Syndrome des jambes sans repos ou de mouvements

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Syndrome des jambes sans repos ou de mouvements
Syndrome des
jambes sans repos
(SJRS) et
les mouvements
périodiques du
sommeil
AFVP
Restless legs
syndrome (RLS)
Dr Bernard Etcheverry, Mont de Marsan
Congrès de Dalat, 10 novembre 2010
SJSR : Généralités
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

Un trouble neurologique sensitivo-moteur
Un syndrome fréquent, sous-diagnostiqué
Une prévalence forte qui augmente avec
l’âge
- 8,5% en France *
Un début pouvant être précoce
- 1/3 à 2/5 des patients atteints de
SJSR sévère ont leurs premiers symptômes
avant l’âge de 20 ans
* Prévalence établie à partir d’un échantillon de plus de 10 000 personnes, âgées de 18 ans et plus
Diagnostic clinique du SJSR: 4 critères
obligatoires (IRLSSG Neurology 1995 –Allen et al Sleep Med.
2003)
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
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Impatiences (c’est-à-dire inconfort,
paresthésie, sensation pénible avec
besoin de bouger) au niveau de la jambe
ou de la cheville
Aggravation des symptômes au repos
Soulagement au moins partiel et
temporaire
des symptômes par le mouvement
Augmentation de la sévérité des
symptômes
Autres signes cliniques
 Troubles du sommeil dans 50 % des
cas
◦ Insomnie d’endormissement
◦ Sommeil fragmenté et non récupérateur
◦ Somnolence diurne excessive (22 % des
cas )
 Mouvements Périodiques des
membres
inférieurs pendant le
sommeil
 Dyskinésies d’éveil
Mouvements Périodiques des
membres inférieurs pendant le
sommeil
 80 % des patients avec SJSR
 Quantification selon Coleman :
Durée 0,5 à 5 secondes
Série d’au moins 4 mouvements
consécutifs
Intervalles de 4 à 90 secondes
MPS si index > 5
Polysomnographie avec capteur Jambier
pour rechercher les mouvements
périodiques des membres inférieurs au
cours du sommeil
Capteur jambier
7
Mouvements périodiques des membres
inférieurs
Débit
Thorax
Abdomen
Jambier
EEG
Mouvements périodiques et impact sur le sommeil:
Successions d’éveils et de micro-éveils entraînant un
fractionnement du sommeil
Dyskinésies d’éveil
Secousses en flexion des membres inférieurs
 Sporadiques, apériodiques, périodiques,
ou regroupés, involontaires et au repos
 Fréquence plus élevée que celle des
Mouvements Périodiques du Sommeil
 “Equivalent d’éveil” des Mouvements
Périodiques du Sommeil ?
Épidémiologie
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


Prévalence du SJSR de 10 à 15%,
Touchent les femmes plus que les hommes ?
Prévalence des MPS ? (50% des > 50 ans)
Début unilatéral dans 42 % des cas
Membres supérieurs impliqués dans 25 % à
50 % des cas
Tendance à l’aggravation des symptômes
avec l’âge
Certains patients peuvent présenter des
remissions
Syndrome des jambes sans repos
Deux formes du SJSR

Idiopathique ou primaire
 Familiale
 Sporadique

Symptomatique ou secondaire
Insuffisance rénale
 Neuropathie
 Diabète
 Arthrite rhumatoïde
 Déficit en fer
 Radiculopathie
 Grossesse
SJSR idiopathique
Pathologie chronique liée à un
dysfonctionnement dopaminergique
 Incidence élevé de cas familiaux
suggérant une origine génétique
 Mode de transmission autosomique
dominant selon certains auteurs
 3 loci candidats auraient étés identifiés
sur les chromosomes 12q, 14q et plus
récemment sur le chromosome 9q

SJSR secondaire

Role du fer:
un SJRS secondaire à
une anémie ferriprive,
une grossesse et une
insuffisance rénale
sévère, semblerait
provenir d’une
hypoférritinémie
Implication du fer dans le
métabolisme de la dopamine:
le fer est un co-facteur de la
thyrosine hydroxylase qui est
un facteur limitant dans la
synthèse de la dopamine
SJSR: diagnostic différentiel
Douleurs et gêne des jambes liées à
des pathologies articulaires
 Crampes nocturnes des jambes
 Neuropathies périphériques
 Pathologies vasculaires périphériques

Facteurs aggravants du SJSR
Tabac
 Alcool
 Caféine
 Certains médicaments
 Anémie
 Privation de sommeil

Chercher une cause iatrogène
◦
◦
◦
◦
◦
Hydrochlorothiazide
Lithium
Cimétidine
Neuroleptiques
Antidépresseurs imipraminiques et
inhibiteurs sélectifs de la recapture de la
sérotonine (fluoxétine, sertraline,
paroxétine)
◦ Vérapamil
Traitement

Non-pharmacologique

Pharmacologique
Stratégies potentiellement
bénéfiques
Maintenir des horaires réguliers de
lever et de coucher
 Exercice régulier et modéré
 Massages au coucher
 Bains chauds
 Compresses chaudes ou froides
 Thérapie cognitivo-comportementale

Traitement dopaminergique
:
en première intention
Le plus étudié et le plus efficace des
traitements
Précurseurs (lévodopa)
 Agonistes dopaminergiques
 Bénéfice au long terme ?

Précurseurs dopaminergiques
Carbidopa/lévodopa :
 Sinemet® : 10/100, 25/250
 Sinemet®LP : 25/100, 50/200
Bensérazide/lévodopa :
 Modopar® : 12,5/50, 25/100, 50/200
 Modopar®dispersible : 25/100
 Modopar®LP : 25/100
Agonistes Dopaminergiques

Ergotés (dérivés de l’ergot de seigle)
◦ Pergolide (Célance®)
◦ Bromocriptine (Parlodel®)
◦ Lisuride (Dopergine®)

Non-ergotés
◦ Pramipexole (Sifrol®)
◦ Piribédil (Trivastal®)
◦ Ropinirole (Adartrel®, Requip®)
Les benzodiazépines

Clonazépam (Rivotril®):
surtout dans les mouvements
périodiques du sommeil, moins dans
le SJSR

Diazépam (Valium®)
Les opioïdes
Traitement efficace dans le SJSR surtout et le
syndrome des mouvements périodiques
nocturnes

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

Oxycodone (Eubine®)
Dextropropoxyphène (DiAntalvic®)
Tramadol (Topalgic®, Zamudol®,
Contramal®)
Codéine
Autres traitements

Anticonvulsants
◦ Carbamazépine (Tégrétol®) : SJSR
◦ Gabapentine (Neurontin®) : SJSR

Antihypertenseurs
◦ Clonidine chlorhydrate (Catapressan®) :
SJSR

Antispastiques
◦ Baclofène (Liorésal®)
Remerciements
Au Dr Isabelle Arnulf,
pathologies du sommeil –
Hôpital Pitié-Salpêtrière
 Au Pr Lévy P., CHU
Grenoble
 Au Dr Francis Martin,
pneumo-somnologue,
Hôpital de Compiègne
 Au Dr Meney-Essaber
Isabelle, somnologue,
Clinique Jean le Bon, Dax
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