paris roubaix cyclo 2014

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paris roubaix cyclo 2014
PARIS ROUBAIX CYCLO 2014
par Martine et Patrice COUSIN (région bordelaise)
1 700 participants pour 19 nations
Pour la cinquième fois je participe à cette « randonnée »
qui a lieu les années paires. Martine, ma femme, y participe pour la seconde fois. Nous allons faire le circuit nommé « l’essentiel », soit 110 km plus 10 km de liaison depuis l’hôtel. Ce parcours débute à Arenberg, qui n’est pas
le mont des Harengs quoique pourraient en penser nos
voisins belges. Arenberg, c’est tout un programme. Par le
passé j’ai fait le parcours dit « l’intégral » long de 260 km
qui partait alors de Compiègne.
Quelques dispositions et préparations sont nécessaires
pour affronter « L’Enfer du Nord ».
Pour la préparation : D’abord se familiariser avec les pavés au moins une fois. D’ailleurs c’est comme nager ou
faire du vélo ; il suffit de s’y essayer une fois pour noter ses erreurs, les corriger et acquérir le coup de pédale. À
Bordeaux, sur les quais il y a d’ailleurs assez de pavés pour choper le pédalage des « Flahutes ». Se familiariser à
enrouler des braquets moyens genre 50x16, 50x17. Il ne faut ni trop mouliner, car cela accentue les rebonds et
tressautements, ni tirer gros car sur les pavés l’on reste planté. C’est un subtil compromis à trouver. Il faut garder
les poignets souples sur les cocotes de freins.
Pour le matériel : Bien que je l’ai fait une fois avec
mon ‘’tout carbone’’, et ceci, sans dommage, je privilégie pour Martine et moi nos vélos alu avec fourche
carbone. C’est un peu plus raide mais peut être plus
résistant. Ma femme emploie une double guidoline
pour mieux amortir les chocs. Certains utilisent aussi
deux paires de gants avec ou sans doublage de guidoline du cintre. Je reste quant à moi traditionnel et ne
modifie pas le poste de pilotage. Les roues (à pneus)
sont rayonnées à 36 ou 32 rayons, jantes aluminium
plates pneus de 23mm de section, gonflés à 10% maxi
du poids du cycliste, pas plus. Cela évite aussi de rebondir en garantissant un bon compromis entre rendement et risque de crevaison. Certains utilisent des
sections de 25mm plus confortables..
Les crevaisons, parlons en. À mon premier Paris Roubaix en 2006 version « l’Intégral », il faisait très beau et
chaud (cherchez la contrepèterie). J’ai crevé 6 fois dont
deux fois bien avant les premiers secteurs pavés. 2008
avec ma femme aucune crevaison alors que nous avions
pris la pluie après 30 km et jusqu’à Roubaix (version
« l’Essentiel »). 2010 et 2012, beau temps, pas de crevaison
Le petit matériel de dépannage embarqué est constitué d’un dérive chaine (j’en ai vu un casser leur chaine),
d’une clé à rayons, d’une petite burette d’huile (car en cas de pluie comme en 2008, cela s’avère ABSOLUMENT
nécessaire), d’un chiffon, d’une pompe, de 4 chambres à air de dépannage (par vélo), de démonte-pneu d’une
boite de rustines avec colle (mon expérience de 2006). En plus je prends 4 cartouches de CO2 pour gonflage
rapide, en cas de crevaison et de quelques clés BTR et autres, au cas où (j’ai vu un concurrent perdre sa selle).
Enfin à chaque contrôle, tous les 50km environ il y a un poste de réparation si cela s’avère nécessaire ; Il ne faut
pas compter sur la voiture balais puisqu’il n’y en a pas. Par contre les riverains qui ont l’habitude de voir passer
les différents Paris Roubaix ( pro, espoirs, juniors, challenge organisé par Amaury-Sport et bien sûr le Paris
Roubaix Cyclo sont toujours prêts à donner un coup de main :
« Alooors tio biloute, quoi qui t’arrif, ? T’es d’in l’brin ? »
Sur l’édition 2014, 19 nations sont présentes pour près
de 1 700 participants dont une cinquantaine de féLes vélos sont prêts pour le départ. Qu’en est il des
minines. Allemagne, Australie, Autriche, Belgique,
cyclistes qui vont les chevaucher ?
