Top départ pour un an de travaux ferroviaires

Transcription

Top départ pour un an de travaux ferroviaires
N°11 / JANVIER 2016
LA LET TRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
Top départ pour un an
de travaux ferroviaires
Du génie
civil aux
équipements
ferroviaires, une
page se tourne
Travaux
ferroviaires,
c'est parti
pour un an
P.2
P.4
Travaux
Viaduc du Vidourle, Gallargues le Montueux
LES CHIFFRES CLÉS
16 chantiers de fouilles
archéologiques
126 espèces protégées
1800 ha de mesures
compensatoires
700 réseaux déviés
3 dossiers Loi sur l’eau
10 millions de m3 de matériaux
188 ouvrages d’art
7 lançages de charpentes
métalliques
jusqu’à 4500 personnes
sur le terrain
950 embauches à ce jour
14% des heures travaillées
au titre de l’insertion
Plus de 20% du montant des
travaux confiés à des PME
Du génie civil
aux équipements
ferroviaires,
une page se tourne
Pour les équipes d’Oc’Via Construction, l’aventure a démarré officiellement en
juin 2012, dès la signature du contrat de partenariat avec SNCF Réseau. Après
18 mois de travaux préparatoires et de procédures administratives, le chantier
de la ligne nouvelle a réellement débuté fin 2013, avec la phase de génie civil.
Un vrai challenge en termes de délai, avec seulement 2 ans pour modeler une
plateforme de 80 km et réaliser 188 ouvrages d’art.
Le planning du projet
2012
2013
2014
2015
Démarrage des études
02
2016
2017
Mise à disposition de la ligne
● Entrée en vigueur du contrat
n Équipements ferroviaires
n Études
n Terrassement et Génie civil
n Essais et tests
N°11 / JANVIER 2016
LA PAROLE À…
FRANÇOIS XAVIER DE
MALHERBE DIRECTEUR
DE PROJET, OC’VIA
CONSTRUCTION
Au moment de
terminer le génie
civil, que ressentezvous ?
On a réussi ! Je suis soulagé,
mais la partie n’est pas finie.
Le chantier s’est-il
déroulé comme vous
l’attendiez ?
Ça ne s’est pas vraiment
passé comme c'était prévu,
au départ, dans le contrat.
Nous avons en effet dû
intégrer des modifications
significatives au projet
et réaliser des travaux
supplémentaires.
Qu’est-ce qui vous
a demandé le plus
d’efforts ?
Les acquisitions foncières
ont doublé : nous avons dû
acheter 500 ha, à comparer
aux 250 ha prévus, et
l’absence de juge des
expropriations pendant
plusieurs mois dans le Gard
ne nous a pas facilité la
tâche. Les déviations de
réseaux ont représenté un
travail colossal, notamment
celles du réseau hydraulique
régional de BRL, pour lequel
nous sommes passés de
100 à 200 réseaux à dévier.
Les sites archéologiques
ont également pris plus
d’ampleur. Enfin, dans le
cadre des dossiers Loi sur
l’eau, nous avons dû intégrer
au projet des demandes
nouvelles et inattendues,
comme la suppression de
certaines piles d’ouvrages.
Quelle est votre plus
grande satisfaction ?
C’est d’avoir tenu le
planning, avec un délai déjà
extrêmement court dès le
départ et de nombreux aléas
à gérer, dont j’ai parlé plus
tôt. Sans compter ceux liés
au climat…
A quoi attribuez-vous
votre succès ?
C’est avant tout grâce
au professionnalisme des
équipes et à la volonté de
chacun de tenir ce planning.
Et maintenant ?
Il faut transformer l’essai sur
la phase ferroviaire et les
tests de la ligne ! n
Avec le recul, la phase des
travaux préparatoires nous
a demandé énormément
de travail et de réactivité.
Le Contournement
ferroviaire de Nîmes
et Montpellier est un
chantier impressionnant
par sa taille, sa technicité,
et toute l'activité
économique qu'il génère
pour notre région.
À l’initiative de l’État,
sa réalisation et son
intégration dans un
territoire très contraint
sont une réussite, due
à la mobilisation d’un
grand nombre d'acteurs,
allant des partenaires
financiers aux associations
de riverains en passant
par les entreprises qui
construisent cette ligne
ou les collectivités qui
rétablissent les voiries.
Cette œuvre collective
aura marqué mon séjour
en Languedoc-Roussillon
et je serai heureux de la
voir aboutir comme prévu
en 2017.
Pierre de Bousquet,
Préfet de la région
Languedoc-Roussillon
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LES GRANDS MOMENTS
DU CHANTIER DANS UN FILM
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LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
03
Équipes
Jonction à Redessan
Travaux ferroviaires :
c’est parti pour un an
Depuis l’automne 2015, les travaux ferroviaires ont démarré, avec un planning
très serré ; il s’agit en effet d’équiper l’ensemble de la ligne en un an.
Dans ce numéro, nous vous proposons un focus sur deux activités essentielles
au bon fonctionnement de la future ligne : la signalisation ferroviaire et
l’alimentation des lignes électriques.
