arlequin poli par l`amour

Transcription

arlequin poli par l`amour
© Arnaud Bertereau
Jeudi 10 Décembre 19h & Vendredi 11 Décembre 20h30
le Carré I 1h30 spectacle conseillé à partir de 14 ans
ARLEQUIN POLI PAR L’AMOUR
Marivaux / La Piccola Familia / Thomas Joly
RE/CRÉATION 2011
Nouvelle escale de la Piccola Familia à Perpignan. Après le mythique Henry VI, la compagnie revient
avec une forme certes plus classique mais toujours portée, voire transportée, par cette même
fraîcheur et cet enthousiasme débordant !
Arlequin poli par l’amour est un conte de fées très court, en un acte, écrit en prose. L' intérêt de
cette pièce est dans ce qu’elle permet sur le plateau !
Révélation théâtrale du dernier Festival d'Avignon, le comédien-metteur en scène Thomas Jolly
nous propose ici une re-création de sa première mise en scène qui avait connu un grand succès.
mise en scène et scénographie Thomas Jolly / Compagnie la Piccola Familia
avec Julie Bouriche, Rémi Dessenoix, Charlotte Ravinet, Taya Skorokhodova, Romain Tamisier et Guillaume Yvon
création lumière Thomas Jolly et Jean-françois Lelong
création costume et régie costume Jane Avezou
régie générale Jean-François Lelong
régie son et plateau Matthieu Ponchelle et Jérôme Hardouin
Bord de scène : rencontrez l'équipe artistique à l'issue du spectacle le jeudi 10
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Production Compagnie La Piccola Familia. Coproduction Centre Dramatique Régional de Haute-Normandie / Théâtre des Deux
Rives. Avec le soutien de l’ODIA Normandie / Office de Diffusion et d’Information Artistique de Normandie. Ce spectacle
bénéficie d’une aide à la production du Ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Haute-Normandie. La Piccola
Familia est conventionnée par la DRAC Haute-Normandie, la Région Haute-Normandie, la Ville de Rouen et est soutenue par le
Département de Seine Maritime.
Quelques ampoules, des guirlandes lumineuses, des serpentins de papier et le cadre féérique est posé pour
cette histoire d'amour ! Douloureuse sortie de l'enfance toutefois que celle de tout jeunes amants exposés
aux plans machiavéliques d'une femme de pouvoir animée par la jalousie et la colère. Sottes convenances,
duperies, méchancetés, menacent la fraîcheur et la spontanéité des jeunes amoureux et conduisent la jolie
bergère et son jeune amant à l'effroi.
Note d’intention Thomas Jolly, mars 2014
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n 2006, Arlequin poli par l’amour est bien plus,
pour moi, qu'une pièce courte de Marivaux.
C'est une entrée. C'est une idée, un projet, un
espoir qui se pose. L'idée d'une colère, le projet
d'une lutte, l'espoir d'une ambition autre. Derrière ce
personnage que le théâtre a hissé en symbole, c'est le
droit à l'existence qui s'exprime. Crier qu'on est vivant,
qu'on est là et qu'on entend être libre. Laisser parler
cette insolence parce qu’on se souvient que c’est
Dante, dans son “enfer” qui brosse les premiers
traits de ce personnage, et qu’on devine en lui les
démons qu'il a pour ancêtres. Il est jeune, et fou,
et bête encore et déraisonné. Ce que nous étions
alors : penser se réunir pour faire du théâtre sans
autre volonté que celle-ci, qui est la seule qui vaille, et
se foutre des cadres, et de la profession, et de notre
avenir - et l’argent ? et son loyer ? et son couple ?
et son plan de vie ? et sa carrière ? - juste faire du
théâtre et s'étonner de trouver en ces personnages le
souffle qu’il nous fallait, les mots que nous voulions,
les questions qui nous agitaient - l'auteur était jeune
alors, comme eux, comme nous, tant de jeunesse
devait créer quelque chose.
Les six acteurs sont à cet endroit-là. Ce sont trois jeunes
hommes et trois jeunes femmes sur le chemin de leurs
identités d’hommes et de femmes, tout comme le sont
Arlequin et Silvia : entrant dans l’âge adulte, ils butent
ensemble contre un monde dont ils ne tarderont pas
à mesurer la violence et dont la fée, figure de pouvoir
absolu, leur fera comprendre les règles.
