Projet de recherche appliquée
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Projet de recherche appliquée
Julia BAXOVA - Louise FAFA Marie-Luz PHILIPPE - Juliette ROMAND Projet de recherche appliquée 2010 VideoLAN – ISIT Paris Conseil en communication externe Projet de recherche appliquée – 2010 Remerciements Nous tenons tout particulièrement à remercier Mme Valentine Galtier, notre responsable de projet, ainsi que M. Jean-Baptiste Kempf, Président de l’association VideoLAN, pour leur disponibilité et leur encouragement. Nous souhaitons également remercier toutes les personnes, membres ou non de VideoLAN, ayant participé à nos focus groups, pour le temps et l’énergie qu’ils nous ont consacrés, sans oublier les professionnels nous ayant renseignés avec précision sur les différentes techniques et domaines abordés dans ce Projet de Recherche Appliquée (PRA). 2 Projet de recherche appliquée – 2010 Sommaire 5 INTRODUCTION LES BASES DE L’IDENTITE VIDEOLAN IMAGE DE VIDEOLAN EN INTERNE VIDEOLAN ET L’UNIVERS DU LIBRE L’ORGANISATION INTERNE VIDEOLAN ET LA CULTURE D’ENTREPRISE CONCLUSION IMAGE DE VIDEOLAN EN EXTERNE LA CONNAISSANCE DU SECTEUR VIDEOLAN ET VLC CONCLUSION L’IDENTITE DE VIDEOLAN VISION MISSION VALEURS 17 18 18 23 24 25 27 27 29 32 33 34 34 35 LES BESOINS DE COMMUNICATION DE VIDEOLAN L’ENVIRONNEMENT CONCURRENTIEL BENCHMARKING DES CONCURRENTS DE VLC BENCHMARKING DES ASSOCIATIONS DU LOGICIEL LIBRE LA CIBLE : LE GRAND PUBLIC 38 39 39 50 57 DES OUTILS DE COMMUNICATION ADAPTES A VIDEOLAN LA COMMUNICATION VIA INTERNET LE SITE INTERNET DE VIDEOLAN LE WEB 2.0 CONCLUSION LES RELATIONS PRESSE LA METHODE LES RELATIONS AVEC LES JOURNALISTES L’INFORMATION LES DIFFERENTS PUBLICS ET LEURS ATTENTES 63 64 64 76 85 86 87 88 90 92 3 Projet de recherche appliquée – 2010 LES DIFFERENTS MEDIAS ET LEURS SPECIFICITES LES OUTILS ECRITS LES RENCONTRES MESURER LES RETOMBEES POUR OPTIMISER SA STRATEGIE LES RELATIONS PRESSE A L’ETRANGER L’EVENEMENTIEL VIDEOLAN : UNE ASSOCIATION PRESENTE DANS L’EVENEMENTIEL LES SALONS LES EVENEMENTS VIDEOLAN LES FAIBLESSES DE LA COMMUNICATION EVENEMENTIELLE DE VIDEOLAN L’ESSENTIEL POUR L’EVENEMENTIEL LES OUTILS DE L’EVENEMENTIEL CONCLUSION TROUVER DE NOUVELLES COMPETENCES LES PARTENARIATS DE COMPETENCES CONCRETEMENT : DES PISTES DE PARTENARIATS INTERESSANTS ATTIRER DES COLLABORATEURS : UN EXEMPLE, LE CONCOURS « LOGO VIDEOLAN » CONCLUSION 95 101 106 108 109 110 110 110 111 112 113 115 117 118 119 124 130 132 CONCLUSION 134 BIBLIOGRAPHIE 138 WEBOGRAPHIE 142 ANNEXES 147 4 Introduction Projet de recherche appliquée – 2010 VideoLAN est à l’origine un projet initié en 1996 sous la forme d’un travail universitaire à l’Ecole Centrale Paris. Les étudiants avaient pour objectif de développer des logiciels libres multimédia accessibles aux élèves de l’Ecole Centrale et finalement à tous les internautes. En 1998, le projet est entièrement retravaillé et, en 2001, il obtient la qualification d’open source. A partir de 2001, le projet est hébergé par l’association étudiante Centrale Réseaux (VIA) de l’Ecole Centrale Paris. En 2009, face à l’immense succès international rencontré par VLC, un logiciel capable de lire la majorité des formats audio et vidéo, VIA se voit dans l’obligation de se détacher du projet et de laisser le soin de le suivre et de le promouvoir à une association à but non lucratif indépendante de l’Ecole Centrale Paris. L’association sera nommée VideoLAN, d’après le projet. Le projet VideoLAN a été lancé et est porté par une équipe de bénévoles qui considèrent que l’open source est une valeur ajoutée dans le développement d’outils multimédia. Le projet a pour but de développer des logiciels libres et open source, distribués sous la Licence publique générale GNU (GNU GPL). L’appellation « open source » s’applique aux logiciels dont la licence respecte les critères précisément établis par l'association Open Source Initiative, c'est-à-dire le libre accès au code source, la libre et gratuite redistribution et modification du logiciel, ainsi que la possibilité d’effectuer des travaux dérivés sous la même licence que le logiciel d’origine. En 6 Projet de recherche appliquée – 2010 termes de domaines d’utilisation, le logiciel open source ne connaît aucune restriction. De plus, le logiciel open source ne peut avoir pour vocation ou effet de restreindre d’autres logiciels, il est technologiquement neutre. En effet, le caractère universel des logiciels open source ne permet pas la discrimination des personnes ou des groupes. L’intérêt de ces logiciels est aussi leur rapide évolution vers des versions plus fiables contenant des meilleures fonctionnalités. La dénomination « open source » est souvent confondue avec « logiciel libre » (free software). En réalité, le mouvement open source est né en 1998 du logiciel libre afin de pallier les malentendus provoqués par le terme « free », qui signifie à la fois : gratuit et libre. Les logiciels libres sont tous open source alors que le contraire n’est pas forcément vrai. La différence consiste en une différence de philosophie qui se cache derrière ces deux dénominations. Pour les puristes, les logiciels libres mettraient en avant la liberté des utilisateurs et les aspects éthiques de l’utilisation, alors que l’open source serait d’avantage porté sur les aspects pratiques, tels que l’efficacité du logiciel. Le logiciel le plus connu du projet VideoLAN est le lecteur VLC media player, dont le logo, un cône de chantier orange et blanc, est mondialement reconnu. Il est en effet le troisième lecteur multimédia utilisé dans le monde (derrière Windows Media Player et iTunes). Cependant, il est loin d’être le seul logiciel développé au sein du projet. VideoLAN propose 7 Projet de recherche appliquée – 2010 de nombreux autres logiciels destinés à un public de développeurs et de professionnels de l’informatique, tous centrés sur le format vidéo. Le projet VideoLAN est soutenu par des milliers de développeurs à travers le monde. Ces passionnés mettent leurs compétences au service des internautes et proposent une vraie alternative aux sites de téléchargement payants ou gratuits passant des accords commerciaux pour financer leur activité. En effet, VideoLAN souhaite à tout prix rester un projet indépendant fidèle à la philosophie presque « altermondialiste » du Libre, la transparence de son activité étant sa priorité. Plus précisément, VideoLAN refuse tout sponsoring ayant comme contrepartie la diffusion de publicités sur le site de l’association, l’utilisation de spywares, etc. Pour assurer la pérennité du projet, l’association fait appel à toute personne souhaitant apporter bénévolement ses compétences (développeurs, traducteurs, graphistes, webdesigner, rédacteurs, etc.). Le siège de l’association est en France et son comité se compose de trois responsables : M. Jean-Baptiste Kempf, en qualité de Président ; M. Rémi Duraffort, en qualité de Trésorier ; et M. Antoine Cellerier, en qualité de Secrétaire. Pour financer ses activités, l’association fait appel aux dons des particuliers et des entreprises. VideoLAN rassemble déjà des milliers de personnes autour de sa philosophie et distribue ses logiciels à des millions d’utilisateurs. Son produit phare, VLC, compte plus de 50 millions 8 Projet de recherche appliquée – 2010 d’utilisateurs à travers le monde (soit environ 5% des ordinateurs dans le monde). Cette ascension est presque exclusivement le résultat du bouche à oreille ce qui explique que le besoin en outils de communication externe ne se soit pas fait ressentir jusqu’à présent. Mais afin d’assurer la pérennité de leur projet, les membres de l’association souhaitent désormais harmoniser et affirmer leur image vis à vis du grand public, pour à terme devenir leader dans leur domaine. Jean-Baptiste Kempf, Président de VideoLAN, nous a proposé de collaborer au développement de la communication grand public de l’association. L’ensemble des membres de l’association s’accorde à dire que si VideoLAN connaît un si grand succès, c’est principalement grâce à son unique logiciel grand public, le lecteur multimédia VLC. En effet, si VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro un des logiciels open source et libres, il est indispensable qu’elle se créée une vrai stratégie de communication ciblant le grand public. De plus, l’introduction imminente de leur nouveau logiciel grand public VLMC (un logiciel de montage) sur le marché de l’open source et du Libre motive les membres de VideoLAN à créer pour la première fois une stratégie de communication. Pour ce faire, VideoLAN a besoin de se créer une identité et d’étudier sa cible et les moyens de l’atteindre. 9 Projet de recherche appliquée – 2010 Notre défi sera donc de définir l’identité de VideoLAN sans trahir sa philosophie et tout en tenant compte du succès déjà rencontré par le lecteur VLC, afin de conseiller ses membres sur la façon de promouvoir leur association et leurs logiciels grand public. Notre problématique sera la suivante : Comment répondre aux besoins de communication grand public d’une association n’ayant jamais défini son identité ? Pour définir les bases essentielles de l’identité de l’association VideoLAN, il nous sera nécessaire de comprendre comment l’association est perçue en interne et en externe. Nous devrons ensuite définir ses besoins de communication, afin de finalement proposer les outils nécessaires à sa communication grand public. Il est nécessaire de savoir se définir en tant qu’association avant de pouvoir communiquer. Notre premier objectif sera donc de poser les bases essentielles de l’identité de VideoLAN. Pour ce faire, nous analyserons la culture et l’image présente au sein même de l’association, puis nous nous pencherons sur son image externe en dissociant bien les retombées concernant VLC et celles concernant VideoLAN. Les résultats de cet audit interne et cette enquête d’opinions nous permettront de définir la vision, la mission et les valeurs de VideoLAN, qui sont les bases essentielles d’une communication externe. 10 Projet de recherche appliquée – 2010 Notre deuxième objectif sera de déterminer les besoins de communication de VideoLAN face au grand public. Tout d’abord nous analyserons l’environnement concurrentiel de VideoLAN, pour ensuite étudier en profondeur la cible complexe qu’est le grand public. C’est en dernier lieu que nous déterminerons les occasions de communication qui s’offrent à elle. Notre troisième objectif sera de proposer à VideoLAN les outils de communication grand public les plus adaptés à son identité et au contexte dans lequel elle évolue. Ces conseils en communication externe auront pour but d’augmenter le nombre d’utilisateurs des logiciels grand public proposés par VideoLAN et ainsi d’accroître la notoriété toute entière de l’association et de son projet. Etant la première équipe à travailler sur la communication externe de VideoLAN, et tenant compte du temps qui nous est imparti, il paraît évident que nos objectifs doivent être limités et bien définis, afin que nous soyons en mesure d’apporter à VideoLAN les conseils les plus pertinents et les plus fiables. Nous avons jugé raisonnable de s’en tenir à une mission de conseil établissant des bases solides à l’élaboration d’un plan de communication futur. Nos conseils en communication externe se concentreront uniquement sur la cible du grand public et les intermédiaires qui permettent de l’atteindre, tels que la presse. De plus, il nous parait réaliste de réduire nos recherches et analyses au contexte et à la culture française. L’aspect international du projet VideoLAN, bien qu’essentiel pour comprendre l’image et les 11 Projet de recherche appliquée – 2010 aspirations de l’association, ne sera pas pris en compte (ou très peu) dans notre étude des outils de communication grand public. Il n’est pas envisageable d’étudier dans le cadre de ce projet tous les besoins et opinions des utilisateurs originaires des pays dans lesquels VideoLAN est le plus sollicité, ainsi que d’étudier les outils de communication disponibles dans chacun de ces pays et les différentes façons dont ils sont utilisés et mis en place. Chaque pays a ses particularités et nous avons jugé réaliste et professionnel de nous attaquer uniquement au contexte français, qui nous est le plus familier. Notre projet pourra cependant servir d’exemple et de base à des études plus larges à l’international, car si les utilisateurs n’ont pas partout les mêmes priorités ou si les relations presse répondent à des règles différentes dans chaque pays où VideoLAN est connu, il paraît cependant évident que de nombreuses conclusions se recouperont. En effet, la mondialisation et le phénomène du web homogénéise les modes de pensées et les modes de communication. Pour définir les bases essentielles de l’identité de VideoLAN, nous allons tout d’abord chercher à comprendre son image interne et externe. Pour analyser l’image interne, il est important de définir ce qu’est une image d’entreprise et en quoi elle consiste, et dans notre cas de faire des recherches bibliographiques et webographiques sur l’univers de l’open source et du Libre. La compréhension de l’univers de 12 Projet de recherche appliquée – 2010 VideoLAN passera également par des rencontres avec les responsables de l’association et l’organisation d’un focus group avec les principaux membres de la communauté. Nous avons également jugé qu’il serait enrichissant de participer aux évènements organisés par VideoLAN. L’analyse de l’image externe consistera à l’élaboration d’un questionnaire destiné au grand public et à l’organisation d’un focus group utilisateurs. Cette analyse sera complétée par des recherches bibliographiques et webographiques. Ce n’est qu’après avoir rassemblé et analysé ces différents éléments que nous serons à même de définir la mission, la vision et les valeurs de VideoLAN. Grâce à nos premières recherches et conclusions, nous pourrons déterminer les besoins de communication de VideoLAN. Nous étudierons en premier lieu son environnement concurrentiel. Après avoir fait de nombreuses recherches bibliographiques et webographiques, nous déterminerons les principaux concurrents et étudierons leurs techniques et pratiques de communication. Ce benchmarking des techniques de communication chez les principaux concurrents sera alors complété par un benchmarking de la communication des associations du logiciel libre. Enfin, l’analyse de la cible principale de VideoLAN nous permettra de déterminer les différentes occasions de communication grand public adaptées à VideoLAN. 13 Projet de recherche appliquée – 2010 C’est en dernière partie de notre projet que nous proposerons à VideoLAN les outils nécessaires à sa communication grand public. Grâce à des recherches bibliographiques et webographiques, à des rencontres avec des professionnels et à nos compétences en communication et marketing acquises à l’ISIT, nous proposerons une utilisation adaptée des outils définis dans la deuxième partie de notre projet. Les choix de ces outils seront tous raisonnés et justifiés, afin d’en prouver l’efficacité et la pertinence. Pour l’association VideoLAN, ce Projet de Recherche Appliqué est le moyen d’affirmer son identité au monde désormais submergé par la vague internet. VideoLAN a étendu ses activités d’un bout à l’autre de la planète sans pour autant avoir pris la peine d’harmoniser et de promouvoir l’image et les valeurs qu’elle souhaite véhiculer. Pourtant, si toutes les personnes qui participent au projet depuis douze ans continuent avec assiduité à travailler pour cette belle aventure, c’est uniquement par pure passion et conviction. Devant l’immense succès de ses logiciels, et tout particulièrement du lecteur multimédia VLC, le besoin en communication externe devient urgent. En effet, une bonne communication externe est indispensable pour assurer la cohérence et la notoriété du projet VideoLAN et de ses produits. Pour maintenir leur popularité et espérer devenir un jour numéro un des logiciels open source, VideoLAN décide donc de se doter de bons outils de 14 Projet de recherche appliquée – 2010 communication. Notre contribution donnera à l’association les outils essentiels au développement de sa communication externe, ce qui devrait donner à ses activités une plus grande dynamique et une meilleure visibilité. De plus, une communication externe de qualité permettra à VideoLAN d’obtenir plus facilement des financements et des partenariats. Le Projet de Recherche Appliqué que nous vous proposons permettra, à une plus grande échelle, de faire mieux connaître au grand public l’intérêt des logiciels libres et open source. Communiquer sur les logiciels créés par VideoLAN bénéficiera aussi à tous les autres développeurs d’open source, qui profiteront de la bonne visibilité de VideoLAN. En tant qu’étudiantes en management interculturel, nous aurons, grâce à ce projet, l’occasion de mettre en pratique nos compétences et notre créativité. En effet, nous pourrons au cours de notre travail utiliser à la fois nos compétences en matière de communication, mais aussi nos compétences linguistiques. C’est également l’opportunité de découvrir plus en profondeur le domaine de l’informatique devenu aujourd’hui incontournable. Créer de toutes pièces la base et les premiers outils de la communication externe d’une association ayant bénéficié d’un succès mondial est pour nous un véritable défi que nous sommes prêtes à relever. Cette expérience nous permettra de rentrer dans la vie active avec plus d’assurance et une meilleure connaissance pratique du monde de la communication. De plus, nous sommes heureuses de travailler pour une association qui reste fidèle à son objectif premier et à ses convictions. 15 Projet de recherche appliquée – 2010 Ce Projet de Recherche Appliqué est également l’occasion de prouver à nos futurs employeurs notre efficacité et notre savoir-faire. Notre travail participera à la bonne réputation de l’ISIT et de sa formation, ce pourquoi nous sommes déterminées à effectuer un projet de qualité. 16 Les bases de l’identité VideoLAN Dans cette partie, nous étudierons l’image de VideoLAN telle qu’elle est perçue en interne et en externe afin de déterminer une mission, une vision et des valeurs représentatives de l’action de l’association. Projet de recherche appliquée – 2010 Image de VideoLAN en Interne Définir l’image interne, ainsi que la culture d’entreprise de l’association VideoLAN, est la première étape à franchir pour établir la communication externe de son projet. Cette analyse nous permet de comprendre comment les membres et les participants au projet et à l’association VideoLAN se voient en tant qu’individus et communauté, comment ils perçoivent leurs activités, et ce qu’ils souhaitent véhiculer au public. Leur façon de fonctionner, de communiquer, de travailler, ainsi que les valeurs auxquelles ils sont rattachées, nous révèlent leurs motivations profondes. C’est sur cette première base que se construira notre analyse. Il est en effet primordial de tout d’abord comprendre qui est l’annonceur et dans quel univers il évolue, afin de définir quel message il doit communiquer et comment il doit le communiquer VideoLAN et l’univers du Libre Le marché de l’informatique est plutôt une affaire de marketing, de business, d’investissement, de profilage des clients et de frénésie du marché mondial. Dans ce secteur, la plupart des gens ont accès au produit fini tel qu’un logiciel mais n’ont pas accès aux recettes de fabrication qui sont pourtant le fondement de la valeur de l’entreprise et de sa 18 Projet de recherche appliquée – 2010 compétitivité. Bien loin de ces concepts, certains parlent liberté, échange, création, partage, don et citoyenneté ; ce sont les partisans des logiciels libres, qui permettent le libre accès aux codes sources des logiciels. « Si vous utilisez des recettes de cuisine, vous avez probablement fait l'expérience de recevoir la copie d'une recette de la part d'un ami qui la partage avec vous. Et vous avez sans doute fait également l'expérience - à moins d'être un néophyte complet - de changer cette recette. Cette modification, vous la transmettez à d'autres en faisant des copies. Un programme d'ordinateur est comme une recette de cuisine", explique Richard Stallman, le grand militant du Libre à l'origine du projet GNU. Les partisans du Libre mettent leurs savoirs et leurs œuvres à disposition de tous et veillent à ce que personne ne les approprie. En effet, tout nouveau distributeur d’un logiciel libre ne pourra restreindre des distributions futures. Alors que les entreprises et les artistes se battent contre les pirates et les cyber-délinquants et passent plus de temps à le protéger leur travail plutôt qu’à l’améliorer, le Libre, propose des alternatives gratuites, souvent plus performantes et de plus en plus concurrentielles à tel point qu’un grand nombre d’entreprises les soutiennent dans leur travail. Cela étant, au sein de l’industrie informatique le logiciel libre est considéré comme un mouvement marginal porté par des communautés à première vue anarchiques. Les contours de leur environnement de travail et de leur activité sont très flous, ce sont des bénévoles 19 Projet de recherche appliquée – 2010 empreints de liberté, de toutes nationalités et passionnés par la programmation informatique qu’ils pratiquent sur leur temps libre. On peut se demander ce qui amène ces personnes singulières à agir de la sorte dans une société capitaliste et mondialisée. Ceux-ci ont grandi en même temps que le développement de l’informatique et du numérique, tout en en ignorant les codes et les règles régissant le savoir (droits d’auteurs, etc.). En effet avec le numérique n’importe qui peut publier en ligne toutes sortes de travaux dans tous les domaines du savoir : du film, au livre en passant par la musique ou les logiciels. Ces démarches conduisent notre société aux dérives du téléchargement et du hacking. Or, comment les censeurs peuvent-ils contrôler tout ce flux d’information qui était bien moindre et concret auparavant ? La réponse est simple, ils ne le peuvent pas. Les jeunes « libres » ont donc grandi dans un environnement numérique de plus en plus libre et sans contraintes faute de temps pour les contrôleurs d’examiner les flots de documents mis en ligne. Cependant, les partisans du libre sont bel et bien confrontés aux lois (droits d’auteur, copyright, etc.). Quand les « libres » parlent de partage, de connaissance et d’échanges, les professionnels y voient du piratage, de la copie et du plagiat. La formulation de leur travail s’avère polémique : la copie et plagiat seraient érigés en principes légaux de développement et la gratuité en principe de diffusion. Ils se hasardent à agir entre la protection réglementaire des auteurs et créateurs et le droit du public à l’accès aux informations. Selon les partisans du Libre comme, un logiciel libre doit être un bien public. 