POMARES Germain
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UNIVERSITE DE NANTES FACULTE DE MEDECINE MASTER I SCIENCES BIOLOGIQUES ET MEDICALES UNITE D’ENSEIGNEMENT OPTIONNEL MEMOIRE REALISE dans le cadre du CERTIFICAT d’ANATOMIE, d’IMAGERIE et de MORPHOGENESE 2006-2007 UNIVERSITE DE NANTES Chirurgie stéréotaxique : Sillon central, et gyrus précentral Par POMARES Germain LABORATOIRE D’ANATOMIE DE LA FACULTE DE MEDECINE DE NANTES Président du jury : Pr. J. LE BORGNE Vice-Président : Pr. J.M. ROGEZ Enseignants : • • • • • • • • • • • • • • • • Laboratoire : Pr. O. ARMSTRONG Dr. O. BARON Pr. G. BERRUT Pr. C. BEAUVILLAIN Pr. D. CROCHET Dr. H. DESAL Pr. B. DUPAS Dr E. FRAMPAS Dr A. HAMEL Dr O. HAMEL Pr. Y. HELOURY Pr A. KERSAINT-GILLY Dr M.D. LECLAIR Pr. P.A. LEHUR Pr. R. ROBERT Pr. O. RODAT S. LAGIER et Y. BLIN - Collaboration Technique Je tiens avant tous à remercier pour leur patience et leur savoir: - Monsieur le Professeur J-P. N'Guyen, neurochirurgien. - Monsieur le Professeur R. Robert, neurochirurgien, anatomiste. - Monsieur le Professeur J-M. Rogez, doyen de la faculté de médecine, anatomiste, chirurgien pédiatrique orthopédique. - Monsieur le Professeur P. Derkinderen, neurologue. - Monsieur le Professeur Y. Pereon, neurophysiologiste. - Monsieur le Professeur J-J. Lemaire, neurochirurgien. - Monsieur le Docteur P. Piloquet, histologiste. - Monsieur le Docteur H. Desal, neuroradiologue. - Madame le Docteur S. Raoul, neurochirurgien. - Monsieur le Docteur A. Madoz, radiologue. - Madame le Docteur M. Joubert, foetopathologiste. - Monsieur le Professeur P. Caix, chirurgien, anatomiste. - Monsieur le Professeur V. Delmas, chirurgien, anatomiste. - Madame Y. Hamou, bibliothécaire. - L'ensemble des intervenants des enseignements du master d'anatomie. - Les professeurs d'anatomie pour avoir transformé cet enseignement en passion. Je tiens à remercier enfin le personnel du laboratoire d'anatomie de la faculté de médecine de Nantes, acteurs indispensables de la vie du laboratoire : - Monsieur S. Lagier. - Monsieur Y. Blin. Chirurgie stéréotaxique : Sillon central, et gyrus pré-central Sommaire • INTRODUCTION A Historique B Rappels anatomiques 1 Anatomie comparée 2 Organogenèse 2-1 2-2 2-3 3 Rapports anatomiques 3-1 3-2 4 Grands principes de la morphogenèse du cerveau Embryologie Foetologie Sillon central Gyrus pré-central Morphologie 4-1 4-2 Sillon central Gyrus pré-central 5 Vascularisation 6 Structures histologiques du cerveau 7 Homoncule moteur • MATERIEL ET METHODE A Matériel B Méthode • RESULTATS A Topographie cranio-cérébrale 1 Procédé de POIRIER 2 Procédé de KRONLEIM 3 Détermination du point rolandique supérieur 4 Détermination du point rolandique inférieur 5 Repérage statistique du point rolandique supérieur, et détermination de la projection du sillon central B Repérage direct du sillon central 1 Sillon frontal supérieur et sillon pré-central 2 “L'omega“ 3 “Parenthèses” 4 Sillon post central 5 Circonvolutions pré- et post- centrales 6 Sillon interpariétal et sillon post-central 7 Digitations de la substance blanche 8 Profondeur du sillon central 9 Angle entre le sillon central et la ligne médiane C Repérage indirect du sillon central 1 Reférentiel bicommissural: ligne CA-CP 2 Reférentiel bicalleux 3 Reférentiel calloso-marginal D TEP-scan et douleur E Exemple d'application en neurochirurgie stéréotaxique • DISCUSSION • CONCLUSION • BIBLIOGRAPHIE • INTRODUCTION Technique de découverte fortuite, la stimulation du cortex moteur dans un but antalgique, dans le cas des douleurs chroniques, est aujourd’hui largement développée, même si le principe physiologique d’inhibition des douleurs reste encore partiellement inconnu. Il est donc naturel de vouloir approcher cette nouvelle méthode. Pour cela, nous allons d’abord étudier l’organogenèse du cerveau et son anatomie descriptive, puis les techniques de repérages du sillon central selon la topographie crânio-cérébrale, et dans le plan axial et sagittal. Les méthodes utilisées seront celles employées pour le repérage du sillon central, car la position du gyrus pré-central peut-être estimée du fait de son rapport de proximité avec le sillon central. Enfin nous tenterons d’apporter un nouveau moyen de repérage, ainsi qu’une hypothèse sur le mécanisme physiologique rencontré. A Historique Dès le début de l’humanité l’Homme à tenté d’explorer les mystéres que représentait l’esprit, la pensée. Les trépanations les plus vieilles ont été retrouvées sur des crânes datant de 10 000 ans avant J.C. PLATON (427 av J.C. – 348 av J.C.) ne voyait dans le cerveau qu’une espèce de radiateur du fait de l’importance de sa vascularisation. A partir du 13 février 1302, première autopsie légale, la possibilité de réaliser des dissections humaines s’ouvre. Les anatomistes vont alors commencer un long travail d’observation et de description. En 1790, la phrénologie crée par F.J. GALL (1758-1828). En s’aidant de la configuration externe du cerveau, ceui-ci va délimiter le cerveau en régions ayant chacune une fonction