La prévention des infections
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La prévention des infections
La préven�on des infec�ons en anesthésie Marie-‐Claude Roy, MD Microbiologiste-‐infec�ologue CHU de Québec-‐Université Laval 24 septembre 2015. Plan > > > Par�e 1: Préven�on reliée à la pra�que de l’anesthésie – Mesures de préven�on reliées à l’anesthésie générale – Mesures reliées à l’anesthésie épidurale/spinale – Mesures reliées aux anesthésies /cathéters IV > Préven�on des bactériémies sur cathéters centraux > Pra�ques d’injec�on sécuritaires – Risque professionnel > Accidents par piqûre Par�e 2: Mesures de préven�on générales au bloc opératoire: – Tenue ves�mentaire – Prépara�on du pa�ent à subir une chirurgie > An�bioprophylaxie chirurgicale > Normothermie Par�e 1 Mesures de préven�on reliées à la pra�que de l’anesthésie Mesures de préven�on reliées à l’anesthésie générale > Bien que bactéries contaminent les circuits de ven�la�on, peu d’évidence scien�fique qu’elles causent des infec�ons > Par�es plus près du pa�ent plus contaminées > ASA recommande de désinfecter circuits et masques entre chaque pa�ent > Filtres ne préviennent pas infec�on: ne pas u�liser de rou�ne (sauf pa�ent avec tuberculose pulmonaire) Mesures de préven�on pour les anesthésies spinales /épidurales Procédures > > > > > > > Épidurales Rachis PL Chimiothérapie intra-‐thécale Drain lombaire « Epidural blood patch » … Infec�ons reliées à l’anesthésie épidurale/ spinale > Complica�ons rares mais catastrophiques > Abcès épiduraux: 1sur 145 000 épidurales – 50-‐60 % cas: Staph aureus – 15-‐20%: Streptocoque > Méningites: 0,2 à 1,3 par 10 000 rachis – 75% cas bactéries de la flore buccale, 25% flore cutanée Infec�ons reliées à l’anesthésie épidurale/ spinale > Éclosion de méningites à Streptocoque post-‐rachis par le même anesthésiste (4 cas sur 2 ans), – parlait ++ aux pa�ents durant l’interven�on – Ne portait pas de masque – pharyngites récurrentes > Abcès épidural à Staph aureus: même phage que Staph aureus du nez de l’anesthésiste > Éclosion de 6 méningites à Streptococcus salivarius post-‐ rachis par un anesthésiste (+/-‐ masque et asepsie du site douteuse) Schneeberg et al. Infection 1996;24:29-35. Trautman et al. Eur J Clin Microbiol Infect Dis 2002;21:43-45. Rubin L, et al. ICHE 2007;28:1187-1190. Infec�ons reliées à l’anesthésie épidurale/spinale > Juin 2007: HICPAC (Healthcare Infec�on Control Prac�ces Advisory Commi�ee) recommande qu’un masque soit porté par toute personne qui effectue procédures/anesthésies spinales > Mais… – 2 méningites à Strepto salivarius post-‐péridurales intra-‐ partum, 1 décès (souches de LCR, sang et flore buccale de l’anesthésiste iden�ques) – 1 méningite à Strepto salivarius (même souche que Strepto salivarius de flore buccale de l’anesthésiste ayant effectué l’anesthésie spinale) » Shewmaker et al. J Clin Microbiol 2010;48:2589-‐91 » Suy F, et al. Infect Control Hosp Epidemiol 2013;34:331-‐332 Infec�ons reliées à l’anesthésie épidurale/ spinale Epidurales Rachis Infections Abcès épiduraux: Méningite: rapide 6-36 présentation indolente hres post-rachis Microorganisme Staph aureus 50-60% cas (flore cutanée) Streptocoque αhémolytique, 50% cas (flore oro-pharyngée) Facteurs de risque Immunosuppression, diabète, ROH Bonne santé Autres Cathéter « longterme » Mesures de préven�on pour les anesthésies épidurales/spinales > Mesures préconisées par « Prac�ce Advisory » de l’ ASA Task Force on infec�ous complica�ons associated with neuraxial techniques > Faire un « histoire, examen physique +/-‐ labo » > Évaluer per�nence de la procédure cas par cas Anesthesiology 2010;112:530-45. Mesures de préven�on pour les anesthésies épidurales/spinales > > > > > > Retrait bijoux (montre et bagues) Hygiène des mains avec an�sep�que Gants stériles Bonnet Blouse