1 Edito Par François Gaillard
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1 Edito Par François Gaillard
Association loi 1901 pour la Promotion de la Chanson Française en Rhône-Alpes Exemplaire WEB a–fleur–de–mots@club–internet.fr http://perso.club–internet.fr/fleur2mo/ Numéro 12 3,5 Euros Tirage 70 exemplaires Novembre-Décembre 2002 blesser ? C’est un vrai travail rédactionnel que d’essayer de prévoir toutes les interprétations possibles d’un même texte, et d’en percevoir la portée cachée… Humblement, sans avoir de réponse toute faite, je dirais que c’est en trébuchant qu’on apprend, et que je n’ai sans doute pas encore assez trébuché… Car le jeu de la critique me semble encore et toujours plus difficile ; au ras-le-bol des articles systématiquement élogieux, ce journal a répondu, à ses premières heures, par des critiques parfois très virulentes ; et puis ? A quoi sert de massacrer un disque, lorsqu’il en existe des quantités qui méritent d’être encensés ? Alors, nous nous sommes orientés vers la notion de chronique plus que de critique, en préférant parler de la sélection des disques qui, dans cette période, avaient la préférence de nos platines. Il y a aussi le cas des amis, comme Laurent BERGER ou Romain LEMIRE… Dans le cas de Laurent BERGER — si l’on aime particulièrement ce disque — une chronique de notre part n’aurait pas été vraiment objective ; c’est pourquoi nous avons préféré laisser la parole à des amis moins impliqués que nous… dont les papiers sont d’une grande sincérité et d’une très belle justesse ! Pour alimenter encore ces questions qui m’occupaient sournoisement, est arrivée, sous forme d’une lettre de Jean-Luc Schwartz, la critique de mon propre disque ; je vous épargne les longues hésitations, les « On la met ? On la met pas ? On la met ! Oh, on la met pas… ». Et finalement, on l’a mise. Mais, je vous en prie, si vous pouviez avoir l’obligeance d’attendre que je sois sous la table pour commencer à la lire… Edito Par François Gaillard Ce douzième numéro du Journal d’A Fleur de Mots voit apparaître une rubrique nouvelle, qui me plaît particulièrement : à l’instar des chroniques de Géo Cédille – alias Georges Brassens – dans Le Libertaire de l’après-guerre, voici que débarque dans ces colonnes, sur proposition de son auteur, la chronique « ACI debout, couché » de Jean Lacéhy, auteur, compositeur, interprète. Ce billet d’humeur sera un rendez-vous bimestriel évoquant « la vie quotidienne d'un ACI débutant ». C’est en fin de journal, et il y a de quoi se régaler… Le précédent numéro de ce journal a fait des remous, à deux égards : d’une part, ma colère au sujet du déroulement du festival off de Barjac (voir ci-après), et d’autre part, mon petit compte-rendu sur l’état plutôt alarmant en août dernier du Cœur des Gens, ce petit lieu de chanson lyonnais monté par Jean-Marc LE BIHAN1 . Ces deux réactions m’ont posé, ces deux derniers mois, de sérieux cas de conscience quant à ce rôle de critique que nous nous octroyons dans ce journal : faut-il tout dire, sous quelle forme, et jusqu’où ? On connaît l’image d’Epinal du critique arrogant (voire mauvais), très cassant et bien souvent un peu aigri de n’être que critique. Ces personnages ne foisonnent pas dans les petits journaux comme le nôtre, ou l’on trouve plutôt, parmi les auteurs d’articles, des passionnés, des curieux, qui prennent plaisir non pas à détruire, mais à rendre compte de ce qu’ils ont, en général, aimé. Cependant, que faire quand on n’aime pas ? Comment formuler ce que l’on ressent (par exemple en cas de colère) sans agresser ou 1 Un membre de plus dans l’équipe Fleur de Mots : Lola est née le 26 octobre ! Comme une fleur… L’Assemblée Générale d’A Fleur de Mots aura lieu le 1 er décembre 2002 à 11h . Nous publions la lettre de J.M. LE BIHAN en fin de journal ; depuis, une programmation semble avoir repris, un nouveau piano a été loué… et on espère voir ce cœur continuer à battre, tant on y a passé de riches heures… à A Thou Bout d’Chant, 2 r de Thou Lyon 1 er IMPORTANT ! Voir en dernière page 1 trouvaient donc ceux des Rancy, du Théâtre de la Platte, de la salle Léo Ferré, du théâtre des Clochards Célestes et du Cœur des Gens ; des artistes de la prochaine saison sont montés chacun leur tour sur scène pour chanter une de leurs chansons, permettant ainsi d’avoir une vue d’ensemble de ce qui nous sera donné à entendre cette année à Lyon ; entre autres, Laurent BERGER, Claudine LEBÈGUE, Véronique BALMONT, les GAY PNEUS… La soirée s’est terminée par un concert des FUN CARMEN et la possibilité d’échanger avec tous les acteurs de la vie culturelle lyonnaise présents ce soir à cette occasion. Une expérience réussie et à renouveler ! Marie Bobin Au sujet du précédent édito… Deux points de l’édito du dernier journal ont suscité des réactions relativement vives, et j’aimerais y revenir. Au sujet du déroulement du festival off de Barjac, d’abord, l’allusion à Vivendi ou l’utilisation du texte de « la Visite » de Georges Brassens pour évoquer l’accueil plutôt froid que nous avons reçu à Barjac ont été perçus comme des règlement de comptes, des agressions envers les organisateurs du festival « Chansons de Parole »… Effectivement, à la relecture, le ton apparaît plus violent que voulu, et il y a lieu de modérer largement le propos… OUI, ce festival (in) est un beau festival (d’ailleurs nous l’avons dit !) ; OUI, la déferlante d’un off composé d’artistes inconnus ne pouvait qu’inquiéter l’organisation, car rien n’indiquait au départ que nous ne venions pas dans l’intention de parasiter (au sens premier, de destructeur…) ce beau festival… Par contre, nous estimons avoir totalement respecté le in, et, malgré cela, nous n’avons à aucun moment (même après le festival) pu établir le moindre contact avec l’équipe organisatrice, et c’est dommage. C’est cette colère qui émergeait, portant en elle – comme beaucoup de colères – ses propres maladresses… Au sujet de ma phrase de clôture, demandant de soutenir tant que possible les salles programmant de la Chanson, et ce fameux (explosif !) « forcez-vous à sortir ! »… Effectivement l’expression est bien maladroite… d’autant que les lecteurs de journaux comme celui-ci sont souvent les plus curieux, avides de nouveautés… Ce que je voulais faire ici, plus justement, était de demander à chacun d’entre nous (artistes ou non) d’essayer de transmettre cette curiosité à ceux qui l’ont perdue, mangée qu’elle est par la soupe servie froide des télés, pleine de remix et de compils en tous genres… Le bouche-à-oreille est certainement le moyen de promotion le plus efficace, et, si « sortir le soir » constitue un effort pour certains, essayons de leur donner le goût