LA SIGNALISATION FERROVIAIRE
AU CŒUR DE LA SÉCURITÉ
La signalisation permet de contrôler la position des trains, leur vitesse, leur direction et
leur voie de circulation, pour qu’ils puissent rouler en toute sécurité.
Un système de télécommunication tout le long de la ligne
La signalisation du CNM repose sur l’utilisation de systèmes qui régulent itinéraires et vitesses des
trains et qui permettent également la circulation de rames aux standards européens.
Le système fonctionne sous le pilotage de deux Postes d’Aiguillages Informatisés (PAI), situés
à Nîmes et à Montpellier. Il s’appuie sur 12 centres de signalisation, des guérites, des blocs
techniques, des signaux, des balises, des équipements à la voie et plus de mille kilomètres
de câbles installés le long des voies et dans les bâtiments techniques dédiés. L’objectif est de
sécuriser les parcours et les vitesses en communiquant en temps réel avec les trains.
L’utilisation des BAL, des signaux qui encadrent les cantons
Le BAL (Bloc Automatique Lumineux), système classique de signalisation, compatible avec
l’ensemble des trains circulant en France, fonctionne avec des signaux lumineux le long de la
voie.
04
N°11 / JANVIER 2016
Trois indications principales sont données aux conducteurs :
VERT : je continue,
ROUGE : je m’arrête,
JAUNE : je ralentis pour être en situation de m’arrêter au prochain feu.
La section de voie entre deux signaux est appelée canton. Des dispositifs spécifiques (circuits de
voie) contrôlent en permanence l’état de libération ou d’occupation de la totalité du canton ; ils
agissent directement sur le signal d’entrée du canton.
Voie Libre
SÉMAPHORE
Arrêt
Avertissement
CANTON
1500 à 2800 km
ZONE 3
ZONE 5
ZONE 7
La régulation des vitesses des trains (KVB)
La ligne est également équipée du KVB, un système de contrôle continu de la vitesse par
balise des trains et de franchissement d’un signal. Il fonctionne par transmission ponctuelle
d'informations depuis le sol, par l'intermédiaire de balises implantées sur la voie.
La circulation de rames aux standards européens
L’ETCS1 (European Train Control System) permet l’interopérabilité entre les différents réseaux
ferroviaires existants. Il consiste en la transmission ponctuelle par Eurobalises des informations de
signalisation.
Ces informations, présentées en cabine au conducteur par l’intermédiaire d’une interface
spécifique, viennent se superposer à la signalisation latérale.
Le principe consiste à donner à chaque train, au niveau de chaque signal, une allocation de voie
lui permettant d’avancer jusqu’à un certain point-limite en aval, associée à une vitesse-but en ce
point.
Ordinateur
Balise
La signalisation ferroviaire,
depuis sa conception
jusqu’aux essais, en
passant par les travaux,
requiert une tolérance
zéro. Car la moindre
erreur peut avoir des
conséquences dramatiques
en termes de sécurité. Les
travaux et les contrôles
sont confiés à des équipes
expérimentées, qui ont
déjà réalisé des missions
similaires pour la SNCF.
Patrice Maire
Responsable Signalisation
Oc’Via Construction
Balise
Onde radio
Capteur
Poste de commande
à distance
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
Armoire de
signalisation
05
Les centres de signalisation
Douze centres de signalisation sont positionnés le long de la ligne et contrôlent une zone
géographique. Ils sont rattachés à un poste d’aiguillage informatisé, lui-même en lien avec la
signalisation du domaine SNCF.
L’installation des équipements de signalisation dans les centres a commencé dès l’automne 2015
et se terminera fin 2016. n
Intérieur d’un centre de signalisation en cours d’équipement
Extérieur d’un centre de signalisation terminé
Le démarrage des travaux d’installation de
signalisation
Les travaux de préparation (pré-câblage des signaux, des guérites,
des sous-ensembles techniques) ont commencé avant l’été
2015 sur la base travaux ferroviaires de Nîmes. L’anticipation de
l’installation à venir permet de déployer rapidement la mise en
place des équipements, afin de tenir le rythme du planning et de
libérer la trace pour les travaux de pose de voie, prévus à partir de
février 2016.n
Signal pré-équipé
en attente d'installation
L’équipe signalisation
Patrice Maire dirige une équipe de 50 personnes (effectif début 2016)
Il s’appuie sur :
IM
ohamed Bessaoud, responsable
I Lilian Pouplier, responsable Contrôle et
Installation, avec :
vérifications techniques
• Joseph Bohli, Installation des équipements
en ligne
• Rachide Belhadi, Installation des postes de
signalisation
LES EFFECTIFS TOTAUX
DE LA DIRECTION
TRAVAUX ARTÈRES
Câbles/Signalisation/
Télécommunications
atteindront 100 personnes
(effectifs des sous-traitants
exclus) lors du pic d’activité
prévu en avril 2016.
