiffer implique d'en accepter à la fois les contraintes et les risques. Ce
béret se mérite comme une décoration. En effet, récompensés de leurs faits d'armes de Cyrénaïque en Libye par le béret amarante, les
Britanniques n'en permettent le port aux parachutistes français S.A.S. qu'après leurs succès de la Campagne de France, en novembre 1944. Ils
leur lèguent également les flots noirs qu'ils y avaient accrochés en signe de deuil après l'hécatombe d'Arnhem.
En le portant, le parachutiste assume l'héritage de ses anciens : la gloire et le sacrifice suprême au combat. C'est la caractéristique de l'esprit
para.
Le parachutiste militaire est un combattant. Au début, le parachute l'a rendu différent, et le cours du temps a montré qu'il était parmi les plus
tenaces.
Pour conforter le soldat dans cette certitude, y a-t-il meilleur terrain que celui du combat ? C'est pourquoi l'esprit para est né pendant la dernière guerre. Il est né alors que les parachutistes exécutaient des coups de commandos, coups de main ou autres coups durs… qui les ont fait
entrer dans la légende. Une légende guerrière qui donne au parachutiste toute sa valeur de combattant d'élite. Sans cela, il ne serait qu'un
homme largué.
Les troupes aéroportées sont composées d'hommes et de chefs dotés d'une foi inébranlable, aux convictions intactes et possédant une très haute
conception de leur état de militaire entièrement dévoués au service de la France.
Au "17", le sapeur parachutiste est un professionnel, un soldat de l'extrême et de l'insolite qui accomplit sa mission avec la ferme volonté de
vaincre, si nécessaire au péril de sa vie. Il obéit aux ordres, dans le strict respect des lois, des coutumes de la guerre et des conventions internationales. Il maîtrise sa force, respecte l'adversaire et veille à épargner la population.
Il agit avec honneur, franchise et loyauté, sachant être attentif aux autres et surmonter les difficultés pour développer la cohésion et le dynamisme de son unité.
Le sapeur parachutiste est un soldat fier, un homme de courage, de sacrifice et du respect de toute dignité. Confronté au milieu humain, aux
techniques nouvelles, il représente plus que tout autre, peut-être parce que le saut lui aura donné la force de se dépasser, l'Homme, dans sa
totale et vraie dimension.
Il doit témoigner, par son comportement professionnel, familial et personnel, de sa valeur humaine, de la justesse de ses convictions et si besoin
est, de sa capacité d'aimer au prix de sa vie. Il doit être et ne peut jamais se contenter de paraître.
Solidarité, cohésion et esprit de corps sont des mots clés du répertoire des parachutistes.
Soyez tous intimement persuadés, tout autant que je le suis moi-même, que tous les officiers, sous-officiers, caporaux-chefs, sapeurs parachutistes et personnel civil du 17e Régiment du génie parachutiste, sont ce que la France a de meilleur et je ne dirais jamais assez haut, ni assez
fort la fierté que j'éprouve d'être leur chef.
Enfin, je ne pourrais terminer cet ordre du jour sans rendre hommage à mes prédécesseurs sans qui le régiment ne serait pas ce qu'il est actuellement ainsi qu'à l'ensemble de la population montalbanaise qui, naturellement et spontanément, nous accueille et nous accepte tels que nous
sommes. Grâce à cela, nous pouvons accomplir nos missions lointaines, séparés de nos familles, l'esprit tranquille sachant qu'elles sont ici bien
en sécurité et avec la sérénité dont nous avons tant besoin pour assumer pleinement notre rôle d'ambassadeur de la France à travers le monde.
ANNIVERSAIRE
IL Y A 30 ANS.
LE 12 JUILLET 1974, RECRÉATION DU RÉGIMENT.
Revue des troupes par le Général FAVREAU, inspecteur du Génie, accompagné du Général LEBORGNE,
commandant la 11e DP et du Lieutenant-colonel MARTIN chef de corps. Passage devant la CCS, commandée par le Lieutenant MOUTON (provisoirement), à sa droite le Lieutenant CAROL et le porte-drapeau le
sergent-chef SCHEUBEL.
La garde au drapeau reconstituée défile fièrement. 1er plan de gauche à droite: ADJ RATHQUEBERT, LTN
PALLIER, ADC VARENNES. 2e plan: CCH ?, CCH AUBRY, CCH DUPUY
ANNIVERSAIRE
AÉRODROME DE MONTAUBAN
En premier plan le CBA
ROQUEJEOFFRE.
Parmi les porte-fanions, on
distingue, de droite à gauche
MICHEL, DUPIRE,
La CCS défile avec à sa tête
le LTN MOUTON. (Le CNE
AUDIC, désigné pour commander l'unité, retenu à
Madagascar, ne rejoindra
qu'en fin d'année)
La 2 au "paquet", sous le commandemant du CNE CHOMPRET, relevé quelques jours plus tard par le
CNE MAGON DE LA VILLEHUCHET.
LTN PLIHON et l'ADC CLAMENS,
chefs de section.
LALOGE, DESSENNE, VIGUIER,
VOISIN.
RATHQUEBERT, à gauche du
porte-fanion
ANNIVERSAIRE
"Je vais ainsi redonnerà votre régiment
une âme. Il faut que vous serviez dans
l'honneur...
Le lieutenant-colonel FANGER
a l'honneur de donner au
Drapeau du 17 un nouveau
départ.
A son tour, le lieutenant-colonel MARTIN l'ayant reçu, le
confie à sa garde.
...Qu'à l'audace, au goût du panache et du
risque, qui sont des vertus paras, vous ajoutiez
les qualités d'imagination, les connaissances
techniques et le sens du service qui caractèrisent
les sapeurs. Je souhaite une longue vie au 17e
régiment retrouvé."
extrait de l'ordre du jour du Général FAVREAU
...Qu'au milieu de l'élite
que représente les paras,
vous soyez l'élite des
sapeurs de combat...
ANNIVERSAIRE
TRENTIÈME ANNIVERSAIRE
1974-2004
BAL DE PRESTIGE
Les artisans indiscutables de la réussite de la soirée.
ANNIVERSAIRE
LA VIE DU RÉGIMENT
PASSATION DE COMMANDEMENT
29 JUILLET 2004
LA VIE DE L'AMICALE
LA 64/2B DE RETOUR
3,4 ET 5 SEPTEMBRE 2004
LA VIE DE L'AMICALE
LA VIE DE L'AMICALE
ST MICHEL
ET
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE
27
SEPTEMBRE
2004
LA PRIERE DU PARA
Je m'adresse à vous, mon Dieu,
Car vous seul donnez
Ce qu'on ne peut obtenir que de soi.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste,
Donnez-moi ce que l'on ne vous demande jamais.
Je ne vous demande pas le repos
Ni la tranquillité
Ni celle de l'âme, ni celle du corps.
Je ne vous demande pas la richesse,
Ni le succès, ni même la santé.
Tout ça, mon Dieu, on vous le demande tellement
Que vous ne devez plus en avoir !
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste,
Donnez-moi ce que l'on vous refuse.
Je veux l'insécurité et l'inquiétude,
Je veux la tourmente et la bagarre,
Et que vous mes les donniez, mon Dieu,
Définitivement.
Que je sois sûr de les avoir toujours
Car je n'aurai pas toujours le courage
De vous les demander.
Donnez-moi, mon Dieu, ce qu'il vous reste,
Donnez-moi ce dont les autres ne veulent pas.
Mais donnez-moi aussi le courage
Et la force et la foi.
Car vous seul donnez
Ce que l'on ne peut obtenir que de soi.
L'attention des fidèles durant l'office, se poursuivra
tout au long de l'assemblée générale.