20 Projet de recherche appliquée – 2010 On ne peut parler du logiciel libre sans présenter son initiateur : Richard Stallman. Quand Richard Stallman a créé la Free Software Foundation en 1983, il a établi la General Public Licence (GNU). Avec cette licence un logiciel peut être dupliquable, modifiable et rediffusable. Pour ce faire, alors que le droit d’auteur a été créé pour contrôler l’œuvre et limiter sa diffusion, le GNU parvient en utilisant les mêmes règles que celles pour les droits d’auteur, à inverser la logique. Stallman s’est doté de tous les outils qui empêchent légalement la diffusion des savoirs à tous en rendant leur service disponible à tous. Il s’est en fait servi du copyleft créé par Don Hopkins, qui donne la possibilité à un auteur d'un travail soumis au droit d'auteur (œuvre d'art, texte, programme informatique, etc.) de copier, d'utiliser, d'étudier, de modifier et/ou de distribuer son œuvre dans la mesure où ces possibilités restent préservées. Stallman 1. Richard Stallman a choisi de s’intégrer au système « capitaliste » pour mieux le faire muter et transformer l’idée de propriété en idée de liberté. Pour les contributeurs des logiciels libres, l’intérêt général est entravé par les législations. Le Libre est une posture : si l’on veut enrichir son champ de réflexion il faut le partager avec d’autres quels qu’ils soient, on ne peut par conséquent exclure personne de l’enrichissement commun. Si 21 Projet de recherche appliquée – 2010 l’on est passionné et que l’on se passionne pour un logiciel on doit être en mesure de partager cette passion avec d’autres. Tout est question de solidarité et non de recrutement de nouveaux utilisateurs. Les partisans du Libre ont pour but de proposer au plus grand nombre des logiciels libres, complets, efficaces et ouverts à tous et faciles d’utilisation. L’auteur de La psychologie de la programmation sur ordinateur, Gerald Weinberg, inventa le terme de programmation « non égoïste » pour parler des contributeurs aux logiciels libres. Les développeurs produisent un travail considérable et participent à des succès mondiaux dans le domaine des logiciels libres. Ils fournissent un travail considérable mais ne reçoivent aucune compensation financière. Quel est donc leur intérêt ? A vrai dire, pour les développeurs, programmer ne doit pas être seulement une question d’argent, c’est surtout une question de passion. Certains développeurs « libres » sont fascinés par la programmation et sont souvent les meilleurs et n’ont pas besoin de l’appât du gain pour produire un travail de qualité. D’autres prônent l’amitié entre programmeurs : en développant un logiciel qu’ils aiment ils acquièrent un savoir et souhaitent le partager. Les programmeurs devraient sans doute mériter une compensation financière mais ils profitent déjà des apports de tous les autres développeurs puisqu’ils travaillent sur des logiciels libres. Les programmeurs sont présents pour les utilisateurs qui ne sont plus tributaires des sociétés possédant les sources et qui sont les seules à pouvoir effectuer les changements pour les clients. La notoriété, c’est le fait d’être connu du public d’une manière certaine et générale. Elle correspond à la sensibilité que le public possède face à un nom connu, à l’identité et aux caractéristiques objectives d’une association. C’est une représentation qui 22 Projet de recherche appliquée – 2010 renvoie à des notions de discours, de contenu et de forme indispensables à la notoriété d’une association. L’organisation interne A première vue, l’organisation du projet VideoLAN est plutôt chaotique. Chacun y participe à sa façon, à son rythme, avec différents degrés d’implication et avec ses propres objectifs. Les réunions ne sont pas obligatoires, chacun fait comme il peut (ou plutôt comme il veut). On se demande réellement comment le projet continue d’exister depuis 17 ans ! Cependant, l’organisation anarchique de VideoLAN fonctionne bel et bien. Tout se passe sur internet, à travers le site officiel, des forums et des chats. Les participants n’ont donc a priori pas besoin de se rencontrer. Chacun apporte sa pierre à l’édifice depuis sa connexion internet et le tour est joué. Les contours du projet VideoLAN sont flous et la délimitation entre le projet VideoLAN et l’association sont difficiles à cerner. Qui sont les responsables ? Quels sont leur rôle ? A qui se référer ? Quel lien y a-t-il entre le projet et l’association ? Comment communiquent-ils ? Voila autant de questions difficiles à éclaircir. Le projet VideoLAN est une véritable communauté d’individus bénévoles, mettant leurs savoirs et leurs œuvres à disposition de tous et veillant à ce que personne ne les approprient (approprier signifiant que tout nouveau distributeur du logiciel libre ne pourra restreindre ces futures distributions). L’association a pour but de soutenir et coordonner le projet, d’en 23 Projet de recherche appliquée – 2010 améliorer la notoriété et de promouvoir ses nouvelles avancées à la place de l’association VIA Centrale –Paris. Les responsables et membres de l’association sont des volontaires participant au projet VideoLAN, ayant décidé, par amour du projet, de prendre en charge les tâches ingrates que personne ne souhaite exécuter, comme organiser les réunions, participer aux salons, prendre contact avec les journalistes, etc. Ils ne sont en aucun cas mis en avant par les autres et font simplement figure de référence pendant les évènements et réunions. Au sein de l’association règne la même nonchalance qu’au sein du projet. VideoLAN et la culture d’entreprise Tout en s’amusant et en apprenant, les participants au projet VideoLAN souhaitent fournir aux utilisateurs les logiciels libres et open source les plus performants, et d’ainsi les rallier aux valeurs du logiciel libre. Tous sont libres de contribuer à leur façon, à leur convenance et avec les moyens à leur disposition au projet. Chacun est libre de faire ce qui lui plaît à partir du moment où tous partage leur travail et leurs connaissances. En interne, les valeurs du libre, explicitées dans la première partie, sont un véritable guide de conduite et conditionnent toutes les décisions prises par les responsables et participants. On comprend l’attachement des membres à ses valeurs lorsque la question de la rémunération et du profit est évoquée. Tous souhaitent avant tout préserver ses valeurs, même si cela signifie avancer moins vite dans leur développement et ne jamais devenir 24 Projet de recherche appliquée – 2010 numéro 1 faute de moyen. Il est primordial pour eux de travailler avec des personnes ayant les mêmes valeurs qu’eux, c’est à dire étant prêtes à travailler bénévolement. VideoLAN possède grâce à la technicité et la spécificité de ses activités un langage précis. De plus, son lien direct avec Centrale-Paris donne à ses membres français un point commun non négligeable, et une source d’histoires et de mythes communs importante. Conclusion Pour les participants au projet, se créer une culture d’entreprise, développer leur image en tant qu’individus, communauté ou association, n’ont pas été jusqu'à présent des moyens pertinents de se démarquer des concurrents et de promouvoir leurs activités. Selon eux, la qualité et la praticité de leurs logiciels se suffisent à eux même et assure le succès de leur projet. L’intérêt de créer une image d’entreprise et une culture d’entreprise, afin de promouvoir leur projet et leurs produits, leur semble difficile à mettre en place faute de moyens et de personnes volontaires, ou leur semble tout simplement inutile. De plus, l’aspect international du projet semble également être un frein au développement d’une réelle identité. Cependant lorsque l’on interroge ses membres, on n’observe que VideoLAN possède déjà une certaine identité. Pour les participants du projet, VideoLAN est une communauté de passionnés, à l’organisation complexe, prônant la collaboration et l’échange à un niveau international. La 25 Projet de recherche appliquée – 2010 liberté de ses participants et des utilisateurs est au centre de l’identité personnalité de VideoLAN. L’identité visuelle de VideoLAN est pratiquement inexistante. Devant leur refus de rémunérer des professionnels pour leur créer une réelle identité visuelle (dû à leur philosophie et à leurs moyens), VideoLAN n’a jamais développé son identité. Seul son logo lui confère une certaine identité, mais il est peu appréciée par ses membres et ne reflète en aucun cas leur travail et leur implication. L’image chaotique et incohérente de leur site internet, reflète en effet surtout l’organisation anarchique qui règne au sein du projet, plutôt que la performance de ses logiciels et l’implication de ses membres. L’univers figuratif, concret et reconnaissable de VideoLAN reste à définir. 26 Projet de recherche appliquée – 2010 Image de VideoLAN en externe L’image externe renvoie aux idées que se font les personnes extérieures à une organisation sur le travail fourni par celle-ci. L’image externe correspond à des opinions précises pouvant être déterminantes pour les choix stratégiques futurs d’une entreprise. Dans le cadre de notre projet, le grand public et donc les utilisateurs en général sont la cible principale de communication de VideoLAN. Pour analyser l’image qu’ils ont de l’association et de ses logiciels, nous avons organisé un focus group composé de 9 participants venant d’horizons différents (étudiants, jeunes actifs, informaticiens), suivi d’un questionnaire à destination d’un échantillon beaucoup plus large d’utilisateurs. Nous avons tiré de ce focus group et des retombées du questionnaire, les analyses développées ci-dessous. La connaissance du secteur Les logiciels libres et open source sont en général connus du grand public et possèdent une image positive en raison de leur fiabilité et de leur efficacité. Les valeurs qu’ils véhiculent sont cependant inconnues du grand public qui connait de nombreux logiciels sans pour 27 Projet de recherche appliquée – 2010 autant savoir s’ils sont effectivement libres et/ou open source. Open office et Mozilla Firefox sont deux exemples de logiciels très utilisés par le grand public et dont on ignore souvent l’origine Libre. Au sein même des connaisseurs en informatique, les mélanges terminologiques ne sont pas rares entre open source, logiciels libres ou encore free software. Le secteur informatique en lui-même manque de clarté à ce sujet et part du principe que le Libre n’intéresse que les professionnels et qu’il n’est par conséquent pas nécessaire de développer certains concepts pour le grand public. Ces termes obscurs cachent une philosophie qu’il est indispensable d’éclaircir pour rendre aux utilisateurs non avertis l’utilisation des logiciels libers et open source plus transparente : ces logiciels de qualité sont gratuits, librement modifiables et distribuables. Ils sont porteurs de valeurs universelles. Les partisans du Libre sont pour le partage des connaissances et le développement à grande échelle de logiciels libres de toute contrainte. Cette façon de concevoir l’informatique doit être explicitée pour amener le grand public à mieux comprendre son utilisation des logiciels et à se fier à des principes qui ne sont pas nécessairement l’apanage d’un certain nombre de passionnés d’informatique. 28 Projet de recherche appliquée – 2010 VideoLAN et VLC Les aspects techniques L’association et le projet sont inconnus des non professionnels de l’informatique. Seul VLC bénéficie d’une grande notoriété. En effet, la plupart des utilisateurs des logiciels hébergés par VideoLAN utilisent uniquement le lecteur VLC media player, sans savoir qu’une véritable organisation existe en coulisse. Le grand public ne connait pas, à juste titre, les logiciels de VideoLAN destinés aux professionnels. Ceux-ci connaissent en revanche l’existence de VideoLAN et sont familiers des logiciels open source et libres, étant donné qu’ils sont obligés d’aller sur le site de VideoLAN pour télécharger et apprendre à utiliser ces logiciels. Les développeurs, que VideoLAN rencontre au cours de salons, trouvent stimulant et enrichissant d’avoir accès au travail sur logiciels libres et de progresser en participant à un projet tel que VLC. Ils connaissent en grande majorité l’existence du projet et de l’association et les différents logiciels qu’ils développent. Seul donc le grand public ignore tout de VideoLAN et de son univers. VideoLAN ne profite pas de la notoriété de VLC pour se faire connaitre. En effet, VLC possède une très grande notoriété en France et à l’international en raison de son avantage concurrentiel : la lecture de la plupart des formats et l’absence de spyware. Ce logiciel grand public s’est répandu via le bouche à oreille, mais il est rarement téléchargé sur le site de l’association qui n’accentue par conséquent pas sa communication envers le grand public. Or, attirer de nouveaux utilisateurs et par conséquent de nouveaux partisans du Libre et 29 Projet de recherche appliquée – 2010 agrandir sa notoriété passe par la communication grand public sur les logiciels populaires comme VLC. La performance et la fiabilité ne sont pas les seuls éléments qui attirent le grand public. D’autres facteurs entrent en ligne de compte. L’ergonomie et l’esthétique d’une interface, la possibilité de la personnaliser et une grande facilité d’utilisation contribuent à augmenter la visibilité et la notoriété d’un logiciel. Les concurrents directs de VLC comme Quickplay, Quicktime, Windows Media Player ou encore Real Player possèdent une forte notoriété spontanée, notamment en raison de leurs qualités visuelles et ergonomiques. Ces propriétés permettent non seulement de conserver une forte notoriété, d’attirer plus d’utilisateurs, de créer une fidélisation des utilisateurs, mais aussi de faire connaître les autres activités d’une organisation. Développer une forte identité visuelle C’est pour ces raisons qu’une identité visuelle forte doit être mise en place par l’association VideoLAN, reconnue à tort par le logo de VLC, alors que l’association possède son propre logo. Ce dernier représente une pellicule de film et n’évoque en rien les nouvelles technologies et le Libre, mais plutôt la production cinématographique. De plus, le nom de la marque parle seulement aux informaticiens (LAN : Local Area Network). Il est impératif pour le développement de VideoLAN que son logo représente les activités de l’association et du projet, ainsi que leurs valeurs. 30 Projet de recherche appliquée – 2010 2. Logo de VideoLAN 3. Logo de VLC Le logo VLC est unanimement reconnu bien qu’il soit parfois difficile à intégrer. Pour beaucoup, il est facile de le confondre avec un logiciel destiné à l’aide informatique. Il combine cependant l’idée de progression (toujours en changement et en amélioration) avec l’idée de professionnalisme. Ce logo correspond en effet parfaitement à la mentalité du Libre et s’avère très marquant une fois compris. L’identité visuelle est également très importante sur un site web. Le site internet est la véritable vitrine d’une association comme VideoLAN, puisque celle-ci est spécialisée dans l’informatique. Ce site doit offrir une bonne qualité ergonomique et offrir une visibilité toute 31 Projet de recherche appliquée – 2010 particulière aux logiciels grand public et professionnels. La bonne image externe de VideoLAN passe par l’expression claire des activités de l’association et un accès facilité aux téléchargements et aux nouveautés concernant les logiciels grand public. Une meilleure visibilité passe par un accès plus simple aux informations dans la langue de l’utilisateur actuel ou futur qui pourra s’approprier plus facilement un logiciel et, pourquoi pas, s’intéresser davantage aux logiciels libres. L’amélioration du site est l’une des conditions sine qua non d’une plus grande diffusion des logiciels de VideoLAN grand public (dont VLMC lancé dans les mois à venir) et de l’avancement de VLC vers la position leader du marché des lecteurs multimédia. Conclusion Des logiciels pour grand public comme VLC ou le futur lecteur VLMC doivent répondre à des attentes bien précises de la part des utilisateurs potentiels. Clarté, esthétique, fonctionnalité et personnalisation sont des modalités indispensables à remplir pour augmenter le nombre d’utilisateurs grand public. Les développeurs de logiciels libres relèguent fréquemment au second plan ces aspects et se concentrent uniquement sur des contraintes techniques plus stimulantes à leurs yeux. Dans le cadre du projet VideoLAN et du développement de VLC et de VLMC, les développeurs prennent conscience de l’importance d’une bonne communication externe vers le grand public, qui alliée avec leurs compétences techniques leur permettra de devenir les leaders des lecteurs média. 32 Projet de recherche appliquée – 2010 L’identité de VideoLAN Les objectifs de la communication externe d’une association visent à exalter sa mission, à accroître sa notoriété et à valoriser ses acteurs et ses activités. L’association doit faire évoluer son image et la rendre plus efficace, transparente, proche de ces cibles et surtout attirante. Afin de mener à bien sa communication externe une association doit se différencier de la concurrence et séduire de nouveaux membres, de nouveaux utilisateurs et de nouveaux donateurs. Le projet d’une association est un outil indispensable pour la mise en place de ses objectifs de communication. Le projet associatif se détermine après avoir étudié et réfléchi à la mission et aux valeurs de l’association. Ce projet doit guider l’action et améliorer les services proposés par l’association. Vision, mission et valeurs doivent permettre de formuler un message qui permettra ensuite à l’association de développer une stratégie à long terme et de résumer son projet. Elles permettent de clarifier le but commun, et d’orienter les efforts de l’association. 33 Projet de recherche appliquée – 2010 Vision La vision c’est ce que l’association cherche à être. Ce sont ses objectifs pour le futur et ceuxci peuvent évoluer au cours du temps. La vision définit un idéal pour le présent et le futur de l’association. Elle permet de communiquer clairement sur ce que l’association fait et vise à motiver les membres. La vision est en quelque sorte le positionnement de l’association, c'est-à-dire l’expression de ce qu’elle souhaite donner à ses cibles. Promouvoir l’informatique sans contraintes Cette vision rejoint celle du Libre, qui prône avant tout la liberté totale d’accès et d’utilisation des outils informatiques. Les utilisateurs se retrouvent également dans cette vision, car des outils informatiques comme VLC leur assure une utilisation gratuite et simple, sans aucune pollution de type spyware, etc. Mission La mission est la raison d’être d’une association, elle est constituée de l’ensemble des moyens mis en place pour atteindre ses buts. La mission encadre les discussions sur les choix stratégiques et annonce clairement comment l’association va réaliser sa vision. 34 Projet de recherche appliquée – 2010 systemic.ch Le développement et la diffusion à travers le monde de logiciels libre et open source performants et pour tous. Valeurs Les valeurs orientent les attitudes et les comportements des membres d’une association. Ce sont des croyances durables et préférables à d’autres. Il faut s’appuyer sur les valeurs définies au sein de l’association pour atteindre des objectifs précis et pour comprendre au nom de quoi les membres de l’association veulent agir. Performance : l’aspect technique est la première priorité de VideoLAN, qui prouve ainsi que les logiciels libres, gratuits et en perpétuel développement, sont autant voire plus performants que des logiciels commercialisés. Liberté : c’est tout d’abord la liberté d’accès au code source et la non-dépendance aux créateurs de logiciels payants (détenteurs des codes source). Les logiciels sont transportables et peuvent être installés sur tout type d’ordinateurs. Les logiciels sont 35 Projet de recherche appliquée – 2010 modifiables à l’infini et par n’importe qui. Développeurs et utilisateurs ne sont soumis à aucune contrainte dans l’amélioration et l’utilisation des logiciels. Passion : les développeurs prennent sur leur temps libre pour participer au développement des logiciels libres. Ils sont motivés par une grande soif d’apprendre et voient cette activité comme un loisir. Participer aux activités de VideoLAN, c’est s’amuser tout en apprenant. Accomplissement : Participer à VideoLAN, c’est également un accomplissement personnel. Grâce au système d’échange de connaissances, les développeurs sont à même de compléter leur formation et d’ainsi mieux se vendre auprès des employeurs. Travailler pour VideoLAN est synonyme de fierté pour les participants au projet. Humanisme : c’est le partage et l’entraide entre développeurs. Les bénévoles de VideoLAN cherchent à rendre service au plus grand nombre, dans un but désintéressé. En effet VideoLAN est une organisation à but non lucratif. 