Article 5 - Doudou

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Article 5 - Doudou
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SAMEDI 3 DÉCEMBRE 2005
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en mentionnant l’édition souhaitée
MONS 2015
Faire vivre
le Doudou
tout au long
de l’année
Musée (enfin, “ centre
d’interprétation”) et ligne
Doudou, pour une Ducasse
toujours présente
L’incontournable, l’inépuib
sable, l’indémodable thème
du Doudou se devait de clôturer
“ Créons Mons 2015 ”, la semaine
d’ateliers et de séminaires organisée par Mons sur son projet de
ville.Ce sujet a l’immense avantage d’intéresser tout le monde et
de susciter le débat toujours, la
controverse parfois... Dès qu’on
dit “ Doudou ”, la querelle entre
traditionalistes et innovateurs
n’est jamais loin! Or, c’est bien
d’innovations qu’on a débattu
:
10 lignes
DAVID
FLAMENT
JOURNALISTE
Ferveur
Faire Ducasse en décembre, c’est
un peu comme si on fêtait Noël
en juillet. Monter la rue des
Clercs à la lueur des flabeaux
escorté par un dragon d’osier,
c’est magique. Et la ferveur des
Montois faisait plaisir à voir,
que ce soit au matin pendant les
débats sur la labellisation ou le
soir sur le pavé glacé.
hier: création d’une ligne de produits labellisés, souhaitée par la
ville, et d’un “ centre d’interprétation du mythe de St Georges ”,
qu’on installera dans l’ancien
Mont-de-Piété, en pleine restauration.
Made in Doudou
Labelliser la Ducasse? Faire du
dragon un vulgaire produit dérivé, faire du “ merchandising ” sur
le dos des chanoinesses?
Sacrilège! Cette crainte existe,
mais elle n’est pas la seule. Dans
le camp que nous qualifierons
sommairement de traditionaliste, mené hier par le dessinateur
Diel, on craint aussi de ne plus
pouvoir faire ce qu’on veut. Et de
devoir payer pour utiliser les logos officiels du Doudou que la
ville déposerait. Un peu comme
l’image de Tintin, ligotée par un
copyright (droit de reproduction) draconien et hors de prix...
Anne-SophieCharle, chef de cabinet du bourgmestre, a eu beau
répéter sur tous les tons qu’il
n’était pas question de ça: il semblait impossible de balayer les
craintes les plus obstinées.
Mais quelle est donc l’intention
de la ville, alors? C’est tout simplement de permettre au touriste de trouver en toute saison de
jolis objets évoquant la fête emblématique de la ville, même s’il
est venu visiter Mons à un autre
moment qu’à la Trinité. Les derniers souvenirs plus ou moins of-
Le Mont-de-Piété, rue du 11 Novembre, abritera le “ centre d’interprétation du mythe de St Georges ”.
ficiels commercialisés par l’office du tourisme (des assiettes) ont
été conçus dans les années
trente! Au-delà des souvenirs, on
recherche un logo, un emblème,
un symbole qui portera l’image
de la ville. Plus il sera diffusé et
mieux ce sera: pas question,
donc, de faire payer son utilisa:
les phrases
l Anne-Sophie Charle
chef de cabinet du bourgmestre
exclusive...
“ L’idée est d’estampiller
une ligne officielle sur le
Doudou... ”
...pas tant que ça!
“ ... Mais on ne demande
pas mieux que d’en voir
naître 20 différentes! ”
consensuelle
“ Si on veut vendre
l’image du Doudou, il
faut être tous d’accord. ”
k E.GHISLAIN
tion. Pas question non plus d’empêcher les artistes de produire
leurs propres images du Doudou, ni de brider les initiatives
privées (un certain nombre de
commerçants créent et vendent
déjàleurs propres produits “ Doudou ”).
“ Centre d’interprétation ”
En restauration depuis plusieurs
années, l’ancien mont-de-piété
de Mons doit être réaffecté en
“ centre d’interprétation du mythe de StGeorges ”. La situation
est idéale: en plein centre, rue du
Onze Novembre, et en communication directe avec le jardin du
Maïeur.
A mi-chemin entre le musée et le
centre de recherche, cette future
institution donnerait à voir et à
ressentir (autant que possible) la
Ducasse au visiteur, par tous les
moyens qu’autorise aujourd’hui
la technologie. Bon, un musée
du folklore, alors? Un peu, oui,
mais le mot est tabou: trop ringard... Au-delà de ça, le futur centre replacerait le Lumeçon montois dans un contexte beaucoup
plus vaste: le mythe de StGeorges
a connu une popularité extraordinaire dans une grande partie
Le dragon de Diel craint l’arrivée
d’un collègue labellisé...k E.G.
de l’Europe.
Un scénographe est en passe
d’être désigné pour donner forme à ce projet. Le hic, c’est que
le projet lui-même est encore
bien flou: l’un veut y ajouter un
atelier pédagogique, l’autre
une bibliothèque, quand ce
n’est pas un programme d’acquisition d’œuvres d’art...
Il va s’agir de définir une ligne
claire -et un budget!- pour que
ce projet puisse se concrétiC.T.
ser. j
INSOLITE
BILAN
Doudou sous le sapin,
flambeau à la main
Bmgstre ch.
50 projets pour
dvlpment région
L’idée de faire vivre quelques
b
instants les folklores d’Ath,
de Bruxelles et de Mons sur la
GrandPlaceparaissait unpeu fofolle, en plein de mois de décembre.
Un dragon qui danse sous le sapin
de Noël, il n’y a que dans les esprits
les plus fous de Ducasse qu’on pouvait imaginer ça.
Et pourtant,... Un bon millier de
personnes avait bravé le froid pour
assister au spectacle hier soir. Il
fallu bien sûr assister à une courte
séance académique au cours de la
quelle le bourgmestre de Mons, le
premieréchevin de Athetun représentant bruxellois du Meyboom
ont reçu le diplôme officiel de
l’UNESCO. Le Dragon, les géants et
l’arbre de mai font désormais partie du patrimoine immatériel de
l’humanité. Une distinction qui
n’a pas de prix! A la sortie de l’Hôtel de Ville, le public n’en avait que
pour son dragon. Les autres acteurs, en sweat, l’accompagnaient
à la lueur des flambeaux jusqu’à la
collégiale pour un hommage à
Sainte Waudru. N’est-elle pas la
fondatrice de la cité, celle par qui
tout est arrivé? Juste un hommage,
pas question de faire un Combat.
Les Montois ne s’y sont pas trompés, puisqu’ils ont préféré chanter
qu’ils ne périraient pas plutôt que
l’air du Doudou. Et avec un pareil
diplôme, c’est sûr: ils ne périront
D.F.
plus. j
A l’invitation de la Ville de
b
Mons, 400 “ experts ” ont
été invités à se pencher sur le
Courte cérémonie à l’intérieur de la collégiale.
k E.G.
dossier Mons 2015 au cours de
21 ateliers thématiques cette semaine. Un millier de choses ont
été dites, c’est désormais au
bourgmestre et à son équipe de
faire le tri. Elio Di Rupo expliquait en guise de bilan que la
prochaine étape dans cette candidature au titre de capitale
culturelle européenne serait de
porter une cinquantaine de projets économiques ou culturels
dans les six ou douze prochains
mois. Pour cela, il lance un appel
à tous les Montois. “ Nous avons
besoin de projets concrets. ”
Pour Mons 2015, il ne manque
plus que vos idées. j

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