stérile ? (pas de recommanda�on) Porter un masque (« nouveau »: CDC guidelines 2007) – Couvrant le nez et la bouche – Considérer le changer entre chaque cas (efficacité ↓après 15 mns d’u�lisa�on) > Asepsie de la peau avec agent an�microbien (Chlorhexidine 2% / alcool de préférence) > Champs stérile (pas de recommanda�on sur dimension) > Barrières maximales si cathéter reste en place. – Ne pas ouvrir le système Anesthesiology, 2010;112:530-545. Cathéters « long terme » > Si système trouvé déconnecté (sans témoin): évaluer per�nence de re�rer le cathéter > Recouvrir le site d’un pansement stérile occlusif > Évalua�on du site id (rougeur/douleur) et sx d’infec�on > Retrait immédiat du cathéter si doute d’infec�on > Au retrait du cathéter: pansement sec x 24 hres Infec�ons reliées aux anesthésies IV > Installa�on des cathéters centraux et préven�on des bactériémies > Pra�ques d’injec�on sécuritaires > Risque professionnel -‐Accidents par piqûre Préven�on des bactériémies associées aux cathéters centraux Mesures de préven�on des bactériémies associées aux cathéters centraux (BACC) > Choix du cathéter: – 1 voie – Privilégier sous-‐clavière > jug > fémorale. ASA: site non contaminé, chez l’adulte: « upper body » – Non tunnellisé – Imprégné d’an�bio�ques ou d’an�sep�ques: si haut taux de BACC et mesures de base ne ↓ pas taux (CVC en place > 5 jours) > Mesures à l’inser�on > Mesures lors de l’entre�en Mesures de préven�on: bactériémies sur CVC À l’inser�on: > Procédure assistée (D) (ASA: oui) avec « checklist » lors de l’inser�on (BII) > Kit prêt (rec D) > Barrières maximales lors de l’inser�on (AI) – Lavage des mains, masque, gants stériles, blouse, bonnet, champs recouvrant le pa�ent au complet > CHG 2%/alcool préférée avant inser�on (AI) > Éviter fémorale chez l’adulte (AII), prioriser sous-‐clavière > Fixer le cathéter ? Pas de recommanda�on comment, membres ASA (Task Force on CVC access) préfèrent sutures > Pansement transparent bio-‐occlusif avec ou sans chlorhexidine > Échographie pour inser�on de jugulaire Préven�on des bactériémies associées aux cathéters centraux > Maintenance du cathéter: – Évalua�on quo�dienne de la nécessité du cathéter – Évalua�on quo�dienne du site d’inser�on – Désinfecter embase à l’alcool ( x 5 sec) – Ne pas changer les CVC de rou�ne – Changer pansement transparent q 5-‐7 jours ou si souillé – Changer tubulures pas plus q 96 hres, (AII) – Changer tubulures en-‐dedans de 24 hres si sang ou lipides Mesures de préven�on des bactériémies associées aux cathéters centraux (BACC) > Canule artérielle: même recommanda�on sur barrières maximales mais pe�t champs stérile > Pas d’onguent au site d’inser�on (sauf en hémodialyse) > Pas de recommanda�on: – Disposi�fs pour sécuriser le cathéter (incluant sutures): selon préférence locale – Pansements imprégnés de chlorhexidine « Nouveauté »: préven�on des bactériémies associées aux cathéters centraux > Bains de chlorhexidine quo�diens pour les pa�ents des USI > 6 linge�es/bain > Massage de 6 par�es du corps > Replis de peau > Sites de cathéters > Cathéter lui-‐même et sondes urinaires, gastrostomies, etc.(6 po du site d’inser�on) > Linge�es peuvent être réchauffées Bains de chlorhexidine et bactériémies Bains de chlorhexidine et bactériémies aux USI > Recommanda�on SHEA/IDSA: il est recommandé de donner bains quo�diens à la chlorhexidine pour tous les pa�ents des USI âgés de > 2 mois pour diminuer les bactériémies nosocomiales (Niveau I) Marschall et al. Infect Control Hosp Epidemiol 2014;35:S89-S107. Infec�ons reliées aux anesthésies IV > Vials mul�doses : – Contaminés par ré-‐u�lisa�on > Propofol: suspension de solu�on lipidique qui con�ent maintenant un agent bactériosta�que mais supporte qd même croissance de microorganismes > Milieu de culture idéal > Laissé à la T˚ pièce – Au moins 8 éclosions