Projet de recherche appliquée

Transcription

Projet de recherche appliquée
Julia BAXOVA - Louise FAFA
Marie-Luz PHILIPPE - Juliette ROMAND
Projet de
recherche
appliquée
2010
VideoLAN –
ISIT Paris
Conseil en
communication
externe
Projet de recherche appliquée – 2010
Remerciements
Nous tenons tout particulièrement à remercier Mme Valentine Galtier, notre responsable de
projet, ainsi que M. Jean-Baptiste Kempf, Président de l’association VideoLAN, pour leur
disponibilité et leur encouragement. Nous souhaitons également remercier toutes les
personnes, membres ou non de VideoLAN, ayant participé à nos focus groups, pour le temps
et l’énergie qu’ils nous ont consacrés, sans oublier les professionnels nous ayant renseignés
avec précision sur les différentes techniques et domaines abordés dans ce Projet de
Recherche Appliquée (PRA).
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Projet de recherche appliquée – 2010
Sommaire
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INTRODUCTION
LES BASES DE L’IDENTITE VIDEOLAN
IMAGE DE VIDEOLAN EN INTERNE
VIDEOLAN ET L’UNIVERS DU LIBRE
L’ORGANISATION INTERNE
VIDEOLAN ET LA CULTURE D’ENTREPRISE
CONCLUSION
IMAGE DE VIDEOLAN EN EXTERNE
LA CONNAISSANCE DU SECTEUR
VIDEOLAN ET VLC
CONCLUSION
L’IDENTITE DE VIDEOLAN
VISION
MISSION
VALEURS
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LES BESOINS DE COMMUNICATION DE VIDEOLAN
L’ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL
BENCHMARKING DES CONCURRENTS DE VLC
BENCHMARKING DES ASSOCIATIONS DU LOGICIEL LIBRE
LA CIBLE : LE GRAND PUBLIC
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DES OUTILS DE COMMUNICATION ADAPTES A VIDEOLAN
LA COMMUNICATION VIA INTERNET
LE SITE INTERNET DE VIDEOLAN
LE WEB 2.0
CONCLUSION
LES RELATIONS PRESSE
LA METHODE
LES RELATIONS AVEC LES JOURNALISTES
L’INFORMATION
LES DIFFERENTS PUBLICS ET LEURS ATTENTES
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Projet de recherche appliquée – 2010
LES DIFFERENTS MEDIAS ET LEURS SPECIFICITES
LES OUTILS ECRITS
LES RENCONTRES
MESURER LES RETOMBEES POUR OPTIMISER SA STRATEGIE
LES RELATIONS PRESSE A L’ETRANGER
L’EVENEMENTIEL
VIDEOLAN : UNE ASSOCIATION PRESENTE DANS L’EVENEMENTIEL
LES SALONS
LES EVENEMENTS VIDEOLAN
LES FAIBLESSES DE LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE DE VIDEOLAN
L’ESSENTIEL POUR L’EVENEMENTIEL
LES OUTILS DE L’EVENEMENTIEL
CONCLUSION
TROUVER DE NOUVELLES COMPETENCES
LES PARTENARIATS DE COMPETENCES
CONCRETEMENT : DES PISTES DE PARTENARIATS INTERESSANTS
ATTIRER DES COLLABORATEURS : UN EXEMPLE, LE CONCOURS « LOGO VIDEOLAN »
CONCLUSION
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CONCLUSION
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BIBLIOGRAPHIE
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WEBOGRAPHIE
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ANNEXES
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Introduction
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VideoLAN est à l’origine un projet initié en 1996 sous la forme d’un travail universitaire à
l’Ecole Centrale Paris. Les étudiants avaient pour objectif de développer des logiciels libres
multimédia accessibles aux élèves de l’Ecole Centrale et finalement à tous les internautes. En
1998, le projet est entièrement retravaillé et, en 2001, il obtient la qualification d’open
source.
A partir de 2001, le projet est hébergé par l’association étudiante Centrale Réseaux (VIA) de
l’Ecole Centrale Paris. En 2009, face à l’immense succès international rencontré par VLC, un
logiciel capable de lire la majorité des formats audio et vidéo, VIA se voit dans l’obligation de
se détacher du projet et de laisser le soin de le suivre et de le promouvoir à une association à
but non lucratif indépendante de l’Ecole Centrale Paris. L’association sera nommée
VideoLAN, d’après le projet.
Le projet VideoLAN a été lancé et est porté par une équipe de bénévoles qui considèrent que
l’open source est une valeur ajoutée dans le développement d’outils multimédia. Le projet a
pour but de développer des logiciels libres et open source, distribués sous la Licence
publique générale GNU (GNU GPL).
L’appellation « open source » s’applique aux logiciels dont la licence respecte les critères
précisément établis par l'association Open Source Initiative, c'est-à-dire le libre accès au
code source, la libre et gratuite redistribution et modification du logiciel, ainsi que la
possibilité d’effectuer des travaux dérivés sous la même licence que le logiciel d’origine. En
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Projet de recherche appliquée – 2010
termes de domaines d’utilisation, le logiciel open source ne connaît aucune restriction. De
plus, le logiciel open source ne peut avoir pour vocation ou effet de restreindre d’autres
logiciels, il est technologiquement neutre. En effet, le caractère universel des logiciels open
source ne permet pas la discrimination des personnes ou des groupes. L’intérêt de ces
logiciels est aussi leur rapide évolution vers des versions plus fiables contenant des
meilleures fonctionnalités.
La dénomination « open source » est souvent confondue avec « logiciel libre » (free
software). En réalité, le mouvement open source est né en 1998 du logiciel libre afin de
pallier les malentendus provoqués par le terme « free », qui signifie à la fois : gratuit et libre.
Les logiciels libres sont tous open source alors que le contraire n’est pas forcément vrai. La
différence consiste en une différence de philosophie qui se cache derrière ces deux
dénominations. Pour les puristes, les logiciels libres mettraient en avant la liberté des
utilisateurs et les aspects éthiques de l’utilisation, alors que l’open source serait d’avantage
porté sur les aspects pratiques, tels que l’efficacité du logiciel.
Le logiciel le plus connu du projet VideoLAN est le lecteur VLC media player, dont le logo, un
cône de chantier orange et blanc, est mondialement reconnu. Il est en effet le troisième
lecteur multimédia utilisé dans le monde (derrière Windows Media Player et iTunes).
Cependant, il est loin d’être le seul logiciel développé au sein du projet. VideoLAN propose
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Projet de recherche appliquée – 2010
de nombreux autres logiciels destinés à un public de développeurs et de professionnels de
l’informatique, tous centrés sur le format vidéo.
Le projet VideoLAN est soutenu par des milliers de développeurs à travers le monde. Ces
passionnés mettent leurs compétences au service des internautes et proposent une vraie
alternative aux sites de téléchargement payants ou gratuits passant des accords
commerciaux pour financer leur activité. En effet, VideoLAN souhaite à tout prix rester un
projet indépendant fidèle à la philosophie presque « altermondialiste » du Libre, la
transparence de son activité étant sa priorité. Plus précisément, VideoLAN refuse tout
sponsoring ayant comme contrepartie la diffusion de publicités sur le site de l’association,
l’utilisation de spywares, etc.
Pour assurer la pérennité du projet, l’association fait appel à toute personne souhaitant
apporter
bénévolement
ses
compétences (développeurs,
traducteurs,
graphistes,
webdesigner, rédacteurs, etc.).
Le siège de l’association est en France et son comité se compose de trois responsables : M.
Jean-Baptiste Kempf, en qualité de Président ; M. Rémi Duraffort, en qualité de Trésorier ; et
M. Antoine Cellerier, en qualité de Secrétaire. Pour financer ses activités, l’association fait
appel aux dons des particuliers et des entreprises.
VideoLAN rassemble déjà des milliers de personnes autour de sa philosophie et distribue ses
logiciels à des millions d’utilisateurs. Son produit phare, VLC, compte plus de 50 millions
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Projet de recherche appliquée – 2010
d’utilisateurs à travers le monde (soit environ 5% des ordinateurs dans le monde). Cette
ascension est presque exclusivement le résultat du bouche à oreille ce qui explique que le
besoin en outils de communication externe ne se soit pas fait ressentir jusqu’à présent. Mais
afin d’assurer la pérennité de leur projet, les membres de l’association souhaitent désormais
harmoniser et affirmer leur image vis à vis du grand public, pour à terme devenir leader dans
leur domaine.
Jean-Baptiste Kempf, Président de VideoLAN, nous a proposé de collaborer au
développement de la communication grand public de l’association. L’ensemble des membres
de l’association s’accorde à dire que si VideoLAN connaît un si grand succès, c’est
principalement grâce à son unique logiciel grand public, le lecteur multimédia VLC. En effet,
si VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro un des logiciels
open source et libres, il est indispensable qu’elle se créée une vrai stratégie de
communication ciblant le grand public. De plus, l’introduction imminente de leur nouveau
logiciel grand public VLMC (un logiciel de montage) sur le marché de l’open source et du
Libre motive les membres de VideoLAN à créer pour la première fois une stratégie de
communication. Pour ce faire, VideoLAN a besoin de se créer une identité et d’étudier sa
cible et les moyens de l’atteindre.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Notre défi sera donc de définir l’identité de VideoLAN sans trahir sa philosophie et tout en
tenant compte du succès déjà rencontré par le lecteur VLC, afin de conseiller ses membres
sur la façon de promouvoir leur association et leurs logiciels grand public.
Notre problématique sera la suivante : Comment répondre aux besoins de communication
grand public d’une association n’ayant jamais défini son identité ?
Pour définir les bases essentielles de l’identité de l’association VideoLAN, il nous sera
nécessaire de comprendre comment l’association est perçue en interne et en externe. Nous
devrons ensuite définir ses besoins de communication, afin de finalement proposer les outils
nécessaires à sa communication grand public.
Il est nécessaire de savoir se définir en tant qu’association avant de pouvoir communiquer.
Notre premier objectif sera donc de poser les bases essentielles de l’identité de VideoLAN.
Pour ce faire, nous analyserons la culture et l’image présente au sein même de l’association,
puis nous nous pencherons sur son image externe en dissociant bien les retombées
concernant VLC et celles concernant VideoLAN. Les résultats de cet audit interne et cette
enquête d’opinions nous permettront de définir la vision, la mission et les valeurs de
VideoLAN, qui sont les bases essentielles d’une communication externe.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Notre deuxième objectif sera de déterminer les besoins de communication de VideoLAN
face au grand public. Tout d’abord nous analyserons l’environnement concurrentiel de
VideoLAN, pour ensuite étudier en profondeur la cible complexe qu’est le grand public. C’est
en dernier lieu que nous déterminerons les occasions de communication qui s’offrent à elle.
Notre troisième objectif sera de proposer à VideoLAN les outils de communication grand
public les plus adaptés à son identité et au contexte dans lequel elle évolue. Ces conseils en
communication externe auront pour but d’augmenter le nombre d’utilisateurs des logiciels
grand public proposés par VideoLAN et ainsi d’accroître la notoriété toute entière de
l’association et de son projet.
Etant la première équipe à travailler sur la communication externe de VideoLAN, et tenant
compte du temps qui nous est imparti, il paraît évident que nos objectifs doivent être limités
et bien définis, afin que nous soyons en mesure d’apporter à VideoLAN les conseils les plus
pertinents et les plus fiables. Nous avons jugé raisonnable de s’en tenir à une mission de
conseil établissant des bases solides à l’élaboration d’un plan de communication futur.
Nos conseils en communication externe se concentreront uniquement sur la cible du grand
public et les intermédiaires qui permettent de l’atteindre, tels que la presse. De plus, il nous
parait réaliste de réduire nos recherches et analyses au contexte et à la culture française.
L’aspect international du projet VideoLAN, bien qu’essentiel pour comprendre l’image et les
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Projet de recherche appliquée – 2010
aspirations de l’association, ne sera pas pris en compte (ou très peu) dans notre étude des
outils de communication grand public. Il n’est pas envisageable d’étudier dans le cadre de ce
projet tous les besoins et opinions des utilisateurs originaires des pays dans lesquels
VideoLAN est le plus sollicité, ainsi que d’étudier les outils de communication disponibles
dans chacun de ces pays et les différentes façons dont ils sont utilisés et mis en place.
Chaque pays a ses particularités et nous avons jugé réaliste et professionnel de nous
attaquer uniquement au contexte français, qui nous est le plus familier.
Notre projet pourra cependant servir d’exemple et de base à des études plus larges à
l’international, car si les utilisateurs n’ont pas partout les mêmes priorités ou si les relations
presse répondent à des règles différentes dans chaque pays où VideoLAN est connu, il paraît
cependant évident que de nombreuses conclusions se recouperont. En effet, la
mondialisation et le phénomène du web homogénéise les modes de pensées et les modes
de communication.
Pour définir les bases essentielles de l’identité de VideoLAN, nous allons tout d’abord
chercher à comprendre son image interne et externe.
Pour analyser l’image interne, il est important de définir ce qu’est une image d’entreprise et
en quoi elle consiste, et dans notre cas de faire des recherches bibliographiques et
webographiques sur l’univers de l’open source et du Libre. La compréhension de l’univers de
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Projet de recherche appliquée – 2010
VideoLAN passera également par des rencontres avec les responsables de l’association et
l’organisation d’un focus group avec les principaux membres de la communauté. Nous avons
également jugé qu’il serait enrichissant de participer aux évènements organisés par
VideoLAN.
L’analyse de l’image externe consistera à l’élaboration d’un questionnaire destiné au grand
public et à l’organisation d’un focus group utilisateurs. Cette analyse sera complétée par des
recherches bibliographiques et webographiques.
Ce n’est qu’après avoir rassemblé et analysé ces différents éléments que nous serons à
même de définir la mission, la vision et les valeurs de VideoLAN.
Grâce à nos premières recherches et conclusions, nous pourrons déterminer les besoins de
communication de VideoLAN.
Nous étudierons en premier lieu son environnement concurrentiel. Après avoir fait de
nombreuses recherches bibliographiques et webographiques, nous déterminerons les
principaux concurrents et étudierons leurs techniques et pratiques de communication.
Ce benchmarking des techniques de communication chez les principaux concurrents sera
alors complété par un benchmarking de la communication des associations du logiciel libre.
Enfin, l’analyse de la cible principale de VideoLAN nous permettra de déterminer les
différentes occasions de communication grand public adaptées à VideoLAN.
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Projet de recherche appliquée – 2010
C’est en dernière partie de notre projet que nous proposerons à VideoLAN les outils
nécessaires à sa communication grand public.
Grâce à des recherches bibliographiques et webographiques, à des rencontres avec des
professionnels et à nos compétences en communication et marketing acquises à l’ISIT, nous
proposerons une utilisation adaptée des outils définis dans la deuxième partie de notre
projet. Les choix de ces outils seront tous raisonnés et justifiés, afin d’en prouver l’efficacité
et la pertinence.
Pour l’association VideoLAN, ce Projet de Recherche Appliqué est le moyen d’affirmer son
identité au monde désormais submergé par la vague internet. VideoLAN a étendu ses
activités d’un bout à l’autre de la planète sans pour autant avoir pris la peine d’harmoniser
et de promouvoir l’image et les valeurs qu’elle souhaite véhiculer. Pourtant, si toutes les
personnes qui participent au projet depuis douze ans continuent avec assiduité à travailler
pour cette belle aventure, c’est uniquement par pure passion et conviction.
Devant l’immense succès de ses logiciels, et tout particulièrement du lecteur multimédia
VLC, le besoin en communication externe devient urgent. En effet, une bonne
communication externe est indispensable pour assurer la cohérence et la notoriété du projet
VideoLAN et de ses produits. Pour maintenir leur popularité et espérer devenir un jour
numéro un des logiciels open source, VideoLAN décide donc de se doter de bons outils de
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Projet de recherche appliquée – 2010
communication. Notre contribution donnera à l’association les outils essentiels au
développement de sa communication externe, ce qui devrait donner à ses activités une plus
grande dynamique et une meilleure visibilité. De plus, une communication externe de
qualité permettra à VideoLAN d’obtenir plus facilement des financements et des
partenariats.
Le Projet de Recherche Appliqué que nous vous proposons permettra, à une plus grande
échelle, de faire mieux connaître au grand public l’intérêt des logiciels libres et open source.
Communiquer sur les logiciels créés par VideoLAN bénéficiera aussi à tous les autres
développeurs d’open source, qui profiteront de la bonne visibilité de VideoLAN.
En tant qu’étudiantes en management interculturel, nous aurons, grâce à ce projet,
l’occasion de mettre en pratique nos compétences et notre créativité. En effet, nous
pourrons au cours de notre travail utiliser à la fois nos compétences en matière de
communication, mais aussi nos compétences linguistiques. C’est également l’opportunité de
découvrir plus en profondeur le domaine de l’informatique devenu aujourd’hui
incontournable. Créer de toutes pièces la base et les premiers outils de la communication
externe d’une association ayant bénéficié d’un succès mondial est pour nous un véritable
défi que nous sommes prêtes à relever. Cette expérience nous permettra de rentrer dans la
vie active avec plus d’assurance et une meilleure connaissance pratique du monde de la
communication. De plus, nous sommes heureuses de travailler pour une association qui
reste fidèle à son objectif premier et à ses convictions.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Ce Projet de Recherche Appliqué est également l’occasion de prouver à nos futurs
employeurs notre efficacité et notre savoir-faire. Notre travail participera à la bonne
réputation de l’ISIT et de sa formation, ce pourquoi nous sommes déterminées à effectuer
un projet de qualité.
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Les bases de l’identité
VideoLAN
Dans cette partie, nous étudierons l’image de VideoLAN telle qu’elle est perçue en interne et
en externe afin de déterminer une mission, une vision et des valeurs représentatives de
l’action de l’association.
Projet de recherche appliquée – 2010
Image de VideoLAN en Interne
Définir l’image interne, ainsi que la culture d’entreprise de l’association VideoLAN, est la
première étape à franchir pour établir la communication externe de son projet. Cette
analyse nous permet de comprendre comment les membres et les participants au projet et à
l’association VideoLAN se voient en tant qu’individus et communauté, comment ils
perçoivent leurs activités, et ce qu’ils souhaitent véhiculer au public. Leur façon de
fonctionner, de communiquer, de travailler, ainsi que les valeurs auxquelles ils sont
rattachées, nous révèlent leurs motivations profondes. C’est sur cette première base que se
construira notre analyse. Il est en effet primordial de tout d’abord comprendre qui est
l’annonceur et dans quel univers il évolue, afin de définir quel message il doit communiquer
et comment il doit le communiquer
VideoLAN et l’univers du Libre
Le marché de l’informatique est plutôt
une affaire de marketing, de business,
d’investissement, de profilage des clients et de frénésie du marché mondial. Dans ce secteur,
la plupart des gens ont accès au produit fini tel qu’un logiciel mais n’ont pas accès aux
recettes de fabrication qui sont pourtant le fondement de la valeur de l’entreprise et de sa
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Projet de recherche appliquée – 2010
compétitivité. Bien loin de ces concepts, certains parlent liberté, échange, création, partage,
don et citoyenneté ; ce sont les partisans des logiciels libres, qui permettent le libre accès
aux codes sources des logiciels.
« Si vous utilisez des recettes de cuisine, vous avez probablement fait l'expérience de
recevoir la copie d'une recette de la part d'un ami qui la partage avec vous. Et vous avez sans
doute fait également l'expérience - à moins d'être un néophyte complet - de changer cette
recette. Cette modification, vous la transmettez à d'autres en faisant des copies. Un
programme d'ordinateur est comme une recette de cuisine", explique Richard Stallman, le
grand militant du Libre à l'origine du projet GNU. Les partisans du Libre mettent leurs savoirs
et leurs œuvres à disposition de tous et veillent à ce que personne ne les approprie. En effet,
tout nouveau distributeur d’un logiciel libre ne pourra restreindre des distributions futures.
Alors que les entreprises et les artistes se battent contre les pirates et les cyber-délinquants
et passent plus de temps à le protéger leur travail plutôt qu’à l’améliorer, le Libre, propose
des alternatives gratuites, souvent plus performantes et de plus en plus concurrentielles à
tel point qu’un grand nombre d’entreprises les soutiennent dans leur travail.
Cela étant, au sein de l’industrie informatique le logiciel libre est considéré comme un
mouvement marginal porté par des communautés à première vue anarchiques. Les contours
de leur environnement de travail et de leur activité sont très flous, ce sont des bénévoles
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Projet de recherche appliquée – 2010
empreints de liberté, de toutes nationalités et passionnés par la programmation
informatique qu’ils pratiquent sur leur temps libre.
On peut se demander ce qui amène ces personnes singulières à agir de la sorte dans une
société capitaliste et mondialisée. Ceux-ci ont grandi en même temps que le développement
de l’informatique et du numérique, tout en en ignorant les codes et les règles régissant le
savoir (droits d’auteurs, etc.). En effet avec le numérique n’importe qui peut publier en ligne
