Saint-Barthélemy, ils la vendirent au seigneur de

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Saint-Barthélemy, ils la vendirent au seigneur de
- Les Jacquet de Saint Nizier d’Azergues -
Saint-Barthélemy, ils la vendirent au seigneur de Vaurion. L’église paroissiale était à la Chapelle.
Primitivement les paroisses qui dépendaient de Chamelet étaient Lestra, Valsonne, Dième, Cogny,
Saint-Just d’Avray et Grandris. Louvet qui nous donne ce renseignement dans son histoire du Beaujolais
vers 1640 ajoute ceci : « Ce pays et les environs portent de fort bon blé mais peu de vignes, si ce n’est du
côté de Cogny où encore les vins ne sont pas les meilleurs ».
Le duc de Bourbon tint à acquérir le Beaujolais après la mort d’Edouard II de Beaujeu, pour
agrandir ses Etats face au belliqueux duc de Bourgogne.
En 1696, le siège du Beaujolais est à Villefranche, il y a un lieutenant général civil et criminel (la
famille MIGNOT de BUSSYA tiendra cet office de fils aîné en fils aîné de 1650 à 1741), il y a aussi un
lieutenant particulier, un assesseur criminel, un avocat et un procureur du Roy. Ces offices sont royaux en
ce que le Roi en donne les provisions. Au surplus, Monsieur, duc d’Orléans, en qualité de seigneur de
Beaujeu en a la disposition active. « Le reste du Beaujolais est divisé en sept châtellenies dont cinq, scavoir
Beaujeu, Belleville, Chamelet, Saint-Symphorien-de-Lay et Perreux, qui comprennent environ 30
paroisses, sont entre les mains de Son Altesse Royale, Monsieur. Les deux autres chastellenies sont celles
de Thizy et d’Amplepuis qui ont esté alliénez ainsy que la justice de près de 80 paroisses, dont les
appellations vont au bailliage. » Mémoire rédigé par l’intendant Henry LAMBERT d’HERBIGNYA en
1698.
C’est en 1693 à la mort d’Anne Marie Louise de BOURBON-MONTPENSIER (la Grande
Mademoiselle) que le Beaujolais passe à son cousin le duc d’Orléans frère de Louis XIV et père du Régent,
à ce moment le Beaujolais passe à la maison d’Orléans. A partir de la Révolution le Beaujolais a cessé
d’exister administrativement et la châtellenie de Chamelet est remplacée par le canton de Chamelet
d’éphémère durée (1790 - 1801).
Sur le territoire de Chamelet se trouvaient les anciens fiefs de Vaurion, Limas, Montfriol, Sallain,
Brouillat et Combe-Robert. Debombourg établit ainsi la liste de leurs possesseurs :
Le fief de Vaurion : 1430, Antoine de VAURIONA, 1539 GUIGUETA, 1740, BURTIN de la RIVIEREA,
1772, BURTIN de VAURIONA.
Le fief de Limas : Hugues de BAILLYA, seigneur de Chameyré, 1739, JACQUET de la COLONGEA,
1789. (A noter que Claude Gonnet beau-père de Paul Jacquet qui suivra est dit sieur de Limas à la fin du
XVIIème siècle).
Le fief de Montfriol : Claude de MONTFRIOL (d’Arcy), 1539, d’Arcy d’Ailly, Pierre d’ARCYA 1714,
RABUTA de Villefranche, 1789. Montfriol : Armes anciennes inconnues.
Le fief de Saillan : Claude de BROUILLATA, 1539, Pierre d’OLIFANTA, 1539, Nicolas COURTINA, 1630
Le fief de Brouillat : Claude de BrouillatA, 1539, de la BLANCHEA, 1686, M. BILLETA.
Le fief de Comte-Robert : de LAVIEUA, de BAYARDA, 1552, fief morcelé plus tard.
Chamelet est une frontière historique, qui constitue en même temps une limite géographique. Il y a
deux Beaujolais, la Côte et la Montagne, cela d’Est en Ouest. Mais, du Nord au Sud, il existe aussi deux
Beaujolais, le Haut-Beaujolais et le Beaujolais « bâtard », où, selon l’expression employée pour la
première fois par Henri Grisot, le Beaujolais Doré, à cause de la teinte de la pierre, ce calcaire de Glay que
nous trouvons à partir de Chamelet tout au long de la route se dirigeant vers Anse. Hors cette différence
d’ordre géologique, il en existe une d’ordre vinicole, les deux, au reste, étant liées. Le Haut-Beaujolais
s’enorgueillit de posséder les crus les meilleurs. L’autre Beaujolais, lui, n’est que « Bâtard ».
Au moyen âge, le bourg était fortifié et entouré d’une muraille flanquée de tours de distance en
distance, des remparts ont été démolis il y a déjà longtemps et l’on n’en retrouve que peu de vestiges (à
l’entrée de la maison Jacquet). Il en est de même du château fort que rappelle seul le donjon carré, une
belle tour ronde, et des restes de fortifications. En outre, l’ancien relais conserve ses fenêtres et ses portes
d’époque, face aux halles qui, elles, sont du XVIème siècle. Ce vieux marché est célèbre, avec ses poutres
d’un beau chêne noirci par le temps, il servait aux marchands de toiles, qui resteront nombreux dans la
vallée jusqu’au XIXème siècle. Les bords de l’Azergues constituaient au reste une immense chènevière. Puis
d’autres textiles furent employés et le marché périclita. En contrepartie, des usines de toile s’implantèrent
dans le nord de la vallée. Il y eut également des papeteries, dès 1558, mais elles disparurent peu à peu. La
ville a conservé toutefois sa physionomie primitive, les rues sont étroites et tortueuses, les maisons élevées
sans ordre ni régularité. L’église, restaurée il y a quelques années, présente un mélange de styles byzantin
et ogival. Elle possède toujours sur le devant, une loge, encore appelée auvent, porche ou galonnière.
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