décrites Éclosions dues à la contamina�on du propofol référence Infection n Microorganismes Commentaires CDC 1990 Fungémie, endophtalmite 4 C albicans Bris dans technique aseptique Daily 1990 TP 2 M. osloensis Même infusion, pompe & seringue pour les 2 patients CDC1990 Bactériémie, ISC 13 Staph aureus Même phage que SA des mains de l’infirmière anesthésie Henry 2001 Bactériémie, ISC 7 Serratia marcescens Un anesthésiste relié à tous les cas Massari 2001 Hepatite 4 Hépatite C 4 patients opérés dans la même matinée que le cas index; 5 patients ont partagé même vial de propofol Herwaldt LA, et al. Nosocomial Infections associated with anesthesia, 2004. Propofol > Se laver les mains avant manipula�on > Préparer juste avant l’administra�on > Jeter en-‐dedans de 6 hres après l’ouverture du vial ou à la fin de la procédure (le plus tôt des 2)(date et heure indiquées sur la seringue) > Si bouteille (50 à 100 ml): 12 hres > La tubulure devrait être « flushée » ou changée q 6-‐12 hres pour laver résidus de propofol Éclosions d’hépa�tes B et C > La plupart sont dues à des pra�ques d’injec�ons dangereuses (mul�-‐doses) > Entre ’98 et ‘08: au moins 30 éclosions (sous-‐ déclarées)représentant près de 450 personnes infectées par HBV/HCV aux USA (60 000 à risque) – Éclosion de 102 pa�ents (’02): 908 no�fica�ons: ré-‐u�lisa�on seringues/aiguilles pour injec�ons de Fentanyl, midazolam, propofol dans tubulures Les faits Études effectuées 1980s ont démontré que: > Re�rer une aiguille d’une seringue crée un effet siphon qui aspire le contenu de l’aiguille dans la seringue > Une aiguille contenant un virus ou une bactérie va contaminer la seringue même si l‘aiguille est « flushée » avant d’être re�rée de la seringue Pra�ques d’injec�on sécuritaires > Les aiguilles, seringues, canules sont des disposi�fs médicaux à usage unique > Vial unidose: à u�liser le plus possible > Vial mul�-‐doses: pour 1 pa�ent – Re�rer le contenu au complet du vial dans la seringue et u�liser la même seringue pour doses subséquentes chez le même pa�ent OU – Doses subséquentes pour le même pa�ent du même vial mais en u�lisant une aiguille/seringue nouvelle à chaque fois Jeter le vial à la fin du cas Un pa�ent, une seringue, une aiguille, un vial. Risque professionnel > Les anesthésistes sont très exposés au sang & liquides organiques* mais sont ceux qui portent le moins de gants > Sang dans la bouche chez 33% pa�ents après une intuba�on trachéale (dont 26% occulte) > Accidents: 2,5 accidents par résident-‐année Liquides organiques contagieux: pleural, amniotique, péricardique, péritonéal, synovial, LCR…même en l’absence de sang visible. Sécrétions vaginales & sperme Risque de transmission Exposition per- Exposition cutanée muco-cutanée VIH 0,32% 0,09% VHB 23-62% VHC 0,5-1,9% (0,3 -0,74% selon Non quantifié, plus élevé que pour le VIH & VHC rare études plus récentes) Mesures de préven�on primaires > Être vacciné contre VHB et vérifier an�-‐Hbs ( ≥ 10 UI/ L) > Porter des gants (diminue quan�té de sang de 46-‐86%) > Ne jamais recapuchonner aiguille (ou technique à 1 main) > Ne jamais re�rer aiguille d’une seringue avec les mains > Contenant biorisque à proximité > Systèmes dans aiguille Mesures immédiates > Ne�oyer plaie à l’eau & savon, ou an�sep�que (si muqueuse: eau x10-‐15 mns) > Ne pas fro�er, ne pas faire saigner > Aviser immédiatement supérieur immédiat > Urgence: 2 heures pour débuter tri-‐thérapie an�-‐rétrovirale – Passé 72 hres, rien n’indique que la prophylaxie soit efficace mais on la donne quand même Prophylaxie post-‐exposi�on VHB > An�-‐Hbs + ( ≥ 10 UI/L ): – Pas d’interven�on, protégé à vie > An�-‐Hbs neg (ou < 10 UI/L) ou non vacciné: – HBIG + 1er vaccin – Dans les 48 hres idéalement, au plus tard 7 jours post-‐exposi�on Prophylaxie post-‐exposi�on VHC > Pas de prophylaxie reconnue > Suivi