Le Père VACHEROT: notre aumônier militaire
LA VIE DE L'AMICALE
LA VIE DE L'AMICALE
PRISE D'ARMES
DE LA
ST MICHEL
27 SEPTEMBRE 2004
REPAS DE CORPS
DE LA
ST MICHEL
27 SEPTEMBRE 2004
LA VIE DE L'AMICALE
IN MEMORIAM
Les lieutenants du 17e RGP ont désormais une salle de réunion au-dessus du
foyer régimentaire. Cette salle a été baptisée Lieutenant Dominique LUCIANI, SaintCyrien de la Franchet d'Esperey, affecté à la 75e GCAP, tué en Algérie le 21 février
1960.
Ce choix a fait l'objet d'échanges de témoignages et d'une brève et émouvante réunion de ses camarades de combat avec les lieutenants d'active,à l'issue du repas
de corps de la St Michel, en salle Sahler, à l'occasion de laquelle le Lieutenant-colonel
Michel SCHOULZ a esquissé la figure de "ce fils de France qui comme beaucoup d'autres a su si bien mourir pour elle".
Il apparaît opportun que les témoignages reçus à l'Amicale fassent l'objet d'une
diffusion dans "Paras du Génie" : ils seront donc publiés dans les prochains numéros.
Une fois de plus, il est fait appel aux amicalistes qui possèderaient des photos de l'intéressé.
Par ailleurs, les anciens de la 75, sous la direction du Lieutenant-colonel
SCHOULZ travaillent à la réalisation d'un dossier sur la "section grotte " (origine, organisation, modes d'action …) qui paraîtra ultérieurement. Ce travail collectif n'exclut en
aucune manière d'autres témoignages qui seront accueillis favorablement.
Outre les lieutenants du 17 qui se reconnaîtront se trouvent, de gauche à droite et avec leur grade et fonction en 1959/1960,
le sergent Pierre Corbière, chef d'équipe, Mme Vertut, le caporal chef Jean Vertut, le sergent Claude Maréchal, le sous lieutenant Jean-Marie Biermé, adjoint de Dominique Luciani, chef de la section grottes, puis à la tête de celle-ci après sa mort au
combat, Mme Biermé, l'adjudant Adrien Lorai, le lieutenant Michel Schoulz et le sous lieutenant Jean Bourdeau, tous trois chefs
de section à la 75e CGAP, et le sergent Yves Cargnino, chef d'équipe. Ce dernier secondait, avec son équipe, le chef de section lors de l'opération qui lui coûta la vie.
LA VIE DU RÉGIMENT
UN AU REVOIR
Le 26 octobre, le Régiment a eu l'honneur et la joie d'accueillir le général de division Jean-Pierre DUPRE, ancien chef de corps (1992-1994).
Ce dernier quittant le service actif, a souhaité faire
ses adieux au Régiment pour nous témoigner son
attachement.
“Que de souvenirs se bousculent aujourd'hui dans mon esprit : ceux qui ont
été jusqu'au bout de leur engagement et qui constituent la cohorte des parachutistes de l'ombre, et tous ceux qui ont oeuvré depuis que, jeune officier,
j'ai franchi les portes du quartier Doumerc.
La réputation du "17” leur appartient, c'est l'œuvre de vies passionnées, d'engagements complets. Je garde le souvenir de leur visages comme un bien précieux.
Il appartient maintenant à la relève de poursuivre l'œuvre commune, pour perpétuer l'esprit du "17", un mélange harmonieux de dévouement, d'extrême
compétence et d'harmonie humaine.
Longue vie au 17e RGP. J'emporte son souvenir comme un bien le plus précieux.
Bonne route à tous.” Extrait du livre d'or
ANNIVERSAIRE
IL Y A CINQUANTE ANS…
Le 18 novembre 1954, la 1e Compagnie de Combat du 17e
BGAP, aux ordres du Capitaine Pierre ELISSALDE quittait la
Caserne Banel à Castelsarrasin pour les Aurès, comme unité
du Génie de la 11e DLP (Opération Blizzard).
La campagnie n'avait disposé que de 48 heures pour sa préparation.
Débarquée à Alger du "Sidi-Mabrouk", elle recevait sa mission:
ouverture des pistes opérationnelles dans les Aurès, massif
montagneux dépourvu de toute voie de communication. La
compagnie percevait du matériel lourd : Bull Dozer, niveleuses,
etc… et était dirigée sur Khanga Sidi Nadji, oasis au pied des
Aurès-Nememchta.
A partir de cette base, elle allait ouvrir 150 km de pistes, vers
le nord jusqu'à Khenchela.
La Compagnie réalisait dans la plaine de Khanga-Sidi Nadji,
un terrain d'aviation pour gros porteurs (à l'époque les premiers
"NORD 2501") qui allait devenir une base essentielle pour les
opérations futures.
De fin novembre 1954 à mai 1955, la Compagnie allait vivre
dans des conditions matérielles extrêmement éprouvantes.
Couchage sous la tente individuelle, à même le sol, nourriture
parfois sommaire, à l'instar de celle des tirailleurs algériens qui
assuraient la protection de nos chantiers, un casque lourd (2,5
litres) d'eau par jour pour boire et se laver. Eau magnésienne
aux vertus purgatives indésirables.
Mais jamais le moral de l'unité n'a défailli, il fût même admirable pour ces jeunes appelés des classes 54/1 et 54/2 incorporés pour un service de 18 mois et maintenus jusqu'à 36 mois,
dont pour certains 27 en Algérie.
Pendant cette période la compagnie allait être engagée dans
diverses opérations. En décembre 1954, la 1ère section en
accompagnement du 3e RPC procédait à la destruction de grottes et d'un village fortifié à M'Chouneche. En avril 1955, le
Capitaine ELISSALDE en visite sur le chantier de la piste de
Kheikhane, tombait dans une embuscade, l'escorte (malheureux soldats guinéens, ni formés, ni motivés) ne réagissait pas
et le Capitaine ELISSALDE se saisissait de la mitrailleuse lourde
abandonnée, pour faire feu sur les agresseurs, les contraignant
à décrocher. Il évitait ainsi un massacre certain. Le
Commandant MIQUEL du 7e BTA et le père JACQUES
Aumômier trouvaient la mort dans cette embuscade.
En mai 1955, la 17/1 quittait les Aurès pour Philippeville pour
"se refaire une santé". Le 1er juillet 1955, le Capitaine PERROT
prenait le commandement de la 17/1 qui partait pour de nouvelles missions d'ouverture de pistes dans le nord constantinois.
Le 20 août 1955 éclataient à Philippeville les évènements qui
allaient marquer un durcissement de la "Guerre d'Algérie" (massacre des européens à El Alia). La 17/1 participait au côté du
18/1 RCP (Colonel DUCOURNEAU) à l'opération de la
Mechta ZEF-ZEF, importante position rebelle.
Le 9 septembre 1955, la 17/1 aux ordres du Lieutenant
Clément VAQUEZ, embarquait à Philippeville sur le "Chanzy"
pour Marseille et Castelsarrasin.
Le Capitaine PERROT et quelques cadres de la 17/1 rejoignaient Guyotville (Alger) pour créer la 60e CGAP, le 1er octobre 1955. En avril 1956, des éléments de la 17/1 allaient constituer l'ossature de la 75e CGAP.
Lieutenant-colonel (R) Pierre VAQUEZ
ANNIVERSAIRE
En quelques mots, le lieutenant-colonel
(R) Pierre VAQUEZ évoque le départ de la
1ère compagnie et son installationdans
les AURES.
Moment d'émotion: encadrés par le porte fanion
de la 1ère compagnie et le porte drapeau de
l'Amicale, messieurs VAQUEZ et PORCU viennent
de dévoiler la plaque commémorative.
De gauche à droite: nos anciens,
PORCU, SINNAEVE, LEONARD, WASSON, GRAS et VAQUEZ.
