L`oncologie unie
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L`oncologie unie
Affilié à Le mensuel d’information du CHU de Québec | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 Dossier Éditorial La radio-oncologie se précise au sein du Nouveau complexe hospitalier Les défis qui nous attendent en 2015-2016 page 2 L’écho de la recherche Chuchoter… sur tous les toits La Fondation en action ! Le LOEX capable de reproduire des vessies Un prix à la clinique neuromusculaire et neurogénétique Début de la campagne de financement auprès des cadres pages 1, 2 et 3 pages 9 et 13 page 4 pages 1 et 16 L’oncologie unie La planification du NCH s’intensifie au fil des activités lean depuis plus d’un an. La collaboration entre tous les secteurs va grandissante. C’est le cas notamment des traitements oncologiques. Les équipes travaillent ensemble pour inclure ce premier morceau dans un centre intégré de cancérologie (CIC) où l’union des forces contre le cancer sera le mot d’ordre. Le rapprochement de spécialités oncologiques dans un même espace permettra d’améliorer la qualité et la personnalisation des traitements, au bénéfice des patients. Campagne de financement auprès des cadres En mai, les cadres s’unissent à la Fondation du CHU de Québec pour le meilleur des soins ! Dans le cadre de cette importante campagne de financement qui se déroule tout au long du mois de mai, Mme Gertrude Bourdon, directrice générale du CHU de Québec, fait appel à la générosité des cadres : Gertrude Bourdon « Je sais que les membres de la grande équipe des cadres sont des gens généreux. Ils ne comptent pas les heures et offrent leur soutien aux causes qui comptent à leurs yeux. Quand on accepte de s’engager pour une fondation, on aime que notre don fasse la différence pour des gens proches de nous. Et qui de plus proche de nous que nos patients! Voilà pourquoi il est si important de donner à notre Fondation, parce qu’elle nous permet de mieux servir nos patients. » Pour contribuer par un don, visitez le www.fondationduchudequebec.ca et cliquez sur l’icône de la campagne. Continuez la chaîne DONNEZ On sait déjà que la radio-oncologie précédera le reste de l’ensemble pour répondre à la croissance des besoins. Depuis qu’elle a reçu l’avis de reconnaissance des besoins de la radio-oncologie à l’automne dernier, l’équipe responsable de cette portion du nouveau complexe hospitalier planche avec les architectes pour livrer le PFT (programme fonctionnel et technique) en juin au Ministère. Pour la radio-oncologie, quelques avantages ressortent nettement : l’imagerie de planification des traitements, les appareils de traitement spécialisés et une deuxième salle de curiethérapie vont améliorer le service et la qualité des traitements. Avec l’ouverture prévue en 2019, ces trois grandes améliorations permettront une réponse de pointe aux besoins grandissants des patients de tout l’est du Québec. « Le standard du 21e siècle, c’est d’utiliser la résonnance magnétique de planification, technologie qui n’est pas disponible actuellement au CHU de Québec, faute d’espace. Le département d’imagerie nous accommode au besoin pour faire certains cas, mais nous devons déplacer les patients. Au NCH, nous aurons deux appareils de tomodensitométrie, un IRM et un TEP (tomographie par émission de positrons) réunis dans les mêmes locaux que notre plateau technique pour les traitements », explique la Dre Isabelle Germain, chef du département de radio-oncologie. « L’utilisation de ces différentes modalités d’imagerie permet de cibler de manière beaucoup plus précise les zones que nous avons à traiter. Si on cible mieux les zones à traiter ou encore les zones à protéger avec l’appareil d’imagerie approprié, ça nous permet d’augmenter d’une part la dose aux endroits où c’est nécessaire et d’autre part de la réduire aux organes qui doivent être protégés. C’est fondamental, nous aurons des meilleurs traitements et moins toxiques aussi. Et puis, l’espace ici ne nous le permettait pas. Nous avons tout évalué, retourné cette question dans tous les sens, mais nos locaux actuels dans le Vieux-Québec ne le permettent pas. Nous n’avons pas l’espace qu’il faut pour aménager le blindage requis en termes de radioprotection », indique-t-elle. Traitements ciblés, de haute précision Par ailleurs, les espaces au NCH permettront l’installation d’accélérateurs linéaires conventionnels, mais également d’appareils hautement spécialisés dédiés à des traitements de radiochirurgie, de stéréotaxie et de radiothérapie adaptative. Ces appareils permettront donc d’élargir l’offre de service suprarégionale, au cœur même de notre mission. Les patients vont bénéficier de ces améliorations, tout comme les spécialistes et toute l’équipe soignante qui oeuvrent autour du patient. Les étudiants profiteront aussi d’une formation à la fine pointe. « Nous sommes un centre hospitalier universitaire. Nous sommes liés à l’Université Laval pour de nombreux programmes de formation ; pour les futurs radiooncologues, mais aussi pour technologues et pour les étudiants en physique médicale. Nous devons leur procurer un environneLire la suite en page 2 et 3... 2 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 Éditorial Nos priorités organisationnelles L’année 2015-2016, l’année de tous les défis ! Nous sommes entrés dans la nouvelle année financière il y a déjà plus d’un mois, soit le premier avril dernier. Et nos actions se poursuivent, nos objectifs avancent, nos défis demeurent. La transformation actuelle du réseau engendre directement ou indirectement, je le sais, son lot d’inquiétudes et de questionnements, mais aussi d’idées nouvelles, de vision renouvelée, d’anticipation et surtout de rumeurs. Quand la machine à rumeurs s’emballe, notre imagination et notre créativité ne sont plus au service du patient, du travail à faire et de nos missions fondamentales. Elles se retournent contre nous-mêmes pour engendrer immobilisme, démobilisation et parfois sarcasmes. Ce phénomène est la preuve vivante de l’intelligence humaine, de l’engagement et de la volonté des humains de connaître la vision pour s’y inscrire et y contribuer. Dans le contexte de la création du CHU de Québec, nous avons réussi à créer ensemble cette vision et c’est grâce à votre capacité de voir le futur que nous avons connu, depuis, des succès très importants. Pour faire un bref bilan de l’année qui vient de se terminer, plusieurs grands projets se sont réalisés et plusieurs autres ont été amorcés. Pensons à l’organisation des rendez-vous, à la révision de l’organisation en chirurgie, à l’optimisation de plusieurs de nos processus, aux stratégies pour augmenter le lavage des mains, à l’avancement de notre grand projet de nouveau complexe hospitalier. Et que dire de la réalisation de la fusion par l’uniformisation de nos systèmes informatiques? Pensons au déploiement du dossier patient électronique et des nouvelles pompes volumétriques, à l’implantation du logiciel GIC dans tous nos blocs opératoires, au système de paie et à notre système comptable, au système téléphonique et j’en passe ! Nous pouvons être fiers de nos réalisations pour cette année qui vient de se terminer. Je constate à chaque jour en vous côtoyant, en vous parlant, que nous avons encore l’énergie de poursuivre dans un contexte de transformation majeure du réseau. L’année que nous entamons sera l’année de tous les défis ! Le 29 avril, l’équipe de direction tenait son lac-à-l’épaule. Ce fut l’occasion de cibler nos grandes priorités organisationnelles pour l’année 2015-2016. Nous savons que les objectifs financiers seront très exigeants et nous attendons notre budget du MSSS vers la mi-mai. Toutefois, nous sommes déjà en action et nous avons retenu parmi nos huit grandes priorités, la révision de la pertinence des soins et des actes médicaux et cliniques. La loi 1 (projet de loi 10) modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux exigera, avec notre grand partenaire, le CIUSSS de la Capitale-Nationale, de fédérer nos efforts. Nous devrons notamment réaliser, avec humanité et cohérence, le transfert de deux programmes clientèles ciblés par la loi, soit celui en santé mentale et celui des personnes âgées, afin d’obtenir à terme un meilleur arrimage avec la première ligne et une trajectoire de soins plus efficace et plus fluide pour ces patients vulnérables. Nous devrons aussi regrouper les services de paie avec ceux du CIUSSS et fusionner les services en technologies de l’information avec notre partenaire, l’IUCPQ - Université Laval. Au moment d’écrire ces lignes, nous savons que le CIUSSS est en train de s’organiser, de mettre en place sa structure. En tout respect pour l’immense travail à réaliser, nous vous informerons des prochaines étapes dès qu’elles seront connues. De plus, les échéanciers pour la réalisation du programme fonctionnel et technique (PFT) de notre grand projet du Nouveau complexe hospitalier (NCH) seront intenses et cruciaux. Nous comptons aussi instaurer notre système de gestion fondé sur les principes lean, ce qui permettra de mieux soutenir vos efforts au quotidien et de suivre les résultats en temps réel. Les grands chantiers en chirurgie se poursuivront pour une meilleure organisation des services et nous entreprendrons également le chantier de révision du plan clinique en médecine pour le CHU de Québec. Nos objectifs concernant l’amélioration de l’accès aux soins et aux services se poursuivent et nous mettrons les bouchées doubles pour faire avancer le chantier de l’accès aux rendez-vous, ce qui nous aidera à mieux organiser les trajectoires de soins en lien avec nos plateaux techniques, les cliniques spécialisées et la première ligne. De plus, la réduction de nos infections nosocomiales est un incontournable et le lavage des mains est un des moyens les plus importants pour y arriver. Un moyen simple, mais tellement efficace. Donc, en somme une année bien remplie. Une année où nous avons voulu donner des signes clairs de l’importance de travailler tous dans le même sens pour améliorer la qualité en réduisant nos coûts. Je sais que ce sera difficile et exigeant. Mais quel défi ! Je vous remercie ! Gertrude Bourdon Présidente-directrice générale 2015-2016 1. La mise en oeuvre de la Loi 1 (projet de loi 10), Loi modifiant l’organisation et la gouvernance du réseau de la santé et des services sociaux : transferts et accueil d’activités et transformations 2. L’atteinte de l’équilibre budgétaire 3. La poursuite du projet du nouveau complexe hospitalier 4. L’implantation de notre système de gestion 5. La révision de la pertinence des soins et des actes médicaux et cliniques 6. La révision de notre plan clinique : réorganisation de la chirurgie et début de la révision de la médecine 7. L’optimisation de nos processus d’accès aux rendez-vous 8. La réduction des infections nosocomiales Nominations Nous avons le plaisir de vous informer des nominations suivantes : Nous avons le plaisir de vous informer de la nomination de Jessica Bergeron à titre de coordonnatrice – biologie médicale en cytologie à la Direction médicale des services hospitaliers du CHU de Québec –Université Laval. Jessica Bergeron Elle possède un baccalauréat en administration, concentration gestion des ressources humaines de même qu’un diplôme d’études collégiales en technologie de laboratoire médical. Elle est officiellement en fonction à ce poste depuis le 13 avril dernier. Nous avons le plaisir de vous informer de la nomination de Jean-François Vandal à titre de chef du service des comptes à recevoir à la Direction des finances services financiers du CHU de Québec – Université Laval Il oeuvrait à titre de coordonnateur aux ressources financières et à la budgétisation