Kafka sur le rivage - Théâtre du Passage

Transcription

Kafka sur le rivage - Théâtre du Passage
© Guillaume Perret - www.guillaumeperret.com
Kafka sur le rivage
théâtre
d’après Haruki Murakami
par L’outil de la ressemblance
mise en scène Robert Sandoz
Dossier de presse
Théâtre du Passage
Saison 2010-2011
Chargé de communication:
Benoît Frachebourg | 032 717 82 05 | [email protected]
ma 26 avril 20h
me 27 avril 20h
petite salle
Kafka
sur le
rivage
d’après
Haruki Murakami
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! Oriental-Vevey
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Mise en scène :
Robert
Sandoz
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FICHE PRATIQUE
CONTACTS
Administratif : Pierrine Poget, 078 949 00 10, [email protected]
Technique : Stéphane Gattoni, 076 524 29 30, [email protected]
Artistique : Robert Sandoz, 079 596 92 52, [email protected]
DATES
26 et 27 avril, Théâtre du Passage, Neuchâtel, NE
28 avril, Spectacles français, Bienne, BE
30 avril, CO2, Bulles, FR
3 mai, Théâtre de Valère, Sion, VS
10 mai, Théâtre Benno Besson, Yverdon-les-Bains, VD
DURÉE : 2H15
«Kafka sur le rivage» est l’un des livres les plus vendus actuellement dans le monde. Nous avons obtenu le droit de le porter
à la scène sous licence de l’agence WMA, New-York et de la Steppenwolf Company, Chicago.
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DISTRIBUTION
Interprétation
Johanne Kneubühler
Laurence Iseli
Geoffrey Carey
Olivier Gabus
Thomas Matalou
Patrice De Montmollin
Raymond Pouchon
Mise en scène
Robert Sandoz
Création musicale et sonore
Olivier Gabus
Scénographie, accessoires et marionnettes
Nicole Grédy
Lumière, vidéo et régie générale
Stéphane Gattoni
Administration
Joséphine Affolter + Pierrine Poget
d'après Haruki Murakami,
adapté à la scène par Frank Galati
traduction française Corinne Atlan
Assistant à la mise en scène Vincent Held
Réalisation vidéo Bastien Bron
Costumes Anne-Laure Futin
Construction du décor Valère Girardin
Régie plateau Laure Fallet
Photographies Guillaume Perret
Graphisme de la compagnie Joanne Matthey
Une co-production :
L’outil de la ressemblance
Théâtre du Passage
Théâtre Populaire Romand
L’Oriental-Vevey
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LA PIÈCE
Quelle que soit la source -texte théâtral, roman, opéra, film, bande-dessinée, performancec’est toujours la rencontre avec « une intrigue humaine » qui fonde notre décision de passer à
la scène. Nous aimons le théâtre épique et nous cherchons à en définir le sens dans notre
modernité. La narration et la manière dont elle est développée sont les seules choses à peu
près maîtrisables au théâtre.
L’histoire issue du roman est double :
Kafka Tamura, quinze ans, fuit sa maison de Tokyo pour échapper à la terrible prophétie que
son père a prononcée contre lui.
Nakata, vieil homme simple d'esprit mais qui peut parler aux chats, décide lui aussi de prendre
la route, obéissant à un appel impérieux, une force qui le dépasse.
Lancés dans une vaste odyssée, nos deux héros vont croiser en chemin des hommes et des
chats, une mère fantomatique, une prostituée férue de Hegel, des soldats perdus, un colonel
de fast-food, un camionneur loufoque, un bibliothécaire hermaphrodite, des poissons tombant
du ciel, avant de voir leurs destins converger inexorablement et de découvrir leur propre
vérité.
Un roman d'initiation où Haruki Murakami mêle avec adresse le réel, le surnaturel et les
traditions japonaises. Dans un style fluide, l'auteur japonais étudie les tourments de l'âme
humaine et s'immisce dans nos propres turpitudes. Il se fait habile alchimiste tentant, à
travers les mots, de trouver la porte d'entrée - «la pierre de l'entrée» - entre le monde
matériel et le monde spirituel.
‣ L’intrigue renverse. Elle sème par ses actions multiples et parallèles. Pourtant, tel un chat,
elle retombe toujours sur ses pattes. L’impossible arrive avec une simplicité rationnelle.