06
Équipe signalisation
N°11 / JANVIER 2016
Poste électrique
L’ALIMENTATION ÉLECTRIQUE :
LE CARBURANT DES TRAINS
L’électricité est indispensable au bon fonctionnement de la future ligne. Si elle
sert principalement à alimenter les trains, elle est également nécessaire à de
nombreuses infrastructures situées le long de la ligne.
La sous-station électrique, un transformateur géant
Le courant de la future ligne provient de deux sous-stations électriques. Une partie de la ligne est
alimentée par une sous-station existante. Le reste est alimenté par la nouvelle sous-station de La
Castelle, construite à Lattes.
Cette installation fonctionne comme un transformateur géant : une ligne à très haute tension
existante (225 000 v) est déviée jusque dans l’enceinte de la sous-station, pour y être transformée
en une énergie adaptée aux trains (25 000 v). L’énergie issue de ces deux sous-stations alimente
les 80 km de ligne grâce à la caténaire, un câble électrique suspendu au-dessus des voies. Le
train capte cette énergie avec son pantographe.
REPÈRES
Tension entrée :
225 000 volts
Sortie :
25 000 volts
2 transformateurs
de 100 tonnes chacun
Equipements haute tension
jusqu’à 16 m de hauteur
Un dispositif complété par 4 postes électriques
Quatre postes électriques sont installés le long de la ligne (un tous les 15 km environ). Ils servent à
améliorer les performances de l’alimentation électrique, notamment pour éviter les chutes de tension.
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
07
Équipes
Équipe EALE*
Une équipe très mixte
HSE ET QUALITÉ
Alexandre Panel et David
Audebert sont responsables
de la sécurité et de la qualité.
Ils travaillaient déjà sur le
projet pendant la phase de
génie civil. Cela permet
à la fois de capitaliser sur
des ressources ayant une
excellente connaissance du
chantier et de compléter leur
champ de compétence
avec le ferroviaire.
L’équipe EALE regroupe des profils très variés, dont les compétences sont complémentaires. Si
certains ont déjà travaillé sur le chantier du CNM pendant la phase de génie civil, d’autres sont
arrivés récemment de chantiers ferroviaires achevés.
IC
laire Barsotti,
Acheteuse
Claire prépare les consultations, négocie les prix, passe les commandes et suit le matériel
jusqu’à son arrivée sur site, tout en respectant le budget prévu.
IH
ugo Letrouit,
Responsable des raccordements ERDF
Hugo suit les travaux des 56 points d’alimentation mis en place par ErDF le long de la ligne.
IM
ehdi Jidar,
Responsable technique
Mehdi coordonne les études d’exécution. Il donne les priorités de production des plans en
fonction des besoins du chantier et gère les interfaces techniques avec les autres métiers au
sein d’Oc’Via Construction.
I Marie Quatremare,
Conductrice de travaux
Marie supervise l’ensemble des travaux et assure l’interface entre les différents corps de métier
présents sur le chantier (génie civil, génie électrique, etc.). n
* Équipement d'Alimentation des Lignes Électriques
08
N°11 / JANVIER 2016
ERDF AU CŒUR DU DISPOSITIF
Les équipements stratégiques pour la sécurité des trains (centre de signalisation,
aiguillages, détecteurs, etc.) doivent être alimentés depuis une source externe de courant,
réputée plus fiable que la caténaire. Il y a 56 points d’alimentation construits par ErDF
tout le long de la ligne.
LA PAROLE À…
PIERRE ROLLAND,
RESPONSABLE EALE*
Quand avez-vous
démarré votre
mission chez Oc’Via
Construction ?
Je suis arrivé sur le projet
en janvier 2015, soit 9 mois
avant le début des travaux
ferroviaires. C’était nécessaire
car certains matériels
nécessitent plus d’un an de
fabrication (notamment les
transformateurs de traction).
Nous devons aussi anticiper
des contrats, tels que les
études d’exécution ou encore
la déviation des lignes à
haute tension.
Je connaissais déjà le projet
car j’avais participé en
amont à la conception des
installations électriques de la
future ligne.
Qu’est-ce qui a déjà
été réalisé par votre
équipe ?
Nous avons constitué
l’équipe encadrante et
mobilisé les équipes travaux.
La production des principaux
plans est terminée. La plupart
des matériels nécessaires
à la réalisation des postes
électriques et de la sousstation ont été achetés et
livrés. Le premier poste est
quasiment terminé et les
travaux du second poste
sont en cours.
À la sous-station de La
Castelle, les principaux
ouvrages de génie civil
sont terminés et les travaux
électriques ont démarré.
Quelles sont les
prochaines étapes
clés ?
La fin des travaux des deux
derniers postes en ligne est
prévue avant l’été 2016. Les
travaux de la sous-station
électrique de Lattes seront
terminés en mai 2016. En
septembre de la même
année, on mettra soustension la sous-station côté
225kV, après avoir dévié
la ligne à haute-tension au
préalable.
Enfin, suite aux essais, nous
pourrons mettre la caténaire
sous tension au cours du
second trimestre 2017.
Quelle sont les
spécificités de ce
chantier ferroviaire ?