depuis près d’un an au Centre de réadaptation en déficience intellectuelle de Québec. Il a aussi agi auparavant à titre de conseiller-cadre en gestion financière et administrative au CHU de Québec. M. Vandal possède notamment un diplôme d’études supérieures de 2e cycle en finance d’entreprise, un baccalauréat en administration des affaires – comptabilité. Il détient également une certification Lean Master. Il est en fonction depuis le 27 avril 2015. Dossier – (suite) ment qui permette de suivre les indications et les meilleures pratiques retenues par les plus grands centres », affirme la chef de département. « Bien sûr, il y a le fait nous ne pouvons répondre à la demande avec nos appareils actuels. Mais au-delà de ça, il y a le fait que nous devons rester à jour avec les évolutions technologiques pour assurer les traitements de la plus haute qualité » met en perspective Sonya Deraspe, chef d’unité de radio-oncologie que la Direction de projet du NCH a nommé à titre d’experte en radio-oncologie. Curiethérapie et expérience patient La curiethérapie obtiendra une salle supplémentaire, équipée comme une salle de chirurgie incluant l’imagerie. « Ce type d’organisation permet aussi de mieux ajuster les traitements en temps réel en matière de curiethérapie. Nous pouvons imager la tumeur, imager l’applicateur ou les aiguilles placés dans la tumeur ou à l’endroit où était la tumeur (ex : prostate, col utérin, oesophage). Cela nous permet d’ajuster l’application en temps réel. Quand nous pouvons travailler comme ça, l’expérience patient s’en trouve grandement améliorée. Dans les salles qui n’offrent pas ces possibilités, le patient part du bloc opératoire où les aiguilles ou l’applicateur ont été installés pour se rendre en salle de traitement où on le change de civière, ce qui peut entrainer des déplacements des applicateurs ; de plus, ces déplacements peuvent être douloureux, et présenter des inconvénients pour le patient », relate la Dre Germain. L’union fait la force contre le cancer Le centre intégré de cancérologie (CIC) qui inclut la radio-oncologie est en planification alors que se dessinent partout dans le monde les contours d’une pratique collaborative en matière de traitement du cancer. Dix ans avant la coupe du ruban, le maillage des modes de traitement est au cœur des travaux de conception. « Nous avons travaillé fort pour faire comprendre que la radio-oncologie toute seule, ce n’est pas viable. Ce n’est pas comme ça que doit être structurée la pratique moderne de l’oncologie. Toutes les spécialités oncologiques doivent être intégrées autour du patient. La radio-oncologie n’est qu’un des jalons du centre intégré d’oncologie qui prendra forme par la suite. On le Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 Suite de Une planification stratégique... Dossier – (suite) voit de plus en plus dans toute la littérature et de tels projets voient le jour un peu partout au Canada et aux États-Unis. C’est l’avenir en termes de traitement du cancer », insiste Isabelle Germain. « De plus en plus, les traitements oncologiques se font en collaboration, en modalités combinées, poursuit-elle. Nous combinons la chirurgie, la chimiothérapie et la radiothérapie, dans l’ordre ou dans le désordre, selon ce qui, après examen, va donner le meilleur résultat pour chaque patient. Plus les techniques progressent, plus nous utilisons les avantages de chacune des formes de traitements, pour que la chirurgie soit la moins invasive possible, nous intervenons avec les deux autres méthodes pour réduire au maximum le niveau de toxicité et limiter les séquelles. » « Traiter les personnes atteintes d’un cancer s’avère de plus en plus complexe et exige d’importantes ressources de notre système de santé. Il nous faut établir une structure et le CIC sera cette structure mo- Radio-oncologie : état du projet Avec ce plan fonctionnel et technique (PFT) qui sera déposé le 23 juin, la radio-oncologie obtiendra douze appareils, contre neuf à l’heure actuelle, dont quelques-uns arrivent à la fin de leur vie utile. Quatre appareils d’imagerie de planification s’ajoutent à ce nombre. Le PFT indique aussi le nombre de salles requis avec les équipements et le mobilier nécessaires. Des plans préliminaires sont inclus au PFT pour la radio-oncologie. Les architectes planchent en même temps sur différents scénarios d’im- plantation de l’ensemble de la structure du nouveau complexe hospitalier à être érigé aux côtés de L’Hôpital de l’Enfant-Jésus (HEJ). Premier symposium derne qui nous permettra de relever ce défi », renchérit Sylvie Boucher, directrice clientèle – néphrologie et oncologie « Les gens survivent plus nombreux et plus longtemps en général à leur traitement de cancer. Ce que l’on vise maintenant par nos traitements, c’est les guérir, oui ; mais les guérir avec le moins de séquelles possibles afin de leur permettre de retourner à une vie la plus normale possible », souligne la chef de département, Isabelle Germain. « Ils doivent situer dans cet ensemble les locaux de la radio-oncologie en sachant que c’est le livrable pour 2019. Ils doivent considérer la notion de centre intégré de cancérologie avec le reste de l’ensemble hospitalier. Ils doivent préparer les phases de construction qui doit suivre. Ils doivent inclure le déploiement des autres chantiers dans la préparation du premier. Il va falloir que les patients puissent accéder facilement à la radio-oncologie dans un contexte où le reste continue de se construire », Dre Isabelle Germain, chef du département de radio-oncologie explique Claire Huot, conseillère clinique à la Direction du Nouveau complexe hospitalier (NCH). Un autre défi s’ajoute pour les architectes. En plus de prévoir les phases de chantier, ils doivent penser à aménager les locaux de la radio-oncologie de manière à ce que les équipements et les locaux qui devront être mis en commun dans le futur centre intégré de cancérologie (CIC) puissent s’arrimer facilement lors des étapes de constructions successives. de la continuité informationnelle Sexy, la continuité informationnelle ? Qu’est-ce que l’interopérabilité ? La capacité de transférer et d’utiliser l’information de manière uniforme et efficace à travers de multiples organisations et des systèmes de technologie de l’information... » Même si l’expression continuité informationnelle (CI) peut paraître terne, il n’en demeure pas moins que le comité organisateur du premier symposium sur la CI a été « séduit » par les nombreuses idées émises par les 122 participants le jeudi 23 avril dernier à l’auditorium de l’IRDPQ. D’entrée de jeu, la présidentedirectrice-générale du CHU de Québec – Université Laval, Mme Gertrude Bourdon, en a profité pour inviter les professionnels présents dans la salle à vibrer à l’innovation, à innover dans le partage et la pertinence et à faire de cette journée un injection de connaissance. Après cet appel bien senti de la part de Mme Bourdon, Mme Lucie Grenier et M Guy Gignac, respectivement coprésidents du comité stratégique de la CI, ont lancé un appel à la mobilisation afin de permettre d’établir une vision commune de la continuité informationnelle, de la repositionner dans son contexte clinique, de susciter l’engagement à la promouvoir afin de laisser aux prochaines générations une base solide qui en facilitera l’évolution. Les bonnes pratiques en matière de continuité informationnelle La traçabilité de l’information, les bris de continuité de l’information dans les moments de transition de même que l’interopérabilité (sémantique, fonctionnelle, technique) étaient au cœur des discussions des gestionnaires, cliniciens, médecins, infirmières, professionnels de la santé du CHU et des partenaires de l’Université Laval et du réseau tous préoccupés par la continuité de l’information clinique dans une logique patient où celui-ci est considéré comme la principale source d’information clinique. M Daniel Pascot, professeur titulaire au département des systèmes d’information organisationnelle (SIO) de l’Université Laval, et ses collègues André Côté et Angel Ruiz sont venus mettre la table en proposant des modèles théoriques des bonnes pratiques en matière de continuité informationnelle notamment en se ramenant à la base, c’est-à-dire à connaître ce qui se passe sur le terrain. Les participants ont par la suite, assisté à un feu nourri de présentations allant des bonnes pratiques en matière de continuité informationnelle, en passant par la voix des professionnels, celle des processus et des partenaires, des données communes aux patients, le tout enrobé d’interopérabilité et d’interdisciplinarité. L’avant-midi s’est poursuivi par une présentation de M. Jean Boulanger, directeur des technologies de l’information sur Source : AGTIF, 2005 le résultat des consultations en regard du Nouveau complexe hospitalier (NCH) et des nouvelles tendances en matière de « santé connectée » afin de répondre aux besoins des patients et des cliniciens. Avant de céder la parole à Mme Christiane Roy, personne ressource pour le comité des usagers, la présidente du Comité des usagers du CHU de Québec – Université Laval, Mme Marielle Philibert, est venu en expliquer le rôle et présenter leur service d’écoute et d’assis- tance exceptionnel disponible en tout temps (24/7). Enfin, Christiane Roy est venue brasser les émotions en donnant pour exemple un cas où la CI a fait ses preuves dans qualité de la continuité des soins et deux cas où des patients ont subi des bris de CI dans leur trajectoire personnelle de soins. Pour Mme Roy, il est primordial de revenir à la notion de prise en charge globale du patient. Le Design Thinking L’animation de l’après-midi a été confiée à M. Daniel La Roche, directeur de l’évaluation, de la qualité, de l’éthique, de la planification et des affaires juridiques qui, à travers un processus d’innovation désigné sous l’appellation Design Thinking, a amené les participants à identifier les actions prioritaires à mettre en place pour améliorer la continuité informationnelle dans les trajectoires de nos clientèles. Et des idées, il y en a eu ! De la cartographie des besoins en passant par la création d’un seul logiciel qui réponde à toutes les exigences des cliniciens et des patients, pas moins d’une trentaine d’actions prioritaires ont été émises par les divers groupes de travail. Au terme de cette journée riche et intense et de l’avis des deux coprésidents, ce premier exercice d’élaboration de la vision fut un événement rassembleur et catalyseur de l’ensemble des parties prenantes autour du projet de la CI. Il est maintenant temps de passer d’un esprit individuel à collectif et d’établir un consensus clinique avant de faire un choix technologique Qu’est-ce que l’interdisciplinarité ? L’interdisciplinarité est un mode de collaboration interprofessionnelle centrée sur le patient qui vit des problèmes multiples et présente une complexité de soins et services qui nécessite plusieurs expertises professionnelles. L’interdisciplinarité permet de développer des interventions concertées et un partage des responsabilités au profit des services rendus au patient. Qu’est-ce que la continuité informationnelle ? Pour Hagerty et Reid, « la continuité est l’expérience des soins à travers le temps, vécue comme une suite harmonieuse. La continuité est le résultat dans le temps des bonnes relations thérapeutiques entre les patients et les soignants, de la bonne circulation d’information et d’une approche cohérente et constante au problème de santé » La bonne information, concernant le bon patient, au bon moment et adressée au bon intervenant sont au nombre des éléments déterminants pour assurer la continuité informationnelle au sein des établissements de santé. Tiré de Concepts et mesure de la continuité des soins par Jeannie Haggerty de L’ U de M et Robert Reid, UBC . 