Danemark, Espagne, États Unis, Finlande, France, Irlande, Italie, Norvège, Nouvelle Zélande, Pays Bas, République Tchèque, Royaume Uni, Slovénie, Suède et
Suisse constituent un peloton très cosmopolite.
De la prépa au grand bain, les photos :
Les accessoires sont embarqués soit dans la saccoche de
selle, soit dans les poches. Pour les roues à pneus : jantes
plates rayonnage 32 à l’avant 36 à l’arrière roue libre 10
vitesses, pneumatique Michelin Lithium, chambres à
air latex plus souple qui absorbent mieux les chocs.
NB : les chambres à air de rechange sont en bultex.
Le départ : remise des plaques de cadre et enregistrement, petit café et barre de céréale offerts.
La trouée d’Arenberg : Après 500 Mètres pre-
mière difficulté , et non des moindres, sur le parcour «l’Essentiel » ; quatrième sur le parcours « l’intégral »
Un contrôle avec l’incontournable ravito. NB : Paris Roubaix Cyclo est la rare épreuve où l’on peut prendre du
poids à l’issue de la journée, tellement les ravito sont nombreux et très garnis.
À l’entrée du contrôle de Martine dans la roue
d’un vététiste.
Le temps est superbe, les cyclos en sautent de joie ; à moins que ce soit à cause des pavés ?
C’est arrivé à certains, pas à nous, Jean Claude était
content de ses Pro 4 (25mm)
Le carrefour de l’Arbre
Jean Claude, l’ami de Dordogne aux environs du carrefour de l’Arbre.
L’arrivée au véldrome mythique de Roubaix : Où nous avons même droit à la cloche du dernier tour. Je fais
l’effort de monter en haut du premer virage. Mais un peu cuit je ne remets pas cela dans le second.
Aussi mythique que le vélodrome lui-même, les douches dont les vestiaires reçoivent le nom des différents
vainqueurs.
Les remerciements : Bien que j’en était à ma cinquième participation , je suis toujours aussi étonné et ravi de
la qualité d’organisation et d’accueil qui règnent sur cette manifestation. Chaque bénévole a le sourire, se met
en quatre pour nous rendre service. Dire que chacun est sur le pied de guerre depuis bien longtemps, de la
préparation des semaines et mois qui prècèdent aux jours suivants où le bilan est dressé et le barnum replié.
Merci aussi aux participants dont certains viennent de très loin et qui ont compris qu’ils étaient des acteurs
d’une fête du vélo où chacun venait flirter avec un monument. Entre « tête dans le guidon », et « flânerie bucolique » chacun pouvait venir y cherher ce qu’il voulait. Il en allait de même avec les machines où bêtes de
course modernes (Vélo de route ou VTT) se mêlaient aux vélos antiques, aux vélos de cyclotourisme et autres
tandems. Enfin, un merci particulier à André TIGNON (dit TIGNON FIXE) qui couvre avec maîtrise et humour une grande quantité de manifestations cyclistes en France et en Belgique (son pays) pour en livrer des
reportages de qualité : tignon.andre.free.fr
Le bilan : de 4h30 à 5h de vélo pour 100 à 130 km , un soleil estival, aucune chute ni crevaison ni ennui mécanique concernant notre trio. Une intervention de dépannage, pour ma mart, près d’un jeune cyclste qui avait
mis son dérailleur dans les rayons (Les clés BTR et le dérive chaine ont été précieux) . Des cyclos sympa et des
organisateurs au dessus du lot. À faire pour ceux qui ne s’y sont pas encore essayés. Inutile de dire à refaire
pour les autres.