toutes sortes de travaux dans tous les domaines du savoir : du film, au livre en passant par la
musique ou les logiciels. Ces démarches conduisent notre société aux dérives du
téléchargement et du hacking. Or, comment les censeurs peuvent-ils contrôler tout ce flux
d’information qui était bien moindre et concret auparavant ? La réponse est simple, ils ne le
peuvent pas. Les jeunes « libres » ont donc grandi dans un environnement numérique de
plus en plus libre et sans contraintes faute de temps pour les contrôleurs d’examiner les flots
de documents mis en ligne. Cependant, les partisans du libre sont bel et bien confrontés aux
lois (droits d’auteur, copyright, etc.). Quand les « libres » parlent de partage, de
connaissance et d’échanges, les professionnels y voient du piratage, de la copie et du plagiat.
La formulation de leur travail s’avère polémique : la copie et plagiat seraient érigés en
principes légaux de développement et la gratuité en principe de diffusion. Ils se hasardent à
agir entre la protection réglementaire des auteurs et créateurs et le droit du public à l’accès
aux informations. Selon les partisans du Libre comme, un logiciel libre doit être un bien
public.
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Projet de recherche appliquée – 2010
On ne peut parler du logiciel libre sans présenter son initiateur : Richard Stallman. Quand
Richard Stallman a créé la Free Software Foundation en 1983, il a établi la General Public
Licence (GNU). Avec cette licence un logiciel peut être dupliquable, modifiable et
rediffusable. Pour ce faire, alors que le droit d’auteur a été créé pour contrôler l’œuvre et
limiter sa diffusion, le GNU parvient en utilisant les mêmes règles que celles pour les droits
d’auteur, à inverser la logique. Stallman s’est doté de tous les outils qui empêchent
légalement la diffusion des savoirs à tous en rendant leur service disponible à tous. Il s’est en
fait servi du copyleft créé par Don Hopkins, qui donne la possibilité à un auteur d'un travail
soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc.) de copier,
d'utiliser, d'étudier, de modifier et/ou de distribuer son œuvre dans la mesure où ces
possibilités restent préservées. Stallman
1. Richard Stallman
a choisi de s’intégrer au système
« capitaliste » pour mieux le faire muter
et transformer l’idée de propriété en
idée de liberté.
Pour les contributeurs des logiciels libres,
l’intérêt général est entravé par les
législations. Le Libre est une posture : si
l’on veut enrichir son champ de réflexion
il faut le partager avec d’autres quels
qu’ils soient, on ne peut par conséquent exclure personne de l’enrichissement commun. Si
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Projet de recherche appliquée – 2010
l’on est passionné et que l’on se passionne pour un logiciel on doit être en mesure de
partager cette passion avec d’autres. Tout est question de solidarité et non de recrutement
de nouveaux utilisateurs. Les partisans du Libre ont pour but de proposer au plus grand
nombre des logiciels libres, complets, efficaces et ouverts à tous et faciles d’utilisation.
L’auteur de La psychologie de la programmation sur ordinateur, Gerald Weinberg, inventa le
terme de programmation « non égoïste » pour parler des contributeurs aux logiciels libres.
Les développeurs produisent un travail considérable et participent à des succès mondiaux
dans le domaine des logiciels libres. Ils fournissent un travail considérable mais ne reçoivent
aucune compensation financière. Quel est donc leur intérêt ? A vrai dire, pour les
développeurs, programmer ne doit pas être seulement une question d’argent, c’est surtout
une question de passion. Certains développeurs « libres » sont fascinés par la
programmation et sont souvent les meilleurs et n’ont pas besoin de l’appât du gain pour
produire un travail de qualité. D’autres prônent l’amitié entre programmeurs : en
développant un logiciel qu’ils aiment ils acquièrent un savoir et souhaitent le partager. Les
programmeurs devraient sans doute mériter une compensation financière mais ils profitent
déjà des apports de tous les autres développeurs puisqu’ils travaillent sur des logiciels libres.
Les programmeurs sont présents pour les utilisateurs qui ne sont plus tributaires des
sociétés possédant les sources et qui sont les seules à pouvoir effectuer les changements
pour les clients. La notoriété, c’est le fait d’être connu du public d’une manière certaine et
générale. Elle correspond à la sensibilité que le public possède face à un nom connu, à
l’identité et aux caractéristiques objectives d’une association. C’est une représentation qui
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Projet de recherche appliquée – 2010
renvoie à des notions de discours, de contenu et de forme indispensables à la notoriété
d’une association.
L’organisation interne
A première vue, l’organisation du projet VideoLAN est plutôt chaotique. Chacun y participe à
sa façon, à son rythme, avec différents degrés d’implication et avec ses propres objectifs. Les
réunions ne sont pas obligatoires, chacun fait comme il peut (ou plutôt comme il veut). On
se demande réellement comment le projet continue d’exister depuis 17 ans ! Cependant,
l’organisation anarchique de VideoLAN fonctionne bel et bien. Tout se passe sur internet, à
travers le site officiel, des forums et des chats. Les participants n’ont donc a priori pas besoin
de se rencontrer. Chacun apporte sa pierre à l’édifice depuis sa connexion internet et le tour
est joué.
Les contours du projet VideoLAN sont flous et la délimitation entre le projet VideoLAN et
l’association sont difficiles à cerner. Qui sont les responsables ? Quels sont leur rôle ? A qui
se référer ? Quel lien y a-t-il entre le projet et l’association ? Comment communiquent-ils ?
Voila autant de questions difficiles à éclaircir.
Le projet VideoLAN est une véritable communauté d’individus bénévoles, mettant leurs
savoirs et leurs œuvres à disposition de tous et veillant à ce que personne ne les approprient
(approprier signifiant que tout nouveau distributeur du logiciel libre ne pourra restreindre
ces futures distributions). L’association a pour but de soutenir et coordonner le projet, d’en
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Projet de recherche appliquée – 2010
améliorer la notoriété et de promouvoir ses nouvelles avancées à la place de l’association
VIA Centrale –Paris.
Les responsables et membres de l’association sont des volontaires participant au projet
VideoLAN, ayant décidé, par amour du projet, de prendre en charge les tâches ingrates que
personne ne souhaite exécuter, comme organiser les réunions, participer aux salons,
prendre contact avec les journalistes, etc. Ils ne sont en aucun cas mis en avant par les
autres et font simplement figure de référence pendant les évènements et réunions. Au sein
de l’association règne la même nonchalance qu’au sein du projet.
VideoLAN et la culture d’entreprise
Tout en s’amusant et en apprenant, les participants au projet VideoLAN souhaitent fournir
aux utilisateurs les logiciels libres et open source les plus performants, et d’ainsi les rallier
aux valeurs du logiciel libre. Tous sont libres de contribuer à leur façon, à leur convenance et
avec les moyens à leur disposition au projet. Chacun est libre de faire ce qui lui plaît à partir
du moment où tous partage leur travail et leurs connaissances.
En interne, les valeurs du libre, explicitées dans la première partie, sont un véritable guide
de conduite et conditionnent toutes les décisions prises par les responsables et participants.
On comprend l’attachement des membres à ses valeurs lorsque la question de la
rémunération et du profit est évoquée. Tous souhaitent avant tout préserver ses valeurs,
même si cela signifie avancer moins vite dans leur développement et ne jamais devenir
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Projet de recherche appliquée – 2010
numéro 1 faute de moyen. Il est primordial pour eux de travailler avec des personnes ayant
les mêmes valeurs qu’eux, c’est à dire étant prêtes à travailler bénévolement.
VideoLAN possède grâce à la technicité et la spécificité de ses activités un langage précis. De
plus, son lien direct avec Centrale-Paris donne à ses membres français un point commun non
négligeable, et une source d’histoires et de mythes communs importante.
Conclusion
Pour les participants au projet, se créer une culture d’entreprise, développer leur image en
tant qu’individus, communauté ou association, n’ont pas été jusqu'à présent des moyens
pertinents de se démarquer des concurrents et de promouvoir leurs activités. Selon eux, la
qualité et la praticité de leurs logiciels se suffisent à eux même et assure le succès de leur
projet. L’intérêt de créer une image d’entreprise et une culture d’entreprise, afin de
promouvoir leur projet et leurs produits, leur semble difficile à mettre en place faute de
moyens et de personnes volontaires, ou leur semble tout simplement inutile. De plus,
l’aspect international du projet semble également être un frein au développement d’une
réelle identité.
Cependant lorsque l’on interroge ses membres, on n’observe que VideoLAN possède déjà
une certaine identité.
Pour les participants du projet, VideoLAN est une communauté de passionnés, à
l’organisation complexe, prônant la collaboration et l’échange à un niveau international. La
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Projet de recherche appliquée – 2010
liberté de ses participants et des utilisateurs est au centre de l’identité personnalité de
VideoLAN.
L’identité visuelle de VideoLAN est pratiquement inexistante. Devant leur refus de
rémunérer des professionnels pour leur créer une réelle identité visuelle (dû à leur
philosophie et à leurs moyens), VideoLAN n’a jamais développé son identité. Seul son logo
lui confère une certaine identité, mais il est peu appréciée par ses membres et ne reflète en
aucun cas leur travail et leur implication. L’image chaotique et incohérente de leur site
internet, reflète en effet surtout l’organisation anarchique qui règne au sein du projet, plutôt
que la performance de ses logiciels et l’implication de ses membres. L’univers figuratif,
concret et reconnaissable de VideoLAN reste à définir.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Image de VideoLAN en externe
L’image externe renvoie aux idées que se font les personnes extérieures à une organisation
sur le travail fourni par celle-ci. L’image externe correspond à des opinions précises pouvant
être déterminantes pour les choix stratégiques futurs d’une entreprise.
Dans le cadre de notre projet, le grand public et donc les utilisateurs en général sont la cible
principale de communication de VideoLAN. Pour analyser l’image qu’ils ont de l’association
et de ses logiciels, nous avons organisé un focus group composé de 9 participants venant
d’horizons différents (étudiants, jeunes actifs, informaticiens), suivi d’un questionnaire à
destination d’un échantillon beaucoup plus large d’utilisateurs.
Nous avons tiré de ce focus group et des retombées du questionnaire, les analyses
développées ci-dessous.
La connaissance du secteur
Les logiciels libres et open source sont en général connus du grand public et possèdent une
image positive en raison de leur fiabilité et de leur efficacité. Les valeurs qu’ils véhiculent
sont cependant inconnues du grand public qui connait de nombreux logiciels sans pour
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Projet de recherche appliquée – 2010
autant savoir s’ils sont effectivement libres et/ou open source. Open office et Mozilla Firefox
sont deux exemples de logiciels très utilisés par le grand public et dont on ignore souvent
l’origine Libre.
Au sein même des connaisseurs en informatique, les mélanges terminologiques ne sont pas
rares entre open source, logiciels libres ou encore free software. Le secteur informatique en
lui-même manque de clarté à ce sujet et part du principe que le Libre n’intéresse que les
professionnels et qu’il n’est par conséquent pas nécessaire de développer certains concepts
pour le grand public.
Ces termes obscurs cachent une philosophie qu’il est indispensable d’éclaircir pour rendre
aux utilisateurs non avertis l’utilisation des logiciels libers et open source plus transparente :
ces logiciels de qualité sont gratuits, librement modifiables et distribuables. Ils sont porteurs
de valeurs universelles.
Les partisans du Libre sont pour le partage des connaissances et le développement à grande
échelle de logiciels libres de toute contrainte. Cette façon de concevoir l’informatique doit
être explicitée pour amener le grand public à mieux comprendre son utilisation des logiciels
et à se fier à des principes qui ne sont pas nécessairement l’apanage d’un certain nombre de
passionnés d’informatique.
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Projet de recherche appliquée – 2010
VideoLAN et VLC
Les aspects techniques
L’association et le projet sont inconnus des non professionnels de l’informatique. Seul VLC
bénéficie d’une grande notoriété. En effet, la plupart des utilisateurs des logiciels hébergés
par VideoLAN utilisent uniquement le lecteur VLC media player, sans savoir qu’une véritable
organisation existe en coulisse. Le grand public ne connait pas, à juste titre, les logiciels de
VideoLAN destinés aux professionnels. Ceux-ci connaissent en revanche l’existence de
VideoLAN et sont familiers des logiciels open source et libres, étant donné qu’ils sont obligés
d’aller sur le site de VideoLAN pour télécharger et apprendre à utiliser ces logiciels. Les
développeurs, que VideoLAN rencontre au cours de salons, trouvent stimulant et
enrichissant d’avoir accès au travail sur logiciels libres et de progresser en participant à un
projet tel que VLC. Ils connaissent en grande majorité l’existence du projet
et de
l’association et les différents logiciels qu’ils développent. Seul donc le grand public ignore
tout de VideoLAN et de son univers.
VideoLAN ne profite pas de la notoriété de VLC pour se faire connaitre. En effet, VLC possède
une très grande notoriété en France et à l’international en raison de son avantage
concurrentiel : la lecture de la plupart des formats et l’absence de spyware. Ce logiciel grand
public s’est répandu via le bouche à oreille, mais il est rarement téléchargé sur le site de
l’association qui n’accentue par conséquent pas sa communication envers le grand public.
Or, attirer de nouveaux utilisateurs et par conséquent de nouveaux partisans du Libre et
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Projet de recherche appliquée – 2010
agrandir sa notoriété passe par la communication grand public sur les logiciels populaires
comme VLC.
La performance et la fiabilité ne sont pas les seuls éléments qui attirent le grand public.
D’autres facteurs entrent en ligne de compte. L’ergonomie et l’esthétique d’une interface, la
possibilité de la personnaliser et une grande facilité d’utilisation contribuent à augmenter la
visibilité et la notoriété d’un logiciel. Les concurrents directs de VLC comme Quickplay,
Quicktime, Windows Media Player ou encore Real Player possèdent une forte notoriété
spontanée, notamment en raison de leurs qualités visuelles et ergonomiques. Ces propriétés
permettent non seulement de conserver une forte notoriété, d’attirer plus d’utilisateurs, de
créer une fidélisation des utilisateurs, mais aussi de faire connaître les autres activités d’une
organisation.
Développer une forte identité visuelle
C’est pour ces raisons qu’une identité visuelle forte doit être mise en place par l’association
VideoLAN, reconnue à tort par le logo de VLC, alors que l’association possède son propre
logo. Ce dernier représente une pellicule de film et n’évoque en rien les nouvelles
technologies et le Libre, mais plutôt la production cinématographique. De plus, le nom de la
marque parle seulement aux informaticiens (LAN : Local Area Network). Il est impératif pour
le développement de VideoLAN que son logo représente les activités de l’association et du
projet, ainsi que leurs valeurs.
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Projet de recherche appliquée – 2010
2. Logo de VideoLAN
3. Logo de VLC
Le logo VLC est unanimement reconnu bien qu’il soit parfois difficile à intégrer. Pour
beaucoup, il est facile de le confondre avec un logiciel destiné à l’aide informatique. Il
combine cependant l’idée de progression (toujours en changement et en amélioration) avec
l’idée de professionnalisme. Ce logo correspond en effet parfaitement à la mentalité du Libre
et s’avère très marquant une fois compris.
L’identité visuelle est également très importante sur un site web. Le site internet est la
véritable vitrine d’une association comme VideoLAN, puisque celle-ci est spécialisée dans
l’informatique. Ce site doit offrir une bonne qualité ergonomique et offrir une visibilité toute
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Projet de recherche appliquée – 2010
particulière aux logiciels grand public et professionnels. La bonne image externe de
VideoLAN passe par l’expression claire des activités de l’association et un accès facilité aux
téléchargements et aux nouveautés concernant les logiciels grand public. Une meilleure
visibilité passe par un accès plus simple aux informations dans la langue de l’utilisateur
actuel ou futur qui pourra s’approprier plus facilement un logiciel et, pourquoi pas,
s’intéresser davantage aux logiciels libres.
L’amélioration du site est l’une des conditions sine qua non d’une plus grande diffusion des
logiciels de VideoLAN grand public (dont VLMC lancé dans les mois à venir) et de
l’avancement de VLC vers la position leader du marché des lecteurs multimédia.
Conclusion
Des logiciels pour grand public comme VLC ou le futur lecteur VLMC doivent répondre à des
attentes bien précises de la part des utilisateurs potentiels. Clarté, esthétique, fonctionnalité
et personnalisation sont des modalités indispensables à remplir pour augmenter le nombre
d’utilisateurs grand public. Les développeurs de logiciels libres relèguent fréquemment au
second plan ces aspects et se concentrent uniquement sur des contraintes techniques plus
stimulantes à leurs yeux. Dans le cadre du projet VideoLAN et du développement de VLC et
de VLMC, les développeurs prennent conscience de l’importance d’une bonne
communication externe vers le grand public, qui alliée avec leurs compétences techniques
leur permettra de devenir les leaders des lecteurs média.
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Projet de recherche appliquée – 2010
L’identité de VideoLAN
Les objectifs de la communication externe d’une association visent à exalter sa mission, à
accroître sa notoriété et à valoriser ses acteurs et ses activités. L’association doit faire
évoluer son image et la rendre plus efficace, transparente, proche de ces cibles et surtout
attirante. Afin de mener à bien sa communication externe une association doit se
différencier de la concurrence et séduire de nouveaux membres, de nouveaux utilisateurs et
de nouveaux donateurs.
Le projet d’une association est un outil indispensable pour la mise en place de ses objectifs
de communication. Le projet associatif se détermine après avoir étudié et réfléchi à la
mission et aux valeurs de l’association. Ce projet doit guider l’action et améliorer les services
proposés par l’association.
Vision, mission et valeurs doivent permettre de formuler un message qui permettra ensuite
à l’association de développer une stratégie à long terme et de résumer son projet. Elles
permettent de clarifier le but commun, et d’orienter les efforts de l’association.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Vision
La vision c’est ce que l’association cherche à être. Ce sont ses objectifs pour le futur et ceuxci peuvent évoluer au cours du temps. La vision définit un idéal pour le présent et le futur de
l’association. Elle permet de communiquer clairement sur ce que l’association fait et vise à
motiver les membres. La vision est en quelque sorte le positionnement de l’association,
c'est-à-dire l’expression de ce qu’elle souhaite donner à ses cibles.
Promouvoir l’informatique sans contraintes
Cette vision rejoint celle du Libre, qui prône avant tout la liberté totale d’accès et
d’utilisation des outils informatiques. Les utilisateurs se retrouvent également dans cette
vision, car des outils informatiques comme VLC leur assure une utilisation gratuite et simple,
sans aucune pollution de type spyware, etc.
Mission
La mission est la raison d’être d’une association, elle est constituée de l’ensemble des
moyens mis en place pour atteindre ses buts. La mission encadre les discussions sur les choix
stratégiques et annonce clairement comment l’association va réaliser sa vision.
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Projet de recherche appliquée – 2010
systemic.ch
Le développement et la diffusion à travers le monde de logiciels libre et open source
performants et pour tous.
Valeurs
Les valeurs orientent les attitudes et les comportements des membres d’une association. Ce
sont des croyances durables et préférables à d’autres. Il faut s’appuyer sur les valeurs
définies au sein de l’association pour atteindre des objectifs précis et pour comprendre au
nom de quoi les membres de l’association veulent agir.
Performance : l’aspect technique est la première priorité de VideoLAN, qui prouve ainsi que
les logiciels libres, gratuits et en perpétuel développement, sont autant voire plus
performants que des logiciels commercialisés.
Liberté : c’est tout d’abord la liberté d’accès au code source et la non-dépendance aux
créateurs de logiciels payants (détenteurs des codes source). Les logiciels sont
transportables et peuvent être installés sur tout type d’ordinateurs. Les logiciels sont
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Projet de recherche appliquée – 2010
modifiables à l’infini et par n’importe qui. Développeurs et utilisateurs ne sont soumis à
aucune contrainte dans l’amélioration et l’utilisation des logiciels.
Passion : les développeurs prennent sur leur temps libre pour participer au développement
des logiciels libres. Ils sont motivés par une grande soif d’apprendre et voient cette activité
comme un loisir. Participer aux activités de VideoLAN, c’est s’amuser tout en apprenant.
Accomplissement : Participer à VideoLAN, c’est également un accomplissement personnel.
Grâce au système d’échange de connaissances, les développeurs sont à même de compléter
leur formation et d’ainsi mieux se vendre auprès des employeurs. Travailler pour VideoLAN
est synonyme de fierté pour les participants au projet.