propre. Les variations inter-individuelles de forme des crânes seraient dues aux poussées des certaines zones du cerveau en regard des dépressions positives. En 1541, J. DUBOIS dit J. SYLVIUS (1478-1555) décrit la scissure latérale. En 1831, le sillon central dit sillon de Rolando sera décrit par L. ROLANDO. L.P. GRATIOLET (1815-1865) introduit la division de la surface corticale en cinq lobes (frontal, pariétal, temporal, occipital, et insula). Il observa la similitude des circonvolutions cérébrales entre différentes espèces de primates et l’Homme. Il s’opposa vivement à P. BROCA (1824-1880) qui avançait la relation entre la taille du cerveau et l’intelligence. Ce dernier décrivit « le centre de la parole » siégeant au niveau de l’opercule Rolandique. S. RAMON Y CAJAL (1852-1934), permis d’identifier les neurones grâce à la coloration qu’il mit au point, et d’affirmer la position du neurone en tant qu’entité cellulaire. En 1950, W. PENFIELD et T.B. RASMUSSEN cartographie les représentations motrices et sensitives au niveau du cortex cérébral et présente un homoncule moteur et un homoncule sensitif C.S. SHERRINGTON (1857-1952) inventeur du mot synapse, proposa la notion fondamentale que les neurone moteurs de la corne antérieure de la moelle constituent « la voie finale commune » pour l’exécution des mouvements. Le référentiel de Talairach introduit en 1957 et publié par J. TALAIRACH (1911- 15 mars 2007) et P. TOURNOUX , est un système de coordonnées permettant de repérer la position de n’importe quel point du cerveau d’un individu. La fin des années 90 a été marquée par les travaux de B. DEVAUX, J. CLARISSE, et T. NAIDICH qui ont confirmé leurs résultats dans la détermination de la position du sillon central par étude une morphologique et radio-anatomique. B 1 Rappels anatomiques Anatomie comparée Au cours de la phylogenèse des vertébrés [1], le tronc cérébral et les ganglions de la base évoluent peu, alors que le télencéphale connait une croissance très importante. Chez le reptile, le télencéphale est lisse, et est situé sur la racine du bulbe olfactif, rostralement par rapport au mésencéphale. Chez les mammifères inférieurs (rongeurs), le télencéphale recouvre le mésencéphale, des circonvolutions apparaissent à sa surface. Chez les mammifères supérieurs (chien, singe, dauphin, homme), le télencéphale continue sa croissance, sa surface augmente du fait de l’apparition de nouveaux sillons, et scissures, il recouvre le bulbe olfactif, le mésencéphale et le cervelet en fonction des espèces. Le sillon central est propre aux grands mammifères puisqu’il apparait à ce stade de l’évolution, il se situe dans le tiers avant de l’hémisphère. Chez l’homme, il est refoulé en arrière jusqu’au sommet du cerveau, ”vertex”, du fait de la poussée du lobe frontal. 2 Organogenèse 2-1 Grands principes de la morphogenèse du cerveau Le cerveau connait quatre grands mécanismes concomittants et étalés dans le temps à l’origine de son apparence. Ils interviennent précossement et sont effectifs vers le 32ème jour. On peut décrire la division du télencéphale en ces deux futurs hémisphères cérébraux. Cette division provient de la faux du cerveau, lame durale sagittale séparant incomplètement les deux hémisphères, puisque le corps calleux les réuni. Ces deux hémisphères sont complémentaires. Faux du cerveau Télencéphale Diencéphale Mésencéphale Lors de la bascule du télencéphale vers le bas, sa croissance fait qu’il va recouvrir le diencéphale pour venir au contact du mésencéphale. Le cortex basculant latéralement va subir un processus de rotation qui va amener à la création du lobe temporal, lequel va se placer sous le lobe frontal. L’ensembles des structures télencéphaliques situées à proximités de la ligne médiane vont subir cet enroulement (corps calleux, ventricules latéraux, noyaux caudés, fornix). Coupe sagittale La fusion entre le télencéphale et le diencéphale est telle, que les limites entre les deux ne sont pas visibles. 2-2 Embryologie Dès le 19ème jour [2], le futur système nerveux commence sa mise en place. Sous l’induction chordale l’épiblaste devient du neurectoblaste et forme l’aire cérébrale dans la région crâniale, et l’aire neurale dans la région moyenne de l’embryon. Embryon de 19 jours en vue dorsale Le neurectoblaste d’abord sous forme de plaque va évoluer en gouttière neurale, puis le 25ème jour en tube neural surmonté de trois vésicules dans sa portion crâniale. La première est le prosencéphale, la seconde le mésencéphale, et la plus caudale, le rhombencéphale. Embryon de 28 jours en vue sagittale Le 32ème jour, l’embryon passe au stade cinq vésicules par la division du prosencéphale en télencéphale et diencéphale, et celle du rhombencéphale en métencéphale et myélencéphale. A ce stade les nerfs crâniens commencent leurs mises en places. Embryon de 32 jours en vue sagittale 2-3 Foetologie Lors de la période foetale [3], la croissance de la boîte crânienne est nettement inférieure à celle explosive des hémisphères cérébraux. Ce décalage de