M. Julien AUBERT Permanence de campagne 65, rue du docteur
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M. Julien AUBERT Permanence de campagne 65, rue du docteur
M. Julien AUBERT Permanence de campagne 65, rue du docteur Gros 84 400 Apt Monsieur, J’ai pris connaissance de votre courrier daté du 16 mai 2012 et vous prie de trouver ci-après l’état de mes propositions en matière d’assurance maladie : 1. La maîtrise comptable des dépenses de santé est un terme que je n’aime guère, car il implique l’application d’une logique financière à des situations profondément humaines. Toutefois, l’orientation des comportements est possible pour diminuer le coût de notre système social, et donc le préserver : a. Le financement de la santé est aujourd’hui devenu à la fois obsolète et opaque. Il conviendrait d’alléger la part qui repose sur les cotisations sociales (TVA sociale) et de revenir aux origines du système actuel pour le reste, c’est à dire un fonctionnement assurantiel. b. Le système de sécurité sociale est un vaste « supermarché » sans caisse, ni prix affichés. La consommation, notamment de médicaments ou de services médicaux, se fait donc par l’usager en totale ignorance des coûts réels. Je suis pour qu’on systématise l’avance des frais engagés par le patient (ticket modérateur, avec un forfait minimal symbolique pour les revenus les plus bas), ce qui permettra de le sensibiliser au coût réel de la santé. a. Une action sur la prescription des médicaments doit être entreprise de manière résolue, de manière à normaliser notre consommation par rapport à la moyenne européenne. La France est le plus gros consommateur de médicaments de l’Union Européenne, par rapport au nombre de ses habitants, et le plus gros consommateur du monde avec les Etats-Unis; cela est vrai pour à peu près toutes les catégories de médicaments, et pas seulement pour les antidépresseurs et les antibiotiques, qui sont habituellement cités. Il faut donc revoir le système de remboursement des frais d’examen médical de manière à ce que le nomadisme médical soit sanctionné par un nonremboursement des frais engagés par le patient (en utilisant intensivement les potentialités de la carte Vitale). On pourrait également de manière alternative rembourser à 100% les examens médicaux « de routine » qui se terminent sans prescription médicamenteuse et abaisser le remboursement en cas inverse. Enfin, les bénéficiaires de la CMU ou de l’AME devraient avoir l’obligation de consommer des génériques. b. Une réforme du système de la médecine de travail devra être mise en chantier, le contrôle n’étant pas réellement efficace actuellement. 2. Sur le déremboursement progressif, nous sommes confrontés à une privatisation larvée de la prise en charge. Le législateur devrait établir une liste « sanctuarisée » du panier de base pour lequel la prise en charge devrait être de 100%. 3. Si nous voulons financer la dépendance, qui est un chantier prioritaire, il faut revoir les équilibres généraux du système, de manière à réduire les coûts de manière non-financière (par exemple en supprimant les 35 heures et allonger le nombre d’années de cotisation) et supprimer certaines inégalités en faisant des choix dans le versement des allocations (par ordre de priorité 1. Ceux qui ont cotisé 2. Ceux qui n’ont pas cotisé mais qui sont citoyens Français 3. Les autres). Je suis favorable à la création d’un droit à la prestation mi assurantiel, mi public de compensation de la perte d’autonomie, reposant principalement sur les retraités. Une partie du coût serait financé par les retraités eux mêmes (augmentation de la CSG par exemple) et l’autre partie, par l’ensemble de la population, non pas sous une forme financière mais sous un effort accru de travail (augmentation du volume horaire, suppression d’un ou plusieurs jours de RTT). Ce droit ne serait exclusivement ouvert qu’aux citoyens Français. 4. Je suis favorable à ce que le déploiement de la contractualisation permette aux mutuelles de faire baisser les prix pour les Français. 5. Sur l’accès aux mutuelles, je plaide pour qu’en dessous d’un certain revenu, l’Etat prenne en charge de manière progressive et proportionnelle une partie de la prise en charge santé (jusqu’à 100% pour les revenus les plus bas). Je suis cependant prêt à vous rencontrer pour connaître vos propositions et discuter de l’avenir du système de santé. J’espère avoir répondu à vos interrogations, et vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de ma considération distinguée. Julien AUBERT Candidat de l’UMP dans la 5ème circonscription de Vaucluse