3 4 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 Chuchoter… sur tous les toits 2 000 $ pour la cause du don d’organes et de tissus Un prix pour l’excellence en approvisionnement C’est le 25 avril dernier qu’avait lieu la toute première édition de la course à relais Courez-don sur les plaines d’Abraham. L’événement familial organisé par le CHU de Québec – Université Laval réunissait des équipes de coureurs du CHU, des personnes greffées ainsi que de nombreux partenaires associés à la cause. Le samedi 11 avril dernier se tenait une soirée honorifique permettant aux gens de l’industrie et des institutions d’être reconnus pour l’excellence et l’adoption de leurs pratiques novatrices en approvisionnement. « Cette activité a permis d’amasser près de 2 000 $, soit le double de notre objectif initial ! Ce montant sera remis à la Fondation du CHU de Québec qui dédiera cette somme à des projets visant à améliorer les services en lien avec le don d’organes et de tissus. Nous remercions nos partenaires et les équipes du CHU de Québec qui ont accepté l’invitation et qui, à leur façon, contribuent à cette chaîne de solidarité », explique Khaoula Zahar, instigatrice de l’activité et infirmière ressource en don d’organes et de tissus au CHU de Québec – Université Laval. Un merci particulier à l’équipe de la Banque d’yeux du Centre universitaire d’ophtalmologie (CUO) qui a réussi à amasser l’impressionnant montant de 1 400 $ pour la cause ! Au Québec en 2014, 551 donneurs potentiels ont été identifiés par les équipes médicales et 154 ont donné leurs organes à leur décès. De ces 154 donneurs, 513 organes ont été prélevés et greffés à 458 personnes différentes. Pour les personnes en attente d’une greffe, ces statistiques représentent l’espoir d’une vie meilleure. Elles étaient 1073 à attendre une greffe en 2014. Au CHU, 93 donneurs potentiels ont été identifiés en 2014 et 32 ont fait don de leurs organes à leur décès. De ces 32 donneurs, 96 organes ont été prélevés, améliorant la vie de dizaines de personnes. M. Martin Bolduc, adjoint au directeur à la Direction des finances, approvisionnements, gestion contractuelle et reprographie s’est vu décerner le prix ExcelCieArt pour son implication remarquable en approvisionnement. Cette distinction lui est remise pour s’être illustré par son leadership, sa détermination, son haut niveau d’éthique professionnelle ainsi que par son engagement au sein de notre organisation. Il est aussi grandement impliqué dans de multiples comités régionaux et provinciaux reliés à son domaine et ses efforts permettent d’optimiser et de bonifier l’efficience des ressources du CHU de Québec - Université Laval, ce qui apporte des effets positifs sur le réseau de la santé et la qualité des soins. Nos plus sincères félicitations à notre collègue Martin et à toute son équipe pour leur contribution à l’excellence de la chaîne d’approvisionnement au Québec. Yves Fortin, directeur des ressources financières, Direction des finances Présentation du Dr Robert Laforce aux Conférences Molson Le neurologue du CHU de Québec – Université Laval, Robert Laforce Jr, fera une présentation dans le cadre des Conférences Molson sur la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées le 15 mai prochain, à l’Université McGill. Le titre en sera Perspective canadienne sur l’utilisation de l’imagerie amyloïde pour les démences atypiques : une approche consensuelle. Rangée au fond à gauche : Dr Jean-Pierre Bouchard, neurologue, Katherine Lepage, physiothérapeute, Geneviève Bédard, ergothérapeute. Rangée en avant à gauche : Mélany Faucher, orthophoniste, Martine Pelchat, infirmière clinicienne, Martine Dallaire, adjointe DC SIT et neurosciences. Prix de reconnaissance à la clinique neuromusculaire et neurogénétique Le 16 avril 2015 avait lieu le Colloque interdisciplinaire sur les maladies neuromusculaires et la sclérose latérale amyotrophique à Montréal. Lors de la soirée reconnaissance, l’équipe de la clinique neuromusculaire et neurogénétique de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus s’est vu remettre un trophée pour souligner l’excellence des soins et services offerts et particulièrement pour la clientèle souffrant de la sclérose latérale amyotrophique. La clinique des maladies neuromusculaires a reçu ses premiers patients au début des années 70 avec l’arrivée du Dr Jean-Pierre Bouchard, neurologue. Au courant des années, d’autres neurologues surspécialisés sont venus compléter l’équipe médicale. Un volet neurogénétique a ainsi été intégré avec la contribution du Dr Nicolas Dupré. La recherche et l’enseignement s’y font au quotidien par des professeurs et chercheurs reconnus. En 2012, différents professionnels y ont été intégrés avec une coordination des soins et services effectuée par une infirmière clinicienne. Depuis, différents médecins spécialistes contribuent de façon significative au soulagement des symptômes des patients de pneumologie, de gastroentérologie, d’ORL, de radiothérapie et des soins palliatifs. Le partenariat avec le réseau est une pierre angulaire pour l’offre de soins élargie pour cette clientèle. Félicitations à toute l’équipe clinique et administrative pour l’avancement de cette clinique. Le Dr Robert Laforce Jr est Professeur adjoint à la Faculté de médecine de l’université Laval et neurologue à la Clinique de mémoire du CHU de Québec – Université-Laval. Il mène des travaux uniques sur le rôle de différentes Dr Robert Laforce techniques d’imagerie cérébrale dans le diagnostic différentiel des démences atypiques. Les patients qui développent une démence atypique précoce font partie d’une clientèle passablement négligée et ayant des besoins cliniques particuliers. Des efforts au niveau international ont démontré que l’imagerie amyloïde peut potentiellement contribuer à un dépistage précoce et à la gestion de ces patients. Des recommandations européennes, américaines et canadiennes au sujet de l’imagerie amyloïde feront l’objet d’un débat mettant l’emphase sur les démences précoces et atypiques. LabOpatient Les patients peuvent se familiariser avec la recherche Dre Josée Savard Le mardi 19 mai 2015 à 18 h 30 aura lieu la première rencontre LabOpatient au centre de recherche de l’Hôtel-Dieu de Québec, 9 rue McMahon. Venez nombreux pour écouter une conférencière psychologue-clinicienne, le Dre Josée Savard, expliquant l’impact de la recherche au grand public, ainsi que des étudiants présentant leurs travaux autour d’affiches et de kiosques. Cette initiative est proposée par le comité des étudiants du CRC afin de sensibiliser les patients et leur famille sur la recherche en cancérologie. Merci de nous écrire à l’adresse suivante : [email protected] pour toute inscription gratuite ou tout renseignement supplémentaire. Un Cercle des fermières qui tricote pour l’avion-hôpital Le Cercle de fermières Sainte-Geneviève de Sainte-Foy a confectionné tout au cours de l’année 2014-2015, des bas, bonnets et marionnettes au doigt pour les enfants qui sont transportés du Grand Nord vers nos hôpitaux par l’avion-hôpital. Lors de leur exposition annuelle qui s’est tenue les 11 et 12 avril 2015, elles ont exposé les pièces qui ont été réalisées par les membres du Cercle et offertes gracieusement à l’ÉVAQ. Cette œuvre sociale permettra de garder au chaud les enfants transportés en avion et distraire les petits avec les marionnettes au doigt. Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 L’appel de l’empathie ! Et si on se réappropriait l’empathie comme fondement de l’expérience patient ? Non qu’elle soit disparue de nos pratiques, bien au contraire, mais les exigences de la prestation de soins dans un contexte de plus en plus normé par des impératifs fonctionnels et économiques donnent l’impression que cette valeur se fait discrète. Tout va si vite, devient si complexe, que l’on peut facilement oublier que certains petits gestes, certaines petites attentions, améliorent de façon significative la qualité de vie du patient pendant son hospitalisation ou au cours de ses épisodes de soins. 5 De gauche à droite, Claudie Morin, Martin Coulombe et Lynda Bélanger Pour recentrer l’empathie au cœur de notre pratique quotidienne, le Bureau d’évaluation de l’expérience patient propose un projet original qui repose essentiellement sur un partage d’expériences vécues par les médecins et par les membres du personnel et les bénévoles du CHU de Québec au contact des patients. Mme Lynda Bélanger, psychologue, responsable du Bureau d’évaluation de l’expérience patient (BEEP), et Mme Claudie Morin, travailleuse sociale, assument la coordination et l’exécution de ce projet conçu avec la participation de M. Martin Coulombe, adjoint au directeur, Module évaluation et expérience patient, Direction de l’évaluation, de la qualité, de l’éthique, de la planification et des affaires juridiques (DEQEPAJ). « Ce projet vise essentiellement le rehaussement de la compassion et de l’empathie chez les soignants en misant sur la force du partage en lien avec une expérience de soins significative, du point de vue des soignants et des patients, précise Mme Bélanger. Pour ce faire, nous sommes en train de monter une banque de témoignages écrits et sur support vidéo de patients et de membres du personnel. Nous cherchons donc des employés qui pourraient témoigner de petits gestes, de paroles ou d’actions qui ont pu faire la différence dans la vie de certains patients ou de leurs proches. Ces témoignages feront partie d’un recueil que l’on souhaite inspirant pour leurs collègues et pour l’ensemble du personnel du CHU de Québec. Ils seront utilisés pour valoriser l’empathie et la compassion comme leviers de l’amélioration de l’expérience patient. » Un constat, une réponse L’initiative du BEEP tombe à point. Elle offre une réponse dynamique et positive à certains constats de la commissaire aux plaintes et à la qualité des services (voir Le Chuchoteur de mars 2015). « Les commissaires de nos hôpitaux rapportent que les plaintes les plus fréquentes des patients concernent bien souvent des aspects relationnels de la prestation des soins, dont le manque d’empathie et le manque de respect et de courtoisie à leur égard, remarque Mme Bélanger. Or, il est clair que sans empathie, c’est l’expérience patient dans son ensemble qui en souffre. Ces manquements ont un impact important sur la façon dont est perçue et vécue l’expérience de soins. » Concrètement, la qualité de cette expérience s’évalue à travers huit grandes dimensions. Il s’agit de l’accès aux soins, du respect et de la dignité, de la communication avec le personnel, de la coordination des soins à travers les différents services, du confort physique, du soutien émotionnel, de l’implication des proches et de la transition et la continuité des soins. « Dans plusieurs enquêtes d’envergure auprès de patients, ces dimensions se sont révélées parmi les aspects de la prestation de soins les plus importants à leurs yeux, souligne Mme Bélanger. La communication, le soutien émotionnel, le respect et la courtoisie rappellent également la nécessité de porter une attention particulière à l’aspect relationnel des soins. Cependant, l’expérience, ici comme ailleurs, nous apprend qu’il y a place à amélioration en ce domaine. » ACE-Multi, un virage informatique pour les services multidisciplinaires La Direction des services multidisciplinaires (DSM) est une fois de plus au cœur d’un grand chantier d’harmonisation et d’optimisation de la qualité des pratiques cliniques de ses cliniciens. Cette fois, c’est par l’informatisation des renseignements et des évaluations