croissance entre le contenant et son contenu, va être à l’origine des sillons, scissures et circonvolutions. Le sillon central, premier sillon, apparaît entre la 25ème et la 26ème semaine de vie In Utéro. Il est retrouvé sur la face externe et haute des hémisphères cérébraux. La scissure Sylvienne est formée par l’enroulement télencéphalique. Les gyri pré- et post-centraux sont identifiables à ce stade. Sillon central Scissure sylvienne Cerveau de 25 semaines IU Le sillon central est repérable sur la face médiane des hémisphères cérébraux à partir de la 32ème à 33ème semaine In Utéro. Sillon central Cerveau de 32 semaines IU vue médiale Le sillon central, et les gyri pré et post-centraux acquièrent leurs formes caractéristiques entre la 36ème et 37ème semaine In Utéro. Ils sont repérables sur toute leurs hauteurs. Sillon central Gyrus post-central Gyrus pré-central Cerveau de 36 semaines IU vue latérale 3 Rapports anatomiques 3-1 Sillon central [4]: Ventralement : Il marque la limite postérieure du lobe frontal, en rapport direct avec le gyrus pré-central, cortex moteur. Dorsalement : Il marque la limite antérieure du lobe pariétal, en rapport direct avec le gyrus post-central, cortex sensitif. Crânialement : Les méninges pie-mère et arachnoïde s’invaginant dans le sillon central, alors que la méninge dure-mèrienne recouvre l’ensemble du cortex, et passe en pont au-dessus des sillons. Les élements vasculaires veineux portés par la dure-mère, l’os pariétal, puis la graisse et la peau. Caudalement : L’opercule rolandique en rapport direct avec le sillon central, avec la scissure de Sylvius en dessous. Médialement : Au niveau du “vertex” du cerveau, le sillon central bascule dans l’espace inter-hémispérique, où il est en rapport avec le lobule paracentral, le sinus veineux, la faux du cerveau, et les granulations de PACCIONI. Latéralement : “La toile” méningée (pie-mère, arachnoïde, dure-mère), les vaisseaux dure-mèriens, l’os pariétal, puis la graisse et la peau. 3-2 Gyrus pré-central [4]: Ventralement : Il est limité en avant par le sillon pré-central. Dorsalement : Il est limité en arrière par le sillon central. Crânialement : “La toile” méningée, les vaisseaux dure-mèriens, la suture coronale, puis la graisse et la peau. Caudalement : L’opercule rolandique en rapport direct avec le sillon central, avec la scissure de Sylvius en dessous. Médialement : Au niveau du “vertex” du cerveau, le gyrus pré-central bascule dans l’espace inter-hémispérique, où il est en rapport avec le sinus veineux, la faux du cerveau, et les granulations de PACCIONI. Latéralement : “La toile” méningée, les vaisseaux dure-mèriens, la suture coranale, puis la graisse et la peau. 4 Morphologie 4-1 Sillon central A la face latérale des hémisphères cérébraux, de haut en bas, et d’arrière en avant le sillon présente une forme typique en “S”. A son extrémité supérieure, son départ se fait vers l’avant sur une longeur 15 mm, il présente un trajet rectiligne, puis il amorce un “crochet” à convéxité postérieure, suivi d’un autre crochet à concavité postérieure, enfin sa portion terminale rectiligne est oblique en bas, en avant et en dehors sur 55 mm. Le sillon central n’atteint pas constamment la scissure de Sylvius, il se termine le plus fréquemment dans l’opercule rolandique, pont de substance grise entre les gyri pré- et post- centraux. Les crochets décris par le sillon central sont aussi connus sous le nom de genou. Le genou supérieur correspondant à l’aire de la main d’après l’homonculus de W. PENFIELD et T.B. RASMUSSEN. Il existe des variations de son inclinaison. Sur les cerveaux dolichocéphale son inclinaison est moindre, alors que sur les cerveaux brachycéphale, le sillon central est verticalisée. Sur la face médiale, le sillon central a un trajet oblique en bas et en arrière sur 10 mm et se trouve limité par le lobule paracentral. C’est un sillon de profondeur croissante de bas en haut. Au niveau de son extrémité supérieur sa profondeur est d’environ 20 mm, dans le genou supérieur elle est de 16 mm, 14 mm dans le genou inférieur, et de 5 mm à son extrémité inférieure. La longueur totale et moyenne du sillon est 110 mm, pour une largeur de 5mm. 4-2 Gyrus pré-central A la face latérale des hémisphères cérébraux, de haut en bas, et d’arrière en avant, le gyrus pré-central se présente comme une structure cunéiforme à base supéro-postérieure médiane. Moulé entre le sillon pré-central en avant et le sillon central en arrière, le gyrus pré-central est une circonvolution, saillie de substance grise à convexité latérale. Sa largeur basale est d’environ 32mm, celle-ci mesure 20 mm dans sa portion la plus restreinte. Son épaisseur maximale est atteinte au niveau du genou supérieur. Dans sa portion médiane, celui-ci constitue la portion antérieure du lobule paracentral. 