Humanisme : c’est le partage et l’entraide entre développeurs. Les bénévoles de VideoLAN
cherchent à rendre service au plus grand nombre, dans un but désintéressé. En effet
VideoLAN est une organisation à but non lucratif.
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Projet de recherche appliquée – 2010
La mission, la vision et les valeurs, bien que le fruit d’une réflexion aboutie, ne sont que des
propositions. Nous sommes conscientes qu’elles ne seront pas forcément validées par la
communauté de VideoLAN une fois soumise à l’approbation générale. Si nos propositions
venaient à être refusées, nous ne pouvons que recommander à ceux qui se pencheront à
nouveau sur la question de répéter notre démarche d’audit interne et externe de l’image, qui
aura sans doute évoluée d’ici là.
37
Les besoins de
communication de
VideoLAN
Dans cette partie, nous étudierons l’environnement concurrentiel de VideoLAN, en tant que
diffuseur de logiciels multimedias et en tant qu’association, afin de déterminer les occasions
de communiquer de l’association
Projet de recherche appliquée – 2010
L’environnement concurrentiel
Benchmarking des concurrents de VLC
Afin de mieux délimiter le terrain sur lequel VideoLAN devrait communiquer autour de VLC,
nous avons décidé d’étudier son environnement concurrentiel. Le marché des lecteurs
multimédia étant composé de nombreux concurrents de notoriété très inégale, nous avons
décidé d’étudier uniquement les plus importants. Pour ce faire, nous avons demandé aux
membres de VideoLAN de les identifier pour nous et nous avons profité du groupe
utilisateur pour vérifier que nous n’en avons pas oublié. Cette étude porte donc sur les sept
concurrents les plus importants.
Notre objectif principal est de pouvoir différencier VLC de ses concurrents mais aussi, par la
même occasion, d’observer la manière de communiquer des organisations proposant le
même type de produits.
Nous avons étudié les concurrents sous différents angles : les caractéristiques techniques qui
intéressent le grand public, la présence dans les médias et la stratégie de communication.
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Projet de recherche appliquée – 2010
QuickTime Player
Description et caractéristiques techniques
Ce lecteur vidéo développé par Apple, est un logiciel propriétaire gratuit qui fonctionne en
combinaison avec iTunes. Il est également compatible avec Windows. Il est adapté aux
téléphones portables et supporte le nouveau format HD. Ses créateurs mettent en avant la
qualité de l’image et du son et l’ergonomie de l’interface. Il présente des lacunes en ce qui
concerne les sous-titres et lit peu de formats.
Dans les médias
QTP est pratiquement absent de la presse spécialisée et n’apparaît que sous forme de
mentions dans la presse générale.
Sur de nombreux blogs spécialisés, il est décrit comme le moins performant des lecteurs
multimédia existants. Le site officiel de ce lecteur faisant partie du site d’Apple, traduit dans
de nombreuses langues, il promeut parallèlement les autres produits d’Apple (iPods,
iPhone).
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Projet de recherche appliquée – 2010
1,54 millions d’entrées sur Google
Communication
Quick Time Player bénéficie de la publicité de l'image d'Apple, de l’iPod et de l’iPhone ce qui
implique une très bonne renommée. Quick Time est un outil indispensable dès que l’on
possède un iPod, iPhone, etc., il est fourni avec les ordinateurs Apple, il apparaît dès que
c’est pertinent sur tous les supports de communication de Apple.
Windows Media Player
Description et caractéristiques techniques
Le premier lecteur multimédia au monde, Windows Media Player a été créé par la Microsoft
Corporation. C’est un logiciel propriétaire gratuit fonctionnant uniquement avec le système
d’exploitation Windows. Il comprend, entre autres, une bibliothèque logicielle se connectant
à Internet pour y récupérer les pochettes et les informations relatives aux albums écoutés.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Dans les médias
Ce lecteur apparaît peut dans la presse.
153 millions entrées sur Google
Communication
Sur son site, Microsoft communique sur la simplicité de l’interface, sur la performance et la
possibilité de stocker les différents fichiers (musique, vidéos, photos), ainsi que sur la
mobilité que permet ce lecteur.
WMP fait partie, avec VLC et iTunes, des trois lecteurs multimédia le mieux représentés dans
la presse.
WMP a conclu un partenariat avec Nokia pour son Smartphone, sur lequel il est préinstallé.
De plus, France Télévision diffuse les matchs de Rolland Garros via ce lecteur.
Informations supplémentaires
En 2004, la Commission Européenne a condamné Microsoft Corporation à verser une
amende d’environs 500 millions d’euros pour abus de position dominante sur le marché des
systèmes d’exploitation en liant la vente avec celle du Windows Media Player. La
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Projet de recherche appliquée – 2010
Commission a obligé le mastodonte à mettre sur le marché une version de Windows sans
WMP intégré. Cela n’a pas modifié la position de son lecteur sur le marché (46 %).
BS Player
Description et caractéristiques techniques
Logiciel propriétaire gratuit, uniquement compatible avec Windows. Son utilisation n’exige
pas un ordinateur performant et permet de regarder des vidéos en excellente qualité. Il offre
des options avancées en ce qui concerne les sous-titres. Il en existe une version payante. La
version gratuite ne supporte pas la HD. Il offre la possibilité de personnaliser son interface
grâce à la présence de quelques skins.
Toutefois, BS Player perd des parts de marché en raison de l’adware qu’il contient. En effet,
les utilisateurs sont de plus en plus méfiants à l’égard des publiciels (autre nom des
adwares), logiciels affichant de la publicité lorsqu’il d’active.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Dans les médias
Ce lecteur est très rarement mentionné dans les différentes sources papier et Internet. De
plus, les rares fois où il en est fait mention, c’est pour énumérer ces lacunes par rapport à
ses concurrents. Le site officiel du lecteur est sa seule source de communication digne de ce
nom.
2,05 millions d’entrées sur Google.
Communication
Présenté sur le site comme « l’un des meilleurs lecteur au monde », il serait utilisé par
quelque 70 millions de personnes. Dans la présentation sur le site, on met en avant sa
gratuité. Parmi les concurrents de VLC, le BS player dispose d’un site Internet le plus
« artisanal ». Il n’existe pas en langue française, ce qui implique qu’il n’est pas adapté au
grand public en France qui reste demandeur des adaptations linguistiques. De plus, la
description de ses fonctionnalités n’est pas bien mise en valeur.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Real Player
Description et caractéristiques techniques
Ce logiciel propriétaire gratuit, existe également en version payante enrichie de plusieurs
fonctionnalités.
Il ne lit que les principaux formats audio et vidéo. Un navigateur multimédia y est intégré,
permettant de parcourir le Web tout en visionnant des vidéos ou en écoutant la musique.
Selon les connaisseurs, le logiciel comprendrait des spywares.
Dans les médias
Il est presque totalement absent de la presse informatique et multimédia.
8,32 millions d’entrées sur Google.
Communication
En termes de communication, ce lecteur ce distingue de ses concurrents en mentionnant la
fonctionnalité « surround » qui manquerait dans les autres lecteurs. Le site de ce lecteur est
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Projet de recherche appliquée – 2010
le moins « commercial » de tous les lecteurs analysés : les informations fournies le sont plus
à titre d’information que pour donner ouvertement des arguments commerciaux. Les
différentes fonctionnalités vidéo et audio sont énumérées (surround, HD).
DivX Player
Description et caractéristiques techniques
Il s’agit d’un logiciel propriétaire qui lit un nombre de formats limité mais qui est compatible
avec la plupart des systèmes d’exploitation. Offre une grande qualité d’image.
Dans les médias
On en parle dans quelques articles de presse quotidienne régionale. On mentionne surtout
le codec éponyme (logiciel ou matériel qui met en œuvre un procédé capable de compresser
ou de décompresser les données de formats normalisés) et les avantages techniques du
lecteur : consomme peu en ressources et remplace facilement les logiciels payant. C’est
l’une des grandes options gratuites connues pour équiper son ordinateur.
46
Projet de recherche appliquée – 2010
Sur Internet, il dispose d’un site officiel en plusieurs langues et on le retrouve surtout sur des
sites de téléchargement.
Environ 2,44 millions d’entrées sur Google.
Communication
Le lecteur DivX s’est construit une image d’entreprise à la pointe de la technologie en lecture
d’images. C’est une entreprise qui s’adresse aux professionnels. Le lecteur en lui-même n’a
pas d’image particulière, de plus son nom renvoie surtout au codec que tout amateur de
téléchargement de vidéos connait, mais sa présentation soignée le rend plus abordable que
les lecteurs Open Source. Les gens connaissent ce lecteur essentiellement grâce au bouche à
oreille, aux sites Internets de téléchargement, et aux sites spécialisés. Il profite également de
la renommée de la marque auprès de ses clients.
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Projet de recherche appliquée – 2010
MPlayer
Description et caractéristiques techniques
Mplayer est un lecteur de vidéos open source qui lit presque tous les codecs est qui est
compatible avec tous les systèmes d’exploitation un minimum répandus.
Dans les médias
Apparaît dans un article de presse quotidienne régionale détaillant le programme d'une
Journée du Libre. Article assez technique.
Environ 5.07 millions d’entrées sur Google.
Communication
Lecteur peu connu du grand public, qui s’adresse à un public d’initiés et qui ne se préoccupe
que de la lecture de vidéos. A pour but d’être ce qui se fait de mieux dans le domaine. Les
utilisateurs connaissent ce lecteur grâce au bouche à oreille, aux sites de téléchargement et
sites spécialisés.
48
Projet de recherche appliquée – 2010
VLC est le seul logiciel open source bénéficiant d’une telle notoriété auprès du grand public.
Il est techniquement performant et reconnu comme tel. Ses principales forces sont sa
capacité à lire la plupart des formats, sa compatibilité avec les principaux systèmes
d’exploitation, même ceux de moindre puissance. Il est plus performant que la plupart de
ses concurrents sur la majorité des aspects qui intéressent le grand public. Il est, de plus, le
seul à véhiculer une philosophie.
Outre l’inexistence d’une communication réellement pensée, sa principale faiblesse est de
ne pas bénéficier de la notoriété et de la puissance de diffusion d’une marque ombrelle,
comme Microsoft pour Windows Media Player.
Afin d’attirer un public plus large et de répandre les valeurs que véhicule l’association, il sera
absolument nécessaire d’adapter le langage à ce public. En effet, actuellement, le site de
VideoLAN est orienté uniquement vers la population des développeurs.
VLC est le seul logiciel open source bénéficiant d’une telle notoriété auprès du grand public.
Il est techniquement performant et reconnu comme tel. Ses principales forces sont sa
capacité à lire la plupart des formats, sa compatibilité avec les principaux systèmes
d’exploitation, même ceux de moindre puissance. Il est plus performant que la plupart de
ses concurrents sur la majorité des aspects qui intéressent le grand public. Il est, de plus, le
seul à véhiculer une philosophie.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Outre l’inexistence d’une communication réellement pensée, sa principale faiblesse est de
ne pas bénéficier de la notoriété et de la puissance de diffusion d’une marque ombrelle,
comme Microsoft pour Windows Media Player.
Afin d’attirer un public plus large et de répandre les valeurs que véhicule l’association, il sera
absolument nécessaire d’adapter le langage à ce public. En effet, actuellement, le site de
VideoLAN est orienté uniquement vers la population des développeurs.
Benchmarking des associations du logiciel libre
VideoLAN est une association qui se retrouve confrontée à des entreprises privées
possédant tous les moyens matériels et financiers nécessaires à la mise en place de leur
communication externe. Cela étant, de nombreuses associations du logiciel libre tentent de
promouvoir l’utilisation des logiciels et il s’est avéré intéressant d’étudier leurs démarches.
Pour trouver des solutions appropriées à VideoLAN nous avons jugé indispensable de
procéder à un benchmarking des pratiques d’autres associations proposant des logiciels
libres ou en faisant la promotion afin de comprendre comment une association peut
améliorer ses procédures pour dépasser la concurrence venue du privé et toucher le grand
public.
L’étude se base sur l’observation des sites internet d’autres associations et/ou sur leurs
pratiques au cours d’opérations événementielles.
50
Projet de recherche appliquée – 2010
Les associations à forte notoriété
Audacity, enregistreur et éditeur audio libre possède un site web à l’aspect de forum,
comme VideoLAN. De la même manière que le lecteur VLC, ce logiciel se télécharge depuis
des sites comme http://www.telecharger.com ou via des liens directs depuis des sites
internet vers la page de téléchargement sur le site audacity.sourceforge.ne. La présence de
liens sur de nombreux sites autres que le site d’origine ne permet pas aux internautes de
connaître le site du produit. Le site internet d’audacity n’est visuellement pas recherché et
ne semble pas très professionnel car peu de gens sont amenés à se rendre dessus ce qui
n’encourage pas une quelconque amélioration. On retrouve donc beaucoup de points
communs avec le site de VideoLAN et le site qui est l’unique moyen de communication
d’Audacity, semble souffrir des mêmes difficultés que celui de VideoLAN.
Le grand public a besoin d’avoir affaire à du contenu professionnel sur le site internet afin de
comprendre l’utilisation du logiciel et d’avoir confiance. Or, des sites comme Audacity ou
VideoLAN, forts du succès de leurs logiciels, se reposent sur les sites de téléchargement
comme télécharger.com pour communiquer. D’autres se chargent en fait à leur place de
faire connaître leurs produits technologiques. Cette démarche ne permet pas au grand
public de connaître les origines de certains logiciels. Il ne faudrait pas que les associations ou
les organisations développant des logiciels libres laissent croire que le grand public ne peut
pas être à même de comprendre le Libre. Les associations et organisations du logiciel libre
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Projet de recherche appliquée – 2010
devraient recentrer leur communication depuis leur propre site web car celui-ci est la
première vitrine de promotion de leur travail.
OpenOffice, logiciels de bureautique libres est l’équivalent libre de Microsoft Office. Le site
internet est lui aussi peu professionnel et assez peu clair. Cela étant, des cartes de visites,
outils indispensables à une bonne communication avec les professionnels et les journalistes,
sont disponibles en ligne. VideoLAN ne possède pas de nombreux supports de
communication lors des événements qu’elle organise pour les développeurs ou pour les
journalistes. La plupart du grand public ignore complètement qui se cache derrière le travail
de VideoLAN et ignore que le lecteur VLC est d’origine française. Or, mettre à disposition en
ligne des cartes de visites des membres de l’association et de leurs spécialités dans et en
dehors de l’association peut s’avérer un bon moyen de toucher dans un premier temps les
spécialistes ou les journalistes qui feront sans doute parler de l’association en dehors des
cercles très spécialisés. Les goodies en ligne comme les posters ou les flyers sont un bon
moyen d’attirer le grand public. Une association étudiante découvrant les principes du Libre
pourrait tout à fait avoir envie de posséder un poster communiquant sur VLC pour faire
connaître non seulement le logiciel mais aussi le concept du logiciel libre.
Le fameux projet Mozilla Firefox, navigateur et suite internet, est un grand professionnel de
la communication externe. Les stands sur les salons sont impressionnants, colorés et
proposent un nombre conséquent de goodies : t-shirt, badges, pins, des autocollants, des
posters. Le site internet est très avenant, les rubriques sont claires et il possède notamment
52
Projet de recherche appliquée – 2010
un véritable espace presse. Dans cet espace, on retrouve des dossiers de presse et des
communiqués de presse dignes des plus grandes entreprises. Sur le site de Mozilla Firefox,
les journalistes ont accès à une description concise et précise du projet, tous les
communiqués de presse et peuvent entrer en contact avec un véritable responsable des
relations presse. Un press kit permet d’accéder facilement à des informations précises
spécialement élaborées pour les journalistes. Dans le même registre, certains sites
d’association du Libre ou d’autres activités, mettent en ligne les invitations pours les
journalistes, qu’il suffit d’imprimer pour ensuite se rendre à un événement. A l’instar de
VideoLAN, la première page du site permet d’accéder directement au téléchargement des
logiciels mais sa clarté diffère cependant. Le site est très net et ne possède pas du tout
l’aspect d’un forum comme beaucoup d’autres sites, ce qui s’avère essentiel pour le grand
public. Mozilla Firefox est comme VideoLAN un projet de dimension internationale mais
l’organisation Mozilla Firefox s’attèle à ce que le contenu soit accessible au plus grand
nombre en proposant des sites dédiés spécialement aux Etats-Unis ou spécifiquement à
l’Europe.
Openworkbench est une application libre de gestion et de planification de projet qui permet
de définir le cycle de vie d'un projet à travers une série de tâches. Il permet entre autres le
découpage en activités. Il s'agit d'un équivalent libre de Microsoft Project. Il possède un site
web d’une grande clarté tant visuellement qu’au niveau de l’accès aux informations. Un
point intéressant de ce site web pour notre travail : la notion de « tell a friend ». Un
utilisateur de passage qui s’intéresse au site peut en quelques clics le faire connaitre autour
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Projet de recherche appliquée – 2010
de lui sans pour autant que cette action s’apparente à de la publicité ou à une inscription à
une newsletter par exemple. Cette démarche ne correspond en rien au concept d’ODR
(occasions de revenir, actions très répandues sur internet) qui correspondent à des mailing
lists, des applications Java proposant d’inscrire le site dans ses favoris ou à l’intégration des
listings de site les plus fréquentés, ou encore aux pop up ou au racolage sur les sites de
discussions et les forums.
Les associations moins connues
L’association francophone des utilisateurs du logiciel libre propose de télécharger un
ensemble d’outils de communication : plaquette décrivant l’association, les communiqués
de presses, etc. Cette action s’inscrit dans une démarche de communication vers le grand
public dont pourrait s’inspirer VideoLAN.
Sur le site du diffuseur de licences libres veni, vedi, libri, on trouve une véritable histoire du
Libre, des définitions propres à l’association. Le site de VideoLAN nous renvoie à des
définitions du Libre et de ses valeurs sur d’autres sites. Or, l’histoire de l’association et
l’affirmation de ses idées ne peut qu’attirer davantage de personnes notamment novices. Il
faudrait mettre en avant l’histoire de VideoLAN, comme lorsque l’on créée une marque, on
élabore une « petite histoire » pour situer son travail.
L’association de Communauté francophone des utilisateurs d'Ubuntu propose de télécharger
un logiciel libre et de faire la promotion du Libre. Unbutu est une distribution GNU/Linux
54
Projet de recherche appliquée – 2010
libre et gratuite. L’association propose pour les professionnels et le grand public des Install
parties tout au long de l’année. Ces rassemblements permettent de partager sur le logiciel
libre et surtout de le faire découvrir. La plupart des participants sont des connaisseurs mais
le but de l’association est de toucher le plus large public possible en procédant notamment à
des campagnes d’affichages sympathiques et au caractère professionnelles gage de
crédibilité. Multiplier les évènements est une solution intéressante pour toucher le grand
public sans que ceux-ci ne soient nécessairement de grande envergure.
La plupart des associations comme VideoLAN communiquent via leur site internet. Ils
possèdent tous une approche peu professionnelle de la communication envers le grand
public. Il faut cependant noter que la plupart des sites sont proposés dans la langue
française ce qui semble manquer à VideoLAN. Or, le grand public est très demandeur
d’informations et nos études ont montré que les informations sur le Libre ne sont que trop
peu connues de la population. Grâce à son dynamisme et au succès rencontré par VLC,
VideoLAN pourrait développer une véritable base de connaissance du Libre destinée au
grand public. Celle-ci pourrait prendre une forme
ludique mais professionnelle comme le propose
déjà certaines associations. En termes de visibilité,
on peut déjà constater que L’April (association de
promotion et de défense du logiciel libre) fait
depuis plusieurs années beaucoup parler d’elle.
4. Un logo non officiel qui reflète la vison de
l'auteur de VLC
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Projet de recherche appliquée – 2010
L’April communique sur les activités du Libre auprès des politiques qui s’avèrent de bons
vecteurs de déploiement du Libre au sein des gouvernements et donc dans une certaine
mesure du grand public. Exemple flagrant du succès de l’activité VideoLAN : la chaine de
télévision Public-Sénat préconise l’utilisation de VLC media player pour regarder les séances
du Sénat en ligne.
56
Projet de recherche appliquée – 2010
La cible : le grand public
Après avoir effectué un focus group avec les membres du projet VideoLAN, nous avons donc
pu définir la vision, la mission et les valeurs de l’association. C’est en discutant avec les
membres de l’association de leurs motivations et de leurs actions, que nous avons compris
exactement leur besoin et leur manque principal et en quoi nous pouvions leur être utile.
Si VideoLAN a besoin de communiquer c’est avant tout pour :