‣ C’est une histoire généreuse. Murakami voit notre monde en tragédien antique. Les héros
ont des missions, doivent lutter contre le mal. Tout cela avec l’ambiguïté inhérente à la vie.
‣ Des personnages attachants : aucun jugement de valeur sur leurs parcours si différents,
aucune hiérarchie sociale. Ils sont profonds et contradictoires. Chacun a une quête
essentielle.
‣ L’originalité du propos. Le livre est une main tendue par la tradition japonaise à la société
occidentale. Croire en la présence de multiples esprits autour de nous, influençant nos
trajectoires, n’a rien de contradictoire avec les baladeurs MP3 et les grandes chaînes de
fast-food. L’invisible sait s’adapter, il n'apparaît plus sous la forme d’un buisson ardent, mais
se manifeste dans les enseignes et les logos. Murakami impose une nouvelle mythologie.
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MISE EN SCÈNE
La générosité hétéroclite du roman nous a poussés à un théâtre complet. L’histoire est à
l’image d’un Japon alliant tradition et modernité. Nous avons pratiqué un théâtre artisanal
(marionnettes, tréteaux) et technologique (vidéo et éclairages au beamer). L’histoire marie
différentes cultures puisqu’elle est influencée par la tragédie grecque antique, les mangas ou
encore la musique pop américaine. Nous avons intégré ces influences en variant les registres
théâtraux. La pièce passe rapidement du conte philosophique à la farce, de la tragédie à la
comédie, du mélodrame à la rigueur protestante.
Les comédiens s’amusent à varier les théâtres. Certains incarnent un seul personnage et
apportent à l’ensemble un fil rouge stable et constant (Kafka et Nakata). Deux autres sont les
passeurs : ils incarnent plusieurs personnages avec des rythmes et des registres différents,
mais là encore, à un personnage correspond un univers. Finalement, les trois derniers
comédiens gardent de la distance avec leurs nombreux personnages et jouent l’acteur jouant.
Il ne sont que porte-parole, machine rythmique, comique ou infernale. Ce registre est utilisé
pour les personnages qui ne sont pas de notre monde (dieux étranges influençant les destins
des héros) mais aussi pour les personnages les plus communs, défendant une fonction, plus
qu’un caractère. Regrouper le plus prosaïque et le plus mystique dans le même registre de
jeu, c’est abolir des frontières. L’invisible et le visible ont le même degré d’importance, la
même propension à la folie, la même potentialité de rire et de poésie.
Ce spectacle est une ode au théâtre. Les coupes pratiquées dans le texte pour l’adaptation
réduisent le roman. Mais l’énergie théâtrale fertilise le récit à nouveau, l’enrichit autrement.
Cette dynamique propre au théâtre justifie l’existence de la pièce indépendamment du livre.
En résulte un spectacle qui a conquis les spectateurs, une séduction qui opère alors que
l’ensemble comporte des mouvements forts différents et parfois un peu osés. Le recul et les
discussions que nous avons eues avec les élèves des représentations scolaires nous incitent
à penser que que le public a apprécié ces amalgames car ils reflètent notre monde actuel. Au
travers de son écriture mixte, ambigüe, et hétéroclite, Murakami décrit la société avec un
optimisme douloureux. Il annonce que tout est encore possible ; que nous pouvons encore
être des héros épiques ; et surtout que de notre monde violent, sexué et individualiste peut
émerger une poésie vivifiante.
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LA COMPAGNIE
La compagnie de théâtre «L’Outil de la ressemblance» a été fondée en 2002, sur les cendres
de «La Servante» pièce d’Olivier Py montée au Théâtre du Passage.
Sa première création, «Monsieur Malaussène au Théâtre», de Daniel Pennac, a tourné
pendant deux ans en Suisse Romande. Puis la compagnie a continué de monter des auteurs
contemporains, tel Jean-Luc Lagarce, et suisses, tels Odile Cornuz ou Antoine Jaccoud. La
compagnie multiplie les expériences pour sortir le théâtre de ses habitudes, mais sans renier
sa fonction première qui est de raconter et de faire illusion. «L’Outil de la ressemblance» a
ainsi proposé une adaptation de l’Evangile de Jean dans des temples, des lectures dans des
endroits insolites, une création sur le chantier d’un théâtre en plein hiver.