5 Vascularisation Les vaisseaux assurant la nutrition du cortex cérébral empruntent les scissures et les sillons comme de véritables autoroutes. D’après S. BUDES [5], la vascularisation du sillon central est permise par une anastomose cérébro-cérébrale, entre l’artère cérébrale moyenne qui donne deux branches s’anastomosant avec deux branches de l’artère cérébrale antérieure fournies par l’intermédiaire de l’artère calloso-marginale. Ce jeu anastomotique permet de vasculariser les gyri pré- et post- centraux. Les branches moyennes vascularisent les deux tiers inférieurs et latéraux des gyri, et les branches antérieures vascularisent le tiers supérieur et latéral des gyri ainsi que la potion interhémisphérique. Branches anastomotiques Artères cérébrales antérieures gauche et droite juxtaposées Artère cérébrale moyenne Le drainage veineux [6] est assuré par le sinus veineux central et les éléments veineux sylviens. 6 Structures histologiques du cerveau Le cerveau est composé macroscopiquement de deux couches. La substance blanche correspond aux neurites, et la substance grise formée de six couches de cellules superposées. Au niveau microscopique, la substance grise est soit homotypique, si la répartition des cellules entre les diffèrentes couches est homogène, ou hétérotypique si un type de couche cellulaire domine. La cytoarchitectonie du cortex : Couche I: “moléculaire”, peu de cellules, elle est riche en fibres. Couche II: “granulaire externe”, riche en cellules de petites tailles. Couche III: “pyramidale externe”, quelques cellules pyramidales et de nombreux interneurones. Couche IV: “granulaire interne”, nombreuses cellules de petites tailles et d’interneurones. Couche V: “pyramidale interne”, grandes cellules pyramidales. Couche VI: “couche polymorphe”, cellules fusiformes en contact avec la substance blanche. Dans le cas du cortex moteur, la couche V prédomine, c’est la couche motrice par excellence. C’est l’activation de ces cellules qui sera responsable de mouvements volontaires. 7 Homoncule moteur D’après le modèle décrit dans les années 50, la projection du corps sur le gyrus pré-central se fait en décubitus ventral, les jambes dans l’espace interhémisphérique et l’ensemble suit la descente du gyrus pour placer la gorge au bord de la scissure sylvienne. MATERIEL ET METHODE A Matériel - Cent quatre vingt quinze boites crâniennes sèches - Trois sujets de sexe masculin, formolés. - Un sujet de sexe féminin, formolé. - Un sujet de sexe masculin, frais. - Un sujet de sexe féminin, frais congelé afin de réaliser des coupes scannographiques. Matériel de dissection : - Scie manuelle - Scalpel - Pince à dissequer - Ciseaux - Billot de bois - Marteau - Burin - Racloir - Fil de fer - Clou B Méthode Voie d’abord : La pièce est maintenue en place entre des billots de bois. Le scalp est inscisé d’avant en arrière, sur la ligne médiane, puis sur l’ensemble du tour du crâne de manière à dégager l’os. Les adhérences sont ensuite néttoyées afin d’obtenir une surface lisse, et de permettre une meilleure observation des sutures entre les diffèrents os du crâne. La voûte crânienne est alors enlevée. Structure rencontrée : La dure-mère désinserée à l’aide du racloir, est ensuite coupée à l’aide des ciseaux, afin de dégager les deux hémisphères. Arachnoïde et pie-mère sont séparées du cerveau délicatement, puis l’encéphale est retiré de la boîte crânienne après avoir sectionné le tronc cérébral au niveau du myélencéphale, dans le foramen magnum. • RESULTATS A Topographie cranio-cérébrale La topographie cranio-cérébrale permet une étude précise des rapports existants d’une part entre les scissures, les sillons et les circonvolutions du cerveau, et d’autre part avec les reliefs osseux et les sutures de la boîte crânienne. L’importance de ces rapports étaient autrefois primordial pour le chirurgien, car elles assuraient un repérage des structures cérébrales à la surface du cuir chevelu. 1 Procédé de POIRIER Procédé le plus simple [7], et le plus rapide. La ligne rolandique est énoncée comme sensiblement parallèle à la suture coronale. Celle-ci coupe les lignes temporales supérieure et inférieure à proximité du genou inférieur, centre moteur du pouce. Bregma Suture sagittale Suture coronale Ligne de POIRIER Sillon central 2 Procédé de KRONLEIM Ce procédé [7] a pour but le repérage du sillon central, et de la scissure sylvienne, en traçant quatre droites : une horizontale, et trois verticales. Seul sera évoquée la technique de repérage du sillon central. La première ligne devant être tracée, est celle horizontale dite ligne sus-orbitaire, tangente au rebord orbitaire supérieur. Puis sont tracés les lignes verticales intermédiaire et postérieure, la ligne antérieure ne sera pas tracée car celle-ci ne sert qu’au repérage de la scissure sylvienne. La ligne verticale intermédiaire dite ligne articulaire est tangente au versant postérieur de l’articulation temporo-maxillaire, et croise la ligne sus-orbitaire au niveau du point rolandique inférieur. La ligne verticale postérieure dite ligne rétro-mastoïdienne longe le bord postérieur de l’apophyse mastoïde et croise la ligne médio-sagittale, matérialisée par la suture sagittale, au niveau du point rolandique supérieure. La droite