36 Projet de recherche appliquée – 2010 La mission, la vision et les valeurs, bien que le fruit d’une réflexion aboutie, ne sont que des propositions. Nous sommes conscientes qu’elles ne seront pas forcément validées par la communauté de VideoLAN une fois soumise à l’approbation générale. Si nos propositions venaient à être refusées, nous ne pouvons que recommander à ceux qui se pencheront à nouveau sur la question de répéter notre démarche d’audit interne et externe de l’image, qui aura sans doute évoluée d’ici là. 37 Les besoins de communication de VideoLAN Dans cette partie, nous étudierons l’environnement concurrentiel de VideoLAN, en tant que diffuseur de logiciels multimedias et en tant qu’association, afin de déterminer les occasions de communiquer de l’association Projet de recherche appliquée – 2010 L’environnement concurrentiel Benchmarking des concurrents de VLC Afin de mieux délimiter le terrain sur lequel VideoLAN devrait communiquer autour de VLC, nous avons décidé d’étudier son environnement concurrentiel. Le marché des lecteurs multimédia étant composé de nombreux concurrents de notoriété très inégale, nous avons décidé d’étudier uniquement les plus importants. Pour ce faire, nous avons demandé aux membres de VideoLAN de les identifier pour nous et nous avons profité du groupe utilisateur pour vérifier que nous n’en avons pas oublié. Cette étude porte donc sur les sept concurrents les plus importants. Notre objectif principal est de pouvoir différencier VLC de ses concurrents mais aussi, par la même occasion, d’observer la manière de communiquer des organisations proposant le même type de produits. Nous avons étudié les concurrents sous différents angles : les caractéristiques techniques qui intéressent le grand public, la présence dans les médias et la stratégie de communication. 39 Projet de recherche appliquée – 2010 QuickTime Player Description et caractéristiques techniques Ce lecteur vidéo développé par Apple, est un logiciel propriétaire gratuit qui fonctionne en combinaison avec iTunes. Il est également compatible avec Windows. Il est adapté aux téléphones portables et supporte le nouveau format HD. Ses créateurs mettent en avant la qualité de l’image et du son et l’ergonomie de l’interface. Il présente des lacunes en ce qui concerne les sous-titres et lit peu de formats. Dans les médias QTP est pratiquement absent de la presse spécialisée et n’apparaît que sous forme de mentions dans la presse générale. Sur de nombreux blogs spécialisés, il est décrit comme le moins performant des lecteurs multimédia existants. Le site officiel de ce lecteur faisant partie du site d’Apple, traduit dans de nombreuses langues, il promeut parallèlement les autres produits d’Apple (iPods, iPhone). 40 Projet de recherche appliquée – 2010 1,54 millions d’entrées sur Google Communication Quick Time Player bénéficie de la publicité de l'image d'Apple, de l’iPod et de l’iPhone ce qui implique une très bonne renommée. Quick Time est un outil indispensable dès que l’on possède un iPod, iPhone, etc., il est fourni avec les ordinateurs Apple, il apparaît dès que c’est pertinent sur tous les supports de communication de Apple. Windows Media Player Description et caractéristiques techniques Le premier lecteur multimédia au monde, Windows Media Player a été créé par la Microsoft Corporation. C’est un logiciel propriétaire gratuit fonctionnant uniquement avec le système d’exploitation Windows. Il comprend, entre autres, une bibliothèque logicielle se connectant à Internet pour y récupérer les pochettes et les informations relatives aux albums écoutés. 41 Projet de recherche appliquée – 2010 Dans les médias Ce lecteur apparaît peut dans la presse. 153 millions entrées sur Google Communication Sur son site, Microsoft communique sur la simplicité de l’interface, sur la performance et la possibilité de stocker les différents fichiers (musique, vidéos, photos), ainsi que sur la mobilité que permet ce lecteur. WMP fait partie, avec VLC et iTunes, des trois lecteurs multimédia le mieux représentés dans la presse. WMP a conclu un partenariat avec Nokia pour son Smartphone, sur lequel il est préinstallé. De plus, France Télévision diffuse les matchs de Rolland Garros via ce lecteur. Informations supplémentaires En 2004, la Commission Européenne a condamné Microsoft Corporation à verser une amende d’environs 500 millions d’euros pour abus de position dominante sur le marché des systèmes d’exploitation en liant la vente avec celle du Windows Media Player. La 42 Projet de recherche appliquée – 2010 Commission a obligé le mastodonte à mettre sur le marché une version de Windows sans WMP intégré. Cela n’a pas modifié la position de son lecteur sur le marché (46 %). BS Player Description et caractéristiques techniques Logiciel propriétaire gratuit, uniquement compatible avec Windows. Son utilisation n’exige pas un ordinateur performant et permet de regarder des vidéos en excellente qualité. Il offre des options avancées en ce qui concerne les sous-titres. Il en existe une version payante. La version gratuite ne supporte pas la HD. Il offre la possibilité de personnaliser son interface grâce à la présence de quelques skins. Toutefois, BS Player perd des parts de marché en raison de l’adware qu’il contient. En effet, les utilisateurs sont de plus en plus méfiants à l’égard des publiciels (autre nom des adwares), logiciels affichant de la publicité lorsqu’il d’active. 43 Projet de recherche appliquée – 2010 Dans les médias Ce lecteur est très rarement mentionné dans les différentes sources papier et Internet. De plus, les rares fois où il en est fait mention, c’est pour énumérer ces lacunes par rapport à ses concurrents. Le site officiel du lecteur est sa seule source de communication digne de ce nom. 2,05 millions d’entrées sur Google. Communication Présenté sur le site comme « l’un des meilleurs lecteur au monde », il serait utilisé par quelque 70 millions de personnes. Dans la présentation sur le site, on met en avant sa gratuité. Parmi les concurrents de VLC, le BS player dispose d’un site Internet le plus « artisanal ». Il n’existe pas en langue française, ce qui implique qu’il n’est pas adapté au grand public en France qui reste demandeur des adaptations linguistiques. De plus, la description de ses fonctionnalités n’est pas bien mise en valeur. 44 Projet de recherche appliquée – 2010 Real Player Description et caractéristiques techniques Ce logiciel propriétaire gratuit, existe également en version payante enrichie de plusieurs fonctionnalités. Il ne lit que les principaux formats audio et vidéo. Un navigateur multimédia y est intégré, permettant de parcourir le Web tout en visionnant des vidéos ou en écoutant la musique. Selon les connaisseurs, le logiciel comprendrait des spywares. Dans les médias Il est presque totalement absent de la presse informatique et multimédia. 8,32 millions d’entrées sur Google. Communication En termes de communication, ce lecteur ce distingue de ses concurrents en mentionnant la fonctionnalité « surround » qui manquerait dans les autres lecteurs. Le site de ce lecteur est 45 Projet de recherche appliquée – 2010 le moins « commercial » de tous les lecteurs analysés : les informations fournies le sont plus à titre d’information que pour donner ouvertement des arguments commerciaux. Les différentes fonctionnalités vidéo et audio sont énumérées (surround, HD). DivX Player Description et caractéristiques techniques Il s’agit d’un logiciel propriétaire qui lit un nombre de formats limité mais qui est compatible avec la plupart des systèmes d’exploitation. Offre une grande qualité d’image. Dans les médias On en parle dans quelques articles de presse quotidienne régionale. On mentionne surtout le codec éponyme (logiciel ou matériel qui met en œuvre un procédé capable de compresser ou de décompresser les données de formats normalisés) et les avantages techniques du lecteur : consomme peu en ressources et remplace facilement les logiciels payant. C’est l’une des grandes options gratuites connues pour équiper son ordinateur. 46 Projet de recherche appliquée – 2010 Sur Internet, il dispose d’un site officiel en plusieurs langues et on le retrouve surtout sur des sites de téléchargement. Environ 2,44 millions d’entrées sur Google. Communication Le lecteur DivX s’est construit une image d’entreprise à la pointe de la technologie en lecture d’images. C’est une entreprise qui s’adresse aux professionnels. Le lecteur en lui-même n’a pas d’image particulière, de plus son nom renvoie surtout au codec que tout amateur de téléchargement de vidéos connait, mais sa présentation soignée le rend plus abordable que les lecteurs Open Source. Les gens connaissent ce lecteur essentiellement grâce au bouche à oreille, aux sites Internets de téléchargement, et aux sites spécialisés. Il profite également de la renommée de la marque auprès de ses clients. 47 Projet de recherche appliquée – 2010 MPlayer Description et caractéristiques techniques Mplayer est un lecteur de vidéos open source qui lit presque tous les codecs est qui est compatible avec tous les systèmes d’exploitation un minimum répandus. Dans les médias Apparaît dans un article de presse quotidienne régionale détaillant le programme d'une Journée du Libre. Article assez technique. Environ 5.07 millions d’entrées sur Google. Communication Lecteur peu connu du grand public, qui s’adresse à un public d’initiés et qui ne se préoccupe que de la lecture de vidéos. A pour but d’être ce qui se fait de mieux dans le domaine. Les utilisateurs connaissent ce lecteur grâce au bouche à oreille, aux sites de téléchargement et sites spécialisés. 48 Projet de recherche appliquée – 2010 VLC est le seul logiciel open source bénéficiant d’une telle notoriété auprès du grand public. Il est techniquement performant et reconnu comme tel. Ses principales forces sont sa capacité à lire la plupart des formats, sa compatibilité avec les principaux systèmes d’exploitation, même ceux de moindre puissance. Il est plus performant que la plupart de ses concurrents sur la majorité des aspects qui intéressent le grand public. Il est, de plus, le seul à véhiculer une philosophie. Outre l’inexistence d’une communication réellement pensée, sa principale faiblesse est de ne pas bénéficier de la notoriété et de la puissance de diffusion d’une marque ombrelle, comme Microsoft pour Windows Media Player. Afin d’attirer un public plus large et de répandre les valeurs que véhicule l’association, il sera absolument nécessaire d’adapter le langage à ce public. En effet, actuellement, le site de VideoLAN est orienté uniquement vers la population des développeurs. VLC est le seul logiciel open source bénéficiant d’une telle notoriété auprès du grand public. Il est techniquement performant et reconnu comme tel. Ses principales forces sont sa capacité à lire la plupart des formats, sa compatibilité avec les principaux systèmes d’exploitation, même ceux de moindre puissance. Il est plus performant que la plupart de ses concurrents sur la majorité des aspects qui intéressent le grand public. Il est, de plus, le seul à véhiculer une philosophie. 49 Projet de recherche appliquée – 2010 Outre l’inexistence d’une communication réellement pensée, sa principale faiblesse est de ne pas bénéficier de la notoriété et de la puissance de diffusion d’une marque ombrelle, comme Microsoft pour Windows Media Player. Afin d’attirer un public plus large et de répandre les valeurs que véhicule l’association, il sera absolument nécessaire d’adapter le langage à ce public. En effet, actuellement, le site de VideoLAN est orienté uniquement vers la population des développeurs. Benchmarking des associations du logiciel libre VideoLAN est une association qui se retrouve confrontée à des entreprises privées possédant tous les moyens matériels et financiers nécessaires à la mise en place de leur communication externe. Cela étant, de nombreuses associations du logiciel libre tentent de promouvoir l’utilisation des logiciels et il s’est avéré intéressant d’étudier leurs démarches. Pour trouver des solutions appropriées à VideoLAN nous avons jugé indispensable de procéder à un benchmarking des pratiques d’autres associations proposant des logiciels libres ou en faisant la promotion afin de comprendre comment une association peut améliorer ses procédures pour dépasser la concurrence venue du privé et toucher le grand public. L’étude se base sur l’observation des sites internet d’autres associations et/ou sur leurs pratiques au cours d’opérations événementielles. 50 Projet de recherche appliquée – 2010 Les associations à forte notoriété Audacity, enregistreur et éditeur audio libre possède un site web à l’aspect de forum, comme VideoLAN. De la même manière que le lecteur VLC, ce logiciel se télécharge depuis des sites comme http://www.telecharger.com ou via des liens directs depuis des sites internet vers la page de téléchargement sur le site audacity.sourceforge.ne. La présence de liens sur de nombreux sites autres que le site d’origine ne permet pas aux internautes de connaître le site du produit. Le site internet d’audacity n’est visuellement pas recherché et ne semble pas très professionnel car peu de gens sont amenés à se rendre dessus ce qui n’encourage pas une quelconque amélioration. On retrouve donc beaucoup de points communs avec le site de VideoLAN et le site qui est l’unique moyen de communication d’Audacity, semble souffrir des mêmes difficultés que celui de VideoLAN. Le grand public a besoin d’avoir affaire à du contenu professionnel sur le site internet afin de comprendre l’utilisation du logiciel et d’avoir confiance. Or, des sites comme Audacity ou VideoLAN, forts du succès de leurs logiciels, se reposent sur les sites de téléchargement comme télécharger.com pour communiquer. D’autres se chargent en fait à leur place de faire connaître leurs produits technologiques. Cette démarche ne permet pas au grand public de connaître les origines de certains logiciels. Il ne faudrait pas que les associations ou les organisations développant des logiciels libres laissent croire que le grand public ne peut pas être à même de comprendre le Libre. Les associations et organisations du logiciel libre 51 Projet de recherche appliquée – 2010 devraient recentrer leur communication depuis leur propre site web car celui-ci est la première vitrine de promotion de leur travail. OpenOffice, logiciels de bureautique libres est l’équivalent libre de Microsoft Office. Le site internet est lui aussi peu professionnel et assez peu clair. Cela étant, des cartes de visites, outils indispensables à une bonne communication avec les professionnels et les journalistes, sont disponibles en ligne. VideoLAN ne possède pas de nombreux supports de communication lors des événements qu’elle organise pour les développeurs ou pour les journalistes. La plupart du grand public ignore complètement qui se cache derrière le travail de VideoLAN et ignore que le lecteur VLC est d’origine française. Or, mettre à disposition en ligne des cartes de visites des membres de l’association et de leurs spécialités dans et en dehors de l’association peut s’avérer un bon moyen de toucher dans un premier temps les spécialistes ou les journalistes qui feront sans doute parler de l’association en dehors des cercles très spécialisés. Les goodies en ligne comme les posters ou les flyers sont un bon moyen d’attirer le grand public. Une association étudiante découvrant les principes du Libre pourrait tout à fait avoir envie de posséder un poster communiquant sur VLC pour faire connaître non seulement le logiciel mais aussi le concept du logiciel libre. Le fameux projet Mozilla Firefox, navigateur et suite internet, est un grand professionnel de la communication externe. Les stands sur les salons sont impressionnants, colorés et proposent un nombre conséquent de goodies : t-shirt, badges, pins, des autocollants, des posters. Le site internet est très avenant, les rubriques sont claires et il possède notamment 52 Projet de recherche appliquée – 2010 un véritable espace presse. Dans cet espace, on retrouve des dossiers de presse et des communiqués de presse dignes des plus grandes entreprises. Sur le site de Mozilla Firefox, les journalistes ont accès à une description concise et précise du projet, tous les communiqués de presse et peuvent entrer en contact avec un véritable responsable des relations presse. Un press kit permet d’accéder facilement à des informations précises spécialement élaborées pour les journalistes. Dans le même registre, certains sites d’association du Libre ou d’autres activités, mettent en ligne les invitations pours les journalistes, qu’il suffit d’imprimer pour ensuite se rendre à un événement. A l’instar de VideoLAN, la première page du site permet d’accéder directement au téléchargement des logiciels mais sa clarté diffère cependant. Le site est très net et ne possède pas du tout l’aspect d’un forum comme beaucoup d’autres sites, ce qui s’avère essentiel pour le grand public. Mozilla Firefox est comme VideoLAN un projet de dimension internationale mais l’organisation Mozilla Firefox s’attèle à ce que le contenu soit accessible au plus grand nombre en proposant des sites dédiés spécialement aux Etats-Unis ou spécifiquement à l’Europe. Openworkbench est une application libre de gestion et de planification de projet qui permet de définir le cycle de vie d'un projet à travers une série de tâches. Il permet entre autres le découpage en activités. Il s'agit d'un équivalent libre de Microsoft Project. Il possède un site web d’une grande clarté tant visuellement qu’au niveau de l’accès aux informations. Un point intéressant de ce site web pour notre travail : la notion de « tell a friend ». Un utilisateur de passage qui s’intéresse au site peut en quelques clics le faire connaitre autour 53 Projet de recherche appliquée – 2010 de lui sans pour autant que cette action s’apparente à de la publicité ou à une inscription à une newsletter par exemple. Cette démarche ne correspond en rien au concept d’ODR (occasions de revenir, actions très répandues sur internet) qui correspondent à des mailing lists, des applications Java proposant d’inscrire le site dans ses favoris ou à l’intégration des listings de site les plus fréquentés, ou encore aux pop up ou au racolage sur les sites de discussions et les forums. Les associations moins connues L’association francophone des utilisateurs du logiciel libre propose de télécharger un ensemble d’outils de communication : plaquette décrivant l’association, les communiqués de presses, etc. Cette action s’inscrit dans une démarche de communication vers le grand public dont pourrait s’inspirer VideoLAN. Sur le site du diffuseur de licences libres veni, vedi, libri, on trouve une véritable histoire du Libre, des définitions propres à l’association. Le site de VideoLAN nous renvoie à des définitions du Libre et de ses valeurs sur d’autres sites. Or, l’histoire de l’association et l’affirmation de ses idées ne peut qu’attirer davantage de personnes notamment novices. Il faudrait mettre en avant l’histoire de VideoLAN, comme lorsque l’on créée une marque, on élabore une « petite histoire » pour situer son travail. L’association de Communauté francophone des utilisateurs d'Ubuntu propose de télécharger un logiciel libre et de faire la promotion du Libre. Unbutu est une distribution GNU/Linux 54 Projet de recherche appliquée – 2010 libre et gratuite. L’association propose pour les professionnels et le grand public des Install parties tout au long de l’année. Ces rassemblements permettent de partager sur le logiciel libre et surtout de le faire découvrir. La plupart des participants sont des connaisseurs mais le but de l’association est de toucher le plus large public possible en procédant notamment à des campagnes d’affichages sympathiques et au caractère professionnelles gage de crédibilité. Multiplier les évènements est une solution intéressante pour toucher le grand public sans que ceux-ci ne soient nécessairement de grande envergure. La plupart des associations comme VideoLAN communiquent via leur site internet. Ils possèdent tous une approche peu professionnelle de la communication envers le grand public. Il faut cependant noter que la plupart des sites sont proposés dans la langue française ce qui semble manquer à VideoLAN. Or, le grand public est très demandeur d’informations et nos études ont montré que les informations sur le Libre ne sont que trop peu connues de la population. Grâce à son dynamisme et au succès rencontré par VLC, VideoLAN pourrait développer une véritable base de connaissance du Libre destinée au grand public. Celle-ci pourrait prendre une forme ludique mais professionnelle comme le propose déjà certaines associations. En termes de visibilité, on peut déjà constater que L’April (association de promotion et de défense du logiciel libre) fait depuis plusieurs années beaucoup parler d’elle. 4. Un logo non officiel qui reflète la vison de l'auteur de VLC 55 Projet de recherche appliquée – 2010 L’April communique sur les activités du Libre auprès des politiques qui s’avèrent de bons vecteurs de déploiement du Libre au sein des gouvernements et donc dans une certaine mesure du grand public. Exemple flagrant du succès de l’activité VideoLAN : la chaine de télévision Public-Sénat préconise l’utilisation de VLC media player pour regarder les séances du Sénat en ligne. 