LA VIE DE LA 60e CGAP
À TOUS LES "PATARDS"
par JP FRAICHE alias "PATARD GRIS 1"
"Rendez-vous du 5 juin 2004 réussi….75 Officiers - Sous-officiers et Sapeurs réunis autour
de leur capitaine (Capitaine Henry) devant la stèle de Sidi Ferruch pour honorer leurs camarades des 60e et 75e C.G.A.P. tombés au combat en Algérie."
Le samedi 5 juin 2004, sous un soleil éclatant, nous nous sommes réunis devant la stèle de
Sidi Ferruch pour nous remémorer les précieux moments passés ensemble à Guyotville.
Un peu d'histoire : le 30 juin 1962, soit la veille de l'indépendance de l'Algérie, deux sousofficiers de la 60e CGAP, sont chargés d'une opération particulière : desceller le monument
de Sidi Ferruch, l'acheminer en camion jusqu'au port d'Alger d'où il doit être embarqué sur
Marseille… avant d'arriver jusqu'à Castelsarrasin le 14 septembre 1962. L'Etat-Major français a, en effet, pris la décision in extremis de récupérer les monuments qui commençaient
à subir des dégradations et saccages par certains éléments de la population hostiles aux
Français. Le monument de Sidi Ferruch avait une valeur symbolique pour les personnels de
la 60e CGAP. Elevé sur la route qui mène d'Alger à Koléa, il commémore le premier chantier routier réalisé par le Génie français, en 1830, avant l'arrivée des premiers colons.
C'est de Castelsarrasin, pour la majorité d'entre nous, que nous sommes partis pour rejoindre la banlieue algéroise. Guyotville, charmant petit village sur les bords de la Méditerranée
et sa plage, au nom célèbre "La Madrague " paraissaient comme un havre paisible. Le charme de cette base arrière aux odeurs de brochettes et de merguez, était pour nous tous synonyme de repos récupérateur, car nous étions plus souvent dans le djebel que sur le sable
chaud de la plage… Rattachée à la 10e
Division Parachutiste, la 60e participait à
toutes les opérations de cette prestigieuse
division.
Certains d'entre nous ne s'étaient pas revus
depuis leur libération il y a………… plusieurs décennies ! Alors, que de souvenirs !!!
Seuls les bons sont restés gravés dans nos
mémoires. Prochain rendez-vous pour juin
2006…
JP Fraiche alias " Patard gris 1 "
Le Capitaine HENRY
SOUVENIRS DE LA 75e CGAP
OPÉRATION "PIERRES PRÉCIEUSES"
Extraits d'un reportage de mars 1960 (Reporter FLANDROIS)
Dans le cadre de l'opération "Pierres
précieuses", l'opération "Turquoise"
poursuit son cours.
Le relief du terrain étant peu accidenté, bon nombre de grottes , et de
caches sont découvertes. Pour détruire ces grottes on a fait appel à la 75e
Compagnie de Génie aéroporté de
la 25e Division Parachutiste qui est
spécialiste de ce genre de travail.
La Section qui participe à cette opération est dirigée par un jeune souslieutenant appelé : le SLT BIERME.
Il a formé deux équipes autonomes
avec sa section, ces équipes sont dirigées par des sous-officiers engagés:
les sergents MARECHAL, CORBIERE,
VITIELLO.
De gauche à droite: CCH BURGAUD, SGT MARECHAL, Reporter FLANDROIS, SGT VITIELLO, SGT
CORBIERE, SLT BIERME.
SOUVENIRS DE LA 75e CGAP
Pour ce genre de travail, ces sousofficiers ont suivi un stage très sévère.
Les équipes sont en alerte continuelle: lorsqu'une grotte est signalée, l'équipe d'alerte est héliportée aussitôt
avec son matériel de spéléologie
ainsi que le nécessaire pour détruire
la grotte.
Photos aimablement communiquées par le CBA (H)
CORBIERE, sergent dans la section BIERME.
SOUVENIRS DE LA 75e CGAP
CORBIERE et VITIELLO
BIERME, CORBIERE et MARECHAL
MARECHAL au 1er plan
I N F O R M AT I O N S
UN FORMIDABLE GESTE
DE GÉNÉROSITÉ ET D'HUMANITÉ
L'ANFEM (Association Nationale des femmes de militaires) créée en 1953 et qui compte lus de 9000 adhérentes
à travers la France s'est toujours distinguée par des actions
ponctuelles d'ordre social ou humanitaire.
Pour l'année 2004, l'ANFEM a choisi de participer à
la lutte contre la douleur. Son objectif était de récolter les
fonds nécessaires pour permettre l'achat de pompes d'analgésies auto-contrôlées communément appelées "pompe à morphine".
DECOUVERTE du PORTUGAL
en autocar
La section TOURISME du C.S.A. du 17e R.G.P. et l'Amicale du
17e R.G.P. organisent un séjour au Portugal du 4 au 11 avril
2005 (8 jours - 7 nuits) dans les conditions présentées ci-dessous.
1er JOUR - MONTAUBAN - BURGOS
2e JOUR - BURGOS - GUARDA - FIGUEIRA
Installation à l'hôtel
3e JOUR - COIMBRA
4e JOUR - LISBONNE
5e JOUR - BATALHA - FATIMA - TOMAR
Les adhérentes de la délégation de MONTAUBAN, en
liaison avec plusieurs partenaire dont l'amicale du 17e
Régiment du génie parachutiste ont remporté leur pari : offrir
une pompe déambulatoire anti-douleur au service pédiatrique
de l'hôpital de Montauban.
6e JOUR - PORTO
7e JOUR - FIGEUIRAS - CIUDAD RODRIGUO - SALAMANCA
- BURGOS
8e JOUR - BURGOS - MONTAUBAN
A l'issue de cette cérémonie, un pot réunissait tous les
participants à l'achat de la pompe
Un grand merci au Général MOUTON, président de
l'amicale d'avoir contribué à cette action humanitaire
Si vous désirez rejoindre l'ANFEM, contactez le 01 42 19 81
60 qui vous indiquera les noms des déléguées dans votre
région.
Dans chacune de ces étapes sont prévues visites guidées des
villes et des monuments, dégustation des vins de Porto, etc…
(le programme complet sera remis à chaque inscription).
TARIF : sur la base de 45 à 53 personnes : 533 euros (possibilité de règlement échelonné)
Le prix comprend :
-le transport
-les services et la prise en charge d'un chauffeur
-l'hébergement sur la base d'une chambre double en hôtels 3*
-la pension complète du déjeuner du 1er jour au déjeuner du
dernier jour
-les boissons aux repas (1/4 de vin
-la réalisation du programme avec les entrées et visites mentionnées au programme
-les services d'un guide accompagnateur pour la partie
Portugal
-les taxes et services
-les assurances annulation/bagages/accident/rapatriement
(50 euros franchise)
L e prix ne comprend pas :
-les extra et dépenses d'ordre personnel
-le supplément chambre individuelle : 96 euros
-les visites ou excursions facultatives autres que celles mentionnées au programme
Autour des responsables hospitaliers et en présence de madame Monique VALLAT, première adjointe au député-maire de
Montauban, on reconnait le Colonel Jean Yves
DOMINGUEZ, Mme Ariane HEMAR et l'adjudant COLY.