de patients que ça se passe. De gauche à droite : Michèle Lavoie, Marie-Andrée Racine, Jackie Chouinard, Madeleine Fortier, Audrey Paquet-Beaupré, Roxanne Marois, Stéphane Tremblay, Caroline Caron. Qu’est-ce qu’ACE-Multi ? Une plateforme de travail informatisée multidisciplinaire permettant aux professionnels de la DSM du CHU de Québec – Université Laval de produire l’ensemble de la tenue de dossiers relatifs aux patients. Pour tous les autres cliniciens (infirmières, médecins, pharmaciens, consultants, etc.), elle permet de consulter, en temps réel, l’ensemble des données cliniques de l’usager qui doivent être partagées entre tous les intervenants. Dans une vision de continuité informationnelle, ACE-Multi est maintenant un module externe intégré à Cristal-Net et les données cliniques qui y sont inscrites basculent automatiquement dans le DPE. En rendant cette plateforme multidisciplinaire accessible à tous ses cliniciens, la DSM du CHU de Québec affirme son caractère innovant sur la scène provinciale. Cet outil est essentiel à la consolidation de la qualité et du développement des pratiques cliniques pour ses professionnels issus de plus de 12 disciplines. Avantages à l’utilisation d’ACE-Multi ? En plus de la consultation continue des renseignements cliniques, ACE-Multi offre de nombreux avantages, notamment : •d’importer des données à caractère multidisciplinaire pour éviter la double saisie ; •de résumer les informations les plus pertinentes pour obtenir rapidement un portrait du patient ; •de centraliser et de consulter en temps réel la tenue de dossiers des professionnels ; Ce souci d’amélioration est une préoccupation constante sur le plan organisationnel et institutionnel au CHU de Québec. « Avec l’adoption de sa planification stratégique 2014-2020, le conseil d’administration a fait de l’expérience patient sa première orientation stratégique des prochaines années, note Mme Bélanger. Cette orientation, combinée à des valeurs organisationnelles telles que l’humanisme, qui se traduit par le respect et la bienveillance envers nos patients et entre nous, souligne l’importance de la qualité de la relation soignants-patients au CHU de Québec. D’ailleurs, sur le plan des meilleures pratiques en ce domaine, The Advisory Board a identifié en 2012 deux grandes catégories d’actions centrales à l’amélioration : la valorisation de l’empathie chez les soignants et la promotion de l’implication des patients, de leurs proches et des citoyens. Ces catégories se retrouvent dans nos objectifs stratégiques qui prévoient déjà le développement de modèles d’intégration et de partenariat avec les patients et leurs proches. » La réussite de ces objectifs passe donc par un renforcement et une réappropriation de certaines valeurs humaines traditionnellement associées aux vocations hospitalières. Alors, quoi de mieux que de faire parler des exemples inspirants de ce qui se fait encore et toujours de bien et de mieux, avec empathie, par celles et ceux qui, comme vous, accompagnent les patients tout au long de leur trajectoire de soins. Le projet du BEEP mise donc sur cette richesse pour mettre en exergue l’empa•d’harmoniser le contenu des évaluations dans chaque discipline de la DSM au CHU de Québec. Dans quel secteur ACE-Multi est-il utilisé? ACE-Multi est utilisé à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus et à l’Hôpital du Saint-Sacrement dans tous les secteurs de la gériatrie, de la médecine, de la traumatologie, des grands brûlés, des soins intensifs et en sciences neurologiques depuis les dernières années. Compte tenu des succès obtenus et de la demande des professionnels, ACE-Multi est maintenant en phase de déploiement dans tous les sites hospitaliers du CHU. Quelles sont les prochaines étapes ? Le déploiement d’ACE-Multi pour les clientèles de gériatrie et de médecine dans l’ensemble du CHU de Québec est en cours depuis janvier dernier et a été complétée pour les trois autres sites hospitaliers en avril dernier (HSFA, L’HDQ, CHUL). En 2015-2016, le déploiement se poursuivra jusqu’à l’automne 2015 dans les trajectoires cliniques ambulatoires spécialisées. D’ici les trois prochaines années, l’outil sera déployé dans toutes les trajectoires cliniques des directions clientèle de l’établissement. Au terme du déploiement, on évalue que plus de 900 professionnels en bénéficieront en production de données et quelques milliers d’autres en consultation des données en temps réel. On y accède comment ? À partir du damier des applications externes dans Cristal-Net ou à partir de l’icône ACE-Multi. thie en tant que fondement d’une expérience patient bien vécue. Il vous invite à oser vous manifester et à libérer les trésors d’humanité qui se dissimulent dans nos hôpitaux. Avis de recherche Vous êtes médecins, membre du personnel soignant, technique, administratif, d’encadrement ou de soutien, quel que soit votre titre d’emploi, ou bénévoles au CHU de Québec ? Vous avez l’impression d’avoir fait la différence dans la vie d’un patient par un geste, une parole, une attitude ou un service ? Vous avez été gratifié par un témoignage d’une personne reconnaissante de vos soins ou services ? Vous avez vous-même vécu une expérience à titre de patient ou à titre de proche et y avez retenu une expérience patient particulière ? Vous aimeriez témoigner de ce que vous avez vécu pour inspirer vos pairs et ainsi contribuer à améliorer l’expérience patient ? C’est vous que nous cherchons ! Pour plus de renseignements ou pour proposer votre témoignage, contactez Mme Claudie Morin, travailleuse sociale, poste 15934, ou à [email protected] Pour plus de renseignements sur le BEEP ou sur ce projet, contactez Mme Lynda Bélanger, Ph. D., psychologue responsable du BEEP, poste 16351, ou à [email protected] Saviez-vous que… depuis juillet 2012 : Quelques statistiques permettent de constater dès maintenant l’importance de cet outil dans la réalité clinique quotidienne : • 23 unités de soins et 11 cliniques externes ont été déployées jusqu’à maintenant ; ≈ 30 000 rapports d’évaluation ont été rédigés vers cette plateforme ; ≈ 700 épisodes de soins ont été réalisés ; • 300 formulaires ont été créés. Tout au long du processus de déploiement, les membres de l’équipe sont à votre disposition, tant pour la formation que pour répondre à l’ensemble de vos questions et pour vous soutenir L’approche de déploiement est de type bottom-up, donc elle est centrée sur les besoins terrains. D’ailleurs, les membres de l’équipe sont avant tout des cliniciens. Les commentaires sur la convivialité de l’outil sont pris en compte afin que cette plateforme s’adapte aux besoins des cliniciens et des consultants, et ce, toujours dans l’objectif d’optimiser les processus cliniques et permettre ainsi la continuité informationnelle, centrale dans l’amélioration des soins et services rendus aux patients. L’équipe ACE-Multi vous souhaite bonne utilisation et vous remercie de votre implication. 6 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 Semaine du développement durable du 25 au 29 mai 2015 eu de Milrionnemevn ie tal V e vie iq u e om Éc ateliers ; ud l de it a bl e on ia vie Équ AU PROGRAMME : midi-conférences ; ea Soc M ode Durable Venez découvrir les outils et les ressources qui s’offrent à vous pour passer à l’action. Participez à la Semaine du développement durable du CHU de Québec - Université Laval. le iab Viva bl vi En e Ni v distribution d’arbres ; stands ; et plus encore ! Le CHU de Québec, engagé dans des actiondurables et responsables Distribution d’arbres 26 mai 2015 Les sujets en vedette : alimentation durable, mobilité durable, gestion des matières résiduelles, qualité de vie au travail et efficacité énergétique. Surveillez l’intranet pour la programmation complète de la Semaine du développement durable. Pourquoi distribuer des arbres ? Le CHU de Québec - Université Laval est engagé dans une démarche de développement durable et s’est doté, en 2013, d’un plan d’action comprenant neuf enjeux, dont la qualité de l’air. Sa participation au Mois de l’arbre et des forêts en distribuant des arbres a un impact positif sur la qualité de l’air. Elle contribue à ce que collectivement, nous améliorions la qualité de l’air et ainsi, la santé globale de tous. Dans le cadre de la Semaine du développement durable, le CHU de Québec distribuera gratuitement des arbres feuillus et conifères au personnel. Posez un geste favorable à l’environnement en vous procurant un arbre. Plantez-le ensuite chez vous, chez un ami ou dans un endroit déjà boisé! Pourquoi planter un arbre ? Le mardi 26 mai, entre 11 h et 13 h, aux endroits suivants : Parce que les arbres agissent comme des puits de carbone. Il faut annuellement environ 130 arbres de 30 ans pour fixer les 4 500 kg de CO2 que produit une automobile en parcourant 20 000 km. CHUL (hall du CME) HEJ (quatre coins) Parce que les arbres produisent de l’oxygène, nécessaire à tout être vivant qui respire. Par exemple, un chêne d’Amérique mature produit quotidiennement assez d’oxygène pour une personne. HSS (près de la cafétéria) HSFA (près de la cafétéria) L’HDQ (près du guichet automatique) Autres sites : Réservez votre arbre en écrivant à developpement.durable@mail. chuq.qc.ca avant le 20 mai 2015. Précisez vos coordonnées de même que votre lieu de travail. Nous prendrons alors rendez-vous avec vous et irons vous porter un arbre avec plaisir ! Merci à l’Association forestière des deux rives pour le don en arbres dans le cadre du Mois de l’arbre et des forêts 2015 ! Parce que les arbres filtrent les petites poussières fines en suspension dans l’air. Un arbre urbain mature peut intercepter jusqu’à 20 kg de particules par année. Parce que les arbres contribuent à diminuer les malaises respiratoires chez les personnes sensibles (personnes âgées, enfants asthmatiques, personnes atteintes de maladies cardio-respiratoires, etc.) en réduisant la présence des gaz nocifs dans l’air. Pour en savoir plus : Les rôles de l’arbre en ville, Centre collégial de transfert de technologie en foresterie de Sainte-Foy (CERFO). Renouvellement du parc d’impression au CHU de Québec Vers des impressions responsables à HSS et HEJ Deux ans après le remplacement du parc d’impression au CHUL, à l’HSFA et à L’HDQ par des équipements plus performants et moins énergivores, c’est au tour de HSS et de HEJ d’en amorcer leur renouvellement respectif afin de poursuivre le plan vert du CHU de Québec - Université Laval. Ce vaste chantier sera mis en branle dès le mois de mai 2015 pour l’HSS et se poursuivra à l’HEJ par la suite. Les directeurs, les chefs d’unité, de services et les responsables de département seront contactés au fur et à mesure de l’évolution du déploiement afin de procéder à une collecte de données et d’évaluer les divers besoins. Au cours des deux prochaines années, le projet permettra le remplacement de tous les appareils d’impression dont l’âge dépasse quatre ans, de centraliser la gestion du parc d’impression sur le réseau afin de réduire les délais de service et de contrôler les dépenses en instaurant une rétro-facturation aux unités administratives selon le principe de coût par page (CPP). La direction des technologies de l’information tient à rappeler que la gestion des consommables tel que le toner ou les cartouches d’encre s’effectuera de façon automatisée. Il ne sera plus nécessaire d’alimenter une réserve, car l’imprimante enverra par elle-même un message au fournisseur lorsqu’elle aura atteint 75 % d’utilisation l’informant que le consommable sera à remplacer bien- tôt. Une cartouche ou un toner vous sera donc livré dans un délai de 48 heures. Bien que la cartouche en place offrira encore beaucoup de copies imprimées, votre