tracée entre le point rolandique supérieur et le point rolandique inférieur permet ainsi de matérialiser la ligne rolandique à la surface du scalp. Ligne rétro mastoïdienne Ligne susorbitaire Sillon central Ligne articulaire 3 Détermination du point rolandique supérieur Technique de LUCAS-CHAMPIONIERE : Le point rolandique supérieur [7] situé sur la ligne médiane, est placé à 5 cm en arrière du bregma. Bregma Point rolandique supérieur Lambda Technique de POIRIER : Le point rolandique supérieur [7] correspond à la moitié plus deux centimètres de la distance naso-iniaque, mesurée entre l’angle naso-frontale et l’inion (= protubérance occipital externe) sur la voûte crânienne. Point rolandique supérieur Technique de DOYEN : La ligne verticale dite rétro-mastoïdienne [7], passant à un centimètre du bord postérieur de l’apophyse mastoïdienne croise la ligne médio-sagittale sur le point rolandique supérieur. Ligne rétro mastoïdienne Point rolandique supérieur Point rolandique supérieur Ligne de POIRIER-MERCKEL : Ligne verticale [7] passant par la dépression pré-auriculaire, et interceptant la ligne médio-sagittale au niveau du bregma. Le point rolandique supérieur se situe à 5 cm en arrière du bregma. 4 Détermination du point rolandique inférieur Ligne de POIRIER-MERCKEL : Le point rolandique inférieur [7] est retrouvé sur une ligne verticale, passant par la dépression pré-auriculaire, et se place à 7 cm au dessus du tubercule zygomatique postérieur. Emplacement supposé du point rolandique inférieure 5 Repérage statistique du point rolandique supérieur, et détermination de la projection du sillon central L’étude ménée sur 195 boîtes crâniennes séches ( 58 crânes du laboratoire d’anatomie de Nantes, 68 crânes du laboratoire d’anatomie des Saints Pères Paris VI, et 69 crânes du laboratoire d’anatomie de Bordeaux), où des relevés anthropométriques ont été effectués afin de mesurer la distance entre l’angle nasofrontal et l’inion, entre l’angle naso-frontal et le bregma, entre le bregma et le lambda, puis entre le lambda et l’inion. Pour diminuer tout biais à cette étude, chaque crânes devait posséder une arcade dentaire supérieure complète, des sutures visibles. Seul sur le tableau figurera la distance entre l’angle naso-frontal et le bregma, car l’ensemble des mesures des autres distances ont été jugées inutilsables car trop disparates. La médiane de cet échantillon permet d’estimer statistiquement la position du bregma à 12,5 cm de l’angle naso-frontal. Tableau des mesures effectuées entre l’angle naso-frontal et le bregma Les valeurs données dans le tableau sont exprimées en centimètres La distance entre le bregma et le point rolandique supérieur a été mésurée sur un échantillon de 24 patients par TDM, tous adultes, et indemme d’un processus pathologique intra-crânien en cours. La médiane de cet échantillon permet d’estimer statistiquement la position du point rolandique supérieur à 5,7cm en arrière du bregma. Tableau des mesures effectuées entre le bregma et le point rolandique supérieur Les valeurs données dans le tableau sont exprimées en centimètres Ces données permettent de définir la position du point rolandique supérieur à 18,2 cm de l’angle naso-frontal. Sur une pièce congélée, un clou est placé à la distance estimée du point rolandique supérieur, soit à 18,2 cm de l’angle naso-frontal. Un second clou est placé au niveau du point rolandique inférieur, puis ils sont reliés par un fil de cuivre. Sur la partie controlatérale de la pièce un fil métallique est placé sous la peau, comme alternative à la première méthode, afin de prévenir les risques d’artefacts lors de l’examen tomodensitométrique. 1ère méthode : Hypothétique projection du sillon central 2eme méthode : Hypothétique projection du sillon central Les résultats obtenus après l’exploration scannographiques ne permettent pas de valider les travaux effectués, puisque la position du sillon central devait être interpréter dans le plan axial, du fait de la position du dispositif mis en place. Sur l’ensemble des clichés axiaux, le sillon central n’est pas identifiable du fait de l’absence de contraste induite par la congélation, entre la substance grise et la substance blanche. Coupe axiale passant à 1,8 cm du vertex : Clou et fil de cuivre Fil métallique Les contrastes ont été inversés afin de faciliter la visualitation des dispositifs Coupe axiale passant à 3 cm du vertex : B Repérage direct du sillon central Neuf techniques [8] peuvent être utilisées pour repérer le sillon central dans un plan axial, en TDM, IRM, ou à la surface du cortex. Toutefois les cinq premières techniques, sont celles qui offrent les meilleurs résultats. 