56 Projet de recherche appliquée – 2010 La cible : le grand public Après avoir effectué un focus group avec les membres du projet VideoLAN, nous avons donc pu définir la vision, la mission et les valeurs de l’association. C’est en discutant avec les membres de l’association de leurs motivations et de leurs actions, que nous avons compris exactement leur besoin et leur manque principal et en quoi nous pouvions leur être utile. Si VideoLAN a besoin de communiquer c’est avant tout pour : augmenter le nombre d'utilisateurs de VLC faire découvrir VLMC et autres logiciels dédiés au grand public au plus grand nombre de personnes (assurer un succès aux logiciels grand public) faire connaître les valeurs fondatrices du logiciel libre au grand public En effet, la communication concernant les logiciels ciblant des professionnels spécialisés dans un domaine précis (principalement des informaticiens) n’a pas besoin d’être améliorée. La communication avec ses utilisateurs avertis est pour le moment satisfaisante ce qui assure à VideoLAN une notoriété suffisante dans ces domaines spécifiques. Les efforts sont moins urgents que pour les logiciels grand public, étant donné que les utilisateurs trouvent 57 Projet de recherche appliquée – 2010 facilement ce dont ils ont besoin. Les utilisateurs de ces logiciels pointus sont eux-mêmes des spécialistes de l’informatique et n’ont aucun problème à trouver les informations dont ils ont besoin. Ils sont bien moins sensibles à l’esthétique, à la clarté et à l’accessibilité des produits et de leur mode d’utilisation. Le manque se fait principalement sentir du côté des logiciels grand public. Tout d’abord, ce sont ces logiciels grands publics confère à VideoLAN sa notoriété internationale. Si VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro 1 des logiciels libres et open sources, il est indispensable qu’elle se crée une vrai stratégie de communication qui cible le grand public, et qui soit sensible à ses attentes et ses besoins. Le manque de communication de la part de VideoLAN freine fortement sa croissance. La notoriété de VLC et du nouveau logiciel grand public VLMC (qui sera lancé sur le marché du libre et de l’open source cette année) dépend entièrement d’une bonne communication basée sur la vision, la mission et les valeurs de l’association envers tous ses utilisateurs noninitiés. Le fait que VideoLAN lance cette année le logiciel VLMC (logiciel de montage) créé pour une utilisation grand public simple et efficace, ajoute à l’urgence de définir les manques en communication de VideoLAN et d’y répondre. Les principaux annonceurs communiquant avec le grand public, c’est à dire avec l’ensemble de la population, les jeunes, les personnes âgées, les actifs, les chômeurs, les hommes et les femmes, etc., sont le gouvernement, les associations, les ONG et les syndicats. Les autres annonceurs, tels que les entreprises, ont généralement une cible plus restreinte. 58 Projet de recherche appliquée – 2010 Ces annonceurs cherchent la plupart du temps à fédérer et coordonner des groupes, à mobiliser, présenter des faits, des produits, des nouvelles technologies, afin de répondre à des problèmes, présenter des faits concernant l’ensemble de la population (problème de santé publique, avancée de la science, etc.) afin de changer les comportements, provoquer des prises de conscience, enseigner, rendre des outils ou des techniques accessibles à tous, ou encore promouvoir un produit. Que ce soit des associations, le gouvernement ou même des entreprises, les outils de communication pour toucher le grand public sont les mêmes. Il existe des techniques précises pour atteindre cette cible large et diversifiée. VideoLAN cherche tout particulièrement à promouvoir l’utilisation de ses logiciels libres et open source. VideoLAN doit donc ouvrir le grand public à sa technologie et à ses spécificités. VideoLAN doit : rendre ses logiciels accessibles à tous, et donc communiquer sur la technologie qu’elle met en avant communiquer sur la spécificité de l’open source et du libre pour se différencier de ses concurrents et faire comprendre aux futurs utilisateurs les avantages que présentent ses produits 59 Projet de recherche appliquée – 2010 Cela n’est certes pas facile, mais des outils existent. Bien que VideoLAN n’ait que des moyens très restreints et une équipe de bénévoles qui a également d’autres priorités, les actions suivantes pourraient être mises en place : Créer un logo, une charte graphique, une identité visuelle forte en accord avec le projet associatif Créer un site internet clair et simple à comprendre Créer des évènements susceptibles de faire venir le maximum de personnes dans le but de les initier au produit/sujet. La participation du public est très importante Communiquer avec la presse régulièrement sur les nouveautés, les valeurs et tout ce qui concerne les logiciels, (évènements, etc.) Tisser des liens importants avec les utilisateurs (newsletters, etc.) 60 Projet de recherche appliquée – 2010 Nous avons vu qu’en tant qu’association, VideoLAN rencontrait des difficultés à communiquer, mais qu’elle souhaitait améliorer sa visibilité auprès du grand public. Pour cela, nous avons vu que VideoLAN devait se convertir en marque ombrelle d’une certaine puissance pour porter le développement de VLC et de VLMC, et mettre en place des outils de communication adaptés à sa situation. Le téléchargement des logiciels VideoLAN se fait par Internet, qui est donc la plateforme de communication principale de l’association. Pour améliorer sa visibilité auprès du grand public, VideoLAN doit donc adapter son site Internet à ses attentes et accroitre le plus possible sa présence sur la toile afin d’aller à sa rencontre. Mais VideoLAN, contrairement à la majorité de ses concurrents, est aussi une association qui a un vrai message à transmettre, et qui peut donc faire appel aux médias pour diffuser ce message, grâce à des pratiques de relations presse. Cependant, le meilleur moyen de transmettre des valeurs et une vision reste encore, pour toute organisation, la rencontre avec son public, l’évènementiel est donc également un vecteur de communication que VideoLAN devrait exploiter encore plus. Mais toutes ces actions doivent renforcer et se construire autour de l’image de VideoLAN en capitalisant sur la notoriété de VLC pour avoir une véritable portée. Pour s'en donner les moyens, VideoLAN devra rassembler autour de sa communauté des partenaires ayant des 61 Projet de recherche appliquée – 2010 domaines de compétences autre que le développement de logiciels. Nous allons donc détailler ces différents outils dans la partie suivante. 62 Des outils de communication adaptés à VideoLAN Dans cette partie, nous détaillerons les outils de communication qui nous semblent adaptés à la situation de VideoLAN, en termes de communication web, de relations presse et d’évènementiel, puis nous proposerons des pistes à l’association pour qu’elle trouve les compétences qui lui manquent pour mettre en place ces outils . Projet de recherche appliquée – 2010 La communication via Internet Le site internet de VideoLAN Le site internet d’une association est devenu aujourd’hui l’espace à privilégier en termes de communication externe, car il est de loin son principal outil, d’autant plus lorsque sa mission a une portée internationale. Il est le véritable miroir de l’association. Son identité visuelle et sa structure en disent long sur son organisation interne, la qualité de sa mission, l’engagement de ses membres et la pertinence de son message et de ses produits. Un site internet mal structuré et mal présenté discrédite la mission de l’association et restreint irrémédiablement sa portée. Compte tenu du peu d’intérêt que portait jusqu’à présent l’association VideoLAN à sa communication externe, le site internet n’a pas été conçu pour promouvoir les activités de l’association au grand public, mais plutôt pour faciliter sa communication interne, faciliter les échanges entre tous les développeurs du projet et les férus d’informatique. Le but était que les personnes non initiées, souhaitant télécharger ou obtenir des informations sur VLC, restent le moins longtemps possible sur le site. Les membres de VideoLAN souhaitaient ainsi mettre en avant la transparence et l’indépendance de 64 Projet de recherche appliquée – 2010 l’association face aux publicités et autres polluants. L’association voulait simplement fournir un accès très direct à VLC, sans se soucier de son image. Le site est donc devenu un espace dédié uniquement aux membres de VideoLAN (développeurs et autres initiés), ce qui explique son aspect artisanal et désordonné. L’important était de communiquer entre eux et avec les avertis, ce qui ne demandait aucun réel effort de clarté et d’esthétique. L’association a compris, depuis, l’importance de remanier son site et prépare la sortie d’une nouvelle version de son site internet. Le « site test » est en apparence plus élaboré et plus professionnel, mais ne diffère pas tellement en réalité du site actuel. Il reste encore beaucoup de modifications à apporter afin que le site soit réellement accessible à tous. Il est important de conserver l’aspect direct et transparent du site, permettant aux utilisateurs d’aller au plus vite à leur but, tout en améliorant les aspects graphique et informatif du site. Nous avons donc estimé qu’il était primordial de travailler avec VideoLAN sur la refonte de leur site internet. Nous avons défini des recommandations, afin que le nouveau site web réponde au principal objectif de communication externe de VideoLAN : communiquer avec le grand public, afin d’étendre la portée de leurs logiciels grand public VLC et VLMC, sans pour autant nuire à sa communication interne. Nous avons uniquement travaillé sur l’aspect grand public du site internet. 65 Projet de recherche appliquée – 2010 Ces recommandations donnent à VideoLAN une base et des directives pour créer un site internet adapté à la fois au grand public et aux initiés, c’est-à-dire aux développeurs participant au projet VideoLAN et aux autres initiés férus d’informatique utilisant les logiciels spécialisés de VideoLAN. L’aspect du site réservé aux développeurs et autres professionnels de l’informatique n’est pas une priorité, car il est avant tout un outil de communication interne. De plus, les initiés n’éprouvent aucun mal à se diriger et à communiquer sur le site actuel. En effet, ceux-ci ont les connaissances nécessaires pour se diriger sur un site ; ils ont des objectifs précis et identifient rapidement les informations qui les intéressent. L’internaute lambda est à l’inverse hésitant et peu à l’aise dans l’univers du web. Il perd ses repères facilement, n’ayant pas les bons réflexes et les connaissances suffisantes pour se diriger. On ne retient une interface que si elle est pertinente, ce qui signifie privilégier la clarté et la cohérence du site web au niveau structurel et graphique. Les cibles 300,000 personnes par jour se rendent sur le site de VideoLAN, dont 99% pour télécharger VLC. L’internaute lambda, qui ne s’y connaît pas en informatique, cherche à : télécharger VLC ; 66 Projet de recherche appliquée – 2010 accéder à des informations sur l’utilisation de VLC ; cherche à résoudre des problèmes qu’il rencontre avec VLC (problème de lecture, de format de fichier, etc.) ; cherche à améliorer son utilisation de VLC ou à la personnaliser (skins, etc.). La presse est également le moyen le plus efficace pour atteindre le grand public. Il est donc impératif de créer un espace presse suffisamment complet et mis en valeur, afin de rendre accessibles aux journalistes spécialisés et généralistes les informations les plus importantes et les plus « vendeuses ». Déontologie Le site est conforme au bon usage de l’internet. Les membres de VideoLAN ont pris la peine de répondre sur le site aux principales questions concernant les droits d’auteur, les sources, etc. et indiquent les sources et auteurs de chaque texte, image ou logo, qu’ils mettent sur leur site. Les principes de l’open source et du Libre qui se basent sur une structure juridique bien définie permettent à VideoLAN d’utiliser les informations d’une façon bien particulière. Les principales caractéristiques du fonctionnement du Libre et de l’open source figurent sur le site web. Cependant ces informations ne sont pas assez mises en avant sur le site et ne sont pas exprimées d’une façon assez claire pour le grand public. 67 Projet de recherche appliquée – 2010 Il serait judicieux d’associer une explication théorique de l’open source et du Libre avec une explication concrète de leur fonctionnement. Il paraît important de renseigner le grand public sur les règles du Libre et de l’open source. Ces informations devraient être compréhensibles par tous et devraient être accessibles directement depuis la page d’accueil. La structure La structure du site internet est trop confuse. Elle mélange les espaces dédiés au grand public avec ceux dédiés aux développeurs et autres initiés, ce qui a pour conséquence de perdre l’internaute lambda. Cette structure donne à l’internaute l’impression de vouloir accéder à une technologie trop compliquée pour lui et ne l’encourage pas à vouloir en savoir plus sur les logiciels, sur les caractéristiques de VideoLAN ou même de vouloir participer au projet. Le Menu principal du site mélange les rubriques concernant le grand public avec celles pour les développeurs et les initiés. Il est impératif de repenser le Menu principal afin de séparer les informations intéressant le grand public et celles intéressant les développeurs et initiés. Le Menu principal devrait se composer d’un nombre moins important de rubriques (5 maximum). Les rubriques proposées devraient mettre en avant les informations grand public, tout en proposant aux initiés et développeurs une rubrique qui les dirige vers leurs projets, forums, etc. 68 Projet de recherche appliquée – 2010 Exemple : Menu principal Rubrique 1 : l’identité de VideoLAN (mission, vision, valeurs – informations générales sur VideoLAN) ; Rubrique 2 : l’utilisation des logiciels grand public (VLC, VLMC – des aides à l’utilisation, etc.) ; Rubrique 3 : l’espace Presse ; Rubrique 4 : la communauté VideoLAN et les initiés (projets, forums, etc.). L’esthétique L’esthétique du site est la première chose que voit l’internaute. C’est ce qui lui permettra de naviguer avec plaisir et sans stress, mais aussi d’enregistrer efficacement toutes les informations. La charte graphique La création d’une charte graphique permet de définir l'ensemble des règles fondamentales d'utilisation des signes graphiques constitutifs de l'identité visuelle d'un site internet. La réalisation d'une charte graphique permet de conserver une homogénéité visuelle, une harmonie, qui n’est pas respectée sur le site test de VideoLAN, ce qui contribue à l’inefficacité de sa communication externe. 69 Projet de recherche appliquée – 2010 La charte graphique répertorie l'ensemble des signes graphiques utilisés en les classant par thème, en précisant leur sens et en effectuant une liste des concepts qui s'y rattachent. La charte graphique s'applique à définir : Le logo : ses couleurs, sa position dans la page Les polices de caractères utilisées Les jeux de couleurs déclinables Les principes du choix des images et des illustrations. Ces éléments permettront une meilleure hiérarchisation des liens, titres et rubriques. Le Menu principal doit être mis en avant par rapport aux sous-menus (police, taille, couleur, etc.). Si le logo de VLC ressort bien en orange sur les pages, le logo de VideoLAN, lui, est totalement effacé et est presque même inexistant sur le site. Le code couleur permet d’attirer l’attention de l’internaute sur les points importants, lorsque celui-ci parcourt rapidement la page. Les couleurs choisies par VideoLAN et leur utilisation sont fades et inefficaces. De plus, le menu "actif" (Le menu où l’on se trouve à tout moment, et que l’on active en cliquant sur l’une des rubriques proposées) a le même style que les autres. Il serait plus pertinent de mettre plus en évidence le menu dans lequel l’internaute se trouve, afin qu’il sache se retrouver "visuellement" dans le plan du site. 70 Projet de recherche appliquée – 2010 La page d’accueil Idéalement, l’internaute doit se souvenir, après la première visite sur le site internet, du nom de l’association, son logo et de sa charte graphique, ainsi que de sa mission, vision et valeurs. C’est pourquoi la page d’accueil devrait être plus adaptée au grand public. L’internaute doit en arrivant sur cette page se sentir à l’aise et naviguer en toute simplicité. Il doit trouver aisément les informations qui le concernent. Il est donc primordial que les informations destinées aux développeurs et avertis ne paraissent pas directement sur cette page. La page d’accueil du site test présente de nombreux problèmes : Nombre d’articles trop important La page d’accueil doit être moins surchargée. Il est indispensable que le nombre d’articles soit réduit, si l’on veut créer un espace clair et accueillant. Sur le site, le texte est mal organisé, on a une impression de "Bloc" de texte sans réelle importance. De plus, la mauvaise organisation du texte perturbe la lecture. L'organisation des articles doit consister en : Un titre ; Un chapeau ; 71 Projet de recherche appliquée – 2010 Un paragraphe ; La police doit être bien choisie et une hiérarchisation doit être mise en place entre les titres et le corps du texte. Les articles présents sur la page d’accueil doivent présenter l’association à tout nouveau venu. Les articles sélectionnés doivent décrire l’association, (vision, mission, valeurs), présenter ses produits grand public (VLC, VLMC) et informer sur les dernières nouvelles et évènements. Les articles qui font mention d’information concernant les initiés sont à éviter sur la page d’accueil. Mauvaise présentation du Menu Le Menu principal est beaucoup trop petit. La création d'un header plus important et plus espacé permettrait de donner une réelle personnalité au site. Le Header est un en-tête d'un message ou d'un document. Il s'applique également à un courrier électronique ou à un site web. Il permet à propriétaire du site de se créer une véritable identité, grâce à une charte graphique, un code couleur, un logo, etc. Code couleur et Logo peu pertinents La simplicité du design et du code couleur du site est une bonne chose. Il est plus clair de ne pas utiliser plus de trois couleurs sur les pages internet d’un site. Cependant, le site ressemble encore trop à un forum et ne se démarque pas assez d’autres sites IT. De plus, 72 Projet de recherche appliquée – 2010 l’utilisation maladroite des couleurs, notamment de la couleur orange pour mettre en valeur certains propos perturbe la lecture. L’utilisation des couleurs doit être en accord avec la hiérarchisation et le niveau d’importance des liens, rubriques et articles. Il faut choisir un logo et un code couleur plus dynamique et jeune, à l’image de l’association et du projet. Manque de personnalité du site VideoLAN doit se présenter au public de façon ludique. Rien de tel qu’une petite histoire à raconter sur l’association, un petit film à montrer, etc. Ce type d’outil de communication est utilisé autant par les entreprises que par les associations, ONG, etc. Il permet au propriétaire du site d’exprimer de façon plus attractive son identité, son activité, son aspiration ou ses projets. Une petite histoire sur la création du projet VideoLAN ou du logo de VLC (ou autre) est un moyen efficace de sympathiser avec le consommateur et l’intéresser aux produits. Exemple : Le film créé par Adam Vian, mettant en scène VLC, est un exemple parfait du type d’outil de communication externe grand public. Il véhicule parfaitement l’esprit de VideoLAN et de ses logiciels. Ce film pourrait être directement présenté sur la nouvelle page d’accueil. 