Son rôle est de prévenir les risques d`incendie, d`explosion et de

LE BUREAU DE PREVENTION DE LA BRIGADE DES SAPEURS POMPIERS DE PARIS (BSPP)
Son rôle est de prévenir les risques d’incendie, d’explosion et de panique et de permettre
l’engagement des services de secours en cas d’intervention, en mettant en place tous les
dispositifs facilitant la lutte contre les sinistres.
Il comprend des spécialistes dans tous les domaines techniques majeurs de la sécurité
préventive :
 SSI,
 désenfumage,
 ingénierie de la sécurité incendie,
 moyens d’extinction…
Le Bureau Prévention de la Brigade, avec près d’une centaine de spécialistes, assure pour
Paris et la petite couronne (75, 92, 93, 94) :
• l’étude et la rédaction d’avis sur des projets de construction à partir de dossiers transmis par
l’administration – 12 000 dossiers par an en moyenne
• le pilotage et la tenue des commissions de sécurité pour le contrôle, à l’achèvement des travaux
et en cours d’exploitation, des mesures réglementaires imposées dans les établissements
recevant du public (ERP) et dans les immeubles de grande hauteur (IGH) – 4 700 visites/an
• les visites imposées pour les bâtiments d’habitations collectifs – 2 600 immeubles contrôlés
chaque année
• des enquêtes ponctuelles, in situ, à la demande de l’administration, suite à des courriers reçus
par les mairies ou par les préfectures, concernant les bâtiments d’habitation ou des installations
pouvant présenter des risques ou des nuisances pour les tiers ou l’environnement
• le conseil aux maîtres d’ouvrages sur des projets importants ainsi que les réponses posées par
téléphone – 100 demandes téléphoniques par jour
• la participation, au niveau national ou européen, à l’élaboration de textes réglementaires ou
normatifs et aux différentes commissions nationales de sécurité (ERP, tunnels…)
• la formation « prévention » des personnels de la BSPP, la participation à la formation des
sapeurs-pompiers professionnels dans le cadre de l’École Nationale Supérieure des SapeursPompiers (ENSOSP)
• le dimensionnement des ressources en eau et la gestion opérationnelle des bouches et des
poteaux d’incendie (41 500 appareils installés sur les domaines publics et privés)
• une garde technique opérationnelle, dans les opérations de secours des incendies importants
• la création d’une base de données destinée à alimenter le RETEX à partir d’enquêtes post
incendie.
« Dans les autres départements, ces missions sont assurées par les SDIS (Services d’incendie et
de Secours) qui, à la différence de la BSPP ne sont pas des militaires, mais des fonctionnaires
territoriaux dépendant des Conseils Généraux.
Les commissions de sécurité constituent une partie importante de nos activités. Lors des visites,
nous mettons parfois en évidence des problèmes liés aux moyens de protection active.
En effet, leur maintenance dans la durée se révèle souvent problématique et coûteuse surtout
quand ils deviennent obsolètes. Par opposition, c’est là un des avantages majeurs de la
protection passive contre l’incendie qui conserve la plupart de ses performances au fil du temps.
L’idéal devant être une combinaison judicieuse des deux approches résultant d’une analyse de
risques spécifique à chaque projet.
Quant à l’ingénierie de la sécurité incendie, comme nouvelle approche d’analyse d’un projet, elle
doit être concertée et correctement ciblée.
L’objectif ne peut pas être uniquement de s’affranchir de la réglementation et de réaliser des
économies. Il faut savoir que cette approche impose, par la suite, des contraintes d’exploitation
lourdes.
Dans ce domaine en développement, nous aurons à former des spécialistes à l’instar de nos
camarades britanniques qui ont mis en place à Londres un bureau de préventionnistes formés en
ISI, capables des mêmes calculs, à l’aide des mêmes logiciels que ceux que leur proposent les
BET.
Ces sapeurs pompiers sont donc capables de vérifier les paramètres d’entrée qui leurs sont
proposés et de confirmer les résultats des modélisations ».
Lieutenant-Colonel Ronan Poilverd, chef du Bureau Prévention de la BSPP, Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris.
Paris (75) : 4254 ERP et 174 IGH
Seine Saint Denis (93) : 2506 ERP et 20 IGH
Hauts de Seine (92) : 2730 ERP et 112 IGH
Val de Marne (94) : 2590 ERP et 15 IGH