1/ audioprothesiste, un metier de contacts et de technique

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1/ audioprothesiste, un metier de contacts et de technique
1/ AUDIOPROTHESISTE, UN METIER DE
CONTACTS ET DE TECHNIQUE
L’audioprothésiste procède, sur prescription médicale, à l’appareillage
des malentendants. C’est une profession d’auxiliaire de santé, et o n
recense aujourd’hui environ 1 300 audioprothésistes exerçant e n
France.
UN PARTENARIAT ETROIT AVEC LE CORPS MEDICAL
Technicien de santé, l’audioprothésiste est intégré dans une é q u i p e
pluridisciplinaire, mais c’est avec un ORL (Oto-rhino-laryngologiste)
qu’il est le plus souvent amené à travailler. En effet, c’est ce d e r n i e r
qui, consulté pour des problèmes d’audition, après examen clinique e t
Audiogramme (test de l’audition), établit un diagnostic clinique e t
prescrit éventuellement un appareillage.
C’est à ce moment là que l’audioprothésiste prend le relais.
Parallèlement à un exercice plus “classique” de sa profession,
l’audioprothésiste peut être amené à collaborer avec la médecine d u
travail, dans le cadre de personnes travaillant dans le bruit.
UN METIER À MULTIPLES FACETTES
Le métier d’audioprothésiste développe une dimension technique,
autant que psychologique. En effet, le réglage d’une aide auditive n’est
que la conclusion d’une longue démarche qui consiste à informer e t
mettre en confiance le patient, tracer son profil psychologique, p o u r
déterminer la meilleure solution d’appareillage.
La grande majorité des malentendants sont des personnes âgées, q u i
nécessitent beaucoup de tact et de patience.
UNE LARGE DIMENSION HUMAINE
Habitués à mal entendre, les malentendants ont souvent peur d e
s’appareiller : peur que cela se voit, que cela siffle ou ne fonctionne
pas. Il faut souvent beaucoup de patience pour les rassurer et les
convaincre de l’efficacité des aides auditives actuelles.
Par la suite, une fois l’équipement réalisé, il y a une étape de suivi d e
la rééducation auditive et de réglages suivant l’évolution de l’audition.
L’audioprothésiste et son patient sont ainsi amenés à se voir de façon
régulière.
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TECHNIQUE ET INFORMATIQUE AU CŒUR DU SUCCES
Le métier d’audioprothésiste le maintient en quelque sorte e n
formation continue, du fait de la prodigieuse évolution q u e
connaissent les aides auditives ces dernières années.
Véritables merveilles miniaturisées d’électronique, ces appareils
réclament une formation technique pointue, ainsi qu’une parfaite
maîtrise de l’informatique. C’est sur cette dernière que repose l a
qualité du réglage de l’appareil, et donc la restitution parfaite de ses
performances.
UN ASPECT COMMERCIAL INCONTOURNABLE
Dernier aspect de ce métier très complet : la vente. En effet,
l’audioprothésiste réalise de véritables actes de vente, qui v i e n n e n t
naturellement concrétiser la démarche de conseil et d’appareillage.
C’est souvent un aspect très apprécié par des professionnels avant tout
passionnés de contacts humains.
DES CONDITIONS DE TRAVAIL VARIEES
Installés en tant que commerçants indépendants, les audioprothésistes
doivent financer une installation en cabinet coûteuse (fonds d e
commerce, clientèle, matériel). Cette situation les pousse souvent à
travailler en tant que salariés dans des centres de correction auditive.
La profession n’est pas saturée de diplômés, aussi les salaires d e
départ sont relativement élevés (de 10 à 15 000 F par mois).
De plus, certains audioprothésistes sont également pharmaciens o u
opticiens, et exercent les deux professions en complémentarité, mais l a
pratique exclusive du métier d’audioprothésiste tend à se développer.
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2/ DES ETUDES COURTES ET CONCRETES
L’accès à la profession d’audioprothésiste se fait à travers un d i p l ô m e
d’état. Ce diplôme sanctionne deux années d’études, préparées d a n s
les UFR de médecine ou de pharmacie.
CONDITIONS D’ACCES
- Etre titulaire du baccalauréat, de préférence scientifique, o u
équivalent.
- Etre reçu à l’examen d’entrée à la formation d’audioprothésiste,
composé d’épreuves correspondant au programme de Terminale
Scientifique. Epreuves écrites (physique, biologie et m a t h é m a t i q u e s )
et épreuves orales (culture générale et tests psychotechniques).
DEROULEMENT DES ETUDES
Elles durent 2 ans, partagées entre un enseignement théorique et d e s
stages pratiques obligatoires. Le diplôme est délivré en fin de seconde
année après réussite aux examens, stages et soutenance d’un m é m o i r e
de fin d’études.
Matières enseignées
Mathématiques,
physique,
électronique,
audiologie
(anatomie,
physiologie, phonétique et pathologies de l’audition), audioprothèse.
Les stages
Obligatoires, les stages apportent de la pratique à un enseignement
assez théorique. Les principes diffèrent un peu selon les écoles, m a i s
généralement, on exige plusieurs expériences en milieu hospitalier ( 2
mois), chez un audioprothésiste (3 mois) et chez un fabricant ( 1 5
jours).