augmenter le nombre d'utilisateurs de VLC

faire découvrir VLMC et autres logiciels dédiés au grand public au plus grand nombre
de personnes (assurer un succès aux logiciels grand public)

faire connaître les valeurs fondatrices du logiciel libre au grand public
En effet, la communication concernant les logiciels ciblant des professionnels spécialisés
dans un domaine précis (principalement des informaticiens) n’a pas besoin d’être améliorée.
La communication avec ses utilisateurs avertis est pour le moment satisfaisante ce qui
assure à VideoLAN une notoriété suffisante dans ces domaines spécifiques. Les efforts sont
moins urgents que pour les logiciels grand public, étant donné que les utilisateurs trouvent
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Projet de recherche appliquée – 2010
facilement ce dont ils ont besoin. Les utilisateurs de ces logiciels pointus sont eux-mêmes
des spécialistes de l’informatique et n’ont aucun problème à trouver les informations dont
ils ont besoin. Ils sont bien moins sensibles à l’esthétique, à la clarté et à l’accessibilité des
produits et de leur mode d’utilisation. Le manque se fait principalement sentir du côté des
logiciels grand public.
Tout d’abord, ce sont ces logiciels grands publics confère à VideoLAN sa notoriété
internationale. Si VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro 1
des logiciels libres et open sources, il est indispensable qu’elle se crée une vrai stratégie de
communication qui cible le grand public, et qui soit sensible à ses attentes et ses besoins. Le
manque de communication de la part de VideoLAN freine fortement sa croissance. La
notoriété de VLC et du nouveau logiciel grand public VLMC (qui sera lancé sur le marché du
libre et de l’open source cette année) dépend entièrement d’une bonne communication
basée sur la vision, la mission et les valeurs de l’association envers tous ses utilisateurs noninitiés. Le fait que VideoLAN lance cette année le logiciel VLMC (logiciel de montage) créé
pour une utilisation grand public simple et efficace, ajoute à l’urgence de définir les manques
en communication de VideoLAN et d’y répondre.
Les principaux annonceurs communiquant avec le grand public, c’est à dire avec l’ensemble
de la population, les jeunes, les personnes âgées, les actifs, les chômeurs, les hommes et les
femmes, etc., sont le gouvernement, les associations, les ONG et les syndicats. Les autres
annonceurs, tels que les entreprises, ont généralement une cible plus restreinte.
58
Projet de recherche appliquée – 2010
Ces annonceurs cherchent la plupart du temps à fédérer et coordonner des groupes, à
mobiliser, présenter des faits, des produits, des nouvelles technologies, afin de répondre à
des problèmes, présenter des faits concernant l’ensemble de la population (problème de
santé publique, avancée de la science, etc.) afin de changer les comportements, provoquer
des prises de conscience, enseigner, rendre des outils ou des techniques accessibles à tous,
ou encore promouvoir un produit.
Que ce soit des associations, le gouvernement ou même des entreprises, les outils de
communication pour toucher le grand public sont les mêmes. Il existe des techniques
précises pour atteindre cette cible large et diversifiée.
VideoLAN cherche tout particulièrement à promouvoir l’utilisation de ses logiciels libres et
open source. VideoLAN doit donc ouvrir le grand public à sa technologie et à ses spécificités.
VideoLAN doit :

rendre ses logiciels accessibles à tous, et donc communiquer sur la technologie
qu’elle met en avant

communiquer sur la spécificité de l’open source et du libre pour se différencier de
ses concurrents et faire comprendre aux futurs utilisateurs les avantages que
présentent ses produits
59
Projet de recherche appliquée – 2010
Cela n’est certes pas facile, mais des outils existent. Bien que VideoLAN n’ait que des moyens
très restreints et une équipe de bénévoles qui a également d’autres priorités, les actions
suivantes pourraient être mises en place :

Créer un logo, une charte graphique, une identité visuelle forte en accord avec le
projet associatif

Créer un site internet clair et simple à comprendre

Créer des évènements susceptibles de faire venir le maximum de personnes dans le
but de les initier au produit/sujet. La participation du public est très importante

Communiquer avec la presse régulièrement sur les nouveautés, les valeurs et tout ce
qui concerne les logiciels, (évènements, etc.)

Tisser des liens importants avec les utilisateurs (newsletters, etc.)
60
Projet de recherche appliquée – 2010
Nous avons vu qu’en tant qu’association, VideoLAN rencontrait des difficultés à
communiquer, mais qu’elle souhaitait améliorer sa visibilité auprès du grand public. Pour
cela, nous avons vu que VideoLAN devait se convertir en marque ombrelle d’une certaine
puissance pour porter le développement de VLC et de VLMC, et mettre en place des outils de
communication adaptés à sa situation.
Le téléchargement des logiciels VideoLAN se fait par Internet, qui est donc la plateforme de
communication principale de l’association. Pour améliorer sa visibilité auprès du grand
public, VideoLAN doit donc adapter son site Internet à ses attentes et accroitre le plus
possible sa présence sur la toile afin d’aller à sa rencontre.
Mais VideoLAN, contrairement à la majorité de ses concurrents, est aussi une association qui
a un vrai message à transmettre, et qui peut donc faire appel aux médias pour diffuser ce
message, grâce à des pratiques de relations presse.
Cependant, le meilleur moyen de transmettre des valeurs et une vision reste encore, pour
toute organisation, la rencontre avec son public, l’évènementiel est donc également un
vecteur de communication que VideoLAN devrait exploiter encore plus.
Mais toutes ces actions doivent renforcer et se construire autour de l’image de VideoLAN en
capitalisant sur la notoriété de VLC pour avoir une véritable portée. Pour s'en donner les
moyens, VideoLAN devra rassembler autour de sa communauté des partenaires ayant des
61
Projet de recherche appliquée – 2010
domaines de compétences autre que le développement de logiciels.
Nous allons donc détailler ces différents outils dans la partie suivante.
62
Des outils de
communication
adaptés à VideoLAN
Dans cette partie, nous détaillerons les outils de communication qui nous semblent adaptés
à la situation de VideoLAN, en termes de communication web, de relations presse et
d’évènementiel, puis nous proposerons des pistes à l’association pour qu’elle trouve les
compétences qui lui manquent pour mettre en place ces outils
.
Projet de recherche appliquée – 2010
La communication via Internet
Le site internet de VideoLAN
Le site internet d’une association est devenu aujourd’hui l’espace à privilégier en termes de
communication externe, car il est de loin son principal outil, d’autant plus lorsque sa mission
a une portée internationale. Il est le véritable miroir de l’association. Son identité visuelle et
sa structure en disent long sur son organisation interne, la qualité de sa mission,
l’engagement de ses membres et la pertinence de son message et de ses produits. Un site
internet mal structuré et mal présenté discrédite la mission de l’association et restreint
irrémédiablement sa portée.
Compte tenu du peu d’intérêt que portait jusqu’à présent l’association VideoLAN à sa
communication externe, le site internet n’a pas été conçu pour promouvoir les activités de
l’association au grand public, mais plutôt pour faciliter sa communication interne, faciliter les
échanges entre tous les développeurs du projet et les férus d’informatique.
Le but était que les personnes non initiées, souhaitant télécharger ou obtenir des
informations sur VLC, restent le moins longtemps possible sur le site. Les membres de
VideoLAN souhaitaient ainsi mettre en avant la transparence et l’indépendance de
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Projet de recherche appliquée – 2010
l’association face aux publicités et autres polluants. L’association voulait simplement fournir
un accès très direct à VLC, sans se soucier de son image. Le site est donc devenu un espace
dédié uniquement aux membres de VideoLAN (développeurs et autres initiés), ce qui
explique son aspect artisanal et désordonné. L’important était de communiquer entre eux et
avec les avertis, ce qui ne demandait aucun réel effort de clarté et d’esthétique.
L’association a compris, depuis, l’importance de remanier son site et prépare la sortie d’une
nouvelle version de son site internet. Le « site test » est en apparence plus élaboré et plus
professionnel, mais ne diffère pas tellement en réalité du site actuel. Il reste encore
beaucoup de modifications à apporter afin que le site soit réellement accessible à tous. Il est
important de conserver l’aspect direct et transparent du site, permettant aux utilisateurs
d’aller au plus vite à leur but, tout en améliorant les aspects graphique et informatif du site.
Nous avons donc estimé qu’il était primordial de travailler avec VideoLAN sur la refonte de
leur site internet.
Nous avons défini des recommandations, afin que le nouveau site web réponde au principal
objectif de communication externe de VideoLAN : communiquer avec le grand public, afin
d’étendre la portée de leurs logiciels grand public VLC et VLMC, sans pour autant nuire à sa
communication interne. Nous avons uniquement travaillé sur l’aspect grand public du site
internet.
65
Projet de recherche appliquée – 2010
Ces recommandations donnent à VideoLAN une base et des directives pour créer un site
internet adapté à la fois au grand public et aux initiés, c’est-à-dire aux développeurs
participant au projet VideoLAN et aux autres initiés férus d’informatique utilisant les logiciels
spécialisés de VideoLAN.
L’aspect du site réservé aux développeurs et autres professionnels de l’informatique n’est
pas une priorité, car il est avant tout un outil de communication interne. De plus, les initiés
n’éprouvent aucun mal à se diriger et à communiquer sur le site actuel. En effet, ceux-ci ont
les connaissances nécessaires pour se diriger sur un site ; ils ont des objectifs précis et
identifient rapidement les informations qui les intéressent.
L’internaute lambda est à l’inverse hésitant et peu à l’aise dans l’univers du web. Il perd ses
repères facilement, n’ayant pas les bons réflexes et les connaissances suffisantes pour se
diriger.
On ne retient une interface que si elle est pertinente, ce qui signifie privilégier la clarté et la
cohérence du site web au niveau structurel et graphique.
Les cibles
300,000 personnes par jour se rendent sur le site de VideoLAN, dont 99% pour télécharger
VLC. L’internaute lambda, qui ne s’y connaît pas en informatique, cherche à :

télécharger VLC ;
66
Projet de recherche appliquée – 2010

accéder à des informations sur l’utilisation de VLC ;

cherche à résoudre des problèmes qu’il rencontre avec VLC (problème de lecture, de
format de fichier, etc.) ;

cherche à améliorer son utilisation de VLC ou à la personnaliser (skins, etc.).
La presse est également le moyen le plus efficace pour atteindre le grand public. Il est donc
impératif de créer un espace presse suffisamment complet et mis en valeur, afin de rendre
accessibles aux journalistes spécialisés et généralistes les informations les plus importantes
et les plus « vendeuses ».
Déontologie
Le site est conforme au bon usage de l’internet. Les membres de VideoLAN ont pris la peine
de répondre sur le site aux principales questions concernant les droits d’auteur, les sources,
etc. et indiquent les sources et auteurs de chaque texte, image ou logo, qu’ils mettent sur
leur site.
Les principes de l’open source et du Libre qui se basent sur une structure juridique bien
définie permettent à VideoLAN d’utiliser les informations d’une façon bien particulière. Les
principales caractéristiques du fonctionnement du Libre et de l’open source figurent sur le
site web. Cependant ces informations ne sont pas assez mises en avant sur le site et ne sont
pas exprimées d’une façon assez claire pour le grand public.
67
Projet de recherche appliquée – 2010
Il serait judicieux d’associer une explication théorique de l’open source et du Libre avec une
explication concrète de leur fonctionnement. Il paraît important de renseigner le grand
public sur les règles du Libre et de l’open source. Ces informations devraient être
compréhensibles par tous et devraient être accessibles directement depuis la page d’accueil.
La structure
La structure du site internet est trop confuse. Elle mélange les espaces dédiés au grand
public avec ceux dédiés aux développeurs et autres initiés, ce qui a pour conséquence de
perdre l’internaute lambda. Cette structure donne à l’internaute l’impression de vouloir
accéder à une technologie trop compliquée pour lui et ne l’encourage pas à vouloir en savoir
plus sur les logiciels, sur les caractéristiques de VideoLAN ou même de vouloir participer au
projet.
Le Menu principal du site mélange les rubriques concernant le grand public avec celles pour
les développeurs et les initiés. Il est impératif de repenser le Menu principal afin de séparer
les informations intéressant le grand public et celles intéressant les développeurs et initiés.
Le Menu principal devrait se composer d’un nombre moins important de rubriques (5
maximum). Les rubriques proposées devraient mettre en avant les informations grand
public, tout en proposant aux initiés et développeurs une rubrique qui les dirige vers leurs
projets, forums, etc.
68
Projet de recherche appliquée – 2010
Exemple : Menu principal

Rubrique 1 : l’identité de VideoLAN (mission, vision, valeurs – informations générales
sur VideoLAN) ;

Rubrique 2 : l’utilisation des logiciels grand public (VLC, VLMC – des aides à
l’utilisation, etc.) ;

Rubrique 3 : l’espace Presse ;

Rubrique 4 : la communauté VideoLAN et les initiés (projets, forums, etc.).
L’esthétique
L’esthétique du site est la première chose que voit l’internaute. C’est ce qui lui permettra de
naviguer avec plaisir et sans stress, mais aussi d’enregistrer efficacement toutes les
informations.
La charte graphique
La création d’une charte graphique permet de définir l'ensemble des règles fondamentales
d'utilisation des signes graphiques constitutifs de l'identité visuelle d'un site internet.
La réalisation d'une charte graphique permet de conserver une homogénéité visuelle, une
harmonie, qui n’est pas respectée sur le site test de VideoLAN, ce qui contribue à
l’inefficacité de sa communication externe.
69
Projet de recherche appliquée – 2010
La charte graphique répertorie l'ensemble des signes graphiques utilisés en les classant par
thème, en précisant leur sens et en effectuant une liste des concepts qui s'y rattachent. La
charte graphique s'applique à définir :

Le logo : ses couleurs, sa position dans la page

Les polices de caractères utilisées

Les jeux de couleurs déclinables

Les principes du choix des images et des illustrations.
Ces éléments permettront une meilleure hiérarchisation des liens, titres et rubriques. Le
Menu principal doit être mis en avant par rapport aux sous-menus (police, taille, couleur,
etc.).
Si le logo de VLC ressort bien en orange sur les pages, le logo de VideoLAN, lui, est
totalement effacé et est presque même inexistant sur le site. Le code couleur permet
d’attirer l’attention de l’internaute sur les points importants, lorsque celui-ci parcourt
rapidement la page. Les couleurs choisies par VideoLAN et leur utilisation sont fades et
inefficaces.
De plus, le menu "actif" (Le menu où l’on se trouve à tout moment, et que l’on active en
cliquant sur l’une des rubriques proposées) a le même style que les autres. Il serait plus
pertinent de mettre plus en évidence le menu dans lequel l’internaute se trouve, afin qu’il
sache se retrouver "visuellement" dans le plan du site.
70
Projet de recherche appliquée – 2010
La page d’accueil
Idéalement, l’internaute doit se souvenir, après la première visite sur le site internet, du
nom de l’association, son logo et de sa charte graphique, ainsi que de sa mission, vision et
valeurs. C’est pourquoi la page d’accueil devrait être plus adaptée au grand public.
L’internaute doit en arrivant sur cette page se sentir à l’aise et naviguer en toute simplicité. Il
doit trouver aisément les informations qui le concernent. Il est donc primordial que les
informations destinées aux développeurs et avertis ne paraissent pas directement sur cette
page.
La page d’accueil du site test présente de nombreux problèmes :
Nombre d’articles trop important
La page d’accueil doit être moins surchargée. Il est indispensable que le nombre d’articles
soit réduit, si l’on veut créer un espace clair et accueillant.
Sur le site, le texte est mal organisé, on a une impression de "Bloc" de texte sans réelle
importance. De plus, la mauvaise organisation du texte perturbe la lecture. L'organisation
des articles doit consister en :

Un titre ;

Un chapeau ;
71
Projet de recherche appliquée – 2010

Un paragraphe ;
La police doit être bien choisie et une hiérarchisation doit être mise en place entre les titres
et le corps du texte.
Les articles présents sur la page d’accueil doivent présenter l’association à tout nouveau
venu. Les articles sélectionnés doivent décrire l’association, (vision, mission, valeurs),
présenter ses produits grand public (VLC, VLMC) et informer sur les dernières nouvelles et
évènements. Les articles qui font mention d’information concernant les initiés sont à éviter
sur la page d’accueil.
Mauvaise présentation du Menu
Le Menu principal est beaucoup trop petit. La création d'un header plus important et plus
espacé permettrait de donner une réelle personnalité au site. Le Header est un en-tête d'un
message ou d'un document. Il s'applique également à un courrier électronique ou à un site
web. Il permet à propriétaire du site de se créer une véritable identité, grâce à une charte
graphique, un code couleur, un logo, etc.
Code couleur et Logo peu pertinents
La simplicité du design et du code couleur du site est une bonne chose. Il est plus clair de ne
pas utiliser plus de trois couleurs sur les pages internet d’un site. Cependant, le site
ressemble encore trop à un forum et ne se démarque pas assez d’autres sites IT. De plus,
72
Projet de recherche appliquée – 2010
l’utilisation maladroite des couleurs, notamment de la couleur orange pour mettre en valeur
certains propos perturbe la lecture. L’utilisation des couleurs doit être en accord avec la
hiérarchisation et le niveau d’importance des liens, rubriques et articles.
Il faut choisir un logo et un code couleur plus dynamique et jeune, à l’image de l’association
et du projet.
Manque de personnalité du site
VideoLAN doit se présenter au public de façon ludique. Rien de tel qu’une petite histoire à
raconter sur l’association, un petit film à montrer, etc. Ce type d’outil de communication est
utilisé autant par les entreprises que par les associations, ONG, etc. Il permet au propriétaire
du site d’exprimer de façon plus attractive son identité, son activité, son aspiration ou ses
projets. Une petite histoire sur la création du projet VideoLAN ou du logo de VLC (ou autre)
est un moyen efficace de sympathiser avec le consommateur et l’intéresser aux produits.
Exemple :
Le film créé par Adam Vian, mettant en scène VLC, est un exemple parfait du type d’outil de
communication externe grand public. Il véhicule parfaitement l’esprit de VideoLAN et de ses
logiciels. Ce film pourrait être directement présenté sur la nouvelle page d’accueil.
73
Projet de recherche appliquée – 2010
Il est important que VideoLAN crée des liens avec ses utilisateurs, ce qui signifie s’adresser
directement à eux plutôt que de les envoyer sur des sites extérieurs. Les définitions, les
articles, etc. devraient être rédigé par VideoLAN.
La terminologie
Pour que le site puisse être accessible au grand public, VideoLAN va devoir adapter,
simplifier ou expliciter son discours. La terminologie utilisée dans la majorité des articles, sur
les forums, etc. est beaucoup trop spécialisée. Les internautes non initiés se perdent et
souvent abandonnent leur recherche lorsqu’ils font face à des termes trop spécifiques. La
terminologie utilisée doit être beaucoup plus explicite.
Les membres de VideoLAN vont donc devoir adapter leur discours dans toutes les rubriques
destinées au grand public.
La langue
L’anglais semble être la langue adaptée pour le site de l’association, étant donné la
prédominance du vocabulaire anglais dans le domaine de l’informatique et plus
généralement sur la toile. Cependant, la traduction du site dans d’autres langues, comme le
français, est impérative pour assurer à VideoLAN une plus grande notoriété. En effet, les
français sont en général méfiants face à ce qui n’est pas traduit en français, et
particulièrement à la langue anglaise. Cette tendance s’efface petit à petit, mais le niveau en
74
Projet de recherche appliquée – 2010
anglais de la majorité des français n’est pas encore assez élevé pour que VideoLAN se
contente d’un site uniquement en anglais. Il est impossible de satisfaire le public français
avec un site non traduit.
Si les passionnés d’informatique parlent tous l’anglais de la toile, ce n’est pas le cas pour
tous les internautes. Il est donc essentiel que des liens présents sur la page d’accueil
amènent directement l’internaute aux sites traduits. De plus, le cas français n’est pas une
exception en Europe. D’autres pays comme l’Espagne ou l’Italie présentent aussi les mêmes
exigences.
Améliorer le site internet de VideoLAN est essentiel et pour ce faire l’aspect interculturel du
site doit être absolument pris en compte, étant donné le nombre important de nationalités
des internautes. Sur 300 000 personnes qui se rendent sur le site de VideoLAN chaque jour,
24% se connectent depuis les Etats-Unis, 8% d’Allemagne, entre 4% et 5% depuis le
Royaume Uni, l’Italie et la France (55% depuis les pays d’Europe) et 4% du Japon.
Il est important de créer un site utilisable pour des internautes de nationalités différentes et
donc de cultures différentes. Comme l’explique l’anthropologue hollandais Robert T Hall
l’impact des cultures nationales sur les pratiques organisationnelles sont importantes à saisir
pour bien communiquer et travailler à l’international. Comprendre les principaux critères qui
différencient les cultures, comme celui de la distance hiérarchique ou du contrôle de
l’incertitude, permet de créer des sites web plus adaptés à l’international. La structuration
75
Projet de recherche appliquée – 2010
du site, l’accès à l’information, les systèmes de navigation, etc. seront à modifier en fonction
de ces critères.
Le Web 2.0
Comme son nom l'indique, le Web 2.0 est, en quelque sorte, la nouvelle version de
l'Internet. Il s'agit d'un ensemble de technologies et d'usages du Web et, en particulier, des
interfaces permettant aux internautes ayant peu de connaissances techniques de
s'approprier les nouvelles fonctionnalités du web et ainsi d’interagir de façon simple à la fois
avec le contenu et la structure des pages et aussi entre eux. Le terme a été introduit par Tim
O’Reilly lors d’une conférence en octobre 2004. Il comprend trois facettes :

