28 Juin 2012 - Observatoire du patrimoine religieux
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28 Juin 2012 - Observatoire du patrimoine religieux
OBSERVATOIRE DU PATRIMOINE RELIGIEUX Programme des visites et conférences Avril à Juin 2012 30 Avril 2012 Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre Place du parvis du Sacré-Cœur, Paris 18ème – Métro Anvers ou Lamarck-Caulaincourt – 14 h 30 Conférence par Hélène Loyer, accueil par le Père Benoit Construite dans un esprit d'expiation et de réparation, la basilique Montmartre est vouée au Sacré-Cœur de Jésus-Christ. En 1870, la défaite française est en effet interprétée comme un châtiment divin après les évènements de la Commune et du règne de Napoléon III (unification italienne au détriment des Etats pontificaux). Deux notables parisiens forment alors le projet de construire un sanctuaire au sein de la capitale. L'emplacement sélectionné est hautement symbolique, puisqu'il vit le martyr de Denis au IIIème siècle et le début de l'insurrection du 18 mars 1871. Si leur entreprise est déclarée d'intérêt public par l'assemblée nationale en 1873, son financement reste entièrement privé, faisant appel à toutes les donations au travers de l'Association du Vœu national. Le concours, lancé en 1874, sera remporté par l'architecte Paul Abadie (1812-1884), qui travailla notamment sous la direction de Viollet-le-Duc (1814-1879) sur le chantier de restauration de Notre-Dame de Paris entre 1845 et 1864. Ses dessins d'une église de style romano-byzantin, couverte de coupoles, remplissent toutes les exigences de Mgr Guibert, Cardinal Archevêque de Paris et président du jury. La basilique est déjà destinée à accueillir une foule de pèlerins et doit à cet égard disposer d'une circulation efficace et de nombreuses chapelles latérales pour multiplier les messes. Un carmel prévu à l'origine ne sera finalement réalisé qu'à partir de 1928, selon les vœux du Cardinal qui souhaitait que la basilique fût accompagnée d'un lieu « où la prière sera incessante ». Paul Abadie dirigera le chantier jusqu'à sa mort en 1884. Lui succéderont plusieurs architectes, dont Lucien Magne, à qui l'ont doit le dôme qui domine actuellement la butte Montmartre. C'est, entre autres fantaisies, cette hauteur qui a fait de la basilique du Sacré-Cœur un édifice si détesté par une grande partie des Parisiens au début du XXème siècle. Il s'agit pourtant du second édifice le plus visité à Paris depuis la fin de sa construction en 1924. La pierre calcaire de Château-Landon qui confère à ses puissants volumes extérieurs une blancheur spectaculaire, en fait aujourd'hui le succès touristique que l'on connaît. Possédant la plus grande mosaïque de France, conçue en émaux de Briare par Luc-Olivier Merson (1846-1920), elle abrite aussi la plus grande cloche du pays et des sculptures par Hippolyte Lefebvre (1863-1935), trésors ordinairement peu accessibles qui seront, sous réserve d’empêchement de dernière minute, présentés aux membres de l’OPR. 21 Mai 2012 La Chapelle Expiatoire Square Louis XVI, rue Pasquier, Paris 8ème – Métro Saint-Lazare ou Saint-Augustin – 14 h 30 Conférence par Pascal Monnet, administrateur du Panthéon Sosthène de la Rochefoucauld (1785-1864) proposa le premier, à la fin de l’année 1815, la création d’un monument expiatoire en mémoire de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Un tel projet, déjà envisagé par Napoléon Ier pour la Madeleine après son mariage avec MarieLouise, nièce de l’infortunée Reine, fut définitivement repris par Louis XVIII après l’épisode des Cent Jours. La Madeleine ayant été rendue au culte, le Roi acheta, sur ses deniers personnels, le site de l’ancien cimetière de La Madeleine, lieu de sépultures royales depuis 1793. L’heureux propriétaire du lieu, qui l’avait acquis lors de la vente des biens nationaux, réalisa au passage une plus-value de plus de 50 000 francs. La Chapelle Expiatoire fut construite de 1816 à 1826 sous la direction de PierreFrançois-Léonard Fontaine (1762-1853). Cet architecte, principal promoteur