Article 5 - Doudou
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Article 5 - Doudou
4 SAMEDI 3 DÉCEMBRE 2005 SUDPRESSE PR DIRECTEUR DE LA PUBLICATION ET DE LA RÉDACTION : Didier HAMANN CHEF D’ÉDITION : David FLAMENT RÉDACTEUR EN CHEF : Thierry DELHAYE LA PROVINCE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL : Philippe MIEST Rue des Capucins, 29 - 7000 Mons DIRECTEUR DU DÉVELOPPEMENT : André THIEL Tél. 065/39.49.70 - Fax 065/33.84.77 SUD PRESSE S.A. 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Dès qu’on dit “ Doudou ”, la querelle entre traditionalistes et innovateurs n’est jamais loin! Or, c’est bien d’innovations qu’on a débattu : 10 lignes DAVID FLAMENT JOURNALISTE Ferveur Faire Ducasse en décembre, c’est un peu comme si on fêtait Noël en juillet. Monter la rue des Clercs à la lueur des flabeaux escorté par un dragon d’osier, c’est magique. Et la ferveur des Montois faisait plaisir à voir, que ce soit au matin pendant les débats sur la labellisation ou le soir sur le pavé glacé. hier: création d’une ligne de produits labellisés, souhaitée par la ville, et d’un “ centre d’interprétation du mythe de St Georges ”, qu’on installera dans l’ancien Mont-de-Piété, en pleine restauration. Made in Doudou Labelliser la Ducasse? Faire du dragon un vulgaire produit dérivé, faire du “ merchandising ” sur le dos des chanoinesses? Sacrilège! Cette crainte existe, mais elle n’est pas la seule. Dans le camp que nous qualifierons sommairement de traditionaliste, mené hier par le dessinateur Diel, on craint aussi de ne plus pouvoir faire ce qu’on veut. Et de devoir payer pour utiliser les logos officiels du Doudou que la ville déposerait. Un peu comme l’image de Tintin, ligotée par un copyright (droit de reproduction) draconien et hors de prix... Anne-SophieCharle, chef de cabinet du bourgmestre, a eu beau répéter sur tous les tons qu’il n’était pas question de ça: il semblait impossible de balayer les craintes les plus obstinées. Mais quelle est donc l’intention de la ville, alors? C’est tout simplement de permettre au touriste de trouver en toute saison de jolis objets évoquant la fête emblématique de la ville, même s’il est venu visiter Mons à un autre moment qu’à la Trinité. Les derniers souvenirs plus ou moins of- Le Mont-de-Piété, rue du 11 Novembre, abritera le “ centre d’interprétation du mythe de St Georges ”. ficiels commercialisés par l’office du tourisme (des assiettes) ont été conçus dans les années trente! Au-delà des souvenirs, on recherche un logo, un emblème, un symbole qui portera l’image de la ville. Plus il sera diffusé et mieux ce sera: pas question, donc, de faire payer son utilisa: les phrases l Anne-Sophie Charle chef de cabinet du bourgmestre exclusive... “ L’idée est d’estampiller une ligne officielle sur le Doudou... ” ...pas tant que ça! “ ... Mais on ne demande pas mieux que d’en voir naître 20 différentes! ” consensuelle “ Si on veut vendre l’image du Doudou, il faut être tous d’accord. ” k E.GHISLAIN tion. Pas question non plus d’empêcher les artistes de produire leurs propres images du Doudou, ni de brider les initiatives privées (un certain nombre de commerçants créent et vendent déjàleurs propres produits “ Doudou ”). “ Centre d’interprétation ” En restauration depuis plusieurs années, l’ancien mont-de-piété de Mons doit être réaffecté en “ centre d’interprétation du mythe de StGeorges ”. La situation est idéale: en plein centre, rue du Onze Novembre, et en communication directe avec le jardin du Maïeur. A mi-chemin entre le musée et le centre de recherche, cette future institution donnerait à voir et à ressentir (autant que possible) la Ducasse au visiteur, par tous les moyens qu’autorise aujourd’hui la technologie. Bon, un musée du folklore, alors? Un peu, oui, mais le mot est tabou: trop ringard... Au-delà de ça, le futur centre replacerait le Lumeçon montois dans un contexte beaucoup plus vaste: le mythe de StGeorges a connu une popularité extraordinaire dans une grande partie Le dragon de Diel craint l’arrivée d’un collègue labellisé...k E.G. de l’Europe. Un scénographe est en passe d’être désigné pour donner forme à ce projet. Le hic, c’est que le projet lui-même est encore bien flou: l’un veut y ajouter un atelier pédagogique, l’autre une bibliothèque, quand ce n’est pas un programme d’acquisition d’œuvres d’art... Il va s’agir de définir une ligne claire -et un budget!- pour que ce projet puisse se concrétiC.T. ser. j INSOLITE BILAN Doudou sous le sapin, flambeau à la main Bmgstre ch. 50 projets pour dvlpment région L’idée de faire vivre quelques b instants les folklores d’Ath, de Bruxelles et de Mons sur la GrandPlaceparaissait unpeu fofolle, en plein de mois de décembre. Un dragon qui danse sous le sapin de Noël, il n’y a que dans les esprits les plus fous de Ducasse qu’on pouvait imaginer ça. Et pourtant,... Un bon millier de personnes avait bravé le froid pour assister au spectacle hier soir. Il fallu bien sûr assister à une courte séance académique au cours de la quelle le bourgmestre de Mons, le premieréchevin de Athetun représentant bruxellois du Meyboom ont reçu le diplôme officiel de l’UNESCO. Le Dragon, les géants et l’arbre de mai font désormais partie du patrimoine immatériel de l’humanité. Une distinction qui n’a pas de prix! A la sortie de l’Hôtel de Ville, le public n’en avait que pour son dragon. Les autres acteurs, en sweat, l’accompagnaient à la lueur des flambeaux jusqu’à la collégiale pour un hommage à Sainte Waudru. N’est-elle pas la fondatrice de la cité, celle par qui tout est arrivé? Juste un hommage, pas question de faire un Combat. Les Montois ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils ont préféré chanter qu’ils ne périraient pas plutôt que l’air du Doudou. Et avec un pareil diplôme, c’est sûr: ils ne périront D.F. plus. j A l’invitation de la Ville de b Mons, 400 “ experts ” ont été invités à se pencher sur le Courte cérémonie à l’intérieur de la collégiale. k E.G. dossier Mons 2015 au cours de 21 ateliers thématiques cette semaine. Un millier de choses ont été dites, c’est désormais au bourgmestre et à son équipe de faire le tri. Elio Di Rupo expliquait en guise de bilan que la prochaine étape dans cette candidature au titre de capitale culturelle européenne serait de porter une cinquantaine de projets économiques ou culturels dans les six ou douze prochains mois. Pour cela, il lance un appel à tous les Montois. “ Nous avons besoin de projets concrets. ” Pour Mons 2015, il ne manque plus que vos idées. j