73 Projet de recherche appliquée – 2010 Il est important que VideoLAN crée des liens avec ses utilisateurs, ce qui signifie s’adresser directement à eux plutôt que de les envoyer sur des sites extérieurs. Les définitions, les articles, etc. devraient être rédigé par VideoLAN. La terminologie Pour que le site puisse être accessible au grand public, VideoLAN va devoir adapter, simplifier ou expliciter son discours. La terminologie utilisée dans la majorité des articles, sur les forums, etc. est beaucoup trop spécialisée. Les internautes non initiés se perdent et souvent abandonnent leur recherche lorsqu’ils font face à des termes trop spécifiques. La terminologie utilisée doit être beaucoup plus explicite. Les membres de VideoLAN vont donc devoir adapter leur discours dans toutes les rubriques destinées au grand public. La langue L’anglais semble être la langue adaptée pour le site de l’association, étant donné la prédominance du vocabulaire anglais dans le domaine de l’informatique et plus généralement sur la toile. Cependant, la traduction du site dans d’autres langues, comme le français, est impérative pour assurer à VideoLAN une plus grande notoriété. En effet, les français sont en général méfiants face à ce qui n’est pas traduit en français, et particulièrement à la langue anglaise. Cette tendance s’efface petit à petit, mais le niveau en 74 Projet de recherche appliquée – 2010 anglais de la majorité des français n’est pas encore assez élevé pour que VideoLAN se contente d’un site uniquement en anglais. Il est impossible de satisfaire le public français avec un site non traduit. Si les passionnés d’informatique parlent tous l’anglais de la toile, ce n’est pas le cas pour tous les internautes. Il est donc essentiel que des liens présents sur la page d’accueil amènent directement l’internaute aux sites traduits. De plus, le cas français n’est pas une exception en Europe. D’autres pays comme l’Espagne ou l’Italie présentent aussi les mêmes exigences. Améliorer le site internet de VideoLAN est essentiel et pour ce faire l’aspect interculturel du site doit être absolument pris en compte, étant donné le nombre important de nationalités des internautes. Sur 300 000 personnes qui se rendent sur le site de VideoLAN chaque jour, 24% se connectent depuis les Etats-Unis, 8% d’Allemagne, entre 4% et 5% depuis le Royaume Uni, l’Italie et la France (55% depuis les pays d’Europe) et 4% du Japon. Il est important de créer un site utilisable pour des internautes de nationalités différentes et donc de cultures différentes. Comme l’explique l’anthropologue hollandais Robert T Hall l’impact des cultures nationales sur les pratiques organisationnelles sont importantes à saisir pour bien communiquer et travailler à l’international. Comprendre les principaux critères qui différencient les cultures, comme celui de la distance hiérarchique ou du contrôle de l’incertitude, permet de créer des sites web plus adaptés à l’international. La structuration 75 Projet de recherche appliquée – 2010 du site, l’accès à l’information, les systèmes de navigation, etc. seront à modifier en fonction de ces critères. Le Web 2.0 Comme son nom l'indique, le Web 2.0 est, en quelque sorte, la nouvelle version de l'Internet. Il s'agit d'un ensemble de technologies et d'usages du Web et, en particulier, des interfaces permettant aux internautes ayant peu de connaissances techniques de s'approprier les nouvelles fonctionnalités du web et ainsi d’interagir de façon simple à la fois avec le contenu et la structure des pages et aussi entre eux. Le terme a été introduit par Tim O’Reilly lors d’une conférence en octobre 2004. Il comprend trois facettes : technique – un ensemble de technologies relatives à la structure des sites web et au regroupement de ressources ainsi qu’un transfert vers des applications centrées sur les utilisateurs ; sociale – interaction et partage entre les internautes ; relative aux données. Afin de faire face à cette évolution, les organisations doivent prendre en compte un ensemble de phénomènes impactant leur manière de communiquer, dont les plus marquant sont expliqués ci-dessous. 76 Projet de recherche appliquée – 2010 Pour VideoLAN, l'importance de l'Internet est d'autant plus grande qu'il constitue l'outil principal de sa communication. Il est donc nécessaire pour l'association d'être familière avec tous ces phénomènes et surtout de les utiliser à son avantage. Du consommateur au consommateur Le caractère participatif du Web 2.0 et le partage de données par les internautes constituent les principales caractéristiques du Web2.0. A titre d’illustration, voici quelques transformations par rapport au Web 1.0. Web 1.0 Web 2.0 Internaute passif Internaute actif Pages Web personnelles Blogs et wikis Publication Participation Contenu créé par le service Contenu créé par les utilisateurs 77 Projet de recherche appliquée – 2010 Ainsi, la façon-même de rechercher les contenus et les informations a changé. Les internautes sont devenus proactifs (participent, échangent, recommandent) et curieux (recherchent, comparent). Primauté est donnée au service. Avec sa contribution, chaque utilisateur apporte au réseau de la plus-value qui profite à tout le monde. Grâce à cet aspect communautaire très présent, l’intelligence collective s’accroît. Les internautes pourraient être classifiés selon le niveau de participation : les inactifs ; les spectateurs (consommateurs de contenus) ; les menuisiers (utilisateurs des réseaux sociaux) ; les collecteurs (utilisateurs de flux RSS et taggueurs de pages Web) ; les critiques ; les créateurs, qui publient en ligne. La principale activité des internautes est la vidéo. Cette évolution des comportements des utilisateurs a mené vers l'essor de divers phénomènes. Le buzz 78 Projet de recherche appliquée – 2010 Egalement appelé marketing viral, il s’agit d’un phénomène analogue au bouche-à-oreille d’une vitesse nettement supérieure. Lorsqu’un produit plaît aux consommateurs, ils n’hésitent pas à communiquer leur enthousiasme. L’information peut être répandue par exemple via des réseaux sociaux, blogs, forum qui ont créé de nouveaux leaders d’opinion. Dans tous les cas, elle a plus d’importance lorsqu’elle provient des proches, amis ou réseau professionnel. Cet esprit de participation et de partage met les organisations dans une situation délicate. D’une part, le buzz représente de la publicité à très bas coût, celui du développement et à la maintenance d’un forum ou d’un site. D’autre part, il s’agit d’une communication produit qui n’est pas maîtrisée (parodies, critiques). Pour VideoLAN, dont la communication à ce jour ne prend pas en compte les utilisateurs lambda, ce phénomène gratuit reste à exploiter. Nous pouvons suggérer la création d'un forum dédié uniquement à cette cible où le niveau de langue utilisé par les membres de VideoLAN serait adapté à ce public non-initié (en comparaison avec la communauté de développeurs). 79 Projet de recherche appliquée – 2010 Les wikis Ce modèle de réseau informatique peut servir au partage de fichiers en "pair à pair", au calcul scientifique ou à la communication. Il est basé sur la participation bénévole des internautes. Le site Internet de VideoLAN en est déjà équipé. Néanmoins, cet outil est surtout dédié à la communauté informatique étant donné le caractère très technique des informations qui y sont traitées. La mobilité géographique A la mobilité géographique croissante des utilisateurs répond l’Internet mobile (la 3G sur les Smartphones de différentes marques) qui offre l’accès à l’information partout dans le monde. Pour prendre des parts de marché sur ce créneau, VideoLAN devra créer une version de son site web adaptée aux Smartphones ainsi que des applications VLC destinées aux différentes marques de téléphones. Cette démarche a déjà été entreprise en créant VLC Remote, une application pour iPhones, destinée à commander le lecteur VLC depuis le téléphone. La visibilité d’un site Internet Référencement naturel sur les moteurs de recherches Le positionnement sur les moteurs de recherche étant un processus évolutif, l’action de référencement doit être permanente. Le référencement payant (liens commerciaux sur les 80 Projet de recherche appliquée – 2010 moteurs de recherche) n'est pas envisageable pour l'association du fait de sa philosophie liée au principe de l'échange libre et gratuit. Il lui reste donc la possibilité de soigner le référencement naturel de son site. Il existe plusieurs facteurs permettant d'entretenir ce référencement : Mettre le site régulièrement à jour, rajouter du contenu, rubrique actualités/nouveau ; Installer un blog sur son site ; Indiquer la rubrique « Plan du site » sur un maximum, voir la totalité des différentes pages du site et être mise à jour régulièrement ; Créer ce plan du site sous format XML permet une indexabilité optimale ; Préférer des liens inconditionnels vers d'autres sites aux liens croisés ; Bien choisir ses mots clés – recherche supposée de l’internaute – ainsi que leur quantité et densité (rapport entre l'occurrence d'un mot dans un texte et le nombre total de mots du texte). Il faut obtenir un indice de densité supérieur à la moyenne pour les mots-clés stratégiques, sans toutefois tomber dans l'excès (qui peut être pénalisé en termes de positionnement). Il est plus efficace de varier les formes des mots que de répéter un mot clé à outrance. Donner un titre à chaque page résumant son contenu. Chaque page doit obligatoirement comporter un titre différent ; Utiliser des caractères en gras/italique/en haut de la page ; Ne pas inclure de lien vers d’autres sites dans la page d’accueil ; 81 Projet de recherche appliquée – 2010 Laisser l’adresse de son site en signature après chaque contribution sur des blogs et forums dont le contenu est lié à celui de son site. Le respect des règles énumérées ci-dessus aiderait VideoLAN à améliorer la position de son site dans le référencement naturel et par conséquent impliquerait des visites plus nombreuses qui augmenteraient la notoriété de l'association et de ses activités. Accessibilité d’un site Internet Il s'agit de rendre le site accessible au plus grand nombre de personnes, y compris celles en situation de handicap et sur le plus grand nombre de supports reliés à Internet. Aujourd'hui, il ne suffit plus d'avoir un " beau " site avec un contenu bien structuré. En effet, le site doit être visible par tous, y compris les personnes handicapées, les internautes utilisant des bornes interactives ainsi que des téléphones portables disposant d'une taille d’écran et d'une vitesse de téléchargement plus petites que les ordinateurs. Une grande accessibilité permettrait à VideoLAN d'élargir sa cible et de fidéliser ses utilisateurs. Les feuilles de style CSS (Cascading style sheets), permettant de séparer le contenu du site de la présentation, représentent l'outil principal pour atteindre une plus grande accessibilité. Elles permettent de définir le rendu d’un document en fonction du média de restitution et de ses capacités (type de moniteur ou de dispositif vocal), de celles du navigateur (texte ou 82 Projet de recherche appliquée – 2010 graphique) ainsi que des préférences de son utilisateur. De plus, elles augmentent la performance en rendant les modifications du contenu et de la forme plus faciles, améliorent l’organisation du contenu et ainsi le référencement sur les moteurs de recherche. Il est possible d'augmenter l'accessibilité de son site Internet en jouant sur l'ergonomie de ce dernier. L’ergonomie d’un site peut être améliorée en intégrant : des explications sur le contenu (ex. taille des fichiers, nom des images, liens et autres éléments) ; des aides à la navigation (raccourcis, plan du site, accès à la page d’accueil, accès direct au contenu textuel) ; des codes couleurs permettant de bons contrastes, taille des caractères (par exemple la possibilité de personnaliser des tailles de police par les utilisateurs) ; des templates qui permettent la factorisation de la structure commune à plusieurs pages (uniformisation des pages et simplification des mises à jour). Le langage XHTML rend lisibles et accessibles toutes les informations via Smartphones, télés, ou tout autre type de terminal connecté à Internet. 83 Projet de recherche appliquée – 2010 Réseaux sociaux Les réseaux sociaux tels que Facebook et autres Twitter permettent aux entreprises de cibler plus précisément les différents segments des consommateurs. Pour VideoLAN, il est essentiel d'interagir par exemple avec ses " fans " sur Facebook. En effet, il existe déjà plusieurs pages et groupes dont les sujets sont l'association et le lecteur multimédia VLC. Néanmoins, l'activité de ces derniers est irrégulière et, encore une fois, vise plutôt les initiés du Web. Il est donc nécessaire d'adapter le contenu de ces outils à la cible principale - le grand public, de réactualiser les informations et d’inviter les membres aux événements organisés par VideoLAN. Afin d'augmenter sa visibilité sur Twitter (outil de réseautage et de microblogage qui permet à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs, appelés tweets, par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS), nous conseillerions à l'association d'y être actifs très régulièrement afin de se rappeler sans cesse aux utilisateurs. Cela peut se matérialiser par des publications d'annonces et de communiqués sur tous les événements, nouveautés en termes d’améliorations des logiciels, etc. Enfin, il faut garder à l'esprit le fait que l’activité préférée des Internautes est la vidéo. Il serait donc judicieux du publier des vidéos sur la page VideoLAN sur Facebook, YouTube ou sur d'autres sites, ce qui offrirait, par la même occasion, une visibilité et donc de la motivation aux créateurs de ces vidéos. 84 Projet de recherche appliquée – 2010 Conclusion Lorsque VideoLAN aura finalisé son nouveau site, actuellement en élaboration, nous recommandons vivement à ses membres de saisir les nombreuses opportunités qu’offre le Web 2.0 afin d’atteindre son objectif de devenir le numéro un sur le marché du lecteur multimédia. 85 Projet de recherche appliquée – 2010 Les relations presse Les relations presse ont pour objectif d’établir et de maintenir des relations de confiance avec les publics et d’informer ceux-ci des réalisations d’une organisation, et, en général, de toute question les intéressant. Il s’agit pour cela de mettre en place des moyens, mais aussi d’en contrôler les effets. Les relations presse ont comme avantage d’être moins coûteuses et plus « rentables » que la plupart des autres moyens de communication (Internet étant bien sûr le plus économe). Elles doivent toutefois faire l’objet d’une attention et d’une rigueur toute particulière pour qu’elles soient efficaces. Les journalistes sont en effet submergés de communiqués de presse et le public, lui, est submergé d’informations, ce qui limite la portée de tout nouveau message. Les relations presse s’adressent aux membres de la communauté, aux gens qui téléchargent les programmes, aux collaborateurs externes et aux donateurs. Les relations presse permettent de motiver les membres de la communauté et leur donnent des outils pour parler de ce qu’ils font à l’extérieur ; elles installent un climat serein où 86 Projet de recherche appliquée – 2010 l’information est validée par un journaliste et dynamisent les réseaux de distribution (vos interlocuteurs savent qui vous êtes). La méthode Le mot d’ordre est professionnalisme : les journalistes n’ont pas de temps à perdre à comprendre un message embrouillé par un manque d’organisation, de clarté ou encore une syntaxe défaillante. De plus, chaque action doit être pensée de façon stratégique : quel but cherche-t-on à atteindre en contactant la presse et pourquoi veut-on atteindre ce but. Dans l’idéal, cette stratégie s’inscrit dans le long terme pour être efficace. Une fois la stratégie établie, plusieurs questions sont à se poser, dans l’ordre : A quel public veux-t-on s’adresser ? On classera les publics par ordre de priorité en fonction de la stratégie. Par quels médias va-t-on atteindre ce public ? La réponse à cette question dépendra soit de l’actualité, soit des moyens que l’association a à sa disposition. Si l’actualité n’est pas au rendez-vous, on peut la créer (salons, actions, évènements). Au sein des médias choisis, quels journaux, quelles chaînes, quelles radios sont pertinents ? Quelles informations va-t-on présenter ? On choisira les informations en fonction des besoins des médias et des attentes du public, ce qui va en général de paire. 87 Projet de recherche appliquée – 2010 Quel plan d’action ? C'est-à-dire quand, sous quelle forme, par quel moyens va-t-on transmettre l’information ? Pour cela il s’agit de connaître le fonctionnement des journalistes et des médias. Pour que la stratégie évolue positivement au cours du temps, il faudra également évaluer les résultats obtenus une fois les actions réalisées. Les retombées presse permettent également de mieux comprendre comment l’association est perçue par l’extérieur. Les relations avec les journalistes Les relations presse sont avant tout des relations avec des journalistes. Or, pour avoir de bonnes relations avec un journaliste, il faut comprendre son fonctionnement : à la fois ce qu’implique son métier, mais aussi ses spécificités personnelles (c’est aussi un être humain). D’un point de vue professionnel, les journalistes se plaignent d’être submergés par les communiqués de presse, d’être sollicités dans l’urgence, d’avoir des difficultés à joindre les interlocuteurs au sein de l’organisation. En bref, le journaliste utilise sont temps à bon escient uniquement et attend des organisations qu’elles lui facilitent la tâche. Quelques chiffres pour imaginer le quotidien d’un journaliste : 2 journalistes sur 3 reçoivent plus de 30 communiqués de presse par jour ; 88 Projet de recherche appliquée – 2010 Les journalistes de la presse quotidienne nationale peuvent en recevoir 100 par jours ; 87% des journalistes reçoivent 1 à 5 demandes de rendez-vous par jour. Le résultat : 87% des journalistes acceptent 1 demande de RDV sur 5 ; 1 journaliste sur 2 n’utilise que 10% de l’information qu’il reçoit. Pour que la transmission d’informations s’effectue correctement, il faudra donc, en plus de fournir une information correctement présentée et pertinente (voir infra), avoir des contacts réguliers et fréquents avec les journalistes : un journaliste à qui l’on fait une demande urgente risque de mal réagir s’il n’a pas entendu parler de l’organisation depuis longtemps. En outre, il ne parlera pas bien d’une organisation qu’il connait mal. Le fichier presse Pour mener au mieux ses relations avec les journalistes, le fichier presse est un outil quasi indispensable. Il est en effet la mémoire de la personne chargée des relations avec la presse. Certaines entreprises se sont spécialisée dans la gestion de données et ont développé des fichiers de presse qu’elles vendent aux organisations mais à un prix assez élevé, ce qui n’est donc pas une option pour VideoLAN. Un fichier presse maison est donc envisageable même s’il est moins complet et moins performant. 89 Projet de recherche appliquée – 2010 Un fichier de presse doit contenir au minimum : les noms des journalistes ; leurs coordonnées ; les journaux / radios / chaînes pour lesquels ils travaillent ; leur(s) spécialité(s) ; les manifestations organisées par l’association auxquelles ils ont déjà assisté ; la nature et la date du dernier contact avec eux ; ce que l’on sait d’important sur eux (s’il est végétarien par exemple, pour le jour où on veut l’inviter à un cocktail ou un dîner). Pour commencer son fichier, on pourra partir du MédiaSIG, base de données diffusée par la Documentation française (payante mais peu chère), qui n’est pas exhaustif mais qui est fiable, et qui sera complété par le Tarif Media, qui, lui, est presque exhaustif (moitié gratuit, moitié payant, plus cher que MédiaSIG). Pour finaliser le tout, le seul moyen est d’appeler les secrétariats des journaux, afin d’obtenir les données manquantes. Le fichier doit être tenu et mis à jour consciencieusement. L’information L’information transmise au journaliste doit avant tout être factuelle, objective et ne doit en aucun cas ressembler à de la publicité : toujours porter la mention de l’origine de l’information pour qu’elle soit plus crédible, parler de l’action, pas des intentions, etc. Un 90 Projet de recherche appliquée – 2010 communiqué de presse trop commercial peut nuire à l’association qui risque de ne pas faire passer son message si le journaliste refuse de publier l’information et au journaliste qui ferait alors de la publicité au lieu de transmettre de l’information. Il faut donc communiquer sur la vie de l’organisation, son rôle économique, social ou technique, ou encore sur le progrès qu’elle représente, en quoi elle améliore les conditions de vie, etc. L’information doit malgré tout être valorisante. Il faut ainsi s’appuyer sur l’image déjà existante de l’association, du moins sur ce qu’elle a de positif, et essayer de corriger ce qu’elle a de négatif. Par exemple s’appuyer sur le fait que VLC est un lecteur que tout le monde reconnaît comme performant mais en effaçant l’image de lecteur réservé aux initiés. Si VideoLAN communique avec la presse, elle mettra en avant l’histoire de l’association, les membres de la communauté, les performances des logiciels et du fonctionnement de la communauté, les résultats obtenus, les services offerts, le savoir-faire et autres informations susceptibles de conforter ou de rassurer les publics. L’idée est de choisir le sujet en fonction du public. L’information doit donc être systématiquement déclinée en fonction du public auquel elle est destinée. Cela implique par exemple de rédiger plusieurs communiqués de presse en fonction du type de journal, ou de rédiger un dossier de presse avec des informations pour tous les goûts. Le vocabulaire sera, de plus, choisi en fonction de la cible. Quel que soit le document, le français doit être impeccable, ce qui implique de toujours faire relire. 91 Projet de recherche appliquée – 2010 Les différents publics et leurs attentes Les médias (presse écrite et audiovisuelle) sont le passage obligé pour atteindre chaque public. La forme et le fond de l’information sont tous deux très importants. Il faut bien choisir l’interlocuteur et adapter l’information en fonction, non seulement de ce dernier, mais aussi du public visé. Les publics internes La communauté VideoLAN Ses membres participent au projet pour satisfaire des aspirations personnelles et professionnelles : épanouissement professionnel, valorisation personnelle, amélioration de ses connaissances, etc. Le projet doit donc apporter des débouchés et fournir une référence valable, ce qui dépend en partie de son image dans les médias. Les publics externes proches Les donateurs Ils ont besoin de transparence, ils veulent voir que le projet est bien mené. 92 Projet de recherche appliquée – 2010 Les distributeurs Il s’agit ici des sites proposant le téléchargement des logiciels VideoLAN. Ils veulent être sécurisés quant à la qualité des logiciels. Les élus locaux Indispensables pour obtenir de subventions, ils veulent connaître le rôle économique et social de l’association. Les utilisateurs Il faut garder à l’esprit qu’ils ont accordé leur confiance à VideoLAN, qu’ils en ont sans doute parlé autour d’eux. Ils ne veulent donc pas être déçus par les logiciels ou par la « marque », qui sont des moyens de reconnaissance sociale (utiliser VLC ne donne pas la même image qu’utiliser Quicktime, et ce n’est pas non plus la même chose qu’utilisé Mplayer, plus « geek »). Ils sont concernés par tout type d’informations et sont particulièrement sensibles à l’image de l’organisation, de la marque et du produit (ainsi qu’à ses caractéristiques). 