Pour autant, jouer Marivaux c’est aussi se mesurer à
une langue redoutable et d’autant plus acérée dans
cette pièce : Arlequin poli par l’amour est née de la
rencontre de Marivaux avec les comédiens italiens
en 1720. Fasciné par leur approche du plateau, il
leur écrit un texte court car les comédiens italiens
parlaient encore peu français. Cette économie de
mots, cette sécheresse du langage génère dans ses
fulgurances d’autant plus de violence. Pour l’acteur,
elle est une partition exigeante : chaque réplique
devient une arme brève et incisive. Pas de longueurs,
pas de déploiement : un concentré de brutalité. Ce
spectacle est donc une REcréation car jamais il n’a
été question de plaquer intégralement une mise en
scène sur une nouvelle équipe. Je fais du spectacle...
vivant-et c’est bien dans ce mot de “vivant” que
sont enfermés les secrets -infinis- de mon métier.
J’ai avancé aussi. Et grandi - arrive un temps où l’on
dit vieilli - et je suis maintenant dehors. Je ne dirige
plus le travail de l’intérieur. C’est une double distance
spatiale et temporelle. Dans cet écart s’est glissée
l’existence... parler d’amour (en fait-on un jour le tour
?), évoquer le monde (en faire un jour le tour), mais
vu d’aujourd’hui.
Je retrouve dans cette nouvelle version du spectacle
des images et des réminiscences de son ancêtre, des
citations qui sont autant d’hommages au temps, au
public d’alors et aux acteurs qui m’accompagnent
encore, ailleurs sur d'autres contrées...
Projections cinématographiques
Parce que Le 7ème art interroge certaines œuvres théâtrales
ou thématiques de la littérature, nous vous convions à (re)
découvrir quelques grands films avec la complicité de notre
partenaire l’Institut Jean Vigo.
LeS MARIVAuDAGeS D’éRIC ROHMeR …
Mardi 15 Décembre 19h
La Femme de l’aviateur
d’ Eric Rohmer, France 1981, 1h41
avec M. Rivière, P. Marlaud, A-L Meury, M. Carrière.
François travaille la nuit, il aime Anne qui travaille le jour, mais
ils ne peuvent jamais se voir. Un matin, il la voit sortir de chez
elle en compagnie d’un aviateur. Il lui fait une scène.
Jeudi 17 Décembre 19h
Conte d’Hiver
d’Eric Rohmer, France 1992, 1h54
avec C. Very, F. Van Den Driessche, H. Furic, M. Voletti
Pour avoir confondu Levallois et Courbevoie, Félicie a perdu la
trace de Charles, un amour de vacances de qui elle a eu une
petite fille. Quatre ans ont passé. Elle hésite entre l’amour de
Loïc un peu trop intellectuel à son goût, et celui de Maxence
qui lui propose de le suivre pour Nevers.
Institut Jean Vigo
l’Arsenal 1 Rue Jean Vielledent
66000 Perpignan
Le « marivaudage », ça vous parle ?
Le nom de Marivaux a donné naissance au verbe « marivauder » qui signifie « échanger des propos galants et
d’une grande finesse, afin de séduire un homme ou une femme ». Par extension a été créé le mot « marivaudage », et
ce du vivant même de Marivaux, et probablement dans un de ces cafés littéraires si prisés à l’époque. Marivauder
est donc une certaine façon de vivre l’échange, sur le mode de la galanterie et du badinage gracieux. C’est dans
ce sens large que le mot est de nos jours le plus couramment employé pour désigner une atmosphère enjouée
et spirituelle, des rapports amoureux fondés sur le jeu et la séduction, tels qu’on les trouve dans les films d’Éric
Rohmer, par exemple.