Sur un chantier « classique »,
notre seul interlocuteur est
SNCF Réseau. Alors qu’ici,
en tant qu'ensemblier, nous
sommes aussi en relation
directe avec de nombreuses
structures telles que RTE, les
mairies ou les administrations
locales.
En plus, être au sein du GIE
Oc’Via Construction fait que
l’on est au cœur du chantier
et en interaction directe avec
tous les autres corps de
métier. C’est très formateur ! n
Génie civil de la sous-station de la Castelle
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
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Travaux
La base travaux au cœur de BASE TRAVAUX ANNEXE
Jusqu’en 2016, cette base est utilisée pour le stockage du
ballast. Au total, près de 500 000 tonnes de ballast vont transiter par ce site avant leur mise en oeuvre sur les futures voies
ferrées du CNM. Ultérieurement, cette zone accueillera la base
d'entretien de la ligne et les équipes d'Oc'Via Maintenance.
CENTRALE D’ENROBAGE
Pour produire la grave bitume qui recouvre la
plateforme de la ligne, une centrale mobile
d’enrobés à chaud a été installée sur la base
travaux à Nîmes. Elle sera ensuite déplacée
dans l'Hérault, pour suivre l’avancée linéaire du
chantier ferroviaire.
BOUCLE FERROVIAIRE
Cette boucle de 3 km de longueur permet de connecter la base travaux à la base travaux annexe et à la
nouvelle ligne CNM. La géométrie de cette rampe est dictée par l'impossibilité des trains de travaux ou
d'approvisionnement à franchir des pentes trop importantes. En effet, la base travaux est en contrebas de la
ligne nouvelle (environ 15 m de hauteur entre les deux).
10
N°11 / JANVIER 2016
l’action
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GRAU DU ROI
FAISCEAU RÉCEPTION
PARC CATÉNAIRES
CNM
Les bureaux de l’équipe caténaire, ainsi que la zone de stockage et de
montage des éléments dédiés à l’alimentation électrique des trains en
circulation (poteaux caténaires), sont rassemblés dans cette zone.
PARC SIGNALISATION
BASE BUREAUX
Les bureaux, d’une
surface totale de 3000 m2,
regroupent la Direction
d’Oc’Via Construction,
ainsi que tout le personnel
technique, administratif et
d’encadrement des travaux.
Cet espace permet de faire entrer et sortir les trains sur la
base des équipements ferroviaires, grâce à des voies ferrées
dédiées. Il sert également à la formation et à l’entretien des
trains de travaux, qui distribuent et installent les équipements
le long de la ligne.
PARC VOIE FERRÉE
Cet ensemble est composé des
bureaux de l’équipe Signalisation,
ainsi que de la zone de stockage
et de montage des éléments de
signalisation ferroviaire : câbles,
feux, panneaux…
Bureaux, ateliers et zone de stockage des trains travaux et
des matériaux de la voie ferrée : appareils de voie*, ballast
(pierres concassées très dures), rails.
* Les "appareils de voie" sont constitués de rails spéciaux (croisement
de rails) et d’éléments mobiles (aiguilles). Ils permettent le passage
d’une voie à une ou plusieurs autres.
LIGNE EXISTANTE
POSTE DE COMMANDES
C’est à partir du poste de commandes que sont
gérées toutes les circulations des trains en phase travaux, afin de garantir un niveau de sécurité maximal.
Une vingtaine de personnes y travaille.
JONCTION AVEC LE RÉSEAU FERRÉ NATIONAL
La base des équipements ferroviaires est raccordée au Réseau Ferré National
(ligne Nîmes – Le Grau-du-Roi). Cette jonction permet l’approvisionnement de
certaines fournitures (rails, ballast…) en mode ferroviaire.
NÎMES
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
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Biodiversité
Lézard ocellé
De nouveaux
espaces pour les
espèces protégées
ZONES BOISÉES ET
MILIEUX HUMIDES
En complément des surfaces
agricoles et des garrigues,
Oc’Via s’est engagé à mettre
en œuvre des mesures
de compensation
concernant les zones boisées
et les milieux humides.
La localisation de ces mesures est
à l’étude actuellement.
Depuis le démarrage du projet, Oc’Via Construction a mis en œuvre des
mesures visant à éviter et réduire les impacts du chantier sur l’environnement.
Pour compenser les impacts résiduels, environ 1800 ha sont mis à disposition
des espèces protégées. En septembre 2015, Oc’Via Construction a également
signé un partenariat de recherche avec le CNRS, afin d’approfondir les
connaissances de l’impact de la LGV sur l’Outarde canepetière.
DES SURFACES ACQUISES
ET CONVENTIONNÉES POUR
LA MISE EN ŒUVRE DES MESURES
COMPENSATOIRES
Les acquisitions de surfaces en milieu agricole et en garrigues ont été
finalisées au printemps 2015 ; elles représentent presque 650 ha à fin 2015.