Ces dernières années, la compagnie focalise son travail sur l’importance de la narration. Elle
tente d’utiliser tous les arts concernés par le théâtre actuel, tout en privilégiant l’incarnation,
essence même du jeu d’acteur. Les concrétisations les plus probantes de ce travail ont été
réalisées au Théâtre du Passage, dans le cadre d’une invitation en résidence pour trois
saisons, ainsi qu’au Théâtre Populaire Romand. Il s’agit de «Kafka sur le rivage» d’après
Haruki Murakami et de «La Pluie d’été» de Marguerite Duras. La résidence au Théâtre du
Passage prendra fin en septembre 2011 avec la création d’ «Antigone» d’après le roman
Henry Bauchau, en commun avec la Compagnie du Passage.
En janvier 2011, à l’invitation de Jean Liermier au Théâtre de Carouge à Genève, «L’Outil de la
ressemblance» a créé avec succès «Monsieur chasse!» de Feydeau.
Créations depuis 2002
‣ 2011 «Antigone» d’après Henry Bauchau (sept. 2011)
‣ 2011 «Monsieur chasse !» de Geoges Feydeau
‣ 2009 «Kafka sur le rivage» d’après Haruki Murakami
‣ 2008 «La Pluie d’été» d’après Marguerite Duras
‣ 2006 «Hamione - Fred ou l’amour de Matt Amour» de Robert Sandoz et Théo Huguenin-Elie
«La nuit au Cirque» d’Olivier Py
«Océan Mer» d’après Alessandro Baricco
‣ 2005 «L’espace d’une nuit» d’Odile Cornuz
‣ 2004 «Les fleurs de Jean», d’après l’Evangile de Jean
«Dysfonctions et Maltraitances», écriture collective
2003
«Nous,
les héros» de Jean-Luc Lagarce
‣
‣ 2002 «Monsieur Malaussène au théâtre» de Daniel Pennac
«En chantier»
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L’AUTEUR
«J’allais être happé par ce trou noir terrifiant, et, soudain, la main de ma mère m’a soulevé
hors de l’eau. Elle était à la cuisine quand je suis tombé, mais elle a eu la prémonition qu’il
m’arrivait quelque chose, et s’est précipitée dehors pour me sauver. Depuis, je crois au
retournement des situations les plus désespérées.»
Haruki Murakami
Interview en guise de biographie
par Philippe Coste, paru dans L’Express (France) le 05/01/2006
Le nouveau maître des lettres nipponnes nous livre son dernier roman, «Kafka sur le rivage»,
une fable initiatique envoûtante. Rencontre avec un éternel exilé en quête de liberté.
«Il faut être en forme pour vivre une existence malsaine», confie Haruki Murakami, athlète de
56 ans et idole mondiale de la littérature japonaise, déçu de n'avoir pu, à cause d'une tempête
de neige, courir ses 10 kilomètres quotidiens autour du campus de l'université Harvard, qui
l'accueille en tant qu' «écrivain à demeure». Levé chaque matin à 4 heures, 365 jours par an,
le nobélisable insolite, lauréat en 1979, dès son premier roman, du prestigieux prix Gunzo,
trouve dans ce régime monacal «une concentration intense, presque une transe», clef de ses
poétiques mondes parallèles. Après «Chroniques de l'oiseau à ressort» et «Les Amants du
Spoutnik», l'éternel exilé, véritable rock star des jeunes rebelles nippons, offre avec «Kafka sur
le rivage» une nouvelle «fable» initiatique et universelle sur la quête d'identité. Pour L'Express,
Murakami, timide et attentionné, a surmonté sa phobie des interviews.
Kafka Tamura, votre jeune héros, vous ressemble-t-il?
J'étais enfant unique et je m'étais créé un monde à part, plein de livres, de musique et de
conversations avec mes chats. Mes livres préférés étaient toujours les plus gros, écrits par
des géants comme Dostoïevski, Tolstoï, Dickens ou Balzac, car leur épaisseur était la
promesse d'un long voyage.
A Kobe, votre père enseignait la littérature japonaise, pourtant.