d’y aller… Voilà le sens que je voulais donner cette fin d’édito, dont le raccourci a, en effet, dérapé… François Gaillard ? Hervé LAPALUD à la salle A Thou Bout d’Chant, Lyon, inaugurait en Septembre son « Tour du Jour en 80 Mondes », qui, en cette fin octobre, en est à sa 7 ème escale ! Dans une formule simple, guitare (ou autres instruments africains magnifiques !) et voix, Hervé LAPALUD présente un spectacle fort bien ficelé, dans lequel s’enchaînent les saisons, les rencontres, les visites de pays et de cultures... Seul en scène, il fait preuve d’une remarquable présence, et l’on est facilement entraîné dans cette histoire de 80 mondes… Le spectacle tournera toute cette année, et il constitue, vraiment, une belle performance à découvrir. A noter, intégrée dans ce concept de voyage et de rencontres, l’envie d’Hervé d’inviter d’autres artistes pour partager la scène le temps d’une ou deux chansons. Vous pourrez ainsi croiser des musiciens de jazz, de chanson, de musiques du monde… Allez partager ce bon moment dans les petits lieux de la région ! François Gaillard ? Allain LEPREST était au Théâtre de la CroixRousse à Lyon, dans le cadre du festival « Paroles Ambulantes ». Nous ne nous étendrons pas trop sur ce néanmoins fabuleux concert, car ce serait prêcher des convaincus ! Il n’empêche qu’Allain LEPREST nous a de nouveau offert là un grand moment d’émotion, reprenant même quelques nouvelles chansons qu’il avait créées il y a peu au Cœur des Gens. A noter aussi la sortie d’une très belle affiche, en attendant (et ce avec impatience) celle d’un nouveau CD, enregistré en concert s’il-vous-plaît… Marie Bobin Festivités de Septembre-Octobre ? Présentations de saisons aux « Subsistances » à Lyon. La prochaine année Chanson ne peut que s’annoncer belle lorsqu’elle commence d’emblée par une telle initiative, instaurée par l’équipe d’A Thou Bout d’Chant, de réunir toutes les scènes lyonnaises programmant de la chanson française pour présenter ensemble leur riche panier de saison. Avec les programmateurs d’A Thou Bout d’Chant se ? Bernard JOYET à la Salle des Rancy, Lyon, accompagné par Nathalie Miravette (piano… et percussions paléontologiques). Quel travail ! Bouleversant de sensibilité, de beauté… et 2 bouleversant aussi, au sens propre du terme, tant Bernard JOYET s’amuse à promener son auditoire, passant de la farce (Lucy, Le gérontophile) à la tragédie (La p’tite balle perdue, La Maladie) sans prévenir. « Vous avez ri ? Eh bien voici autre chose ! »… Du grand art, pour un spectacle cassant sans cesse (mais judicieusement) le rythme. Nous étions fascinés par l’auteur de ce CD sorti il y a peu (« Prolongations », voir journal n°08), mais l’interprète ne nous laisse pas en reste non plus. Qu’il s’agisse de chorégraphies délirantes, ou d’un simple jeu de lumière (comme ce rai de lumière très fin éclairant le chanteur assis sur un tabouret de coin de scène, inspirant le recueillement), tout ici est travail d’orfèvre. A noter, quelques nouvelles chansons, qui ne sont pas présentes sur le CD : la troublante Ame te souvient-il (une des rares reprises de JOYET, sur un texte de VERLAINE mis en musique par Léo FERRÉ) ou encore cette Maladie, somptueuse dans sa froideur, décrivant les ravages qu’elle opère sur un personnage dont le caractère n’aurait pas pu laisser prévoir tel délabrement, sont parmi les plus fortes de ce spectacle. Quant à la farce et à l’humour, ceux-ci sont largement représentés, par La Bible, résumé audacieux se terminant par l’arrivée « peu crédible du magicien », ou encore la correspondance de la mère de Lucy (premier homo sapiens) avec son… psychologue (« Ma fille Lucy / Me donne bien du souci… »). Le Joyetus Erectus présente bien des facettes, de l’auteur à l’interprète, de l’humour à la tendresse (Quelle beauté que cette Francheville) et à la simplicité. On est envoûtés ! Et, comme on est partageurs quand même, afin de poursuivre l’aventure, un beau (nouveau) texte de Bernard JOYET vous est offert en fin de journal… tous, sur la scène et dans la salle. C’était si beau qu’on aurait aimé que ça ne s’arrête jamais… Une petite consolation : ça nous laisse le temps d’en parler, de pouvoir dire au plus grand nombre que ce spectacle est à ne pas louper, qu’il faut foncer le voir et même le revoir, on ne s’en lasse pas ! Marie Bobin Des CD ? EVASION, « Etranges Etrangers », 14 titres, L'autre Distribution. Les six chanteuses d'Evasion aux origines diverses (France, Italie, Portugal, Maghreb) ont commencé à mêler leurs voix autour de mélodies traditionnelles dans une MJC, avant de devenir un des plus remarquables ensembles polyphoniques en France. Avec cet album tout frais, elles nous invitent sur une planète où les frontières semblent abolies. BRECHT, DIMEY et PREVERT côtoient Luis LLACH, Nazim HIKMET, Issam JAMAL. Le luth oriental répond au galoubet, et l'arabe à l'andalou. Au delà de la maîtrise vocale et des arrangements sur mesure du pianiste Serge BESSET, on perçoit la complicité, l'histoire d'amitié tissée au fil des années, et une saine curiosité de l'autre, cet inconnu, cet étrange étranger. Un disque universel. Hervé Lapalud ? Antoine GASSE et Claudine LEBEGUE à Thou Bout d’Chant, rien que du bonheur ! La bonne idée de les faire jouer tour à tour sur la même scène dans la même soirée… Lui, plutôt timide, le regard en-dessous et seul en scène, vous sort sans détour des vérités sur vous-mêmes à vous faire mourir de rire (les gens font du vélo) avant de croquer en mots et guitare 1000 et un portraits d’instants tendres et savoureux ; elle, en seconde partie, une pêche d’enfer et moult clins d’œils complices à son (superbe) accordéoniste Alexandre LEÏTAO, vous emmène de sa voix chaleureuse à la rencontre des contrées chaloupées des bistrots de marins et du vague–à– l’âme. Ça vous transporte et vous envahit, vous avez envie de chanter, chanter, chanter jusqu’à plus soif, jusqu’à ce que la soirée se termine au grand regret de Contact : « Vocal 26 », [email protected] ? Mathieu ROSAZ « chante Barbara », 21 titres, Le Loup du Faubourg / Mélodie Distribution, accompagné à l’accordéon par Michel GLASKO. Nous avions déjà chroniqué son 1 er album (« Empreintes Publiques », cf. journal n°10), composé de ses propres chansons et de quelques reprises, dont une première version de Perlimpinpin (qui a d’ailleurs considérablement avancé depuis). Sous le label du Loup du Faubourg, Mathieu ROSAZ revient avec ce disque entièrement consacré à BARBARA, astucieux mélange de chansons très célèbres (l’inévitable Aigle Noir, ainsi que Göttingen, La Solitude) et moins connues (Joyeux Noël, Les Boutons Dorés). On ressent dans cet album une vraie proximité de « famille », où 