Les conventionnements, d’une durée de 5 ans, sont quant à eux renouvelés chaque année avec les
exploitants agricoles. Ces derniers s’engagent à respecter un cahier des charges afin que les parcelles
soient propices à la présence des espèces protégées. n
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N°11 / JANVIER 2016
DES ACTIONS CONCRÈTES
POUR FAVORISER L’INSTALLATION
DES ESPÈCES SUR CES TERRAINS
Les espèces cibles de la compensation, notamment l’Outarde canepetière, ont pour la plupart besoin
de milieux ouverts avec de la végétation plus ou moins haute. Des travaux d’ouverture de la végétation
(débroussaillage, arrachage, etc.) sont donc en cours, ainsi que la mise en place de couverts végétaux
adaptés sur la totalité des surfaces. Il s’agit par exemple de semis de luzerne. n
UNE MISSION QUI S’INSCRIT
DANS LA DURÉE
Avec Oc’Via, nous avons
eu à cœur de mettre
en place un planning
précis d’atteinte des
objectifs. Cela s’est traduit
concrètement par des
arrêtés réglementaires.
Aujourd’hui, la mise en
place respecte le planning
et les objectifs, même
s’ils étaient ambitieux :
18 mois après ces arrêtés
réglementaires, Oc’Via
dispose de 1800 ha de
mesures compensatoires
dont le foncier est
maîtrisé. La coopération a
bien fonctionné.
Luis de Sousa,
Chargé de mission
espèces protégées et
en charge du dossier
CNM, DREAL LR
La gestion environnementale des parcelles, à laquelle Oc’Via s’est engagé jusqu’en 2037, sera confiée à
terme à des exploitants agricoles. Les partenaires travaillent actuellement à sélectionner ces exploitants.
Le contrôle de la bonne mise en œuvre et le suivi de l’efficacité des mesures réalisées par les partenaires
se déroulent sous l’œil attentif des services de l’Etat (DREAL Languedoc-Roussillon). n
LES ACTEURS DE LA COMPENSATION SUR LE CNM
I Le CEN LR (Conservatoire des Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon)
I Les Chambres d’Agriculture du Gard et de l’Hérault
I La SAFER (Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural)
I Le Centre Ornithologique du Gard et la Ligue de Protection des Oiseaux
I La Fédération Régionale et les Fédérations Départementales de Chasse
I Le CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique)
IL
a DREAL LR (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du
Logement) et les DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer)
DÉCOUVREZ
la vidéo sur les mesures
compensatoires du CNM
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LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
13
Génie civil
Viaduc de la plaine du Vidourle - Gallargues le Montueux
Finitions du côté
du génie civil
Une fois les ouvrages et la plateforme terminés, les équipes mettent
en œuvre un ensemble de dispositifs qui remplissent des fonctions
complémentaires, notamment en termes de sécurité, de confort, de protection
de l’environnement et d’esthétique.
DES ÉQUIPEMENTS
D’OUVRAGES QUI ALLIENT
ESTHÉTIQUE ET SÉCURITÉ
Réalisation de perrés
14
Des perrés retenant
les talus
perrés dès octobre 2015. Ils
seront terminés mi-2016.
Les perrés sont des dispositifs
de revêtement qui servent à
consolider les talus au droit
des ponts. Ils sont constitués
de plaques de béton. En
zones inondables, les talus
sont protégés par des
enrochements, pour respecter
les critères de la Loi sur l’eau.
Les équipes ont démarré ces
Des équipements aux
couleurs du projet
Le long des ouvrages, les
équipements installés servent à
la fois de dispositif de sécurité,
de pare ballast pour éviter
les projections, de protège
caténaires, d’écran pour les
chyroptères (chauves-souris) et
de protection acoustique.
Ils sont complétés par des
corniches caniveau qui
permettent la récupération et
l’écoulement latéral des eaux,
transitant vers des bassins
aménagés tout le long de la
ligne.
Les dispositifs diffèrent selon
qu’il s’agit d’un ouvrage routier
ou d’un ouvrage ferroviaire.
N°11 / JANVIER 2016
Ces équipements, jaunes dans
le Gard, bleus et blancs dans
l’Hérault, contribuent également
à l’unité architecturale de la
ligne.
Des protections
acoustiques à
proximité des habitats
Afin de respecter les seuils de
bruit réglementaires fixés, des
protections acoustiques sont
disposées le long de la ligne.
Trois types de protections sont
prévus sur le projet :
I Merlons en terre, végétalisés
I Ecrans acoustiques, en PVC
recyclé
I Ecrans sur ouvrages, paroi
métallique faisant partie des
équipements des ouvrages.
Les fondations et les poteaux
des écrans ont démarré
dès août 2015. Les écrans
PVC sont posés depuis minovembre et seront terminés en
juin 2016.
Une ligne totalement
clôturée
Pour assurer la sécurité des
riverains, des animaux et des
voyageurs, le Contournement
de Nîmes et Montpellier,
comme toutes les LGV en
France, est entièrement clôturé.
Afin de pouvoir accéder
aux voies (maintenance,
évacuation), des portails sont
installés tout le long de la ligne.