J'étais principalement attiré par l'ailleurs et par les écrivains étrangers. Si je n'avais
commencé à apprendre l'anglais à l'école - un hasard qui m'a conduit à découvrir et aimer
Chandler, Vonnegut ou Capote - j'aurais sûrement montré la même passion pour la littérature
et la culture françaises. Après tout, le premier roman que j'ai lu de ma vie, à 12 ou 13 ans,
était «Le Rouge et le Noir», de Stendhal, et Truffaut m'a profondément marqué.
Truffaut?
Dans le jeune Kafka Tamura se niche le petit Antoine Doinel des «Quatre Cents Coups». Leurs
âges, leurs fugues, leurs peurs, leurs quêtes sont comparables. J'ai ressenti sa solitude
lorsque, sortant de l'université, j'ai refusé de suivre la voie obligatoire, d'entrer dans une
grande entreprise ou dans la fonction publique. Il y a trente ans, la société japonaise était bien
plus stricte qu'aujourd'hui. Quand on choisissait d'être un outsider, il n'y avait pas de retour
possible. Comme pour Doinel...
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Vos études aussi étaient atypiques. La dramaturgie grecque...
Au départ, je faisais des études de cinéma, pour devenir scénariste, mais j'ai vite découvert
que... je n'avais rien à écrire. Rien. J'étais un gamin sans histoire issu de la tranquille classe
moyenne japonaise. Certes, en 1968, comme ailleurs dans le monde, nous avons, par
idéalisme, occupé l'université et combattu la police; mais la société était trop forte et tout est
vite rentré dans l'ordre. Alors j'ai tout lâché. Après la fac, j'ai tenu pendant près de huit ans un
café boîte de jazz en me gardant d'écrire autre chose que des menus. Je pensais n'avoir
aucun talent d'écrivain; toutefois, le défilé des clients, ces centaines de rencontres me
nourrissaient à mon insu d'une expérience humaine. Et un beau jour, à 29 ans, j'ai eu la
révélation, pendant un match de base-ball.
Pourquoi là?
Un après-midi de printemps, sur les gradins, une bière à la main. Un moment de bonheur, de
plénitude. Si j'avais à choisir un jour dans ma vie, je choisirais celui- là. J'ai pris la plume ce jourlà, et je suis devenu un écrivain «naturel».
Un écrivain naturel?
Un conteur d'histoires. On lit mes livres en Chine, en Corée ou en France : une bonne histoire
est une lingua franca qui dépasse les cultures, qui ouvre un passage en vous-même, quitte à
vous mener dans des lieux obscurs et douloureux. J'aime donner au lecteur à tout moment
les clefs de mes sentiments; ce n'est pas par snobisme que je leur parle d'une sonate de
Schubert, mais parce qu'elle me procure une émotion profonde.
Vous ne reculez pas non plus devant les sujets dérangeants...
La violence et le sexe, que je n'ai vraiment su exprimer par l'écriture qu'après l'âge de 40 ans,
m'infligent un traitement de choc, qui ouvre d'autres trappes dans mon esprit et, je l'espère,
dans celui du lecteur. Moi qui n'ai jamais subi la moindre brutalité, et qui adore les chats, je
suis capable d'imaginer un affreux massacre de ces petits compagnons de mon enfance,
dans le seul dessein de voir ce que je vais ressentir. Je ne connais de la guerre que ce que
mon père, qui était soldat pendant l'occupation de la Chine par le Japon, a pu parfois confier,
mais j'en parle, parce qu'elle réveille notre conscience collective. Dans Kafka, j'évoque
brièvement Eichmann et le génocide pour vivre la terreur que m'inspirent ces atrocités, et
rappeler au passage que n'importe qui peut devenir un bourreau, répandre du gaz sarin dans
le métro de Tokyo, comme en 1995.
Vous avez quitté le Japon, pour y revenir pendant quelques années après le terrible
tremblement de terre de Kobe et l'attentat de Tokyo.
Le Japon des années 1980 était devenu trop riche, trop puissant et arrogant. La crise
économique et ces événements l'ont plongé dans un désarroi qui m'a touché. J'ai pensé que
j'avais à nouveau un rôle à jouer dans mon pays, en tant qu'auteur, en traitant de ces drames
dans deux livres et en partageant mon émotion avec mes compatriotes.