3 l’interprétation soignée de Mathieu ROSAZ vient poursuivre le travail de BARBARA. Le jeu de la reprise est délicat, et la question des libertés que l’on peut prendre se pose constamment. Mathieu ROSAZ, pour sa part, a choisi de rester très proche de BARBARA, et il n’est pas, dans ce disque, de surprise notable quant aux arrangements et à l’interprétation. Ceci mis à part, on est touché par la sensibilité et le respect dont témoigne l’interprète, et par cette volonté de faire vivre ces chansons, dans une forme que BARBARA aurait sans doute vivement soutenue ellemême, comme elle l’a déjà fait sous forme d’un télégramme reçu par Mathieu ROSAZ en septembre 1997... On aimerait voir sur scène en Rhône-Alpes ! François Gaillard COUTÉ reste un poète d’actualité, de ceux qui font la richesse de notre langue maternelle. Merci à vous deux, Gaston COUTÉ pour sa vision, son écriture, sa sensibilité, et Laurent BERGER pour l’avoir mis en bouche, en musique, perpétuant ainsi cette mémoire collective. Les onze autres textes de ce disque sont autant de petites chroniques quotidiennes, des tranches de vie avec leurs joies, leurs peines, leurs amours, leurs envies, leurs échecs… Et puis le titre La belle saison , qui donne son nom à l’album, avec cet accordéon qui vous chavire l’âme… Un disque qui va nous aider à passer l’hiver en nous mettant du chaud au cœur… Merci à toi, Laurent, qui depuis quelques matins partage et enchante mes petits déjeuners… A te revoir sur une scène avec tes mots et tes mélodies. Roland G. Bougain Contact : Véronique Delroisse [email protected] ? Céline BLASCO, « Les Rondeurs d'Argile », 11 titres, PoLEM. Inspirée par les grandes figures de la chanson sud-américaine comme Mercedes SOSA, Céline BLASCO nous entraîne dans un univers mélancolique, un blues du Sud, qui ignore aussi les barrières de la langue. Une voix très belle et une écriture musicale qui s'attache aux sonorités, mêlant ou alternant français et espagnol, pour dire les morsures de la vie ou rendre hommage à PIAZOLLA. Entourée des musiciennes qui l'accompagnent en concert (Lilith GUEGAMIAN à la guitare, Carine SALVADO aux percussions), et de quelques invités (César STROSCIO au bandonéon), Céline a su capter sur ce disque l'émotion qu'elle transmet sur scène. Hervé Lapalud Ah ! Laurent… On l’a attendu ce disque ! Mais ça n’aura pas été en vain… La belle saison est de ces disques où tout est bon à prendre. Drôle comme la découverte d’un artiste peut se faire… Pour ma part c’était à Barjac cru année 2000, Natacha EZDRA nous avait prévenu avant de si bien chanter Plume, dont tu es l’auteur et le compositeur et qui figure sur ton premier disque. Elle nous avait dit qu’on entendrait parler de Laurent BERGER et j’avais gardé ce nom bien ancré dans ma mémoire, tellement j’avais aimé cette chanson. Aussi, c’est avec beaucoup d’attente que je suis allé t’écouter l’année suivante, enfin vous écouter, toi, Marie MAZILLE et Patrick REBOUD, tes deux musiciens (*). On a beaucoup parlé depuis, te concernant, de la « révélation de Barjac 2001 », ce qui n’a rien d’exagéré à mon sens, puisque cette année-là je n’ai raté aucun spectacle du festival. Oui, j’étais parmi cette centaine de spectateurs émus aux larmes, dans cette petite salle se levant comme un seul homme à la fin de cinquante minutes de bonheur. On avait chaud, oui, mais pas seulement à cause de l’été, touchés qu’on était au plus profond de notre être. Depuis je n’ai jamais manqué l’occasion de te revoir sur scène, toujours avec le même bonheur. Alors je suis heureux de dire que La belle saison est un album tout en finesse, tout en beauté, qui s’écoute d’un bout à l’autre avec le même plaisir. Heureux de dire aussi que les musiciens qui ? Laurent BERGER, « La belle saison », 13 titres. La sortie de ce très bel album a déchaîné les plumes et les passions ; nous vous faisons donc part, exceptionnellement (il faut dire que l’objet est aussi, en lui-même, exceptionnel !), de deux réactions sur ce même disque : La voix de son Être… Alors que l’été indien prend racine sur la région Rhône-Alpes, le second disque de Laurent BERGER vient de naître. Accompagné d’une poignée (une petite poignée mais de grande qualité) de musiciens, une fois de plus, Laurent BERGER nous embarque à bord de son univers feutré d’émotions, de tendresse et de fraternité, dans lequel on se laisse bercer, emporter vers des horizons poétiques. Deux hommages à Gaston COUTÉ, pour nous dire, nous murmurer, nous susurrer que malgré près d’un siècle 4 t’accompagnent font un travail remarquable et nous servent tes mots et ceux de Gaston COUTÉ dans un écrin de velours. Chapeau les artistes ! Daniel Maillot question de s’en aller… parce que l’arrivée est particulièrement réussie ! Et puis, tout familiers qu’on était avec les versions piano/voix, si on a un peu de mal à s’habituer aux arrangements (comme quelques nappes synthétiques ou encore la version un peu 70’s de la chanson Les Pas), certains d’entre eux sont particulièrement réussis (J’me marre et ça va, Les Plumes ou Parano). L’auteur est là, et bien là ; l’interprète aussi… on est ravis ! François Gaillard (*) Marie MAZILLE ou Jean-Pierre SARZIER accompagnent Laurent BERGER sur scène à la clarinette et au violon au gré des spectacles, Patrick REBOUD passant de l’accordéon au piano selon les chansons. A noter que la vielle à roue d’Isabelle PIGNOL, présente sur le disque, viendra s’ajouter bientôt à la formation. Sur l’album, Nicolas CASTAGNÉ est au violoncelle tandis que Nathalie FORTIN assure l’accompagnement au piano et la direction musicale. Contact scène, animation : [email protected] Moderato, ? Entre Deux Caisses, « Fallait pas me faire chier la veille ! », 15 titres. Comme les 3 mousquetaires, ils sont 4. Comme les Frères Jacques, ils (se) jouent de la voix. Comme ma sœur, ils ne portent pas de collants. Comme les points cardinaux, ils sont donc 4, mais on a l’impression qu’ils sont… plus. Séquence délation : - Bruno MARTINS - Jean-Michel MOURON - Dominique BOUCHERY - Gilles RAYMOND « Fallait pas me faire chier la veille ! ». Je ne sais ce qu’il s’est passé ce jour d’avant, mais dès le titre du CD, nous voilà avertis. Si d’aucuns jouent de divers instruments tant à cordes qu’à vent, il en est un qu’ils partagent avec bonheur. J’ai nommé la voix… Et ça enchaîne (my heart ?) Francis BLANCHE, Bernard DIMEY, Gaston COUTE, Pierre DAC, Serge GAINSBOURG et un titre signé « inconnu ». Une chanson signée « anonyme » dont le titre Ma femme s’est tirée explique peut-être le titre du CD. Il y est question d’un type avec de drôles de problèmes existentiels et éthyliques (pléonasme). Et l’accordéon ajoute une touche (de nacre) finale