1 Sillon frontal supérieur et sillon pré-central Il est observé dans 85% des cas, une terminaison à angle droit du sillon frontal supérieur, antéropostérieur, dans le sillon pré-central. Cette réunion forme une image en “T” caractéristique. Sillon central Sillon frontal supérieur Sillon pré-central Sillon frontal supérieur Sillon central Sillon pré-central 2 “L'omega“ Signe fiable dans 95% des cas, le sillon central prend une forme en Ω, dite aussi en crochet (Le sigmoïdal hook en terminologie anglo-saxonne). Cette zone est située à 36 mm de la ligne médiane, et correspond à l’aire motrice de la main d’après l’homoncule de W. PENFIELD et T.B. RASMUSSEN. L’oméga formé par le sillon central correspond à la poussée du sillon frontal supérieur sur le gyrus pré-central qui se retrouve ainsi refoulé en arrière. L’oméga Sillon central Sillon central L’oméga 3 “Parenthèses” Dans 98% des cas, on peut observer un petit sillon hémisphérique interne transversal, la pars marginalis, qui donne un aspect de “parenthèses” par symétries. L’extrémité interne du sillon central est retrouvée à une distance de 16 à 17 mm. Le “pars bracket sign” en terminologie anglo-saxonne. Pars marginalis Sillon central Sillon central Pars marginalis 4 Sillon post central Dans 80% des cas, la pars marginalis est encadrée par l’extrémité interne bifide du sillon post-central, formant une image en “Y”. “bifid post central sulcus sign” en terminologie anglo-saxonne. Extrémité bifide du sillon post-central Sillon central Sillon central Extrémité bifide du sillon post-central 5 Circonvolutions pré- et post- centrales Il existe une inégalité d’épaisseur entre les gyri pré- et post-centraux. La circonvolution post-centrale est plus fine. Toutefois cette variabilité de l’épaisseur des gyri est inconstante. Sillon central Gyrus pré-central Gyrus post-central Sillon central Gyrus pré-central Gyrus post-central 6 Sillon interpariétal et sillon post-central Le sillon inter-pariétal de direction antéro-postérieur, lorsqu’il est visible atteint le sillon post-central dans 88% des cas. Sillon inter-pariéta Sillon central Sillon post-central 7 Digitations de la substance blanche La lecture des digitations de la substance blanche peut permettre de localiser la position du sillon central. Digitation de la substance blanche Sillon central 8 Profondeur du sillon central Dans 65% des cas, le sillon central est observé comme étant le sillon le plus profond. Sillon central 9 Angle entre le sillon central et la ligne médiane L’angle décrit entre le sillon central et la médiane varie entre 55° et 65°. C Repérage indirect du sillon central Ce principe d’identification du sillon central, dans le plan sagittal, est évidemment moins fiable que la méthode par repérage directe, cependant elle est utilisée lorsque les sillons du vertex ne sont pas visibles, dans 50% des cas en scanner, ou bien de morphologie atypique et cela symétriquement, soit dans 10% des cas en IRM et scanner. Plusieurs structures anatomiques médianes et constantes tels que le sillon calloso-marginal, genou et rostrum du corps calleux, et les commissures blanches antérieure et postérieure permettent un repérage indirect du sillon central. 1 Reférentiel bicommissural de TALAIRACH: ligne CA-CP [8;10] Sur une vue interne d’un hémisphère cérébral, on trace une droite reliant la commissure blanche antérieure (CA) à la “fausse” commissure blanche postérieure (CP), qui est en réalité la réunion des pédoncules épiphysaires, l’habenula. Deux verticales à cette droite, passant par les points CA et CP sont tracées. La projection du sillon central se fait entre ces trois droites, elle passe par le point CA, et coupe la perpendiculaire passant par CP. Très fréquemment cette projection dépasse la verticale à CP en arrière. Projection du sillon central 2 Reférentiel bicalleux Les travaux de A. OLIVIER et B. DEVAUX établissent la topograhie du sillon central par rapport à la ligne bicalleuse. Une ligne tangente au bord inférieur du genou et du splénium du corps calleux, puis deux perpendiculaires à cette ligne sont ensuite tracées, l’une passant par le bord antérieur du genou, et l’autre par le bord postérieure du splénium. Les deux techniques ne sont applicables qu’en IRM et angiographie. Les travaux de A. OLIVIER [8;10] décrivent la position du sillon central grâce à la ligne bicalleuse et au plan médio-calleux. Le sillon central de trajectoire oblique se projette en arrière du plan médio-calleux, dans le troisième quart postérieur ainsi déterminé par le reférentiel. Projection du sillon central La ligne rolandique : les travaux de B. DEVAUX [9;10] utilisent deux droites horizontales à la ligne bicalleuse. La première passant par le sommet des hémisphères cérébraux, et la seconde par le bord inférieur de la fosse temporale. La ligne rolandique se projette selon la diagonale à direction postérieure et supérieure dans ce rectangle. Projection du sillon central 3 Reférentiel calloso-marginal La morphologie particulière du sillon calloso-marginal le rend aisément reconnaissable [9;10], il se moule sur le corps calleux d’avant en arrière, puis dans sa portion terminale au niveau du splénium. Il décrit un genou à concavité antérieur puis remonte verticalement pour émerger à la surface du vertex, c’est un moyen de repérage du sillon central. Dans sa portion terminale et verticale le sillon callosomarginal est à 10 mm en