93 Projet de recherche appliquée – 2010 Les publics externes éloignés Les éventuels futurs utilisateurs (ou prospects) Ils ont à peu près les mêmes attentes que les clients mais il faut garder à l’esprit qu’ils ne sont pas encore décidés à utiliser ces logiciels. Le grand public Pour s’adresser au grand public, on fournira une information globale où chacun peut trouver la réponse à ses attentes propres. Les milieux de l’enseignement On y trouve des prescripteurs, des partenaires et des relais d’opinion. On leur destinera surtout de l’information technique. Les pouvoirs publics Ils s’intéressent surtout à de l’information à caractère économique et social. 94 Projet de recherche appliquée – 2010 Les associations de consommateurs Les magazines comme 60 millions de consommateurs ou Que choisir jouissent d’une grande crédibilité. Ils sont intéressés par des informations plutôt commerciales et par celles portant sur les produits. Une fois identifié le public ciblé, il faudra donc trouver le média concerné. Les différents médias et leurs spécificités La presse La presse quotidienne nationale (PQN) La presse quotidienne a une zone d’influence géographique limitée et précise. Elle cible touts les catégories sociaux-professionnelles, son lectorat est plus masculin que féminin, et il est très fidèle. Le temps de lecture consacré à cette presse est court, les informations sont donc éphémère. Les pages ou éditions locales sont très lues. Il faut, dans la PQN, souligner la distinction les éditions du soir et celle du matin, qui peut avoir un impact sur la diffusion de l’information. La majorité des journalistes sont spécialisés, il faut donc identifier les différentes spécialisations d’un journal. Les rédactions font appel à un nombre grandissant de pigistes et ont de nombreux correspondants régionaux. 95 Projet de recherche appliquée – 2010 Les heures de bouclages varient d’un journal à l’autre et dépendent de l’heure de départ des éditions de province. Toutefois, une édition est en général bouclée avant 20h. Chaque journaliste est imité en nombre de pages et en a souvent moins qu’il le souhaiterait. Diffusion Contrôle / OJD (2007) : Les quotidiens nationaux les plus diffusés en France : 1. L’Equipe (édition générale) ; 2. Le Figaro ; 3. Le Monde ; 4. Aujourd’hui en France ; 5. Libération. La presse quotidienne régionale (PQR) La structure rédactionnelle est presque la même pour toute la PQR : des pages d’informations générales (politique, économie, faits divers, sports, etc.) qui proviennent de sources variées, et des pages régionales et locales, dont le succès grandissant a pour conséquence la multiplication des éditions régionales des quotidiens nationaux. 96 Projet de recherche appliquée – 2010 Pour bien travailler avec une rédaction locale ou régionale, il faut surtout faire attention à donner à l’information une dominante régionale, être conscient des impératifs en termes de délais, prendre en compte le fait que les journalistes ne sont pas spécialisés et enfin, être sûr que l’on s’adresse à la bonne personne. Diffusion Contrôle / OJD (2006) : Les quotidiens régionaux les plus diffusés en France : 1. Ouest France ; 2. Le Parisien (dont certains disent qu’il est repris par les JT en manque d’inspiration) ; 3. Sud-Ouest ; 4. La Voix du Nord ; 5. Le Dauphiné Libéré. La presse périodique magazine (PPM) La PPM est surtout composée d’articles longs, de dossiers. L’information sera donc détaillée et on fera attention aux délais de fabrication. 97 Projet de recherche appliquée – 2010 La presse périodique spécialisée, grand public et professionnelle (PPS) Elle est souvent lue sur le lieu de travail car elle joue en général un rôle utile sur le plan professionnel. On garde le magazine plus longtemps que sa périodicité. Son taux de pénétration est très élevé. La PPS a un temps de fabrication lent dont il faut tenir compte au moment de faire passer l’information. Il faut distinguer la PPS grand public et la PPS professionnelle. La PPS fait également appel à de nombreux pigistes, spécialisés dans leur domaine. Les journalistes de la PPS ont de grandes exigences sur la précision de l’information. Pour que l’information passe, il faut répondre à ces exigences et pour cela chercher à établir un contact direct ou obtenir une rencontre avec les interlocuteurs concernés afin de pouvoir répondre à toute question technique directement. Cela permet d’être plus crédible auprès du spécialiste. La presse gratuite (PG) Fonctionne comme les autres et connaissent une expansion forte ces dernières années, tant sous la forme de quotidiens que d’hebdomadaires, et on en trouve de régionaux comme des nationaux. Certains journaux payants lancent maintenant une édition gratuite. Les plus connus sont 20 Minutes et Métro, qui sont déclinés en éditions locales mais il en existe d’autres comme Direct Soir, Matin Plus, Lille Plus, Lyon Plus, Bordeaux 7, etc. 98 Projet de recherche appliquée – 2010 La radio L’organisation de la radio est calquée sur celle des quotidiens nationaux. C’est un médium plus accessible qu’on ne le pense et dont le succès est pour certains insoupçonné. Le succès de la radio en quelques chiffres (Etude Médiamétrie 2003) 64,6% des gens estiment que la radio leur permet de rester dans le coup ; 58,7% estiment qu’ils y sont particulièrement attachés ; 58,2% ont confiance en ce medium ; 43,4% affirment qu’elle les accompagne toute la journée. Avec 99% des foyers qui possèdent un poste radio (domicile et véhicule), la radio est omniprésente et représente un vecteur de transmission de l’information important. Les motifs d’écoute de la radio des 15 ans et plus (Etude Médiamétrie 2003) Les informations : 75,6% ; Les émissions de divertissement : 51,6% ; Les émissions où les auditeurs peuvent intervenir : 44,8% ; Les émissions culturelles : 41,1%. Une radio représente une centaine de journalistes et une quinzaine de correspondants permanents en province ou à l’étranger. 99 Projet de recherche appliquée – 2010 On distingue deux sortes de radios : Les radios locales publiques Radio France comprend plus de 50 stations très tournées vers la vie locale et qui bénéficie d’une audience très fidèle et d’un bon impact. Les radios locales privées Il en existe plus de 1500 en France. Certaines sont des radios amateurs animées par des bénévoles et d’autres sont des radios professionnelles avec des journalistes confirmés. Le budget de ces dernières est souvent plus important que celui des radios publiques. On retrouve toutes les radios dans les annuaires des fédérations de radios locales et dans le Tarif Media, ou auprès de la préfecture du département. La télévision En 2004, 95,4% des foyers possédait au moins un poste de télévision, dont 24,8% avaient une offre élargie. La télévision est divisée entre les grandes chaînes hertziennes et les chaînes thématiques du câble ou du satellite. 100 Projet de recherche appliquée – 2010 Il s’agit d’un mauvais outil pour cibler ses publics, ont visera donc les journaux télévisés, les émissions spécialisées et le émissions de divertissement (Nulle Part Ailleurs, Combien ça coûte, etc.). Un support de communication multiple (France TV, 2007) 8 chaînes hertziennes historiques ; 22 chaînes hertziennes numériques ; Une centaines de chaînes sur le câble et le satellite ; Une quarantaine de chaînes hertziennes locales. La télévision régionale a un effectif limité, ne dispose pas de journalistes spécialisés et a besoin de délais importants pour fabriquer des reportages. Les outils écrits Ils reprennent la charte graphique de l’association et sont, plus généralement, en accord avec l’image de l’association. Le communiqué de presse Document écrit destiné à diffuser une information d’actualité à une cible de journalistes sélectionnés. Il donne lieu, en général, à une brève. 101 Projet de recherche appliquée – 2010 Aucun détail sur les endroits où les programmes peuvent être téléchargés, information qui pourrait donner une impression de message publicitaire, les journalistes les demanderont s’ils les veulent. La conception Le CP doit être idéalement un verso de 25/30 lignes de 60 signes chacune. L’information doit bien sûr être sélectionnée en fonction du support mais aussi de sa périodicité : un hebdomadaire n’aura que faire d’une information brève et ponctuelle du type annonce d’évènement à moins qu’elle soit destinée à une rubrique correspondante (exemple : « Quoi de neuf cette semaine »). Le CP doit être organisé comme un article et son style doit être journalistique. Il s’agit donc de hiérarchiser les informations par ordre d’importance, de la plus importante à la moins importante - comprendre par important ce qui intéresse le journaliste, donc son lectorat. Le titre doit attirer l’attention, être court et d’un ton choisi. Un chapeau est possible quand la longueur du texte le justifie, il eut être informatif (concentré d’informations) ou indicatif (thème du CP). Des intertitres peuvent sont envisageables en cas de CP long, afin de raviver l’intérêt et d’indiquer les différentes informations présentes. 102 Projet de recherche appliquée – 2010 Il faut être conscient que le CP peut être repris tel quel tout en faisant attention toutefois à ne pas essayer de faire le travail du journaliste à sa place : on se limite aux faits, on n’essaye pas de proposer différents points de vue, etc. Le texte doit être accompagné de la mention « communiqué de presse », du logo de l’association et des coordonnées d’un contact au sein de l’association. Il faut également penser à joindre des illustrations. Les délais Les délais d’envoi du CP varient selon la périodicité de média. Pour la presse quotidienne, le communiqué doit être envoyé 3 à 7 jours avant ; pour la presse hebdomadaire il faudra s’y prendre 15 jours à 1 mois avant, avec une exception pour la presse féminine pour laquelle le CP devra partir 3 mois avant la parution souhaité ; et pour la presse mensuelle, les délais sont de 6 semaines à 2 voire 3 mois. Le dossier de presse Ensemble d’informations sur les caractéristiques et activités d’une entreprise, déclinées par chapitres rassemblés selon une organisation précise dans une chemise / dossier spécifique. C’est un peu la carte de visite de l’association. Le dossier doit être informatif, chaque information doit être étayée par des faits. Le but est que le journaliste n’ait pas besoin de passer des coups de fils pour compléter le dossier. Un 103 Projet de recherche appliquée – 2010 bon dossier peut être conservé un certain temps pour un article de fond ultérieur. Un dossier peut être original tant qu’il reste lisible et cohérent avec le message et l’image de l’entreprise et il doit, de toutes manières, attirer l’œil. Ce document est généralement remis en mains propres aux journalistes au cours d’une réunion. Le dossier de presse commence par un sommaire. Il doit inclure des photos de bonne qualité afin de pouvoir être utilisées par le journaliste. On peut éventuellement préciser l’adresse de l’espace iconographique du site internet. Penser pratique : les journalistes doivent pouvoir feuilleter le dossier sans que tout tombe par terre, pouvoir prendre des notes dessus (un support papier est donc préférable). Une version PDF envoyée aux journalistes concernés leur permet d’utiliser les illustrations et le texte. La newsletter La newsletter contient des informations reflétant l’actualité de l’association. Destinée plutôt aux clients, certains journalistes peuvent être inclus dans la liste de diffusion. 104 Projet de recherche appliquée – 2010 L’espace presse Consiste en une mise en ligne d’une compilation d’informations (actualités, archives et base de données iconographique) auxquelles des journalistes ciblés auront accès grâce à une accréditation, un identifiant et un mot de passe ou un compte personnel. Il comprend les CP, des informations pratiques (coordonnées, agenda, adresses, etc.), des photos et illustrations haute résolution, et ce en plusieurs langues si possible. Il doit être mis à jour très régulièrement et être ergonomique. On intègre son URL dans tous les documents officiels auxquels les journalistes peuvent avoir accès. La revue de presse Il s’agit de la compilation des articles parus sur l’association, ses membres ou ses logiciels dans la presse. On les découpe, colle sur papier blanc, met dans un classeur et diffuse aux personnes intéressées, en interne surtout, mais aussi éventuellement en externe. Attention en externe car les lois sont assez restrictives en matière de revue de presse. Un bulletin bibliographique sur le site internet est moins risqué et moins coûteux. 105 Projet de recherche appliquée – 2010 La revue de presse permet de motiver les membres d’une association en renforçant le sentiment d’appartenance, elle rassure les donateurs et valorise et développe l’image de l’association. Les rencontres Les rencontres permettent une transmission d’information plus spontanée, plus directe et donc souvent mieux transmise. Elles permettent également aux journalistes de poser des questions auxquelles ils obtiennent des réponses rapidement et de se faire une idée plus précise d’une organisation et de ses membres. La conférence de presse Le taux de participation des journalistes est généralement faible et les retombées limitées. On n’organise une conférence de presse que quand c’est nécessaire et qu’on est sûr que des journalistes viennent. La rencontre en petits comités est préférable. Une conférence de presse dure environ une heure. En ce qui concerne la date, le lieu et l’horaire, les règles sont les même que pour l’organisation d’un évènement. En revanche, pour le choix du jour, il faut savoir que plusieurs options sont à écarter : le lundi qui est le jour des réunions de rédaction, le mercredi matin pour la presse politique, économique et sociale qui suivra la presse des ministres, le mercredi en journée pour la presse parentale et féminine car les enfants sont en congé et le vendredi, jour de RTT et de bouclage de travaux urgents. 106 Projet de recherche appliquée – 2010 Il est préférable d’éviter les cadeaux et penser à relancer les journalistes quelques jours avant la conférence. Le petit-déjeuner de presse Il s’agit d’une option présentant de nombreux avantages : les journalistes ont l’esprit frais, l’organisation est moins lourde qu’une conférence de presse et les échanges sont moins formels. Le petit-déjeuner de presse s’organise entre 8h30 et 9h. Il ne rassemble pas plus de 25 participants répartis en petites tables qui comptent chacune un représentant de l’association afin qu’il puisse répondre aux journalistes. Un buffet permet aux journalistes de passer d’une table à l’autre pour aller voir le représentant qui l’intéresse. Il commence par une petite allocution du Président, ce qui suppose que personne ne lui tourne le dos. L’essai produit Consiste à inviter des journalistes très spécialisés pour leur présenter et faire une démonstration d’un nouveau produit et les inviter à le tester. 107 Projet de recherche appliquée – 2010 Mesurer les retombées pour optimiser sa stratégie Quelques critères possibles pour évaluer les retombées médiatiques, choisis en fonction du contexte VideoLAN : Répartition des articles par catégorie de presse donne des indications sur la perception de l’association ; La répartition par type d’articles (brèves, citations, encadrés, enquête, reportages, interview, articles de fond, entrefilet, etc.) ; Quelles illustrations sont utilisées ; Le nombre de retombées en fonction des actions menées ; Le respect ou l’intégration du message transmis ; La tonalité générale de l’article (négatif, négatif nuancé, neutre, positif nuancé, positif) ; L’objectivité ou la partialité du journaliste. Des bases de données d’articles de presse spécialisés ou généralistes, français ou étranger sont disponibles gratuitement et en libre accès dans de nombreuses bibliothèques nationales. 108 Projet de recherche appliquée – 2010 Les relations presse à l’étranger Avant de penser à prendre contact avec des journalistes à l’étranger, il faudra veiller à repérer les différences de fonctionnement des rédactions et de rapports entre les journalistes et les organisations. Bref, renseignez-vous bien. 109 Projet de recherche appliquée – 2010 L’évènementiel VideoLAN : une association présente dans l’évènementiel VideoLAN présente son activité dans de nombreux salons dont ceux décrits ci-après. L’association VideoLAN a souvent l’occasion de se rendre sur des salons spécialisés en France et à l’étranger et d’organiser des événements et des conférences. Ces salons sont essentiellement visités par des spécialistes mais sont ouverts à tous. Les salons VideoLAN participe au FOSDEM : Free and Open Source Software Developers' European Meeting : réunion européenne des développeurs de logiciels libres et open source. Cet événement propose un ensemble de conférences qui se déroulent un week-end par an à Bruxelles. VideoLAN participe au salon européen dédié à Linux et aux logiciels libres : Solution Linux. Dans la même veine, VideoLAN se rend au LinuxTag en Allemagne. VideoLAN se rend également au Google Summer of Code, programme annuel organisé par Google visant à promouvoir le développement du logiciel libre. Des étudiants sont payés par Google pour travailler pendant l'été (de mai à juillet) sur un projet pour lequel ils ont postulé. Des 110 Projet de recherche appliquée – 2010 étudiants peuvent passer par VideoLAN pour postuler et VideoLAN est conseiller au cours de ce programme. Les évènements VideoLAN VideoLAN a également mis en place ses propres Dev Days (journées du développement) qui rassemble les développeurs des logiciels de VideoLAN venant du monde entier pour plusieurs journées de conférences et de partages de savoirs. En 2009, l’inauguration de ces journées s’est déroulée dans un haut lieu des nouvelles technologies : La Cantine, espace de travail collaboratif en réseau. Ce lieu très réputé à Paris est une adresse non négligeable avec laquelle l’association possède maintenant un lien privilégié. A Paris, VideoLAN propose des fêtes « VideoLAN party » où tout le monde est convié et où l’association présente son travail et ses dernières nouveautés. Ce sont des moments privilégiés d’échanges et de communication pour les membres de l’association et les développeurs. Il serait intéressant de multiplier ces événements en ciblant davantage les participants : les lycées, les écoles spécialisées, les associations proposant des ateliers d’informatique, etc. 111 Projet de recherche appliquée – 2010 Les faiblesses de la communication évènementielle de VideoLAN En matière de communication événementielle, l’association possède déjà un bon bagage. Il lui manque cependant certains outils nécessaires au parfait succès de ses stands comme par exemple : des plaquettes, des affichages, des goodies, etc. L’association est de plus en plus amenée à rencontrer des journalistes et des intervenants de divers horizons en particulier grâce au succès de VLC media player. Or, lors des conférences menées par VideoLAN, l’association ne possède pas de supports à distribuer : plaquettes explicatives, communiqués de presse sur les dernières nouveautés, etc. Lors des rencontres avec des professionnels, l’équipe présente sur les salons ne possède pas de carte de visite. Certes, VideoLAN n’est pas une entreprise dont les membres sont salariés, mais étant donné l’envergure du projet, des cartes de visites seraient l’expression d’un réel professionnalisme. Sur les stands, VideoLAN manque d’outils précédemment cités mais aussi d’affiches ou d’affichage déroulant pouvant attirer davantage le regard. Proposer des goodies tels que des t-shirts ou par exemple des petits plots orange seraient des bons moyens pour attirer les visiteurs moins avertis. 112 Projet de recherche appliquée – 2010 L’essentiel pour l’évènementiel Certains éléments sont essentiels pour réaliser un bon événement. VideoLAN a déjà beaucoup d’expérience en la matière mais nous allons revenir sur quelques points importants. Se tenir informé Les salons et cycles de conférences sont souvent prévus très en avance et il est par conséquent aisé de prévoir très en amont les interventions de l’association. Il mérite de se tenir régulièrement informé des salons et conférence à venir en s’inscrivant à des newsletters, en suivant l’actualité ou encore en contactant ses réseaux. Les dates : Il faut bien tenir compte des dates. Il est préférable d’éviter de faire des événements pendant les vacances scolaires, notamment parisiennes ou encore pendant les jours fériés qui sont pourtant des jours assez tentants pour les membres bénévoles d’une association. De plus, il faut absolument préparer très en amont son événement pour bien vérifier que d’autres événements d’envergure n’ont pas lieu à la même époque. Ils pourraient mobiliser des journalistes, des intervenants ou le public susceptible de venir sur les événements VideoLAN. De plus, il faut vérifier que l’événement n’a pas lieu au même moment que l’événement d’un concurrent. 