et d’un accord nous emporte en chaloupant sur le texte flamboyant du duo Allain LEPREST / Romain DIDIER à l’assaut de l’île . Une fois de plus ces deux-là vivent en une étrange symbiose. Une écriture… Une maîtrise. Ça vous chavire la tripe. A l’écoute, on ne serait pas étonné de se ramasser des embruns sur le caban. Ça swingue, ça tangue, ça roulisse (conjugaison de roulis…) et le quatuor qui vous met tout cela en bouche. C’est du vécu. C’est du buccal. Entre 2 Caisses : un groupe (de 4), à voir, à entendre sur scène. Quand ils (les 4) vont se mettre à interpréter leurs propres chansons, ça va pas être triste… On en sortira, certes vivant, mais bien accro, bien atteint… Peut-être qu’ils (les 4) joueront de l’alambic… Pour couronner le tout, le livret nous Contact : http://www.laurentberger.com ou par email : [email protected] ? Romain LEMIRE, « Il pleut des plumes », 13 titres, Moderato/Comme ci, comme ça productions. Depuis le temps que l’on appréciait les concerts de Romain LEMIRE sur scène, on avait envie d’en rapporter l’essence à la maison, sur disque ; après la petite démo piano-voix, pour « patienter », voici enfin un album regroupant les chansons qui nous ont séduit chez cet auteurcompositeur-interprète parisien. L’affaire est sérieuse, avec une vraie production et une promo importante (passant même par le 13-14 d’Inter !), des musiciens renommés, Roland ROMANELLI aux claviers et à l’accordéon, Tony BONFILS à la basse et Raoul B. (qui l’accompagne actuellement sur scène) au piano. Romain LEMIRE dédie ce disque à Gilles VIGNEAULT, «comme on offre, enfant, un dessin maladroit », dit-il. Maladroit ? Pas tant que cela, car ces textes laissent émerger, sous cette pluie de plumes, une vraie écriture sensible, romantique et attachante. Chacune de ces plumes témoigne d’un temps, le temps de la révolte (« ça c’est pour crever les yeux / De ceux qui pourraient mais ne font guère », Les Plumes), le temps des espérances (« Et témoigner (…) de la bêtise humaine / Et des anges aussi, car il y en a quand même », Chanter les Pianos), le temps de la farce (« La météo m’en veut et partout où je vais / Il pleut », Parano) et celui du recueillement, comme ce « J’ai fermé notre église », résumé évocateur d’une fin d’épisode amoureux dans L’ombre de la lueur. « J’ai pas la moindre idée de comment m’en aller / mes sabots à la main ou mes sabots aux pieds » déclare (dans Le temps de vivre) l’enfant maladroit, qui aimerait « tout redire, tout redire mais en mieux » (La fin du concert)… Nous, on ne voit pas très bien pourquoi il serait 5 apprend que la production est assurée par Migal Productions. Décidément, on n’en échappera pas… C’est un complot… Roland G. Bougain (sous perfusion… de bourgogne aligoté) Contact : Cathy Couronne, [email protected] ? Thierry MAGNE, « L’Hiver », 13 titres. On avait pu remarquer la belle initiative de Thierry MAGNE, il y a deux ans, d’organiser à Bobino une soirée contre la peine de mort, en présence de nombreux artistes tels que Francesca SOLLEVILLE, Allain LEPREST, Annick CISARUK, Paule-Andrée CASSIDY ou Jim ROWLANDS ; Thierry MAGNE en a produit un CD, « Ensemble contre la peine de mort aux Etats-Unis », où lui-même interprétait deux de ses chansons, On est toujours tout seul et Pourquoi ?. Ce deuxième titre est repris dans son tout nouvel album, « L’Hiver », qui ne s’arrête pas là dans la révolte ; il y a, entre autres, ce Faut s’marrer, magistral, lourd d’humour très noir pour dénoncer, sur une musique de cirque, le caractère grotesque des manœuvres politiciennes. Ce disque fait aussi la part belle à la tendresse et la mélancolie (Nuit d’Eté, la Lettre) et rend un bel hommage à Jean Richard dans une atmosphère de polar Quai de Valmy. Enfin, la sincérité et la générosité de Thierry MAGNE éclatent dans des hymnes à l’optimisme militant, comme Avant tout demain ! ou Y’a pas d’âge, chanson servie par une très belle mélodie : « Mais tourne, tourne la vie / Et moi, je vous le dis / Y’a pas d’âge, y’a pas d’âge / Que l’âge de ses envies ». On peut simplement regretter des arrangements souvent grandiloquents, allant parfois jusqu’à faire contresens, dans Sur mon Piano par exemple, où l’on s’attendrait à une interprétation plus simple, égrenant quelques notes, et où l’on comprend assez mal la présence, en fond, de tous ces violons… Marie Bobin Contact : Vocal 26, [email protected] ? Fabienne EUSTRATIADES, « Trêve d’enfance », 11 titres. Ce CD n’est déjà plus tout récent, mais il nous appartient de réparer l’offense de ne pas en avoir parlé auparavant ! D’autant plus que ses arrangements servent au mieux la voix claire, presque cristalline de Fabienne EUSTRATIADES. Il est question dans ce disque d’humanité grande ouverte, de mille et un pays où danse La Tzigane, où Tu dessines des fleurs, où Je reprends ma route… Une invitation au voyage avec l’impression que la vie est belle (On dirait qu’il fait beau, La vie est un soleil) malgré les aléas du temps (Des mots sans musique). Un beau moment de tendresse et d’émotion. Des indiscrétions parlent d’un futur enregistrement en concert ? A suivre… Marie Bobin Contact [email protected] ? Les VRP, « Liquidation Totale », 20 titres. Un CD et un DVD. Retour en force et en disque de ce groupe qui a marqué la génération des trentenaires d’aujourd’hui, dans les années 90. Leur humour délirant et leur folie douce était-elle novatrice ? En tous cas, nombre de groupes actuels, depuis les talentueux Ogres de Barback jusqu’à toute la famille plus ou moins inspirée des « Léo » (les Hurlements de Léo, Léo Parleur, Léo d’En Bas.. quelle imagination !) se posent en successeurs des VRP, Nonnes Troppo ou Hadji-Lazaro. Cette compilation remet donc à l’honneur les fameuses chansons, de Ramon Perez à Cannes, de Ma vache a grossi à Macrame les doigts… les amateurs s’y retrouveront ! A noter, également, un DVD, présentant un documentaire exhaustif sur la vie du groupe de 1988 à 1993 (année de dissolution), et des clips, karaoké et blagues parfaitement loufoques… Bienvenue dans l’univers des VRP ! De notre côté, on est plus intéressés par le nouveau spectacle de Néry que par l’archéologie… François Gaillard Contact : Thierry Magne, [email protected] ? François GAILLARD, « Salut l’Ami ! », 15 titres. Une lettre en guise de « critique » : Mon François, j'ai reçu il y a quelques jours ton disque, comme une lettre... et c'est bien : un disque, c'est une lettre, qu'on envoie aux gens qu'on aime, et à des gens qu'on ne connaît pas, qu'on ne connaîtra jamais, et qui l'emportent avec eux dans leurs voyages, voyages partagés, musiques qui sonnent dans des chambres lointaines, des mansardes 6 improbables... Dans ce petit carré de vinyle, lettre