nouvelle cartouche devra être rangée dans un endroit à proximité de l’imprimante afin d’éviter les délais que pourrait occasionner la recherche du consommable pour les autres utilisateurs. Une carte cadeau pour des nouveaux employés Dans le cadre de l’accueil des nouveaux employés, cinq personnes ont été sélectionnées au hasard parmi ceux et celles qui avaient répondu au sondage d’appréciation de leur séance d’accueil. Félicitations aux gagnants et gagnantes d’une carte-cadeau Place Laurier ou aux Galeries de la Capitale d’une valeur de 50 $ offerte par La Capitale groupe financier, partenaire de l’accueil des nouveaux employés. Enfin, pour en savoir davantage, vous pouvez consulter la politique de gestion du parc d’impression laquelle vise à établir les règles de déploiement et de fonctionnement des appareils d’impression, de numérisation, de photocopie et de télécopie dans notre établissement. De nouvelles informations vous seront communiquées par intranet (dans la section Chantiers technologiques sous Parc d’impression), courriels et via le Chuchoteur au fur et à mesure de l’implantation. Les personnes visées par le changement seront avisées au fur et à mesure du déploiement. Au moment opportun, une formation sera offerte sur les fonctionnalités des nouveaux équipements. Sur la photo, de gauche à droite : Pierre-Alexandre Bureau-Breton, Conseiller en sécurité financière, La Capitale, Marie-Kristyne Proulx, Infirmière auxiliaire, Frédéric Chénard, Préposé au service alimentaire, Pénélope Naud, Cepi (Candidate à l’exercice de la profession infirmière),Caroline Valin, Agente de la gestion du personnel (Recrutement - CHU de Québec), Marie-Michelle Gallant, Préposée au service alimentaire, Alexandra Guillemette, Infirmière Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 7 Prends le volant sur ta vie Reconstitution d’accident qui frappe Pour une 3e année consécutive, plus de 1 700 finissants des écoles secondaires de la région ont assisté à une présentation poignante des possibles conséquences d’un accident de la route, à l’aréna Gilles-Tremblay. Rappelons que ce projet novateur a été initié par les élèves du Gouvernement scolaire de la Polyvalente de Charlesbourg. Dès les premières minutes de l’activité, les élèves ont été témoins d’un accident automobile, blessant gravement une jeune passagère. Ces reconstitutions ont clairement exposé aux élèves les conséquences possibles qui peuvent en découler : séjour en milieux hospitaliers, réadaptation, réintégration sociocommunautaire, impacts sur la famille, etc. Des présentations multimédias et des témoignages d’accidentés de la route et d’intervenants de la santé ont enrichi cet événement qui a fait vivre de grandes émotions aux jeunes. Les jeunes ont également été sensibilisés aux conséquences judiciaires d’une conduite dangereuse et de la consommation d’alcool ou de drogues. La présentation est proposée à trois reprises sur deux journées. « Pour cette troisième année, nous voulions poursuivre cette activité qui démontre très concrètement l’impact des comportements à risque sur la route, tant pour les conducteurs, les passagers que leur entourage. Il faut absolument que les jeunes sachent combien un accident peut briser leur vie et celle des gens qu’ils aiment », a mentionné Iman Hachmi, première ministre du Gouvernement scolaire de la Polyvalente de Charlesbourg. « Le CHU de Québec – Université Laval est fier de contribuer à un tel événement. À titre de centre tertiaire en traumatologie pour tout l’est du Québec et ayant, entre autres, pour mission de faire la promotion de la sécurité, nous avons la volonté d’encourager les jeunes à développer une plus grande vigilance quant à la sécurité routière. Les professionnels de la santé de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus croient sincèrement que cette activité de sensibilisation et de prévention permettra d’éveiller les finissants du secondaire sur l’importance de la sécurité routière », a indiqué M. Gaétan Prévost, directeurclientèle soins intensifs, traumatologie et neurosciences du CHU de Québec – Université Laval. Outre La Polyvalente de Charlesbourg, la Commission scolaire des PremièresSeigneuries et l’Hôpital de l’Enfant-Jésus du CHU de Québec – Université Laval, plusieurs partenaires du réseau de la santé, qui sont quotidiennement impliqués dans les soins d’accidentés de la route composant avec de graves séquelles, ont mis la main à la pâte afin que l’événement soit marquant : Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Capitale-Nationale (IRDPQ), la Coopérative des techniciens ambulanciers du Québec (CTAQ) et le Centre de communication Santé des Capitales et La Fondation Pensez d’Abord. Christopher Hall Le gala des Diamants 2015 Sous le signe de l’humour avec Christopher Hall Le Chuchoteur est heureux de vous annoncer que l’humoriste bien connu Christopher Hall animera la seconde édition du gala Les Diamants du CHU de Québec - Université Laval, le jeudi 28 mai à 19 h au Théâtre Capitole. Christopher Hall est avant tout un clarinettiste de formation classique pour qui le travail à l’orchestre était vraiment beaucoup trop sérieux ! Plutôt que de distraire ses collègues musiciens, ce joyeux anglophone d’origine fait maintenant carrière comme chroniqueur humoriste à la radio et au petit écran en plus de participer à de nombreux événements en tant que stand-up comique. Christopher Hall a participé à plusieurs éditions du Festival Juste pour rire (Le P’tit gala de l’actualité en duo avec Pierre Verville, Le Show raisonnable animé par Rachid Badouri) ainsi qu’à de nombreux spectacles d’humour, et ce, autant en français qu’en anglais. Il fut également le journaliste « vox pop » de l’émission Et Dieu créa… Laflaque et un chroniqueur invité sur plusieurs émissions dont Bazzo.TV, La culture pour les nuls, Têtes @ Kat, Éros et compagnie et L’été, c’est péché. Il a de plus joué la comédie en apparaissant dans Le Petit Monde de Laura Cadieux et Caméra Café sur les ondes de TVA. Sa présence dynamique, son humour franc et son point de vue unique font de lui un collaborateur original et indispensable. Un avertissement demeure NE PRENEZ PAS cet homme au sérieux ! Soyez des nôtres le 28 mai prochain au Capitole de Québec. Réservez vos billets au [email protected] C’est gratuit ! Trois finalistes aux Femmes de mérite de la YWCA Trois femmes inspirantes du CHU de Québec - Université Laval sont finalistes au prix Femmes de mérite de la YWCA. Félicitations aux Dres Carole Ratté et Nathalie Gingras ainsi qu’à Mme Louise Roy qui sont des modèles de détermination, d’innovation et de leadership. La Dre Carole Ratté, Louise Roy, La Dre Nathalie Gingras, CATÉGORIE SANTÉ vice-présidente, Développement des partenariats, milieu hospitalier et projets spéciaux CATÉGORIE SANTÉ psychiatre Dès le début de sa carrière de psychiatre, Carole Ratté a cherché à concrétiser une offre de soins et de services adaptée aux besoins des personnes souffrant d’anorexie et de boulimie. Déterminée, elle y parvient en 1998, lorsqu’elle fonde le Programme d’intervention des troubles des conduites alimentaires (PITCA), qui dessert aujourd’hui tout l’est du Québec. Grâce à ses efforts, de nombreux patients atteints d’un trouble alimentaire ont aujourd’hui accès à des soins surspécialisés, en accord avec les données probantes et les meilleures pratiques. Également professeure titulaire à la Faculté de médecine de l’Université Laval, formatrice, communicatrice et auteure de nombreux articles scientifiques, elle a contribué à sensibiliser la population au sujet des troubles alimentaires qui affectent surtout la clientèle féminine. Son discours sur l’acceptation est inspirant, motivant et démontre qu’au-delà de leur apparence, les femmes ont le potentiel, le talent et l’intelligence pour réussir et atteindre leurs rêves. CATÉGORIE AFFAIRES ET PROFESSION Durant ses 26 années de carrière, Louise Roy a travaillé à renouveler les fondements du financement philanthropique. Depuis 1997, c’est à la Fondation du CHU de Québec qu’elle consacre son énergie, son intelligence et sa créativité, en tant que vice-présidente au développement philanthropique et projets spéciaux. Profondément engagée, elle a donné une impulsion nouvelle aux pratiques traditionnelles du financement philanthropique, avec des approches inventives, rassembleuses et efficaces. Elle a ainsi fait de la Fondation un organisme spécialisé en financement plutôt qu’un organisme de charité, entraînant dans son sillage de générosité les employés du milieu hospitalier, les entreprises privées et les citoyens. Création d’un service de dons planifiés, mise en place d’un loto-voyage, développement de partenariats avec d’autres fondations… elle multiplie les initiatives porteuses et les alliances qui rapportent. « Elle est stimulée par les nouveaux projets, la prise de risques inhérente à l’innovation de même que la synergie entre les acteurs importants du développement de la Fondation », souligne Gertrude Bourdon, présidente directrice générale du CHU de Québec. Quand l’innovation est mise au service de la santé, c’est toute la société qui en bénéficie. pédopsychiatre Par son engagement et son leadership, Nathalie Gingras fait progresser la pédopsychiatrie au Québec, depuis au moins 15 ans. À la fois directrice du Département de psychiatrie et de neurosciences de l’Université Laval, chef du département clinique de pédopsychiatrie du CHU de Québec - Université Laval et gestionnaire du regroupement en santé mentale du CHU, c’est sur tous ces fronts qu’elle a réussi à faire l’enseignement, la recherche et la pratique. Grâce à ses travaux et à son rayonnement, elle a contribué à l’élaboration d’un programme d’enseignement de la psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent, le premier du genre à être certifié par le Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada. Dans son milieu clinique, sur le plan du dépistage et des interventions, elle a participé à l’amélioration des services de première ligne donnés aux jeunes. Passionnée, elle s’implique aussi généreusement auprès des jeunes de l’École de danse Christiane Bélanger. 