technique – un ensemble de technologies relatives à la structure des sites web et au
regroupement de ressources ainsi qu’un transfert vers des applications centrées sur
les utilisateurs ;

sociale – interaction et partage entre les internautes ;

relative aux données.
Afin de faire face à cette évolution, les organisations doivent prendre en compte un
ensemble de phénomènes impactant leur manière de communiquer, dont les plus marquant
sont expliqués ci-dessous.
76
Projet de recherche appliquée – 2010
Pour VideoLAN, l'importance de l'Internet est d'autant plus grande qu'il constitue l'outil
principal de sa communication. Il est donc nécessaire pour l'association d'être familière avec
tous ces phénomènes et surtout de les utiliser à son avantage.
Du consommateur au consommateur
Le caractère participatif du Web 2.0 et le partage de données par les internautes constituent
les principales caractéristiques du Web2.0. A titre d’illustration, voici quelques
transformations par rapport au Web 1.0.
Web 1.0
Web 2.0
Internaute passif
Internaute actif
Pages Web personnelles
Blogs et wikis
Publication
Participation
Contenu créé par le service
Contenu créé par les utilisateurs
77
Projet de recherche appliquée – 2010
Ainsi, la façon-même de rechercher les contenus et les informations a changé.
Les internautes sont devenus proactifs (participent, échangent, recommandent) et curieux
(recherchent, comparent). Primauté est donnée au service.
Avec sa contribution, chaque utilisateur apporte au réseau de la plus-value qui profite à tout
le monde. Grâce à cet aspect communautaire très présent, l’intelligence collective s’accroît.
Les internautes pourraient être classifiés selon le niveau de participation :

les inactifs ;

les spectateurs (consommateurs de contenus) ;

les menuisiers (utilisateurs des réseaux sociaux) ;

les collecteurs (utilisateurs de flux RSS et taggueurs de pages Web) ;

les critiques ;

les créateurs, qui publient en ligne.
La principale activité des internautes est la vidéo.
Cette évolution des comportements des utilisateurs a mené vers l'essor de divers
phénomènes.
Le buzz
78
Projet de recherche appliquée – 2010
Egalement appelé marketing viral, il s’agit d’un phénomène analogue au bouche-à-oreille
d’une vitesse nettement supérieure. Lorsqu’un produit plaît aux consommateurs, ils
n’hésitent pas à communiquer leur enthousiasme. L’information peut être répandue par
exemple via des réseaux sociaux, blogs, forum qui ont créé de nouveaux leaders d’opinion.
Dans tous les cas, elle a plus d’importance lorsqu’elle provient des proches, amis ou réseau
professionnel. Cet esprit de participation et de partage met les organisations dans une
situation délicate.
D’une part, le buzz représente de la publicité à très bas coût, celui du développement et à la
maintenance d’un forum ou d’un site.
D’autre part, il s’agit d’une communication produit qui n’est pas maîtrisée (parodies,
critiques).
Pour VideoLAN, dont la communication à ce jour ne prend pas en compte les utilisateurs
lambda, ce phénomène gratuit reste à exploiter. Nous pouvons suggérer la création d'un
forum dédié uniquement à cette cible où le niveau de langue utilisé par les membres de
VideoLAN serait adapté à ce public non-initié (en comparaison avec la communauté de
développeurs).
79
Projet de recherche appliquée – 2010
Les wikis
Ce modèle de réseau informatique peut servir au partage de fichiers en "pair à pair", au
calcul scientifique ou à la communication. Il est basé sur la participation bénévole des
internautes. Le site Internet de VideoLAN en est déjà équipé. Néanmoins, cet outil est
surtout dédié à la communauté informatique étant donné le caractère très technique des
informations qui y sont traitées.
La mobilité géographique
A la mobilité géographique croissante des utilisateurs répond l’Internet mobile (la 3G sur les
Smartphones de différentes marques) qui offre l’accès à l’information partout dans le
monde. Pour prendre des parts de marché sur ce créneau, VideoLAN devra créer une version
de son site web adaptée aux Smartphones ainsi que des applications VLC destinées aux
différentes marques de téléphones. Cette démarche a déjà été entreprise en créant VLC
Remote, une application pour iPhones, destinée à commander le lecteur VLC depuis le
téléphone.
La visibilité d’un site Internet
Référencement naturel sur les moteurs de recherches
Le positionnement sur les moteurs de recherche étant un processus évolutif, l’action de
référencement doit être permanente. Le référencement payant (liens commerciaux sur les
80
Projet de recherche appliquée – 2010
moteurs de recherche) n'est pas envisageable pour l'association du fait de sa philosophie
liée au principe de l'échange libre et gratuit. Il lui reste donc la possibilité de soigner le
référencement naturel de son site. Il existe plusieurs facteurs permettant d'entretenir ce
référencement :

Mettre
le
site
régulièrement
à
jour,
rajouter
du
contenu,
rubrique
actualités/nouveau ;

Installer un blog sur son site ;

Indiquer la rubrique « Plan du site » sur un maximum, voir la totalité des différentes
pages du site et être mise à jour régulièrement ;

Créer ce plan du site sous format XML permet une indexabilité optimale ;

Préférer des liens inconditionnels vers d'autres sites aux liens croisés ;

Bien choisir ses mots clés – recherche supposée de l’internaute – ainsi que leur
quantité et densité (rapport entre l'occurrence d'un mot dans un texte et le nombre
total de mots du texte). Il faut obtenir un indice de densité supérieur à la moyenne
pour les mots-clés stratégiques, sans toutefois tomber dans l'excès (qui peut être
pénalisé en termes de positionnement). Il est plus efficace de varier les formes des
mots que de répéter un mot clé à outrance.

Donner un titre à chaque page résumant son contenu. Chaque page doit
obligatoirement comporter un titre différent ;

Utiliser des caractères en gras/italique/en haut de la page ;

Ne pas inclure de lien vers d’autres sites dans la page d’accueil ;
81
Projet de recherche appliquée – 2010

Laisser l’adresse de son site en signature après chaque contribution sur des blogs et
forums dont le contenu est lié à celui de son site.
Le respect des règles énumérées ci-dessus aiderait VideoLAN à améliorer la position de son
site dans le référencement naturel et par conséquent impliquerait des visites plus
nombreuses qui augmenteraient la notoriété de l'association et de ses activités.
Accessibilité d’un site Internet
Il s'agit de rendre le site accessible au plus grand nombre de personnes, y compris celles en
situation de handicap et sur le plus grand nombre de supports reliés à Internet.
Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un " beau " site avec un contenu bien structuré. En effet,
le site doit être visible par tous, y compris les personnes handicapées, les internautes
utilisant des bornes interactives ainsi que des téléphones portables disposant d'une taille
d’écran et d'une vitesse de téléchargement plus petites que les ordinateurs.
Une grande accessibilité permettrait à VideoLAN d'élargir sa cible et de fidéliser
ses utilisateurs.
Les feuilles de style CSS (Cascading style sheets), permettant de séparer le contenu du site
de la présentation, représentent l'outil principal pour atteindre une plus grande accessibilité.
Elles permettent de définir le rendu d’un document en fonction du média de restitution et
de ses capacités (type de moniteur ou de dispositif vocal), de celles du navigateur (texte ou
82
Projet de recherche appliquée – 2010
graphique) ainsi que des préférences de son utilisateur. De plus, elles augmentent la
performance en rendant les modifications du contenu et de la forme plus faciles, améliorent
l’organisation du contenu et ainsi le référencement sur les moteurs de recherche.
Il est possible d'augmenter l'accessibilité de son site Internet en jouant sur l'ergonomie de ce
dernier.
L’ergonomie d’un site peut être améliorée en intégrant :

des explications sur le contenu (ex. taille des fichiers, nom des images, liens et autres
éléments) ;

des aides à la navigation (raccourcis, plan du site, accès à la page d’accueil, accès
direct au contenu textuel) ;

des codes couleurs permettant de bons contrastes, taille des caractères (par exemple
la possibilité de personnaliser des tailles de police par les utilisateurs) ;

des templates qui permettent la factorisation de la structure commune à plusieurs
pages (uniformisation des pages et simplification des mises à jour).
Le langage XHTML rend lisibles et accessibles toutes les informations via Smartphones, télés,
ou tout autre type de terminal connecté à Internet.
83
Projet de recherche appliquée – 2010
Réseaux sociaux
Les réseaux sociaux tels que Facebook et autres Twitter permettent aux entreprises de cibler
plus précisément les différents segments des consommateurs.
Pour VideoLAN, il est essentiel d'interagir par exemple avec ses " fans " sur Facebook. En
effet, il existe déjà plusieurs pages et groupes dont les sujets sont l'association et le lecteur
multimédia VLC. Néanmoins, l'activité de ces derniers est irrégulière et, encore une fois, vise
plutôt les initiés du Web. Il est donc nécessaire d'adapter le contenu de ces outils à la cible
principale - le grand public, de réactualiser les informations et d’inviter les membres aux
événements organisés par VideoLAN.
Afin d'augmenter sa visibilité sur Twitter (outil de réseautage et de microblogage qui permet
à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs, appelés tweets, par Internet, par
messagerie instantanée ou par SMS), nous conseillerions à l'association d'y être actifs très
régulièrement afin de se rappeler sans cesse aux utilisateurs. Cela peut se matérialiser par
des publications d'annonces et de communiqués sur tous les événements, nouveautés en
termes d’améliorations des logiciels, etc.
Enfin, il faut garder à l'esprit le fait que l’activité préférée des Internautes est la vidéo. Il
serait donc judicieux du publier des vidéos sur la page VideoLAN sur Facebook, YouTube ou
sur d'autres sites, ce qui offrirait, par la même occasion, une visibilité et donc de la
motivation aux créateurs de ces vidéos.
84
Projet de recherche appliquée – 2010
Conclusion
Lorsque VideoLAN aura finalisé son nouveau site, actuellement en élaboration, nous
recommandons vivement à ses membres de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le
Web 2.0 afin d’atteindre son objectif de devenir le numéro un sur le marché du lecteur
multimédia.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Les relations presse
Les relations presse ont pour objectif d’établir et de maintenir des relations de confiance
avec les publics et d’informer ceux-ci des réalisations d’une organisation, et, en général, de
toute question les intéressant. Il s’agit pour cela de mettre en place des moyens, mais aussi
d’en contrôler les effets.
Les relations presse ont comme avantage d’être moins coûteuses et plus « rentables » que la
plupart des autres moyens de communication (Internet étant bien sûr le plus économe).
Elles doivent toutefois faire l’objet d’une attention et d’une rigueur toute particulière pour
qu’elles soient efficaces. Les journalistes sont en effet submergés de communiqués de
presse et le public, lui, est submergé d’informations, ce qui limite la portée de tout nouveau
message.
Les relations presse s’adressent aux membres de la communauté, aux gens qui téléchargent
les programmes, aux collaborateurs externes et aux donateurs.
Les relations presse permettent de motiver les membres de la communauté et leur donnent
des outils pour parler de ce qu’ils font à l’extérieur ; elles installent un climat serein où
86
Projet de recherche appliquée – 2010
l’information est validée par un journaliste et dynamisent les réseaux de distribution (vos
interlocuteurs savent qui vous êtes).
La méthode
Le mot d’ordre est professionnalisme : les journalistes n’ont pas de temps à perdre à
comprendre un message embrouillé par un manque d’organisation, de clarté ou encore une
syntaxe défaillante. De plus, chaque action doit être pensée de façon stratégique : quel but
cherche-t-on à atteindre en contactant la presse et pourquoi veut-on atteindre ce but. Dans
l’idéal, cette stratégie s’inscrit dans le long terme pour être efficace.
Une fois la stratégie établie, plusieurs questions sont à se poser, dans l’ordre :

A quel public veux-t-on s’adresser ? On classera les publics par ordre de priorité en
fonction de la stratégie.

Par quels médias va-t-on atteindre ce public ? La réponse à cette question dépendra
soit de l’actualité, soit des moyens que l’association a à sa disposition. Si l’actualité
n’est pas au rendez-vous, on peut la créer (salons, actions, évènements).

Au sein des médias choisis, quels journaux, quelles chaînes, quelles radios sont
pertinents ?

Quelles informations va-t-on présenter ? On choisira les informations en fonction des
besoins des médias et des attentes du public, ce qui va en général de paire.
87
Projet de recherche appliquée – 2010

Quel plan d’action ? C'est-à-dire quand, sous quelle forme, par quel moyens va-t-on
transmettre l’information ? Pour cela il s’agit de connaître le fonctionnement des
journalistes et des médias.
Pour que la stratégie évolue positivement au cours du temps, il faudra également évaluer les
résultats obtenus une fois les actions réalisées. Les retombées presse permettent également
de mieux comprendre comment l’association est perçue par l’extérieur.
Les relations avec les journalistes
Les relations presse sont avant tout des relations avec des journalistes. Or, pour avoir de
bonnes relations avec un journaliste, il faut comprendre son fonctionnement : à la fois ce
qu’implique son métier, mais aussi ses spécificités personnelles (c’est aussi un être humain).
D’un point de vue professionnel, les journalistes se plaignent d’être submergés par les
communiqués de presse, d’être sollicités dans l’urgence, d’avoir des difficultés à joindre les
interlocuteurs au sein de l’organisation.
En bref, le journaliste utilise sont temps à bon escient uniquement et attend des
organisations qu’elles lui facilitent la tâche.
Quelques chiffres pour imaginer le quotidien d’un journaliste :

2 journalistes sur 3 reçoivent plus de 30 communiqués de presse par jour ;
88
Projet de recherche appliquée – 2010

Les journalistes de la presse quotidienne nationale peuvent en recevoir 100 par jours ;

87% des journalistes reçoivent 1 à 5 demandes de rendez-vous par jour.
Le résultat :

87% des journalistes acceptent 1 demande de RDV sur 5 ;

1 journaliste sur 2 n’utilise que 10% de l’information qu’il reçoit.
Pour que la transmission d’informations s’effectue correctement, il faudra donc, en plus de
fournir une information correctement présentée et pertinente (voir infra), avoir des contacts
réguliers et fréquents avec les journalistes : un journaliste à qui l’on fait une demande
urgente risque de mal réagir s’il n’a pas entendu parler de l’organisation depuis longtemps.
En outre, il ne parlera pas bien d’une organisation qu’il connait mal.
Le fichier presse
Pour mener au mieux ses relations avec les journalistes, le fichier presse est un outil quasi
indispensable. Il est en effet la mémoire de la personne chargée des relations avec la presse.
Certaines entreprises se sont spécialisée dans la gestion de données et ont développé des
fichiers de presse qu’elles vendent aux organisations mais à un prix assez élevé, ce qui n’est
donc pas une option pour VideoLAN. Un fichier presse maison est donc envisageable même
s’il est moins complet et moins performant.
89
Projet de recherche appliquée – 2010
Un fichier de presse doit contenir au minimum :

les noms des journalistes ;

leurs coordonnées ;

les journaux / radios / chaînes pour lesquels ils travaillent ;

leur(s) spécialité(s) ;

les manifestations organisées par l’association auxquelles ils ont déjà assisté ;

la nature et la date du dernier contact avec eux ;

ce que l’on sait d’important sur eux (s’il est végétarien par exemple, pour le
jour où on veut l’inviter à un cocktail ou un dîner).
Pour commencer son fichier, on pourra partir du MédiaSIG, base de données diffusée par la
Documentation française (payante mais peu chère), qui n’est pas exhaustif mais qui est
fiable, et qui sera complété par le Tarif Media, qui, lui, est presque exhaustif (moitié gratuit,
moitié payant, plus cher que MédiaSIG). Pour finaliser le tout, le seul moyen est d’appeler les
secrétariats des journaux, afin d’obtenir les données manquantes.
Le fichier doit être tenu et mis à jour consciencieusement.
L’information
L’information transmise au journaliste doit avant tout être factuelle, objective et ne doit en
aucun cas ressembler à de la publicité : toujours porter la mention de l’origine de
l’information pour qu’elle soit plus crédible, parler de l’action, pas des intentions, etc. Un
90
Projet de recherche appliquée – 2010
communiqué de presse trop commercial peut nuire à l’association qui risque de ne pas faire
passer son message si le journaliste refuse de publier l’information et au journaliste qui
ferait alors de la publicité au lieu de transmettre de l’information. Il faut donc communiquer
sur la vie de l’organisation, son rôle économique, social ou technique, ou encore sur le
progrès qu’elle représente, en quoi elle améliore les conditions de vie, etc.
L’information doit malgré tout être valorisante. Il faut ainsi s’appuyer sur l’image déjà
existante de l’association, du moins sur ce qu’elle a de positif, et essayer de corriger ce
qu’elle a de négatif. Par exemple s’appuyer sur le fait que VLC est un lecteur que tout le
monde reconnaît comme performant mais en effaçant l’image de lecteur réservé aux initiés.
Si VideoLAN communique avec la presse, elle mettra en avant l’histoire de l’association, les
membres de la communauté, les performances des logiciels et du fonctionnement de la
communauté, les résultats obtenus, les services offerts, le savoir-faire et autres informations
susceptibles de conforter ou de rassurer les publics. L’idée est de choisir le sujet en fonction
du public. L’information doit donc être systématiquement déclinée en fonction du public
auquel elle est destinée. Cela implique par exemple de rédiger plusieurs communiqués de
presse en fonction du type de journal, ou de rédiger un dossier de presse avec des
informations pour tous les goûts. Le vocabulaire sera, de plus, choisi en fonction de la cible.
Quel que soit le document, le français doit être impeccable, ce qui implique de toujours faire
relire.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Les différents publics et leurs attentes
Les médias (presse écrite et audiovisuelle) sont le passage obligé pour atteindre chaque
public. La forme et le fond de l’information sont tous deux très importants. Il faut bien
choisir l’interlocuteur et adapter l’information en fonction, non seulement de ce dernier,
mais aussi du public visé.
Les publics internes
La communauté VideoLAN
Ses membres participent au projet pour satisfaire des aspirations personnelles et
professionnelles : épanouissement professionnel, valorisation personnelle, amélioration de
ses connaissances, etc. Le projet doit donc apporter des débouchés et fournir une référence
valable, ce qui dépend en partie de son image dans les médias.
Les publics externes proches
Les donateurs
Ils ont besoin de transparence, ils veulent voir que le projet est bien mené.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Les distributeurs
Il s’agit ici des sites proposant le téléchargement des logiciels VideoLAN. Ils veulent être
sécurisés quant à la qualité des logiciels.
Les élus locaux
Indispensables pour obtenir de subventions, ils veulent connaître le rôle économique et
social de l’association.
Les utilisateurs
Il faut garder à l’esprit qu’ils ont accordé leur confiance à VideoLAN, qu’ils en ont sans doute
parlé autour d’eux. Ils ne veulent donc pas être déçus par les logiciels ou par la « marque »,
qui sont des moyens de reconnaissance sociale (utiliser VLC ne donne pas la même image
qu’utiliser Quicktime, et ce n’est pas non plus la même chose qu’utilisé Mplayer, plus
« geek »). Ils sont concernés par tout type d’informations et sont particulièrement sensibles
à l’image de l’organisation, de la marque et du produit (ainsi qu’à ses caractéristiques).
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Projet de recherche appliquée – 2010
Les publics externes éloignés
Les éventuels futurs utilisateurs (ou prospects)
Ils ont à peu près les mêmes attentes que les clients mais il faut garder à l’esprit qu’ils ne
sont pas encore décidés à utiliser ces logiciels.
Le grand public
Pour s’adresser au grand public, on fournira une information globale où chacun peut trouver
la réponse à ses attentes propres.
Les milieux de l’enseignement
On y trouve des prescripteurs, des partenaires et des relais d’opinion. On leur destinera
surtout de l’information technique.
Les pouvoirs publics
Ils s’intéressent surtout à de l’information à caractère économique et social.
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Projet de recherche appliquée – 2010
Les associations de consommateurs
Les magazines comme 60 millions de consommateurs ou Que choisir jouissent d’une grande
crédibilité. Ils sont intéressés par des informations plutôt commerciales et par celles portant
sur les produits.
Une fois identifié le public ciblé, il faudra donc trouver le média concerné.
Les différents médias et leurs spécificités
La presse
La presse quotidienne nationale (PQN)
La presse quotidienne a une zone d’influence géographique limitée et précise. Elle cible
touts les catégories sociaux-professionnelles, son lectorat est plus masculin que féminin, et il
est très fidèle. Le temps de lecture consacré à cette presse est court, les informations sont
donc éphémère. Les pages ou éditions locales sont très lues.
Il faut, dans la PQN, souligner la distinction les éditions du soir et celle du matin, qui peut
avoir un impact sur la diffusion de l’information.
La majorité des journalistes sont spécialisés, il faut donc identifier les différentes
spécialisations d’un journal. Les rédactions font appel à un nombre grandissant de pigistes et
ont de nombreux correspondants régionaux.
95
Projet de recherche appliquée – 2010
Les heures de bouclages varient d’un journal à l’autre et dépendent de l’heure de départ des
éditions de province. Toutefois, une édition est en général bouclée avant 20h.
Chaque journaliste est imité en nombre de pages et en a souvent moins qu’il le souhaiterait.
Diffusion Contrôle / OJD (2007) : Les quotidiens nationaux les plus diffusés en France :
1.
L’Equipe (édition générale) ;
2.
Le Figaro ;
3.
Le Monde ;
4.
Aujourd’hui en France ;
5.
Libération.
La presse quotidienne régionale (PQR)
La structure rédactionnelle est presque la même pour toute la PQR : des pages
d’informations générales (politique, économie, faits divers, sports, etc.) qui proviennent de
sources variées, et des pages régionales et locales, dont le succès grandissant a pour
conséquence la multiplication des éditions régionales des quotidiens nationaux.
96
Projet de recherche appliquée – 2010
Pour bien travailler avec une rédaction locale ou régionale, il faut surtout faire attention à
donner à l’information une dominante régionale, être conscient des impératifs en termes de
délais, prendre en compte le fait que les journalistes ne sont pas spécialisés et enfin, être sûr
que l’on s’adresse à la bonne personne.
Diffusion Contrôle / OJD (2006) : Les quotidiens régionaux les plus diffusés en France :
1.
Ouest France ;
2.
Le Parisien (dont certains disent qu’il est repris par les JT en manque d’inspiration) ;
3.
Sud-Ouest ;
4.
La Voix du Nord ;
5.
Le Dauphiné Libéré.
La presse périodique magazine (PPM)
La PPM est surtout composée d’articles longs, de dossiers. L’information sera donc détaillée
et on fera attention aux délais de fabrication.
97
Projet de recherche appliquée – 2010
La presse périodique spécialisée, grand public et professionnelle (PPS)
Elle est souvent lue sur le lieu de travail car elle joue en général un rôle utile sur le plan
professionnel. On garde le magazine plus longtemps que sa périodicité. Son taux de
pénétration est très élevé. La PPS a un temps de fabrication lent dont il faut tenir compte au
moment de faire passer l’information. Il faut distinguer la PPS grand public et la PPS
professionnelle.
La PPS fait également appel à de nombreux pigistes, spécialisés dans leur domaine. Les
journalistes de la PPS ont de grandes exigences sur la précision de l’information. Pour que
l’information passe, il faut répondre à ces exigences et pour cela chercher à établir un
contact direct ou obtenir une rencontre avec les interlocuteurs concernés afin de pouvoir
répondre à toute question technique directement. Cela permet d’être plus crédible auprès
du spécialiste.
La presse gratuite (PG)
Fonctionne comme les autres et connaissent une expansion forte ces dernières années, tant
sous la forme de quotidiens que d’hebdomadaires, et on en trouve de régionaux comme des
nationaux. Certains journaux payants lancent maintenant une édition gratuite.
Les plus connus sont 20 Minutes et Métro, qui sont déclinés en éditions locales mais il en
existe d’autres comme Direct Soir, Matin Plus, Lille Plus, Lyon Plus, Bordeaux 7, etc.
98
Projet de recherche appliquée – 2010
La radio
L’organisation de la radio est calquée sur celle des quotidiens nationaux. C’est un médium
plus accessible qu’on ne le pense et dont le succès est pour certains insoupçonné.
Le succès de la radio en quelques chiffres (Etude Médiamétrie 2003)