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EXTRAITS
OSHIMA
Autrefois, les êtres humains ne naissaient pas homme ou
femme, mais homme/homme, homme/femme, ou femme/
femme. Autrement dit, il fallait réunir deux personnes
d’aujourd’hui pour en faire une seule. Tout le monde était
satisfait comme ça, et la vie se déroulait paisiblement. Mais
Dieu a pris une épée et a coupé tous les êtres en deux bien
nettement, par le milieu. Résultat : il y a eu des hommes et
des femmes, et les gens se sont mis à courir dans tous les
sens toute leur vie à la recherche de leur moitié perdue.
KAFKA
Pourquoi Dieu a-t-il fait ça?
OSHIMA
Couper les êtres en deux? Je n’en sais rien, moi. Ce que fait
Dieu est généralement assez incompréhensible. En fait, je
voulais dire que c’est difficile pour un humain de vivre seul.
(...)
OTSUKA, CHAT
Votre problème, ce n’est pas d’être idiot.
NAKATA
Vraiment?
OTSUKA, CHAT
Votre problème, à mon avis... Votre problème, c’est que
votre ombre est un peu effacée. C’est ce que je me suis dit
dès que je vous ai vu. Votre ombre, sur le sol, est moitié
moins sombre que celle des gens ordinaires.
NAKATA
Vraiment?
OTSUKA, CHAT
Aussi je pense que plutôt que de chercher des chats égarés,
vous feriez mieux de vous mettre sérieusement en quête de
la moitié manquante de votre ombre. (...)
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BIOGRAPHIES
Comédiens
Johanne Faivre Kneubühler / KAFKA
Dès 2002, je passe deux ans au Conservatoire d’art dramatique de
Lausanne. Puis je réussis le concours d’entrée de La Manufacture et y passe
trois années de formation. J’obtiens deux années de suite la bourse de la
Fondation Friedl-Wald à Bâle.
Depuis, je joue dans divers spectacles en compagnie de Jo Boegli, François
Marin, Françoise Boillat, Françoise Courvoisier, Yves Burnier, Muriel Imbach,
Dominique Bourquin, Vincent Held, Antoine Jaccoud, Denis Maillefer, Omar
Porras, Anne-Laure Liégeois, Julien Mages, Jean-Yves Ruf, Neville Tranter,
Maria La Ribot.
Patrice de Montmollin / NAKATA
Ce comédien, auteur et metteur en scène passionné a fondé sa compagnie
en 1985 et créé depuis une quarantaine de spectacles, auxquels ont
collaboré de nombreux artistes du canton de Neuchâtel. Vaillant défenseur
de l’écriture contemporaine, il a commandé des textes dramatiques à des
auteurs aussi variés que Monique Laederach, Hélène Bezençon, Roger Favre,
Ann-Kathrin Graf, Gilbert Pingeon ou Pascal Berney.
Laurence Iseli / SAKURA et Mlle SAEKI
Née en 1977, Laurence Iseli dispose d'une double formation dramatique
(Conservatoire de Lausanne) et universitaire (Lausanne, Lettres).
Depuis la fin de ses études en 2002, elle a notamment joué sous la direction
d'Isabelle Bonillo, Geneviève Pasquier et Nicolas Rossier, François Dubos,
Denise Carla Haas, Dominique Bourquin, Adele Mazzei, Pierre-André Gamba,
Christian Denisart, Giacomo Ravicchio.
Elle dirige, administre et joue avec Charlotte Reymondin et Vincent David
dans la compagnie Kbarré. Ils ont mis sur pied trois créations originales de
théâtre-chanté.
Geoffrey Carey / JOHNNY WALKER, COLONEL SANDERS, ...
Geoffrey Carey s'est formé au Conservatoire National d'Art Dramatique de
Paris. Au théâtre, il travaille notamment avec Roger Planchon, Jean-Claude
Fall, Pascal Rambert, Gilberte Tsaï, Stanislas Nordey, Hubert Colas, Dan
Jemett et plus régulièrement avec Claude Régy et Bruno Meyssat. En 2008,
il joue dans «C.Q.P.D ou Ce que parler veut dire», adaptation de Jade Duviquet
à partir d'»Autoportrait» d'Edouard Levé et d' «Encorps parlé» de Jade
Duviquet et C. Casmèze. Il a par ailleurs assisté Luc Bondy dans ses mises en
scène d’opéra comme le «Macbeth» de Verdi.