INSCRIPTIONS AVANT LE 15 Janvier 2004
(25 % à l'inscription)
4, impasse du château d'eau
82700 MONTECH
ariane.hemar wanadoo.fr
TEL : domicile 0563648338 (répondeur)
Portable 0682237425
Bureau 0563217391 (les mercredi et jeudi)
LA VIE DE L'AMICALE
LE PRESIDENT ET LES MEMBRES DU CONSEIL D'ADMINISTRATION
VOUS ANNONCENT
Avec joie la naissance de
Gaël
Edouard
Julien
Nicolas
Jade
Baptiste
chez
chez
chez
chez
chez
chez
le Chef de Bataillon Yann GRAVETHE
l'Adjudant Jean-Luc BLOT
le Lieutenant Eric GRIMONT
le Chef de Bataillon Alban MAGON de la VILLEHUCHET
les enfants de Denis NICOLAS
le Lieutenant Fabien PEZOUS
le
le
le
le
le
le
27
29
15
19
02
06
mai 2004
juillet 2004
août 2004
août 2004
septembre 2004
septembre 2004
Avec plaisir le mariage de
Bruno ALBEAU et Minh NGUYEN THI NGOC
Lieutenant Fabien PEZOUS et Stéphanie BRULAY
le 10 janvier 2004
le 14 août 2004
Avec de profonds regrets le décès de
Bernadette FATRAS épouse de Jean-Jacques
Caporal Romuald SCORTINO
Adjudant Alain BERGER
Adjudant-chef Elie HOSTE
Général Michel DEROUSSEN
le
le
le
le
le
Août 1953 à CORDES-TOLOSANNES. A droite le
Lieutenant DEROUSSEN.Huit cadres de sa compagnie :
SCH SEBASTIEN, SGT RENAUX, SGT COLPAERT, SGT KERRAND, SCH CHOQUET, ASP GAMBART, SGT GALLIN, SGT
AGUETTAZ.
DECORATIONS
ORDRE NATIONAL DE LA LEGION D'HONNEUR
GRADE D'OFFICIER
Colonel Henri SZWED et André BESAMAT
GRADE DE CHEVALIER
Chef de bataillon (h) Pierre CORBIERES
Lieutenant-colonel Christian JOUSLIN de NORAY
Louis PORCU, André NOEL, Paul IRIGOYEN, Lionel PUJOL,
Michel VOEGTLIN
06 mai 2004
15 mai 2004
24 mai 2004
29 octobre 2004
7 novembre 2004
Le 29 octobre 2004, l'Adjudantchef Elie OSTE,
Membre d'honneur de l'Amicale,
nous a quittés.
Né en 1922, voilà un grand
ancien du 17 qui disparaît.
Officier de la Légion d'honneur,
médaillé militaire.
Titulaire de la croix de guerre TOE
et de la valeur militaire qui lui ont
valu neuf citations.
Il s'est illustré tout particulièrement
en Indochine sous les ordres des
lieutenants du BOUCHER et
GRAFF.
Aux obsèques qui se sont déroulées le 2 novembre 2004 à St-Jean
de Muzols (07), l'Amicale était
représentée par le CBA (h) Roger
ARNAUD
MEDAILLE MILITAIRE
Adjudant-Chef Alain SCHOULZ
Adjudant Patrick CONGOST
Caporal-Chef Dominique LEBRETON
ORDRE NATIONALE DU MERITE
Grade de chevalier
Chef de bataillon Jean-Luc BRETON
AVANCEMENT
CAPITAINE: Lieutenant Thierry BAUER, Jean-Charles MADINE
LIEUTENANT: Sous-lieutenant Eric CELESTIN
LA VIE DE L'AMICALE
RETOURS COURRIER POSTAL
Patriciat CHOLLET, Olivier SOMMARUGA Gilles, Robert RAGUENES,
Alban DUSSART, Marcel LAURENT.
DONS
Clément VAQUEZ, Eric BOURGOGNE, Mauricette MARECHAL,
Simone MORINCOME, René CHAIX, Jean MACZENKO, Jean-Pol,
MIETTE, Bernard VACHEROT, Michel GONDOUIN, Hervé ANTHONY, Pierre CORBIERE, Jean-Claude FONADE, François RONDEAU
DU NOYER, André SYLVAIN, Michel SALLES, André MOUEZY,
Fabrice CARUT, Géry DESMONS, Jean-Marc HILPERT, Benoît
ROGER, Georges PRIOLET, Jean-Eugène CHABAUDIE, Gérard
DUFRECHOU, Bruno ALBEAU, Simone MORINCOME, Alain PERONEILLE, Yves BELEGUIC, Jean BLONDIN, Denis NICOLAS, Pierre
FIZE, Jean JESSEL, Jean-Daniel RIGOULET.
BLONDE Jean.
MEMBRES BIENFAITEURS 2003/2004
Pierre CORBIERE, JEAN-Yves DOMINGUEZ, Marie-Antoinette FAVREAU, Guy GENRIES, Pierre GRAFF, Jean-Paul GRIESSINGER, JeanMarc HILPERT, René LESCASSE, Mickaël PILLER, Guillaume RABAN,
Elie SEGUELAS
ILS NOUS ONT REJOINTS
Jean-Marc HILPERT, André BOURNOT, Christian GAYDOU,
Bruno TAURAND, Jean VERTUT, Richard JOZEFIAK, Jean-Pierre
LAFEAGE, Jean-Pierre PIERRAT, Thierry BRUGE, Bernard BOITTIN,
Pierre CORBIERE, Patrick KRIEG, Olivier VIALLE, Philippe BAETENS,
Jean-Claude GUILHEM, Dominique HERVE, Philippe DESMETTRE,
Gérard PERIS, Stéphane ROUX, Alfred SWIERGIEL, Jean-Philippe
PORTAL, Michel PALAU, Laurent JAMBOU, Claude LAURENS ,
Michel ROBLIN, Gérard SKONIECZNY, Eric GRIMONT, Yves CARGNIGNO, Emile GAMBUS, Jean-François BEUZEBOSC, Frédéric
ORANGE, François DROSZEWSKI, Alain WICKE, Jacques BALMIER, Paul SCHUH, Eric BOULIN, Jean-Michel STEMMER, Georges
PRIOLET, Thierry MARLAUD, Olivier MILLOUR, Pascal ZITO, Jean
SEILHAN, Benoît ROGER, Martial MILOT, Yves GIOVANNINI, JeanPhilippe HALOUIN.
PETITES ANNONCES
Sachez que si vous faites un don à la Fédération Nationale
d'Entraide Parachutiste Militaire, sur demande d'un reçu, vous pourrez obtenir une déduction fiscale.
Fédération Nationale d'Entraide Parachutiste Militaire
Palais Niel BP 29 31998 Toulouse Armées
Tel 05 61 14 57 72
E.mail : [email protected]
Site : http://members.aol.com/entraipara
RECHERCHES
Dans le cadre de la préparation du DVD sur la Guerre d'Algérie, une
série télévisée (chaîne histoire sur Arte ou TV5) l'Association Soutien
à l'Armée Française (ASAF) a besoin absolument de photos, films d'amateur et de témoignages (appelés, engagés, harkis, …).
Contacter Colonel (er) Pascal DUHAR
Fédération Nationale des Associations Parachutistes (FNAP¨)
Palais de Niel-BP29-31998 TOULOUSE ARMEES
[email protected]
Je recherche de la documentation en ligne pour faire un exposé sur
les mines.
Contacter Jean-Philippe NAUDIN
j.philippe.naudin@voilà.fr ou jeanvoil@voilà.fr
Je recherche des photos d'anciens EVAT infanterie métro. J'ai participé en 1991 à la dépollution du Koweït détachement Daguet cantonné dans les bâtiments " the new english school " sous le commandement du colonel MONIER-VINARD avec la 3e Cie du 17° RGP
commandé par le Capitaine BLATT.
Contacter Jérôme CATOLAND
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Demander Jean-Marie RAMOND
05.63.34.77.74
FLASH INFO
COTISATION 2005
17,00 euros
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SAPE ET TAP 2005
8, 00 euros
REGLEMENT
AVANT LE 1er JUIN 2005
ILE -DE -FRANCE
COMMEMORATION DU 8 MAI 1945
- Réception ministérielle aux Invalides
Le 8 mai 2004, Alain NAISSANT, Délégué Régional, a représenté l'Amicale du 17ème RGP lors de la réception donnée
dans les salons de l'Institution Nationale des Invalides par
Madame Michèle ALLIOT-MARIE, Ministre de la Défense et
par Monsieur Hamlaoui MEKACHERA, Ministre Délégué aux
Anciens Combattants. Notre Délégué a présenté notre amicale régimentaire aux deux ministres et leur a notamment remis
un exemplaire du numéro 37 de "Paras du Génie".