64,6% des gens estiment que la radio leur permet de rester dans le coup ;

58,7% estiment qu’ils y sont particulièrement attachés ;

58,2% ont confiance en ce medium ;

43,4% affirment qu’elle les accompagne toute la journée.
Avec 99% des foyers qui possèdent un poste radio (domicile et véhicule), la radio est
omniprésente et représente un vecteur de transmission de l’information important.
Les motifs d’écoute de la radio des 15 ans et plus (Etude Médiamétrie 2003)

Les informations : 75,6% ;

Les émissions de divertissement : 51,6% ;

Les émissions où les auditeurs peuvent intervenir : 44,8% ;

Les émissions culturelles : 41,1%.
Une radio représente une centaine de journalistes et une quinzaine de correspondants
permanents en province ou à l’étranger.
99
Projet de recherche appliquée – 2010
On distingue deux sortes de radios :
Les radios locales publiques
Radio France comprend plus de 50 stations très tournées vers la vie locale et qui bénéficie
d’une audience très fidèle et d’un bon impact.
Les radios locales privées
Il en existe plus de 1500 en France. Certaines sont des radios amateurs animées par des
bénévoles et d’autres sont des radios professionnelles avec des journalistes confirmés. Le
budget de ces dernières est souvent plus important que celui des radios publiques.
On retrouve toutes les radios dans les annuaires des fédérations de radios locales et dans le
Tarif Media, ou auprès de la préfecture du département.
La télévision
En 2004, 95,4% des foyers possédait au moins un poste de télévision, dont 24,8% avaient
une offre élargie. La télévision est divisée entre les grandes chaînes hertziennes et les
chaînes thématiques du câble ou du satellite.
100
Projet de recherche appliquée – 2010
Il s’agit d’un mauvais outil pour cibler ses publics, ont visera donc les journaux télévisés, les
émissions spécialisées et le émissions de divertissement (Nulle Part Ailleurs, Combien ça
coûte, etc.).
Un support de communication multiple (France TV, 2007)

8 chaînes hertziennes historiques ;

22 chaînes hertziennes numériques ;

Une centaines de chaînes sur le câble et le satellite ;

Une quarantaine de chaînes hertziennes locales.
La télévision régionale a un effectif limité, ne dispose pas de journalistes spécialisés et a
besoin de délais importants pour fabriquer des reportages.
Les outils écrits
Ils reprennent la charte graphique de l’association et sont, plus généralement, en accord
avec l’image de l’association.
Le communiqué de presse
Document écrit destiné à diffuser une information d’actualité à une cible de journalistes
sélectionnés. Il donne lieu, en général, à une brève.
101
Projet de recherche appliquée – 2010
Aucun détail sur les endroits où les programmes peuvent être téléchargés, information qui
pourrait donner une impression de message publicitaire, les journalistes les demanderont
s’ils les veulent.
La conception
Le CP doit être idéalement un verso de 25/30 lignes de 60 signes chacune.
L’information doit bien sûr être sélectionnée en fonction du support mais aussi de sa
périodicité : un hebdomadaire n’aura que faire d’une information brève et ponctuelle du
type annonce d’évènement à moins qu’elle soit destinée à une rubrique correspondante
(exemple : « Quoi de neuf cette semaine »).
Le CP doit être organisé comme un article et son style doit être journalistique. Il s’agit donc
de hiérarchiser les informations par ordre d’importance, de la plus importante à la moins
importante - comprendre par important ce qui intéresse le journaliste, donc son lectorat. Le
titre doit attirer l’attention, être court et d’un ton choisi. Un chapeau est possible quand la
longueur du texte le justifie, il eut être informatif (concentré d’informations) ou indicatif
(thème du CP). Des intertitres peuvent sont envisageables en cas de CP long, afin de raviver
l’intérêt et d’indiquer les différentes informations présentes.
102
Projet de recherche appliquée – 2010
Il faut être conscient que le CP peut être repris tel quel tout en faisant attention toutefois à
ne pas essayer de faire le travail du journaliste à sa place : on se limite aux faits, on n’essaye
pas de proposer différents points de vue, etc.
Le texte doit être accompagné de la mention « communiqué de presse », du logo de
l’association et des coordonnées d’un contact au sein de l’association. Il faut également
penser à joindre des illustrations.
Les délais
Les délais d’envoi du CP varient selon la périodicité de média. Pour la presse quotidienne, le
communiqué doit être envoyé 3 à 7 jours avant ; pour la presse hebdomadaire il faudra s’y
prendre 15 jours à 1 mois avant, avec une exception pour la presse féminine pour laquelle le
CP devra partir 3 mois avant la parution souhaité ; et pour la presse mensuelle, les délais
sont de 6 semaines à 2 voire 3 mois.
Le dossier de presse
Ensemble d’informations sur les caractéristiques et activités d’une entreprise, déclinées par
chapitres rassemblés selon une organisation précise dans une chemise / dossier spécifique.
C’est un peu la carte de visite de l’association.
Le dossier doit être informatif, chaque information doit être étayée par des faits. Le but est
que le journaliste n’ait pas besoin de passer des coups de fils pour compléter le dossier. Un
103
Projet de recherche appliquée – 2010
bon dossier peut être conservé un certain temps pour un article de fond ultérieur. Un
dossier peut être original tant qu’il reste lisible et cohérent avec le message et l’image de
l’entreprise et il doit, de toutes manières, attirer l’œil.
Ce document est généralement remis en mains propres aux journalistes au cours d’une
réunion.
Le dossier de presse commence par un sommaire. Il doit inclure des photos de bonne qualité
afin de pouvoir être utilisées par le journaliste. On peut éventuellement préciser l’adresse de
l’espace iconographique du site internet.
Penser pratique : les journalistes doivent pouvoir feuilleter le dossier sans que tout tombe
par terre, pouvoir prendre des notes dessus (un support papier est donc préférable). Une
version PDF envoyée aux journalistes concernés leur permet d’utiliser les illustrations et le
texte.
La newsletter
La newsletter contient des informations reflétant l’actualité de l’association. Destinée plutôt
aux clients, certains journalistes peuvent être inclus dans la liste de diffusion.
104
Projet de recherche appliquée – 2010
L’espace presse
Consiste en une mise en ligne d’une compilation d’informations (actualités, archives et base
de données iconographique) auxquelles des journalistes ciblés auront accès grâce à une
accréditation, un identifiant et un mot de passe ou un compte personnel.
Il comprend les CP, des informations pratiques (coordonnées, agenda, adresses, etc.), des
photos et illustrations haute résolution, et ce en plusieurs langues si possible.
Il doit être mis à jour très régulièrement et être ergonomique.
On intègre son URL dans tous les documents officiels auxquels les journalistes peuvent avoir
accès.
La revue de presse
Il s’agit de la compilation des articles parus sur l’association, ses membres ou ses logiciels
dans la presse.
On les découpe, colle sur papier blanc, met dans un classeur et diffuse aux personnes
intéressées, en interne surtout, mais aussi éventuellement en externe. Attention en externe
car les lois sont assez restrictives en matière de revue de presse. Un bulletin bibliographique
sur le site internet est moins risqué et moins coûteux.
105
Projet de recherche appliquée – 2010
La revue de presse permet de motiver les membres d’une association en renforçant le
sentiment d’appartenance, elle rassure les donateurs et valorise et développe l’image de
l’association.
Les rencontres
Les rencontres permettent une transmission d’information plus spontanée, plus directe et
donc souvent mieux transmise. Elles permettent également aux journalistes de poser des
questions auxquelles ils obtiennent des réponses rapidement et de se faire une idée plus
précise d’une organisation et de ses membres.
La conférence de presse
Le taux de participation des journalistes est généralement faible et les retombées limitées.
On n’organise une conférence de presse que quand c’est nécessaire et qu’on est sûr que des
journalistes viennent. La rencontre en petits comités est préférable.
Une conférence de presse dure environ une heure. En ce qui concerne la date, le lieu et
l’horaire, les règles sont les même que pour l’organisation d’un évènement. En revanche,
pour le choix du jour, il faut savoir que plusieurs options sont à écarter : le lundi qui est le
jour des réunions de rédaction, le mercredi matin pour la presse politique, économique et
sociale qui suivra la presse des ministres, le mercredi en journée pour la presse parentale et
féminine car les enfants sont en congé et le vendredi, jour de RTT et de bouclage de travaux
urgents.
106
Projet de recherche appliquée – 2010
Il est préférable d’éviter les cadeaux et penser à relancer les journalistes quelques jours
avant la conférence.
Le petit-déjeuner de presse
Il s’agit d’une option présentant de nombreux avantages : les journalistes ont l’esprit frais,
l’organisation est moins lourde qu’une conférence de presse et les échanges sont moins
formels.
Le petit-déjeuner de presse s’organise entre 8h30 et 9h. Il ne rassemble pas plus de 25
participants répartis en petites tables qui comptent chacune un représentant de
l’association afin qu’il puisse répondre aux journalistes. Un buffet permet aux journalistes de
passer d’une table à l’autre pour aller voir le représentant qui l’intéresse.
Il commence par une petite allocution du Président, ce qui suppose que personne ne lui
tourne le dos.
L’essai produit
Consiste à inviter des journalistes très spécialisés pour leur présenter et faire une
démonstration d’un nouveau produit et les inviter à le tester.
107
Projet de recherche appliquée – 2010
Mesurer les retombées pour optimiser sa stratégie
Quelques critères possibles pour évaluer les retombées médiatiques, choisis en fonction du
contexte VideoLAN :
Répartition des articles par catégorie de presse donne des indications sur la perception de
l’association ;

La répartition par type d’articles (brèves, citations, encadrés, enquête, reportages,
interview, articles de fond, entrefilet, etc.) ;

Quelles illustrations sont utilisées ;

Le nombre de retombées en fonction des actions menées ;

Le respect ou l’intégration du message transmis ;

La tonalité générale de l’article (négatif, négatif nuancé, neutre, positif nuancé,
positif) ;

L’objectivité ou la partialité du journaliste.
Des bases de données d’articles de presse spécialisés ou généralistes, français ou étranger
sont disponibles gratuitement et en libre accès dans de nombreuses bibliothèques
nationales.
108
Projet de recherche appliquée – 2010
Les relations presse à l’étranger
Avant de penser à prendre contact avec des journalistes à l’étranger, il faudra veiller à
repérer les différences de fonctionnement des rédactions et de rapports entre les
journalistes et les organisations. Bref, renseignez-vous bien.
109
Projet de recherche appliquée – 2010
L’évènementiel
VideoLAN : une association présente dans l’évènementiel
VideoLAN présente son activité dans de nombreux salons dont ceux décrits ci-après.
L’association VideoLAN a souvent l’occasion de se rendre sur des salons spécialisés en France
et à l’étranger et d’organiser des événements et des conférences. Ces salons sont
essentiellement visités par des spécialistes mais sont ouverts à tous.
Les salons
VideoLAN participe au FOSDEM : Free and Open Source Software Developers' European
Meeting : réunion européenne des développeurs de logiciels libres et open source. Cet
événement propose un ensemble de conférences qui se déroulent un week-end par an à
Bruxelles. VideoLAN participe au salon européen dédié à Linux et aux logiciels libres :
Solution Linux. Dans la même veine, VideoLAN se rend au LinuxTag en Allemagne. VideoLAN
se rend également au Google Summer of Code, programme annuel organisé par Google
visant à promouvoir le développement du logiciel libre. Des étudiants sont payés par Google
pour travailler pendant l'été (de mai à juillet) sur un projet pour lequel ils ont postulé. Des
110
Projet de recherche appliquée – 2010
étudiants peuvent passer par VideoLAN pour postuler et VideoLAN est conseiller au cours de
ce programme.
Les évènements VideoLAN
VideoLAN a également mis en place ses propres Dev Days (journées du développement) qui
rassemble les développeurs des logiciels de VideoLAN venant du monde entier pour
plusieurs journées de conférences et de partages de savoirs. En 2009, l’inauguration de ces
journées s’est déroulée dans un haut lieu des nouvelles technologies : La Cantine, espace de
travail collaboratif en réseau. Ce lieu très réputé à Paris est une adresse non négligeable
avec laquelle l’association possède maintenant un lien privilégié.
A Paris, VideoLAN propose des fêtes « VideoLAN party » où tout le monde est convié et où
l’association présente son travail et ses dernières nouveautés. Ce sont des moments
privilégiés d’échanges et de communication pour les membres de l’association et les
développeurs. Il serait intéressant de multiplier ces événements en ciblant davantage les
participants : les lycées, les écoles spécialisées, les associations proposant des ateliers
d’informatique, etc.
111
Projet de recherche appliquée – 2010
Les faiblesses de la communication évènementielle de
VideoLAN
En matière de communication événementielle, l’association possède déjà un bon bagage. Il
lui manque cependant certains outils nécessaires au parfait succès de ses stands comme par
exemple : des plaquettes, des affichages, des goodies, etc.
L’association est de plus en plus amenée à rencontrer des journalistes et des intervenants de
divers horizons en particulier grâce au succès de VLC media player.
Or, lors des conférences menées par VideoLAN, l’association ne possède pas de supports à
distribuer : plaquettes explicatives, communiqués de presse sur les dernières nouveautés,
etc.
Lors des rencontres avec des professionnels, l’équipe présente sur les salons ne possède pas
de carte de visite. Certes, VideoLAN n’est pas une entreprise dont les membres sont salariés,
mais étant donné l’envergure du projet, des cartes de visites seraient l’expression d’un réel
professionnalisme.
Sur les stands, VideoLAN manque d’outils précédemment cités mais aussi d’affiches ou
d’affichage déroulant pouvant attirer davantage le regard. Proposer des goodies tels que des
t-shirts ou par exemple des petits plots orange seraient des bons moyens pour attirer les
visiteurs moins avertis.
112
Projet de recherche appliquée – 2010
L’essentiel pour l’évènementiel
Certains éléments sont essentiels pour réaliser un bon événement. VideoLAN a déjà
beaucoup d’expérience en la matière mais nous allons revenir sur quelques points
importants.
Se tenir informé
Les salons et cycles de conférences sont souvent prévus très en avance et il est par
conséquent aisé de prévoir très en amont les interventions de l’association. Il mérite de se
tenir régulièrement informé des salons et conférence à venir en s’inscrivant à des
newsletters, en suivant l’actualité ou encore en contactant ses réseaux.
Les dates :
Il faut bien tenir compte des dates. Il est préférable d’éviter de faire des événements
pendant les vacances scolaires, notamment parisiennes ou encore pendant les jours fériés
qui sont pourtant des jours assez tentants pour les membres bénévoles d’une association.
De plus, il faut absolument préparer très en amont son événement pour bien vérifier que
d’autres événements d’envergure n’ont pas lieu à la même époque. Ils pourraient mobiliser
des journalistes, des intervenants ou le public susceptible de venir sur les événements
VideoLAN. De plus, il faut vérifier que l’événement n’a pas lieu au même moment que
l’événement d’un concurrent.
113
Projet de recherche appliquée – 2010
Le lieu :
Le lieu n’est pas toujours choisi et l’emplacement du stand non plus. Si possible il faut le
rendre pratique, agréable et facile d’accès. Il faut que le lieu de communication soit en
rapport avec l’image de l’association et/ou le sujet traité. La Cantine, lieu où s’est déroulée
l’inauguration des Dev Days 2009 était parfaitement en accord avec le milieu de
l’informatique. Il ne faut jamais oublier de donner les indications nécessaires à l’accès au
lieu.
Les horaires :
Ceux-ci dépendent des horaires d’ouverture des salons ou des obligations de l’association
VideoLAN. Une conférence de presse (et une conférence thématique en général) ne doit pas
dépasser une heure, questions incluses. On peut imaginer une suite informelle pour une
conférence autour d’un cocktail et/ou d’un buffet.
L’animation du stand :
Cet élément dépend du public en présence et de l’événement en lui-même. L’animation du
stand dépend du matériel à disposition. Cependant, mettre un peu de gaité ne nécessite pas
forcément beaucoup de matériel. VideoLAN n’a pas forcément de nombreux outils à
disposition et pour cela il ne faut pas hésiter à redoubler d’imagination et d’ingéniosité pour
rivaliser avec des stands comme ceux de Firefox, le professionnel des goodies et autres
114
Projet de recherche appliquée – 2010
gadgets. Nous revenons dans une autre partie sur les outils que VideoLAN devrait envisager
de développer pour une meilleure visibilité.
Le retour sur expérience :
Comme pour toutes sortes de projets il est indispensable d’apprendre à revenir sur le
déroulement d’un événement et d’apprendre de ses éventuelles erreurs. Cette étape est
indispensable pour justement prévoir la suite des événements et décider de continuer ou
non l’intervention sur un événement. Les coûts engendrés peuvent notamment être une
raison de ne pas renouveler une expérience qui n’a pas permis à VideoLAN de davantage se
faire connaitre. Pour ce faire, il sera intéressant d’analyser les retombées de l’événement
dans sa globalité et de ne pas hésiter à compter le nombre de personnes qui passent sur le
stand et pourquoi pas mettre en place un document pour recueillir les coordonnées des
personnes intéressées par le projet VideoLAN.
Les outils de l’évènementiel
Lors d’un évènement, les représentants de l’association doivent se munir de certains outils
indispensables :