du style empire, travailla sur tous les chantiers impériaux, en particulier dans les résidences impériales, et poursuivit son œuvre pour les nouveaux souverains. A titre exceptionnel, il travailla sur ce projet sans son confrère Percier, qui s’opposait à un tel monument. Son dessin pour la Chapelle Expiatoire développe un style néo-classique tardif. Sis dans une petite enceinte rectangulaire, l’édifice évoque un temple antique de taille modeste, mais ses proportions n’en paraissent pas moins monumentales. Le plan trilobé en croix grecque, coiffé de coupoles et demi-coupoles, est précédé d’un portique dorique tétrastyle. Résolument sobre, cet édifice destiné uniquement à la repentance reste peu connu des Parisiens en dépit de sa localisation boulevard Hausmann. Son intérieur est surtout marqué par une très belle statue de Louis XVI due à Bosio. Très émouvante, cette chapelle, que Châteaubriant considérait comme « peut être le monument le plus remarquable de Paris » s’anime notamment lors des commémorations du 21 janvier. 11 Juin 2012 Pagode de Vincennes Bois de Vincennes, Paris 12ème, Métro Porte Dorée – 14h30 En 1931, à l’occasion de l’exposition coloniale internationale, Louis-Hippolyte Boileau (1878-1948) et Charles Carrière conçoivent six pavillons au sein du Bois de Vincennes. Parmi ceux-ci, un grand pavillon charpenté de 28 mètres de haut, évocation des cases de chefs, est attribué au Cameroun et au Togo. On y installe en 1933 le Musée des Industries du Bois de la Ville de Paris, qui restera ouvert jusqu’en 1971. En 1969, Jean Sainteny, ancien Commissaire de la République pour le Tonkin, fonde l’Institut International Bouddhique. À sa demande, le pavillon de Boileau et Carrière, inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1975, sera enfin transformé en pagode deux ans plus tard. L’Institut et la « Grande Pagode » ont pour but d’aider les populations de réfugiés d’Asie du Sud-Est à ne pas se trouver coupés de leur culture et de leurs traditions. De l’extérieur, le bâtiment a conservé l’apparence qui lui a été donnée pour l’exposition coloniale de 1931. Seule ou presque, l’adjonction sur sa façade d’une roue « dharma-chakra », symbole de la Loi bouddhique, indique la nouvelle destination de ce lieu atypique et méconnu de Paris. Une belle occasion de découvrir un monument bouddhiste aux portes de la capitale. 28 Juin 2012 Conférence à la Mairie du 7ème arrondissement Mairie du 7ème arrondissement, 116 rue de Grenelle, 75007 Paris – 17h30 Par Claude Mignot, Professeur d'histoire de l'art et de l'architecture moderne à l'université de la Sorbonne « Les églises post-tridentines à Paris, entre le modèle romain et les traditions gothiques » Le siècle qui suit l'Edit de Nantes, est marqué à Paris, comme dans le Royaume, par une extraordinaire floraison de nouvelles églises, conventuelles et paroissiales. Si l'on achève les grands chantiers gothiques paroissiaux engagés un siècle plus tôt, leurs façades adoptent la nouvelle formule des façades écrans à ordres superposés, et les nouvelles églises, d'abord conventuelles, ensuite paroissiales, adoptent le modèle romain en plan comme en élévation. Mais un examen plus attentif permet de mettre en évidence des continuités fortes sur des points majeurs: le modèle romain est ainsi "gallicanisé". BULLETIN REPONSE Nom: Adresse : Code Postal : Tél. : Prénom : Ville : @mail : 1) Assistera aux visites du : 30 avril Pays : 21 mai 11 juin Et sera accompagné de …… personnes Participation : - 12 € par visite et par personne, pour les adhérents à jour dans leurs cotisations, 18 € pour les autres - Gratuit pour les juniors membres de l’OPR 2) Assistera à la conférence du 28 juin par Claude Mignot Et sera accompagné de …… personnes Participation de 10 € par personnes 3) Souhaite faire un don à l’OPR (déductible des revenus pour 66% de son montant dans la limite de 20 % du revenu imposable) d’un montant de : ……… € Total à régler (1+2+3)=………..€ OPR : 17 C RUE BLANCHE, 75009 PARIS 01 40 16 14 39 – www.patrimoine-religieux.fr – [email protected]