Informations ski-alpinisme

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Informations ski-alpinisme
Sport de compétition moderne
Les courses de ski-alpinisme se sont développées en un sport de compétition moderne. Un
équipement léger et un large savoir athlétique de l’élite peuvent aboutir à des records de distance
de plus en plus nombreux. Les sportifs amateurs profitent aussi du développement du matériel.
En Suisse romande, les courses de ski-alpinisme sont presque reconnues comme un sport
populaire. Egalement en Suisse alémanique et au Tessin, elles ont désormais leur place.
Aujourd’hui, en Suisse, les environs 40 courses sont toutes différentes les unes des autres : Cela
va des petites distances de sprint (env. 3min), qui se disputent sur les pistes de ski, jusqu’à la
Patrouille des Glaciers (PDG), qui a lieu en haute montagne et pour laquelle les coureurs
entraînés ont besoin de 8-14 heures (temps record : 5h 52min des Suisses Y. Ecoeur, M.
Anthamatten et F. Troillet). L’équipe nationale suisse, avec ses 18 athlètes élites et ses 13
athlètes de la relève, prend principalement part aux coupes du Monde ainsi qu’aux Championnats
continentaux alternés, resp. aux championnats du Monde et se mesure ainsi au cours de 20
compétitions sérieuses par saison hivernale.
Le ski-alpinisme hier et aujourd’hui
Au début avaient lieu des courses de patrouilles militaires. Les courses pour les civiles ont
débuté dans les années 20. Jusqu’en 1948, la discipline était même représentée aux jeux
olympiques d’hiver. Durant la 2ème guerre mondiale et juste après, naquirent des courses
légendaires, comme la Patrouille des Glaciers (SUI), le Trofeo Mezzalama (ITA) ou les
Trophées du Muveran (SUI). Au début des années 90, la Commission Internationale des
Compétitions de Ski-alpinisme s’est formée sous l’égide de l’Union Internationale des
Associations d’Alpinisme UIAA. D’elle naquit en février 2008 l’International Ski Mountaineering
Federation ISMF.
Les courses de ski-alpinisme sont intégrées depuis 1997 dans la structure de l’Association du
Club Alpin Suisse CAS. L’ISMF (International Ski Mountaineering Federation) et le CAS se
battent depuis plusieurs années, pour que le ski-alpinisme soit à nouveau établi comme
discipline olympique. Parallèlement, les courses de ski-alpinisme deviennent de plus en plus
populaires. Cela se constate par l’augmentation continue du nombre de participants aux
compétitions ; et cela dans le domaine de masse mais aussi de l’élite. La présence sans cesse
croissante des médias confirme également cette tendance. Il y a huit ans, moins de 1000
athlètes prenaient le départ de la Coupe suisse de ski-alpinisme et aujourd’hui, nous recensons
environs 3000 athlètes par année au départ. Il y a quelques années encore, un tel engouement
aurait été impensable.
Les athlètes du ski-alpinisme consacrent du temps à entraîner leur endurance. Chaque saison,
la préparation peut représenter jusqu’à 200 000 mètres de dénivelés parcourus à pied, à vélo et
à skis. Un athlète de très haut niveau, au mieux de sa forme, peut venir à bout de 1600 mètres
de dénivelés ascendants par heure selon la configuration du terrain et les conditions
d’enneigement.
Techniques de ski-alpinisme
La progression rapide avec des skis de randonnée peut se comparer au ski de fond classique,
au ski à roulettes classique, à la course de montagne ou encore à la marche nordique. Le
mouvement de base est une ascension rapide rendue possible par des matières adhésives
spéciales collées sous le ski (appelées communément peaux de phoque). Le pas consiste en un
double mouvement, de glissement puis de repoussement. En phase d’entraînement technique,
on travaille les deux mouvements séparément puis conjointement.
Le ski-alpinisme peut être extraordinairement complexe, selon les conditions du parcours prévu
pour la compétition. Dans une forte pente, le tracé peut ainsi demander des conversions. Le ski
aval est amené le long du tracé à une demi-longueur de ski au-dessus de celui-ci dans le sens
de la longueur puis le ski amont est placé dans la trace qui continue par un mouvement de
rotation extérieur de la hanche et du genou. Le ski aval est aligné par un rapide mouvement
abducteur (mouvement musculaire). Il convient encore de veiller à maintenir le rythme de la
progression, en visant à ce que chacun des mouvements ne dure pas plus longtemps qu’un pas.
Dans des passages étroits et raides (les couloirs par exemple), les skis sont portés sur le sac à
dos, c’est le portage. Les athlètes suivent le plus souvent les traces de pas perpendiculaires à
la pente. L’extrémité supérieure demande dans ces passages une sorte de technique du double
bâton. Les passages sur glacier ainsi que, souvent, les arêtes, doivent être franchis en cordée.
Si une course comporte plusieurs montées et descentes, il faut changer les peaux. Les coureurs
les mettent avant les montées et les ôtent avant les descentes, dans des zones spécialement
prévues à cet effet. Chez les skieurs chevronnés, le mouvement est automatique et dure 30
secondes pour la pose et 15 secondes pour le retrait des peaux. Lorsque les peaux sont
retirées, le skieur les porte contre le ventre, dans ses vêtements.