La pose des clôtures a débuté
en novembre 2015 et se
déroule dans le sens des
travaux ferroviaires (Nîmes
> Manduel, Nîmes > Lattes,
Manduel > Saint-Gervasy). n
Les types de clôtures sont
adaptés par zone, en fonction
de la faune en présence. Ainsi,
pour le lézard ocellé, la maille
est plus fine : 6x6 mm. Dans les
zones où vivent les sangliers, la
clôture est doublée et enterrée
de 50 cm pour éviter qu’ils ne
passent par-dessous.
LES CLÔTURES
EN CHIFFRES
180 km de linéaire
120 portails
120 portillons
Dès 2013, nous avons
choisi d’équiper la ligne
avec des écrans en PVC
recyclé. C’est la première
fois que ce type de
dispositif est utilisé pour
une LGV.
Stéphane Seyler
Responsable des
ouvrages monotravée
et des équipements
Protections acoustiques
Pont-route, RD 189 E1 - Mauguio
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
15
Entreprises
HYDRO DECAP, PRÉPARATEUR
DE SURFACES RESPECTUEUX DE
L’ENVIRONNEMENT
Créée en 2009, cette PME régionale se distingue par des procédés « propres »
pour le traitement des surfaces. Son fondateur, Fabrice Martin, revient sur le
parcours de son entreprise.
Fabrice Martin et son salarié
Romain Gimenez.
Comment avez-vous
été amené à créer
Hydro Decap ?
J’ai une formation de
préparateur de surface sur
métaux, mais j’ai rapidement
bifurqué vers le transport et la
logistique. À la fin des années
2000, sans perspective de
progression là où j’étais, j’ai
décidé d’entreprendre et de
créer moi-même mon activité.
Avec le soutien de la CMA1 de
Montpellier, j’ai réussi à relever
le défi en 2009. Et voilà déjà
six ans qu’Hydro Décap
existe !
En quoi consiste votre
activité ?
Nous sommes des
préparateurs de surface,
sur tous supports. Nous
intervenons principalement en
amont des sociétés qui font
du revêtement de surface :
les peintres, les étanchéistes,
les applicateurs de résines…
Nous leur préparons les
16
supports pour une meilleure
accroche de leurs produits.
Cela va du sablage sur béton et
autres supports, au grenaillage,
ponçage et micro-rabotage.
En quoi votre société
est-elle plus « verte »
que les autres ?
Depuis 2012, notre matériel
permet l’aspiration et la
maîtrise totale des déchets.
Nous utilisons également
des procédés sans produits
chimiques, basés sur l’eau,
comme notre nom l’indique.
Nous faisons ainsi de l’hydrodémolition, sans marteaupiqueur, ni vibrations.
Comment avezvous été amené à
travailler pour Oc’Via
Construction ?
En 2014, je suis allé
directement rencontrer
l’équipe à la base travaux
à Nîmes. J’ai présenté
mon savoir-faire et dans la
foulée on m’a demandé une
proposition chiffrée.
Cela a débouché sur un
contrat ouvert pour le
grenaillage des tabliers
des ponts, afin de recréer
l’adhérence et la rugosité
nécessaires à l’accroche des
membranes d’étanchéité.
Progressivement, j’ai été
amené à fournir d’autres
prestations.
Comment se passent
vos interventions sur
notre chantier ?
Nous nous entendons
vraiment bien avec les
conducteurs de travaux. Ils
s’intéressent à nos techniques
de bio-décapage et au fait
que l’on s’adapte vraiment à
la sensibilité du support traité.
Qu’en retirez-vous ?
Le CNM a eu un impact sur
notre notoriété et notre chiffre
d'affaires. Il a aussi permis de
rencontrer de nouveaux clients. n
(1) Chambre de Métiers et de
l'Artisanat
N°11 / JANVIER 2016
ENGELVIN TP RÉSEAU, CLÔTURER
POUR MIEUX PROTÉGER
L’entreprise lozérienne, spécialisée dans les travaux de réseaux, secs et
humides, s’est diversifiée dans les clôtures dans les années 90 ; une activité
qui représente aujourd’hui 30 % de son CA. Christian Chabanon, responsable
des travaux, décrit l’intervention de ses équipes sur le CNM.
Pouvez-vous nous
dire quelques mots
sur votre société ?
Notre entreprise a été créée
en 1936 par Germain Engelvin
à Mende (48). Son fils, Michel,
a développé l’activité Travaux
Publics, dans les années 70
et aujourd’hui, ce sont ses
enfants, Jérôme et Vincent,
qui la gèrent. Nous sommes
130 salariés.
Comment avez-vous
accédé au marché
des clôtures du
Contournement de
Nîmes et Montpellier ?
Nous avons été consultés
par Oc’Via Construction
pour plusieurs raisons : notre
proximité géographique et
surtout nos références en
matière de grands chantiers
de clôtures. Nous venons
notamment de terminer celui
de la LGV Le Mans-Rennes,
où nous avons réalisé environ
60% du linéaire. Sur CNM,
nous avons fait une offre
très compétitive, qui nous
a permis de remporter le
marché.
En quoi consiste votre
prestation ?
