La SALSA - De Sousa Danse

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La SALSA - De Sousa Danse
La SALSA
Certains cubains de la province de « l ’Oriente » (Santiago de Cuba : 1ère capitale de l’île) vous
diront que cette danse encore appelée « estilo casino » puise ses origines de la France. En effet,
après la révolution française beaucoup de colons français ont fui Haïti et se sont installés dans la
province de Santiago de Cuba. Les esclaves voulant parodier les danses de leurs maîtres
(contredanse, menuet et autres quadrilles auraient créé cette danse en couple (inhabituel en
Afrique…), en groupe sous forme de « rueda ». La forme originelle (tumba francesa) existe encore à
Santiago.
La musique, le changui (1860) devenu le son qui se joue avec un Três, un Bongo et une Marimbula
(sonido de Santiago de Nene Manfugas fin 19°), métissage des cultures africaines provenant, vers
1800, des ethnies Yoruba, Congo et Arara en véneration à leurs «orishas », Yemaya, Chango, etc..
avec la Rumba : Guaguanco, Yambu, Colombia et européennes (Angleterre-France: contredanse
menuet,… / Espagne : fandango, boléro…) a trouvé son apogée au milieu du 20 ème siècle.
Bien entendu si Cuba carrefour géographique et culturel des deux Amériques en est le creuset,
cette musique s’est répandue dans toute la Caraïbe dans les années 1960. A New York, dans le
Spanish Harlem les musiciens immigrés Portoricains et exilés politiques Cubains sous l’impulsion de
Johnny Pacheco créent en 1964 le label « Fania All Stars » et la baptisent définitivement « SALSA »
en 1972 pour pouvoir concurrencer la musique afro nord-américaine : « Jazz » et Rock n’Roll.
La « sauce » ce terme générique englobe la multitude de rythmes cubains et afro-caribéens du
vieux Danzon de Miguel Faïlde (1879) avec ces «orquestas tipicas» appelées «Charangas», du son
(début 20° siècle) avec ses sextet «guajiros» venus des campagnes à la récente Latin-House en
passant par le son montuno (son y guaguanco) d’Arsenio Rodriguez, «el ciego maravilloso» (1930),
la Rhumba de Xavier Cugat (appellation du son cubain aux USA 1930), le Mambo d’Orestes Lopes
(Cuba 1937) chanté par Benny Moré, le Chachacha d’Enriqué Jorrin (Cuba 1954), le Boogaloo de
Joe Cuba (USA 1966), le Mérengué (République Dominicaine 1850), la Cumbia Colombienne
(17°siècle), la Bomba (18° siècle) et la Plena (1920) de Portorico, la Bachata (République
Dominicaine 1960) et bien d’autres, jusqu’à la Timba et au Reggaeton de nos jours.
C’est seulement après 1989 (chute du mur de Berlin) et le retrait des troupes soviétiques que Cuba
s’est ouvert au monde comme destination touristique et culturelle du métissage afro-occidental.
La Salsa n’est pas une mode mais, après le Rock n’ roll dans les années 1950, le nouveau grand
courant de culture « Latino » et un phénoménal raz de marée musical.
La Rueda de Casino, conviviale, ludique et spectaculaire où le « cantante » annonce les différentes
«vueltas» pour changer de partenaire en s’amusant en est l’expression la plus vivante.
Figures de base : Pas de salsa, Pas de rumba, Pas de mambo, Pas de Casino, le(s) cortico(s), les di le
que no / que si, les enchuflà la, les sàca la, les passéa la, les castigà la, les exhibe la,…
Les passages de bras, les enchevêtrements, les setenta(s), les ochenta(s), les noventa(s), etc…