Quatrième de couverture

Transcription

Quatrième de couverture
Louise Michel et Marguerite Tynayre, La Misère
Texte présenté par Xavière GAUTHIER et
Daniel ARMOGATHE
Collection « Louise Michel »
Presses Universitaires de Lyon, 2006, 1203
pages.
ISBN 2-7297-0777-8. 32 €
Quatrième de couverture
Deux mois seulement après son retour du bagne de Nouvelle-Calédonie, Louise Michel est prise de la passion
d’écrire une première fiction. Elle a tant à dire, elle a besoin de place et son imagination fertile s’accommode
aisément du genre le plus populaire qui soit, le roman feuilleton, très en vogue dans les années 1880.
Ainsi germe La Misère, roman-fleuve, dont la gestation est rendue difficile par sa mésentente avec son coauteur
Marguerite Tinayre (alias Jean Guêtré) qui châtre le manuscrit avant de le confier à l’éditeur Fayard.
Mais la force du dévoilement balaie ces frictions et le succès du roman (il aura 40 000 abonnés) doit tout à sa
peinture plus vraie que nature, à son écriture hyperréaliste. Si La Misère n’ouvre pas des chemins bordés de
roses, c’est que la Commune et le bagne ont détourné le sentimentalisme mystique de la première Louise Michel,
au profit d’une parole qui fouille au scalpel une société moribonde et vitriole les mécanismes du vieux monde
qui attend sa régénération.
Louise Michel, Légendes et chansons de gestes
canaques
Avant-propos de Marie-Claude Tjibaou.
Texte établis et présentés par François Bogliolo.
Avec la contribution de Joël Dauphiné.
Collection « Louise Michel »,
Presses Universitaires de Lyon,, 2006, 238 pages.
ISBN :2-7297-0746-8. 16 €
Quatrième de couverture
21-28 mai 1871 : « semaine sanglante » pour la Commune. 35 000 hommes, femmes, enfants fusillés (90 000
selon d’autres estimations), 38 000 prisonniers, dont plus de 4 000 déportés en Guyane et en NouvelleCalédonie, le plus loin possible de la métropole.
Condamnée à la déportation en décembre 1871, Louise Michel est embarquée pour la Nouvelle-Calédonie le 24
août 1873.
« On ne fait pas six mille lieues pour ne rien voir et n’être utile à rien » écrit-elle à Hugo. Plantes, insectes,
houles, cyclones, tout l’intéresse. La rencontre avec Daoumi, les chansons et danses kanak, auxquelles elle
assiste la nuit, « bercée par la voix des brisants », lui ouvrent un univers, une « grande poésie » qu’elle veut vivre
et transmettre.
À Nouméa, dans le premier journal civil de la colonie, Petites Affiches de la Nouvelle-Calédonie, elle publie en
1875 Légendes et chansons de gestes canaques : travail de métamorphose. Après l’amnistie du 14 juillet 1881,
Louise Michel peut rentrer en France. Elle publie en 1885, à Paris, des légendes très remaniées : Légendes et
chants de gestes canaques.
La Calédonie marquera fortement les Mémoires (1886) ou le roman (La Misère, 1882). Une pièce de théâtre
située chez les Kanak, Civilisation, montre (c’est-à-dire dénonce) « comment on civilise ».
Louise Michel, Le Livre du bagne
Textes établis et présentés par Véronique FauVincenti Collection « Louise Michel »
Presses Universitaires de Lyon, 2001, 150 pages
ISBN 2-7297-0662-3, 115 F (17,53 €)
Quatrième de couverture
Louise Michel entreprit la rédaction du Livre du bagne en 1872. Elle venait alors d’être transportée de la prison
des Chantiers de Versailles à la centrale d’Auberive, en Haute-Marne. En 1877, déportée depuis trois ans en
Nouvelle-Calédonie, elle reprit son récit. Après son retour en métropole en 1880, elle laissa de côté l’ouvrage,
puis confrontée à de nouvelles prisons, elle ajouta une troisième partie depuis la maison centrale de Clermont en
1884.
Regroupé avec les textes Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous, daté de 1861, et Le Livre d’Hermann,
écrit vraisemblablement avant la Commune, ce corpus qui mêle nouvelles et essais se réfère à l’appréhension de
l’enfermement asilaire ou carcéral. Louise Michel s’interroge à propos de la folie et de la criminalité : Que faire
pour le fou ? Que faire du criminel ? Existe-t-il, au-delà de la communauté de sort, une parenté entre ces deux
états, si ce n’est la privation de liberté qu’ils induisent ? Enfermer les fous est-ce pour les soigner ou les
reléguer ? Incarcérer les criminels, est-ce pour les amender ou les punir ?
Écrits à quelques années d’intervalles, Le Livre du bagne et Lueurs dans l’ombre, plus d’idiots, plus de fous se
font écho et reflètent les débats qui animent les dernières décennies du XIXe siècle.
Oeuvre de jeunesse pour Le Livre d’Hermann ou oeuvre de maturité pour Le Livre du bagne, ces textes révèlent
l’intérêt que Louise Michel portait « à la grande famille indéfinie et confuse des anormaux » (Michel Foucault).
Elle ne fait pas qu’effleurer les débats, elle pose la question, au travers de ses nouvelles, des origines et de la
parenté éventuelle entre crime et folie. Elle examine en dernier ressort les conduites à adopter et les remèdes à
apporter afin « d’éveiller l’intelligence » des fous et des idiots.
Ces textes inédits jusqu’alors nous permettront de découvrir une Louise Michel partagée entre ferveur religieuse
et positivisme assidu.
Louise Michel, Histoire de ma vie
(autobiographie)
Texte établi et présenté par Xavière GAUTHIER
Collection « Louise Michel »
Presses Universitaires de Lyon, 2000, 180 pages.
ISBN 2-7297-0662-3, 115 F (17,53 €)
Quatrième de couverture
On croit souvent connaître Louise Michel car on a pu lire ses Mémoires (édition Roy, puis Maspero, puis
Sulliver). Or, ils ont été publiés en 1886, elle avait encore 19 années à vivre... Que sait-on des dernières années
de sa vie, si importantes puisqu’elle était devenue une des plus grandes figures du mouvement révolutionnaire
français, et même international ? Nous avions les traces qu’ont laissées ses lettres, les témoignages de ceux qui
l’ont connue. Il nous manquait la suite de son autobiographie.
La voici aujourd’hui publiée pour la première fois, grâce à un cahier autographe, possession de la bibliothèque
féministe Marguerite Durand. Et ce cahier, écrit à Londres quatre mois avant sa mort, nous révèle les
événements vécus par la vieille et implacable anarchiste, ses rencontres et aventures, ses sentiments et même ses
projets. Bien qu’elle écrive cette histoire de sa vie à l’approche de la mort, elle affirme très haut l’avenir
imminent de l’explosion sociale qui conduira l’humanité au stade radieux de l’anarchie ; elle fourmille de rêves,
comme de construire une Tour Eiffel la tête en bas pour aider les mineurs à descendre dans les galeries, ou bien
d’aller délivrer Dreyfus à l’île du diable ! Elle chante Le Temps des cerises avec son ami Clément, et n’oublie
jamais de crier « debout les damnés de la terre » avec son camarade Pottier...
Avec humour, avec grâce, avec émotion parfois, avec fougue toujours, la Vierge rouge nous livre ici un
testament enflammé où, au milieu des attentats, des tortures, des misères, sa foi révolutionnaire jamais ne faiblit,
car « à travers des fleuves de sang, voici venir la délivrance ».