diffuseur macro

LE DIFFUSEUR MACRO
Lorsque j'ai débuté en macrophotographie, j'ai vite été confronté au problème de l'éclairage qui devenait nécessaire dans
nombre de situations (lorsqu'on utilise une ouverture de diaphragme très petite afin de maximiser la profondeur de
champs, par exemple).
De plus, je disposais à mes débuts d'un Sigma 50mm f/2.8 EX Macro, objectif exceptionnel au niveau optique mais ayant
un défaut majeur : sa distance de travail aux grands rapports de grossissement ! En effet, au rapport 1:1 elle s'établit à 4
cm (distance entre la lentille frontale et le sujet). Il va donc sans dire que l'utilisation du flash intégré du boîtier est
impossible, causant une ombre très marquée sur les 2/3 de l'image !!!
Cas typique d'ombre portée avec le flash intégré !
J'ai donc eu l'idée de me fabriquer un diffuseur "maison" à l'aide d'un matériel somme toute assez simple, puisqu'il s'agit
tout simplement d'un morceau d'altuglas (plexiglas blanc opaque que l'on trouve à bon prix dans tous les bons magasins
de bricolage !). Voici le résultat :
Lumière douce obtenue à f/8.0, au rapport 1:1 (soit à 4 cm du sujet)
Fabrication du diffuseur et utilisation
Le diffuseur est donc basé sur l'utilisation d'une plaque d'altuglas découpée de manière à couvrir l'éclairage du flash
intégré, et de le répartir de manière homogène sur le même plan que la lentille frontale de l'objectif.
De ce fait, il me fallait trouver un moyen simple de le maintenir au niveau de l'extrémité de l'objectif. J'ai donc recherché
parmi les différentes bagues disponibles sur le marché et j'ai trouvé les bagues d'adaptation pour porte-filtre Cokin, de
la série P : P455 pour mon Sigma 50/2.5 EX Macro (filtre diamètre 55) et P472 pour mon Sigma 150/2.8 EX HSM Macro
(diamètre 72).
Dimensions pour la version 50mm macro
Au niveau de l'outillage :
- pour le trou central, une scie à cloche montée sur une perceuse ordinaire, diamètre 56mm (le trou sera un peu plus
grand que le diamètre de la scie, environ 58mm)
- scie à métaux et idéalement, "Dremel", pour la découpe de la plaque et les finitions
- colle forte type Superglue ou Araïdite
10 minutes maximum sont nécessaires pour fabriquer l'engin ! Sur la version pour le 50mm macro, j'ai intercalé de petits
morceaux de bois entre la plaque et la bague afin que la lumière se diffuse au maximum (la bague ayant une lèvre très
large dans ce diamètre). Au niveau de l'utilisation, on peut soit l'utiliser en mode priorité ouverture, en "fill in" (avec sousexposition du flash intégré à prévoir, selon cas), soit en mode manuel et bénéficier ainsi de l'E-TTL (sur Canon). Dans ce
mode je conseille de surexposer le flash intégré de 2/3 d'IL environ (faire des tests auparavant selon les sujets).
La version pour le 150mm macro utilise le même diamètre de trou (aucun vignettage si bien centré !) mais est plus
imposante en terme de dimensions : largeur de 170mm sur hauteur de 230mm.
Version 50/2.8 Macro sur le 300D
Version 150/2.8 Macro sur le 20D
Comparaison
des
résultats
J'ai voulu tout de même comparer les résultats avec d'autres dispositifs dont l'utilisation d'un flash externe affublé d'un
Lumiquest Pocketbouncer, entre autres. Petit comparatif effectué sur des fourmis en extérieur, le soir (conditions
lumineuses difficiles !) ; les posts-traitements sont sensiblement les mêmes.
20D + 150/2.8mm Macro + Flash 500 DG Super II + Lumiquest Pocketbouncer
Lumière beaucoup trop dure !!!
20D + 150/2.8mm Macro + Flash intégré + diffuseur "maison"
Lumière douce et équilibrée, assez naturelle
20D + 150/2.8mm Macro, sans flash ni diffuseur (ouverture f/5.6 contre f/8.0 pour les autres)
Lumière naturelle donnant une image très douce... Trop douce ? Les micro-contrastes sont
beaucoup moins visibles qu'avec la version "flashée" !
Conclusion
Ce système me facilite la prise de vue en macrophotographie avec d'excellents résultats ! Évidemment, dans la mesure
du possible je préfère tout de même la prise de vue en lumière naturelle, qui donne quoi qu'on en dise des images plus
douces et surtout, beaucoup plus esthétiques !