20140307 Speech by ambassador ceremony idrissou mora kpai

Transcription

20140307 Speech by ambassador ceremony idrissou mora kpai
Speech by HE J van Aggelen on the occasion of the presentation of the Prince Claus
Award to Idrissou Mora-Kpai in on 7 March 2014
Excellences Mesdames et Messieurs les Chefs de missions diplomatiques, Monsieur le représentant du
Ministre de la Culture, de l’Alphabétisation, de l’Artisanat et du Tourisme, Madame la Représentante de
la Fondation Prince Claus, Mesdames et Messieurs les acteurs du monde culturel, Cher Récipiendaire
Idrissou Mora-Kpai, Distingués invités,
Je vous souhaite la bienvenue à la résidence des Pays-Bas et je vous remercie d’avoir répondu si
nombreux à mon invitation de ce soir. C’est un réel plaisir pour moi de célébrer avec vous, ce moment
de reconnaissance du mérite d’un homme qui vient du monde de l’universel. Car, c’est de cela qu’il s’agit
en réalité.
Ce soir, nous allons découvrir un homme qui a osé conquérir la culture. En s’installant dans le 7ème art, il
a su mettre son génie, son intelligence au service de deux mondes : celui de l’imaginaire et celui du réel.
Cette connexion, seule une catégorie de gens peut la réaliser avec le talent qui, leur est d’ailleurs
propre.
Et pour moi, célébrer donc la culture revient à célébrer l’humain, l’imagination, la créativité : l’art tout
court. Je ne voudrais pas prendre le risque de m’essayer à vous proposer une définition universelle de la
culture, tant elle est à la fois simple et complexe. Ce qui est d’ailleurs normal dans la mesure où elle
recouvre l’art.
Toutefois, je mentionnerai que pour l’UNESCO, elle est :
« Considérée comme l'ensemble des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui
caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie,
les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances. »
Je n’en voudrais pas à André Malraux qui disait : «La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert». C’est
peut-être pourquoi on dit que les gens de culture sont des gens libres. Vous découvrez donc avec moi
l’essence des choses.
Pour La Fondation Prins Claus pour la Culture et le Développement, sans laquelle nous ne serions pas
en train de célébrer cet évènement, la Culture est un besoin fondamental. C’est d’ailleurs son expression
gravée dans sa devise.
Erigée en 1996 par feu le Prins Claus, Epoux de la Reine Beatrix des Pays-Bas et ami profond de
l’Afrique, cette Fondation Prins Claus célèbre chaque année, les efforts accomplis à travers le monde
pour la satisfaction de ce besoin de culture
en distinguant, à travers les Prix Prins Claus, 11
personnalités ou organisations qui se sont distinguées par la qualité de leur travail culturel sur tous les
continents.
Le cinéaste béninois Idrissou Mora-Kpai fait partie de ces personnalités que la Fondation Prins Claus a
décide d’honorer cette année.
[Applaudissement pour lui svp]
Comme observateur étranger au Benin, ce que je suis, je crois que les Beninois peuvent être fiers de ce
fils de Beroubouay dans le Nord du pays, qui sait combiner, une variété de techniques documentaires,
avec une esthetique fine et sensible à la vulnérabilité et à la dignité. Il peut être considéré comme un des
documentaristes Africain le plus originalqui a émergé cette dernier decennie. Sur la base d’une
recherche rigoureuse, il dévoile des réalités cachés qui sont les résultats des rencontres complexes
entre l’Europe, l’Asie et l’Afrique dans la période coloniale.
Le prix décerné à ce véritable artiste réflete la reconnaissance du talent cinématographique et artistique
du lauréat Idrissou Mora-Kpai et de ses films-documentaires : Si-Gueriki la reine-mère, Arlit le second
Paris et Indochine sur les traces d’une mère. Mais le prix est aussi une invitation à poursuivre ses efforts
en produisant d’autres films encore plus beaux, avec un art dont lui seul a le secret. Enfin ce prix
constitue aussi une invitation, une exhortation aux autres talentueux artistes béninois d’ici et d’ailleurs,
à continuer à œuvrer en faveur de la culture.
J’ai pu moi-même regarder avec beaucoup de plaisir ses films et je vous invite a en faire autant demain
soir à 18h à l’Institut Français, où sera montré « Indochine sur les traces d’un mère ».
Je ne doute pas un seul instant au vu de ma propre expérience du génie culturel béninois, que nous
verrons émerger dans les prochaines années parmi les artistes et organisations culturelles béninoises de
nouveaux lauréats Prins Claus.
Vive la culture, Vive l’art ! Vive le Bénin. Encore une fois toutes mes félicitations cher Idrissou MoraKpai!