arrière du sillon central. Sillon callosomarginal D TEP-scan et douleur Récemment, à Lyon, une équipe de rhumatologues a réalisé une étude sur des patients atteints de fibromyalgie. Ces patients se plaignant de douleurs musculaires, permanentes, insomniantes et localisées, ont bénéficié d’une tomographie par émission de positons (TEP-scan). Au terme de cette étude, il a été suspecté une activation anormale du système limbique, qui pourrait être à l’origine de ces douleurs. Cependant l’observation des coupes axiales hautes permet de réveler une activation intense (rouge) et localisée au niveau de l’oméga du cortex moteur droit, qui serait à mettre en relation avec une douleur du membre supérieur contro-latérale. Zone active Sillon central E Exemple d'application en neurochirurgie stéréotaxique Cas d’une patiente de 60 ans, opérée pour des douleurs chroniques des membres inférieur et supérieur droits. La patiente est d’abord installée, puis une reconnaissance du crâne de la patiente est effectuée via un pointeur-émetteur, le signal ainsi produit est récupéré par des caméras placés à plusieurs endroits de la salle. Ce systéme permet une neuronavigation en temps réel, et assure précisément la position du sillon central, qui est aussitôt tracé sur le scalp de la patiente. Projection du sillon central Projection de la ligne inter-hémisphèrique Des électrodes sont ensuite placés sur les membres concernés et la surface du crâne. Les électrodes placés sur le crâne envoient des impulsions électriques qui sont reçues et enregistrées par les électrodes des membres. Ceci permet de s’assurer de l’intégrité des voies de communication. Electrode de recueil Après avoir incisé le scalp, et effectué le trou de trépan centré sur les zones motrices déterminées, des macro-électrodes sont placés sur la dure-mère en regard des zones à stimuler. Cette action entraîne une stimulation trans-durale. Pour s’assurer du bon emplacement des électrodes, leurs positions est vérifiées par l’intermédiaire du système de neuro-navigation. Pointeur-émetteur Dure-mère Macro-électrode Le neuro-stimulateur est ensuite placé sur le muscle grand pectoral, après avoir été connecté avec les électrodes. Neuro-stimulateur Quelques jours après l’opération, le stimulateur est mis en route, et son réglage est effectué de manière symptomatique. Cela signifie que la fréquence du stimulateur est augmenté jusqu’a atteindre le seuil antalgique. • DISCUSSION Les techniques de repérage du sillon central selon la topographie crânio-cérébrale sont désuètes. Premièrement du fait de la relative imprécision qu’elles générent. Deuxièmement, leurs applications suggérent une variation inter-opérateur beaucoup trop importante, pour être utilisées dans un but chirurgical, toutefois, il aurait été intéressant de pouvoir comparer les données de l’imagerie avec la technique mise en place suivant les données statistiques recueillis. Cette expérience pourrait être retentée mais sans congeler la pièce. Troisièmement, le niveau de perfectionnement des techniques d’imageries actuel rend ce type d’investigation incontournable. Aujourd’hui, il serait déraisonnable de préferer effectuer un trou de trépan selon les critères topographiques crâniocérébrale, avec le risque de centrer cet orifice en dehors de la zone voulue. L’échantillon de crânes a été sélectionné suivant plusieurs critères (arcade dentaire complète, sutures visibles, crânes non opérés), cependant le sexe et l’origine des crânes étaient inconnus. Sur l’ensemble des distances mesurées, seule la distance entre l’angle naso-frontale et le bregma fut utilisée, les autres étaient sujettes à des variations trop importantes. Les échantillons nantais, et parisien ont une médiane diffèrente de 8 mm. Cet écart peut subvenir d’une part d’une imprécision, lors de la prise des mesures, et d’autre part à des variations géographique. L’échantillon de 24 personnes ayant servi à établir la distance médiane entre le bregma et le point rolandique supérieur, est trop faible, car un échantillon de cette taille n’est pas suffisant pour éponger les valeurs extrêmes. Les travaux effectués par W. PENFIELD et T.B. RASMUSSEN, ont eu une importance considérable dans cette approche chirurgicale, puisqu’il détermine l’emplacement de l’électrode de stimulation sur le gyrus pré-central. Cependant, les limites entre les différentes parties du corps ne sont pas aussi nettes. Dans l’homoncule moteur, la jambe est décrite sur la face médiane des hémisphères cérébraux, alors qu’il est possible de stimuler cette dernière en plaçant des électrodes sur le «vertex». Dans ce cas, il s’agit d’un chevauchement du membre inférieur et du tronc sur le versant latéro-supérieur des hémisphères cérébraux. De plus, il a été remarqué que le périnée se situait entre la main et la région crurale, mais suivant la disposition de l’homoncule, il était attendu en dessous de la région crurale, sur le versant médial des hémisphères cérébraux. Les techniques de repérage direct dans le plan axial, sont les plus simples