8 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 La page des soins Lumière sur… Les superviseurs de stage en sciences infirmières Valérie Dufour, conseillère en soins infirmiers, volet enseignement Chaque session, la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval formule à la Direction des soins infirmiers des demandes de stages pour ses étudiantes. Pour l’année universitaire 2014-2015, 760 étudiantes effectueront un ou des stages dans différents milieux cliniques au CHU de Québec – Université Laval. Pour ce faire, elles pourront compter sur l’expertise de quelque 720 infirmières superviseures, dont 115 nouvelles pour l’année en cours. Ces infirmières jouent un rôle fondamental dans le développement des compétences des stagiaires. Leur leadership et leur engagement façonnent la vision des étudiantes au regard de la discipline infirmière. De plus, leur enthousiasme envers les soins et l’enseignement prodigué inspirent la façon d’envisager leur carrière. Voici les principaux rôles d’une superviseure : • connaître les stratégies de supervision ; • établir un premier contact et une relation de confiance avec l’étudiante ; • favoriser le développement des compétences ; • transmettre une rétroaction constructive dans une perspective d’amélioration continue ; • aider à établir des objectifs réalistes en fonction des compétences à atteindre ; • fournir un soutien et susciter la motivation ; • évaluer les compétences avec le soutien de la responsable de la formation pratique de la Faculté des sciences infirmières. Les superviseures doivent être des modèles de rôle facilitant l’intégration des étudiantes et l’acquisition des valeurs liées à la profession infirmière. Les étudiantes apprennent en agissant et en accomplissant des actes concrets dans des situations réelles de soin. Le stage est donc une activité déterminante dans la formation des infirmières de demain. Réf. : https ://www.oiiq.org/sites/ default/files/252_recommandations_ stages_cliniques_vf2.pdf L’entrevue L’infirmière superviseure de stage, une passion à transmettre J’ai rencontré Anick Boivin, infirmière clinicienne à l’unité des soins intensifs de L’Hôtel-Dieu de Québec. Elle est superviseure de stage pour les étudiants inscrits au baccalauréat en sciences infirmières à l’Université Laval. Anick, pourrais-tu me décrire le stage que les étudiants font avec toi ? Le stage, Méthodologie et pratique des soins infirmiers en soins critiques, est obligatoire et d’une durée de 14 jours. Il s’adresse aux étudiants de 3e année au baccalauréat de 1er cycle et également à ceux inscrits au DEC-BAC en sciences infirmières. Au terme de ce stage, l’étudiant sera familiarisé au rôle de l’infirmière en soins critiques, soit exercer une surveillance constante de la condition clinique du patient, incluant le monitorage. Il devra également être capable de réagir avec discernement à tout changement pouvant survenir dans la condition clinique de son patient et d’établir des priorités d’intervention. Quels sont les défis pour les étudiants lors de ce stage ? Au début, les étudiants arrivent avec beaucoup d’appréhensions et de questionnements concernant les soins intensifs car, malgré leur pratique en laboratoire avec une technologie fort avancée, la réalité est tout autre. Leur plus grand défi est de s’approprier de nouvelles connais- sances et de les transposer au contexte de soins critiques. Malgré le fait qu’ils sont très impressionnés et déroutés par la nouveauté, ils arrivent à avoir une belle compréhension des cas complexes et font de nombreux liens cliniques en très peu de temps. Comment décrirais-tu ton rôle de superviseure ? Il est important d’avoir la capacité de s’adapter à l’autre, de s’ajuster à son mode d’apprentissage, d’être capable de communiquer ses attentes et de faire de la rétroaction constructive. Mon rôle est aussi de leur donner des habiletés qui vont leur servir durant toute leur carrière. Enfin, un grand désir de transmettre ses connaissances est essentiel afin de créer des ouvertures qui leur donnera le goût de revenir travailler parmi nous ! Merci Anick de t’impliquer auprès des étudiants et aussi de la relève !!! Véronique Tremblay Semaine de l’infirmière en oncologie du CHU de Québec PassiONCOmpassion Congrès du Syndicat international des infirmières et infirmiers de l’espace francophone (SIDIIEF) Le SIDIIEF tiendra son 6e congrès mondial à Montréal du 31 mai au 5 juin 2015 sous le thème Défi des maladies chroniques : un appel à l’expertise infirmière. Le CHU de Québec - Université Laval assurera une présence importante par le biais de plusieurs communications. Communications orales : »» L’infirmière praticienne spécialisée (IPS) en néphrologie : un élément de solution, par Annick Guignard. »» Les critères d’orientation des patients à l’urgence, pour que les bons soins soient donnés au bon patient et au bon endroit, par Jolène Provost »» Pour une approche thérapeutique : la surveillance constante à éviter ou à moduler !, par Josée Guillemette »» Dépistage de la détresse en oncologie : une expertise infirmière à développer, par Marie de Serres Sous le thème PassiONCOmpassion, la Semaine des infirmières en oncologie a été soulignée en avril dans les cinq hôpitaux du CHU de Québec - Université Laval pour reconnaître l’excellent travail des infirmières en oncologie, une initiative de la Direction des soins infirmiers et de la Direction clientèle néphrologie et oncologie. Un jeu-questionnaire sur les connaissances et des prix de développement professionnel étaient au programme, ainsi qu’une collation fournie par la Direction des ressources humaines, du développement des personnes et de la transformation et le Conseil des infirmières et infirmiers. »» L’IPS au cœur de la trajectoire de soins au profit d’une clientèle cardiaque à risque, par Martine Blais et Maude Racine »» L’ABC de l’évaluation du risque suicidaire : un guide clinique pour soutenir l’expertise infirmière et Communauté des conseillères en santé mentale : partager l’expertise pour améliorer les soins infirmiers, deux présentations par Philippe Asselin »» Favoriser l’adhésion des infirmières aux recommandations sur l’utilisation des aiguilles filtrantes, par Brigitte Martel Présentation par affiche La prévention du suicide : place à l’expertise infirmière, par Philippe Asselin Les infirmières d’hémato-oncologie de l’HSFA de gauche à droite : Louise Pouliot, chef de service, Myriam Tremblay, infirmière pivot, Marie de Serres, conseillère en soins spécialisés, Geneviève Lepage, conseillère en soins spécialisés, Ginette Gagnon, infirmière en hémato-oncologie, Sylvie Frenette, infirmière en hémato-oncologie, Sylvie Robert, infirmière en hémato-oncologie, Karine Paquet, infirmière pivot, Maria-Gabriela Ruiz Mangas, conseillère en soins spécialisés Passez le mot ! Le CRI est de retour Le CRI, le comité relève infirmière du CHU de Québec – Université Laval, représente la relève infirmière selon quatre champs d’intérêt : l’accueil, l’orientation, la formation et l’accompagnement dans les différents milieux de soins. Le CRI souhaite valoriser l’engagement professionnel ainsi que faciliter l’intégration à la pratique. Les membres du CRI seront présents un peu partout lors de la prochaine année. Surveillez leurs activités ! Pour en savoir davantage, suivez-nous sur Facebook : Comité relève infirmière CHU de Québec Des questions, des suggestions ou un intérêt pour le CRI ? Écrivez-nous : [email protected] À très bientôt ! Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 9 Le Chuchoteur est le journal interne du CHU de Québec. Il est publié par la Direction des communications et du rayonnement au milieu de chaque mois, de septembre à juin. Le générique masculin est utilisé dans le but d’en faciliter la lecture et désigne aussi bien les hommes que les femmes. L’ÉQUIPE DU CHUCHOTEUR Richard Fournier Directeur des communications et du rayonnement Justin Boucher Rédacteur en chef Graphistes : Nancy Beauregard, Josée Dombrowski, Julie Labrie, Marjolaine Rondeau Collaborateurs : Mireille Dufour, Léticia Dufresne, Michel Dumas, Geneviève Dupuis, Éric Etter, Emilie Raymond, Fabienne Racine, Pascale St-Pierre, Josianne Vignola Photographes : Service de photographie médicale et de l’audiovisuel Pour joindre la rédaction : T 418 525-4444, poste 54387 [email protected] Publicité : 418 649-5989 Tirage : 5 000 exemplaires Prochaine parution : Mi-juin 2015 Dates limites à retenir Réservation d’espace : 25 mai 2015 Tombée des textes : 27 mai 2015 50 % Imprimé sur du Rolland Opaque50, contenant 50 % de fibres postconsommation, fabriqué à partir d’énergie biogaz et certifié FSC®. Date de tombée . . . . . . . Publication 27 mai 2015 . . . . . . . . . . . . . . mi-juin 2015 2 septembre . . . . . . . . . . . . . . mi-septembre 23 septembre . . . . . . . . . . . . . mi-octobre 21 octobre . . . . . . . . . . . . . . . . mi novembre 25 novembre . . . . . . . . . . . . . mi-décembre L’Écho de la recherche Maladie de Huntington, des fuites au cerveau en cause Découvrez votre nouveau foyer 1-800-310-WALK (9255) Logements à louer www.bwalk.com Tirage du 9 avril 2015 Anne-Marie Larouche Valérie Tremblay Tu pars pour le Club Med Les Boucaniers, Martinique Valeur de 5 000 $ Tu pars pour Riviera Maya, Mexique Valeur de 2 125 $ Mélissa Pelletier Tu pars pour Saint-Martin, Antilles Valeur de 2 090 $ Tu pars pour Liberia, Costa Rica Valeur de 2 345 $ Marie-Pier Giasson Tu pars pour un forfait escapade au Manoir Hovey à North Hatley Valeur de 440 $ Johanne Fontaine Tu pars pour un forfait escapade au Spa & Hôtel Le Finlandais à Rosemère, partenaire de La Forfaiterie Valeur de 409 $ Denis Langlois Tu pars pour un forfait escapade à L’Hôtel Ruby Foo’s à Montréal Valeur de 240 $ Marie-Ève Grondin Tu gagnes un brunch et Via Ferrata pour 4 au Parc de la Chute-Montmorency - Valeur de 236 $ Denis Desrosiers Tu gagnes un chèque-cadeau du Fairmont Le Château Frontenac Valeur de 200 $ Sébastien Hudon Tu gagnes un chèque-cadeau à l’un des établissements de La Forfaiterie Valeur de 200 $ Les noms des gagnants sont aussi disponibles sur le site Internet de la Fondation du CHU de Québec : fondationduchudequebec.ca Direction des ressources humaines, du développement des personnes et de la transformation Tirage du 23 avril 2015 Marie-Ève Guillot Tu gagnes un chèque-cadeau de Demers bicyclettes et skis Valeur de 200 $ Mélissa Rousseau-Joseph Bertrand Têtu Tu pars pour un forfait escapade au Fairmont Le Château Montebello à Montebello - Valeur de 775 $ Priscilla Vachon Tu pars pour un forfait escapade à l’Hôtel Montfort à Nicolet, partenaire de La Forfaiterie Valeur de 553 $ Patrice Desbien Tu gagnes un chèque-cadeau du Fairmont Le Château Frontenac Valeur de 200 $ Yannick Drapeau Tu gagnes un chèque-cadeau à l’un des établissements de La Forfaiterie Valeur de 200 $ Sylvie Brisson Tu gagnes un chèque-cadeau du Capitole de Québec - Valeur de 200 $ Marie-Michelle Chenier Tu gagnes un chèque-cadeau de Performance Bégin Valeur de 150 $ Une équipe internationale de chercheurs rapporte, dans le plus récent numéro de la revue Annals of Neurology, que la maladie de Huntington s’accompagne de changements morphologiques, physiologiques et fonctionnels dans les vaisseaux sanguins du cerveau. Selon les chercheurs du CHU de Québec - Université Laval, de l’Université de Cambridge et de l’Université de Nottingham qui ont réalisé l’étude, les mécanismes qui sous-tendent ces changements participent probablement à l’évolution de la maladie, ce qui en fait des cibles thérapeutiques potentielles. La maladie de Huntington provoque une dégénérescence neuronale entraînant des troubles moteurs et cognitifs menant progressivement à la perte d’autonomie et à la mort. Cette maladie héréditaire apparaît, règle générale, autour de la quarantaine et les traitements actuels ne font que contrôler certains symptômes sans ralentir le processus neurodégénératif. La maladie de Huntington est causée par une mutation dans le gène de la huntingtine, une protéine qui joue un rôle dans la régulation de plusieurs fonctions cellulaires. La protéine défectueuse forme des agrégats insolubles dans le cytoplasme et le noyau des neurones, ce qui conduirait à leur dégénérescence. La cause de cette maladie est bien connue, mais ce n’est pas le cas pour les processus physiologiques qui y sont associés. Certaines maladies neurologiques, telles que le parkinson et l’alzheimer, s’accompagnent de modifications dans la vascularisation du cerveau et dans la barrière hématoencéphalique, l’interface qui assure les échanges entre la circulation sanguine du corps et celle du système nerveux central. Afin de déterminer si ces changements sont également présents dans la maladie de Huntington, l’équipe dirigée par Francesca Cicchetti, professeure à la Faculté de médecine et chercheuse au CHU de Québec-Université Laval, a étudié le cerveau de 7 personnes atteintes de la maladie de Huntington et celui de 24 personnes décédées des suites de la maladie. Elle a aussi procédé aux mêmes examens chez des souris exprimant les principaux symptômes de la maladie. Les données collectées par les chercheurs révèlent la présence d’agrégats de huntingtine mutée dans toutes les composantes majeures des vaisseaux sanguins du cerveau. De plus, comparé aux cerveaux normaux, le cerveau des personnes atteintes montre une densité plus élevée de vaisseaux sanguins et un diamètre réduit de ces vaisseaux. « Les anomalies observées dans les vaisseaux sanguins cérébraux semblent provoquer des fuites dans la barrière hématoencéphalique, ce qui pourrait permettre aux protéines pathologiques de se propager du système nerveux périphérique vers le système nerveux central », souligne Francesca Cicchetti. Pour l’instant, les chercheurs ignorent si ce mécanisme enclenche la maladie ou s’il contribue uniquement à sa progression. « Par contre, ces résultats ainsi que d’autres observations que nous avons publiées l’an dernier dans la même revue scientifique suggèrent fortement que la maladie n’est pas uniquement le résultat d’un phénomène intrinsèque aux neurones, c’est-à-dire le résultat d’une mutation génique, mais qu’au contraire des cellules saines peuvent à leur tour être infectées par la protéine mutée », soutient la professeure Cicchetti. Seize chercheurs signent l’étude supervisée par la professeure Cicchetti. Les autres signataires de l’Université Laval sont Janelle Drouin-Ouellet, Giulia Cisbani, Marie Lagacé, Martine SaintPierre, Wael Alata, Isabelle St-Amour, Frédéric Calon et Steve Lacroix. Lire la suite en page 13... 