113 Projet de recherche appliquée – 2010 Le lieu : Le lieu n’est pas toujours choisi et l’emplacement du stand non plus. Si possible il faut le rendre pratique, agréable et facile d’accès. Il faut que le lieu de communication soit en rapport avec l’image de l’association et/ou le sujet traité. La Cantine, lieu où s’est déroulée l’inauguration des Dev Days 2009 était parfaitement en accord avec le milieu de l’informatique. Il ne faut jamais oublier de donner les indications nécessaires à l’accès au lieu. Les horaires : Ceux-ci dépendent des horaires d’ouverture des salons ou des obligations de l’association VideoLAN. Une conférence de presse (et une conférence thématique en général) ne doit pas dépasser une heure, questions incluses. On peut imaginer une suite informelle pour une conférence autour d’un cocktail et/ou d’un buffet. L’animation du stand : Cet élément dépend du public en présence et de l’événement en lui-même. L’animation du stand dépend du matériel à disposition. Cependant, mettre un peu de gaité ne nécessite pas forcément beaucoup de matériel. VideoLAN n’a pas forcément de nombreux outils à disposition et pour cela il ne faut pas hésiter à redoubler d’imagination et d’ingéniosité pour rivaliser avec des stands comme ceux de Firefox, le professionnel des goodies et autres 114 Projet de recherche appliquée – 2010 gadgets. Nous revenons dans une autre partie sur les outils que VideoLAN devrait envisager de développer pour une meilleure visibilité. Le retour sur expérience : Comme pour toutes sortes de projets il est indispensable d’apprendre à revenir sur le déroulement d’un événement et d’apprendre de ses éventuelles erreurs. Cette étape est indispensable pour justement prévoir la suite des événements et décider de continuer ou non l’intervention sur un événement. Les coûts engendrés peuvent notamment être une raison de ne pas renouveler une expérience qui n’a pas permis à VideoLAN de davantage se faire connaitre. Pour ce faire, il sera intéressant d’analyser les retombées de l’événement dans sa globalité et de ne pas hésiter à compter le nombre de personnes qui passent sur le stand et pourquoi pas mettre en place un document pour recueillir les coordonnées des personnes intéressées par le projet VideoLAN. Les outils de l’évènementiel Lors d’un évènement, les représentants de l’association doivent se munir de certains outils indispensables : une carte de visite avec leur nom, leur prénom, leur poste ou leur spécialité au sein du projet, le logo ou au moins la mention VideoLAN (ces cartes pourraient être également mises en ligne pour être téléchargées par les intéressés) un badge avec les mêmes informations 115 Projet de recherche appliquée – 2010 une plaquette institutionnelle : Une plaquette est généralement une feuille A4 pliées en 2 ou 3. La première page doit attirer l’attention, elle doit contenir un slogan ou une phrase représentant l’association, le logo de l’association, une image, le nom de l’association. Les 2ème et 3ème pages doivent développer une argumentation, présenter l’association et son développement. Ces deux pages doivent répondre aux questions qui ?, quoi ?, quand ?, depuis quand ?, avec qui ?, comment ?, où ?, au nom de qui et de qui ?. La 4ème page mentionne à nouveau le nom de l’association, et les coordonnées des personnes à contacter. Il est conseillé de confier le soin de rédiger la plaquette à une seule personne, qui suivra un cahier des charges établis en concertation avec les autres membres de l’association. Moins indispensables mais tout de même importants : un stand personnalisé ‘est appréciable des posters des goodies (crayons, t-shirts, stickers, éventuellement des mini cônes ou des clés USB avec le logiciel et un didacticiel) Plus généralement, tous les outils de communication au sens propre (papier à lettre, e-mail, etc.) doivent rappeler l’association par leur forme. 116 Projet de recherche appliquée – 2010 Conclusion Cette partie fait office de rappel pour l’organisation et le déroulement d’opérations événementielles, VideoLAN possédant déjà des expériences très positives dans ce domaine. Seuls les supports de communication adéquats manquent à l’appel. 117 Projet de recherche appliquée – 2010 Trouver de nouvelles compétences Nous allons à présent étudier comment VideoLAN peut continuer à travailler sur la communication en interne et en externe de son activité. Notre projet doit permettre à l’association de développer sa propre vision de la communication sur le long terme. Les membres actuels de l’association souhaitent poursuivre leur participation dans leur domaine de compétence, le développement informatique. Il est par conséquent tout naturel d’aiguiller l’équipe de VideoLAN sur les potentiels partenaires d’autres spécialités qui seraient à même de travailler avec et pour l’association. L’association fait face à un certain nombre de contraintes et recherche par conséquent des personnes motivées et compétentes à même d’adhérer à l’esprit VideoLAN, dans la mesure du possible avec le statut de bénévole. 118 Projet de recherche appliquée – 2010 Les partenariats de compétences Contraintes budgétaires et géographiques L’une de nos contraintes en termes de communication réside dans le fait que VideoLAN ne peut pas se permettre de rémunérer des partenaires dont l’association aurait pourtant besoin. Développer des partenariats formels ou informels est une nécessité exprimée par les membres de l’association VideoLAN. Ils comprennent les besoins de l’association notamment en communication et en production d’outils de communication à ce jour quasi inexistants. Compte tenu de cette contrainte, l’association peut à peine se permettre de réaliser des outils tels que des affiches ou des flyers qui nécessitent du matériel et parfois des compétences créatrices spécifiques. La solidarité est bien présente dans l’association et des solutions peuvent être trouvées facilement grâce aux différents réseaux des membres de l’association. Cependant, cette méthode s’avère parfois peu profitable car elle est peu prévisible et souvent conduite à la dernière minute. VideoLAN consentirait néanmoins à lever des fonds pour financer l’impression d’outils de communication si cela s’avère nécessaire. Les partenariats de compétences devraient davantage se développer avec des organisations basées en France et plus particulièrement dans la région parisienne car l’association VideoLAN est basée à Paris et qu’il sera de cette façon plus facile de mettre en place des rencontres de travail. De plus la région de l’Ile de France est réputée pour la densité et la 119 Projet de recherche appliquée – 2010 qualité de son industrie numérique (entreprises et établissements d’enseignement supérieur) ce qui devrait faciliter la recherche et le développement de partenariats. Déterminer un profil Comme expliqué précédemment, VideoLAN ne se permettra sans doute pas de travailler avec des personnes contre rémunération. De plus, il est assez évident que ses futurs partenaires devront être sensibles au monde du logiciel libre et à ses rouages. Cet aspect est primordial pour poursuivre la démarche du libre dans l’association et promouvoir une communication basée sur le concept du libre. Trouver des profils d’une telle sorte est une démarche plutôt simple à développer en faisant par exemple passer des annonces au sein de la communauté VideoLAN. Celle-ci n’est peut être pas directement intéressée par les réalisations mais les proches et les réseaux qui connaissent l’engagement des membres de VideoLAN pourraient s’avérer être des acteurs non négligeables du développement de VideoLAN vers un plus large public. Les compétences nécessaires Un certain nombre de compétences sont en effet nécessaires pour poursuivre les progrès de l’association en termes de communication. Il faut, bien entendu, des connaisseurs en communication informatique afin d’améliorer la visibilité du site de l’association et pour envisager une meilleure mise en avant des logiciels grand public depuis ce site. VideoLAN propose d’accéder à des logiciels traduits dans de nombreuses langues et les 120 Projet de recherche appliquée – 2010 compétences de professionnels des langues seraient bien accueillies afin de vérifier les traductions déjà existantes et de procéder à d’autres traductions, notamment en français. La communication informatique Différents métiers très spécialisés répondent aux compétences dont VideoLAN aurait besoin pour développer sa communication externe. Le principal vecteur de sa communication est un site internet. Il faut donc trouver des personnes à même de gérer et de développer la communication web de VideoLAN. Le web design regroupe des professionnels du graphisme dans le domaine du multimédia interactif. Ils peuvent élaborer des chartes et des interfaces graphiques. Ils sont capables de gérer les visuels, la navigation et l’interactivité d’un site internet. Une part importante de leur travail consiste à optimiser l’ergonomie du site. Celle-ci est indispensable notamment quand on souhaite toucher un large public, peu enclin à s’accommoder à l’ergonomie des sites pour connaisseurs de l’informatique. Pour VideoLAN cet aspect est très important à travailler car dans nos études c’est l’ergonomie du site web comme du logiciel VLC qui ont été de nombreuses fois critiqués. Certains membres de l’association sont eux-mêmes les webmasters du site VideoLAN. Cela étant, la présence d’un web master à plein temps à été préconisé par l’équipe. Les membres de VideoLAN sont très intéressés par le développement des logiciels et ne sont donc pas passionnés par la maintenance du site de l’association qui s’apparente pour eux davantage à 121 Projet de recherche appliquée – 2010 une contrainte qu’à une activité agréable. Le contenu éditorial du site est enrichi et renouvelé par les membres de la communauté VideoLAN. Le web master de VideoLAN pourrait répertorier ce contenu et gérer la maintenance fonctionnelle du site en étroite collaboration avec VideoLAN. Le travail fourni par un web master est essentiel car c’est lui qui est en permanence disponible pour régler les problèmes techniques du site et améliorer sa qualité. Il est garant des performances du site en termes d’audience et de référencement. Le rôle de web master est clé et ne doit en aucun cas être négligé. La communication visuelle Le graphisme média ou design graphique regroupe des spécialistes formés pour étudier les cibles et concevoir des supports garantissant la bonne visibilité d’une activité sur et hors du web. Ces professionnels se concentrent sur la création de supports visuels tels que des flyers, des affiches, des dépliants, des catalogues ou encore des cartes. Si VideoLAN propose une base de travail à de tels professionnels ou si l’association leur permet de laisser libre cours à leur créativité, ceux-ci seraient en mesure de créer des outils originaux et attirants pour le grand public. Les spécialistes en communication visuels travaillent par eux-mêmes ou alors en collaboration avec des professionnels de la production de produits imprimés. Les professionnels en produits imprimés connaissent l’organisation, la planification et la gestion de la production. Ils savent analyser, concevoir et définir les processus de réalisation 122 Projet de recherche appliquée – 2010 de produits imprimés. Ils savent trouver les bons supports pour les bonnes actions. Cela signifie qu’ils sont à même de répondre à des demandes spécifiques selon les cibles et les événements organisés (lieu, environnement, type d’événement, etc.). Ces professionnels seraient d’une grande aide pour VideoLAN qui est souvent amenée à se rendre sur des salons ou à mettre en place des événements. La traduction Rappelons que VideoLAN est une association française de dimension internationale. Peu de français le savent et pour cause : VLC media player est utilisé partout dans le monde et le site web est rédigé entièrement en anglais et ne fait pas clairement mention de ses origines. Lors de nos études auprès d’une population française, nous avons constaté que quasiment personne ne savait que VideoLAN était française et se plaignaient de la seule présence de l’anglais sur le site web. Heureusement pour ces personnes, il est possible d’avoir des explications en français sur des sites comme Télécharger.com. Face à ce constat, VideoLAN prend bien conscience que pour toucher un plus large public notamment dans le pays où l’association est basée, il faut à tout prix développer le site web en français. Le grand public finirait par s’y rendre davantage et le site jouerait alors son vrai rôle de vitrine de l’association. 123 Projet de recherche appliquée – 2010 Par ailleurs, de nombreuses personnes contribuant au développement des projets VideoLAN proposent des traductions pour les instructions des logiciels. Un nombre très important de langues sont présentes mais la qualité des traductions est parfois médiocre. Face à l’importance des langues et de la dimension internationale de VideoLAN, il conviendrait de travailler avec des spécialistes en langues (étudiants par exemple) pour traduire le site en français, améliorer certaines traduction et les adapter aux spécificités culturelles des pays. Des établissements comme l’ISIT- Paris proposent des formations en Communication Interculturelle et Traduction qui les forment à la traduction et à la communication informatique. Ces étudiants seraient donc parfaitement à même de travailler pour VideoLAN et d’être sensible au domaine des technologies informatiques. Concrètement : des pistes de partenariats intéressants Les établissements d’enseignement supérieur Si VideoLAN ne peut pas se permettre de rémunérer des partenaires, elle peut trouver des solutions auprès des établissements d’enseignement supérieur qui font réaliser des projets professionnels à leurs élèves tout au long de l’année. C’est l’occasion pour eux de mettre en pratique leurs savoirs théoriques et de relever des défis créatifs qui feront la différence dans leur avenir professionnel. VideoLAN peut mettre en place des partenariats avec des écoles en les contactant directement via l’administration ou les associations étudiantes. VideoLAN 124 Projet de recherche appliquée – 2010 peut y trouver son compte car d’après nos recherches, les missions des étudiants peuvent en général être réalisées gracieusement par les élèves. On pourrait mettre en doute la qualité du travail fourni par des non diplômés mais VideoLAN qui encadre à l’origine un projet étudiant sait à quel point les élèves en avant dernière ou dernière année de formation sont capables de faire un travail remarquable et très professionnel. VideoLAN peut trouver des partenaires dans des établissements publics et privés proposant des Master en Web design ou des BTS en communication et industries graphiques. Les écoles et les universités proposant des formations linguistiques en traduction et interprétation ne doivent pas être négligées car les étudiants de ces filières sont capables de comprendre l’univers international et interculturel de VideoLAN et de créer des outils efficaces pour la communauté globale de VideoLAN. Les professionnels de l’imprimerie A Paris, chaque coin de rue regorge de professionnels de l’imprimerie, ou en tout cas qui prétendent l’être. Il faut donc bien savoir choisir ses partenaires notamment dans le cas des impressions que VideoLAN s’avoue prête à payer. Dans son réseau, VideoLAN peut trouver ce type de professionnels qui pourraient participer gratuitement à la création de supports pour l’association. Certains professionnels travaillent avec des entreprises fabricant des 125 Projet de recherche appliquée – 2010 outils plus imposants qu’ils ne peuvent produire dans leurs ateliers ; pour VideoLAN ils pourraient négocier des prix intéressants. Jouer la carte de la notoriété Pour convaincre les étudiants comme les professionnels, il faut que VideoLAN joue la carte de la notoriété. Certes, peu de gens connaissent l’association VideoLAN mais puisque celle-ci veut développer sa communication grand public, elle doit pouvoir mettre en avant auprès des étudiants et des professionnels la renommée internationale de VLC media player. Contribuer au développement et à la notoriété de VideoLAN et de ses produits peut faire la différence sur un CV ou dans un carnet d’adresses et les jeunes Centraliens n’iront pas à l’encontre de cette affirmation. Certains établissements seraient intéressés par des partenariats VideoLAN mais certaines demandent une rémunération : c’est dans ces cas précis que VideoLAN doit le plus possible mettre en avant sa notoriété et les points forts que représentent un travail avec VideoLAN sur un CV ou dans une lettre de motivation. La marche à suivre Pour être efficace VideoLAN doit déterminer les compétences nécessaires dont elle a besoin à un moment précis. Il faut agir selon les priorités de l’association. Voici par exemple une illustration : on peut imaginer que certaines compétences spécifiques vont devoir être 126 Projet de recherche appliquée – 2010 trouvées avant et pendant le lancement du logiciel VLMC, directement destiné au grand public. Ce lancement proche dans le temps serait peut-être à privilégier dans un premier temps par rapport à l’amélioration du site web. Il va donc falloir se tourner vers les individus les plus à même de gérer certaines missions soit dans le réseau déjà existant de VideoLAN soit en dehors (Master, BTS, professionnels de l’imprimerie, etc.). Dans le cadre d’un partenariat école, il faut entrer directement en contact avec l’école après avoir trouvé celles qui correspondaient aux compétences recherchées (via les réseaux de VideoLAN, internet, des salons étudiants ou professionnels). Il y a en général une démarche précise à suivre dans le cadre des partenariats. Il faut que VideoLAN, en tant que démarcheur, constitue un dossier très complet en explicitant bien ce que le partenariat peut apporter, pourquoi et quels sont les avantages d’un partenariat avec son association. Le meilleur moyen pour mettre à plat un projet est de rencontrer les personnes sollicitées ou qui sollicitent VideoLAN pour expliquer de vive voix l’intérêt du projet, son contenu, ses apports et les intérêts communs qu’il pourrait y avoir en créant un partenariat. Il ne faut pas hésiter à venir avec des documents résumant le travail et les perspectives de VideoLAN. Une fois l’affaire conclue, un contact étroit doit être établi entre l’établissement et l’association afin de bien suivre l’évolution du partenariat et des missions. Il faut bien se rappeler qu’un partenariat implique un rapport donnant-donnant. L’école doit être présente pour les jeunes mais aussi pour l’entreprise et l’entreprise doit s’engager à suivre, aider et aiguiller les étudiants dans leur travail. 127 Projet de recherche appliquée – 2010 En travaillant avec un établissement scolaire ou une entreprise, VideoLAN s’engage à faire connaître son partenariat via son site web ou les documents correspondants au travail commun. Le nom d’une école ou d’une entreprise peut apparaître dans un encart spécifique sur le site web à l’instar des noms Free ou HP sur le site de VideoLAN. Il faut en tous les cas faire que ce partenariat possède une place à part entière dans la communauté VideoLAN. L’intégration des nouveaux partenaires VideoLAN et l’univers du libre doivent être explicités aux nouveaux partenaires (scolaires comme professionnels) qui bien que travaillant souvent dans l’informatique ou possédant une sensibilité aux technologies, ne connaissent pas forcément le détail des activités de l’association. Il peut être intéressant d’inviter les responsables et les élèves des écoles ou des entreprises en contact avec VideoLAN lors des événements menées par l’association afin qu’ils s’imprègnent de l’univers de l’association et puissent ainsi améliorer leurs missions pour l’association. Des contacts peuvent également être plus étroitement liés avec les BDE des établissements d’enseignement supérieur. VideoLAN est avant tout une association, une communauté, il est donc logique d’intégrer l’ensemble des participants au projet. Chaque contributeur doit posséder une place à part entière dans la communauté VideoLAN, c’est l’application même de certaines valeurs véhiculées par le Libre comme la solidarité et le partage. 128 Projet de recherche appliquée – 2010 Une liste non-exhaustive de partenaires possibles Communication visuelle et web, graphisme ESGI: www.esgi.fr, [email protected] IUT Bobigny : www.iut-bobigny.univ-paris13.f, [email protected] CIFACOM Montreuil : www.cifacom.com/, [email protected] ESIC Paris : www.esic.fr, [email protected] IBGS Paris: www.ibgs.fr, [email protected] Lisaa Paris : www.lisaa.com 8 square Henri Delormel 75014, tel : 01.45.43.02.02. 13 rue Vauquelin 75005, tel : 01.47.07.17.07. 55 rue du Cherche Midi 75006, tel : 01.42.22.13.01 IESA Paris : www.iesamultimedia.com, [email protected] Gobelins Paris : www.gobelins.fr, [email protected] Traduction ISIT-Paris : www.isit-paris.fr/, [email protected] 129 Projet de recherche appliquée – 2010 Les professionnels de l’imprimerie Groupement des métiers de l’imprimerie : http://www.gmi.fr UNIC - Union Nationale de l'Imprimerie et de la Communication : http://www.sicogif.com Attirer des collaborateurs : un exemple, le concours « logo VideoLAN » Précédemment, nous avons vu comment aller chercher des partenaires pour l’association. Nous allons à présent étudier comment attirer des collaborateurs de manière ludique. Pourquoi un concours ? De nombreux développeurs proposent des variations sur les logos de l’association : le logo VideoLAN et le fameux plot VLC. Il serait intéressant de travailler à nouveau le logo VideoLAN qui est peu représentatif de l’association et souvent non compris par le public qui le prend davantage pour le logo peu professionnel d’une entreprise de production cinématographique. 130 Projet de recherche appliquée – 2010 5. Logo de VideoLAN Mettre en place un jeu concours pourrait permettre d’élaborer un logo plus représentatif de ce qu’est à ce jour l’association. Le concours pourrait être lancé en interne mais aussi pourquoi pas sur le net via les pages Facebook ou Twitter de VideoLAN ou VLC media player afin de toucher un plus grand public. Ebauche de la méthode de mise en place d’un concours Définir l’objectif et la cible du concours : l’objectif est déjà dans le nom du concours : trouver un nouveau logo pour l’association VideoLAN. Déterminer le budget et le média : on peut déjà imaginer que le concours se fera sans réel budget et que le vecteur sera internet. La récompense : le gagnant devrait logiquement voir son logo utilisé par l’association et on peut imaginer des « lots » pour les deux suivants par exemple. 