Au cinéma, il tourne notamment avec Wim Wenders, Raoul Ruiz, Luc Besson,
Josée Dayan, Bob Wilson, Jacques Demy…
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Thomas Matalou / OSHIMA et HOSHINO
Après quatre ans d’études au cours Florent (1999-2003), avec pour
professeurs Michel Fau, Eric Ruff, Stéphane Auvray-Nauroy, Jean-Pierre
Garnier, Christophe Garcia, Sandy Ouvrier.... Il travail avec Olivier Py, directeur
du Théâtre National de l’Odéon, sur « Les vainqueurs » et les « Trois contes
de Grimms ». Il rencontre Olivier Balazuc qui l’emploie dans la reprise de sa
mise en scène du «Chapeau de paille d’Italie» d’Eugène Labiche. Depuis fin
2007, il a intégré le collectif Drao . A la rentrée 2008, il met en scène «A
petites pierres» de Gustave Akakpo, jeune auteur togolais, au Tarmac de la
Villette avec sa compagnie de L’Antre Du Monstre .
Olivier Gabus / FÉMINISTE, POLICIER, SOLDAT, ...
Olivier vit et travaille à la Chaux-de-Fonds. 1000m/s/m. Maturité en 1995,
avec un 2,5 en allemand. Une année de travail dans une fabrique d'horlogerie.
Formation de comédien.
Olivier a yodlé à Altdorf. A enregistré ses compo pour espace 2. A dansé
dans une abbatiale. A joué 200 concerts avec ses vieux copains du lycée. A
composé une œuvre tragique pour un cœur. A fait des sauts périlleux dans la
rue. A co-fondé la compagnie Sous-sol avec Susi Wirh. A crié sur beaucoup
de petites scènes de Suisse. A écrit pour un orchestre symphonique. A joué
de l’accordéon sans public, à Siracuse. A travaillé la multidiffusion. A endossé
le rôle d’Hyppolite. A chanté « polpacci sulla merda ». A travaillé pour 13
compagnies différentes...
Raymond Pouchon / CORBEAU, LE PROFESSEUR, CHATS, ...
Ce comédien participe aux premières heures du TPR, principalement comme
administrateur. Mais, il prend goût à la scène. Formé sur le tas, par les
tournées, il finit par prendre du recul pour se consacrer à sa vie de famille. Il
continue sporadiquement à apparaître sur les plateaux de théâtre et de
cinéma (courts-métrages). Il collabore avec Robert Sandoz sur «La Servante»
d’Olivier Py, «Nous les héros» de Jean-Luc Lagarce, «Océan Mer» d’après
Alessandro Baricco. Maintenant que les enfants sont grands, il est de retour
au théâtre avec une soif motivante pour la jeune compagnie qui l’accueille sur
ce projet.
Encadrement
Robert Sandoz /MISE EN SCÈNE et ADAPTATION
De père inconnu, Robert est élevé par ses grands-parents et est rapidement
mêlé au monde des adultes. Il vit avec son frère une enfance épanouie entre
un quartier industriel et métissé de La Chaux-de-Fonds et une ferme de
Franche-Comté. Adolescent, il se partage entre des lectures de la mythologie
grecque, de la bible, et de comics américains. Il navigue entre télévision,
football, réparation de prise électrique et un appétit féroce pour l’école. Après
une maturité scientifique, il étudie le français, l’histoire et la philosophie à
l’université. Il signe un mémoire sur le sacré chez Jean Genet et Olivier Py.
Il participe en 1992 à la rencontre du jeune théâtre européen à Strasbourg
avec le Théâtre Populaire Romand. Le Centre de Culture ABC accueille ses deux premières
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mises en scène amateurs et lui propose une production professionnelle en 2001. L’année
suivante, il est l’assistant artistique de Gino Zampieri au TPR. En 2004 et 2005, il assiste
Olivier Py à Orléans, Lyon, Paris et au festival In d’Avignon. En 2009, il assiste Hervé Loichemol
pour la création de «Candide» au théâtre de Carouge, puis c’est au tour de Jean Liermier,
directeur des lieux, de le choisir comme assistant sur la création de «L’Ecole des femmes» en
2010.