ALT, an�-‐HCV, HCV-‐RNA > Nouveaux médicaments pour le tx de l’hépa�te C ? Prophylaxie post-‐exposi�on VIH > Évalua�on du risque selon le type de blessure, (risque accru) – Blessure profonde, aiguille creuse, sang visible sur l’instrument ou qui provient directement d’un vaisseau sanguin > Tri-‐thérapie: donner 1 dose, penser ensuite ! – Truvada (Tenofovir + Emtricitabine) + Isentress (Raltegravir) x 2013 (CHU x janv 2014) > Le plus tôt possible (2 hres idéalement) Suivi sérologique Temps 0 3 sem 6 sem 3 mois 4 mois X X X X VIH An�-‐VIH X VHB An�-‐Hbs (X) (X) HbsAg X X X An�-‐VHC X X X X ALT X X X VHC X Ne pas faire d’Anti-Hbs à 3 mois si l’accidenté a reçu des HBIG au temps 0; attendre 6 mois Ajouter ARN HCV à 3 semaines si source HCV + ou si ALT 1 1/2 fois la limite supérieure ViH à 12 mois si source co-infectée VIH-VHC et travailleur a séroconverti pour HCV Herpe�c whitlow > Risque professionnel lorsqu’exposi�on à la salive/sécré�ons trachéales > 2-‐9% adultes excrètent le virus à un moment ou l’autre (5-‐8% enfants) > Bris cutané(s) Par�e 2 Mesures de préven�on générale au bloc opératoire Introduc�on > Infec�ons de site chirurgical (ISC) comptent pour 15-‐20% infec�ons nosocomiales mais pour 38% chez la popula�on chirurgicale > ISC se développent à par�r de la flore endogène du pa�ent > Parfois: flore cutanée du personnel et contamina�on des instruments (exogène) > L’air de la salle d’op doit être le plus stérile possible – Notamment pour les chirurgies propres (PTH, PTG, chirurgies cardiaques…) Microbiologie en salle d’opéra�on > Source majeure de la contamina�on de l’air des salles d’op: le personnel – Salle d’opéra�on vide le ma�n: 13,3 cfu/pi2/hre – Salle d’opéra�on avec 5 individus portant un masque: 447,3 cfu/pi2/hre – Salle d’opéra�on avec 5 individus ne portant pas de masque : 449,7 cfu/pi2/hre Ritter MA, et al. Clin Orthop 1975;111:147-150. Microbiologie en salle d’opéra�on > Disséminateurs de bactéries dans l’air: – No 1: le personnel – Peau: squames: 109 cellules épithéliales/jour – Staph blanc, microcoque, P acnes, etc. > Nombre de bactéries dépend de: – Nombre de personnes présentes en salle d’op – Niveau d’ac�vités et peau non recouverte – Portes ouvertes Épidémies reliées à porteurs parmi le personnel > Streptocoque gr A: – Éclosion de 20 pa�ents avec ISC dues à Streptocoque du gr A – 40 mois avant de résoudre éclosion – Relié à technicien en anesthésie présent en salle seulement entre les cas: Strepto gr A au niveau de lésions de psoriasis a/n du cuir chevelu et derrière les oreilles Mastro TD et al. New Engl J Med 1990;323:968-972. Tenue ves�mentaire & autres > > > > > > L’habit vert ( le « green ») Bonnet Masque Couvre-‐chaussures Ongles et bijoux Discipline L’habit vert > Le coton ne prévient pas le transfert des squames de peau à travers le �ssu – Autres �ssus + efficaces, mais coût, confort … > Coton mouillé augmente la transmission > Ajout d’une blouse: diminue de 30% la dissémina�on bactérienne > Recommanda�ons: – Porter la blouse dans le pantalon – Changé au moins 1 fois/jour ou lorsque mouillé/souillé – Porter blouse à manches longues par-‐dessus la blouse pour le personnel non brossé lorsque matériel stérile ouvert/personnes brossées présentes Réf: ASA, AORN Scaphandre en orthopédie Pour la prévention des ISC en arthroplastie: pas de recommandation « unresolved », ni qui doit les porter ? (CDC/HICPAC draft guidelines for prevention of SSI 2013) Le bonnet > Empêche les cheveux de tomber dans la plaie > Épidémies reliées à des porteurs de Staph aureus et de Streptococcus pyogenes au niveau du cuir chevelu > Recommanda�on: – Tout le personnel de la salle d’op doit porter un bonnet – Le bonnet doit recouvrir les cheveux et la barbe – AIISOC: préférable bonnet de style bouffant ou cagoule plutôt que style calo�e Le masque > Masque