- Réception à l'Hôtel de Ville de Paris
Le même jour, en l'honneur des Anciens Combattants,
Monsieur Bertrand DELANOE, Maire de Paris, à effectué une
allocution et donné une réception dans les salons de l'Hôtel
de Ville à laquelle notre Délégué Régional de l'Amicale a participé.
REUNION-REPAS DU 19 MAI 2004
C'est chez Franck FLECKSTEINER (ancien du 17 et amicaliste) et
son épouse Corinne, que les membres franciliens de l'Amicale
se sont retrouvés dans l'agréable et raffiné cadre du "Jardin de
Thé" (10 rue Brisemiche, 4e , Tél : 01 42 74 35 26), établissement situé au cœur du Paris historique et culturel, entre la flamboyante Eglise Saint-Merri et le surréaliste Centre Pompidou. Par
cette belle soirée, le "Jardin de Thé" déployait sa terrasse vers la
fontaine et le grand bassin où s'ébrouent et valsent les célèbres
sculptures mouvantes (colorées de Niki de Saint-Phalle, noires
de Tinguely) évocatrices des compositions musicales de
Stravinski (et ce soir, le "Sacre du Printemps" était de circonstance). Bien que fasciné par ces jets et jeux d'eaux fantastiques,
chacun a pu apprécier le service attentif, la fine cuisine, et "l'atmosphère 17" qui s'exporte si bien hors de Montauban. Cette
belle ambiance était renforcée par la participation de dix camarades de la 1ère et 3e Compagnie de combat du Régiment, en
mission "vigie-pirate" à Paris, qui nous consacrèrent fraternellement cette soirée.
Ainsi se sont retrouvés le Colonel BERGER et Madame, le Chef
de Bataillon RONDEAU du NOYER, Dominique de VIVILLE,
Raymond DUTAILLY, Guy GENRIES, Franck SANCHEZ, Laurent
JANBOU et Madame, Philippe COTILLARD et Madame, Pierre
ROINEL et Madame, Audrey BREDELLE, le Délégué Régional
NAISSANT, et les "Vigipiratiste" : Chef de Bataillon MALLE,
Capitaine BOYER-VIDAL, Lieutenants MATHIS et PEZOUS,
Adjudant MARCHAL, Sergent-Chef MULLER, Sergent NIETO,
Caporaux-Chefs BOUTELEUX, CATELAIN et ROCQ. Merci pour
leur présence qui a été appréciée par tous (d'autant que nous
nous sentions grâce à eux en pleine sécurité : pas de bombe
constatée sous les sièges, ni de pièges sous les parasols…).
Le Lieutenant-Colonel KUNTZ, en stage à Paris (en compagnie
du Lieutenant-Colonel DEMAN) s'était annoncé mais il fut au
dernier moment retenu, tout comme le Colonel SZWED, fidèle
(ainsi que Madame SZWED) entre les fidèles de l'Amicale, mais
pour la première fois absent pour raisons de service. Nous
attendions également avec un grand plaisir le Général FAVIER
qui s'était inscrit. Mais ce n'est que partie remise et nous l'espérons pour notre repas du mois de novembre. D'autres amicalistes ont fait part de leur regret de ne pouvoir se rendre libres pour
ce repas : Christian BAUMIER, Philippe BUIRON, Yann GRAVETHE, Philippe KERRAND, Patrick LANGLOIS.
ILE -DE -FRANCE
"SAINT MICHEL" A PARIS
Le 18 Septembre 2004, la rituelle célébration de la
Saint-Michel à Paris a battu sont plein sous un soleil
généreux. C'était la 41e fois que l'Union Nationale des
Parachutistes (UNP) organisait ce grand événement
connu de très nombreux parisiens toujours étonnés par
son ampleur, sa rigueur et sa ferveur. Le Général
PIQUEMAL présidait, pour la première fois à la tête de
l'UNP, cette journée. La musique du 1er RPIMa participa
à toutes les cérémonies. Ainsi, après l'office religieux en
la Cathédrale Saint-Louis des Invalides célébré par
Monseigneur LE GALL, Evêque aux Armées, en présence du Général GOBILLARD, Gouverneur des Invalides,
un vibrant "Debout les paras" fut entonné par tous les
participants dans la Cour d'honneur. Puis un buffet
garni réunissait les invités dans les salons de l'Institution,
moment de rencontres au cours duquel le Président de
l'UNP honora le très célèbre Médecin-Général
Inspecteur, Madame Valérie ANDRE, en lui remettant
au nom de l'UNP un brevet de parachutiste en argent, symbole de reconnaissance, car, curieusement, l'officiel ne lui a jamais été
décerné par l'institution militaire, alors qu'elle fut brevetée en… 1948 !
L'après-midi, les Champs-Elysées furent remontés par l'impressionnant et superbe défilé de milliers de "bérets rouges" précédés
des drapeaux des délégations françaises (dont en tête deux fanions de l'Amicale du 17) et étrangères, et la musique du 1er RPIMa,
les paras de toutes les générations, au coude à coude et au pas cadencé, reprenant à pleins poumons nos chants traditionnels.
Puis sous l'Arc de triomphe ce fut le ravivage de la flamme du Tombeau du Soldat Inconnu, le Général COMBETTE, Président du
Comité de la Flamme, officiant avec la participation de nombreuses personnalités civiles et militaires dont le Général THORETTE, Chef d'Etat Major de l'Armée de Terre, le Général VALENTIN, Gouverneur Militaire de Paris, Madame CHRISTIENNE, représentant la Mairie de Paris, les Présidents des associations françaises et étrangères de parachutistes, et aussi des élèves et professeurs de l'Ecole STANISLAS, la très fameuse "STAN' ", qui célébrait cette année pour sa part le bicentenaire de sa création en participant notamment à notre Saint-Michel,…
Tout au long de cette journée, le 17 était bien entendu comme chaque année représenté : le Régiment par son Officier Supérieur
Adjoint, le Commandant BELLIER de VILLANTROY, l'Amicale par les Délégations "Paris-Ile de France" et "Nord-Pas-de-CalaisPicardie" venue en nombre.
CEREMONIES DU 6 JUIN
Dans la Cour d'Honneur des Invalides s'est déroulée une forte et émouvante cérémonie à laquelle notre Délégué Ile-de-France
de l'Amicale, invité, s'est rendu. Il s'agissait de la remise de la Légion d'Honneur à une centaine de vétérans américains et néozélandais ayant contribué à la libération de la France en 1944. Accueillis avec faste par la Garde Républicaine à Cheval, la
musique de la Garde, un détachement des trois armes, et sous la présidence de Madame le Ministre Michèle ALLIOT-MARIE, ces
glorieux et emblématiques soldats ont été honorés par la France, soixante ans après, avec beaucoup d'apparat et d'émotion partagée avec les nombreuses personnalités civiles et militaires présentes.
Ce fut aussi l'occasion pour notre Délégué d'avoir une pensée pour nos anciens du 17e Régiment Colonial du Génie qui après
avoir débarqué en Provence participèrent à la libération de la France et à la campagne d'Allemagne.
PA Y S D E L O I R E
PROGRAMME DU NOUVEAU DÉLÉGUÉ
17 PAYS de LOIRE"
Regrouper tous les TAP du
17 "déçus ou non".
Réactualiser le fichier
Organiser un "Bureau Local"
ESAG / 6e R.G.
Accueil des "TAP 17" mutés à
ANGERS.
Organiser une à deux manifestations festives par an .
Une pour le "17", une autre
incluant les autres formations TAP (St MICHEL comStève TSOUFIS, st Michel 2001.
mune: stagiaires toutes catégories confondues et si possible les élèves étrangers.)
Développer les relations avec d'autres Associations TAP.