une carte de visite avec leur nom, leur prénom, leur poste ou leur spécialité au sein
du projet, le logo ou au moins la mention VideoLAN (ces cartes pourraient être
également mises en ligne pour être téléchargées par les intéressés)

un badge avec les mêmes informations
115
Projet de recherche appliquée – 2010

une plaquette institutionnelle :
Une plaquette est généralement une feuille A4 pliées en 2 ou 3. La première page
doit attirer l’attention, elle doit contenir un slogan ou une phrase représentant
l’association, le logo de l’association, une image, le nom de l’association. Les 2ème et
3ème pages doivent développer une argumentation, présenter l’association et son
développement. Ces deux pages doivent répondre aux questions qui ?, quoi ?,
quand ?, depuis quand ?, avec qui ?, comment ?, où ?, au nom de qui et de qui ?. La
4ème page mentionne à nouveau le nom de l’association, et les coordonnées des
personnes à contacter. Il est conseillé de confier le soin de rédiger la plaquette à une
seule personne, qui suivra un cahier des charges établis en concertation avec les
autres membres de l’association.
Moins indispensables mais tout de même importants :

un stand personnalisé ‘est appréciable

des posters

des goodies (crayons, t-shirts, stickers, éventuellement des mini cônes ou des clés
USB avec le logiciel et un didacticiel)
Plus généralement, tous les outils de communication au sens propre (papier à lettre, e-mail,
etc.) doivent rappeler l’association par leur forme.
116
Projet de recherche appliquée – 2010
Conclusion
Cette partie fait office de rappel pour l’organisation et le déroulement d’opérations
événementielles, VideoLAN possédant déjà des expériences très positives dans ce domaine.
Seuls les supports de communication adéquats manquent à l’appel.
117
Projet de recherche appliquée – 2010
Trouver de nouvelles compétences
Nous allons à présent étudier comment VideoLAN peut continuer à travailler sur la
communication en interne et en externe de son activité.
Notre projet doit permettre à l’association de développer sa propre vision de la
communication sur le long terme. Les membres actuels de l’association souhaitent
poursuivre leur participation dans leur domaine de compétence, le développement
informatique. Il est par conséquent tout naturel d’aiguiller l’équipe de VideoLAN sur les
potentiels partenaires d’autres spécialités qui seraient à même de travailler avec et pour
l’association.
L’association fait face à un certain nombre de contraintes et recherche par conséquent des
personnes motivées et compétentes à même d’adhérer à l’esprit VideoLAN, dans la mesure
du possible avec le statut de bénévole.
118
Projet de recherche appliquée – 2010
Les partenariats de compétences
Contraintes budgétaires et géographiques
L’une de nos contraintes en termes de communication réside dans le fait que VideoLAN ne
peut pas se permettre de rémunérer des partenaires dont l’association aurait pourtant
besoin. Développer des partenariats formels ou informels est une nécessité exprimée par les
membres de l’association VideoLAN. Ils comprennent les besoins de l’association
notamment en communication et en production d’outils de communication à ce jour quasi
inexistants. Compte tenu de cette contrainte, l’association peut à peine se permettre de
réaliser des outils tels que des affiches ou des flyers qui nécessitent du matériel et parfois
des compétences créatrices spécifiques. La solidarité est bien présente dans l’association et
des solutions peuvent être trouvées facilement grâce aux différents réseaux des membres
de l’association. Cependant, cette méthode s’avère parfois peu profitable car elle est peu
prévisible et souvent conduite à la dernière minute. VideoLAN consentirait néanmoins à
lever des fonds pour financer l’impression d’outils de communication si cela s’avère
nécessaire.
Les partenariats de compétences devraient davantage se développer avec des organisations
basées en France et plus particulièrement dans la région parisienne car l’association
VideoLAN est basée à Paris et qu’il sera de cette façon plus facile de mettre en place des
rencontres de travail. De plus la région de l’Ile de France est réputée pour la densité et la
119
Projet de recherche appliquée – 2010
qualité de son industrie numérique (entreprises et établissements d’enseignement
supérieur) ce qui devrait faciliter la recherche et le développement de partenariats.
Déterminer un profil
Comme expliqué précédemment, VideoLAN ne se permettra sans doute pas de travailler
avec des personnes contre rémunération. De plus, il est assez évident que ses futurs
partenaires devront être sensibles au monde du logiciel libre et à ses rouages. Cet aspect est
primordial pour poursuivre la démarche du libre dans l’association et promouvoir une
communication basée sur le concept du libre. Trouver des profils d’une telle sorte est une
démarche plutôt simple à développer en faisant par exemple passer des annonces au sein de
la communauté VideoLAN. Celle-ci n’est peut être pas directement intéressée par les
réalisations mais les proches et les réseaux qui connaissent l’engagement des membres de
VideoLAN pourraient s’avérer être des acteurs non négligeables du développement de
VideoLAN vers un plus large public.
Les compétences nécessaires
Un certain nombre de compétences sont en effet nécessaires pour poursuivre les progrès de
l’association en termes de communication. Il faut, bien entendu, des connaisseurs en
communication informatique afin d’améliorer la visibilité du site de l’association et pour
envisager une meilleure mise en avant des logiciels grand public depuis ce site.
VideoLAN propose d’accéder à des logiciels traduits dans de nombreuses langues et les
120
Projet de recherche appliquée – 2010
compétences de professionnels des langues seraient bien accueillies afin de vérifier les
traductions déjà existantes et de procéder à d’autres traductions, notamment en français.
La communication informatique
Différents métiers très spécialisés répondent aux compétences dont VideoLAN aurait besoin
pour développer sa communication externe. Le principal vecteur de sa communication est
un site internet. Il faut donc trouver des personnes à même de gérer et de développer la
communication web de VideoLAN.
Le web design regroupe des professionnels du graphisme dans le domaine du multimédia
interactif. Ils peuvent élaborer des chartes et des interfaces graphiques. Ils sont capables de
gérer les visuels, la navigation et l’interactivité d’un site internet. Une part importante de
leur travail consiste à optimiser l’ergonomie du site. Celle-ci est indispensable notamment
quand on souhaite toucher un large public, peu enclin à s’accommoder à l’ergonomie des
sites pour connaisseurs de l’informatique. Pour VideoLAN cet aspect est très important à
travailler car dans nos études c’est l’ergonomie du site web comme du logiciel VLC qui ont
été de nombreuses fois critiqués.
Certains membres de l’association sont eux-mêmes les webmasters du site VideoLAN. Cela
étant, la présence d’un web master à plein temps à été préconisé par l’équipe. Les membres
de VideoLAN sont très intéressés par le développement des logiciels et ne sont donc pas
passionnés par la maintenance du site de l’association qui s’apparente pour eux davantage à
121
Projet de recherche appliquée – 2010
une contrainte qu’à une activité agréable. Le contenu éditorial du site est enrichi et
renouvelé par les membres de la communauté VideoLAN. Le web master de VideoLAN
pourrait répertorier ce contenu et gérer la maintenance fonctionnelle du site en étroite
collaboration avec VideoLAN. Le travail fourni par un web master est essentiel car c’est lui
qui est en permanence disponible pour régler les problèmes techniques du site et améliorer
sa qualité. Il est garant des performances du site en termes d’audience et de référencement.
Le rôle de web master est clé et ne doit en aucun cas être négligé.
La communication visuelle
Le graphisme média ou design graphique regroupe des spécialistes formés pour étudier les
cibles et concevoir des supports garantissant la bonne visibilité d’une activité sur et hors du
web. Ces professionnels se concentrent sur la création de supports visuels tels que des
flyers, des affiches, des dépliants, des catalogues ou encore des cartes. Si VideoLAN propose
une base de travail à de tels professionnels ou si l’association leur permet de laisser libre
cours à leur créativité, ceux-ci seraient en mesure de créer des outils originaux et attirants
pour le grand public.
Les spécialistes en communication visuels travaillent par eux-mêmes ou alors en
collaboration avec des professionnels de la production de produits imprimés.
Les professionnels en produits imprimés connaissent l’organisation, la planification et la
gestion de la production. Ils savent analyser, concevoir et définir les processus de réalisation
122
Projet de recherche appliquée – 2010
de produits imprimés. Ils savent trouver les bons supports pour les bonnes actions. Cela
signifie qu’ils sont à même de répondre à des demandes spécifiques selon les cibles et les
événements organisés (lieu, environnement, type d’événement, etc.). Ces professionnels
seraient d’une grande aide pour VideoLAN qui est souvent amenée à se rendre sur des
salons ou à mettre en place des événements.
La traduction
Rappelons que VideoLAN est une association française de dimension internationale. Peu de
français le savent et pour cause : VLC media player est utilisé partout dans le monde et le
site web est rédigé entièrement en anglais et ne fait pas clairement mention de ses origines.
Lors de nos études auprès d’une population française, nous avons constaté que quasiment
personne ne savait que VideoLAN était française et se plaignaient de la seule présence de
l’anglais sur le site web. Heureusement pour ces personnes, il est possible d’avoir des
explications en français sur des sites comme Télécharger.com. Face à ce constat, VideoLAN
prend bien conscience que pour toucher un plus large public notamment dans le pays où
l’association est basée, il faut à tout prix développer le site web en français. Le grand public
finirait par s’y rendre davantage et le site jouerait alors son vrai rôle de vitrine de
l’association.
123
Projet de recherche appliquée – 2010
Par ailleurs, de nombreuses personnes contribuant au développement des projets VideoLAN
proposent des traductions pour les instructions des logiciels. Un nombre très important de
langues sont présentes mais la qualité des traductions est parfois médiocre.
Face à l’importance des langues et de la dimension internationale de VideoLAN, il
conviendrait de travailler avec des spécialistes en langues (étudiants par exemple) pour
traduire le site en français, améliorer certaines traduction et les adapter aux spécificités
culturelles des pays. Des établissements comme l’ISIT- Paris proposent des formations en
Communication Interculturelle et Traduction qui les forment à la traduction et à la
communication informatique. Ces étudiants seraient donc parfaitement à même de
travailler pour VideoLAN et d’être sensible au domaine des technologies informatiques.
Concrètement : des pistes de partenariats intéressants
Les établissements d’enseignement supérieur
Si VideoLAN ne peut pas se permettre de rémunérer des partenaires, elle peut trouver des
solutions auprès des établissements d’enseignement supérieur qui font réaliser des projets
professionnels à leurs élèves tout au long de l’année. C’est l’occasion pour eux de mettre en
pratique leurs savoirs théoriques et de relever des défis créatifs qui feront la différence dans
leur avenir professionnel. VideoLAN peut mettre en place des partenariats avec des écoles
en les contactant directement via l’administration ou les associations étudiantes. VideoLAN
124
Projet de recherche appliquée – 2010
peut y trouver son compte car d’après nos recherches, les missions des étudiants peuvent en
général être réalisées gracieusement par les élèves.
On pourrait mettre en doute la qualité du travail fourni par des non diplômés mais VideoLAN
qui encadre à l’origine un projet étudiant sait à quel point les élèves en avant dernière ou
dernière année de formation sont capables de faire un travail remarquable et très
professionnel.
VideoLAN peut trouver des partenaires dans des établissements publics et privés proposant
des Master en Web design ou des BTS en communication et industries graphiques. Les
écoles et les universités proposant des formations linguistiques en traduction et
interprétation ne doivent pas être négligées car les étudiants de ces filières sont capables de
comprendre l’univers international et interculturel de VideoLAN et de créer des outils
efficaces pour la communauté globale de VideoLAN.
Les professionnels de l’imprimerie
A Paris, chaque coin de rue regorge de professionnels de l’imprimerie, ou en tout cas qui
prétendent l’être. Il faut donc bien savoir choisir ses partenaires notamment dans le cas des
impressions que VideoLAN s’avoue prête à payer. Dans son réseau, VideoLAN peut trouver
ce type de professionnels qui pourraient participer gratuitement à la création de supports
pour l’association. Certains professionnels travaillent avec des entreprises fabricant des
125
Projet de recherche appliquée – 2010
outils plus imposants qu’ils ne peuvent produire dans leurs ateliers ; pour VideoLAN ils
pourraient négocier des prix intéressants.
Jouer la carte de la notoriété
Pour convaincre les étudiants comme les professionnels, il faut que VideoLAN joue la carte
de la notoriété. Certes, peu de gens connaissent l’association VideoLAN mais puisque celle-ci
veut développer sa communication grand public, elle doit pouvoir mettre en avant auprès
des étudiants et des professionnels la renommée internationale de VLC media player.
Contribuer au développement et à la notoriété de VideoLAN et de ses produits peut faire la
différence sur un CV ou dans un carnet d’adresses et les jeunes Centraliens n’iront pas à
l’encontre de cette affirmation.
Certains établissements seraient intéressés par des partenariats VideoLAN mais certaines
demandent une rémunération : c’est dans ces cas précis que VideoLAN doit le plus possible
mettre en avant sa notoriété et les points forts que représentent un travail avec VideoLAN
sur un CV ou dans une lettre de motivation.
La marche à suivre
Pour être efficace VideoLAN doit déterminer les compétences nécessaires dont elle a besoin
à un moment précis. Il faut agir selon les priorités de l’association. Voici par exemple une
illustration : on peut imaginer que certaines compétences spécifiques vont devoir être
126
Projet de recherche appliquée – 2010
trouvées avant et pendant le lancement du logiciel VLMC, directement destiné au grand
public. Ce lancement proche dans le temps serait peut-être à privilégier dans un premier
temps par rapport à l’amélioration du site web. Il va donc falloir se tourner vers les individus
les plus à même de gérer certaines missions soit dans le réseau déjà existant de VideoLAN
soit en dehors (Master, BTS, professionnels de l’imprimerie, etc.).
Dans le cadre d’un partenariat école, il faut entrer directement en contact avec l’école après
avoir trouvé celles qui correspondaient aux compétences recherchées (via les réseaux de
VideoLAN, internet, des salons étudiants ou professionnels). Il y a en général une démarche
précise à suivre dans le cadre des partenariats. Il faut que VideoLAN, en tant que
démarcheur, constitue un dossier très complet en explicitant bien ce que le partenariat peut
apporter, pourquoi et quels sont les avantages d’un partenariat avec son association. Le
meilleur moyen pour mettre à plat un projet est de rencontrer les personnes sollicitées ou
qui sollicitent VideoLAN pour expliquer de vive voix l’intérêt du projet, son contenu, ses
apports et les intérêts communs qu’il pourrait y avoir en créant un partenariat. Il ne faut pas
hésiter à venir avec des documents résumant le travail et les perspectives de VideoLAN. Une
fois l’affaire conclue, un contact étroit doit être établi entre l’établissement et l’association
afin de bien suivre l’évolution du partenariat et des missions.
Il faut bien se rappeler qu’un partenariat implique un rapport donnant-donnant. L’école doit
être présente pour les jeunes mais aussi pour l’entreprise et l’entreprise doit s’engager à
suivre, aider et aiguiller les étudiants dans leur travail.
127
Projet de recherche appliquée – 2010
En travaillant avec un établissement scolaire ou une entreprise, VideoLAN s’engage à faire
connaître son partenariat via son site web ou les documents correspondants au travail
commun. Le nom d’une école ou d’une entreprise peut apparaître dans un encart spécifique
sur le site web à l’instar des noms Free ou HP sur le site de VideoLAN. Il faut en tous les cas
faire que ce partenariat possède une place à part entière dans la communauté VideoLAN.
L’intégration des nouveaux partenaires
VideoLAN et l’univers du libre doivent être explicités aux nouveaux partenaires (scolaires
comme professionnels) qui bien que travaillant souvent dans l’informatique ou possédant
une sensibilité aux technologies, ne connaissent pas forcément le détail des activités de
l’association.
Il peut être intéressant d’inviter les responsables et les élèves des écoles ou des entreprises
en contact avec VideoLAN lors des événements menées par l’association afin qu’ils
s’imprègnent de l’univers de l’association et puissent ainsi améliorer leurs missions pour
l’association. Des contacts peuvent également être plus étroitement liés avec les BDE des
établissements d’enseignement supérieur.
VideoLAN est avant tout une association, une communauté, il est donc logique d’intégrer
l’ensemble des participants au projet. Chaque contributeur doit posséder une place à part
entière dans la communauté VideoLAN, c’est l’application même de certaines valeurs
véhiculées par le Libre comme la solidarité et le partage.
128
Projet de recherche appliquée – 2010
Une liste non-exhaustive de partenaires possibles
Communication visuelle et web, graphisme

ESGI: www.esgi.fr, [email protected]

IUT Bobigny : www.iut-bobigny.univ-paris13.f, [email protected]

CIFACOM Montreuil : www.cifacom.com/, [email protected]

ESIC Paris : www.esic.fr, [email protected]

IBGS Paris: www.ibgs.fr, [email protected]

Lisaa Paris : www.lisaa.com
8 square Henri Delormel 75014, tel : 01.45.43.02.02.
13 rue Vauquelin 75005, tel : 01.47.07.17.07.
55 rue du Cherche Midi 75006, tel : 01.42.22.13.01

IESA Paris : www.iesamultimedia.com, [email protected]

Gobelins Paris : www.gobelins.fr, [email protected]
Traduction

ISIT-Paris : www.isit-paris.fr/, [email protected]
129
Projet de recherche appliquée – 2010
Les professionnels de l’imprimerie