sonore du pays de ton cœur, je t'ai entendu parler, raconter, chanter, j'ai vu glisser les doigts de l'ami Patrick (REBOUD) sur son accordéon, vos mains se rencontrer au hasard d'un piano, j'ai souri dans le sourire de ta voix, et j'ai eu parfois les larmes aux yeux. Une chanson n'est belle que si elle parle de soi et qu'elle parle des autres. Mon François, les personnages que l'on croise sur ta route, nous parlent bien de toi, et nous parlent bien de nous. Les bruits de Septembre (quel joli quatre-mains de piano, mi-galopant minostalgique), les Correspondances qui trament nos mémoires (des lettres, encore !), les Auvergnats qui mettent du soleil dans la grisaille de certains jours tristes, les si jolies reprises du Madame de LEPREST et du Je t'aime de Michèle BERNARD, les clins d’œil de la Rue de la Charité, la Pluie qui claque sur les carreaux, le Salut l'Ami qui donne le la, et puis ce Qu'on s'embrasse en sortant qui va si droit au cœur ! Je n'en dirai pas beaucoup plus, mon François, pour dire que ton disque est beau, qu'il faut l'écouter, qu'il nous parle de la vie, de la ville, des gens, de nous. Juste quelques mots de toi, quelques extraits de ce Qu'on s'embrasse en sortant, que j'ai tant aimé : « C'est bien d'être étonnant / Ca dérange un p'tit peu ça fait grincer les bancs / Mais faut p't'être certains soirs / Rester dans son brouillard / Et pas venir devant / Même si tout l'monde t'attend (...) C'est bien d'être fulgurant / Mais faut pas trop vouloir filer comme une étoile / Partir en alphabet / Ça s'rait cousu d'fil blanc / Alors reviens nous voir, reviens nous mieux portant / Nous chanter celles qu'on aime, nous en chanter d'nouvelles ... » Merci François, poursuis le chemin. C'est par amour qu'on fait les choses ... Jean-Luc Schwartz véritable et féroce engagement contre l’inadmissible, décrit sans détour : « Je le tue tu me tues il te tue tuons-nous dans le sang / Massacrons tout et tout le monde et surtout les innocents » (Et si nos maisons brûlaient). La voix pure et mélodique de Nathalie SOLENCE, faisant parfois penser aux accents d’une Anne SYLVESTRE, et servie par de très beaux arrangements, martèle, mais en douceur, cette révolte sourde ; car au-delà de la cruauté ambiante reste toujours une place « Pour l’Ami », comme en témoigne la belle chanson dédiée à André Dupont, alias Aguigui Mouna, On gueulera pour toi. Se dégage alors une impression feutrée d’absolue tendresse, pleine de clins d’œils à la simple beauté de la vie, de la naissance (Bout d’Chou) aux envies de parents (J’imagine), en passant par la spontanéité de l’enfant (Julie) qui rêve, comme pourrait légitimement le faire ce disque, de devenir grand. Marie Bobin Contact : [email protected] Un beau Livre ? Jacques PERCIOT, « Boby Lapointe », éd. Denoël, 1997, rééd. 2002, 254 pages. Une biographie de Boby LAPOINTE qui s’amuse avec les anecdotes comme le poète s’amusait avec les mots. On y découvre un personnage exubérant dans ses chansons comme dans la vie, et profondément sympathique. Un type que d’aucuns trouveront «fêlé » sachant que parfois la fêlure est blessure, exprimée pudiquement au détour de drôles de chansons : « Y’a que trois cordes à mon banjo pourri / Une qui pleure une qui aime une qui rit / Celle qui pleure je fais semblant qu’elle rit ». De la justesse et de la finesse, une écriture très simple et belle qui sert au mieux le personnage et donnerait envie de le connaître davantage, presque de s’en faire un copain pour qui « si on n’avait pas inventé les mots, on serait aussi con qu’un tire-bouchon sans bouchon, un bouchon sans goulot, un goulot sans bouteille, une bouteille sans vin, un vin sans vigne, une vigne sans terre et une terre sans rien, ni personne pour trouver les mots qu’il faut pour parler d’un raisin ! » Marie Bobin Contact : A Fleur de Mots, [email protected] ? Nathalie SOLENCE, « Et si nos maisons brûlaient… », 14 titres, production Crescendo Moderato, distribution Mélodie / Le Loup du Faubourg. Le titre de l’une des chansons de ce disque pourrait bien en caractériser l’ensemble, Temps qui souffle et vent qui passe, tant son écoute nous plonge dans un univers indéfinissable où les mots mêlés aux sobres chants de guitare semblent capter la magie de chaque instant de vie. Les textes, qu’ils soient de Nathalie SOLENCE ou des auteurs qu’elle aime à reprendre (Georges DOR ou Jacques SERIZIER) ont la force de ces impressions indicibles qui laissent, un peu comme chez Pascal QUIGNARD, le goût du nom sur le bout de la langue, telle cette Chanson perdue où paraît un « air si doux / Pas sûr du tout / Même un peu flou »… Une légèreté qui cache parfois un 7 de préférence belle... et le chanteur doit savoir chanter, avoir de la personnalité, de la présence et du talent... Une suite d'évidences ? Pas sûr ! Car dans une chanson, les différents éléments sont souvent de qualité inégale, voire médiocre. Néanmoins, très nombreux sont les chanteurs de grand talent qui savent chanter et dont la qualité des chansons est indéniable. Les exemples ne manquent pas. Et pour certains d'entre eux, on pardonnera aisément quelques faiblesses (ex. les qualités vocales d'un RENAUD ou d'un Thomas FERSEN). En Variété, il en est tout autrement. On y trouve la bonne variété française traditionnelle, divertissante et bien agréable à entendre et puis la variétoche commerciale dont le seul but est de fabriquer des tubes et des «stars » rentables (ex. Jenifer de Star Academy). Les textes y sont souvent constitués d'un ramassis de lieux communs et de clichés mille fois entendus, plus insipides les uns que les autres. Les musiques sont une succession de trompe-l’œil et de recettes mille fois appliquées pour en mettre plein la vue. Par contre, il faut bien reconnaître que beaucoup de chanteurs de variété ont de la voix et savent chanter, et parfois même de cette voix rauque « qui leur entre partout » comme déclare la gente féminine (!). « Si tu oublies le talent, l'intelligence, la sensibilité, les paroles, la musique, la présence: BARBARA Hélène SEGARA, c'est la même chose ! » (Guy Bedos). Et puis, il y a cette nouvelle génération de chanteurs formatés «branchés style-mode » plutôt fades, sans aucune voix, qui susurrent, souvent faux, sur un même rythme, un texte anecdotique, sur une musique minimaliste de trois ou quatre notes parfois sortie d'un petit synthé Casio pour enfants. Et plus l'accompagnement est pourri, plus cela fait « branché » ! Sur le sujet, citons un journaliste qui, dans un article, parlait d'une nouvelle chanteuse dont « la voix allait réjouir tous ceux qui attendaient la fin des chanteuses à voix » (!). Une chanteuse à qui le producteur avait interdit de suivre des cours