Notamment l'Association des Parachutistes de l'ANJOU
Développer les relations avec les Communes du M et L dans le
cadre Armées Nation. (à titre d'exemple : la sollicitation que j'ai
engagé auprès du Maire de BOUCHEMAINE pour l'informer
de la création de la plaquette "MILLE et UNE MINES" élaborée
par l'ESAG. Le Capitaine (E.R) LIMARE (ancien du 17) , secrétaire des Amis du Cambodge de M.et L. a aussi été partie prenante dans cette action.
Développer les relations actifs / retraités de la Défense.
Mon fil directeur : "Une entreprise n'existe que par la valeur
de ses cadres et ne dure que par la volonté de ses subordonnés".
L'arrivée du nouveau délégué Pays de la Loire est bienvenue.
J'exprime tous mes remerciements à notre ami Philippe
NOURRY pour l'action entreprise et je suis assuré que Steve
TSOUFIS poursuivra. Déjà grâce à lui nous avons découvert
la BD " Mille et une mines " réalisée au sein de l'ESAG.
C'est un outil merveilleux qui mériterait de passer sur les
médias nationaux. Voilà un outil réellement pédagogique
loin des fumeuses élucubrations des " gourous pédagogistes
" de l'Ed Nat (Education Nationale).
Toutes les générations ont été confrontées aux mines et aux
pièges : nos anciens étaient amenés durant la campagne
d'Alsace à se soulager du haut des GMC ; en Indo les pièges tout à la fois rustiques et sophistiqués étaient la hantise;
avec les conflits modernes la pollution du terrain est omniprésente.
Partout ce sont les enfants, en particulier, qui sont à la merci
de ces saloperies.
Alors je dis bravo à tous ceux qui ont élaboré cette BD
attrayante, ludique et instructive ! Elle mérite une publicité
très large et répétitive.
Avoir réuni enfants afghans, cambodgiens, africains… est
riche d'enseignements et la traduction à destination des pays
victimes de ces maux meurtriers et invalidants contribuera
assurément à une meilleure connaissance et prise en compte des dangers par tous les responsables politiques et
d'ONG, ainsi que les parents et bien entendu les enfants qui
naturellement curieux et inconscients sont donc les plus exposés.
Alors je dis bravo et nous pouvons être fiers de l'ESAG,
notre maison mère.
Le Président
RÉUNION
Le plaisir des retrouvailles : les familles BELEGUIC et BLATT
ont débarqué de nouveau sur l'île si accueillante.
L'émotion du récipiendaire : notre ami Paul IRIGOYEN
s'apprête à recevoir la Légion d'honneur.
ALPES MARITIMES
NOUS NE T'OUBLIONS PAS
Il y a vingt ans, au Nord-Est du Tchad, à 200 kilomètres d'Abéché, le 7 avril 1984, tôt le matin, à l'heure où le désert
conserve encore la fraîcheur de la nuit, une section du 17ème Régiment du Génie Parachutiste, aux ordres du Lieutenant BAUMIER effectue une mission de reconnaissance d'itinéraire et de zones favorables à une action de freinage.
A 5 kilomètres à l'ouest d'OUM CHALOUBA, le Chef de section décide de faire un arrêt. Cette pause, qui à l'accoutumée est l'instant privilégié de détente partagée pour raconter une histoire, reprendre une discussion, griller une cigarette ou tout
simplement faire le vide et ne penser plus à rien se transforme à 7 h 30 en tragédie.
L'explosion d'un obus de 90 fauche la vie de 9 sapeurs parachutistes : 6 instantanément, 2 peu de temps après et un
dernier dans la soirée.
Philippe TURPIN était l'un d'eux.
Mourir en pleine jeunesse, sur la piste grillée par l'ardent soleil et où déjà bien des nôtres sont tombés, c'est dramatique.
Philippe était animé d'un idéal, plein de
foi, au service de la France, au sein d'un prestigieux régiment dont la réputation de ses soldats "démineurs de l'espoir" avait débutée 6 ans
plus tôt, en avril 78 au Sud Liban, et ne poursuit aujourd'hui partout où la France s'engage.
"Philippe nous nous inclinons sur ta tombe.
Nous nous associons à la peine de tes
parents et de tes proches. Comme tous ceux
qui ont fait le sacrifiée de leur vie, les parachutistes du 17 ne nous ont pas quittés, ils ont
rejoint le 17 des ombres et on ne les oublie
pas.
Philippe nous ne t'oublions pas."
Le jeudi 15 avril 2004 (CANNET 06) a été commémoré le 20e anniversaire de la mort de
Philippe TURPIN tué au Tchad le 4 avril 1984.
Le 17e RGP était représenté par le Lieutenant
FRESIL et sa délégation, l'Amicale par le
Colonel (ER) LEROY, au deuxième plan, à gauche du personnage central.
LANGUEDOC ROUSSILLON
Remise du fanion de la délégation à notre ami NICOLAS par monsieur Henri VALLS, adjoint à madame FRANCO, député Maire
de Canet en Roussillon
N O R D / PA S D E C A L A I S / P I C A R D I E
Le 15 mai 2004 chez Michel DELABASSEE, patron du café-brasserie "Le
Bradford" à Tourcoing et le samedi 16 octobre 2004 à la brasserie "au Faidherbe" à
Lille se sont réunis les amicalistes. Daniel
RISSELIN et son épouse étaient présents
pour accueillir des camarades certains
venus de très loin pour évoquer avec un peu
de nostalgie bien naturellement, leur jeunesse.
Cette année encore, nombreux
étaient les amicalistes pour célébrer le
samedi 24 octobre 2004, au chalet de la
pépinière à Roncq, la fête de notre saint
patron. Guy MAGINOT de la Haute
Marne et François JACOTOT du Jura n'ont
pas hésité à faire le déplacement pour
pouvoir se retrouver. En effet grâce à notre
revue "Paras du Génie" n° 36, 40 ans
après ils se sont revus.
L'ambiance était on ne peut plus chaleureuse. L'ensemble des amicalistes a entonné
plusieurs refrains de nos chants paras, fiers de
coiffer leur béret rouge. Le restaurateur comme
d'habitude avait soigné ses prestations, repas,
musique... Vers 19 heures, après une farandole tout le monde s'est quitté.
" le 17/1 - le 30 janvier 1947 à Bougie (Algérie)"
Pour information Mr Kuta Edmond est en haut à Gauche.
"Bienvenu à un ancien !"
La délégation est fière d'accueillir
M. Edmond KUTA qui a rejoint le "17"
en 1946 à Bougie en Algérie, où il a
été breveté le 10 octobre 1947, sous
le n° 13 905.
N O R D / PA S D E C A L A I S / P I C A R D I E
Le tertre des massacrés d'ASQ, 60e anniversaire, le 4 avril 2004.
De gauche à droite: SINNAEVE, RISSELIN, MASSCHELEIN ET CARRE.
Comme de coutume,
St Michel à PARIS,
le 18 septembre 2004,
avec l'UNP de LILLE.
De gauche à droite:
René DESCHAMPS
et Daniel RISSELIN.
Blason réalisé par M. Yves Noël FLORIN
et Daniel Risselin.
Mr François JAQUOTOT et Guy MOGUIOT
Repas de la St Michel du 24 octobre 2004, au "chalet de la pépinière", à RONCQ.
A L S AC E / L O R R A I N E
Record battu cette année avec plus de 210 personnes présentes pour fêter notre patron Saint-Michel, les Généraux
DORANGE et BONNIERES présidèrent ces cérémonies.
Comme chaque année les sept associations d'anciens paras se sont réunies à OSWALD, dans la communauté de
Strasbourg. L'Amicale des anciens du 9e RCP emmenée par CAMPOCASSO était chargée d'organiser cette manifestation. Notre
Amicale, comme à l'accoutumée, était largement représentée et Jacques MARSAUD en profite pour remercier les éternels fidèles.
