PAPEETE
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PAPEETE
UNE FILLE, UNE VILLE PAPEETE C Entre montagne et lagon, la capitale de l’île mythique conserve toutes ses traditions. Moea, ex-Miss Tahiti, nous initie à une journée de vahiné.Par Corine Goldberger. Photos Bruno Fert. 2 C’est en flânant de bonne heure dans les rues charmantes et le port de Papeete ou en prenant le ferry bondé pour la magique île de Moorea, à 30 min en bateau, qu’on saisit un peu de l’âme cosmopolite de la ville. Miss Tahiti 1975, la belle Moea Faugerat est à elle seule une page de cette histoire métissée… « L’une de mes aïeules ma’ohi s’est unie, à 14 ans, à un marin anglais, l’un des célèbres révoltés du “Bounty”… » Aujourd’hui femme d’affaires, Moea Moea Faugerat, Miss Tahiti 1975. enduit toujours ses cheveux et son corps de monoï : « Je commence aussi mes journées en ramant pendant une demiheure sur mon paddle (planche) et, comme la plupart des vahinés, je sors rarement sans ma traditionnelle couronne de fleurs fraîches. » DU TAMAU AU TATOU Pour s’immerger dans la culture de Moea, il faut être à Papeete entre le 4 juin et le 22 juillet, pour le Heiva, superbe festival annuel d’arts ancestraux. Au programme de l’édition 2012 : courses de pirogue, escalade de cocotier, course de Moorea!: une île volcanique entourée d’une lagune à 30 min de bateau de Papeete. Le nec plus ultra!: se faire faire une robe dans un tissu local. Impossible de quitter l’île sans monoï, l’huile magique. Moea dans son restaurant, le Vahiné Rii. Chaque menu porte le nom d’une ex-miss. portage de fruits… Le must : « Ne ratez surtout pas le concours des écoles de danse tahitienne, venues de toutes les îles de la Polynésie française, où les reines du tamau (le célèbre roulement de hanches) se livrent à une compétition acharnée. » Une bonne occasion de découvrir Papeete, nichée entre montagne et eaux turquoise, au nord de l’île de Tahiti, et injustement snobée par les touristes en transit, pressés de fouler les plages mythiques de Bora Bora ou d’explorer les fonds coralliens de lointains atolls. C’est dommage car la capitale de la Polynésie française regorge de bonnes adresses d’où rapporter monoï, vanille ou… tatouages ma’ohi (du polynésien « tatou »), le plus léger des souvenirs… Mais on ne quitte pas Papeete sans avoir fait provision de nacre. « Aile de mouche », « aubergine », grise ou noire intense, la « poe rava », perle noire de Tahiti, est le fruit d’un savoir-faire qui se transmet de génération en génération. Le centre de Papeete regorge de boutiques de perles, nues ou montées, à tous les prix et de toutes les qualités. Comptez entre 300 et 400 € pour une perle parfaitement sphérique, et une poignée d’euros au marché pour une Carnet de route Y ALLER Air Tahiti Nui Vols quotidiens, l’été, entre Paris et Papeete, sur Airbus A340-300, avec une escale technique à Los Angeles, qui nécessite une autorisation d’entrée sur le sol américain (formulaire Esta). Durée du voyage!: vingt-deux heures… A partir de 1!523 € TTC l’aller-retour. 08 25 02 42 02 (0,15 €/min), http://fr.airtahitinui.com. DORMIR Sofitel Maeva Beach Resort Face au lagon, le moins cher des hôtels haut de gamme. Chambre à partir de 130 €/ nuit en basse saison. www.sofitel.com. 3 Au marché central, artisanat, taros, uru, vanille, lait de coco… et tatouages ma’ohi au premier étage. Mahi mahi, la daurade coryphène. Incontournable sur les tables tahitiennes. Vahiné et son tané (homme). Sea, pêche and sun. Maeva Bougues, propriétaire de la pension Faré Nani, dans son petit musée polynésien. perle piquetée, tachée (mais pas moche en sautoir). La bonne adresse pour tout apprendre sur la culture des perles et l’art de distinguer une perle de qualité d’une médiocre en observant son lustre et son orient : le musée de la Perle, rue Jeanne-d’Arc. Le monoï est quant à lui souvent fabriqué en famille. Les vahinés se transmettent la recette de mère en fille. Le secret de fabrication : « On ajoute des têtes de “chevrettes” (crevettes) écrasées dans l’huile de coprah pour la fermentation. » Heureusement, c’est l’enivrant parfum de la fleur de tiaré qui domine ! 4 A Moorea Dépaysantes et bon marché!: les pensions de famille, où même les Papeetiennes aiment se ressourcer. Faré (maison) Nani Son hôtesse, Maeva Bougues, est une vahiné haute en couleur qui peint, écrit des chansons et sort le ukulélé pour faire chanter ses pensionnaires… 110 € par famille. [email protected]. Faré Huerope Quatre chambres derrière les papayers. De 80 à 120 € TTC/nuit. Demander Elda. www.moorea-paradise.com. MANGER Les roulottes Les snacks ambulants du front de mer. Cuisine fraîche. Le Coco’s Restaurant gastronomique!: mahi mahi (daurade), cannelloni de crabe… Face au lagon. Entre 40 et 50 €. Quartier de Punaauia, www.lecocostahiti.com, (689) 582 108. Le Vahiné Rii Spécialité!: le poisson cru mariné au lait de coco. Rue du Commandant-Destremeau. BOIRE UN VERRE Ute Ute La boîte à la mode. 45, rue Colette. SHOPPING EN LIGNE Vanille En direct de l’île de Raiatea (à 210 km de Tahiti), www.hotu-vanilla.pf. Perles noires Ferme familiale Champon, www.tahiti-perle-online.com. Monoï!www.tahitiessentiels.com.