KinDer nippons superstars un éclairage DiFFérent

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KinDer nippons superstars un éclairage DiFFérent
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Au pays des jouets
Les artistes contemporains
utilisent une multitude de
matériaux, y compris… des jouets !
Que nous racontent les œuvres de
ces grands enfants ?
Kinder nippons
superstars
T
akashi Murakami est souvent présenté comme
un Andy Warhol japonais : comme lui, il mélange l’art et la culture populaire, celle des mangas notamment. Par conséquent, difficile de faire la
différence entre ses œuvres et de simples jouets. C’est
le cas de ses figurines shokugan, qui représentent des
personnages issus de ses peintures ou de ses sculptures. Mais contrairement à ces dernières, qui se vendent
à plusieurs millions d’euros, les shokugan sont offertes
dans des paquets de friandises pour l’équivalent de trois
euros ! Ainsi, Murakami reste étroitement lié à sa principale source d’inspiration, la pop culture. Il considère
ces figurines comme une sorte d’introduction à l’art
et à la collection, accessible à tous. Les shokugan sont
en effet présentes dans les supermarchés, les boutiques
spécialisées, mais aussi exposées dans les musées. Alors,
jouets ou œuvres d’art ?
Un éclairage
différent
sur les jouets
L
e Chandelier, créé par Pepón Osorio,
est typique de la culture latino-américaine, qui s’amuse souvent à détourner les babioles qu’on utilise au quotidien.
Cet artiste d’origine portoricaine aime ainsi
accumuler et transformer des objets. Ici,
il s’empare des jouets. Regardez, ce lustre
croule sous les faux pistolets, perles, petites
voitures, animaux et bébés en plastique…
Surchargée et kitsch, cette œuvre ressemble
à un lustre Murano, mais dans une version
plus modeste. Avec ses différentes couches de
jouets, ses couleurs et sa forme circulaire, elle
rappelle également à l’artiste les exubérants
gâteaux confectionnés par sa mère quand il
était jeune. Ainsi, Osorio détourne un symbole de richesse – le lustre – pour en faire un
hommage à la culture populaire latino-américaine et à l’enfance.