prévient projec�on de bactéries de la bouche quand on éternue (106 par�cules), tousse (5000 par�cules) ou parle (250 par�cules pour 100 mots) > Parler: – 50 % géloses placées à 30 cm contaminées par la flore buccale, – ~ 0 si port d’un masque – Un peu plus élevé si masque porté depuis 15 minutes > 30% personnel est porteur de Staph aureus au niveau du nez > Recommanda�on: – Tout individu qui entre en salle d’opéra�on doit porter un masque qui couvre le nez et la bouche lorsque le personnel est brossé ou les plateaux stériles ouverts Le masque > Le masque doit être porté une seule fois – Diminu�on d’efficacité après 15 minutes d’u�lisa�on > Le masque ne doit pas être porté descendu dans le cou, ou sous le nez > Le masque protège contre les éclaboussures Les couvre-‐chaussures > Aucune étude n’a démontré le rôle des couvre-‐ chaussures sur les taux d’ISC > Pas de différence sur la contamina�on des planchers: souliers ordinaires, propres, dédiés au bloc > Recommanda�on: – Absence de consensus – Certains préconisent souliers propres à usage exclusif au bloc ou couvre-‐chaussures si pas de bas Ongles et bijoux > Ongles ar�ficiels: interdit à l’ensemble du personnel soignant > Ongles doivent être courts et propres > Vernis à ongle: pas de consensus – CDC: pas de recommanda�on – ASA: vernis permis si non écaillé > Bijoux: controverses ++ – Re�rer bijoux mains et poignets pour le personnel brossé (ASA) Discipline > > > > Niveau d’ac�vités au minimum Conversa�on au minimum Tenir portes fermées le plus possible Ne pas se pencher au-‐dessus de la barrière séparant anesthésie/chirurgie Absence de recommanda�ons > Où et comment laver le « green » ? > Limiter le port du green au bloc, ou le couvrir d’un sarrau à la sor�e du bloc ou se changer lorsque retour au bloc ? > Support nutri�onnel si malnutri ? > Mupirocine pré-‐op q 2 narines si porteur SASM/SARM ? Prépara�on du pa�ent > Douche à la chlorhexidine (CHG) (la veille et le ma�n de la chirurgie) > Rasage du site chirurgical: Ø épila�on > tondeuse > crème dépilatoire > rasoir > Asepsie du site chirurgical (CHG/alcool) > Cesser tabagisme (au moins 30 jours pré-‐op) > Contrôle de la glycémie per-‐opératoire (<10 mmol/l) > Décolonisa�on des porteurs de SASM/SARM > Maintenir normothermie per-‐op (36-‐38˚C) > An�bioprophylaxie chirurgicale L’an�bioprophylaxie chirurgicale > Une des mesures les plus importantes pour prévenir les ISC > Démontré depuis 1960s > But: éradiquer ou retarder la croissance des microorganismes endogènes > Ne vise pas toutes les bactéries Principes de l’an�bioprophylaxie chirurgicale > Agent choisi: – Le plus souvent céfazolin – Couverture ana aussi pour chirurgie diges�ve (cefazolin+ flagyl) – 2 g de céfazolin si pa�ent > 80 kg, 3 g si > 120 Kg > Temps d’administra�on: – 30-‐60 minutes avant l’incision > Durée de l’an�bioprophylaxie : – 1 dose à l’induc�on suffit – Maximum 24 heures post-‐op – Répété dose intra-‐opératoire si chirurgie excède 2 fois ½ vie de l’AB (ou si saigne abondamment, i.e. >1500-‐2000 ml): > cefazolin: 4 heures > Vanco: 6 à 12 heures Temps d’administra�on 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 5,8 6,7 2,4 1 0-120 mns avant 0-180 mns après +180 mns après Minutes par rapport à l’incision (temps 0) + de 120 mns avant Classen DC, et al. NEJM 1992;326:281-286, n= 2847 patients Temps d’administra�on > Temps d’administra�on: 0-‐60 minutes avant l’incision (rec A-‐I), idéalement 30-‐60 mns > Bannir le système des ABs à l’appel > ABs doivent être administrés dans la salle d’opéra�on (Ancef) > Administrés par une personne désignée > Excep�on: – Vanco et quinolones: 90-‐120 minutes – Si garrot (PTG): AB doit être complètement passé au moment de l’incision Bratzzler DW et al. Am J Health-Syst Pharm 2013,70:195-283 Temps d’administra�on de l’an�bio�que > Anesthésiste : la