Après le culte œcuménique et le traditionnel dépôt de gerbe au monument aux morts à la mémoire de nos anciens, c'est
dans une salle bondée que le vin d'honneur fut servi accompagné des remerciements et discours de rigueur.
Le cochon de lait et ses nombreux plats d'accompagnement firent la grande joie des invités, le tout bien arrosé comme
il se doit.
La joie de se retrouver et la bonne humeur nous accompagnèrent tout au long de l'après midi. Cette année il manquait
par contre un amicaliste de choix en la personne du Colonel KUNTZ et de son épouse qui j'en suis persuadé seront de nouveau
parmi nous dans quelques années. Le Général DUPRE s'était excusé, retenu par des obligations au sein de la Région Terre NordEst.
En cours de journée, une quête au profit des "bleuets de France" rapporta quelques 335 euros.
André GONZALEZ, trésorier de l'Amicale du 9e RCP, (moniteur para) ayant combattu avec les SAS français en bourgogne, nous retraça le périple des unités paras dans la bataille d'Alsace et ce n'est pas sans émotion que je repensai à mon père,
aujourd'hui disparu, qui fit parti des libérateurs de Colmar au sein du 1e Bataillon de Choc.
Le soleil avait depuis longtemps franchi la ligne bleue des Vosges lorsque nous quittâmes les lieux le cœur chargé de
souvenirs.
Rendez-vous pour les 60 ans de la libération de Grussenheim en janvier.
Et par saint-Michel….. VIVENT LES PARAS.
Jacques MARSAUD, délégué régional.
A L S AC E / L O R R A I N E
À L'HONNEUR
Le chef de bataillon (h) Pierre CORBIERES a été fait chevalier de la Légion d'honneur. Engagé le 1er novembre 1956 au titre de la
75e CGAP, il débarque à Philippeville le 17 juin 1957, combattant courageux, toujours volontaire pour les missions délicates, ce jeune chef
d'équipe "armes spéciales" en permanence sur la brèche se distingue par une énergie farouche et une rapidité dans les interventions. Il se
signale à plusieurs reprises : notamment en novembre 59 lors d'un accrochage dans une grotte du Djebel Sekka, lors de plusieurs embuscades conduites avec succès de nuit dans la région du Fedj Takouk et à la mechta El Ouladia. Il est récompensé par trois élogieuses citations.
Revenu en métropole, médaillé militaire et promu sergent-chef en 1962, il rejoint le 17e RGAP jusqu'en 1968. S'ouvre alors pour lui une nouvelle carrière dans la voie infrastructure où par ses qualités foncières et professionnelles il accède tout naturellement à l'Epaulette le 1er juillet
1974. Admis à l'honorariat de son grade le 1er avril 1988.
Base arrière de la 75e CGAP, 1960.
Le sergent Pierre CORBIERE, à gauche, sous la
tente de l'officier du matériel, l'adjudant AIMARD,
assis au centre, avec, de face, son adjoint, l'adjudant PIEDNOEL.
L'Adjudant-chef (h) Michel VOEGTLIN, chevalier de la Légion d'Honneur.
Appelé à l'activité le 1er mai 1953 au titre du 17e Bataillon du Génie Aéroporté. Michel VOEGTLIN est nommé sergent le 1er août 1954. Il
prend part aux opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Algérie dès le 22 novembre 1954. Le 08 décembre 1954, à El Hamman,
il détruit successivement cinq grottes dans une région particulièrement sensible. Après une action rebelle contre un chantier civil à Boudella,
il est chargé d'assurer, du 12 au 20 avril 1955, la protection et l'exécution des travaux de pistes et s'acquitte avec brio de sa tâche. Cité à
l'ordre de la brigade pour son comportement exemplaire, il est affecté à la 60e Compagnie du Génie Aéroportée le 1er septembre 1955. D'une
activité inlassable et d'une endurance peu commune, il se révèle à nouveau lors d'ouvertures de pistes opérationnelles dans la région 1193
et l'oued Isser en janvier-février 1958, de Mouzaia les Mines, de la cote 1002 et de Tafrent en mars, de la cote 1058 d'avril à juin, de Chrea
en juillet-août. Jusqu'en septembre 1958, il effectue de nombreuses patrouilles, de jour comme de nuit, dans la région de Si-Sekri, assurant
ainsi une parfaite sécurité des chantiers de piste. Cité à l'ordre du régiment pour son sens élevé du devoir, il est promu sergent-chef le 1er mars
1959. Adjoint au chef de section, il participe avec le même allant aux opérations "OUARSENIS", "ETINCELLE" et "JUMELLES" en 1959 et
démontre à tous ses qualités de meneur d'hommes. Le 09 juin 1959, après une longue progression de nuit, il surprend et anéantit un groupe de sept rebelles dans le village d'Ali Fortas (secteur d'Orléansville). Cité à l'ordre du régiment pour sa totale abnégation et admis dans le
corps des sous-officiers de carrière le 1er août 1959, il regagne la France le 07 mars 1960. Cité à l'ordre de la brigade le 04 mai 1963 pour
la qualité des services rendus lors de sa présence en Afrique du Nord, il passe de l'arme du génie à celle de l'infanterie métropolitaine le 1er
juin 1963.
A l'occasion de son départ du Régiment, le lieutenantcolonel Jacques DEMAN a reçu des mains du président un cadeau bien mérité, témoignage de reconnaissance pour toutes ses attentions à l'égard de l'amicale du 17e RGP.
Le démineur en bronze trouvera une place de choix
sur son bureau de chef de corps de l'Ecole d'EtatMajor.
À L'HONNEUR
Un dommageable concours de circonstances n'a pas permis que notre ami André NOEL soit décoré sur le front des troupes lors de
la passation de commandement du 17. S'il est un moment privilégié pour honorer un de nos anciens, c'est à mes yeux celui-là dans la mesure où de nombreux amicalistes fusionnent avec les jeunes générations de sapeurs parachutistes sur les rangs et les anciens chefs de Corps
qui ont connu l'intéressé. C'est donc à Castelsarrasin que les insignes de chevalier de la Légion d'Honneur lui ont été remis le 14 juillet 2004.
Revenons en quelques lignes sur sa carrière débutée en juin 1954 au 17e BGAP. Sergent le 1er février 56 et affecté à la 60e CGAP,
il rejoint son unité le 18 août 1957. D'un dynamisme remarquable il se distingue à plusieurs reprises : le 20 avril 1958 à Sidi Salah, lors d'un
accrochage d'une bande rebelle cinq fois supérieure en nombre, les 2 et 3 août 1959 au cours de réductions de grottes particulièrement difficiles et périlleuses et le 2 juin 1960 dans la région de Tocqueville, dans un combat rapproché extrêmement meurtrier. Son attitude au combat sera récompensée respectivement par 2 citations à l'ordre de la brigade et une à l'ordre du Corps d'Armée.
Le 12 décembre 1961, il quitte l'Algérie et rejoint le 13e RG. Pour ses services exceptionnels la médaille militaire lui est concédée le
17 janvier 1962. Réaffecté au 17 en 1967 puis à l'Ecole Interarmées des Sports, il effectuera 10 années au Bataillon de Joinville en s'investissant avec brio dans l'instruction, l'entraînement et la pratique du tir - ce qui lui vaudra parmi la multitude de ses titres, deux sélections olympiques (Mexico et Munich).
Le même jour, le Général d'Armée (cr) Michel ROQUEJEOFFRE décorait des insignes d'officier de la Légion d'honneur Monsieur
Maurice BERNADOT déporté-résistant dont la conduite durant l'occupation mérite d'être rapportée.
Maurice BERNADOT habite Castelsarrasin, en 1940, âgé alors de 17 ans, il aide déjà au camouflage d'armes dans la ferme paternelle. Il aide plusieurs camarades à passer en Espagne pour fuir le STO mais au cours de ce parcours en Ariège à Aulus le 13 juin 1943, il
est fait prisonnier par une patrouille allemande, et est déporté après Compiègne et Buchenwald vers le Kommando de Dora.