Les descentes sont comparables à celles du ski alpin, même si pour la plupart, elles sont horspiste, en neige profonde. Par rapport au skieur de fond, le skieur de randonnée a pour avantage
que son talon est fixé au ski, par la fixation, et que son pied est dans des chaussures stables qui
montent plus haut que la cheville. Ses skis sont pourvus de carres d’acier sur 90% de leur
longueur.
Compétitions de ski-alpinisme
Une saison de ski-alpinisme s’étend à chaque fois de la mi-décembre à la fin avril. Elle
comprend en plus des courses suisses, les coupes du Monde (10-14 courses), les « ISMF
Series » (compétitions internationales avec classement général, homologuées par la fédération
mondiale) et les courses de la « Grande Course », ce sont des courses internationales par
équipes plus longues, comme la PDG, auxquelles les athlètes sans licence peuvent également
participer. Au niveau international, les Championnats d’Europe et les Championnats du Monde
sont organisés chaque année en alternance et la plupart des Grandes Courses se déroulent
tous les deux ans.
Le participant à une course de ski de randonnée effectue en général deux à trois montées et
deux à trois descentes par course. Certaines courses vont jusqu’à demander cinq changements
de peaux. Les distances vont selon les courses de 200m (sprint) à 50 kilomètres. La durée de la
course peut ainsi varier de 3 minutes à plusieurs heures.
Différentes disciplines
Les courses de ski-alpinisme sont divisées en différentes disciplines. Une particularité présente
la course par équipe car les deux coureurs doivent effectuer le parcours ensemble. Les plus
connues sont les Trophées du Muveran et la Trophée des Gastlosen attirant chaque année un
millier de participants et de spectateurs.
Les compétitions en individuel sont appréciées au même titre que les courses par équipe
classiques, mais surtout les courses dites «Vertical Races», qui sont constituées seulement
d’une montée sur des pistes de ski ou sur des chemins, sont devenues extrêmement populaires
durant ces dernières années. En Vertical Race, les changements de peaux et les descentes
sont inexistants et c’est pour cela que ces courses sont particulièrement intéressantes pour les
débutants. De plus, les athlètes ne sont pas encombrés d’un sac à dos (matériel de sécurité) et
de ce fait sont de manière significative plus rapide. Les courses de relais et de sprint sont
spécialement captivantes pour le publique, car comme pour l’épreuve de Sprint en ski de fond,
les courses sont éliminatoires et les coureuses et coureurs passent à plusieurs reprises.
Course d’équipe : course qui se parcourt à deux et qui comporte plusieurs montées et
plusieurs descentes
Course en individuel : course avec plusieurs montées et plusieurs descentes
Vertical race : course en individuel avec une montée, sans descente
Course de relais : une boucle, de longueur plutôt réduite, est parcourue par 3 à 4 personnes
qui se relaient
Sprint : courtes courses éliminatoires, avec 6 coureurs par groupe de départ (avec demi-finales
et finales)
Course nocturne, l’idéal pour un débutant
Les courses nocturnes sont également une spécialité. Ce sont généralement des Vertical Race,
bien qu’il y ait parfois des courses individuelles avec des descentes. Pour des raisons de
sécurité ces courses se pratiquent exclusivement sur les pistes de ski et pour cela, elles sont
particulièrement aimées du public et idéal pour les débutants. L’échange d’expérience avec les
« Cracks » lors de la pasta party en fait partie.
L’équipe nationale de renommée mondiale
L’équipe nationale suisse de ski-alpinisme, le « Swiss Team du CAS », sont avec l’Italie et la
France les meilleures équipes du monde.
En 2008, le team gagna 19 médailles lors du championnat du Monde aux Portes du Soleil et se
situait au deuxième rang à l’échelle mondiale. Dans la discipline reine, l’individuel, Florent
Troillet s’était même montré très convaincant en remportant la médaille d’argent. A la Patrouille
des Glaciers, le Swiss Team CAS finit champion du monde des longues distances chez les
messieurs ainsi que chez les dames.
Lors des championnats du Monde suivants à Andorre, (2010) et à Claut (ITA, 2011), l’équipe
suisse s’est à nouveau montrée à la hauteur en relais et Florent Troillet s’est imposé comme
leader pour l’équipe suisse en décrochant le titre de champion du monde en 2010.
En 2011, des compétitions de sprint ont été disputées pour la première fois sur la scène
internationale. Cette courses éliminatoire très intensive qui dure env. 3 minutes, et depuis lors la
meilleures discipline des suisses. Nous sommes la nation dominante dans cette discipline
spectaculaire, et c’est également elle avec qui l’Association internationale aspire à une place
dans le programme des jeux olympiques d’hiver 2022.
Lors des derniers championnats du Monde 2013 à Pelvoux, c’est une image semblable à celle
des précédents championnats du Monde qui est ressortie. Le « Swiss Team » a montré ses
talents en course de relais avec l’or (Homme) et le bronze (Dame) chez les élites. En Sprint, la
moitié des médailles ont été distribuées aux suisses et nous avons ainsi pu prouver une
nouvelle fois notre domination dans cette discipline. Les athlètes de l’élite les plus convaincants
et les gagnants des médailles des derniers championnats du Monde étaient : Martin
Anthamatten, Yannick Ecoeur, Emilie Gex-Fabry, Marcel Marti, Maude Mathys, Mireille Richard
et Andreas Steindl.

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