LES ECOLES PREPARANT À LA FORMATION
- Paris (Conservatoire National des Arts et Métiers)
- Montpellier (UFR sciences pharmaceutiques)
- Fougères (Ecole d’audiologie)
- Nancy (UFR de sciences pharmaceutiques et biologiques)
- Lyon (Institut Technique de Réadaptation).
Réalisées dans un cadre universitaire, le coût de ces études correspond
aux frais d’inscription. Des formations complémentaires peuvent être
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suivies en plus, sanctionnées
par un Diplôme Universitaire
d’audioprothèse et de phonétique appliquée ou de technicien e n
explorations sensorielles.
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3/ AUDIKA, PREMIER RESEAU
D’AUDIOPROTHESISTES EN FRANCE
LA PUISSANCE DU LEADER
Audika, premier réseau d’audioprothésistes en France, compte près d e
200 points de vente répartis sur l’ensemble du territoire. Outre
l’assurance de bénéficier des toutes dernières générations de produits,
la puissance
du n°1 de la correction
auditive
permet
à
l’audioprothésiste de pouvoir proposer à ses clients une assistance
nationale, un suivi régulier, une extension de garantie à 3 ans, d e s
services financiers....
UNE FORMATION COMPLEMENTAIRE TRES POUSSEE
Dès leur entrée dans le réseau Audika, les audioprothésistes suivent
durant 4 semaines une formation très poussée, où toutes les bases
apprises durant leur scolarité sont approfondies.
En outre, des sujets complémentaires sont passés en revue : nouveaux
produits, aide à la vente, service client, déontologie du réseau.
Les audioprothésistes conservent après cette formation une “bible” q u i
reprend tous les points de la formation et qu’ils peuvent consulter à
loisir. Enfin, des sessions de formation ponctuelles sont organisées,
aussi bien pour les audioprothésistes que pour le personnel d’accueil.
Les thèmes reprennent tour à tour la formation technique sur les
logiciels de réglage et les nouveaux produits, psychologie du p a t i e n t ,
accueil et service client, vente, relations médicales avec les
prescripteurs.
UN OUTIL EXCLUSIF
Audika a mis au point un outil informatique exclusif, le KA-Test, q u i
permet de sélectionner l’appareillage et les réglages les mieux a d a p t é s
au malentendant, parmi des millions de possibilités. Cet outil est
indispensable pour régler de façon optimale les nouvelles générations
d’aides auditives, qui sont très complexes et sensibles.
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Sources :
- Les guides de l’Etudiant : “Les carrières sociales et paramédicales”.
- Centre d’Information et de Documentation Jeunesse : “Les métiers de l’appareillage médical”.
Les cahiers Onisep : “Les carrières paramédicales”.
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4/ RENCONTRE AVEC SEVERINE HABABOU,
AUDIOPROTHÉSISTE
Séverine Hababou, 28 ans, est audioprothésiste dans le réseau Audika.
Elle exerce son métier depuis 4 ans et nous lui avons posé quelques
questions.
Qu’est-ce qui vous a poussé vers les études d ’ a u d i o p r o t h é s i s t e
?
Je faisais des études de psycho. Cela me passionnait mais il y a v a i t
peu de débouchés. Un ami m’a parlé de cette profession et m ’ a
organisé une rencontre avec un professionnel. Le métier m’a tout d e
suite séduite.
Quel jugement portez-vous sur vos études ?
Il est nuancé. Le rythme est très soutenu, avec des matières d o n t
l’apprentissage n’est pas évident. Mais ce jugement m’est très
personnel car j’adore le terrain. Le grand intérêt réside dans les stages
qui sont imposés. Ils m’ont passionnée. Travailler avec d e s
professionnels permet d’entrer en contact avec une d i m e n s i o n
fondamentale pour ce métier : l’approche psychologique. Je suis plus
que jamais convaincue qu’elle rentre en compte à 70% dans la réussite
d’un appareillage.
Votre métier correspond-il à ce que vous en attendiez ?
Tout à fait. C’est même encore plus varié que je ne l’imaginais. Le
relationnel qui se noue avec le patient est pour moi très riche : il se
crée une véritable complicité, doublée d’une reconnaissance très
particulière. Nous leur apportons une seconde vie, certains v o n t
jusqu’à pleurer quand ils entendent à nouveau.
Quel est l’aspect de votre métier qui vous plaît le plus ?
Tout! Le contact humain comme je l’ai déjà dit, qui est très
enrichissant. L’aspect technique est très intéressant, d’autant que je
pense que ce métier exigera de plus en plus de connaissances
technologiques et informatiques. Enfin, l’aspect commercial m’amuse
beaucoup : ce n’est pas toujours le plus facile à aborder, mais on rentre
dans une sorte de jeu, avec parfois des rapports de force amusants.
Que vous apporte votre appartenance à un grand réseau ?
Beaucoup de choses. Le travail en équipe est très important, tout e n
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laissant la place à l’indépendance. La formation est très enrichissante,
elle permet d’être très opérationnel. Si je devais résumer les 3
principaux avantages de travailler dans un tel réseau, je dirai : l a
formation, le fait d’avoir un contact permanent en cas de problème e t
enfin la garantie d’avoir le meilleur matériel.
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