Communiqué de presse - Académies suisses des sciences
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Communiqué de presse - Académies suisses des sciences
Communiqué de presse Plus de transparence dans le secteur des matières premières Berne, 23 mai 2016 Si le monde politique souhaite établir des règles pour que le secteur des matières premières soit respectueux du développement durable, il doit d’abord veiller à une plus grande transparence et à combler les lacunes au niveau des connaissances. Telles sont les conclusions d’une analyse de la littérature scientifique menée par quinze chercheurs parue à ce sujet. L’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT) publie le compte-rendu de leurs recherches dans une fiche d’information intitulée «Des matières premières profitables au pays en développement». Pour les populations locales, la richesse en matières premières est plutôt une malédiction qu’un bienfait. Dans un premier temps, l’extraction et la transformation des ressources naturelles améliorent, certes, les revenus et les infrastructures. Mais, à moyen et à long terme, les conditions environnementales et les structures sociales se transforment, souvent au détriment des autochtones. C’est ainsi que les pays les plus riches en matières premières comptent parmi les plus pauvres de la planète. Dans leur analyse de la littérature à ce sujet, les chercheurs du groupe d’experts de l’Académie suisse des sciences naturelles ont pu confirmer ce constat, connu sous le terme de «malédiction des ressources naturelles». Selon les chercheurs, il serait nécessaire de mettre en place, dans les pays producteurs, une politique qui associe les populations locales aux décisions. Or, il n’existe que de rares données et études scientifiques sur la manière dont on pourrait y parvenir et comment une telle gouvernance participative pourrait être optimisée. Les experts résument les questions en suspens les plus urgentes. Les règles appliquées sur la base du volontariat sont-elles efficaces, comparées aux normes et lois contraignantes? Quelles seraient les conséquences, si les licences d’exploitation étaient contrôlées par les populations locales? Quel est l’impact des décisions prises dans les Etats où sont domiciliées les entreprises du secteur des matières premières, comme la Suisse? Les rares études actuellement disponibles se basent souvent sur des analyses transnationales et ont tendance à ignorer les effets sur le plan national et local, ainsi qu’en attestent les chercheurs. Académies suisses des sciences Maison des Académies, Laupenstrasse 7, Case postale, 3001 Berne www.academies-suisses.ch t +41 31 306 92 20 e [email protected] page 2/2 Le factsheet «Des matières premières profitables au pays en développement» a été réalisé dans le cadre du projet de recherche «Global change and developing countries: why should we care?», organisé par la Commission pour le partenariat scientifique avec les pays en développement (KFPE) et le Forum pour le climat et les changements globaux (ProClim), deux groupes de travail de l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT). Une autre fiche d’information, intitulée «La Suisse et le négoce des matières premières», était déjà parue en février. Le groupe d’experts comprenait des chercheurs du Centre interdisciplinaire pour le développement durable et l’environnement (CDE), du World Trade Institute (WTI) de l’Université de Berne ainsi que de l’Institut für Wirtschaftsethik (IWE) de l’Université de St-Gall. Factsheet «Des matières premières profitables au pays en développement» et vidéo correspondante: http://www.sciencesnaturelles.ch/organisations/kfpe/key_activities/64218-des-matieres-premieresprofitables-aux-pays-en-developpement---impacts-locaux-connexions-globales-et-lacunes-deconnaissances?_ga=1.218542623.781273469.1418800201 Pour de plus amples renseignements: Principaux auteurs: Elisabeth Bürgi Bonanomi, Centre for Development and Environment (CDE), 079 627 08 42, [email protected] Stephan Rist, Centre for Development and Environment (CDE), 079 444 21 23, [email protected] Chef de projet: Jon-Andri Lys, Commission pour le partenariat scientifique avec les pays en développement (KFPE), 031 306 93 49, [email protected] Les Académies suisses des sciences regroupent les quatre académies scientifiques suisses : l’Académie suisse des sciences naturelles (SCNAT), l’Académie suisse des sciences humaines et sociales (ASSH), l’Académie suisse des sciences médicales (ASSM) et l’Académie suisse des sciences techniques (SATW). Elles comprennent en outre les centres de compétences TA-SWISS et Science et Cité ainsi que d’autres réseaux scientifiques. Les Académies suisses des sciences promeuvent la collaboration entre les scientifiques à l’échelon régional, national et international. Elles représentent la communauté scientifique aussi bien sur le plan des disciplines qu’au niveau interdisciplinaire et indépendamment des institutions et des branches spécifiques. Leur activité est orientée vers le long terme et vise l’excellence scientifique. Elles se fondent sur les savoirs scientifiques pour conseiller les politiques et le public sur des questions touchant de près la société. Académies suisses des sciences Maison des Académies, Laupenstrasse 7, Case postale, 3001 Berne www.academies-suisses.ch t +41 31 306 92 20 e [email protected]