de chant pour préserver sa spontanéité (!). Ce même journaliste espérait aussi que « les chanteuses des comédies musicales allaient enfin dégager pour laisser la place à ces petits filets de voix » (!) (Ces petites voix de jeunes filles qui titillent certains mâles ?!). Aujourd'hui, ce qu'il y a de consternant et d'inacceptable, c'est que la variétoche commerciale « à voix » et la nouvelle génération des « sans voix » occupent presque toute la place et que la chanson française de qualité n'en ait pratiquement plus. A cet égard, il est navrant de constater que certaines institutions et certains médias publics ont une nette tendance à ne plus soutenir que ces deux genres de chanson-là, sans doute par crainte de paraître ringards ou élitistes, mais surtout pour « correspondre aux Courrier des lecteurs ? « Bonjour, Vous savez peut-être qu’en mai 2001, j’ai ouvert à Lyon un lieu sous le nom « Le Cœur des Gens » avec au fond de moi l’envie de créer une entreprise où les salaires seraient égaux et où celui qui travaille mériterait le respect de sa création et cela du cuisinier jusqu’au plongeur. Malheureusement, tout le monde n’a pas le même respect de l’autre. Au départ, j’ai souhaité travailler avec des « exclus du système ». Je pensais effectivement que la seule volonté de créer une entreprise humaine, de se « mettre droit debout », de se prendre en charge pour sortir de l’ornière, de devenir les propres acteurs de nos vies et d’agir au nom de ses idées en les rendant possibles suffirait à motiver ces personnes. Hélas, chacun a pris ce qu’il avait à prendre avec une vision à court terme, tuant ainsi tous les rêves, l’amitié et tant d’autres choses… A ce jour, le Cœur des Gens n’a pas encore cessé de battre mais l’entreprise est en danger de par une gestion jusque-là bien mince. Etant à mon propre compte, je me retrouve aujourd’hui endetté de 600000 francs !! Non pas désabusé mais déçu… Je me suis donné jusqu’en mai 2003 pour sauver l’entreprise. Je ne vais pas jeter l’éponge : sachez que j’ai l’intention de ma battre et que nous saurons être inventifs. […] Comme vous pouvez le constater, le Cœur des Gens ne demande qu’à battre !! Je souhaite que tout soit mis en place très rapidement. Dès que l’affaire sera à flot, j’envisage la création d’une S.A.R.L. afin que chaque membre de l’équipage soit propriétaire du lieu. Ainsi mon rêve se réalisera et je continuerai ainsi à chanter dans la rue avec la même passion et la tête haute. […] Le Cœur des Gens est une aventure humaine. Merci de nous comprendre, de nous soutenir et de nous faire connaître. Amitiés » Jean-Marc Le Bihan ? « CHANSON : LE REGNE DE LA MÉDIOCRITÉ? Les radios, les télévisions, les salles de concert, les festivals, les concours,... toutes sortes d'occasions d'entendre de la chanson. Mais quelle chanson? Quel genre ? La variété ? La chanson branchée-mode... Tout d'abord, de quoi est faite une « chanson » ? Quels en sont les composants ? Un texte, une musique, une voix et… un interprète. Idéalement le texte doit être bien écrit, intelligent, original... La musique au service du texte qu'elle soit simple ou élaborée... La voix juste, 8 attentes d'un public le plus large possible » comme le précisait un responsable à l'occasion d'un récent concours de chanson française. Un directeur de radio publique déclarait aussi dernièrement : « Nous programmons ce que le public aime et demande d'entendre ». Ce public aurait-il donc si mauvais goût pour n'être attiré que par la médiocrité et ne plus avoir envie d'écouter de la chanson de qualité ? Non, il est avant tout victime d'un conditionnement et d'une manipulation qui visent à l'attirer, non pas vers la qualité, mais vers cette médiocrité beaucoup plus facile, d'une part à fabriquer et d'autre part à vendre (et donc à rapporter du fric). Le règne de la médiocrité devient de plus en plus totalitaire. Il envahit la radio, la télévision, le cinéma, la musique, etc... les exemples ne manquent pas. Tels des Don Quichotte, il est temps de réagir, de penser à mieux éduquer le public, sinon nous deviendrons des troupeaux bêlant sans plus aucun sens critique, entièrement conditionnés à consommer n'importe quoi pour le plus grand bonheur de ceux qui nous auront manipulés et abêtis. » Michel Van Muylem café théâtre "La Soupape",- Belgique, [email protected] Le jury part délibérer d’une démarche solennelle. Les fronts pesants semblent barrés d’une lueur surnaturelle. Le verdict sera bagarré. Mais ô surprise, un point, un seul, c’est presque rien qui fait défaut, séparant perdants du gagnant mais il faut choisir, il le faut. La salle se vide sous les bravos. Et dans une nuit sans étoile, rendu à son jardin secret, nez dans la brume qui s’étale, l’artiste comprend qu’au succès mènent de bien curieux accès. Jean Lacéhy Infos en Vrac ? Les Editions « La Tramontane » sonde ses futurs lecteurs : après le gros livre présentant le répertoire des « Frères Jacques », édité en 1987, ces éditions de Montpellier projettent la réalisation d’un autre ouvrage important, de même type, consacré à celui des « Compagnons de la Chanson » (livre relié toile 25x31 cm, avec jaquette en quadrichromie, plus de 350 textes de chansons, illustrés de nombreuses photos, dessins et affiches, retraçant la carrière de ce groupe prestigieux durant quarante ans). Avant de mettre en œuvre la production de ce gros travail, l’éditeur souhaite faire un sondage auprès des amoureux des Compagnons, pour tester leur intérêt pour ce projet (prix de souscription : 60 euros + port). Pour souscrire à cette édition dont la date de parution pourrait être le mois d’octobre ou novembre 2003, adressez, avec vos noms et adresse, un acompte de 10 euros à : Ed. La Tramontane – BP1034 – 34006 Montpellier cedex 1 A.C .I. debout, couché ? Episode 1 : le concours de chanson. Un centre-ville sous la pluie. Les ors d’une salle des fêtes. Quelques visages réjouis et de nombreuses mines inquiètes mangent la salade de fruit. Les compétiteurs se regardent et se jaugent par endessous. Les compétiteurs se hasardent à une conversation aux trous propices aux anges en balade. ? Un nouveau lieu, « La Constellation », à Véranne (dans la Loire, non loin de Vienne et Condrieu), cherche des artistes pour sa future programmation. La salle peut accueillir 50 à 60 personnes, et est dotée d’un piano, micro et sono ; les entrées sont gratuites au public. Il est proposé aux artistes intéressés environ 180 euros par soirée (tarif à négocier). Contact : Fabienne, « La Constellation », Le Viallon 42520 Véranne. Le présentateur rubicond exhibe sa face rougeaude. Et la présidente minaude, une main sur le pantalon de l’artiste, car sa jambe est chaude. C’est