à appliquer et les plus sûrs, mais peuvent dans le cas d’un processus pathologique devenir inapplicable. Dans ce cas, on utilise les méthodes indirectes dans le plan sagittal, plus ardues à mettre en place, mais offrant de bons résultats. L’atlas de TALAIRACH, référentiel standard de neuro-imagerie, est criticable sur plusieurs points. Premièrement, l'anatomie du cerveau présentée dans l'atlas est assez différente de ce que l'on peut observer dans une population standard, notamment par la forme inhabituelle du cervelet et ses dimensions suivant l'axe Z. Deuxièmement, les différentes coupes de l'atlas suivant différents axes, sont parfois incohérentes entre elles. Troisièmement, les coupes axiales n'ont pas toutes la même épaisseur. Dernièrement, selon les planches de l'atlas, la grille proposée par TALAIRACH, n'est pas exactement ajustée au cerveau considéré par TALAIRACH et TOURNOUX. Par exemple, la commissure antérieure ne passe pas sur le point marqué "CA=0". De même l'extrémité postérieure dépasse de la coordonnée Y=-102. Il aurait pu être évoqué dans le mécanisme physiologique d’inhibition des douleurs par la stimulation du gyrus pré-central, un mécanisme type onde F, anti-dromique, induit par la stimulation du cortex moteur. Ces ondes descendraient jusqu’au thalamus où elles «fermeraient» la voie aux influx nociceptifs. La voie de circulation anti-dromique serait le pédoncule supéro-externe[11], puisqu’il part du noyau ventrolatéral postérieur du thalamus et se projette sur le cortex somato-sensoriel, en abandonnant une branche pour le gyrus pré-central. Toutefois cette hypothèse reste fausse, puisque si ce modèle était le mécanisme physiologique utilisé, la stimulation du cortex pariétal permettrait aussi d’inhiber les douleurs. • CONCLUSION Le repérage du sillon central, moment incontournable de la chirurgie stéréotaxique, a été facilité par les nouvelles techniques d’imageries. Toutefois, la certitude de sa localisation repose sur une analyse méthodique et empirique des clichés d’imageries à disposition. Les méthodes de topographie crânio-cérébrales ont désormais un intérêt anatomique et non plus chirurgical. Les résultats apportés par cette TEP-scan permettent de visualiser une activité dans les aires motrices. Ceci va à l’encontre de nombreuses idées proposées jusqu’à présent qui suggéraient un simple phénomène d’inhibition de l’aire motrice sur les influx nociceptifs. La douleur seraient donc à l’origine d’une activité dans le gyrus pré-central. Toutefois, avant d’avancer d’autres idées s’appuyant sur les clichés de TEP-scan présentés, il serait intéressant et nécessaire de procéder par nous même à la réalisation de ce type d’examens en incluant diffèrentes douleurs. Cette activité peut être simplement le témoin d’un mouvement volontaire du patient durant l’examen. Bien que les mécanismes mis en jeux soient partiellement inconnus, la technique chirurgicale quant à elle est parfaitement maîtrisée, et les résultats obtenus convaincants permettent de traîter des patients qui auparavant n’avaient que peu d’autres alternatives thérapeutiques. Aujourd’hui ces techniques sont aussi appliquées aux patients parkinsoniens, en hyper-stimulant le noyau sub-thalamique, ce qui permet d’améliorer le patient en faisant disparaître les symptômes. Ces techniques utilisées pour ces deux pathologies, seront peut-être dans l’avenir développées pour le traitement des AVC, des tumeurs... • BIBLIOGRAPHIE 1 W.J. LANSEN; “Embryologie humaine” 2eme édition; De Boeck; 2003; 422445. 2 G. PRADAL; “Embryologie humaine élementaire, l’individu de sa naissance à sa mise au monde” Ellipses; 2005; 174-194-227. 3 A. FEESS-HIGGINS; J.C. LARROCHE; INSERM; CNRS; “Le développement du cerveau foetal humain, Atlas anatomique” Masson; 1987; 112-88-42 4 F.H. NETTER; “Atlas anatomique humaine” 2eme édition; Icon Learning System; 1997; planches 94-95-134-135-138. 5 S. BUDES; “Etude morphologique et radio-anatomique du sillon central”; MSBM d’anatomie; Laboratoire de la faculté de médecine de Nantes, 2001; 89. 6 P. WILLIAMS; R. WARWICK; M. DYSON; L.H. anatomy”; Churchill Lingstone; 1908; 798-802. BANNISTER “Gray’s 7 G. PATURET; “ Traité d’anatomie humaine, SNC”; tome IV; Masson ; 1964; 321-323. 8 J. CLARISSE; G. SOTO ARES; B. PERTUZON; M.HAYACHI; J.P. FRANCKE; “ Repérage du sillon central en scanner et en IRM”; J. Neuroradiology; Masson, Paris; 1997; 24; 187-204. 9 B. DEVAUX; J.F. MEDER; O. MISSIR; B. TURAK; A. DILOUYA; L. MERIENNE; JP. CHODKIEWICIZ; D. FREDDY; “ La ligne rolandique : une ligne de base simple pour le repérage de la région centrale, etude IRM et validation fonctionnelle”; J. Neuroradiology; Masson; Paris; 1996; 24; 6-18. 10 J.P. TALAIRACH; P.TOURNOUX; “ Co-planar stereotaxic, atlas of the human brain 3D proportional system: An approach to cerebral imaging”; Thieme; 1988; 43. 11 A. BOUCHET; J.P. CUILLERET; “ Anatomie topographique, descriptive, et fonctionnelle : le système nerveux central, la face, la tête, et les organes des sens” ; tome 1; SIMEP;1988; 204-205.