personne la plus influente pour améliorer ce�e pra�que > Administra�on en salle d’op ou en salle pré-‐op (« holding area ») Seulement 5% pa�ents ont reçu AB au bon temps (salle pré-‐op) vs 92,6% en salle d’op (délai au transfert du pa�ent, inser�on de KT, posi�onnement du pa�ent…etc) > AB recommandé et histoire d’allergie à la pénicilline: – Cefazolin recommandé la majorité du temps: Ci si allergie sévère à la pénicilline Forbes et al. J Am Coll Surg 2008;207:336-341 – Dose selon le poids An�bioprophylaxie chirurgicale > Un an�bio�que reçu en tx d’une infec�on à distance (ex: tazocin pour pneumonie) ne remplace pas l’indica�on ou le choix de l’an�bioprophylaxie chirurgicale, à moins que cet AB reçu en tx couvre les mêmes bactéries que celles visées par la prophylaxie et soit donné en-‐dedans de 60 mns de l’incision. > Durée de l’an�bioprophylaxie: – I dose à l’induc�on – Répéter intra-‐op si interven�on dure plus de 4 heures (pour cefazolin), répéter par rapport à la dose donnée à l’induc�on et non au temps d’incision. Normothermie per-‐op > Anesthésie générale a un effet drama�que sur la température, altère re-‐distribu�on de la chaleur vers périphérie > Altère fonc�on immunitaire en affectant la migra�on des leucocytes, phagocytose des neutrophiles et produc�on de cytokines: ↑risque d’ISC > Risque d’abord démontré en chirurgie colorectale puis dans d’autres types de chirurgie Normothermie per-‐op > Normothermie: T° ≥ 36 ° C > Pour pa�ents chirurgicaux sous anesthésie générale pour >1 heure > Stratégies: – Liquides IV réchauffés – Matelas chauffant (à air forcé) – couvertures Pra�ques exemplaires > An�bioprophylaxie chirurgicale & normothermie : mesures maintenant recommandées par différentes sociétés d’experts – Surgical Care Improvement Project (SCIP) – Ins�tut Canadien pour la Sécurité des pa�ents (ICSP) Références > ASA. Recommenda�ons for Infec�on Control for the prac�ce of Anesthesiology (3e édi�on). Sur: h�p://www.//ecommerce.asahg.org. 2011 > ASA Task Force on Central venous access. Prac�ce Guidelines for central venous access. Anesthesiology 2012;116:539-‐573. > Herwaldt LA, et al. Nosocomial infec�ons associated with anesthesia. Dans: Mayhall CG, ed. Hospital Epidemiology & Infec�on Control. Lippinco� Williams & Wilkins 2004:1073-‐1115. > ASA Task Force on infec�ous complica�ons associated with neuraxial techniques. Prac�ce Advisory for the preven�on, diagnosis, and management of infec�ous complica�ons associated with neuraxial techniques. Anesthesiology 2010,112:530-‐545. > MSSS. Guide pour la prophylaxie postexposi�on (PPE) à des liquides biologiques dans le contexte du travail. Octobre 2011. > O’Grady N’ et al. Guidelines for the preven�on of intravascular catheter-‐ related infec�ons. Am J Infect Control 2011;39:S1-‐S34. Références > > > > > > > Rubin L et al. Meningi�s following spinal anesthesia: 6 cases in 5 years. Infect Control Hosp Epidemiol 2007;28:1187-‐1190. Anderson S, et al. Invasive Staphylococcus aureus infec�ons associated with pain injec�ons and reuse of single-‐dose vials-‐ Arizona & Delaware, 2012. MMWR 2012 (July 13), vol 61, no 27:501-‐504. Anderson DJ, et al. Strategies to prevent surgical site infec�ons in acute care hospitals:2014 update. Infect Control Hosp Epidemiol 2014;35:605-‐627. Hebl JR. The importance and implica�ons of asep�c techniques during regional anesthesia. Regional Anesth and pain Med 2006;31:311-‐323. Horlocker TT, Wedel DJ. Infec�ous complica�ons of regional anesthesia. Best prac�ce and research clinical Anaesthesiology 2008;22:451-‐475. Forbes SS, McLean RF. Review Ar�cle: The anesthsiologist’s role in the preven�on of surgical site infec�ons. Can J Anesth 2013;60:176-‐183. Bratzler DW et al. Clinical prac�ce guidelines for an�microbial prophylaxis in surgery. Am J Health-‐Syst Pharm 2013;70:195-‐283.