El Hierro. Il est 9h00 quand nous quittons les jetées de San

Transcription

El Hierro. Il est 9h00 quand nous quittons les jetées de San
El Hierro.
Il est 9h00 quand nous quittons les
jetées de San Sebastian pour El
Hierro, l’île la plus au sud-ouest des
Canaries et qui conserve une activité
volcanique
sous-marine,
de
nombreux tremblements de terre ont
été recensés ces derniers temps. Bien
abrités des montagnes, nous longeons
la côte avec un bon vent de nordnord-est de 16 à 20 nœuds, rafaleux
par endroit dû aux reliefs, au sud de l’île le vent nul nous oblige à mettre un peu de
moteur pour nous éloigner de la côte et retrouver du vent frais venant de l’autre côté
de l’île d’environ 20 nœuds. Un bon flux nous propulse rapidement vers le port de la
Estaca sur la côte nord-est d’El Hierro. A 16h20 nous pénétrons dans le port, et là en
arrivant dans la partie du port prévue pour la
plaisance, derrière le port ferries, caché par
une deuxième jetée comme la Gomera,
surprise, RIEN. Juste des corps morts pour les
bateaux de pêches locaux. Aie, et le port au
sud n’a normalement pas grand-chose. Bon,
on file plein sud, juste sous génois à 7,5
nœuds, 10 milles nous séparent de notre
destination, mais que va-t-on trouver ? A
18h25 nous entrons dans le port de la
Restinga, il faut serrer les fesses, il y a de la houle dans l’entrée, tourner à droite juste
après la jetée, ouf, on est passé, un bateau voisin nous attrape les amarres,
heureusement, ça souffle, avec 20 à 25 nœuds dans le port ça n’aurait pas été une
mince affaire. Un gardien vient
prendre le nom du bateau, et là
encore une surprise de taille,
les catways sont cassés suite à
la dernière tempête de mars et
tiennent avec des bouts. Ni eau,
ni électricité sur les pontons.
Le lendemain et les jours
suivants, nous ne verrons
personne au bureau du port, un
voisin de ponton nous parle de
5 à 10 euros par mois, gratuit
pour quelques jours. Effectivement,
nous ne verrons personne durant
notre séjour, pour l’électricité, pas
de souci, il y a les panneaux
solaires, et pour l’eau nous en avons
trouvé dans un petit bâtiment sur le
port qui abrite les toilettes et un
lavabo. Un jerrican, une trottinette
et le tour est joué. Nous avons fait le
tour de l’île en bus, visité El Pinar,
Valverde, Frontera. Les paysages
sont magnifiques, successions de
forêts, de champs de lave, de pentes verdoyantes, mais le plus surprenant sont ces
édifices construits et non terminés, comme un magnifique stade de Hand-ball avec ses
gradins, ses sièges, son
terrain, ses buts, prêt pour
les matchs mais dont les
murs extérieurs ne sont pas
terminés ainsi que les
coursives sous les gradins,
ou encore un hall de gare
maritime trois fois trop
grand et d’une beauté à faire
pâlir un port comme Santa
Cruz de Ténérife, ainsi que
les jetées des ports de la
Estaca et de la Restinga avec
un décor et un éclairage
digne d’une grande
avenue, et tout çà, payé
avec
des
fonds
Européens qui ont dû
disparaitre en parti
puisque
rien
n’est
vraiment terminé.