LE COURS DE L`ADOUR (Fiche 1)
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LE COURS DE L`ADOUR (Fiche 1)
LE COURS DE L’ADOUR (Fiche 1) 1) L'Adour L'Adour est un fleuve du bassin aquitain qui prend sa source à plus de 2000 mètres dans les Pyrénées et qui se jette dans l'Océan Atlantique après un parcours de près de 320 km (traversant les départements des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Landes et des PyrénéesAtlantiques) après Bayonne, à Tarnos dans les Landes pour la rive droite et à Anglet dans les Pyrénées Atlantiques pour la rive gauche. Le nom Adour aurait plusieurs origines (pré-celtique, ibéro-basque) et proviendrait d’une association des mots “source” et “cours d’eau”. Depuis le premier siècle on retrouve le nom du fleuve mentionné sous la forme Atarus ou Aturrus (et même Atouris), devenu plus tard Adour. ©Sanchez Christophe – Académie de Toulouse 2) Les divagations de l’Adour L'Adour a souvent changé d'embouchure, au gré de phénomènes naturels, d’événements climatiques et anthropiques anciens. © Médiathèque de Bayonne C 384 FR - L’Ancien lit de l’Adour. Peu de cartes représentent le cours de l’Adour avant son détournement. Cette carte manuscrite date de l’extrême fin du XVIème siècle, soit à peine deux décennies après le départ de l’Adour vers Bayonne. Cette aquarelle permet de localiser le bassin de l’Adour depuis la Chalosse jusqu’à l’océan ainsi que l’ancien lit de l’Adour à l’Ouest qui se dessine nettement, longeant le littoral. Bayonne, Capbreton, et même Port d'Albret (Vieux-Boucau) plus au nord ont accueilli tour à tour l’embouchure de l’Adour, chaque fois ensablée, chaque fois déplacée et c’est un combat de plusieurs siècles que se sont livrés Landais et Bayonnais, pour faire de l’Adour leur fleuve. © Carte publiée par l’Association des Amis du Littoral d’Anglet in http://adala-asso.com/ Pendant longtemps, c'est Capbreton qui est le port au débouché du fleuve sur l'Océan. C'est de ce port que partent les pêcheurs à la recherche des baleines, près des côtes tout d'abord, puis en Islande et jusqu'au Canada et Terre Neuve. Entre le XIIe et le XIVe siècle, au temps de la suzeraineté anglaise, Bayonne demeure toutefois une cité prospère grâce à sa situation privilégiée de port intérieur, aux eaux calmes et profondes lui permettant ainsi de développer son activité portuaire. Au début du XIVe siècle (vers 1310 ou 1330), des événements climatiques catastrophiques modifient le cours de l'Adour. De fortes tempêtes accompagnées de pluies diluviennes survenant au moment de la fonte des neiges, déplacent des montagnes de sables et finissent par boucher l'exutoire de l'Adour dont les eaux gonflent et menacent Bayonne d’inondation. La force des eaux déchaînées ouvre alors une brèche vers la dépression d’Hossegor. Le flot puissant rejoint l’exutoire du lac de Soustons et finit sa course vers l’Océan au Plug de Messanges (Port-d’Albret, actuel Vieux-Boucau). Une nouvelle embouchure s’est créée. Le nouveau cours de l’Adour, long de 28 km au-delà du tournant de Bayonne réduit considérablement l’activité portuaire de cette dernière. La ville subit la concurrence des populations portuaires landaises et l’étroit exutoire qui demeure à Capbreton rend l’accès des gros navires difficiles et la remontée vers Bayonne est aléatoire. Et même si Bayonne reste le débouché d’un trafic fluvial qui naît en amont, l’absence d’un débouché sûr vers l’océan entraîne son déclin au profit de Capbreton et surtout Port d'Albret. Les rivalités qui opposent landais et bayonnais quant à l'appropriation de l'embouchure de l'Adour donnent lieu à la naissance de deux projets. Un premier projet landais dont le but est de redonner à Capbreton sa prédominance portuaire en créant une embouchure vaste n'aboutit pas faute de moyens ou de manœuvres d'opposition venant de Bayonne. Un deuxième projet, basque cette fois-ci, se fait jour et repose sur le creusement de chenal à partir du Trossoat pour donner une nouvelle embouchure à l'Adour (Boucau), en supprimant la partie aval du fleuve jusqu'à Capbreton et Port d'Albret.