quoi déjà son petit nom ? Il va nous faire sa chanson ? Le technicien a du souci : la bande ne veut pas partir. Le compétiteur ahuri meuble comme il peut son martyre d’une ou deux fines plaisanteries. Le public accorde un sourire. Et puis la bande se décide ; synthétiseur, priez pour nous. C’est curieux, les reflets acides que prend une gorge qui se noue. Les jurés demeurent impavides. ? Le site Internet http://www.roucaute.com de Gilles ROUCAUTE, auteur, compositeur et interprète, vaut la peine d’être visité ! Très complet, il offre à la fois une biographie et des photos de l’artiste aussi bien en montagne qu’en scène, un agenda de ses concerts à venir, une petite revue de presse, et même des textes à lire et à écouter. On peut également y laisser ses coordonnées pour être régulièrement informés, par 9 mail ou par courrier, des prochaines aventures de Gilles… récemment, et si l’on retrouvera, comme à l’habitude, Allain LEPREST, Jean-Yves NICOLAS et Georges CHELON, de nouvelles têtes pointent leur nez : JEHAN, Christian PACCOUD et SARCLO sont annoncés d’ici janvier… Chapeau, messieurs ! Dernière petite touche pour « rafraîchir les peintures » : on espère que le coût de la soirée aussi aura été revu et corrigé, à la baisse… pour permettre l’accès à tous de cette salle qui nous montre un bien joli nouveau visage ! A découvrir, aussi, sur Internet : www.cafetableronde.com – voir agenda. ? Loin des tubes, l’autre chanson française, tel était le titre de cet article du « Monde » du 4 octobre dernier. Décidément, après avoir publié la lettre de Jean FERRAT il y a peu, le « Monde » semble s’intéresser à la chanson… et, contrairement aux médias du moment, à s’y intéresser au titre de l’information et non de la promotion ! On parle dans cette article de résidences Chanson, de « relève » (Jeanne CHERHAL, BENABAR et Vincent DELERM, Alexandre VARLET, Sylvain VANOT y sont cités), d’intermittents du spectacle… Peu de scoops, pas de grand nouveau pour les habitués de la scène chanson, finalement ; mais la satisfaction de voir que grâce au « Monde », davantage de gens sont informés de l’existence de cette Chanson-là. Et de se dire que peutêtre un jour, après les lecteurs du «Monde », les téléspectateurs auront-ils droit à un petit reportage sur le sujet… On peut toujours se laisser aller à rêver… ? L’association «Jehan Jonas second souffle », animée par la femme de JONAS, Laure COUSIN, a pour but de faire revivre l’œuvre de Jehan JONAS, c’est-à-dire la faire connaître à ceux qui peuvent la découvrir, mais aussi fouiller dans la mémoire du passé : mémoire de ceux qui ont connu l’œuvre de JONAS, et mémoire de ceux qui l’ont entendu et vu sur scène ; c’est également ressortir les bandes qui auraient pu être enregistrées lors de spectacles, les photos qui auraient pu être faites, les anecdotes, les coïncidences, bref toutes les traces possibles. Faire revivre cette œuvre c’est aider à lever le voile sur le talent d’écriture et sur la pensée lucide et ciselée de Jehan JONAS, toujours d’actualité. L’association veut faire ressortir les disques qui avaient été enregistrés (5 vinyles 33 tours) et souhaite également que, parmi les centaines de textes existants, de nouvelles chansons soient enregistrées, des nouvelles et des textes soient dits. Faire revivre, c’est parallèlement organiser et proposer des spectacles où des interprètes redonneraient souffle à cette création. Toujours dans ce projet, l’association envisage l’édition, sous forme de recueil, des textes, des chansons, nouvelles, sketches et autres écrits de JONAS. Pour cela, ils ont besoin de toutes vos suggestions, de vos idées et propositions pour construire ce projet, besoin que vous fassiez partager ce que vous aimez chez cet auteur. Parlez-en, faites écouter ces disques, adhérez à l’association… Une telle entreprise ne peut faire l’impasse de l’aspect matériel : chaque goutte d’eau creuse le lit du fleuve. ? Le programme de formations 2002-2003 de l’agence Musique et Danse Rhône-Alpes est sorti. Ces formations (technique vocale, pédagogie de l’enseignement du chant, gestion de groupes vocaux, formation et parcours artistique…) peuvent être prises en charge par les organismes financeurs de Formation Continue (AFDAS, UNIFORMATION…). Rens. [email protected]. ? Les « mardis de la chanson », aux Rancy (Lyon) auront lieu presque tous les mois ; il s’agit de faire découvrir au public, pour un coût dérisoire (5 euros, et avec une boisson gratuite pour les adhérents de la MJC), 3 artistes jouant chacun 20 à 30 minutes. Le spectacle commence à 21h. La première séance, en octobre, a permis d’entendre Eric SIMONET, DJIB et CECILEM ; la prochaine, qui aura lieu le 12 novembre, présentera Nicolas BACCHUS, Frédérique ALEXANDRE et LOZAD’AIME. Pour les mardis suivants (le 10/12, 14/01, 11/02, 08/04 et 13/05), la programmation n’est pas encore fixée. Si vous souhaitez participer à ces scènes ouvertes (payées 70 euros par prestation, sur facture), envoyez un mail avec une photo et vos préférences de dates à Daniel FAURE : [email protected] ? Le Cabaret « Le Grenier », sans doute plus connu sous le nom « grenier de la Table Ronde », nous a concocté une sacrée surprise : la programmation annoncée jusqu’à janvier est complètement renouvelée, et particulièrement alléchante : si Francesca SOLLEVILLE, habituée du lieu, est passée Contact : Association Jehan Jonas second souffle, [email protected] 10 Les dates ?: La Rue Kétanou Georges Chelon Dick Annegarn ? Antoine Gasse Castafiore Bazooka Nougaro Mardi de la Chanson Les Mouches Voler Yvette Berger Le petit monde de Anne From Fred Radix Les Trappetistes “Imaginoires” sur J. Prévert ? Allain Leprest Amélie-les-Crayons H. Lapalud + Venka + l. Michel ? Gay Pneus ? Gérard Morel Laurent Louvel Catherinr Mattey H. Lapalud + Venka + l. Michel on a vu et faut pas rater !