Groupement des métiers de l’imprimerie : http://www.gmi.fr

UNIC - Union Nationale de l'Imprimerie et de la Communication :
http://www.sicogif.com
Attirer des collaborateurs : un exemple, le concours « logo
VideoLAN »
Précédemment, nous avons vu comment aller chercher des partenaires pour
l’association. Nous allons à présent étudier comment attirer des collaborateurs de manière
ludique.
Pourquoi un concours ?
De nombreux développeurs proposent des variations sur les logos de l’association : le logo
VideoLAN et le fameux plot VLC. Il serait intéressant de travailler à nouveau le logo
VideoLAN qui est peu représentatif de l’association et souvent non compris par le public qui
le prend davantage pour le logo peu professionnel d’une entreprise de production
cinématographique.
130
Projet de recherche appliquée – 2010
5. Logo de VideoLAN
Mettre en place un jeu concours pourrait permettre d’élaborer un logo plus représentatif de
ce qu’est à ce jour l’association. Le concours pourrait être lancé en interne mais aussi
pourquoi pas sur le net via les pages Facebook ou Twitter de VideoLAN ou VLC media player
afin de toucher un plus grand public.
Ebauche de la méthode de mise en place d’un concours
Définir l’objectif et la cible du concours : l’objectif est déjà dans le nom du concours : trouver
un nouveau logo pour l’association VideoLAN.
Déterminer le budget et le média : on peut déjà imaginer que le concours se fera sans réel
budget et que le vecteur sera internet.
La récompense : le gagnant devrait logiquement voir son logo utilisé par l’association et on
peut imaginer des « lots » pour les deux suivants par exemple.
131
Projet de recherche appliquée – 2010
Déterminer un règlement et un cahier des charges : cet aspect est essentiel car même si le
but est créatif, certaines règles sont à poser notamment en ce qui concerne le fait que la
récompense ne sera en aucun cas sous forme pécuniaire et que le gagnant n’aura
normalement pas de droit sur le logo une fois celui-ci adopté. Il consentira à le laisser en
libre utilisation.
Avant de participer au concours, les participants devront donc prendre connaissance et
accepter l’information décrite ci-dessus mais aussi les dates limites du concours. Les
participants devront aussi suivre les directives de VideoLAN si elle en exprime. L’association
peut en effet rappeler les éléments qu’elle souhaite voir apparaitre sur le logo :
Par exemple : le logo doit rappeler l’activité, certains éléments graphiques doivent être
obligatoirement présents, le nom à intégrer et les valeurs que doit véhiculer le logo.
Organiser un concours d’une telle sorte correspond parfaitement aux valeurs de VideoLAN
et qui mieux que les acteurs et utilisateurs des logiciels pourraient avoir l’imagination pour
élaborer le symbole de tout un état d’esprit ?
Conclusion
Les nombreuses contraintes liées au milieu associatif et au monde du Libre sont tout à fait
surmontables. De nombreuses pistes de partenariats de compétences sont possibles et
relativement aisées à trouver. Les démarches à réaliser peuvent paraitre contraignantes
mais elles sont à ce jour indispensables pour améliorer la communication de l’association.
132
Projet de recherche appliquée – 2010
Ces collaborations permettront à VideoLAN de travailler efficacement hors de son corps
d’activité, le développement, et d’étendre son réseau professionnel et dans une plus grande
mesure sa visibilité auprès du grand public.
Dans cette partie, nous nous sommes appliquées à détailler les différents moyens, que ce
soit l’Internet, l’événementiel, les relations presse ou les partenariats, qui permettent à
VideoLAN d’augmenter sa notoriété auprès du grand public afin de devenir le numéro un du
lecteur multimédia. L’atteinte de cet objectif nécessitera, dans tous les cas de figure, une
vraie implication de la part des membres en matière de communication. Nous espérons donc
qu’ils prendront nos conseils en considération lors de la prise de décisions touchant à l’avenir
de l’association.
133
Projet de recherche appliquée – 2010
Conclusion
134
Projet de recherche appliquée – 2010
Notre mission de conseil visait à guider l’association VideoLAN pour ses futures actions de
communication externe envers le grand public.
Nous avons vu que l’identité de l’association constituait un élément clé pour développer un
but commun parmi ses membres. De plus, pour la majeure partie de la population la
technologie informatique n’est désormais plus une contrainte mais un besoin et plus encore
un loisir. Une image forte et des valeurs communes pertinemment exprimées dans la culture
associative de VideoLAN permettront de développer une communication grand public
techniquement abordable et militante à la fois. L’éclaircissement de la culture d’entreprise
de VideoLAN et le succès mondial du
logiciel VLC media player sont des bases
opérationnelles idéales pour mettre en place des actions de communication efficaces envers
le grand public.
A l’instar de nombreuses associations faisant la promotion des logiciels libres, VideoLAN doit
relever un certain nombre de défis pour suivre l’avènement de l’informatique dans le
quotidien des populations. Si le public semble de prime abord réticent à la grande technicité
apparente du logiciel VLC, il se rend rapidement compte de ses nombreux avantages par
rapport aux concurrents non issus du libre comme Windows Media Player. Face à cette
concurrence VideoLAN à toutes les capacités techniques pour devenir le leader dans sa
catégorie mais doit toutefois renforcer et adapter sa communication afin d’asseoir sa
crédibilité envers le grand public. Cette démarche, gage de réussite, permettra à VideoLAN
de se démarquer plus encore de la concurrence et d’instaurer une relation durable avec le
135
Projet de recherche appliquée – 2010
grand public. Se mettre dans la peau de ses destinataires permettra en effet à VideoLAN de
formuler un message efficace.
VideoLAN possède déjà de l’expérience en communication externe notamment en
opérations événementielles. Elle est donc facilement en mesure de renforcer ses pratiques
de communication externe en se dotant des outils de travail indispensables à toute
structure. La communication web et les relations avec les médias doivent être
rigoureusement travaillées car elles sont la vitrine de l’association. Par ailleurs, VideoLAN est
une association constituée de bénévoles essentiellement passionnés par le codage
informatique et la promotion du libre auprès des connaisseurs. Cette situation doit conduire
VideoLAN à rechercher des partenariats de compétences en dehors de sa structure et de son
« corps de métier ». En acceptant de travailler avec VideoLAN et en adhérant à la culture de
l’association, les collaborateurs pourront créer des outils adéquats en vue d’étendre la
communication grand public de l’association.
A ce jour, l’association a des décisions de communication externe à prendre et il est
nécessaire qu’elle optimise ses moyens et réfléchisse plus précisément à une stratégie de
fond. A court terme, c’est le lancement de VLMC qui inspirera la marche à suivre.
L’amélioration du site web ou encore des outils de relations presse doit s’inscrire dans une
stratégie à long terme. Celle-ci pourrait être portée par une poignée de personnes formées
et passionnées par la promotion des projets VideoLAN envers le grand public.
136
Projet de recherche appliquée – 2010
Capitaliser les compétences et les informations au sein et en dehors de l’association
permettra d’assurer une véritable continuité dans les actions et de garantir une cohérence
dans la communication grand public de l’association. Le dynamisme et l’application de règles
simples et peu contraignantes garantiront une plus grande visibilité et une crédibilité sans
faille à l’association VideoLAN, porteuse de projets passionnants et révolutionnaires dans
l’univers de l’informatique.
La création d’un mythe fondateur serait la formule gagnante pour populariser VideoLAN.
L’association a créé le logiciel VLC media player désormais mondialement connu et reconnu.
Derrière ce projet se cache un réseau mondial d’experts passionnés par le développement,
fidèles aux fondements du logiciel libre et conscients des enjeux liés à la concurrence. Face
aux logiciels payants, les logiciels libres et les valeurs qu’ils véhiculent sont au cœur de
l’actualité ces derniers mois. Sans pour autant jouer la seule carte du Libre, VideoLAN
trouvera par conséquent dans l’actualité récente un réel tremplin pour promouvoir ses
logiciels grand public.
137
Bibliographie
Projet de recherche appliquée – 2010
Communication
A. KEMPF, J.-M. UTARD : Communication d’entreprise et publicité, Techniplus, 1992 ;
Gilles MARION : Les images de l’entreprise, Les éditions d’organisation, 1989 ;
K. GALLOPEL-MORVAN, P. BIRAMBEAU, F ; LARCENEUX, S. RIEUNIER : Marketing et
communication des associations, Dunod, 2008 ;
Paul MILLIER : Le marketing des produits « high-tech », Les éditions d’organisation, 1989 ;
Thierry LIBAERT : Le plan de communication, Dunod, 2008 ;
T. LIBAERT et J.-M. PIERLOT : Communication des associations, Dunod, 2009 ;
Hervé GARRAULT : Communication et marketing de l’association, Juris Editions, 2008 ;
Cours de Communication de Mme Sylvie CADOCHE ;
Cours de Management de Mme Valentine GALTIER ;
Cours de M. Nicolas Protassieff de 4ème Projet entreprendre ;
Albéric HOUNOUNOU : 100 fiches pour comprendre le management, Bréal, 2008 ;
R. A. RICHARDS : Développement des politiques GRH et modèle de manuel de politique GRH,
Association des comptables généraux accrédités au Canada, 2001 ;
Associations
Christophe DROT et Marie-Dominique MONTFERRAND : Connaitre son association pour la
rendre performante, évaluation, audit et contrôle, Editions Juris associations, 2005 ;
Olivier BLONDEAU et Florent LATRIVE : Libres enfants du savoir numérique, L’éclat, 2001 ;
139
Projet de recherche appliquée – 2010
Logiciels libres
Thomas BASSET : Monographie d’un logiciel libre : VideoLAN, Mémoire IEP Paris, 2003 ;
R.STALLMAN, S. WILLIAMS, C. MASUTTI : Richard Stallman et la révolution du logiciel libre,
Une biographie autorisée, Eyrolles, 2010 ;
Lecteurs multimédia concurrents
Micro hebdo magazine ;
L’ordinateur individuel magazine ;
Communication vers le grand public
Cours de Joëlle Cohen sur l’Interculturalité des sites internet ;
Le compte-rendu pratique (document PDF) de la conférence Campagnes et outils de
communication, comment toucher efficacement le grand public ? organisée par le CCFD,
MPG (réseau média d’Havas), RMG Connect (agence spécialisée en levée de fonds), l’agence
de publicité Young&Rubicam, AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) ;
Relations presse
Philippe MOREL : Pratique des relations presse, Dunod, 2008 ;
140
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J.-C. BARDOUT et S. RUCHAUD, Guide du dirigeant d’association, Dalloz, 2009
Web 2.0
Loïck ROCHE : Internet, comment augmenter le trafic sur son site et gagner de l’argent ?,
Maxima Laurent du Mesnil Editeur, 2000 ;
David FAYON, Web 2.0 et au-delà, Economica, 2006 (BNF : 020.81 FAYO w) ;
E-commerce magazine, N°19 -sept-oct 2009 ;
Evènementiel
J.-C. BARDOUT et S. RUCHAUD, Guide du dirigeant d’association, Dalloz, 2009
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Webographie
Projet de recherche appliquée – 2010
Site officiel de l’association VideoLAN : www.videolan.org ;
Nouveau site test de VideoLAN : http://www-test.videolan.org/
Logiciels libres
http://www.clubic.com/article-320290-1-20-meilleurs-logiciels-gratuits-mac.html
www.fsf.org ;
www.opensource.org ;
http://www.fosdem.org
http://lacantine.org/
www.solutionslinux.fr
http://www.linux-france.org/article/these/cathedrale-bazar/cathedralebazar_monoblock.html par Eric Raymond, traduction Sébastien Bloondeel ;
http://www.qualiteonline.com ;
http://www.isit-paris.fr ;
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www.publicsenat.fr ;
Associations du logiciel libre
www.audacity.sourceforge.net ;
143
Projet de recherche appliquée – 2010
www.venividilibri.org ;
www.mozilla-europe.org/fr ;
www.01net.com ;
www.openworkbench.org ;
www.fr.openoffice.org ;
www.aful.org ;
www.april.org ;
www.ubuntu-fr.org ;
Lecteurs multimédia concurrents
http://www.microsoft.com/windows/windowsmedia/fr/ ;
http://www.apple.com/fr/quicktime/download/ ;
http://www.bsplayer.org/ ;
http://france.real.com/realplayer/ ;
http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/3560185.stm ;
http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/click_online/7084896.stm ;
http://www.01net.com ;
http://www.itespresso.fr/ ;
http://www.silicon.fr/ ;
144
Projet de recherche appliquée – 2010
http://www.mplayerhq.hu/design7/news.html
http://www.divx.com/fr/win
Communication vers le grand public
http://www.coordinationsud.org/IMG/pdf/CR_PDJ2-2.pdf ;
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/premiere-campagne-de-communicationgrand-public-sur-la-lutte-contre-la-fraude-fiscale-e ;
http://www.agriculteursdefrance.com/Upload/Commissions/Fichier_106.pdf ;
http://www.sedif.com/le_sedif/accueil_campagne.html ;
http://www.sircome.fr/?Plan-climat-et-communication-grand ;
http://astro.u-strasbg.fr/goutelas/g2006/Barret.pdf ;
http://recherche.prodimarques.com/communication-grand-public.html ;
http://www.anrs.fr/Ressources-et-publications/Communication-grand-public/Uneexposition-et-un-film-documentaire-sur-la-recherche-francaise-sur-le-sida-avec-lespays-du-Sud ;
http://www.gouvernement.fr/gouvernement/premiere-campagne-de-communicationgrand-public-sur-la-lutte-contre-la-fraude-fiscale-e ;
http://www.agriculteursdefrance.com/Upload/Commissions/Fichier_106.pdf ;
http://www.sedif.com/le_sedif/accueil_campagne.html ;
http://www.sircome.fr/?Plan-climat-et-communication-grand ;
http://astro.u-strasbg.fr/goutelas/g2006/Barret.pdf
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Projet de recherche appliquée – 2010
http://recherche.prodimarques.com/communication-grand-public.html ;
http://www.anrs.fr/Ressources-et-publications/Communication-grand-public/Uneexposition-et-un-film-documentaire-sur-la-recherche-francaise-sur-le-sida-avec-lespays-du-Sud ;
http://bibli.ec-lyon.fr/documents/Grille_analyse_site_web.pdf ;
http://www.commentcamarche.net/contents/web/webdesign.php3 ;
Le site de Mozilla Firefox : http://www.mozilla-europe.org/fr/firefox/ ;
Le site de Linux : http://www.linux.fr/.
146
Annexes
1. Compte-rendu du focus group utilisateur
2. Compte rendu du focus group VideoLAN
3. Questionnaire et résultats
Projet de recherche appliquée – 2010
Compte rendu du focus group utilisateurs
1. Tester les connaissances sur l’open source et le logiciel libre :
Que savez-vous de l’open source et du Libre ?












Mode de diffusion
D’après la charte GNU
Open source pas toujours gratuit
Logiciel plus performant (meilleure qualité – garantie de qualité), car plus de gens
travaillent pour leur amélioration
Implication des participants/partage
Aucun bug ni virus
Inconvénients : mauvaises mises à jour
La maintenance des open source est souvent facturée/ les conseils aussi
Pour certains, déception de l’open source, car ne fonctionne pas bien
Aucune aide pour les non avertis
Les développeurs médiocres en communication, à part Mozilla ! (récemment :
conférence de presse)
VLC : concours existants
Conclusion :
o peu d’utilisateurs participent à l’amélioration des produits, et beaucoup ne savent
même pas ce qu’est l’open source et le logiciel libre, ou alors ils les confondent.
o Deux concepts surtout réservés aux avertis/ passionnés
o Bonne image de l’open source et du logiciel libre dans l’ensemble.
o Valeurs du libre plutôt ignorées.
o Des améliorations à apporter pour une meilleure fiabilité et utilisation.
2. Connaître leur image de VideoLAN et de VLC :
Qui participent au projet ou à l’association VideoLAN ?
148
Projet de recherche appliquée – 2010



Centrale / bureau des étudiants
JB
Développeurs
Leurs activités ?



La plupart ignorent ce que fait VideoLAN mis à part VLC
Diffusent logiciels libres
Décodage
Leurs cibles ?





Pour tout le monde qui possède un ordinateur
Surtout les particuliers
Les 15 - 50 ans
Les jeunes
Les personnes possédant la Free box (pour passer de l’ordinateur à la TV)
Dans quel but ?






But humaniste
Pour satisfaire le public
Pour avoir une renommée
Pour stimuler les développeurs : rencontres/partage/échange
Pour apprendre
Développer ses capacités
Quels logiciels de VideoLAN connaissez-vous ?

VLC > le plus souvent téléchargé sur télécharger.com ou sur le site de VideoLAN /ou
proposé directement par internet par des sites de streaming ou autre
149
Projet de recherche appliquée – 2010


Cependant, la grande majorité ignore que VLC est un logiciel de VideoLAN
La grande majorité a connu VLC par bouche-à-oreille
Niveau de satisfaction de VLC ?
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


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






Le meilleur
Ne marche pas toujours
Nouvelle version pas accessible
Sûre et simple d’utilisation/performant
Difficile de comprendre comment il fonctionne
Les sous-titres fonctionnent bien avec VLC (Pratiques pour les malvoyants)
Pratique avec la free box
Laid et peu ergonomique
Trop compliqué
Aucun skin proposé ou trop compliqué à installer
Aspect rebutant qui donne l’impression d’un logiciel de mauvaise qualité ou au
contraire d’un logiciel uniquement destiné aux avertis
La dernière version est pas mal
Conclusion :
La plupart ignore ces qu’est VideoLAN et qui y participent
Ils ne connaissent pas bien les activités de VideoLAN
Les buts et cibles sont assez bien perçus par les utilisateurs
Besoin de rendre le logiciel plus joli/attirant
Plus d’ergonomie
Plus d’explication pour les non avertis, possibilité pour les novices de personnaliser le
logiciel
o Création d’1 mode normal et & mode avancé
o Amélioration de la liste de lecture
o
o
o
o
o
o
150
Projet de recherche appliquée – 2010
3. Les concurrents de VLC selon les utilisateurs :
Quickplay, Quicktime, Windows Media Player, BS player, Totem Player, Real Player
4. L’identité visuelle de VideoLAN et VLC:
Le Logo de VideoLAN:










Mauvaise qualité
Laid
Fait penser à une boîte de production de films / au cinéma
Dépassé, démodé et vieux
Pellicule jolie et intéressant : aspect culturel, intelligent, dynamique
Typographie figée
Aucun lien avec VLC
Le cadre est trop grand
Aucun lien avec les nouvelles technologies / expertise /fiabilité
A changer absolument !
Le logo de VLC :







Sous-entend « under construction », idée qu’il n’est jamais fini, toujours en
amélioration
Simple
Si on ne connait pas, on ne comprend pas : fait alors penser à un logiciel pour aider à
régler des problèmes sur l’ordinateur ou à un site en construction
L’idée de chantier va avec l’idée de professionnel
Original
Bonne couleur : orange flash : on s’en souvient !
A garder !
151
Projet de recherche appliquée – 2010
5. Le site internet de VideoLAN :





Site désastreux, laid et aucune ergonomie
Menu placé n’importe où
Il ressemble à un forum
Dépassé
On s’y perd, on s’y sent mal
6. VideoLAN dans votre environnement :

Aucune information dans les médias

Uniquement la bouche-à-oreille (c’est le logiciel que tout le monde propose
lorsqu’on fait face à des difficultés)
152
Projet de recherche appliquée – 2010
Compte-rendu du focus group VideoLAN
Participants:
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






Meu > co-fondateur de VLC / travaille sur le projet DVBlast / membre de l'association
/ employé chez Free
Antoine > Secrétaire général de l'association / travaille sur VLC (travaille sur VLC
depuis 2004) / employé chez Dassault
Jérôme > travaille sur VLC
JB> Président de l'association
Adrien> travaille sur VLC depuis 2 ans / sur VLMA / sur Media Library
Rémi> Trésorier de l'association / étudiant dernière année à Centrale Paris
Jean-Philippe> étudiant à Centrale Paris / travaille sur VLC depuis 2 ans
Ludovic> école - Epitech / travaille sur le logiciel VLMC
VideoLAN c'est quoi?



A la base, intra-Centrale/ pas du tout pour le grand public
Un projet soutenu par une association
Créé des logiciels libres et open source pour des professionnels et le grand public
Pourquoi travaillez-vous sur VideoLAN?



But éducatif : Apprendre, découvrir, stimuler ses connaissances, améliorer ses
capacités, compléter sa formation
Loisir: s'amuser, partager, rencontrer d'autres passionnés d’informatique
But professionnel: avoir une bonne expérience sur son CV (carte de visite)
Quelles sont les valeurs de VideoLAN?


Rendre service à tous
Cf. Les valeurs du logiciel libre
153
Projet de recherche appliquée – 2010
Pourquoi VideoLAN a besoin de communiquer?





Augmenter le nombre d'utilisateurs de VLC
Faire découvrir VLMC au grand public (assurer un succès au logiciel)
Faire connaître les valeurs fondatrices du logiciel libre au grand public
Créer une activité économique
Récolter plus de dons
Hypothétique activité économique de VideoLAN :



Une activité économique est difficilement imaginable:
Problème du concept même du logiciel libre >bénévolat ! (Tous payé ou personne)
Publicité difficile sur le site internet> la publicité concernerait surtout les concurrents
Possibilités:


Partenariats avec organisations/entreprises qui défendent les mêmes valeurs que
celle de VideoLAN
Possibilité de commercialisation des services autour des logiciels
L'argent récolté pourrait permettre la création d'une entreprise VideoLAN.
Les manques principaux en communication de VideoLAN:





Communication à but non technique inexistant
Communication avec la presse technique insuffisante
Communication avec la presse généraliste inexistante
Aucuns outils de communication pour les salons (presse/développeurs)
Logo peu connu/efficace
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Projet de recherche appliquée – 2010
Conclusion:
But du Projet de communication: augmenter le nombre d'utilisateurs des logiciels grand
public (VLC/VLMC)
Cibles : Le grand public + la presse spécialisée et généraliste
Les occasions : le site internet, les salons et dossier et communiqué de presse
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Projet de recherche appliquée – 2010
Questionnaire et résultats (voir document joint à l’envoi)
156
Projet de recherche appliquée – 2010
Résumé
L’association française VideoLAN porte le même nom que le projet informatique qu’elle héberge et
promeut. Le projet VideoLAN a été lancé et est porté par des bénévoles du monde entier qui
considèrent que l’open source est une valeur ajoutée dans le développement d’outils multimédia. Le
projet a pour but de développer des logiciels libres et open source, distribués sous la Licence
publique générale GNU (GNU GPL).
VideoLAN rassemble déjà des milliers de personnes autour de sa philosophie quasi
« altermondialiste » et distribue ses logiciels à des millions d’utilisateurs. Son produit phare, le
lecteur multimédia VLC, est le troisième lecteur multimédia utilisé au monde. Cette ascension est
presque exclusivement le résultat du bouche à oreille ce qui explique que le besoin en outils de
communication externe ne se soit pas fait ressentir jusqu’à présent.
Cependant, si l’association VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro
un des logiciels open source et libres, il est indispensable qu’elle se créée une vrai stratégie de
communication ciblant le grand public. Pour ce faire, VideoLAN a besoin de se créer une identité,
d’étudier sa cible et de se donner les moyens de l’atteindre.
VideoLAN – VLC – identité – communication externe – association – informatique – logiciel – libre –
open source – grand public – Internet – communication web – événementiel – relations presse
157

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