10 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 MD Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 Journée Jeunes explorateurs d’un jour 11 Pour une huitième année consécutive, le CHU de Québec a accueilli des jeunes de niveaux secondaires 4 et 5 dans le cadre des deux journées Jeunes explorateurs d’un jour qui ont été tenues les 19 février et 16 avril derniers. Les jeunes explorateurs étaient jumelés à un parrain ou à une marraine de la profession de leur choix. Cette expérience enrichissante permet aux jeunes de confirmer leur orientation scolaire alors qu’ils sont à un jalon décisif de leur cheminement. Grâce aux parrains et marraines qui offrent généreusement leur temps et leur expertise lors de ces journées, les jeunes peuvent mieux comprendre en quoi consiste la profession de leur rêve, de façon concrète et dans toutes ses facettes. Mathilde Dionne, future pharmacienne avec sa marraine Marianne Collin Anthony Bilodeau, futur technicien en génie biomédical Alain Laflamme, technicien en génie biomédical et son jeune explorateur, Anthony Bilodeau Jeunes explorateurs en salle de chirurgie Jeunes explorateurs en salle de chirurgie Dr Michel Samson, cardiologue, en compagnie de sa jeune exploratrice Justine Cauchon Merci à tous les parrains et marraines ainsi qu’aux collaborateurs de l’édition 2015 : Alain Laflamme, CHUL Dr Gaétan Brochu, CHUL Lianne Leclerc, HEJ Maude Carignan, HEJ Andréanne St-Cyr-Houle, HSFA Dre Geneviève Bécotte, CHUL Line Guay, CHUL Dr Michel Samson, CHUL Ann Pascale Gilbert, CHUL Guillaume White, CHUL Dr Louis Caron, HSS Mireille Hébert-Lemire, CHUL Anne Plante, HSS Hélène Leblanc, HEJ Luc Bergeron, CHUL Dr Maxime Berthelot, HSFA Annie Ratelle, CHUL Dre Hélène Pellerin, HEJ Lyne Defoy, HSFA Michelle Girard, L’HDQ Bianka Bouchard, HSFA Isabelle Côté, HSS Dre Lyne Frenette, CHUL Sabrina Pichette, L’HDQ Brigitte Duquette, CHUL Dre Isabelle Laliberté, HSS Lyne Gauvin, HEJ Sylvie Guillot, CHUL Caroline Gauthier, HEJ Isabelle Marceau, HSFA Marianne Collin, HEJ Claudia Gilbert, HSS Jonathan Giguère, L’HDQ Marie-Karine Rousseau, CHUL L’équipe du Département de chirurgie du CHUL Claudia Marcoux, HEJ Julie Fontaine, HSFA Marie-Hélène Leduc, HSFA Claudine Gauthier, HEJ Julie Paquet, L’HDQ Dr Mario Langlais, CHUL Dr Daniel Lapointe, CHUL Dre Johanne Goulet, HEJ Maryse Lachance, HEJ Ève-Marie Laroche, Centre de pédopsychiatrie Josée Pinard, Centre de pédopsychiatrie Dr Pierre Lavallée, HEJ L’équipe du Département de pédiatrie du CHUL Les organisatrices de l’activité : Marina Beaulieu et Marie-Josée Bernier, Direction des ressources humaines, du développement des personnes et de la transformation Émilie Raymond, Direction des communications et du rayonnement. 12 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 L’Écho de la recherche (suite) Des vessies artificielles plus vraies Une équipe du CHU de Québec-Université Laval a fait quelques pas de plus vers la production d’une vessie in vitro en utilisant des conditions de culture qui s’apparentent davantage à la « vraie vie ». En effet, les chercheurs du Laboratoire d’organogénèse expérimentale (LOEX) ont peaufiné la recette sur laquelle ils travaillent depuis des années en recréant in vitro les conditions physiologiques qui règnent lorsque la vessie se développe in utero. Les résultats encourageants obtenus par Sara Bouhout, Francine Goulet et Stéphane Bolduc sont présentés dans un récent numéro du Journal of Urology. En 2010, l’équipe de Stéphane Bolduc a produit un premier modèle de vessie. Pour y arriver, les chercheurs ont placé des fibroblastes de peau dans un milieu de culture. Ces cellules produisent elles-mêmes la matrice extracellulaire qui assure soutien et organisation tridimensionnelle aux tissus. En superposant trois feuillets de cellules ainsi produits, ils ont obtenu une couche de base sur laquelle ils ont ensemencé des cellules urothéliales, les cellules qui tapissent l’intérieur de la vessie. Placées dans de bonnes conditions de croissance, les cellules se multiplient et s’organisent par elles-mêmes. Le modèle de vessie ainsi produit possède une structure semblable à celle de la vessie humaine. Sa résistance mécanique est bonne, mais son imperméabilité n’est pas parfaite. En 2011, les chercheurs ont réglé ce problème en ajoutant une phase dynamique à leur protocole: en fin de développement, la vessie est placée dans un bioréacteur permettant de simuler des cycles de remplissage et de vidange naturels. Cette approche physiologique augmente la résistance mécanique du tissu et permet la formation de cellules spécialisées qui imperméabilisent la paroi. Encouragés par ces résultats, les chercheurs ont poussé quelques crans plus loin l’imitation des conditions physiologiques qui règnent pendant la formation de la vessie. D’abord, ils n’utilisent plus de fibroblastes de peau pour former la couche de base. « Ces cellules semblaient avoir des problèmes de communication avec les cellules urothéliales de vessie, comme si elles ne parlaient pas le même langage », raconte Stéphane Bolduc. Autre changement significatif, de l’urine est ajoutée de façon intermittente au milieu de culture. Les résultats sont spectaculaires : par exemple, la croissance des cellules est deux fois plus rapide pendant les 24 premières heures lorsqu’on applique de l’urine sur la couche de base. « Ce sont probablement des facteurs de croissance présents dans l’urine qui agissent comme catalyseurs », avance le professeur Bolduc. Dernier élément, les cellules sont submergées en permanence dans le milieu de culture. « L’interface air-liquide est importante lorsqu’on cultive de la peau ou des bronches, mais ce n’est pas le cas pour la culture de la vessie, souligne le chercheur. D’ailleurs, dans le corps, les cellules urothéliales ne sont jamais exposées à l’air. » S NIBLE DISPO UIN DÈS J Ces stratégies permettent d’obtenir, en 15 jours, un modèle de vessie avec des cellules bien différenciées. « Sa résistance n’est pas assez grande pour que le tissu soit greffé, mais on y travaille. Par contre, ce modèle pourrait déjà être très utile pour étudier certaines pathologies ou pour mener des tests toxicologiques ou pharmacologiques sur la vessie humaine », souligne le professeur Bolduc. Cellule urothéliale normale - source: cancer2000.net IN DE AU CO L’ÉGLISE E ED ROUT LE LUXE ABORDABLE TOUTES MES COURSES À PIED 2650, chemin Sainte-Foy, Québec, Québec G1V 1V2 appartements-st-antoine.com 2849, chemin Saint-Louis, Québec, Québec G1W 1P1 ste-elizabeth.ca Appartements à louer 418 717-2105 Appartements à louer 418 931-4158 MODERNES ET ACCESSIBLES, NOS IMMEUBLES SE TROUVENT AU CŒUR DE SAINTE-FOY. Tous nos immeubles comprennent ascenseur, stationnement intérieur et caméras de sécurité. 13 14 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 05 | Mai 2015 Qui sont ces autres professionnels ? Le CHU de Québec compte 14 000 employés, dont 5 000 infirmiers et infirmières et plusieurs milliers d’autres professionnels, en plus de ses 1 700 médecins, dentistes et pharmaciens et de ses 500 chercheurs. Le conseil multidisciplinaire vous propose de partir à la découverte de ces professionnels dont le travail est indispensable à la vie de notre institution et à la qualité des soins et des services. Pour cet article, le conseil vous présente Frédéric Verweirde, Orthoptiste. FICHE DESCRIPTIVE Nom Frédéric Verweirde Formation professionnelle École d’orthoptie, formation faite à Lille (France) Fonction au CHU de Québec Orthoptiste Site HEJ et HSS Brièvement, en quoi consiste votre travail? Mon travail consiste à intervenir avec les usagers qui ont des troubles de la vision binoculaire. Nous utilisons des exercices mécaniques, de la rééducation ou nous adaptons des prismes dans les lunettes. Ce principe permet de réaligner l’image dans la lunette pour éviter au patient de voir double. Mon travail consiste également à évaluer l’origine du trouble binoculaire. Donnez-moi un exemple concret de votre impact sur le patient. Nous permettrons au patient de retrouver une vision simple ou nous l’aidons dans ses problèmes de focus. Nous permettons aussi d’avoir plus de soutien pour le patient. Dans votre secteur, de quelle manière les activités de qualité se concrétisent-elles? La qualité de mon travail se situe majoritairement par une prise en charge complète du patient. Nous n’hésitons pas à le réorienter au médecin si nous constatons un changement dans sa vision ou à demander des examens complémentaires si les solutions ne conviennent pas. Nous voulons toujours que le patient soit le plus confortable possible avec sa vision. Quel serait un rêve que vous voudriez que votre secteur atteigne, sur le plan professionnel ou technique ou en ce qui concerne l’expertise? J’aimerais que cette formation puisse être offerte au Québec, elle ne se donne qu’au Canada anglais. Un système de bourse a été mis en place par le ministère de la Santé pour permettre à des Québécois de faire leur formation à Halifax. J’aimerais également qu’on puisse avoir un meilleur rayonnement dans le système de la santé, que nous puissions aller chercher toute l’expertise dans le domaine de la vision aussi bien au niveau de la réfraction, la réévaluation de la force des lunettes au besoin, que des tests complémentaires en neuroophtalmologie. J’aimerais qu’éventuellement nous puissions avoir un meilleur travail interprofessionnel pour la rééducation des gens ayant fait un AVC ou ayant d’autres troubles médicaux. Venez déjouer le cancer de la prostate avec les pros de la LNH Le samedi 13 juin • Aréna des 3 glaces www.leprohockey.com Twitter et Facebook du CHU de Québec Abonnez-vous au @chudequebec et soyez au courant des activités et des réalisations du CHU de Québec ! Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 La minute linguistique 15 Élaine Langlais, B. A. Spécialiste en procédés administratifs Le Chuchoteur en collaboration avec l’Unité de gestion intégrée de la documentation de la DEQPS, vous présente cette rubrique consacrée aux petites et grandes questions que le bon usage de la langue française suscite régulièrement lorsque vient le temps de rédiger lettres, rapports ou autres documents. Cette chronique est sans prétention et vous donnera quelques trucs et conseils pratiques qui, nous l’espérons, vous aideront en cours de rédaction. ANGLICISME À ÉVITER Qu’est-ce qu’un anglicisme ? Il s’agit d’un emprunt linguistique à l’anglais, c’est-à-dire que les utilisateurs d’une langue adoptent un mot ou un trait linguistique d’une autre langue, par exemple un sens, une forme, une prononciation ou une structure syntaxique. Voici un exemple d’anglicisme sémantique ( on donne un sens anglais à une forme déjà existante en français ) que l’on voit ou entend fréquemment et dont l’usage est à éviter. RÉFÉRER À Le verbe référer, malgré sa popularité, n’est employé avec justesse qu’en de rares occasions. L’emploi du verbe référer (quelqu’un ou quelque chose) à, dans le sens d’« envoyer à, diriger vers, adresser à », est un anglicisme à éviter, utilisé sous l’influence de l’anglais « to refer something to ». Référer à n’a pas non plus le sens de « faire mention de, faire allusion à, faire référence à ». Selon le contexte et le sens qu’on donne à référer, on pourra le remplacer par une des expressions suivantes : adresser à, confier à, diriger vers, faire allusion à, faire référence à, orienter vers, renvoyer à, soumettre à, transmettre, recommander, etc. Exemples : EMPLOIS FAUTIFS EMPLOIS CORRECTS Nous avons référé ce cas aux spécialistes en microbiologie. Nous avons soumis ce cas aux spécialistes en microbiologie. Je vais vous référer à un de mes confrères. Je vais vous adresser à un de mes confrères. Je vais vous diriger vers un de mes confrères. Nous référons votre candidature à la Direction des ressources humaines. Nous transmettons votre candidature à la Direction des ressources humaines. Ces usagers seront référés au CLSC le plus près de leur domicile. Ces usagers seront dirigés vers le CLSC le plus près de leur domicile. Cette cause sera référée à un tribunal supérieur. Cette cause sera confiée à un tribunal supérieur. Vous référez sans doute à la discussion que nous Vous faites sans doute allusion à la discussion avons eue récemment. que nous avons eue récemment. SE RÉFÉRER À – EN RÉFÉRER À Dans l’usage courant, le verbe référer n’est correctement utilisé qu’à la forme pronominale se référer à, ou bien dans l’expression en référer à. À la forme pronominale, se référer à signifie « s’en rapporter à, faire rapport à, en appeler à, recourir à, s’appuyer sur ». Exemples : Je me réfère au dictionnaire pour toute question de vocabulaire. Mes commentaires se réfèrent au tableau de la page suivante. L’expression en référer à signifie « en appeler à, soumettre (un cas à quelqu’un pour qu’il prenne une décision) ». Exemples : Cette question n’est pas de notre ressort : nous allons en référer à notre supérieur. J’en réfère aux membres présents pour qu’ils prennent la meilleure décision. Finalement, la forme verbale référer à connait aussi un emploi plus spécialisé : elle signifie, en linguistique, « avoir pour référent ». Exemples : Le québécisme bleuet réfère à une variété d’airelle voisine de la myrtille. La souris Mickey réfère à un personnage de Walt Disney. *Sources : • • • • • • • • • • • CARDINAL, Pierre. Le VocabulAIDE. Ottawa, Les Presses de l’Université d’Ottawa, 2009. DELISLE, Yvon. Mieux dire, mieux écrire : petit corrigé des 2500 énoncés les plus malmenés au Québec, 5e édition, Québec, Septembre Éditeur, 2011. DE VILLERS, Marie-Éva. Multidictionnaire des difficultés de la langue française, 4e édition, Montréal, Québec Amérique, 2006. FOREST, Constance, et Denise Boudreau. Le Colpron : dictionnaire des anglicismes, 4e édition, Montréal, Les Éditions Beauchemin, 2007. GUILLOTON, Noëlle et Hélène CAJOLET-LAGANIÈRE. Le français au bureau, 6e édition, Québec, Les Publications du Québec, 2005. MICHAUD, Andrée A. Le français en santé : Guide linguistique, Québec, ministère de la Santé et des Services sociaux, 2000. OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE. Banque de dépannage linguistique, [http://www.oqlf. gouv.qc.ca/ressources/bdl.html]. OFFICE QUÉBÉCOIS DE LA LANGUE FRANÇAISE. Grand dictionnaire terminologique, [http://www.oqlf. gouv.qc.ca/ressources/gdt.html]. Unité de gestion intégrée de la documentation de la DEQPS (2015-01-08) \\domain_chuq\partageschuq\DEQPS\17313_Gestion_int_Documents\300_COMMUNICATIONS\351_ Publications internes\MinLing\Chuchoteur\Articles rédigés\2015\Parution du 2015-05_Referer.docx L'ensemble des chroniques La minute linguistique publiées depuis 2009 sont regroupées en un document unique accompagné d'un index alphabétique dynamique. Ce document est disponible dans l'intranet : • Ex-CHA : Documentation/Documents et publications/La Minute linguistique–Index et articles.pdf • Ex-CHUQ : Dépôt de documents/DEQIPP/La Minute linguistique–Index et articles.pdf Un RADAR pour détecter le délirium Sept petites secondes. Voilà le temps qu’il faut à une infirmière pour détecter un cas de délirium lorsqu’elle utilise le test diagnostic développé par l’équipe de Philippe Voyer, du CHU de Québec – Université Laval. La simplicité et la rapidité de ce test nommé Repérage actif du délirium adapté à la routine (RADAR) promettent de régler le problème de sous-diagnostic de ce syndrome en milieu clinique. Le délirium ou syndrome confusionnel – à ne pas confondre avec le délire – est une perturbation transitoire de l’état de conscience qui s’accompagne d’une diminution de l’attention, d’une altération des fonctions cognitives et d’une anomalie des perceptions. Il en résulte des comportements inadaptés qui peuvent parfois être dangereux pour la personne ou son entourage. Il s’agit d’un problème qui apparaît soudainement et dont l’ampleur fluctue avec le temps, parfois même au cours d’une même journée. « Ce syndrome peut frapper des gens de tous âges, à la suite d’un accident ou d’une maladie par exemple, mais les personnes âgées, en raison de leur santé plus fragile, y sont plus vulnérables, souligne le professeur Voyer. Il existe des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques pour traiter les personnes qui souffrent de ce syndrome, mais il faut d’abord être en mesure de le diagnostiquer. » Malgré l’existence d’outils fiables pour reconnaître le délirium, plus de la moitié des personnes frappées par ce trouble en milieu hospitalier ou en centre de soins de longue durée ne sont pas diagnostiquées. La raison ? Ces outils sont trop complexes et exigent trop de temps pour être appliqués dans la routine quotidienne du personnel infirmier. Le test le plus fréquemment utilisé, la méthode d’évaluation de la confusion (CAM), s’est avéré très fiable lors d’études scientifiques, mais peu pratique au quotidien. «Si les infirmières devaient l’appliquer une fois par jour à chacun de leurs patients, elles devraient y consacrer au minimum 50 minutes par quart de travail, estime le chercheur. Et comme il s’agit d’un problème qui ne se manifeste pas de façon continue, de nombreux cas échapperaient encore au diagnostic. » C’est pour cette raison que l’équipe de Philippe Voyer a développé RADAR. Au départ, les chercheurs ont élaboré un questionnaire contenant 75 points couvrant les diverses manifestations du délirium. Une série d’essais menés de concert avec des infirmières a permis de réduire progressivement le nombre de questions tout en conservant la validité du test. Finalement, l’outil a été ramené à trois questions, qui se formulent comme suit: au moment de l’administration des médicaments, le patient était-il somnolent, avait-il de la difficulté à suivre vos consignes et ses mouvements étaient-ils au ralenti? Les chercheurs ont mis RADAR à l’épreuve grâce au concours d’infirmières qui l’ont testé auprès de 193 personnes de plus de 65 ans admises dans des unités de soins intensifs ou dans des centres de soins de longue durée. Les résultats, présentés dans un récent numéro de BMC Nursing, indiquent que la sensibilité et la spécificité du test sont d’environ 70 % par rapport à un diagnostic établi à partir de critères psychiatriques reconnus. « C’est un taux très acceptable, commente le professeur Voyer, surtout si on considère que, présentement, moins de la moitié des cas sont diagnostiqués. De plus, le test n’exige que sept secondes de travail et 98 % des infirmières l’ont jugé facile à comprendre et à intégrer à leur quotidien. » RADAR gagne peu à peu ses lettres de noblesse auprès des scientifiques qui étudient le délirium ainsi que des responsables d’établissements de soins pour personnes âgées. « Certains centres américains et québécois sont en voie de l’implanter, souligne le professeur Voyer. L’an prochain, nous envisageons de mener un projet avec le CHU de Québec-Université Laval. » Pour faciliter la tâche à ceux qui voudraient utiliser RADAR dès maintenant dans leur établissement, les chercheurs ont créé un site Web (radar.fsi. ulaval.ca/) qui contient de la documentation ainsi qu’une vidéo de 25 minutes destinées à la formation du personnel infirmier. L’étude parue dans BMC Nursing est signée par Philippe Voyer, Sylvie Richard et Pierre-Hugues Carmichael, du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, Philippe Landreville, de l’École de psychologie, Johanne Desrosiers, de l’Université de Sherbrooke, Nathalie Champoux, de l’Université de Montréal, Jane McCusker et Johanne Monette, de l’Université McGill, et Maryse Savoie, de l’Hôpital Sainte-Anne. 16 Le Chuchoteur | Volume 3, numéro 5 | Mai 2015 Notre Fondation en action ! Un salon des parents pour l’unité de médecine 0-3 ans Le Salon des parents de l’unité de médecine 0-3 ans du Centre mère-enfant Soleil s’est refait une beauté ! Il a été réaménagé afin de mieux répondre aux besoins des familles. Du mobilier neuf a été acquis pour assurer plus de confort et en plus, une laveuse et une sécheuse y ont été ajoutées. Situé dans le local A-1222, ce salon est un lieu d’intimité et de calme où les parents peuvent se reposeren tout temps. Il est disponible pour recevoir les familles dont l’enfant séjourne à l’unité de médecine 0-3 ans. Il est également offert à l’occasion aux parents des soins intensifs pédiatriques. Finalement, ce lieu est aussi utilisé par l’équipe de soins palliatifs lors de la tenue des cliniques de Contrôle avancé des symptômes et soins palliatifs pour enfants et leur réseau (CASSPER) pour dispenser des services de massothérapie aux patients et à leurs proches. Ce projet a été financé majoritairement par le Fonds personnalisé en santé Belzile pédiatrie CHUL, et par la contribution des donateurs de la Fondation du CHU de Québec. Nous tenons à les remercier de leur générosité. Les Grands romantiques : nos généreux partenaires Les partenaires du Bal des Grands romantiques sont indispensables à la réalisation d’un événement d’une telle envergure. Nous sommes fiers de vous présenter la liste des partenaires qui ont grandement contribué à la remise d’une somme record de 550 500 $ à la Fondation du CHU de Québec. Partenaire présentateur : Partenaire principal : Conseil des médecins, dentistes et pharmaciens Donnez... votre opinion! Sondage auprès de la communauté hospitalière ; participation exceptionnelle ! Au cours du mois de mars, la Fondation du CHU de Québec invitait la communauté hospitalière à remplir un sondage. Celui-ci nous permettra de connaître votre perception de nos services dans le but d’améliorer constamment nos façons de faire. 33,4 % de la communauté hospitalière a accepté de répondre à nos questions! L’équipe de la Fondation tient à vous remercier pour votre participation exceptionnelle! Au cours des prochaines semaines, nous analyserons avec attention les réponses afin d’en tirer des conclusions constructives. En guise de remerciement envers les répondants, la Fondation a procédé, le 30 mars dernier, au tirage d’une paire de billets d’avion WestJet. Madame Bounmy Chitdamrong, infirmière, maladies lipidiques au CHUL, est la gagnante. Félicitations ! Merci de nous permettre de mieux vous servir !