En 2002, après un quadriptyque sur la fratrie, il s’attaque à «La Servante» (24h.) d’O. Py. Il
créé des ambiances en utilisant des lieux insolites, ainsi «En chantier» joué dans le chantier
d’un théâtre en hiver, ou «Les fleurs de Jean» joué dans des églises. Avec le feuilleton théâtral,
«Dysfonctions et maltraitances», il explore de nouveaux rapports au spectateur. Il monte des
auteurs contemporains (J.-L. Lagarce, H. Bauchau), plus particulièrement de jeunes suisses
(O. Cornuz, A. Rychner). Depuis trois ans, il mène une nouvelle aventure dramaturgique : il
adapte des romans pour la scène, afin d’incorporer tôt dans le processus de création, tous
les outils du théâtre. Résultent de cette démarche trois productions : «Océan Mer» d’A.
Baricco, «La pluie d’été» de M. Duras, et «Kafka sur le rivage» de H. Murakami.
Stéphane Gattoni / LUMIÈRE, VIDÉO et RÉGIE GÉNÉRALE
Né à La Chaux-de-Fonds en 1976, Stéphane Gattoni y revient après une
formation à l'ENSATT (Ecole Nationale supérieure des Arts et Techniques du
Théâtre) de Lyon dans le département Lumière entre 2001 et 2004.
Intéressé par toutes formes de spectacles vivants, il éclaire depuis 2002
des spectacles de théâtre, de danse ou des concerts. Ses activités englobent
des conceptions lumière, de la direction technique, de la régie générale et de
la régie lumière. Il travaille principalement en Suisse romande, mais part
avec plaisir s’enrichir à l’étranger. Il travaille entre autres avec Eric Massé,
Marielle Pinsard, Nathalie Sandoz, Fabrice Gorgerat, Nicole Seiler, la Cie ObjetsFax, Yann Mercanton… Il est également directeur technique de plusieurs
festivals.
Nicole Grédy / SCÉNOGRAPHIE, ACCESSOIRES et MARIONNETTES
Née en 1971, Nicole Grédy passe son bac à la Chaux-de-Fonds et étudie la
scénographie pendant cinq ans à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts
Visuels de La Cambre, à Bruxelles. Elle obtient son diplôme de scénographe
en 1998 avec mention distinction.
De retour en Suisse, elle collabore à une multitude de projets de théâtre,
d'expositions et de cinéma. Récemment on a pu voir son travail sur l’expo de
Plonk et Replonk «La face cachée du Léman» au Musée du Léman de Nyon, ou
encore sur «L'effet coquelicot ou la perpective de l'abattoir» de Thierry Romanens.
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«...un spectacle dense et solide... une
tragédie à la fois moderne et crédible
(...) L’alternance des histoires assure le
rythme du spectacle. Funambules entre
deux mondes, les personnages n’ont
jamais qu’un pied sur terre. Leur identité
vague et plurielle s’exprime avec force
dans l’interprétation des comédiens (...)
É C H O S
(...) avec ses ombres de lumière
et sa musique hypnotique, la
compagnie crée une ambiance
orientale et onirique à laquelle on
s’abandonne volontiers.»
Thimotée Léchot, L’Express
«Un spectacle magnifique. Un défi et un jeu incroyable que de traduire cet adolescent fugueur de 15 ans.
Johanne Kneuhbülher le relève avec une virilité sensible et complexe. Patrice de Montmollin incarne
magnifiquement l’autre personnage principal, Nakata. On s’identifie fortement, cela nous ravive. Les six
cents pages du roman sont là, il y a tout. L’objectif clairement avoué de notre émission c’est que vous alliez
voir ce spectacle.
Madeleine Caboche, Rien n’est joué, Radio Suisse Romande
Un spectacle de deux heures, mais aucune scène n'excède les quatre minutes (...) La
compagnie s’est orientée avec bonheur vers une scénographie métissée, un
mélange d’outils théâtraux classiques, artisanaux, et de techniques modernes. La
marionnette côtoie la vidéo.
Dominique Bosshard, L’impartial
Un défi que le metteur en scène Robert Sandoz et sa
compagnie L’outil de la ressemblance relèvent avec
élégance.
Mireille Descombes, L’Hebdo
13

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