Nous fournissons et posons
150 km de clôtures le long
de la ligne. Les travaux
ont démarré fin novembre
2015 et devraient s’achever
en juin 2016. Nous allons
progressivement monter en
puissance, en passant d'une
équipe de 9 personnes à 4
équipes en février 2016 ; soit
bientôt 36 personnes sur le
chantier.
Quelles sont les
spécificités de ces
clôtures ?
animales. C’est pourquoi
nous installons différents
types de grillages, selon les
zones concernées : clôtures
courantes, de 2 mètres de
haut ; clôtures grand gibier
avec du fil de ronce pour une
hauteur totale hors sol de
2,5 mètres ; grillage enterré
contre les sangliers ; grillages
spéciaux pour les castors ou
encore les lézards ocellés.
Christian Chabanon
Comment se déroule
ce nouveau contrat ?
Sur CNM, on est vraiment
au cœur de notre métier. Les
relations avec les équipes
d’Oc’Via Construction sont
très bonnes. On a juste été un
peu surpris par la longueur de
l’accueil Sécurité ! n
(1) Energie, fibre optique,
télécommunication,
assainissement, réseau chaleur
Les clôtures sont là pour
empêcher toutes les
intrusions sur le chantier,
qu’elles soient humaines ou
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
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Hommes et femmes de chantier
FEMMES ET HOMMES DE
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
DE CHANTIER
HOMMES DE CHANTIER FEMMES ET HOMMES
CHANTIER FEMMES ETFEMMES
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES
DE CHANTIERRESPONSABLE
ANNE-MARIE
JOUANNET,
PAYE
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
Après 14 ans d’expérience chez Colas, Anne-Marie occupe un poste aussi inédit que
stratégique à la DRH du chantier.
chargée RH, avec un périmètre NordOuest de la France. Je suis ensuite
entrée chez Colas Rail en 2010 pour
occuper la même fonction dans la
région lyonnaise. Après mon congé
maternité en 2011, j’ai choisi de quitter l’entreprise pour me rapprocher de
mon mari à Montpellier.
Comment êtes-vous arrivée dans
les travaux publics ?
Après un DUT GEA1 , j’ai effectué un
Master 1 en Ressources Humaines,
en apprentissage. Cette formation a
débuté en juillet 2001, chez SPAC, la
filiale canalisations de Colas. Et finalement j’y suis restée 10 ans !
Quel a été votre parcours ?
Au départ, j’étais en charge de l’administration et de la paye des ETAM2 et
des Cadres. En 2006, je suis devenue
Comment avez-vous rejoint Oc’Via
Construction ?
Le CNM représentait pour moi une
opportunité de réintégrer Colas, tout
en restant dans la région. J’ai juste
attendu juin 2013, que le service RH
du chantier se mette en place et qu’ils
identifient le besoin d’un profil comme
le mien.
Quel est votre rôle aujourd’hui ?
Je travaille dans le service Ressources
Humaines. Mon poste est assez inédit
car aucune feuille de paye n’est éditée
directement par le constructeur ! Le
rôle de mon équipe (ndlr 4 personnes)
est de faire le lien entre les entreprises
du GIE3 et les contrôleurs financiers
du chantier, pour la pré-facturation du
personnel mis à disposition du groupement. Je m’explique : pour chaque
salarié on doit transmettre aux entreprises toutes les informations nécessaires à l’élaboration de leur feuille de
paye : heures, absences, maladies,
primes, etc. Grâce à ces éléments, les
salariés sont payés par leur maison
mère et sont ensuite refacturés par les
entreprises du groupement à Oc’Via
Construction.
Cette mission semble assez complexe…
En effet, il faut connaître toutes les
règles qui s’appliquent à chaque
entreprise du groupement et nous
gérons beaucoup de salariés. Nous
avons également dû mettre en place
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
un logiciel pour traiter la pré-facturation et des procédures.
Comment vivez-vous cette expérience au sein d’un GIE ?
Tout d’abord, j’ai découvert des métiers que je ne connaissais pas chez
Colas ; notamment le contrôle financier, qui n’était pas en lien aussi étroit
avec les RH dans mes fonctions précédentes, mais aussi le génie civil et le
terrassement.
Le fait d’être en GIE m’a permis de
connaître les pratiques d’autres entreprises. Venant tous de structures différentes, on partage nos expériences
et nos savoir-faire pour avancer ensemble et ça marche très bien.
(1) Gestion des Entreprises et des Administrations
(2) ETAM : Employés, Techniciens et Agents de
Maitrise. (3) Groupement d’Intérêt Economique
qui regroupe Bouygues Construction, Spie Batignolles, Colas et Alstom.
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES
CHANTIER FEMMES
ERIC
PAJAUD,
RESPONSABLE
PARCDEMATÉRIEL
SIGNALISATION,
FEMMES ET
HOMMES
DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
ARTÈRE CÂBLÉE ET TÉLÉCOM
ET HOMMES DE CHANTIER
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER FEMMES
FEMMES ET HOMMES DE CHANTIER
Un profil pluri-disciplinaire pour un poste multifonctions !
Dans quel domaine avez-vous
débuté votre carrière ?