En décembre 1943, après avoir attrapé une pneumonie, il est transporté à l'infirmerie où jugé pour mort il sera jeté sur un tas de
cadavres pour être conduit au four crématoire mais des déportés s'aperçoivent qu'un bras de Maurice remue, et profitant d'un moment d'inattention des gardiens allemands l'évacue vers l'infirmerie du camp ; Il est sauvé. Il subira de nouveau l'enfer de la déportation jusqu'en avril
1945 où il rentre à Castelsarrasin pesant 37 kg. Croix du combattant volontaire de la résistance, croix de guerre 39/45 avec palme, médaillé
militaire et chevalier de la Légion d'honneur, il aurait pu s'arrêter là, mais il a œuvré pour les autres déportés résistants morts pour la France
avec notamment la création d'une stèle qu'il offrira tout seul en mémoire de ses camarades déportés afin que nul n'oublie.
" Soyez fier Maurice Bernadot de porter cette croix d'officier de la Légion d'honneur j'ai été très honoré de vous la remettre. "
Lors de la prise d'armes du trentième anniversaire de la création du 17, un de nos grands anciens a été fait chevalier de la Légion
d'honneur. Il s'agit de Louis PORCU, prisonnier du Viet Minh durant onze longs mois éprouvants, dont la carrière résumée mérite notre attention.
Engagé le 17 septembre 1946 au titre du 17e BGAP, il rejoint la 1e Cie à Hussein Dey. Breveté en septembre 1947, il rejoint la 2e
Cie à Castelsarrasin en février 1949. Affecté à la Base Aéroporté Nord en Indochine (Hanoï) il débarque à Saïgon le 9 décembre 1949. Doué
des plus belles qualités de courage et de sang-froid il fait l'admiration de ses camarades tant à Nghia-Do (février 50), Cao-Bang (juin 50)
qu'à That-Khe (17 septembre 50).
Avec le 1er BEP, dans les durs combats entre That Khe et le col de Lung-Phai, il demeure le seul survivant de son groupe. Son comportement
héroïque, aux environs de la cuvette de Coxa, lui vaut une citation à l'ordre de la Division mais il est fait prisonnier par l'ennemi le 8 octobre 1950. Il ne sera libéré que le 11 septembre 1951.
Rapatrié et affecté au 17e BGAP en mai 1952 (3e Cie) il est nommé sergent au 1er novembre de la même année et retrouve la 1ère Cie lors
d'un premier séjour en Algérie (Biskra : novembre 1954 à septembre 1955). C'est au sein de la 75e CGAP qu'il effectue son deuxième séjour
(juin 1956 à février 1958). Il ressert à deux reprises au 17e BGAP (1958-1959 et 1962-1963).
Après avoir servi successivement au Sénégal, au Sahara et à l'EMP de Tulle, il quitte le service actif avec le grade d'adjudant (promotion du
1er janvier 1963) le 1er février 1966.
Lionel PUJOL, résidant actuellement en Ariège, a été décoré avec lui.
Ainsi, cet ancien sergent du 3e BPC fait prisonnier dans les mêmes conditions, au cours des combats qui se déroulèrent sur la RC4 lors de l'évacuation de Cao-Bang et son camarade PORCU, ancien sergent du 17e BGAP étaient à l'honneur côte à côte, ce jour là, après avoir été
compagnons de misère pendant onze mois de captivité chez les Viets.
C'est à l'occasion de la cérémonie présidée par Monsieur Hamlaoui MEKACHERA, ministre délégué aux Anciens Combattants le 26
mai 2004 en l'honneur des anciens du bataillon français de l'ONU en Corée à la mairie de Saint-Mandé, qu'un de nos grands anciens,
l'Adjudant-chef André BESAMAT a été fait officier de la Légion d'Honneur (chevalier du 19.09.1961 pour services de guerre exceptionnels).
Engagé le 21 mai 1946 au 91e Bataillon du Génie qui donnera naissance au 17e BGAP, breveté moniteur parachutiste (n° 378) en décembre 1947 mais seulement titularisé à sa promotion au grade de sergent en octobre 1950, moniteur-pilote hélicoptère ALAT en 1960.Titulaire
de la Croix de guerre TOE et de la croix de la valeur militaire avec neuf citations
Affecté à la section de pionniers du bataillon de Corée.
A l'assaut de la côte 251(ARROWHEAD), secteur de Myojang-Myon région de Ch'orwon, les vagues serrées successives d'une Division chinoise abordent les positions défensives des pionniers en avant de la 1ère compagnie (Lieutenant ROGER), le 6 octobre 1952. A court de munitions, et malgré les tirs d'artillerie les Français poursuivent le combat et alors que le Sergent-chef GAVRILOFF, officier adjoint du Lieutenant
PERRON tombe mortellement blessé, le sergent BESAMAT chef d'escouade blessé à la jambe et au bras poursuit à l'arme blanche le combat
inégal en exhortant ses camarades à l'imiter : "Maintenant les gars, on se bat à la française !".
La position submergée, il est porté disparu. Mais ARROWHEAD n'est pas conquise. En fait, il vient d'être fait prisonnier et séjournera dans les
geôles de l'armée chinoise du 6.10.1952 au 22.07.1953.
Sa dernière citation à l'ordre de l'armée du 21 mai 1953 s'achève par cette phrase : " … restera pour ses camarades le type même du sousofficier français ".
À L'HONNEUR
De gauche à droite: Général d'Armée Michel ROQUEJEOFFRE, M.
Maurice BERNADOT, M. André NOEL et le Général Claude MOUTON
M. André NOEL
AVEC TOUTES NOS FÉLICITATIONS
M. Louis PORCU
M. Paul IRIGOYEN
M. André BESAMAT
N'OUBLIONS PAS
Ceux qui en combattant sont morts dans la rizière
Soit au cœur de la nuit, soit en pleine lumière,
Souvent sans le secours de la moindre prière
Ou d'un regard ami : Ne les oublions pas !
Ceux dont le dernier cri s'est perdu dans le ciel
Ou en brousse inconnue, sur un rach au soleil,
Dans la montagne en pleurs, sous la pluie au réveil
Ou la forêt en feu : Ne les oublions pas !
Tous les coloniaux, tirailleurs, légionnaires,
Partisans, commandos, femmes et auxiliaires,
Marins, aviateurs civils ou militaires,
Unis contre le mal : Ne les oublions pas !
Gloire à ceux qui, du Nord jusqu'à la Cochinchine
Ont lutté vaillamment et sans courber l'échine
Jusqu'à donner leur vie face à l'adversité,
Pour sauver l'idéal qui a nom : " LIBERTE ".
Ceux qui sont revenus fatigués et meurtris,
Invalides, blessés, troublés dans leur esprit,
Injustement vaincus, traités par le mépris
Dans leur propre pays : Ne les oublions pas !
Les prisonniers des Viets ou des Japs despotiques,
Dans les camps de la mort, avilis, faméliques,
Malades abandonnés aux gardiens diaboliques,
Désespérés, perdus : Ne les oublions pas !
Nos frères Vietnamiens, Cambodgiens, Laotiens,
Tombés à nos côtés pour n'avoir peur de rien.
Ceux qui ont tout perdu, leur Patrie et leurs biens
Pour sortir de l'enfer : Ne les oublions pas !
Gloire à ceux qui, du Nord jusqu'à la Cochinchine
Ont lutté vaillamment et sans courber l'échine
Jusqu'à donner leur vie face à l'adversité,
Pour sauver l'idéal qui a nom : " LIBERTE ",
Alors… n'oublions pas les anciens d'Indochine.
Légionnaire Marc BERMOZ alias Marc BARELLON
Diffusé par Marcel PETIJEAN (Cordes 81170)

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