Thomas Jolly
C
Dès 1999, parallèlement à une licence d’études
théâtrales à l’université de Caen, il crée une troupe
de théâtre universitaire et joue dans plusieurs
festivals de la région. En 2001, il intègre la formation
professionnelle de l’ACTEA dirigé par Olivier Lopez
à Caen puis entre, en 2003, à l’École nationale
supérieure du TNB à Rennes dirigée par Stanislas
Nordey. Il travaille sous la direction de Jean-François
Sivadier, Claude Régy, Hubert Colas, Robert Cantarella,
J-C Saïs, Anton Kouznetsov…
Parallèlement à sa formation, il met en scène 2
spectacles : en 2004, Mariana, une adaptation des
Lettres de la religieuse portugaise, et en 2005 La
Photographie de Jean-Luc Lagarce dans le cadre d’un
atelier carte blanche de l’école du TNB. En 2005,
il joue dans Splendid’s de Jean Genet, mis en scène
par Cédric Gourmelon, et en 2006, sous la direction
de Stanislas Nordey, il joue dans Peanuts de Fausto
Paravidino.
Fin 2006, de retour en Normandie, il réunit plusieurs
jeunes acteurs et fonde La Piccola Familia. Il met en
scène Arlequin poli par l’amour de Marivaux en janvier
2007 au Trident, scène nationale de CherbourgOcteville. Sa deuxième mise en scène, Toâ de Sacha
Guitry, a été créée au Trident en janvier 2009, avant
de partir en tournée. Elle reçut en 2009 le prix du
public de l’Odéon, dans le cadre du festival de jeunes
compagnies Impatience. Il crée Piscine (pas d’eau) de
Mark Ravenhill en janvier 2011.
Dès 2010, il échafaude la mise en scène de l’intégralité
de la trilogie Henry VI de William Shakespeare. Il
découpe l’œuvre en 2 grands cycles, soit près de 18h
de saga théâtrale, et le spectacle est joué pour la
© Chloé Le Drezen
omédien et metteur en scène, il est le directeur
artistique de La Piccola Familia. Il commence
le théâtre dès 1993 à Rouen et intègre la
Compagnie Théâtre d’Enfants dirigée par Nathalie
Barrabé. Il entre ensuite au lycée Jeanne-d’Arc en classe
théâtre et travaille sous la direction des comédiens du
Théâtre des 2 Rives.
première fois dans son intégralité le 21 juillet 2014 à
la FabrikA dans le cadre du 68ème Festival d’Avignon.
En 2014, Thomas Jolly devient artiste associé au
Théâtre national de Bretagne à Rennes.
En 2015, il entreprend la création de Richard III,
concluant ainsi cette tétralogie shakespearienne.
Cette même année, il reçoit le Prix Jean-Jacques
Gautier - SACD et le Molière 2015 de la mise en scène
d'un spectacle de Théâtre Public pour Henry VI. En
juillet 2016, il deviendra artiste associé au Théâtre
national de Strasbourg.
La Piccola Familia
L
a Piccola Familia, compagnie de théâtre installée
à Rouen en Normandie, s’engage aujourd’hui
dans l’affirmation du Théâtre comme art citoyen,
et défend l’idée : « Le théâtre est un vestige. Tous
ces siècles, ces courants et ces révolutions (grandes ou
petites, industrielles, économiques ou technologiques)
n’ont pas eu raison de lui. Il est là. Séculaire. Présent
dans chaque cité. C’est dans cet axe que doit se penser
notre compagnie et c’est en cela qu’elle devient utile
à la société, au territoire, à celles et ceux qui le
peuplent, et qu’elle remplit selon moi une mission de
service public. ».
CIRQUE PLUME
du 15 au 20 décembre
n
CONDAMNé Au SuCCèS ! PIRe, Au TRIOMPHe !
La force du Cirque Plume, c’est de créer des images,
des scènes, des tableaux qui sont autant de visions qui
vont s’imprimer là. C’est ce violoniste qui s’envole à la
poursuite de sa partition. C’est ce clown, dont le nez rouge
et lumineux se balade en ombre chinoise et démultiplié.
Ce sont mille petits mondes réunis sur un seul plateau.
Le Progrès
n
LA FABRIK FAIT SON THÉÂTRE !
Et vous propose tous les soirs de
représentation une sélection à grignoter et
à siroter avant et après le spectacle dans la
Verrière Public du Théâtre de l’Archipel !

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