… Novembre 2002 Raoul Velazco « J’ai rendez-vous avec vous » Bergamote « A Fleur d’Oreilles », R. Rafael ? Rémo Gary Paris Combo « A Fleur d’Oreilles », R. Rafael Simon Carrière Sunny Moon Jean-Yves Nicolas Hervé Lapalud+ Alexis Ciesla Djib Keren Ann Fabienne Eustratiades Patrick de Falvard Mardi de la Chanson François Gaillard + Gildas Delfino Les 2 oncles Dick Annegarn Jeanne Cherhal Silën + Chutes de Pierre Nicolas Bacchus Prohom Cecilem Les Gueules de Bois Louis Ville ? Bergamote + Tachan Khaban ? Vincent Delerm Quai des Brunes Fugain Monsieur 13 + Dominique A Elka Asa Laurent Louvel duo Anne Baquet La Jongle des Javas ? Jehan Laurent Louvel trio Audition Publique La Rue Kétanou ? Juliette Gréco Véronique Balmont Jorane Volo + Bénabar Christine Juvin François Gaillard Claude Hazan, C. Vasquez Hervé Lapalud + Tony Kenny Céline Caussimon Cécilem Christophe Rémo Gary Bénabar Les Ogres de Barback François Gaillard Martine Julien, André Giroud ? Hervé Lapalud Clarika Bénabar Hadji-Lazaro 01 05 05-09 06 07 07 07 07 07-09 08 09 09 09 09 09 12 12-15 13 14 14 14 14-16 14-16 15-16 15 16 16 16 15 18 19-23 20 21 21-23 22 22 22 22-23 23 24 26 26-27 26-30 27 27 27 28 28 28 28-29 28-30 28-30 28-30 29 29 29-30 29-30 30 30 30 30 Café des Arts Café des Arts A Thou Bout d’Chant Théâtre de Vienne La Tannerie Train-Théâtre Ville Nouvelle Culture Café des Arts Théâtre de la Platte La Guinguette Le Théâtricule Foréziales Transbordeur Louis XI Cabaret le Grenier Salle des Rancy A Thou Bout d’Chant Café des Arts Café des Arts Maison du Peuple Allegro Théâtre de la Platte Salle des Rancy Ninkasi Kao Cabaret le Grenier La Presqu’île A Thou Bout d’Chant Salle Jeanne d’Arc Cabaret le Grenier Salle Molière A Thou Bout d’Chant Radiant Salle Jeanne d’Arc Théâtre de la Platte La Guinguette Théâtre de Villefranche MJC du Vieux Lyon Cabaret le Grenier La Guinguette Café des Arts Amphi Pont de Claix Train-Théâtre A Thou Bout d’Chant Espace Albert Camus Salle Jeanne d’Arc Cabaret le Grenier Café des Arts Cabaret le Grenier Pizzéria La Mignot MJC du Vieux Lyon Théâtre de la Platte Théâtre Croix-Rousse Cœur des Gens Grand Angle Train-Théâtre La Guinguette Cabaret le Grenier Auberge la Buissonière Théâtre d’Annonay Th. de Bourg-en-Bresse Ninkasi Kao 01 02 03-07 05-07 Salle Jeanne d’Arc Cabaret le Grenier CC Théo Argence Foréziales Salle Jeanne d’Arc Centre L. de Vinci, Feyzin Salle des Rancy A Thou Bout d’Chant Ville Nouvelle Culture Salle des Rancy Ville Nouvelle Culture La Presqu’île Café des Arts Cabaret le Grenier A Thou Bout d’Chant Hôpital Debrousse, Lyon Théâtre de la Platte CC Chabeuil Cabaret le Grenier Cabaret le Grenier Hôpital Debrousse, Lyon Les lieux Allégro – Place de la République – Miribel (01) – 04 78 55 80 22 Amphithéâtre – Place Iles de Mars – Pont-de-Claix (38) – 04 76 98 40 40 A Thou Bout d’Chant – 2 rue de Thou –Lyon 1er – 04 78 39 44 82 Auberge La Buissonière – Courzieu (69) – 04 74 70 87 48 Bourse du travail – 205 place Guichard – Lyon 3è – 04 78 60 11 77 Café des Arts – 36 rue St Laurent – Grenoble (38) – 04 76 54 65 31 Cabaret Le Grenier – place St André – Grenoble (38) – 04 76 51 14 83 CC Chabeuil – Chabeuil (26) – 04 75 59 09 06 CC Théo Argence – Place F. Buisson – St Priest (69) – 04 78 20 02 50 Centre L. de Vinci – Place R. Lescot – Feyzin (69) – 04 78 67 65 11 Cœur des Gens – 7 place Colbert – Lyon 1er – 04 78 29 10 76 Esp. Albert Camus – 1 rue M. Bastié – Bron (69) – 04 72 14 63 40 Foréziales – Salle « Les Patios » – Av. des sources – Montrond-les-Bains (42) Grand Angle – Place des Arcades – Voiron (38) – 04 76 65 64 64 Grenier de la Table Ronde – pl. St André – Grenoble – 04 76 44 51 41 Guinguette – 80 av du Vercors – Fontaine (38) – 04 76 26 61 64 Louis XI – 7 rue des Andrieux – Saillans (26) – 04 75 21 51 65 Maison du peuple – 4 pl J. Jaurès – Pierre-Bénite (69) – 04 78 86 62 90 MJC Vieux Lyon – 5 place St Jean – Lyon 5è – 04 78 42 48 71 Ninkasi /Kao – 267 rue M. Mérieux – Lyon 7è – 04 72 76 89 09 Pizzéria La Mignot – 5 pl Jacquart – Bourgoin-Jallieu (38) – 04 74 28 49 00 Presqu’île – 12 bis rue de Fontanes – Annonay (01) – 04 75 33 15 54 Radiant – 1 rue Jean Moulin, Caluire et Cuire (69) – 04 78 23 84 02 Salle Jeanne d’Arc – 16, rue J. -C. Tissot – St Etienne (42) – 04 77 25 01 13 Salle Molière – Quai de Bondy – Lyon 5è – 04 78 28 03 11 Salle des Rancy – 249 rue Vendôme – Lyon 3è – 04 78 60 64 01 Tannerie – 123 pl. Vinaigrerie – Bourg-en-Bresse (01) – 04 74 21 04 55 Théâtre de la Croix-Rousse – place J. Ambre – Lyon 4è – 04 72 07 49 49 Théâtre de la Platte – 32 rue R. Leynaud – Lyon 1er – 04 78 39 25 89 Théâtre de Vienne – 4 rue Chantelouve – Vienne (38) – 04 74 85 00 05 Théâtre de Villefranche – Place de la Sous-Préfecture – 04 74 68 02 89 Théâtricule – Vienne (38) Train-Théâtre – 1 rue Aragon – Portes-Lès-Valence (26) – 04 75 57 14 55 Transbordeur – 3 bd Stalingrad – Villeurbanne (69) – 04 72 43 09 99 Ville Nouvelle Culture – C. Signoret – Villefontaine (38) – 04 74 96 78 96 Décembre 2002 Tremplin Découverte Natasha St Pier Martine City Queen ? Philippe Forcioli 05 05-07 06 06 06 07 10 10-14 12 12-14 13 14 14 14-15 17-21 19 19-21 20 20-21 22 24 A Thou Bout d’Chant Bourse du travail A Thou Bout d’Chant Café des Arts 11 Aux éthers de miel ou de fiel Une chanson ? Impatient et prêt à bondir Bravement sur la barricade En guise d’armes camarades Je n’ai que des mots à brandir Les mots font écrouler les murs Sitôt qu’ils caressent la pierre Fustigent grilles et frontières Meurent sucés par la censure Les Mots, Bernard Joyet A l’encre blanche dans ma nuit Une page noire s’allume Les mots se glissent sous la plume Qui langoureusement les suit De l’arbre blessé suintant Perlent des globules de sève Aux commissures de mes rêves Les mots sont des gouttes de temps Par les racines périmées Le fil de l’oubli se faufile C’est l’hémorragie les mots filent Du vaisseau fantôme abîmé Des sirènes des lamantins Traînent leurs lignes en mots troubles J’entends le passé simple double Et le futur plus-que-certain Bradés les bijoux les émaux Et claquées les dernières thunes Je sourirai à la fortune Tant qu’il me restera des mots Les mots enfantent les idées Comme l’eau invente la source Ils sont la monnaie de la bourse Le guide premier de cordée Mots d’esprit mots-clefs grands ou gros D’enfant de passe de Cambronne Mots qu’on mâche mot qu’on se donne Le mot de la fin le fin mot Les mots s’écrivent ou se crient Du chant primal à l’épitaphe Ils friment dans leur orthographe Rutilante carrosserie Bradés les bijoux les émaux Et claquées les dernières thunes Je sourirai à la fortune Tant qu’il me restera des mots En suspension dans l’essentiel Les mots exhalent leur essence Ils encensent mon innocence PROCHAINE ASSEMBLEE GENERALE Dimanche 1er décembre 2002, 11h Tous les adhérents de l’association A Fleur de Mots sont invités à assister à l’Assemblée Générale, qui aura lieu dans la salle d’A Thou Bout d’Chant, 2 rue de Thou, Lyon 1er, prêtée pour l’occasion par l’équipe de ce joli lieu – Qu’ils en soient tous remerciés. Les points qui seront abordés pendant cette A.G. : bilan des comptes de l’association, prospectives, questions diverses, et renouvellement du bureau. En effet, après deux années de participation au bureau de l’association, nous proposons cette année de laisser la place (en restant toujours très actifs, bien sûr !) ; nous aimerions voir A Fleur de Mots grandir, évoluer, avancer avec de nouvelles têtes… Si vous désirez faire partie du bureau, n’hésitez pas à nous en faire part… F.Gaillard et M.Bobin 12