131 Projet de recherche appliquée – 2010 Déterminer un règlement et un cahier des charges : cet aspect est essentiel car même si le but est créatif, certaines règles sont à poser notamment en ce qui concerne le fait que la récompense ne sera en aucun cas sous forme pécuniaire et que le gagnant n’aura normalement pas de droit sur le logo une fois celui-ci adopté. Il consentira à le laisser en libre utilisation. Avant de participer au concours, les participants devront donc prendre connaissance et accepter l’information décrite ci-dessus mais aussi les dates limites du concours. Les participants devront aussi suivre les directives de VideoLAN si elle en exprime. L’association peut en effet rappeler les éléments qu’elle souhaite voir apparaitre sur le logo : Par exemple : le logo doit rappeler l’activité, certains éléments graphiques doivent être obligatoirement présents, le nom à intégrer et les valeurs que doit véhiculer le logo. Organiser un concours d’une telle sorte correspond parfaitement aux valeurs de VideoLAN et qui mieux que les acteurs et utilisateurs des logiciels pourraient avoir l’imagination pour élaborer le symbole de tout un état d’esprit ? Conclusion Les nombreuses contraintes liées au milieu associatif et au monde du Libre sont tout à fait surmontables. De nombreuses pistes de partenariats de compétences sont possibles et relativement aisées à trouver. Les démarches à réaliser peuvent paraitre contraignantes mais elles sont à ce jour indispensables pour améliorer la communication de l’association. 132 Projet de recherche appliquée – 2010 Ces collaborations permettront à VideoLAN de travailler efficacement hors de son corps d’activité, le développement, et d’étendre son réseau professionnel et dans une plus grande mesure sa visibilité auprès du grand public. Dans cette partie, nous nous sommes appliquées à détailler les différents moyens, que ce soit l’Internet, l’événementiel, les relations presse ou les partenariats, qui permettent à VideoLAN d’augmenter sa notoriété auprès du grand public afin de devenir le numéro un du lecteur multimédia. L’atteinte de cet objectif nécessitera, dans tous les cas de figure, une vraie implication de la part des membres en matière de communication. Nous espérons donc qu’ils prendront nos conseils en considération lors de la prise de décisions touchant à l’avenir de l’association. 133 Projet de recherche appliquée – 2010 Conclusion 134 Projet de recherche appliquée – 2010 Notre mission de conseil visait à guider l’association VideoLAN pour ses futures actions de communication externe envers le grand public. Nous avons vu que l’identité de l’association constituait un élément clé pour développer un but commun parmi ses membres. De plus, pour la majeure partie de la population la technologie informatique n’est désormais plus une contrainte mais un besoin et plus encore un loisir. Une image forte et des valeurs communes pertinemment exprimées dans la culture associative de VideoLAN permettront de développer une communication grand public techniquement abordable et militante à la fois. L’éclaircissement de la culture d’entreprise de VideoLAN et le succès mondial du logiciel VLC media player sont des bases opérationnelles idéales pour mettre en place des actions de communication efficaces envers le grand public. A l’instar de nombreuses associations faisant la promotion des logiciels libres, VideoLAN doit relever un certain nombre de défis pour suivre l’avènement de l’informatique dans le quotidien des populations. Si le public semble de prime abord réticent à la grande technicité apparente du logiciel VLC, il se rend rapidement compte de ses nombreux avantages par rapport aux concurrents non issus du libre comme Windows Media Player. Face à cette concurrence VideoLAN à toutes les capacités techniques pour devenir le leader dans sa catégorie mais doit toutefois renforcer et adapter sa communication afin d’asseoir sa crédibilité envers le grand public. Cette démarche, gage de réussite, permettra à VideoLAN de se démarquer plus encore de la concurrence et d’instaurer une relation durable avec le 135 Projet de recherche appliquée – 2010 grand public. Se mettre dans la peau de ses destinataires permettra en effet à VideoLAN de formuler un message efficace. VideoLAN possède déjà de l’expérience en communication externe notamment en opérations événementielles. Elle est donc facilement en mesure de renforcer ses pratiques de communication externe en se dotant des outils de travail indispensables à toute structure. La communication web et les relations avec les médias doivent être rigoureusement travaillées car elles sont la vitrine de l’association. Par ailleurs, VideoLAN est une association constituée de bénévoles essentiellement passionnés par le codage informatique et la promotion du libre auprès des connaisseurs. Cette situation doit conduire VideoLAN à rechercher des partenariats de compétences en dehors de sa structure et de son « corps de métier ». En acceptant de travailler avec VideoLAN et en adhérant à la culture de l’association, les collaborateurs pourront créer des outils adéquats en vue d’étendre la communication grand public de l’association. A ce jour, l’association a des décisions de communication externe à prendre et il est nécessaire qu’elle optimise ses moyens et réfléchisse plus précisément à une stratégie de fond. A court terme, c’est le lancement de VLMC qui inspirera la marche à suivre. L’amélioration du site web ou encore des outils de relations presse doit s’inscrire dans une stratégie à long terme. Celle-ci pourrait être portée par une poignée de personnes formées et passionnées par la promotion des projets VideoLAN envers le grand public. 136 Projet de recherche appliquée – 2010 Capitaliser les compétences et les informations au sein et en dehors de l’association permettra d’assurer une véritable continuité dans les actions et de garantir une cohérence dans la communication grand public de l’association. Le dynamisme et l’application de règles simples et peu contraignantes garantiront une plus grande visibilité et une crédibilité sans faille à l’association VideoLAN, porteuse de projets passionnants et révolutionnaires dans l’univers de l’informatique. La création d’un mythe fondateur serait la formule gagnante pour populariser VideoLAN. L’association a créé le logiciel VLC media player désormais mondialement connu et reconnu. Derrière ce projet se cache un réseau mondial d’experts passionnés par le développement, fidèles aux fondements du logiciel libre et conscients des enjeux liés à la concurrence. Face aux logiciels payants, les logiciels libres et les valeurs qu’ils véhiculent sont au cœur de l’actualité ces derniers mois. Sans pour autant jouer la seule carte du Libre, VideoLAN trouvera par conséquent dans l’actualité récente un réel tremplin pour promouvoir ses logiciels grand public. 137 Bibliographie Projet de recherche appliquée – 2010 Communication A. KEMPF, J.-M. UTARD : Communication d’entreprise et publicité, Techniplus, 1992 ; Gilles MARION : Les images de l’entreprise, Les éditions d’organisation, 1989 ; K. GALLOPEL-MORVAN, P. BIRAMBEAU, F ; LARCENEUX, S. RIEUNIER : Marketing et communication des associations, Dunod, 2008 ; Paul MILLIER : Le marketing des produits « high-tech », Les éditions d’organisation, 1989 ; Thierry LIBAERT : Le plan de communication, Dunod, 2008 ; T. LIBAERT et J.-M. PIERLOT : Communication des associations, Dunod, 2009 ; Hervé GARRAULT : Communication et marketing de l’association, Juris Editions, 2008 ; Cours de Communication de Mme Sylvie CADOCHE ; Cours de Management de Mme Valentine GALTIER ; Cours de M. Nicolas Protassieff de 4ème Projet entreprendre ; Albéric HOUNOUNOU : 100 fiches pour comprendre le management, Bréal, 2008 ; R. A. RICHARDS : Développement des politiques GRH et modèle de manuel de politique GRH, Association des comptables généraux accrédités au Canada, 2001 ; Associations Christophe DROT et Marie-Dominique MONTFERRAND : Connaitre son association pour la rendre performante, évaluation, audit et contrôle, Editions Juris associations, 2005 ; Olivier BLONDEAU et Florent LATRIVE : Libres enfants du savoir numérique, L’éclat, 2001 ; 139 Projet de recherche appliquée – 2010 Logiciels libres Thomas BASSET : Monographie d’un logiciel libre : VideoLAN, Mémoire IEP Paris, 2003 ; R.STALLMAN, S. WILLIAMS, C. MASUTTI : Richard Stallman et la révolution du logiciel libre, Une biographie autorisée, Eyrolles, 2010 ; Lecteurs multimédia concurrents Micro hebdo magazine ; L’ordinateur individuel magazine ; Communication vers le grand public Cours de Joëlle Cohen sur l’Interculturalité des sites internet ; Le compte-rendu pratique (document PDF) de la conférence Campagnes et outils de communication, comment toucher efficacement le grand public ? organisée par le CCFD, MPG (réseau média d’Havas), RMG Connect (agence spécialisée en levée de fonds), l’agence de publicité Young&Rubicam, AVSF (Agronomes et vétérinaires sans frontières) ; Relations presse Philippe MOREL : Pratique des relations presse, Dunod, 2008 ; 140 Projet de recherche appliquée – 2010 J.-C. BARDOUT et S. RUCHAUD, Guide du dirigeant d’association, Dalloz, 2009 Web 2.0 Loïck ROCHE : Internet, comment augmenter le trafic sur son site et gagner de l’argent ?, Maxima Laurent du Mesnil Editeur, 2000 ; David FAYON, Web 2.0 et au-delà, Economica, 2006 (BNF : 020.81 FAYO w) ; E-commerce magazine, N°19 -sept-oct 2009 ; Evènementiel J.-C. BARDOUT et S. RUCHAUD, Guide du dirigeant d’association, Dalloz, 2009 141 Webographie Projet de recherche appliquée – 2010 Site officiel de l’association VideoLAN : www.videolan.org ; Nouveau site test de VideoLAN : http://www-test.videolan.org/ Logiciels libres http://www.clubic.com/article-320290-1-20-meilleurs-logiciels-gratuits-mac.html www.fsf.org ; www.opensource.org ; http://www.fosdem.org http://lacantine.org/ www.solutionslinux.fr http://www.linux-france.org/article/these/cathedrale-bazar/cathedralebazar_monoblock.html par Eric Raymond, traduction Sébastien Bloondeel ; http://www.qualiteonline.com ; http://www.isit-paris.fr ; http://www.letudiant.fr ; www.publicsenat.fr ; Associations du logiciel libre www.audacity.sourceforge.net ; 143 Projet de recherche appliquée – 2010 www.venividilibri.org ; www.mozilla-europe.org/fr ; www.01net.com ; www.openworkbench.org ; www.fr.openoffice.org ; www.aful.org ; www.april.org ; www.ubuntu-fr.org ; Lecteurs multimédia concurrents http://www.microsoft.com/windows/windowsmedia/fr/ ; http://www.apple.com/fr/quicktime/download/ ; http://www.bsplayer.org/ ; http://france.real.com/realplayer/ ; http://news.bbc.co.uk/2/hi/business/3560185.stm ; http://news.bbc.co.uk/2/hi/programmes/click_online/7084896.stm ; http://www.01net.com ; http://www.itespresso.fr/ ; http://www.silicon.fr/ ; 144 Projet de recherche appliquée – 2010 http://www.mplayerhq.hu/design7/news.html http://www.divx.com/fr/win Communication vers le grand public http://www.coordinationsud.org/IMG/pdf/CR_PDJ2-2.pdf ; http://www.gouvernement.fr/gouvernement/premiere-campagne-de-communicationgrand-public-sur-la-lutte-contre-la-fraude-fiscale-e ; http://www.agriculteursdefrance.com/Upload/Commissions/Fichier_106.pdf ; http://www.sedif.com/le_sedif/accueil_campagne.html ; http://www.sircome.fr/?Plan-climat-et-communication-grand ; http://astro.u-strasbg.fr/goutelas/g2006/Barret.pdf ; http://recherche.prodimarques.com/communication-grand-public.html ; http://www.anrs.fr/Ressources-et-publications/Communication-grand-public/Uneexposition-et-un-film-documentaire-sur-la-recherche-francaise-sur-le-sida-avec-lespays-du-Sud ; http://www.gouvernement.fr/gouvernement/premiere-campagne-de-communicationgrand-public-sur-la-lutte-contre-la-fraude-fiscale-e ; http://www.agriculteursdefrance.com/Upload/Commissions/Fichier_106.pdf ; http://www.sedif.com/le_sedif/accueil_campagne.html ; http://www.sircome.fr/?Plan-climat-et-communication-grand ; http://astro.u-strasbg.fr/goutelas/g2006/Barret.pdf 145 Projet de recherche appliquée – 2010 http://recherche.prodimarques.com/communication-grand-public.html ; http://www.anrs.fr/Ressources-et-publications/Communication-grand-public/Uneexposition-et-un-film-documentaire-sur-la-recherche-francaise-sur-le-sida-avec-lespays-du-Sud ; http://bibli.ec-lyon.fr/documents/Grille_analyse_site_web.pdf ; http://www.commentcamarche.net/contents/web/webdesign.php3 ; Le site de Mozilla Firefox : http://www.mozilla-europe.org/fr/firefox/ ; Le site de Linux : http://www.linux.fr/. 146 Annexes 1. Compte-rendu du focus group utilisateur 2. Compte rendu du focus group VideoLAN 3. Questionnaire et résultats Projet de recherche appliquée – 2010 Compte rendu du focus group utilisateurs 1. Tester les connaissances sur l’open source et le logiciel libre : Que savez-vous de l’open source et du Libre ? Mode de diffusion D’après la charte GNU Open source pas toujours gratuit Logiciel plus performant (meilleure qualité – garantie de qualité), car plus de gens travaillent pour leur amélioration Implication des participants/partage Aucun bug ni virus Inconvénients : mauvaises mises à jour La maintenance des open source est souvent facturée/ les conseils aussi Pour certains, déception de l’open source, car ne fonctionne pas bien Aucune aide pour les non avertis Les développeurs médiocres en communication, à part Mozilla ! (récemment : conférence de presse) VLC : concours existants Conclusion : o peu d’utilisateurs participent à l’amélioration des produits, et beaucoup ne savent même pas ce qu’est l’open source et le logiciel libre, ou alors ils les confondent. o Deux concepts surtout réservés aux avertis/ passionnés o Bonne image de l’open source et du logiciel libre dans l’ensemble. o Valeurs du libre plutôt ignorées. o Des améliorations à apporter pour une meilleure fiabilité et utilisation. 2. Connaître leur image de VideoLAN et de VLC : Qui participent au projet ou à l’association VideoLAN ? 148 Projet de recherche appliquée – 2010 Centrale / bureau des étudiants JB Développeurs Leurs activités ? La plupart ignorent ce que fait VideoLAN mis à part VLC Diffusent logiciels libres Décodage Leurs cibles ? Pour tout le monde qui possède un ordinateur Surtout les particuliers Les 15 - 50 ans Les jeunes Les personnes possédant la Free box (pour passer de l’ordinateur à la TV) Dans quel but ? But humaniste Pour satisfaire le public Pour avoir une renommée Pour stimuler les développeurs : rencontres/partage/échange Pour apprendre Développer ses capacités Quels logiciels de VideoLAN connaissez-vous ? VLC > le plus souvent téléchargé sur télécharger.com ou sur le site de VideoLAN /ou proposé directement par internet par des sites de streaming ou autre 149 Projet de recherche appliquée – 2010 Cependant, la grande majorité ignore que VLC est un logiciel de VideoLAN La grande majorité a connu VLC par bouche-à-oreille Niveau de satisfaction de VLC ? Le meilleur Ne marche pas toujours Nouvelle version pas accessible Sûre et simple d’utilisation/performant Difficile de comprendre comment il fonctionne Les sous-titres fonctionnent bien avec VLC (Pratiques pour les malvoyants) Pratique avec la free box Laid et peu ergonomique Trop compliqué Aucun skin proposé ou trop compliqué à installer Aspect rebutant qui donne l’impression d’un logiciel de mauvaise qualité ou au contraire d’un logiciel uniquement destiné aux avertis La dernière version est pas mal Conclusion : La plupart ignore ces qu’est VideoLAN et qui y participent Ils ne connaissent pas bien les activités de VideoLAN Les buts et cibles sont assez bien perçus par les utilisateurs Besoin de rendre le logiciel plus joli/attirant Plus d’ergonomie Plus d’explication pour les non avertis, possibilité pour les novices de personnaliser le logiciel o Création d’1 mode normal et & mode avancé o Amélioration de la liste de lecture o o o o o o 150 Projet de recherche appliquée – 2010 3. Les concurrents de VLC selon les utilisateurs : Quickplay, Quicktime, Windows Media Player, BS player, Totem Player, Real Player 4. L’identité visuelle de VideoLAN et VLC: Le Logo de VideoLAN: Mauvaise qualité Laid Fait penser à une boîte de production de films / au cinéma Dépassé, démodé et vieux Pellicule jolie et intéressant : aspect culturel, intelligent, dynamique Typographie figée Aucun lien avec VLC Le cadre est trop grand Aucun lien avec les nouvelles technologies / expertise /fiabilité A changer absolument ! Le logo de VLC : Sous-entend « under construction », idée qu’il n’est jamais fini, toujours en amélioration Simple Si on ne connait pas, on ne comprend pas : fait alors penser à un logiciel pour aider à régler des problèmes sur l’ordinateur ou à un site en construction L’idée de chantier va avec l’idée de professionnel Original Bonne couleur : orange flash : on s’en souvient ! A garder ! 151 Projet de recherche appliquée – 2010 5. Le site internet de VideoLAN : Site désastreux, laid et aucune ergonomie Menu placé n’importe où Il ressemble à un forum Dépassé On s’y perd, on s’y sent mal 6. VideoLAN dans votre environnement : Aucune information dans les médias Uniquement la bouche-à-oreille (c’est le logiciel que tout le monde propose lorsqu’on fait face à des difficultés) 152 Projet de recherche appliquée – 2010 Compte-rendu du focus group VideoLAN Participants: Meu > co-fondateur de VLC / travaille sur le projet DVBlast / membre de l'association / employé chez Free Antoine > Secrétaire général de l'association / travaille sur VLC (travaille sur VLC depuis 2004) / employé chez Dassault Jérôme > travaille sur VLC JB> Président de l'association Adrien> travaille sur VLC depuis 2 ans / sur VLMA / sur Media Library Rémi> Trésorier de l'association / étudiant dernière année à Centrale Paris Jean-Philippe> étudiant à Centrale Paris / travaille sur VLC depuis 2 ans Ludovic> école - Epitech / travaille sur le logiciel VLMC VideoLAN c'est quoi? A la base, intra-Centrale/ pas du tout pour le grand public Un projet soutenu par une association Créé des logiciels libres et open source pour des professionnels et le grand public Pourquoi travaillez-vous sur VideoLAN? But éducatif : Apprendre, découvrir, stimuler ses connaissances, améliorer ses capacités, compléter sa formation Loisir: s'amuser, partager, rencontrer d'autres passionnés d’informatique But professionnel: avoir une bonne expérience sur son CV (carte de visite) Quelles sont les valeurs de VideoLAN? Rendre service à tous Cf. Les valeurs du logiciel libre 153 Projet de recherche appliquée – 2010 Pourquoi VideoLAN a besoin de communiquer? Augmenter le nombre d'utilisateurs de VLC Faire découvrir VLMC au grand public (assurer un succès au logiciel) Faire connaître les valeurs fondatrices du logiciel libre au grand public Créer une activité économique Récolter plus de dons Hypothétique activité économique de VideoLAN : Une activité économique est difficilement imaginable: Problème du concept même du logiciel libre >bénévolat ! (Tous payé ou personne) Publicité difficile sur le site internet> la publicité concernerait surtout les concurrents Possibilités: Partenariats avec organisations/entreprises qui défendent les mêmes valeurs que celle de VideoLAN Possibilité de commercialisation des services autour des logiciels L'argent récolté pourrait permettre la création d'une entreprise VideoLAN. Les manques principaux en communication de VideoLAN: Communication à but non technique inexistant Communication avec la presse technique insuffisante Communication avec la presse généraliste inexistante Aucuns outils de communication pour les salons (presse/développeurs) Logo peu connu/efficace 154 Projet de recherche appliquée – 2010 Conclusion: But du Projet de communication: augmenter le nombre d'utilisateurs des logiciels grand public (VLC/VLMC) Cibles : Le grand public + la presse spécialisée et généraliste Les occasions : le site internet, les salons et dossier et communiqué de presse 155 Projet de recherche appliquée – 2010 Questionnaire et résultats (voir document joint à l’envoi) 156 Projet de recherche appliquée – 2010 Résumé L’association française VideoLAN porte le même nom que le projet informatique qu’elle héberge et promeut. Le projet VideoLAN a été lancé et est porté par des bénévoles du monde entier qui considèrent que l’open source est une valeur ajoutée dans le développement d’outils multimédia. Le projet a pour but de développer des logiciels libres et open source, distribués sous la Licence publique générale GNU (GNU GPL). VideoLAN rassemble déjà des milliers de personnes autour de sa philosophie quasi « altermondialiste » et distribue ses logiciels à des millions d’utilisateurs. Son produit phare, le lecteur multimédia VLC, est le troisième lecteur multimédia utilisé au monde. Cette ascension est presque exclusivement le résultat du bouche à oreille ce qui explique que le besoin en outils de communication externe ne se soit pas fait ressentir jusqu’à présent. Cependant, si l’association VideoLAN souhaite assurer la pérennité de son projet et devenir numéro un des logiciels open source et libres, il est indispensable qu’elle se créée une vrai stratégie de communication ciblant le grand public. Pour ce faire, VideoLAN a besoin de se créer une identité, d’étudier sa cible et de se donner les moyens de l’atteindre. VideoLAN – VLC – identité – communication externe – association – informatique – logiciel – libre – open source – grand public – Internet – communication web – événementiel – relations presse 157