Après avoir passé 10 ans dans l’Armée
de Terre comme comptable, je suis rentré chez Inéo, une entreprise spécialisée
dans les lignes à haute tension en Lorraine. J’ai commencé comme monteur,
puis je suis devenu conducteur de travaux.
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Comment avez-vous rejoint le
monde ferroviaire ?
Comment s’est passé votre arrivée sur le CNM ?
Après Inéo, qui a été vendue, je suis
rentré chez Est Signalisation en 2000.
J’étais métreur en signalisation ferroviaire. Ça consiste à chiffrer des marchés en fonction du nombre de boulons
et autres composants nécessaires pour
équiper une ligne.
Il fallait quelqu’un avec mon profil pour
s’occuper du parc matériel. Et en plus,
c’était un gros challenge : il fallait tout
installer et tout commander, pour une
nouvelle structure qui s’appelle Oc’Via
Construction et qui part de zéro. D’habitude, on a déjà tout. Ici, on n’a pas le
droit à l’erreur, car le moindre outil ou
consommable qui manque est bloquant !
En 2004, j’ai appris par un ami cheminot
qu’Alstom recherchait un métreur et j’ai
postulé.
Vous avez donc changé de métier…
Effectivement. Comme on suit de moins
en moins les chantiers au métré, on m’a
demandé si j’étais prêt à gérer le matériel de signalisation. J’ai dit « oui » et
dans la foulée j’ai passé 3 ans sur la LGV
Est phase 2, juste avant le CNM, que j’ai
rejoint le 1er mars 2015.
J’ai aussi dû gérer le montage de la base
signalisation ou encore l’aménagement
du magasin.
En quoi consiste votre fonction ?
Je gère les divers approvisionnements,
je les réceptionne, je contrôle, je stocke
et j’exploite. Certains matériels sont
commandés directement par des entités d’Alstom : la signalisation (TIS), le
bureau d’étude ou l’infrastructure. On
reçoit des éléments aussi variés que des
composants électroniques, du matériel
informatique, des panneaux de signalisation ou encore du gros outillage (groupes
électrogènes, matériels de perçage de
rails…).
Je travaille avec deux magasiniers caristes d’Alstom qui connaissent bien le
sujet.
Qu’est-ce qui vous plait le plus ?
C’est un métier très varié, car on touche
à plein de domaines : électricité, mécanique, câblage, électronique… Il faut
être très imaginatif et débrouillard : je
dois sans cesse m’adapter en fonction
de la situation, tout en respectant les
normes très strictes de la SNCF. Je ne
m’ennuie jamais !
N°11 / JANVIER 2016
Brèves
PLUS DE 1 300
PERSONNES SUR
LES VIADUCS
DU VIDOURLE
Dimanche 8 novembre, plus de
1 300 visiteurs sont venus découvrir
les ouvrages de la plaine du Vidourle
et le pont Warren qui franchit le fleuve.
Au terme d’une marche de 4 km, ils
ont pu participer à un jeu concours,
se faire prendre en photo sur le site et
déjeuner sur place.
Une vingtaine de salariés d’Oc’Via et
Oc’Via Construction étaient présents
pour répondre aux questions des
visiteurs sur le Contournement
ferroviaire de Nîmes et Montpellier. n
INAUGURATION DU
VIADUC DU LEZ
Lundi 14 septembre, les co-financeurs
publics du CNM se sont réunis à
Lattes pour l’inauguration du viaduc
ferroviaire du Lez.
En présence de Pierre de Bousquet,
Préfet de la Région Languedoc-Roussillon,
Marie Meunier-Polge, Vice-Présidente
de la Région Languedoc-Roussillon,
déléguée aux Transports,
Philippe Saurel, Président de
Montpellier Méditerranée Métropole,
Cyril Meunier, Maire de Lattes, Frédéric
Michaud, Directeur des grands projets
de SNCF Réseau et de Thierry Dallard,
Président du Conseil d’administration
d’Oc'Via, les équipes d’Oc’Via
Construction ont rappelé l’importance
de cet ouvrage emblématique du
Contournement ferroviaire de Nîmes et
Montpellier.
Le viaduc Lez-Lironde, d’une longueur
totale de 576 mètres, est le plus long
de la ligne. n
Directeur de la publication : Thierry Parizot
Date de parution : janvier 2016
Rédacteur en chef : Agnès Rousseau
Conception-création : KFH Communication
Tirage : 5 500 exemplaires
LA LETTRE D’INFORMATION DE LA LIGNE NOUVELLE NÎMES - MONTPELLIER
Crédits photos :
Oc’Via : 5, 6, 7, 8, 9,15,16,17,18, 19
Oc'Via Construction : 6
Y. Brossard : 10,11,13,15,19
A. Vaucher : couverture, 4, 6, 9, 13, 14, dernière de couverture
Drone Aéro Service : 2 et dernière de couverture
Franch Prades : 3
Biotope : 12
Préfecture de l'Hérault : 3
19
En route vers
de nouveaux défis...
BONNE ANNÉE 2016 !

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