Une cuisine régionale avant tout

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Une cuisine régionale avant tout
Une cuisine régionale avant tout
VAL-D'OR - Yves Moreau est le chef cuisinier du célèbre restaurant de l’hôtel Forestel à Val-d’Or. Pour la
journée internationale des cuisiniers qui s’est déroulée le dimanche 20 octobre 2013, l’Écho-Abitibien a
rencontré le chef pour lui parler de son parcours.
« À l’adolescence, j’avais le choix entre la
foresterie et la cuisine. Mon frère ayant choisi la
foresterie, je me suis lancé dans la cuisine. Je suis
très heureux de mon choix», a avoué Yves Moreau.
Influencé par sa grand-mère et sa mère, le chef
cuisinier du Forestel a commencé à prendre des
cours de cuisine à l’âge de 17 ans. «J’adore préparer
les plats mijotés. Je suis quelqu’un qui adore la
cuisine savoureuse. J’aime cuisiner la volaille qui est
une viande qu’on peut cuisiner soit salée ou sucrée»,
a-t-il expliqué.
Sa cuisine rime avec simplicité. «Je peux décrire ma
cuisine comme étant raffinée, mais toujours très
simple. J’utilise un nombre limité d’ingrédients avec
une préparation relativement facile. Je trouve que
l’on se perd quand on cuisine avec de nombreux
ingrédients, alors qu’avec seulement trois, cela peut
nous donner une explosion de saveur en bouche. Ma
cuisine régionale est basée sur de bons produits
locaux de la région, cela est très important de mettre
en valeur les atouts de l’Abitibi-Témiscamingue», at-il déclaré.
Son parcours
Avant d’arriver au Forestel, il a travaillé dans les
Laurentides, à la Sapinière à Val-David et à
l'auberge Far Hills à Val-Morin comme cuisiner.
«Mon premier job en tant que chef a duré trois mois.
J’ai commencé dans un restaurant à Royun-Noranda.
Pour moi, cela a été une bonne expérience, malgré le
fait que je n’avais pas assez d’expérience», a-t-il
commenté.
«Je suis arrivé en 1989 comme sous-chef à l’Hôtel
Confortel (aujourd’hui le Forestel) et au bout de
deux mois, on m’a demandé de devenir chef. J’ai
Yves Moreau, le chef du restaurant de l’hôtel
Forestel, photo : courtoisie
refusé, car au vu de ma première expérience, je
voulais acquérir plus de savoir-faire en tant que
cuisinier», s’est exprimé Yves Moreau.
Sa véritable carrière de chef a débuté à la fin des
années 90 à l’Hôtel Confortel pendant cinq ans. En
1998, Yves Moreau devient le chef des cuisines et
directeur de la restauration de l’Hôtel Forestel.
«Il y a eu un changement de direction donc j’ai
quitté mon poste pour mieux y revenir. Cette fois-ci,
je me suis fait engager comme directeur de la
restauration et en 2000 je suis devenu le chef
exécutif tout en gardant mes fonctions de directeur»,
a-t-il expliqué.
La passion de la cuisine le pousse petit à petit à
remettre les pieds de plus en plus souvent dans sa
cuisine. Depuis deux ans, il travaille comme chef à
100 %, depuis la restructuration de l’Hôtel Forestel.
Des livres en plus de son métier
En plus de son travail de chef cuisinier, Yves
Moreau a d’autres cordes à son arc. Il a participé à la
rédaction du livre Tout l’monde à table en 2009. Le
livre est totalement dédié à la découverte des
produits de la région abitibienne. Il a été vendu à
plus de 8 000 exemplaires, ce qui en fait le livre de
cuisine le plus vendu dans l’histoire du Québec.
«Un autre projet de livre est en réflexion pour savoir
quels
produits
caractérisent
l’Abitibi-
Témiscamingue. On s’interroge pour savoir entre le
bœuf ou le poisson, le produit qui nous représente le
mieux», a affirmé M.Moreau.
Comme tout grand chef qui se respecte, Yves
Moreau a son plat signature. Il s’agit de la joue de
bœuf. «C’est un plat que j’ai découvert en Italie en
2010. C’était la première fois que je mangeais ça.
Dès que je suis revenu à Val-d’Or, je l’ai rajouté sur
la carte. Pour tout vous dire, je m’identifie à ce plat
régional qui est un véritable bijou», a-t-il expliqué.
Pour conclure, le chef conseille à nos lecteurs en
cette période automnale de faire une crème
d’oignons qui est une soupe d’oignon transformée en
crème à base de pomme de terre.
Source : VIGNAUD, Julien. 2013 (7 novembre). « Une Cuisine régionale avant tout », In. L’Écho abitibien : Le Citoyen de la Vallée-del’Or. En ligne. <http://www.lechoabitibien.ca/2013/11/07/une-cuisine-regionale-avant-tout>. Consulté le 8 novembre 2013.